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3.2.11 Niger

LA GESTION DES FORETS TROPICALES SECONDAIRES EN AFRIQUE:

Réalité et perspectives

Rapport national du Niger

Écrit par
Saadou Mahamane
Département de biologie
Faculté des sciences
Université Abdou Moumouni de Niamey
Niamey, Niger

POUR

L’ATELIER FAO/EC LNV/GTZ SUR

LA GESTION DES FORETS TROPICALES SECONDAIRES EN AFRIQUE:

Réalité et perspectives

En collaboration avec l’UICN, ICRAF et CIFOR
Douala, Cameroun, 17 - 21 novembre 2003

RESUME 

L'objectif de ce rapport est d'apporter une contribution dans le cadre du dialogue sur la gestion des forêts secondaires en Afrique francophone et de donner une première base aux décideurs et aux hommes de terrain, leur permettant de mieux évaluer le potentiel des forêts secondaires dans la politique de développement.

Le rapport traite des forêts secondaires de la République du Niger. La forêt secondaire est une notion difficile à définir, elle recouvre des contenus très divers auprès des différents auteurs. Bien que les forêts, définies à juste titre par d'autres auteurs comme étant des forêts secondaires, soient nécessairement délimitées de façon restrictive, nous avons choisi la définition suivante pour ce rapport :

«La forêt secondaire est une forêt se régénérant dans une large mesure par des processus naturels après une importante perturbation d’origine humaine et/ou naturelle de la végétation forestière originelle à un moment donné ou sur une longue période de temps et, dénotant des différences marquées dans la structure de la forêt et/ou de la composition des espèces du couvert par rapport aux forêts primaires voisines sur des sites similaires».

La proportion des zones forestières par rapport à la superficie du pays est de 12,62% soit 16.000.000 ha, mais il n’y a en réalité qu’environ 440.000 ha de terres forestières aménageables. Le reste est constitué de terres forestières marginales (Niger, 1998).

INTRODUCTION

Il existe des liens entre le climat, le sol et la végétation. L’évolution des sols se faisant par l’action conjuguée des agents atmosphériques et biologiques, le « complexe sol – végétation » évolue vers un stade final où il y aura équilibre entre le sol, la végétation et le climat. Cet équilibre est connu sous le nom de climax. Souvent l’homme intervient pour rompre cet équilibre, ce qui favorise l’installation d’une nouvelle formation qui pourrait être qualifiée de forêt secondaire.

Ce travail est axé sur les forêts secondaires du Niger. A travers ce document, nous comptons présenter les caractéristiques des forêts secondaires nigériennes en précisant leur importance socioéconomique et écologique, les pratiques courantes et les expériences ainsi que les politiques et les questions institutionnelles en matière de leur gestion. L’analyse de ces questions nous permettra d’évaluer le potentiel de ces forêts dans la politique de développement, de dégager les facteurs qui les affectent ainsi que les actions pour assurer leur durabilité.

1. SITUATION SOCIOECONOMIQUE GENERALE DE LA FORESTERIE ET DE L’UTILISATION DES TERRES

La République du Niger a une superficie de 1.267.000 km² et une population de 11.100.000 habitants, s’accroissant à un taux annuel de 3,2. Sa population rurale représente 79% de la population totale. En 2001, son PIB/habitant était estimé en PPA à 890 et on considère que plus de 61% de la population vivent avec moins d’un dollar par jour (Banque mondiale, 2003). Les espèces végétales susceptibles de fournir du bois d’œuvre, du bois de feu et du bois de service sont intégralement protégées (Hamissou, 2001).

Cependant, 87% de l’énergie consommés (1,5 et 2 millions de tonnes par an) sont liés aux bois. Bien que l’Etat s’efforce d’organiser l’exploitation des bois à travers des structures locales de gestion, une forte pression anthropique et animale, l'extension des superficies agricoles, le braconnage, les feux de brousse ainsi que les sécheresses récurrentes amenuisent le capital productif puisque tous les individus d’une espèce peuvent être récoltés par rapport à une utilisation (Niger, 1998). D’ores et déjà, sur les plateaux à brousse tigrée, beaucoup d’espèces de valeur ont régressé, alors que les espèces animales, telles l'oryx, la panthère et la loutre à joues blanches, ont disparu.

