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Chapitre du PTB 2: Programmes techniques et économiques

Grand Programme 2.1: Production agricole et systèmes de soutien

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 91 826  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (1 810)  
  Programme de travail final 90 016  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 90 018  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (2)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (2,0%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 103 292  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 285 395  
  Exécution de projets du PCT 59 390  
  Total exécution du Programme de terrain 448 074  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 5,0  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 14 658  


315.     Le Grand Programme 2.1 est en rapport direct avec le Plan d’action du Sommet mondial de l'alimentation (SMA), puisqu'il vise à améliorer efficacement la production agricole et les systèmes post-production. Ses composantes normatives et opérationnelles encouragent les techniques d'intensification et de diversification durables de la production agricole, réduisent les effets des dégradations écologiques dues à l'agriculture et des dysfonctionnements du marché sur les ménages vulnérables exposés à l'insécurité alimentaire, évaluent et font mieux connaître les risques biologiques qu'entraînent les échanges d'intrants et de produits agricoles.

316.     Pour compléter ses programmes propres à chaque discipline, ce Grand Programme contribue aussi de manière significative aux Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI) dans divers domaines : biotechnologie, biosécurité, biodiversité, ravitaillement des villes, moyens d'existence durables dans les zones rurales, et systèmes intégrés de production. Plusieurs nouvelles entités de programme, commencées pendant l’exercice biennal 2002-2003, ont été créées au titre du Programme 210 pour appuyer les activités les plus importantes.

Programme 2.1.0: Entités de programme départementales pour la production agricole et les systèmes de soutien

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 4 535  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 100  
  Programme de travail final 4 635  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 4 652  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (17)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 2,2%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 458  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 9 428  
  Exécution de projets du PCT 1 052  
  Total exécution du Programme de terrain 10 937  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,4  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 360  


Réalisations

317.     Ce nouveau programme traite de questions qui intéressent l’ensemble de l’Organisation et donne plus d’importance et de cohérence à des activités intradépartementales jusqu’à présent dispersées. Le programme fournit également l’appui central à la mise en œuvre des Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI). Les principaux résultats obtenus sont les suivants:

  • les résultats prometteurs des premières activités pilotes relatives aux systèmes de production durables dans le sud-ouest du Burkina Faso et au Kenya occidental;
  • les progrès considérables accomplis dans l’élaboration et la promulgation des bonnes pratiques agricoles (BPA);
  • l’introduction réussie du concept d’agriculture de conservation dans un certain nombre de pays, dont neuf pays de l’Afrique subsaharienne, et sa promotion au niveau international par le biais d’ateliers régionaux et internationaux;
  • la ratification rapide du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture au cours de l’exercice biennal 2002-2003, qui fait suite à son adoption en 2001, a permis l’entrée en vigueur escomptée du Traité en juin 2004;
  • les travaux relatifs au premier rapport sur l’état mondial des ressources génétiques animales ont démarré avec succès; et
  • la dix-septième session du Comité de l’agriculture (COAG) s’est tenue conformément au calendrier et les préparatifs de la dix-huitième session (session extraordinaire) sont terminés.





Ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture

À la suite de l’adoption du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (TI/RPGAA) en 2001, le processus de ratification s’est déroulé rapidement au cours de l’exercice biennal 2002-2003, ce qui a permis l’entrée en vigueur escomptée du Traité en juin 2004. Le Traité fournit un cadre international à la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture et au partage des avantages qui en découlent, ce qui est d’une importance déterminante pour la sécurité alimentaire présente et à venir. La ratification rapide du Traité international a démontré la grande importance que les membres accordent à cette activité. Avec ce Traité, le secteur agricole dispose d’une nouvelle tribune qui lui permet de lancer et de promouvoir des politiques, et de créer des synergies avec les secteurs du commerce et de l’environnement.


318.     Intensification durable des systèmes intégrés de production. Le domaine prioritaire des Systèmes de production intégrée (PROD) est composé d’un groupe multidisciplinaire comprenant de nombreuses unités de la FAO. Les sites pilotes implantés dans le sud-ouest du Burkina Faso et au Kenya occidental enregistrent des premiers succès prometteurs dus en particulier au degré élevé d’engagement du personnel de la FAO des bureaux régionaux et du siège.

319.     Les travaux sur les bonnes pratiques agricoles (BPA) ont inclus l’élaboration d’un document conceptuel, l’organisation de conférences électroniques, des activités diverses, des activités de terrain au Burkina Faso, un atelier national organisé avec le concours de l’EMBRAPA (Brésil) et une Consultation d’experts au siège. La collaboration avec le secteur privé a abouti à des directives internationales sur les bonnes pratiques agricoles pour le lait et la viande. Le rassemblement des études de cas et des réussites liées aux bonnes pratiques agricoles au sein d’une métabase de données a commencé. Plusieurs études de cas, analyses et rapports concernant l’Afrique (Burkina Faso et Kenya), l’Asie (Indonésie et Népal) et l’Amérique latine (Brésil et Chili) ont été menés à bien.

