Page précédente Table des matières Page suivante


Environnement


Réserves de la biosphère
Programme d'enseignement forestier à la Texas A and M University
Test de durabilité naturelle effectué sur une période de 43 ans
Pins halophiles pour les bords de mer
Le dépérissement des ormes
Chasse aux cervidés en Nouvelle-Zélande
Le fleuve, de préférence à la route pour protéger le milieu
Annuaire mondial des organisations s'intéressant à l'environnement

Sauvetage d'une forêt ombrophile unique au Costa Rica

Plus de 300 kilomètres carrés du bassin de Coronado dans la péninsule Osa, sur la côte pacifique du Costa Rica ont été déclarés réserve biologique nationale. C'est la forêt ombrophile protégée la plus étendue en Amérique centrale.

Selon le centre scientifique tropical de Costa Rica, le bassin de Coronado est, pour son étendue, l'une des régions tropicales d'Amérique les plus variées. Plusieurs milliers d'espèces animales et végétales y vivent en une vingtaine de communautés naturelles. écologiquement distinctes mais étroitement liées entre elles.

La réserve comprend des plages de sable, des zones rocheuses intertidales et des forêts humides tropicales vierges en plaine et en colline. Certaines des 287 espèces d'oiseaux qui vivent dans la péninsule ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde. L'ara écarlate - dont la population a considérablement diminué ces dernières années - ne se rencontre plus, semble-t-il, en nombre important que dans cette péninsule. On y trouve également la harpie, l'aigle le plus grand du monde.

Les mammifères et les reptiles de la réserve comprennent le jaguar, l'ocelot, le puma, le chat-tigre, le tamanoir, le tapir, le caïman et le crocodile américain. Les savants y ont dénombré jusqu'ici 42 espèces de grenouilles, 19 espèces de lézards, plus de 30 espèces de chauves-souris, 4 espèces de singes, dont le très rare ouistiti, ainsi que 2 espèces de paresseux, des kinkajous, des hérissons à queue préhensile, des pécaris et des coatis. Enfin, 4 espèces de tortues de mer - notamment la tortue verte du Pacifique en voie de disparition - et le caret, font leur nid sur les plages du Coronado.

En décrétant le Coronado réserve biologique nationale le gouvernement fait en sorte que celle-ci contribue de quatre façons au moins au développement du pays:

a) Comme réservoir de gènes d'une très grande variété auquel le Costa Rica et d'autres pays tropicaux pourront faire appel pour obtenir des espèces ou variétés nouvelles ou améliorées de végétaux et d'animaux.

b) Comme laboratoire naturel où les chercheurs pourront acquérir les connaissances nécessaires pour faciliter l'adaptation harmonieuse de l'homme à l'environnement tropical.

c) Comme école naturelle de biologie.

d) Comme source de beauté, d'inspiration et d'agrément pour le visiteur.

Réserves de la biosphère

Dans le cadre du programme de l'Unesco a L'homme et la biosphère», on envisage de créer des réserves de la biosphère, dans sept pays d'Europe situés pour la plupart dans le nord du bassin méditerranéen. Les sites, qui se prêtent tous exceptionnellement bien aux études et aux travaux de conservation, ont été proposés par les services forestiers nationaux au cours d'une réunion à Potenza (Italie) en octobre 1975.

Les zones qui feraient ainsi partie du réseau mondial de réserves de biosphère sont les suivantes:

France

Camargue: Remarquable zone de marais dans le delta du Rhône, où se déroulent des recherches écologiques intensives sur les écosystèmes naturels.

Vallée du Fango: 4 000 hectares de forêts de chênes et de maquis sempervirents, comportant un laboratoire de recherche, dans le nord de la Corse.

Grèce

Gorges de Samaria: Réserve de 4 850 hectares dans le sud-ouest de la Crète composée de terrains accidentés portant des peuplements de Pinus brutia et de Cupressus sempervirens.

Mont Olympe: 4 000 hectares de forêts typiques de la région dans le nord-est de la Grèce.