La surexploitation des ressources forestières est en outre renforcée du fait du fardeau de la dette51, de la pauvreté et des troubles sociopolitiques. Jusqu’à 1999, le pays a connu plusieurs crises sociopolitiques qui ont entraîné la suspension de sa coopération avec certains partenaires bilatéraux et multilatéraux (notamment l'Union européenne). Depuis cette date, la situation politique est stable. Outre la mise en œuvre d’un programme d'orientation de la politique économique et sociale (2000-2004) qui considère le développement rural comme le moteur de la croissance économique du pays, les autorités s’emploient à consolider le cadre démocratique par la recherche du dialogue social avec l'ensemble des partenaires sociaux, en ce compris les organisations de la société civile (Hamissou, 2001).

2. CARACTERISTIQUES ET ETENDUE DES FORETS SECONDAIRES

La formation des forêts secondaires se trouve en relation directe avec le système global d’exploitation des ressources naturelles (sols, bois et produits forestiers non ligneux). L’intensité de la pression d’utilisation, peut être due à des facteurs écologiques mais aussi économiques et socioculturels. Ces forêts se composent principalement de gommier (Acacia senegal), karité (Butyrospermum parkii), caïlcédrat (Khaya senegalensis), kapokier (Bombax buenoposens), vêne (Pterocarpus erinaceus), gao (Acacia albida), tamarinier (Tamarindus indica), néré (Parkia biglobosa), palmier doum (Hyphaene thebaïca), gonakier (Acacia scorpioïdes), baobab (Adansonia digitata), pourpartia (Pourpartia birrea), balanite (Balanites aegyptiaca) et prosopis africain (Prosopis africana).

Ces arbres poussent dans des formations à dominance de combretacées (Combretum glutinosum, Combretum micrantum et Guiera senegalensis) ou des formations de type parc agroforestier et occupent environ 16 millions d'ha (16% du territoire national), dont 11.600.000 ha de terres forestières marginales et 440.000 ha de terres forestières aménageables (Niger, 1998).

Leur production est très faible (0,1 à 1,5 stères/ha/an) et seul le bois du rônier peut être considéré comme un bois de service.

3. IMPORTANCE SOCIOECONOMIQUE ET ECOLOGIQUE DES FORETS SECONDAIRES

La principale fonction actuelle des forêts secondaires est l’exploitation du bois de chauffage suivie par l’exploitation d’autres produits ligneux et non ligneux. Par ailleurs, les forêts secondaires ont un potentiel très élevé de protection des sols, de l’eau et du climat. Sauf sur les sites très dégradés ou en cas de perturbations répétitives (apparition répétitive d’un facteur de perturbation) comme le feu ou une gêne occasionnée par une forte végétation de concurrence, les forêts se développent en général rapidement, pourvoient une couverture immédiate de la couche supérieure des sols (réduction de la perte en azote) et constituent rapidement les métabolismes des éléments nutritifs. Ceci est couvert par une production primaire nette élevée en feuillage pendant les 20 premières années (12 à 15 t/ha) ainsi que par le fait qu’il y a plus de matières organiques dues au décompostage rapide dans le cycle que dans la biomasse verte ou morte. La production ligneuse primaire nette est pourtant plus élevée dans une jeune forêt secondaire avec 2 à 11t/ha par an que dans une forêt primaire.

Sur une forte pente surtout, la protection de l’eau et des sols constituent des fonctions importantes des forêts secondaires. La protection du climat et de l’émission peut être également importantes pour la population locale et régionale. Les forêts secondaires peuvent le faire dans la mesure où elles ont atteint une certaine hauteur et une certaine étendue. La protection du climat joue un rôle dans l’agriculture dans le sens de protection éolienne directe, d’équilibre de température et d’humidité. Mais même une partie de la forêt d’une région éloignée ou voisine peut avoir des conséquences sur le climat local (surtout en ce qui concerne la quantité des précipitations). Dans les zones urbaines « une protection de l’émission » peut aussi être importante, un rendement qui peut être apporté par la forêt secondaire en tant que protection contre le bruit et la visibilité, comme un filtre des gaz d’échappement et de la poussière.