320.     Promotion de l'agriculture de conservation. Le concept d’agriculture de conservation (AC) a été introduit avec succès dans un certain nombre de pays et promu au niveau international par le biais d’ateliers régionaux et internationaux. Des publications d’appui d’ordre général ou technique ont été produites et distribuées dans les pays membres. Des signes encourageants d’adoption de ce concept ont pu être notés pendant l’exercice biennal 2002-03. En effet, neuf pays de l’Afrique subsaharienne et sept pays asiatiques ont inscrit le soutien à l’agriculture de conservation dans leurs politiques nationales. Une augmentation importante des zones exploitées selon les principes de l’agriculture de conservation (de l’ordre de plusieurs millions d’hectares) est observée dans les pays où celle-ci est pratiquée à grande échelle dans les exploitations agricoles commerciales (Afrique du Sud, pays d’Asie Centrale).

321.     Secrétariat de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (CRGAA).. La CRGAA est reconnue par les gouvernements et la société civile comme une institution intergouvernementale essentielle qui fournit au secteur agricole une tribune pour examiner et adopter les politiques relatives à tous les aspects des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture. La neuvième session de la Commission s’est tenue comme prévu. Le processus de ratification du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture s’est achevé le 29 juin 2004 (voir encadré ci-dessus). La CRGAA a commencé à préparer le premier rapport sur l'État des ressources génétiques animales dans le monde, dont la parution est prévue en 2007. Elle poursuit la rédaction d’un projet de Code de conduite sur les biotechnologies. Pendant l’exercice biennal, le programme de la FAO sur les questions d’éthique dans l’alimentation et l’agriculture, dont la coordination est assurée par les DPAI concernées, a été mieux intégré au travail de l’Organisation, comme en témoigne la création d’une nouvelle collection de publications, intitulée Documents de la FAO sur l’éthique. Le Groupe des experts éminents de l’éthique de l’alimentation et de l’agriculture s’est réuni en mars 2002 et son rapport a, part la suite, été public.

322.     Comité de l'agriculture (COAG). La dix-septième session du Comité de l’agriculture (COAG) s’est tenue comme prévu. Les préparatifs de la dix-huitième session, qui est une session extraordinaire chargée d’examiner le rapport de la Consultation d’experts FAO/OMS sur le régime alimentaire, la nutrition et la prévention des maladies chroniques, sont terminés.

323.     Appui technique au développement des partenariats et à la promotion de l'information. Les contributions ont été préparées pour le rapport sur le développement agricole et rural durable que la FAO rédige en sa qualité de maître d’œuvre, pour la participation de la FAO au Sommet mondial pour le développement durable, incluant les sections sur l’eau, l’énergie, la santé, l’agriculture et la biodiversité (EESAB), et pour le rapport intitulé Agriculture mondiale : horizon 2015/2030. Des communiqués de presse et des dossiers thématiques ont été rédigés et publiés dans la rubrique Agriculture du site web de la FAO.

324.     Appui central aux DPAI. Les ressources de l’entité de programme ont été mises à la disposition des groupes DPAI après approbation des propositions par la Direction générale. Les activités des groupes DPAI appuyées par les ressources de l’entité de programme ont inclus l’élaboration de sites web, l’examen des bases de données, la préparation des directives et des études de cas ainsi que d’autres matériels tels qu’ils sont mentionnés dans la section sur les progrès accomplis en vue de la réalisation des objectifs stratégiques.

Programme 2.1.1: Ressources naturelles

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 15 994  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (810)  
  Programme de travail final 15 184  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 15 180  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 4  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (5,1%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 31 964  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 70 517  
  Exécution de projets du PCT 7 982  
  Total exécution du Programme de terrain 110 462  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 7,3  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 3 269  


Réalisations

325.     Le programme 2.1.1 contribue à la gestion des terres et des eaux pour réduire l’insécurité alimentaire et atténuer la pauvreté. Au titre du programme, les activités ont consisté à:

  • aider le secrétariat du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) à rédiger le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA), qui a été mentionné favorablement lors de plusieurs conférences internationales : Sommet du G8, troisième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TITAC III) et Sommet extraordinaire de l’OUA de Sirte;
  • contribuer à l’atelier régional sur les investissements dans la mise en valeur des terres et des eaux, qui était un apport important au PDDAA;
  • élaborer le concept de « déverrouillage » du potentiel de l’eau en agriculture et à le présenter au troisième Forum mondial de l’eau (Kyoto) et pendant l’Année internationale de l’eau douce 2003 comme un élément essentiel de la lutte contre les problèmes d’eau et de sécurité alimentaire dans le monde;
  • contribuer à divers événements qui se sont déroulés pendant l’Année internationale de l’eau douce et le troisième Forum mondial de l’eau (Kyoto), et à fournir des apports à l’évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides (LADA) et au système ingénieux du patrimoine agricole d’importance mondiale (GIAHS); et
  • accorder un soutien technique considérable en matière de formulation et d’appui aux projets d’urgence, PCT et PSSA, pour répondre aux demandes croissantes des pays membres.


326.     Efficacité d'emploi et conservation de l'eau en agriculture. Grâce à une meilleure évaluation de l’incidence de l’eau sur la productivité de l’agriculture irriguée et pluviale, les techniques d’irrigation économiquement rationnelles sont de plus en plus adoptées par les exploitants agricoles. La modernisation de la gestion de l’irrigation et des services d’irrigation suscite également l’intérêt croissant des autorités nationales. L’appui aux nouvelles formes d’accords qui régissent l’utilisation rationnelle de l’eau devient un aspect important des politiques d’irrigation et d’agriculture.