Daphne: Site près d'Athènes où sont en cours des études intensives sur l'écologie et la physiologie de la végétation «phrygana».

Italie

Forêt du Circeo: Zone de 3 268 hectares à l'intérieur du parc national du Circeo choisie pour la grande variété de sa végétation forestière.

Forets de Collemelluccio et de Montedimezzo: Deux zones du massif des Apennins (d'une superficie totale de 429 hectares) comprenant des peuplements anciens et des forêts considérablement modifiées par l'homme dans le passé.

Elles sont très représentatives des problèmes forestiers qui se posent dans les régions montagneuses de l'Italie méridionale et possèdent des installations pour la recherche scientifique.

Forêt de Pixinamanna et îles Cannoneris: Zone de forêts et de maquis sardo-méditerranéens typiques qui fera partie d'un grand parc national en cours d'installation dans le sud-ouest de la Sardaigne. La végétation de maquis se prête aux expériences de restauration.

Portugal

Peneda-Gerês: Grand parc national dans une région montagneuse sur la frontière nord. Vastes forêts de chênes et d'autres essences caducifoliées et vestiges d'une population de Pinus silvestris. Excellentes possibilités de collaboration avec l'Espagne voisine.

Arrabida: Près de Lisbonne, réserve avec maquis, forêts de chênes (sempervirents et caducifoliés) et de hêtres.

Castro Marim: Réserve située dans la région de l'Algarve, au sud du Portugal, comprenant des marais et une végétation terrestre halophile.

Espagne

Ordesa-Vignemale: 51000 hectares comprenant l'une des régions les plus élevées des Pyrénées espagnoles et qui présente des écosystèmes typiques. La coopération avec le parc national français des Pyrénées a déjà commencé.

Forêt de lauriers à Las Palmas, Canaries: 511 hectares de forêt de Laurisilva typique de la région, récemment décrétée a zone protégée», et pour laquelle a été établi un programme de recherches.

Turquie

Side: 100 000 hectares dans les montagnes du Taurus, le long de la côte méditerranéenne, riche en espèces endémiques.

Yougoslavie

Alpes de Velebit: 130 000 hectares dans la région côtière montagneuse de Croatie. Zone biologiquement riche, qui fait actuellement l'objet d'études de la part de l'institut croate pour la protection de la nature.

Programme d'enseignement forestier à la Texas A and M University

La Society of American Foresters a approuvé la création de programmes d'enseignement forestier à la Texas A and M University, College Station, Texas.

L'enseignement est dispensé par le département des sciences forestières du collège d'agriculture en liaison avec des programmes connexes de recherche et de service public dans le domaine des forêts.

Des programmes d'enseignement du niveau universitaire conduisent aux diplômes équivalents à la maîtrise et au doctorat qui sont décernés par le département des sciences forestières, dont le directeur est R.G. Merrifield.

Cette université est ainsi le 42° institut d'études supérieures aux Etats-Unis à dispenser un enseignement forestier.

Test de durabilité naturelle effectué sur une période de 43 ans

Le laboratoire du gouvernement britannique pour le testage des matériaux a publié les résultats d'un test de durabilité naturelle des spécimens de bois provenant de 180 essences, qui s'est étendu sur 43 ans.

Le rapport de D.F. Purslow, intitulé Results of field tests on the natural durability of timber (1932-1975), décrit un essai continu effectué en milieu naturel sur plus de 6 000 poteaux. Les résultats sont présentés sous forme d'une classification par degré de durabilité naturelle. Les bois sont classés, selon la résistance du bois de cœur, en cinq catégories qui vont de «très durable»(plus de 25 ans) à «périssable» (moins de 5 ans). La plupart des espèces testées provenaient de pays tropicaux en développement.

On peut se procurer ce rapport, paru en janvier 1976 (référence CP 6/76) en s'adressant à : Building Research Establishment, Princes Risborough Laboratory, Aylesbury, Buckinghamshire, HP 17 9PX.