Dans un endroit proche d’une agglomération (terres agricoles / terrains d’élevage, centres urbains) il n’y a souvent plus de forêts primaires et elles ne peuvent plus ainsi avoir de fonctions de protection. Les forêts secondaires par contre en sont une alternative possible. Comparativement aux reboisements, elles représentent une solution moins onéreuse et le plus souvent sont aussi adaptées à mieux remplir des fonctions de protection par leur caractère multicouche et par leur plus grande richesse structurelle.

4. CONNAISSANCE ET EXPERIENCES EFFECTIVES EN MATIERE DE GESTION DES FORETS SECONDAIRES

4.1 Facteurs déterminant le développement de la forêt secondaire

Suite à la destruction de la végétation initiale, la forêt secondaire se développe graduellement ou immédiatement en climax (sans succession de communautés de vie). L’impact et la dynamique du développement des forêts secondaires sont le résultat d’un ensemble complexe de nombreux facteurs naturels et anthropogènes. Les conditions respectives d’exploitation se transforment aussi avec ces facteurs. Comme ce processus est aussi influencé par l’exploitation de l’homme, il faut décrire les conditions générales d’exploitation au cours du développement d’une forêt secondaire.

De nombreux terrains de forêts secondaires font partie de systèmes d’exploitation paysanne et se trouvent à proximité d’agglomération. En principe, plus les conditions naturelles sont meilleures et la pression concurrentielle d’utilisation des sols élevée et plus il est probable que la forêt secondaire se transforme en une autre utilisation des sols (agricole par exemple). Les deux composantes sont dynamiques et des couplages ont lieu. Il y a généralement une tendance à améliorer les conditions naturelles parce que le site se régénère avec un développement progressif de la forêt. Et la pression concurrentielle de l’utilisation des sols s’accroît aussi simultanément dans la colonisation correspondante.

L’intensité et la durée de l’influence sont décisives si une forêt secondaire:

- passe tous les stades de développement et reste durablement en l’état d’une surface forestière;

- reste durablement à un certain stade de développement ou si elle se limite toujours à ce stade;

- se transforme avec le temps en une autre utilisation des sols.

4.2 Ecologie des brousses tigrées

Les écosystèmes contractés ne sont pas dégradés (Ichaou, 2000) et donc ne justifient pas les projets de reboisement coûteux qui peuvent dans certains cas aller à l’encontre du but recherché et engendrer une dégradation des formations forestières dans les bandes boisées en perturbant l'approvisionnement en eau de pluie.

Les structures typiques en bandes assurent une correction du facteur pluviométrique et permettent à la végétation de se développer dans des conditions écologiques a priori défavorables (300 à 400 mm de pluie /an). Les bandes permettent de recréer, par leur structure, des conditions écologiques similaires à celles trouvées dans des zones plus favorables où la pluviométrie dépasse 800 mm/an. Il en résulte des niveaux de productivité relativement élevés ainsi qu’une stabilité de ces formations végétales particulières des zones semi-arides, ce qui remet en question la vision qu’on en avait en les assimilant à une dégradation du milieu.

La stabilité serait d’autant plus grande que les trois espèces ligneuses dominantes semblent se multiplier principalement de manière végétative (rejets de souche, marcottes, drageons) et très peu générativement (semis naturels).

4.3 Contraintes écologiques de forêts secondaires

Dans leur phase de formation, les forêts secondaires connaissent d’abord une baisse de substances nutritives qu’elles accumulent très vite (Emrich et al., 2000). Ce n’est qu’avec le temps que la prise de substances nutritives est moins élevée et atteint enfin un équilibre des flux où les substances nutritives sont libérées équitablement par des processus de décompostage et sont reprises par l’accumulation de biomasse. Après 50 à 80 ans, si la production nette primaire s’approche de zéro, i.e. après quelques „turnovers“ de matériaux organiques et de composition végétale, les forêts secondaires atteignent leur pleine valence biologique.