327.     Productivité des terres et des sols. Le déclin de la productivité et de la fertilité des sols est mieux compris et le concept de gestion intégrée de la nutrition des végétaux fait partie des priorités nationales. Parallèlement, les parties prenantes sont sensibilisées aux besoins d’évaluation, à la gestion améliorée des sols dégradés et à la question de l’atténuation des impacts des sécheresses au moyen de techniques de conservation de l’humidité du sol. Les conseils demandés par les pays membres sur l’affectation rationnelle des terres, compte tenu des besoins croissants de diversification agricole, et sur les politiques d’utilisation des engrais, notamment en Afrique, ont été fournis.

328.     Gestion intégrée des terres, des eaux et des éléments nutritifs des plantes. Cette entité répond au besoin d’une approche plus intégrée des questions relatives à la gestion des eaux et des terres. Elle tire parti des compétences sectorielles dans les domaines des eaux et des terres et s’efforce d’apporter une solution aux problèmes critiques posés par la gestion des eaux et des terres. S’il est vrai que la mise en œuvre de cette entité exige une intégration plus poussée, les progrès réalisés pendant l’exercice biennal 2002-03 sont néanmoins importants.

329.     Systèmes d'information, bases de données et statistiques sur les terres et les eaux. Les standards et les normes qui régissent les zones agro écologiques (ZAE), les inventaires des ressources en terre et les inventaires des types d’utilisation des terres sont de plus en plus acceptés à l’échelle mondiale. Les pays en développement et les institutions internationales appliquent plus souvent ces normes. Le Système global d’information Aquastat a été enrichi et amélioré à la suite d’un examen complet du site web. Les données ont été l’objet d’une forte demande, comme en témoignent l’augmentation constante du nombre d’utilisateurs accédant au site web pour consulter les systèmes d’information sur la terre et l’eau et l’utilisation des données par l’Institut des ressources mondiales, le PNUE, le Programme Eau de l’ONU et les autres institutions spécialisées des Nations Unies.

330.     Gestion des connaissances et partenariats. Un rapport sur la planification et la gestion intégrée des ressources en terre a été présenté aux différents comités préparatoires de la CDD et du SMDD, et un recueil d’initiatives durables concernant l’agriculture et la mise en valeur des terres a été préparé avec des études de cas et présenté au SMDD en 2002 dans un ouvrage de la série « Mise en valeur de la terre et des eaux ».

331.     Soutien direct aux États Membres et au Programme de terrain. D’importants apports ont été fournis à la formulation du PDDAA en consultation avec certains pays du NEPAD comme l’Afrique du Sud et le Nigéria. Des ressources considérables ont été affectées à l’appui technique à la formulation de projets dans les domaines de la gestion intégrée des terres, des eaux et des éléments nutritifs des végétaux. Cette aide a notamment été apportée aux projets d’urgence, PSSA et PCT et à l’évaluation de la dégradation des terres dans les zones arides (LADA). Par ailleurs, un soutien direct aux aspects institutionnels et de politique générale de la gestion des eaux et des terres, et de l’utilisation des engrais a été fourni aux pays membres, en particulier en Afrique et en Asie, par le biais de divers mécanismes, dont les écoles pratiques d’agriculture.

332.     Programme international pour la recherche et la technologie en irrigation et drainage (IPTRID). Plusieurs programmes, projets et stratégies de recherche ont été identifiés et formulés en Asie et en Afrique du Nord et attendent un financement.

Programme 2.1.2: Cultures

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 23 700  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (200)  
  Programme de travail final 23 500  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 23 504  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (4)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (0,8%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 49 658  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 125 929  
  Exécution de projets du PCT 32 934  
  Total exécution du Programme de terrain 208 522  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 8,9  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 3 878  


Réalisations

333.     Ce programme concerne l'amélioration et la durabilité de la production végétale, y compris la prévention et la réduction des pertes dues aux ravageurs, la conservation et l'utilisation des ressources phytogénétiques et la production durable de semences. Les réalisations les plus marquantes de l’exercice biennal sont les suivantes:

  • une nouvelle initiative conjointe FAO/OMS sur la production et la consommation de fruits et de légumes a été lancée, la priorité de la FAO étant placée sur la production, la nutrition et les revenus;
  • pour appuyer le travail normatif et de terrain, des bases de données, des publications, des outils d’aide à la décision et un soutien technique direct ont été fournis aux partenaires pour qu’ils puissent améliorer la production alimentaire durable et la création de sources de revenus dans les pays en développement;
  • l’expansion des activités, en particulier au niveau sous-régional et national, menées dans les domaines de la conservation de matériel phytogénétique, de l’utilisation durable des ressources phytogénétiques et des systèmes semenciers novateurs, conformément au Plan d’action mondial et à l’Engagement international sur les ressources phytogénétiques;
  • les programmes et les applications de protection intégrée dans les principaux systèmes de cultures qui utilisent les pesticides, telles la riziculture, la culture du coton et la culture légumière, ont augmenté en nombre et en portée en Asie;
  • la Commission intérimaire des mesures phytosanitaires (CIMP) a adopté de nouvelles normes internationales pour compléter celles qui existent, dont l’une porte sur les questions d’écologie;
  • les systèmes phytosanitaires nationaux ont été renforcés;
  • le Code de conduite international révisé pour la distribution et l’utilisation des pesticides a été adopté à la cent vingt-troisième session du Conseil de la FAO qui s’est tenue en novembre 2003;
  • la FAO et le PNUD ont participé à un secrétariat provisoire de la Convention de Rotterdam, qui a reçu le nombre requis de ratifications en novembre 2003 pour entrer en vigueur au début de 2004; et
  • les recommandations concernant les limites maximales du Codex pour les résidus de pesticides et les normes de qualité des pesticides ont été formulées par les groupes d’experts de la FAO et de l’OMS concernés.



