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Le monde forestier


Congrès de la pâte et du papier en Amérique Latine
Ponts modulaires en bois et acier au Kenya et à Costa Rica
Forêts humides d'Afrique: commercialisation des bois tropicaux
Conférence des Nations Unies sur les ressources en eau Buenos Aires, mai 1977
Le travail féminin dans les forêts thaïlandaises
Peupliers et saules


La capacité de production la pâte et du papier devrait augmenter de 3,4% par an jusqu'en 1980

Les chiffres des taux d'augmentation de la capacité de production de la pâte et du papier ont été publiés par la FAO au mois de mai.

Un rapport adressé au Comité consultatif FAO de la pâte et du papier estime qu'en 1980 la capacité mondiale totale de la pâte et du papier devrait être de 149,6 millions de tonnes, contre 126,8 millions de tonnes en 1975. Cette augmentation entre 1975 et 1980 représenterait un taux d'augmentation annuel de 3,4 pour cent.

Le chiffre pour la capacité mondiale totale de production des papiers et cartons est estimé à 206,1 millions de tonnes, contre 175 millions de tonnes en 1975. Le rapport indique que le taux d'augmentation de 1975 à 1980 serait de 3,3 pour cent par an.

Les chiffres de l'étude de capacité pour la pâte et le papier qui proviennent de 94 pays, et ont été fournis principalement par des associations commerciales et par l'industrie, sont recueillis et collationnés chaque année par la FAO.

Le comité, composé de représentants de 24 pays, a tenu à la mi-mai sa réunion annuelle à Rome pendant trois jours.

M. K.F.S. King, Sous-Directeur général, Département des forêts de la FAO, a déclaré au comité que la création d'usines de pâte dans les pays en développement, particulièrement dans ceux dotés d'importantes ressources de feuillus tropicaux divers, devrait se poursuivre à un rythme beaucoup plus rapide afin de pouvoir répondre aux besoins croissants de ces pays.

Il a ajouté que l'industrie devrait s'occuper davantage des pays en développement en procédant à des transferts de technologie, d'équipements, de formation et d'investissements, et en intensifiant sa coopération avec ces pays.

Au cours de la réunion, le comité a souligné que les usines de pâte utilisant les bois de feuillus tropicaux d'essences diverses fonctionnent actuellement avec succès au Japon, aux Philippines, en Colombie et au Mexique pour satisfaire le marché intérieur. Ce qui représente un tournant important, à la fois économique et technologique, dans une industrie qui, jusqu'ici, utilisait presque exclusivement des forêts de feuillus et de conifères plus homogènes, situées dans les zones froides et tempérées des pays développés.

Congrès de la pâte et du papier en Amérique Latine

Un congrès de l'industrie de la pâte et du papier en Amérique latine doit se tenir à Buenos Aires du 8 au 12 novembre 1976, sous les auspices de l'Organisation des Etats américains (OEA) et de l'association des techniciens de l'industrie de la pâte et du papier (ATIPCA). Ce sera le premier congrès de ce genre dans cette région.

Un des principaux objectifs du congrès sera d'analyser les tendances mondiales récentes de l'économie et de la technologie de cette industrie, et de présenter des suggestions visant l'application pratique de ces informations aux problèmes qui se posent en Amérique latine. Les organisateurs du congrès ont aussi déclaré qu'ils espéraient inciter les participants à faire le point des succès et des échecs enregistrés dans le domaine de la pâte et du papier en Amérique latine. La mise en œuvre à l'échelle industrielle des résultats de la recherche sera également examinée.

Un autre objectif du congrès, d'après ses organisateurs, sera d'insister sur la nécessité d'employer des méthodes normalisées pour le contrôle de qualité de la production de même que pour l'importation et l'exportation de pâtes et de papiers.