Pins halophiles pour les bords de mer

D'après un article publié par le U.S. Department of Agriculture dans Soil Conservation, des recherches sont en cours pour trouver des pins résistant aux embruns et à l'eau salée le long des côtes.

L'article, dû à Cluster R. Belcher et Frederich B. Gaffney, respectivement spécialiste de la conservation des sols et directeur du Plant Materials Center, Cape May, New Jersey, où ont lieu les recherches, décrit les essais effectués, qui consistent à appliquer d'abondantes quantités de sel gemme autour de plantules de pins, puis à en observer et à en mesurer les effets sur les arbres.

AU MEXIQUE

Une des affiches pour la prévention contre les feux de forêt, conçue et réalisée par le service forestier mexicain. Une autre série d'affiches est destinée à mettre en garde contre la dégradation des sols par le surpâturage.

Pour ces expériences, on a utilisé quatre espèces de pins: le pin blanc (Pinus strobus), le pin d'Autriche (P. nigra), le pin à aubier ou pitchpin (P. rigida) et le pin de Thunberg (P. thunbergiana). C'est ce dernier qui s'est montré le plus résistant et le pin blanc le plus vulnérable. Ces expériences ont commencé en mars 1971 avec l'application de 1815 kilogrammes de sel gemme pour 0,40 hectare.

Au printemps suivant, on a procédé à une nouvelle application de la même quantité de sel. Le pin de Thunberg n'a que peu souffert. Sa croissance apicale a été réduite de 7,62 centimètres tandis que celle des trois autres espèces l'a été de 10,16 à 20,32 centimètres.

Au cours d'un autre essai, le sel gemme a été appliqué à raison de 7 260 kilogrammes pour 0,40 hectare aux plantules d'autres parcelles. La «superplantule» qui a survécu - là encore un pin de Thunberg - a, depuis, été transplantée dans un site plus favorable et sera utilisée comme source de semences.

Les spécialistes de Cape May poursuivent leurs travaux en vue d'obtenir un pin de Thunberg tolérant le sel présent aussi bien dans l'air que dans le sol. Ces travaux sont effectués en collaboration avec le U.S. Soil Conservation Service et le U.S. Forest Service.

Le pin de Thunberg, croissant sur le littoral japonais, a été introduit aux Etats-Unis vers la fin du siècle dernier. Connu pour conserver ses aiguilles vert foncé pendant tout l'hiver, il résiste à la mauvaise saison dans des régions aussi septentrionales que Long Island, New York.

Le dépérissement des ormes

Un petit coléoptère vecteur d'un champignon toxique a tué les ormes par millions ces dernières années en Europe et en Amérique du Nord sans que les spécialistes aient pu parer à ces attaques désastreuses. En l'absence d'un traitement préventif ou curatif de cette maladie de l'orme, ils essaient actuellement d'obtenir des variétés résistantes.

Le pays le plus durement touché est l'Angleterre où, dans le sud, 6,5 millions d'arbres ont péri, dont 1,9 million au cours du seul été de 1975 qui a été chaud et sec.

Aux Etats-Unis, d'après un spécialiste, 40 pour cent de tous les ormes du territoire s'étendant des Grandes Plaines à l'Atlantique ont été anéantis, et la maladie, en s'étendant vers l'ouest, a maintenant atteint l'Idaho, le Colorado et le Texas.

En Italie, un fonctionnaire signale que dans certaines régions 90 ormes sur 100 sont atteints par la maladie.

A Paris, sur 20000 ormes, 15000 ont déjà péri.

Selon un autre spécialiste, la maladie ravage actuellement les Pays-Bas, la Belgique et l'Allemagne de l'Ouest, et a déjà atteint la majeure partie des petits peuplements autrichiens et scandinaves.

C'est aux Pays-Bas que la maladie de l'orme a été identifiée pour la première fois il y a une cinquantaine d'années. Une épidémie précédente avait duré un quart de siècle. Mais, vers la fin des années soixante, une nouvelle souche plus virulente, est apparue.