Élimination des stocks de pesticides périmés

La FAO a poursuivi le programme multidonateurs d’élimination et de prévention des stocks de pesticides périmés. Un programme « multi-institutions » a été créé dans le but d’éliminer les stocks de pesticides périmés en Afrique. Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a apporté une contribution financière importante (23 millions de dollars EU) à ce programme. Les inventaires ont été réalisés en Afrique, au Proche-Orient, en Asie et en Amérique latine. Les opérations d’élimination ont été contrôlées au Yémen et en Éthiopie pour une mise en conformité aux normes internationales en matière d’écologie et de sécurité.


334.     Cultures et cultivars de remplacement pour des perspectives nouvelles. Le travail de la FAO sur les cultures et cultivars de remplacement est devenu une composante de plus en plus importante du Plan d’action lié au Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, y compris les outils d’aide à la prise de décisions et les bases de données normatives comme EcoCrop (plus de 2000 espèces végétales sont désormais identifiées en fonction de leur adaptabilité à l’environnement et leur utilisation agronomique) et EcoPort, qui permettent d’évaluer plus facilement les possibilités de diversifier les cultures et de créer de nouvelles sources de revenus. La popularité de ces outils (attestée par les données statistiques d’utilisation du site web ou par d’autres indicateurs) montre qu’ils sont appréciés et pertinents. Pour compléter l’élaboration d’outils normatifs, les perspectives nouvelles offertes par les cultures et cultivars prometteurs sont diffusées et démontrées: palmier à huile résistant au froid, sorgho sucré, figuier de Barbarie, etc.

335.     Stratégies et technologies pour des systèmes durables de cultures et d'herbages. De nombreux ouvrages techniques ont été produits sur l’amélioration des cultures et la production et la conservation du fourrage. La Stratégie mondiale de développement du manioc a été consolidée grâce à l’élaboration d’un plan d’action mondial sur l’amélioration du manioc et la mise en œuvre de projets par les instituts nationaux de recherche agronomiques, en partenariat avec le FIDA et le GCRAI. Les informations sur la biotechnologie agricole ont été élaborées et partagées, notamment en Amérique latine. On constate un accroissement de l’utilisation de l’agriculture biologique et de l’horticulture en général pour créer des sources de revenus supplémentaires.

336.     EMPRES - Élément concernant les ravageurs des plantes. Les systèmes de communication ont été mis à jour dans trois pays infestés (Arabie Saoudite, Pakistan et Inde). Des procédures améliorées de présentation de rapports sont désormais en place dans la région centrale d’Afrique et en cours d’élaboration dans les régions de l’Asie de l’Ouest et du Sud-Ouest. Les capacités de lutte contre le criquet pèlerin des pays de la région centrale ont été renforcées par le biais d’ateliers de formation de formateurs. Chaque pays dispose désormais de cadres formés qui peuvent transmettre localement la formation qu’ils ont reçue sur la lutte et la prospection acridienne. Un séminaire sur les plans d’intervention a constitué une première étape vers l’élaboration de plans nationaux appropriés. Des méthodologies améliorant certains aspects de la prospection acridienne sont en place dans la région centrale. Les administrateurs de la région centrale, en collaboration étroite avec la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région centrale, sont à présent capables de réagir aux situations critiques et d’effectuer une prospection de meilleure qualité en échangeant des informations avec le Service d’information sur le criquet pèlerin à Rome. Les méthodologies et directives visant à améliorer les opérations de lutte et de prospection acridienne ont été élaborées et diffusées dans la région centrale. Un soutien technique et organisationnel a été fourni par le personnel du siège aux régions de l’Asie du Sud-Ouest, de l’Asie centrale et de l’Asie de l’Ouest.

337.     « Généralisation de la protection intégrée » en renforçant les processus écologiques essentiels. Dans tous les principaux systèmes de culture qui utilisent des pesticides, comme la riziculture en Asie, et les cultures du coton, de légumes et de fruits dans toutes les régions, l’usage des insecticides est en baisse et la production par unité d’insecticide, qui est un bon indicateur de l’efficacité de la production, est en hausse. Il faut également noter le recul des pesticides les plus toxiques au profit de pesticides moins toxiques, ce qui a une incidence importante sur la santé des ouvriers agricoles et des consommateurs. Le nombre des programmes nationaux de protection intégrée a augmenté (surtout au Proche-Orient et en Afrique), ainsi que leur portée (en particulier en Asie, en Afrique et dans le Pacifique). Les démarches de lutte intégrée contre les plantes adventices sont appliquées depuis peu par les spécialistes de la protection des plantes et les exploitants agricoles en Afrique, Asie et Amérique latine. La dynamique des populations et la science évolutive ont contribué à apporter des solutions aux problèmes posés par la résistance aux herbicides des adventices présents dans les cultures. Ce programme intègre de plus en plus de composants qui traitent de l’amélioration de la production et de la protection.

