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perspectives alimentaires | |
No. 1 | Rome, avril 2004 |
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Utilisation mondiale de céréalesUtilisation céréalière mondiale
Source: FAO
Note: Totaux calculés à partir de chiffres non arrondis.
1/ Pour la consommation humaine directe.
2/ Y compris les semences, utilisations industrielles et perte
après récolte.
Selon les prévisions, l’utilisation mondiale de céréales en 2003/04 devrait atteindre 1 971 millions de tonnes, soit 1 pour cent de plus qu’en 2002/03 mais toujours légèrement en dessous de la moyenne sur 10 ans. Malgré la hausse considérable des cours internationaux des céréales à ce stade de la campagne de commercialisation 2003/04, l’utilisation mondiale de céréales devrait augmenter plus vite qu’en 2002/03, soutenue en partie par une forte reprise de l’utilisation pour l’alimentation des animaux et à des fins industrielles aux États-Unis. Dans l’ensemble, l’accroissement de la consommation mondiale de céréales en 2003/04 devrait suivre la croissance démographique, la consommation totale passant à 990 millions de tonnes. Ainsi, la consommation humaine de céréales par habitant devrait rester stable et se situer à environ 157 kg. De même, la consommation humaine par habitant dans le groupe des PFRDV restera probablement stable, se situant à 165 kg, grâce aux récoltes supérieures à la moyenne dans plusieurs pays. L’utilisation totale de céréales fourragères en 2003/04 devrait atteindre 711 millions de tonnes, chiffre pratiquement identique au niveau réduit de la campagne précédente. Un redressement de la production de céréales secondaires aux États-Unis contribue à satisfaire à la demande d’aliments pour animaux pour la présente campagne, demande qui devrait progresser malgré la découverte de cas d’ESB (encéphalite spongiforme bovine) en décembre. L’utilisation de céréales fourragères au Brésil devrait aussi augmenter considérablement, en particulier celle de maïs, grâce aux disponibilités importantes et à la forte demande du marché de la volaille. En revanche, l’augmentation des cours des céréales en Europe et dans la CEI a entraîné un net recul de l’utilisation de céréales fourragères dans ces régions. Cette baisse est particulièrement marquée dans le cas du blé, dont l’utilisation fourragère devrait reculer de 15 pour cent en Europe. Toujours dans les pays de la CEI, en particulier en Ukraine, on constate un recul important de l’utilisation de céréales fourragères, car les agriculteurs préfèrent abattre le bétail et les porcs plutôt que de leur donner des céréales fourragères coûteuses. En outre, la propagation rapide de la grippe aviaire en Asie, où des millions d’oiseaux ont été détruits depuis janvier, a fait fléchir la demande de céréales fourragères destinées au marché de la volaille dans les pays touchés. Selon les estimations, les autres utilisations des céréales, qui comprennent les pertes après récolte, les semences et les utilisations industrielles, auraient atteint leur point culminant en 2003/04, se situant à 270 millions de tonnes. Bien que l’augmentation de la production de riz et de céréales secondaires en 2003 ait entraîné également des pertes après récolte accrues, la caractéristique la plus remarquable est l’augmentation de l’utilisation industrielle des céréales, principalement du maïs, qui n’a cessé de progresser ces dernières années. L’augmentation de l’utilisation industrielle concerne pour l’essentiel la Chine et les États-Unis, du fait essentiellement de la demande croissante de la production d’éthanol à partir du maïs. Aux États-Unis, l’utilisation industrielle du maïs poursuit sa progression, principalement pour la production d’éthanol. Selon les derniers chiffres officiels, le maïs destiné à la production d’éthanol devrait atteindre un nouveau record, passant à 29 millions de tonnes environ, soit 4 millions de tonnes de plus qu’en 2002/03 et une augmentation de 150 pour cent sur 10 ans. Parmi les autres utilisations industrielles, l’utilisation de maïs pour produire du sirop de maïs à haute teneur en fructose devrait toujours avoisiner 13,6 millions de tonnes, tandis que pour la production d’amidon, il est probable que l’augmentation sera modeste, de l’ordre de 6,6 millions de tonnes environ. Consommation céréalière par habitant
Selon les estimations, l’ utilisation mondiale de céréales en 2002/03 atteindrait 1 950 millions de tonnes, soit seulement 3 millions de tonnes de plus qu’en 2001/02 et 0, 4 pour cent de moins que la tendance sur dix ans. Pour l’essentiel, la faible croissance de l’utilisation totale de céréales en 2002/03 est due à un recul de l’utilisation de céréales secondaires en Amérique du Nord et en Australie. La consommation humaine totale de céréales (non compris les utilisations indirectes telles que alcool, amidons et édulcorants) en 2002/03 est estimée à 975 millions de tonnes, soit 0,6 pour cent seulement de plus que pour la campagne précédente (voir l’encadré sur les céréales et les habitudes de consommation). La croissance de la consommation humaine a été la plus faible dans les pays à économie forte et où les revenus sont en hausse. Dans ces pays, la part des céréales dans l’apport alimentaire continue de reculer, principalement en faveur des huiles végétales et des produits animaux. Cette tendance est particulièrement évidente en Chine, pays le plus peuplé du monde, où la consommation humaine de céréales par habitant a reculé d’au moins 10 kg au cours de la dernière décennie, passant à environ 181 kg en 2002/03. L’utilisation mondiale de céréales fourragères, qui représente plus d’un tiers de l’utilisation totale de céréales, a légèrement fléchi en 2002/03, passant à environ 710 millions de tonnes. Dans les seuls États-Unis, elle a reculé d’environ 11 millions de tonnes, baisse considérable qui s’explique principalement par des disponibilités réduites et des cours élevés. Cependant, le recul constaté aux États-Unis a été en partie compensé par une progression soutenue dans plusieurs pays d’Asie, notamment la Chine, ainsi que dans l’UE. Les autres utilisations des céréales (semences et fins industrielles, plus pertes après récolte) ont progressé pour la troisième campagne consécutive. Le principal facteur à l’origine de cette augmentation est l’accroissement de l’utilisation industrielle du maïs, en particulier le maintien d’une forte demande aux États-Unis pour la production d’éthanol à partir du maïs.
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