La valence biologique des reboisements varie beaucoup selon la composition des espèces d’arbres, la manière de gérer, et l’objectif économique. Mais en général il faut partir du fait que les forêts secondaires sont comparativement mieux adaptées que les plantations de par leur richesse structurelle et la formation naturelle adaptée au site pour remplir leurs fonctions de protection de l’eau et des sols, et particulièrement les reboisements, surtout dans le cas d’une plantation, peuvent mener à une érosion des sols ou peuvent être traités avec des pesticides et/ou fumés (le cas échéant, avoir un effet négatif sur les eaux courantes, les régions côtières, la nappe phréatique).

4.4 Ecologie et priorité de développement futur des forêts secondaires

Une gestion à long terme des jachères nécessite une maîtrise des processus de gestion de la fertilité des sols. En effet plusieurs chercheurs font une corrélation entre la fertilité des sols et l’importance des superficies cultivées. Autrement dit, plus les terres sont pauvres en éléments fertilisants, plus les paysans défrichent de grandes superficies. Ainsi, une amélioration de cette fertilité des sols pourrait favoriser l’extension des forêts secondaires.

Actuellement très peu de données existent sur les superficies couvertes par les forêts secondaires. Il est nécessaire donc, pour combler ce déficit en prévoyant des activités de recherche permettant de mieux maîtriser ces superficies.

Si en Afrique forestière, les forêts secondaires connaîtront une extension corrélativement à l’augmentation de la population, au Niger, en revanche, elles se réduiront au profit des terres dégradées (Figure 1) car elles sont très fragilisées par des jachères de plus en plus courtes.

Figure 1 : La forêt secondaire comme composante d’un système dynamique d’exploitation des sols

Une exploitation agricole est souvent liée à un déboisement total de la forêt secondaire (ou primaire). Une régénération consécutive à l’exploitation a lieu et aboutit à la formation d’une nouvelle forêt secondaire. Une faible proportion de forêt secondaire semble comparativement se développer en un état analogue à la forêt primaire ou se transforme durablement en surface d’exploitation agricole (par exemple, en pâturage, en aridoculture permanente, en cultures sur sols irrigués). Il se produit actuellement une dégradation globale des terres agricoles sur le long terme.

L’exploitation forestière de la forêt secondaire se fait par opposition à l’activité agricole (à l’exception de l’agroforesterie) sur un terrain forestier. Elle ne contribue à la formation de terrains dégradés qu’avec des interventions intenses (coupe à blanc estoc par exemple) et plus particulièrement sur les pentes et en relation avec des précipitations ainsi qu’une surexploitation continuelle.

5. PRATIQUES COURANTES DE GESTION DES FORETS SECONDAIRES

Conformément à la loi 74-7 du 4 mars 1974 fixant le régime forestier, les domaines forestiers appartiennent à l’Etat. Ces domaines sont divisés en forêts classées, en forêts protégées et en périmètres de restauration. Les premières sont soumises à un régime spécial restrictif. Les deuxièmes incluent toutes les forêts, sauf celles qui n’ont pas fait l’objet d’un classement. Les périmètres de restauration sont les parties de terrain nu ou insuffisamment boisé.

L’exploitation des ressources forestières est conditionnée à une autorisation spéciale (sauf en cas d’exercice de droit coutumier dans les domaines protégés par les riverains) qui équivaut à un permis de coupe.

La foresterie privée est quasiment inexistante. Toutefois, au cours des années 80, certaines forêts classées ont été rétrocédées (sans être déclassées) aux communautés villageoises dans le double but de promouvoir leur aménagement à des fins d’exploitation commerciale du bois énergie et la gestion communautaire des forêts. Ces communautés se sont organisées en coopératives de producteurs de bois et font actuellement partie des structures locales de gestion des marchés ruraux de bois.

Il est à noter que des projets de réforme du régime forestier prévoient que les collectivités territoriales exploitent certaines forêts à travers un régime de concessions octroyées par décret et que des cahiers des charges soient attachées à ces concessions. De même, des particuliers pourront également acquérir des forêts (forêts des particuliers) selon le droit écrit ou le droit coutumier (Hamissou, 2001).