Le vecteur de la maladie, le coléoptère Scolytus scolytus, dépose le champignon en creusant sous l'écorce de l'orme. L'arbre réagit en produisant un anticorps gommeux, mais ce dernier obture les vaisseaux par où passe la sève et l'arbre, privé d'eau et de nutriments, meurt par auto-asphyxie.

Chasse aux cervidés en Nouvelle-Zélande

L'industrie cynégétique néo-zélandaise emploie depuis plusieurs années avec profit des hélicoptères pour tuer et ramasser des cervidés dans des régions montagneuses autrefois inaccessibles. Les animaux sont abattus et ramassés sans que l'hélicoptère se pose; ils sont regroupés dans des centres d'éviscération, et transportés ensuite au point d'expédition.

La République fédérale d'Allemagne est le principal acheteur de cervidés de Nouvelle-Zélande.

La production d'une opération est mesurée en poids carcasse livré au point d'expédition. Le prix varie beaucoup en fonction de la demande. La production est habituellement de 150 à 300 kilogrammes à l'heure.

Le rendement dépend de nombreux facteurs, dont le principal est l'abondance du gibier (densité de la harde et poids des bêtes, distance du point d'expédition le plus proche). Quand les conditions sont favorables, on peut escompter des bénéfices élevés.

Des équipes expérimentées peuvent abattre en moyenne dix animaux à l'heure pendant plusieurs mois de suite si elles chassent dans des régions encore inexploitées. Mais après une période continue de chasse par hélicoptère, le gibier se raréfie généralement et les équipes doivent voler plus loin pour une chasse moins abondante.

Malgré tout, même dans les régions les plus accessibles qui ont été soumises à une forte pression cynégétique pendant plusieurs années (jusqu'à sept ans), la chasse reste rentable. Dans certaines régions, où les équipes héliportées sont en concurrence avec des chasseurs professionnels à pied qui tuent les cervidés pour en limiter les ravages, les opérations héliportées commerciales n'ont qu'une rentabilité marginale.

Le fleuve, de préférence à la route pour protéger le milieu

Le Brésil voit dans l'utilisation de ses 44 000 kilomètres de fleuves navigables un moyen d'éviter la pollution et les dégâts écologiques qui accompagnent d'ordinaire la construction de grandes routes. A l'heure actuelle 60 pour cent des fleuves navigables sont déjà utilisés pour le trafic, et les autorités estiment que le coût du dragage des 40 pour cent restants ne serait finalement pas supérieur au coût de construction d'une route pavée. Le gouvernement a déjà affecté 300 millions de dollars aux travaux d'amélioration de la voie fluviale Tiete-Paraná qui devraient être terminés en 1980. VEJA, Rio de Janeiro.

Annuaire mondial des organisations s'intéressant à l'environnement

La deuxième édition, entièrement révisée, du Sierra Club's World Directory of Environmental Organizations vient de paraître. Cet ouvrage, qui vise à encourager la communication et la coopération entre les nombreuses organisations du monde entier soucieuses de préserver et d'améliorer l'environnement, a été préparé par Thaddeus C. Trzyna et Eugène V. Coan, en collaboration avec l'UICN.

Ce nouvel annuaire mondial (288 pages) répertorie quelque 3 200 organisations - gouvernementales et non gouvernementales, nationales et internationales - dans près de 200 pays. Un guide à l'usage du lecteur regroupe les organisations par sujet et par domaine.

Pour tous renseignements, s'adresser à: Sequoia Institute, Claremont, P.O. Box 30, Californie 91711. Prix: 18 dollars U.S. pour le Canada et les Etats-Unis, 19 dollars pour les autres pays.

PHOTOGRAPHIES

Bundesanstalt für Materialprüfung, Berlin-Ouest; B.K. Bakshi, Forest Research Institute and Colleges, Dehra Dun, Inde; Zamboanga Wood Products, Mindanao, Philippines, Nations Unies (K. Muldoon/ARA); Subsecreteria Forestal y de la Fauna, Mexico.


Page précédente Début de page Page suivante