338.     Renforcement des systèmes durables de production et de sécurité semencières chez les États Membres. Les systèmes de production et de sécurité semencières sont très dynamiques pour deux raisons principales: les semences sont les principaux vecteurs de la conservation de la diversité génétique et du transfert des technologies de pointe aux agriculteurs. On constate une participation croissante du secteur privé dans tous les aspects de la production semencière des cultures essentielles à la sécurité alimentaire, y compris les céréales, les légumes et les fruits. Le travail effectué dans le cadre de cette entité de programme a consisté essentiellement à aider les pays à élaborer des politiques semencières nationales et à améliorer les règles et les réglementations garantissant l’échange de semences de qualité au niveau national et international. Les projets techniques entrepris ont principalement visé à renforcer les capacités locales pour améliorer l’accès aux semences, les technologies et la production semencières, et à harmoniser les règles et les réglementations. Plusieurs activités ont été menées dans le but de créer un mécanisme de restauration du matériel génétique des plantes cultivées pendant et après une catastrophe. Le profil du secteur des semences a été élevé au niveau national, sous-régional, régional et international car il constitue l’un des apports essentiels à la sécurité alimentaire.

339.     Faciliter la prise de décisions concernant les productions végétales et la protection des plantes. Cette entité a considérablement élargi son activité, centrée à l’origine sur la mise au point d’Ecoport, base de données agro-écologique intégrant des informations sur les cultures et leurs ravageurs. Bien que la base de donnée Ecoport enrichie soit désormais administrée en dehors de la FAO, EcoCrop (base de données d’identification des cultures) a été améliorée ainsi que les informations qu’elle contient sur les pâturages, le riz et l’horticulture.

340.     Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV). La Commission intérimaire des mesures phytosanitaires (CIMP) a tenu ses quatrième et cinquième sessions et adopté six normes internationales relatives aux mesures phytosanitaires, trois suppléments à des normes existantes et deux amendements au glossaire. Plusieurs groupes de travail informels se sont réunis pour examiner des questions d’intérêt général (établissement de normes, échange d’informations et assistance technique) et plusieurs groupes d’experts ont travaillé ensemble à l’élaboration de projets de normes. Le portail phytosanitaire international est devenu un système efficace pour la diffusion d’informations émanant du Secrétariat. Un plan d’activités a été préparé pour le secrétariat de la CIPV et la Conférence de la FAO a approuvé une augmentation des ressources qui lui étaient allouées. La CIPV a également adopté un mécanisme de fonds fiduciaire volontaire qui permettra une participation accrue des pays en développement à l’établissement des normes, à la mise en œuvre des normes, au soutien à l’assistance technique et à l’échange d’informations. Les gouvernements s’appuient sur les normes pour élaborer les réglementations phytosanitaires nationales parce qu’une place importante leur est accordée dans le Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires de l’OMC et dans le règlement des différends de l’OMC. Le grand nombre de demandes d’assistance du PCT pour renforcer les systèmes phytosanitaires nationaux reflète la priorité que les pays accordent à ce sujet.

341.     Gestion des pesticides. Le Code de conduite international révisé pour la distribution et l’utilisation des pesticides a été adopté à la cent vingt-troisième session du Conseil de la FAO en novembre 2003. La cinquantième ratification de la Convention de Rotterdam sur la Procédure de consentement préalable en connaissance de cause pour l’exportation de produits chimiques ayant été reçue en novembre 2003, la Convention entrera en vigueur en février 2004. La pertinence des normes en matière de pesticides a augmenté. Les recommandations relatives aux limites maximales pour les résidus de pesticides ont été élaborées par la réunion conjointe FAO/OMS sur les résidus de pesticides (JMPR). Depuis 2002, les normes de qualité des pesticides sont établies conjointement par la FAO et l’OMS en utilisant des critères et des procédures identiques à ceux du JMPR, ce qui permet de fournir une référence universelle et unique à tous les pays. Les travaux sur l’élimination des stocks de pesticides périmés se sont poursuivis avec l’appui de ressources extra-budgétaires (voir l’encadré ci-dessus pour les détails).

342.     Lutte raisonnée contre les migrateurs nuisibles. Des alertes spéciales et des mises à jour du bulletin mensuel ont été publiées sur les infestations acridiennes qui se produisent depuis octobre 2003 en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Tchad, au Soudan et en Arabie Saoudite à cause des pluies abondantes et des conditions de reproduction favorables pendant l’été. Des déplacements d’essaims ont été signalés au Maroc, en Algérie et en Égypte. Des directives et des procédures opérationnelles normalisées ont été produites en arabe, anglais et français. Un soutien technique a été fourni aux opérations antiacridiennes d’urgence en Afghanistan, au Niger, au Mali, au Maroc et en Mauritanie, et à l’élaboration de projets sur la lutte intégrée contre le criquet pèlerin. Une nouvelle Commission de lutte contre le criquet pèlerin a été créée dans la région occidentale d’Afrique (Ouest et Nord-Ouest). Elle réunit les pays du Maghreb et du Sahel infestés par le criquet pèlerin. Le Comité de lutte contre le criquet pèlerin et trois Commissions régionales de lutte contre le criquet pèlerin se sont réunis conformément au calendrier prévu.