Les sessions techniques du congrès ont été organisées comme suit:

5.1 Production et marché, tendances et perspectives des industries forestières et de la pâte et du papier en Amérique Latine

5.2 Matières premières

2.1 Plantations

2.2 Forêts naturelles

2.3 Ressources en fibres autres que le bois

2.3.1 Résidus industriels et agricoles

2.3.2 Plantes annuelles à croissance rapide

2.3.3 Recyclage du papier 5.3 Pâte

3.1 Procédés conventionnels

3.3 Récupération des produits chimiques

Le thème du congrès est: L'Amérique latine: futur fournisseur mondial de ressources en fibres et de pâte à papier.

Parmi les organisations participantes figurent celles qui s'occupent du projet multinational pour la pâte et le papier exécuté dans le cadre du programme régional de l'OEA pour le développement scientifique et technologique. Ces organisations communiqueront les résultats de l'expérience acquise dans le domaine de la recherche et du développement depuis 1968. Ce sont: Instituto Mexicano de Investigaciones Tecnológicas, Laboratorio de Productos Forestales, Universidad de Concepción, Chili; Centro de Investigaciones de Celulosa y Papel (CICELPA) de l'Instituto Nacional Tecnología Agraria (INTA), Argentine; Instituto Centroamericano de Investigación de Celulosa y Papel, de l'Universidad Industrial de Santander, Colombie.

L'association des techniciens de l'industrie de la pâte et du papier, mentionnée plus haut, tiendra sa 12e réunion technique annuelle à l'occasion du congrès.

Les renseignements relatifs au congrès peuvent être obtenus auprès du Dr Edmundo N. Fiaño, Coordonnateur, Libertad 1235, 1012 Buenos Aires, Argentine, téléphone 752-4001, télex 121859.

Les communications techniques ou les demandes concernant la documentation doivent également être adressées à M. Fiaño.

Ponts modulaires en bois et acier au Kenya et à Costa Rica

Dans les pays en développement, les communications routières, lorsqu'il y a un cours d'eau à traverser, peuvent être facilitées par la construction de simples ponts modulaires en bois et acier léger.

Réalisé avec des crédits du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et avec une assistance technique de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), un projet de pont économique au Kenya montre comment réduire à la fois les coûts, les importations et la durée des travaux.

Ce projet se fonde sur un principe imaginé par un Anglais du service des forêts du Kenya, James Edward Collins, qui a inventé des ponts de conception nouvelle pour les régions où il est urgent d'en construire, mais où l'on manque d'argent et de personnel qualifié.

L'unité de base de ce système est un module ou châssis préfabriqué d'environ trois mètres de long. Ces modules peuvent être assemblés au moyen d'acier léger; on obtient une structure pouvant supporter des véhicules lourds et dont la portée peut atteindre trente mètres. On utilise du bois de cyprès et de l'acier doux produit au Kenya. Tout le travail de fabrication qualifié se fait avant la livraison sur le chantier. Cela explique comment on peut voir apparaître en un seul jour un pont de 15 mètres chevauchant un petit cours d'eau. Ces ponts ne coûtent qu'un cinquième de ce qu'aurait coûté le même ouvrage en béton. Certains de ces ponts modulaires ont été construits exprès pour le service des forêts.

Forêts humides d'Afrique: commercialisation des bois tropicaux

Un document de base publié par la FAO et soumis à la quatrième session de la Commission des forêts pour l'Afrique qui s'est tenue à Bangui, République centrafricaine, en mars 1976, étudie les possibilités de commercialiser de façon moins sélective la production des forêts tropicales d'Afrique pour alimenter les industries mécaniques du bois.

Cette étude identifie six domaines méritant une attention particulière:

1. Dans les inventaires des ressources et les enquêtes de pré-investissement, il convient d'étudier toutes les essences commerciales et les essences peu utilisées et de considérer les problèmes de provenance, de commercialisé et de classification, dans le dessein général d'améliorer l'exploitation des forêts.

2. L'évaluation des propriétés à l'utilisation exige un effort supplémentaire de recherches et de rassemblement de données, afin de mettre en lumière les potentialités des essences relativement peu utilisées ou peu connues, sans quoi il sera impossible de promouvoir des essences ou groupes d'essences et les produits qui en sont tirés, ainsi que d'établir des normes internationalement comparables pour les propriétés des essences peu utilisées.