6. POLITIQUE ET QUESTIONS INSTITUTIONNELLES RELATIVES A LA GESTION DES FORETS SECONDAIRES

6.1 Politique

Les recherches conduites au Niger sur la compréhension de l’écologie des forêts secondaires ont accompagné la mise en place de la nouvelle politique forestière centrée sur la gestion des formations naturelles et la multiplication des marchés ruraux du bois énergie transférant la gestion de ces ressources aux communautés villageoises.

Cette politique valorise l’arbre sur pied et oriente la mise en oeuvre du programme national de gestion des ressources naturelles, de la stratégie pour l’énergie domestique (1989) et du plan national de lutte contre la Désertification (1991). Ses objectifs principaux sont de:

- assurer une gestion rationnelle des ressources forestières - dans le cadre de la lutte contre la désertification;

- favoriser l'implication, la responsabilisation et la participation des populations à la gestion de ces ressources;

- contribuer à l'amélioration du cadre de vie;

- favoriser le développement d'un partenariat efficace entre les acteurs intéressés;

- favoriser la mobilisation des recettes forestières pour le développement forestier (Niger, 1998 ; Hamissou, 2001).

6.2 Institutions

Au plan institutionnel, la gestion des forêts est assurée par le Ministère de l'environnement et de la lutte contre la désertification (ME/LCD), une émanation de la nouvelle politique forestière du Niger. Ce ministère comprend:

- l’administration centrale composée notamment de la direction de l’environnement (DE), responsable des forêts, et de la Direction de la faune, de la pêche et de la pisciculture (DFPP);

- les services déconcentrés composés entre autres des directions départementales de l’environnement, des services d’arrondissement de l’environnement, des services communaux de l’environnement et des postes forestiers et;

- les services rattachés parmi lesquels le service des «Etudes, Impact et Environnement».

Si la brigade territoriale de la protection de la nature- un service transversal à la direction de l’environnement et à la DFPP- supervise le système de perception des taxes au niveau de l’administration centrale, les agents des Eaux et Forêts, qu’ils soient de la DE ou de la DFPP, accomplissent cette opération au niveau des structures déconcentrées.

Le régime fiscal forestier est géré par le Ministère des Finances (MF). Les agents des douanes, qui dépendent de ce ministère, assurent la supervision et le contrôle du commerce extérieur des bois. Par délégation de ce ministère, les agents des Eaux et Forêts administrent, à l’échelle nationale, la perception et le contrôle des taxes forestières et cynégétiques, tandis que les communes, elles, perçoivent et contrôlent les taxes prélevées au niveau des entreprises de transformation et de commercialisation des produits des bois de leurs entités respectives.

L’administration des Eaux et Forêts dispose, pour le compte de la gestion du régime fiscal forestier, des agents de régie qui sont nommés conjointement par le ME/LCD et le MF.

7. PRINCIPALES CONCLUSIONS

Les forêts secondaires nigériennes récréent par leur structure des conditions écologiques similaires à celles trouvées dans de zones plus favorables (800 mm). Ces forêts, même si on doit noter que leur productivité est faible, elles ont néanmoins un potentiel très élevé de protection des sols, de l’eau et du climat.

Cependant elles connaissent une réduction au profit des terres dégradées, sous l’effet de facteurs anthropiques et climaciques.

Leur gestion à long terme nécessite une maîtrise des processus de gestion de la fertilité des sols. Or actuellement très peu de données existent sur les superficies couvertes par ces forêts et sur leur dynamique. Il est nécessaire donc de combler ce déficit en prévoyant des activités de recherche permettant de mieux maîtriser ces superficies et d’améliorer la connaissance de la dynamique de ces forêts.

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51 En 1998, l'encours de la dette extérieure du Niger était de l'ordre de 859,1 milliards de FCFA (86,6% du PIB) ; le service de la dette, 50,3 milliards de FCFA (41,36% des exportations de biens et de services représentaient 121,6 milliards).

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