343.     Soutien au Système mondial FAO sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (RPGAA). Des progrès ont été notés dans la mise en œuvre du Plan d’action mondial pour répondre aux demandes de renforcement des capacités, d’échange d’informations et de suivi des besoins dans les pays en développement. À la demande de la CRGAA, le Groupe de travail technique intergouvernemental sur les RPGAA s’est réuni pour étudier les différentes étapes de la mise en œuvre du Plan d’action mondial et soumettre des recommandations que la CRGAA examinera à sa dixième session ordinaire en 2004.

344.     Soutien à la formulation de stratégies et promotion de mesures spécifiques pour le développement de la riziculture dans les États Membres de la Commission internationale du riz (CIR).. Le succès rencontré par les activités de la CIR a été démontré par le nombre des participants à sa vingtième session (91 participants) et à d’autres réunions organisées par la Commission et les quatre réseaux interrégionaux. Le programme de riz hybride de la Commission a abouti à la plantation de 800 000 hectares de riz hybride à l’extérieur de la Chine en 2003. Plusieurs pays ont déjà adopté le système « Rice Check », qui est un système de gestion intégrée des cultures, pour réduire les écarts de rendement des variétés de riz recommandées par la CIR. Les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest ont créé en 2002 l’Initiative africaine sur le riz, dans laquelle la FAO est un partenaire, pour appuyer l’élaboration et la diffusion d’un nouveau riz pour l’Afrique (NERICA). L’Assemblée générale des Nations Unies, à sa cinquante-septième session, en décembre 2002, a approuvé la résolution déclarant l’année 2004 Année internationale du riz. Cette résolution, soumise par le Gouvernement philippin et appuyée conjointement par 43 pays, invite la FAO à faciliter sa mise en œuvre.

Programme 2.1.3: Élevage

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 16 928  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (570)  
  Programme de travail final 16 358  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 16 348  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 10  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (3,4%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 15 305  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 57 216  
  Exécution de projets du PCT 13 292  
  Total exécution du Programme de terrain 85 812  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 5,2  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 2 954  


Réalisations

345.     Le programme a analysé et amélioré la contribution du secteur de la production animale, qui connaît une mutation et une expansion rapide, à la sécurité alimentaire, l’atténuation de la pauvreté et l’utilisation durable des ressources naturelles, tout en se préoccupant également des questions de sécurité sanitaire des aliments. En complément des activités normatives menées dans de nombreux domaines, le programme a fourni un soutien technique aux membres et obtenu des ressources extra-budgétaires pour réaliser ses objectifs principaux, par exemple l’élaboration de politiques d’élevage en faveur des pauvres, l’analyse des interactions entre l’environnement et l’élevage et la fourniture de conseils en matière de politiques. La participation en forte hausse du personnel de programme dans les opérations d’urgence menées dans les pays (maladies animales, catastrophes naturelles) et les vacances de postes imprévues ont retardé et annulé divers produits biennaux. Les principales réalisations incluent:

  • la compilation et la diffusion d’informations complémentaires relatives à l’élevage, facilitée par la restructuration du site web AGA, dont l’attrait auprès des utilisateurs s’est considérablement renforcé (voir encadré ci-dessous);
  • l’accord entre le Service de santé animale (AGAH) et l’Office international des épizooties (OIE) sur la mise en place d’un programme mondial de maîtrise progressive des maladies animales transfrontières(GF-TADs);
  • le renforcement des programmes de santé publique vétérinaire et de maîtrise écologique des maladies ainsi qu’une contribution originale sur les causes de la propagation des maladies;
  • les progrès dans l’adoption des techniques de production laitière pour les petites exploitations;
  • la conception d’une aide à la prise de décision dans le cas d’opérations d’urgence dans le secteur de l’élevage;
  • la définition de bonnes pratiques agricoles applicables aux divers systèmes de production animale; et
  • le programme mondial de soutien à la préparation du premier rapport sur l’État mondial des ressources génétiques des animaux d’élevage, et l’identification des domaines prioritaires dans lesquels l’amélioration de l’utilisation et de la conservation de ces ressources doit faire l’objet de mesures de suivi.



Système amélioré d’information sur l’élevage

La restructuration du site web de la Division AGA (http://www.fao.org/ag/aga.html) a eu des conséquences importantes sur l’utilisation faite par les internautes des différentes sources d’information publiées. Les téléchargements effectués à partir du site web divisionnaire ont augmenté de 51 pour cent sur une base annuelle, passant de 480 000 à 725 000, et la fréquentation quotidienne du site web s’est accrue de 60 pour cent. L’utilisation des pages « Lait et produits laitiers » et des pages dynamiques de GliPHA (Atlas mondial de la production et de la santé animales) ont augmenté respectivement de 110 et de 66 pour cent.