3. Il faudrait étudier les bois tout-venant et établir pour eux des systèmes de classification et de commercialisation en fonction de la densité et des résultats obtenus à l'utilisation, pour favoriser notamment l'expansion des marchés locaux, généraliser des pratiques commerciales propres à tirer un parti optimal de chaque type de bois, développer et exploiter les usages spéciaux offrant des avantages économiques marqués.

4. Il faudrait s'occuper tout particulièrement du classement par qualité et de la normalisation des produits tirés des bois tropicaux et veiller en particulier à ce que les règles et normes internationales et nationales soient harmonisées et réellement appliquées de façon efficace. Il serait en outre nécessaire d'identifier les produits transformés justifiant une normalisation internationale, par opposition à ceux qui même à l'avenir devront faire l'objet des spécifications à la commande.

5. Chaque fois que cela est nécessaire, la conservation du bois devrait faire partie intégrante de la planification industrielle et commerciale dans les pays de forêts tropicales et recevoir un appui technique suffisant de la part des institutions de recherche et de développement qui s'occupent du bois.

6. Le séchage du bois est un élément utile de commercialisation, en particulier pour les sciages finis; à ce propos, il est suggéré d'adopter une formule systématique élaborée à partir d'études de cas particuliers démontrant les moyens d'optimiser le complexe techno-économique. Cette formule engloberait les stipulations de contrats, les normes applicables aux produits du bois, la précision et les tolérances dimensionnelles, le taux d'humidité, les emballages imperméables et invulnérables, la possibilité d'expéditions en conteneurs, la stabilité dimensionnelle, l'homogénéité de la qualité, et l'application directe et immédiate par le consommateur.

Conférence des Nations Unies sur les ressources en eau Buenos Aires, mai 1977

Les besoins en eau - que ce soit pour l'industrie et la production agricole d'énergie, ou pour des usages domestiques et agricoles - se font de plus en plus pressants dans la plus grande partie du monde.

La Conférence des Nations Unies sur les ressources en eau, dont la réunion est prévue à Buenos Aires en mai 1977, servira de tribune où devraient être clairement définis les problèmes que pose l'approvisionnement en eau, et proposées des mesures pour les résoudre ou les atténuer.

La conférence sera saisie de quatre questions faisant l'objet de documents accompagnés d'annexes:

Ressources et besoins en eau: évaluation de la situation mondiale
Promesses de la technologie: portée et efficacité de son application
Diverses options possibles: politiques à adopter
Plan d'action

Les documents de la conférence seront basés sur les données et les connaissances réunies, grâce à leurs activités mondiales, par des organisations ayant accumulé un certaine expérience dans ce domaine, et la FAO a l'intention de faire appel à son personnel de terrain pour présenter une étude d'ensemble.

Le travail féminin dans les forêts thaïlandaises

En quoi consiste le travail des femmes et quelles sont leurs conditions de travail dans la forêt tropicale?

Un tiers de la main-d'œuvre employée par le projet FAO d'aménagement des forêts et des bassins versants, à Mae Sa en Thaïlande, est composé de femmes. Elles accomplissent le même type de travail que les hommes - pépinières, défrichage, plantation - mais ne gagnent que 16 bahts par jour contre 18 bahts payés à leurs collègues masculins. En Thaïlande, on fait peu de distinction entre les travaux des hommes et ceux des femmes si ce n'est que ces dernières n'accomplissent pas les tâches les plus lourdes. Tels sont les points principaux d'une note sur le travail féminin en forêt, écrite par J.K. Jackson, responsable de l'aménagement des forêts et des bassins versants dans le cadre de ce projet FAO/PNUD. Voici ce qui dit en substance M. Jackson:

La plupart des 24 femmes travaillant au projet de Mae Sa ont été brièvement interviewées en février 1975 dans le cadre de l'Année internationale de la femme. Quinze d'entre elles vivaient dans le village le plus proche, Pong Yaeng Nok, et parcouraient chaque jour à pied les quelque 2 kilomètres qui les séparaient de leur lieu de travail. Douze d'entre elles, âgées de 15 à 18 ans, étaient célibataires et avaient toutes fréquenté l'école élémentaire pendant quatre ans. Deux étaient filles d'ouvriers forestiers et les dix autres, d'agriculteurs. Des trois autres, l'une âgée de 17 ans, était mariée à un ouvrier forestier et une autre, de 26 ans à un agriculteur. Aucune des deux n'avait d'enfant. La troisième une femme de 53 ans, était mariée à un planteur de thé et avait deux enfants de 13 et 21 ans.