346.     Contribution de l'élevage à la lutte contre la pauvreté. Pendant l’exercice biennal 2002-2003, la priorité a été accordée à la volaille et aux petits ruminants. Plusieurs manuels et directives ont été publiés et révisés. La base de données d’information sur Internet a été mise à jour et son utilisation est en forte hausse (voir encadré ci-dessus). Un appui décisif a été apporté à la fusion proposée et l’intégration formelle du Réseau international pour le développement de l’aviculture familiale dans l’Association universelle d’aviculture scientifique.

347.     Élaboration de la Stratégie mondiale pour la gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage. Plus de 150 pays participent activement au processus d’élaboration du rapport sur l’État des ressources génétiques animales dans le monde, et la plupart d’entre eux ont nommé des coordonnateurs nationaux. Pour les aider, la FAO a organisé 16 ateliers régionaux en 2002-03 dans le but de mettre au point définitivement la formation sur la préparation du rapport national et d’identifier les priorités sous-régionales et régionales en matière de plans d’action. Les résultats sont encourageants: plus de 75 rapports ont été soumis à la FAO en 2003, et plus d’une soixantaine devraient lui être communiqués en 2004.

348.     Gestion de la santé publique vétérinaire et sécurité des produits d'alimentation humaine et animale. Les réalisations les plus marquantes pendant la période sont le développement des réseaux de santé publique vétérinaire et la création des bases de données sur les écoles de médecine vétérinaire et les services de santé publique vétérinaire au niveau mondial. Les directives FAO/OMS/OIE sur le contrôle, la prévention et la surveillance des cysticercoses ont été élaborées et seront publiées en 2004. Une consultation d’experts sur les systèmes de santé publique vétérinaire dans les communautés rurales a été organisée en 2003. Les résultats de cette consultation servent de base pour aider les pays en développement à rationaliser leurs systèmes de santé publique vétérinaire en fonction des demandes de services. Le soutien des pays touchés par l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a été renforcé par des ressources extrabudgétaires.

349.     EMPRES – Élevage. Le Programme mondial d’éradication de la peste bovine a contribué de manière importante à identifier les régions exemptes de maladies, à évaluer les demandes des pays pour obtenir la reconnaissance internationale de l’absence de la maladie, et à encourager les pays à mettre un terme à la vaccination. À la fin de l’année 2003, le seul foyer d’infection connu était l’écosystème somalien (frontières de l’Éthiopie, du Kenya et de la Somalie), qui exige et reçoit une attention prioritaire. Des progrès notables ont été enregistrés en Amérique du Sud dans la lutte contre la fièvre aphteuse, sous la direction de l’Organisation panaméricaine de la santé et avec le soutien direct d’EMPRES. En outre, la lutte contre la variole ovine en Afrique du Nord a progressé mais elle exige un engagement national plus poussé et un appui externe. La surveillance des maladies s’est améliorée au plan mondial et l’EMPRES a utilisé des modèles de prévision et de suivi des tendances pour fournir des messages d’alerte rapide aux pays membres. Néanmoins, l’utilisation optimale de la détection précoce des crises et la rapidité de réaction aux alertes dépendent du degré d’engagement que les gouvernements consentent à accorder aux plans de secours d’urgence et à leur financement. La notification des maladies s’est également améliorée, bien qu’il subsiste dans certaines régions des difficultés dues au manque de transparence ou de régularité des informations transmises. Le système d’information sur les maladies élaboré par l’EMPRES, TADinfo, a encouragé les pays à mettre en place de tels systèmes au niveau national. TADinfo a été déployé dans 40 pays et six déploiements supplémentaires sont prévus.

350.     Technologies et systèmes d'utilisation efficace des ressources naturelles pour les productions animales. L’entité a appuyé l’Initiative concernant la mise en valeur de l'élevage et de son environnement (LEAD), un projet multidonateurs, et le centre virtuel LEAD. Elle a conçu des modèles et des outils d’aide à la prise de décision qui contribuent aux aspects politiques et techniques des interactions entre l’élevage et l’environnement. Les réunions d’experts, les ateliers et les publications ont contribué à l’élaboration de concepts techniques et de stratégies pour la production animale, l’alimentation animale et la sécurité des aliments pour animaux. Des contributions importantes ont été apportées dans les domaines suivants: aliments de remplacement pour les animaux d’élevage, sécurité des aliments pour animaux, lutte intégrée contre les parasites, et compréhension de la résistance des parasites aux médicaments vétérinaires. Parmi les autres réalisations, il faut citer celles relatives à la production et la transformation du lait, notamment l’élaboration de guides pour les groupes de producteurs laitiers et sur les systèmes de paiement du lait. Il faut noter également la production d’une importante source d’informations qui a aidé les différents départements à se concentrer sur les bonnes pratiques agricoles et les codes de pratiques pour l’utilisation durable des ressources naturelles.

351.     Maîtrise écologique des maladies transmises par des insectes. Les découvertes importantes réalisées dans la gestion environnementale des maladies, la cartographie des risques et l’évaluation de la propagation potentielle ont permis de cibler la lutte contre les maladies propagées par les insectes, telles la trypanosomose, transmise par la mouche tsé-tsé et la Chrysomyie de Bezzi qui sévit au Moyen Orient, tout en s’appuyant sur des plans d’intervention stratégiques. Débordant du cadre des maladies transmises par les insectes, le concept de santé animale environnementale et les approches fondées sur la gestion environnementale des maladies transmises par les insectes s’appliquent de plus en plus aux maladies infectieuses des animaux d’élevage.