Six immigrantes interviewées étaient mariées à des ouvriers forestiers travaillant au même chantier. Leur âge allait de 32 à 52 ans et toutes avaient des enfants. Quand y a de jeunes enfants dans la famille, ils sont gardés par les aînés ou bien ils accompagnent leur mère et jouent pendant qu'elle travaille. Les femmes mariées font cuire du riz pour le petit déjeuner et le déjeuner pour elles-mêmes et leur famille avant de partir au travail et préparent le repas du soir à leur retour.

On engage de préférence des familles de villages voisins du projet qui habitent leur propre maison. Les travailleurs venant d'autres chantiers vivent dans des camps spécialement aménagés à leur intention.

Peupliers et saules

Les peupliers et les saules doivent être considérés comme des essences polyvalentes capables de satisfaire des besoins nombreux et très divers, a reconnu la Commission internationale du peuplier de la FAO à sa quinzième session, tenue en décembre 1975.

Soixante participants de vingt pays se sont réunis à Rome. Ils ont vivement conseillé de faire connaître aux urbanistes et aux paysagistes les nombreuses essences de peupliers et de saules qui peuvent être employées de bien des façons dans l'utilisation des terres, soulignant que dans certaines régions ces arbres ont un potentiel de production qui ne le cède en rien à celui d'autres essences à croissance rapide qui poussent sous des latitudes plus basses.

Les participants ont aussi fait remarquer que la culture du saule ou du peuplier en «mini-révolutions» n'est guère différente de celle de nombreuses plantes agricoles qui bénéficient normalement de subventions importantes. On a donc recommandé de réviser les législations nationales pour réduire l'écart existant. Des mesures sont nécessaires, qui permettraient d'indemniser populiculteurs et saliciculteurs des pertes considérables provoquées par les calamités naturelles.

En outre, les unités de mesure devraient être normalisées dans toute la mesure possible. Il arrive trop souvent, comme l'ont constaté les participants au séminaire, que les statistiques sur les peupliers et les saules soient entachées de graves imprécisions et présentent des différences considérables selon leur source. Les commissions nationales du peuplier devraient entreprendre au plus vite un examen critique approfondi des méthodes statistiques actuellement appliquées pour évaluer la consommation et la production de bois de peuplier et de saule.

EN AFRIQUE

SPREAD THE WORD
PROTECT ZAMBIA'S FORESTS

A FOREST DEPARTMENT PRODUCTION

La Journée mondiale de la foret (21 mars) a été marquée en Zambie par cette affiche, conçue par A.E.G. Storrs, conservateur des forets. Il s'agissait d'illustrer dans quelle mesure l'agriculture intensive dépend de la conservation et de l'utilisation judicieuse des ressources forestières. Une autre affiche montrant un bûcheron en train d'abattre un arbre met en garde contre l'abattage anarchique. La Zambie a également publié une brochure sur les réalisations en foresterie 10 ans après l'accession à l'indépendance.

Etant donné l'accélération des échanges de matériel de multiplication, les chercheurs devraient être les premiers à se soumettre aux règlements phytosanitaires existants et à contribuer à leur amélioration.

Selon la commission, les pays exportateurs devraient veiller à ce que les emballages en bois ne soient pas un moyen de propagation pour les parasites et les maladies. Mais de leur côté, les pays importateurs ne devront pas systématiquement refuser l'entrée de marchandises pour la seule raison qu'elles sont contenues dans des emballages en bois.

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