352.     Analyse et élaboration de stratégies pour le secteur de l'élevage. L’accent a été placé sur l’identification et l’évaluation des questions de politiques dans le secteur de l’élevage. Une attention particulière a été accordée au changement structurel rapide dû à une demande considérable de produits d’origine animale émanant de nombreux pays en développement, et aux options dont disposent les responsables chargés de l’élaboration des politiques publiques. Ce faisant, la FAO a joué son rôle de chef de file reconnu internationalement.

353.     Système mondial d'information sur l'élevage et cadre pour les connaissances. Sur le site web de l’AGA, l’accès aux informations sur l’élevage a été amélioré (voir encadré). Comme il était envisagé, les informations relatives au secteur sous-national de l’élevage ont été compilées pour 20 pays.

Programme 2.1.4: Systèmes de soutien à l’agriculture

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 14 929  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (330)  
  Programme de travail final 14 599  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 14 602  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (3)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (2,2%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 5 367  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 22 305  
  Exécution de projets du PCT 4 130  
  Total exécution du Programme de terrain 31 801  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,2  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 3 560  


Réalisations

354.     Ce programme fournit des services et produit des informations et du matériel pédagogique dans le but d’aider les organisations à travailler avec les petits exploitants et les entreprises non agricoles pour répondre aux évolutions de la commercialisation, de la libéralisation et de l’urbanisation observées dans l’agriculture. Le programme a produit un jeu de supports pédagogiques et de guides de vulgarisation sur la gestion de l’exploitation, la commercialisation et la gestion financière qui permettront aux exploitants d’acquérir des compétences dans ces divers domaines. Plusieurs directives ont été publiées pour contribuer à l’amélioration de la commercialisation des produits agricoles et des finances rurales. Elles sont largement diffusées par le canal d’Internet et utilisées dans les projets de terrain. D’autres progrès importants sont à noter:

  • des orientations ont été données sur les crédits à terme pour les investissements, les conditions d’accès au marché, les études de marché pour l’agro-industrie, la fourniture de matériel agricole et les services de soutien à l’agriculture;
  • une version Windows du logiciel MicroBanker a été produite et un soutien technique a été fourni à l’utilisation de ce programme dans les nombreux pays où il a été déployé; et
  • l’importance du développement et de l’optimisation de la chaîne de valeur en aval de la production agricole a été expressément soulignée, en particulier les avantages procurés par l’application de technologies appropriées pour améliorer les systèmes après récolte ainsi que les liens et les contrats entre l’exploitation et le secteur agroalimentaire.



Renforcer la fourniture de services agricoles aux exploitants d’Afrique

L’impact de l’ajustement structurel sur les petits exploitants agricoles et la fourniture connexe de services agricoles demeure une préoccupation majeure en Afrique. Pour y répondre, le programme Systèmes de soutien à l’agriculture a donné la priorité à l’élaboration de directives et de matériels pédagogiques ayant pour but d’améliorer la fourniture de services de soutien aux agriculteurs africains. Des rapports ont été rédigés sur les systèmes de fourniture d’engrais, le financement des investissements à terme, l’amélioration des conditions d’accès au marché et les ajustements relatifs à la production à l’exportation. Ils servent de base pour orienter la formulation des programmes de terrain et des politiques. Au moyen d’études de cas et d’une consultation d’experts, les priorités axées sur le renforcement des capacités et l’élaboration des politiques en vue d’élargir la fourniture de services de soutien à l’agriculture, tels la mécanisation et le traitement après récolte par le secteur privé dans le cadre de contrats entre les exploitants agricoles et les entreprises agroalimentaires, ont reçu une attention particulière. Afin de renforcer les capacités des services publics de vulgarisation à fournir les conseils pertinents et la formation à une agriculture orientée vers le marché, un cours de formation à la gestion de l’exploitation agricole a été conçu. Il complète les autres matériels déjà disponibles sur la commercialisation des produits agricoles et les finances rurales.


355.     Promotion des moyens d'existence des petits agriculteurs. Des supports d’information ont été produits pour les petits exploitants sur les nouveaux débouchés à l’exportation, les possibilités et les stratégies de diversification, la vulgarisation des techniques de gestion et de commercialisation agricole, les options possibles en matière de mécanisation efficace et durable et les services de commercialisation agricole. Pendant l’élaboration et les essais sur le terrain du matériel pédagogique, les agents de vulgarisation ont été formés aux méthodes de gestion de l’exploitation appliquées à une agriculture axée sur les marchés. Des supports d’information sur les marchés, radiodiffusables et préparés conjointement avec le CIDA, ont été largement distribués aux pays membres. Une nouvelle collection, intitulée « FAO Diversification Booklets » a été élaborée et lancée. Elle décrit les différentes sources de revenus possibles pour les exploitants agricoles. Avec l’appui de la Banque Mondiale, l’impact de la mondialisation sur les petits exploitants est en cours d’évaluation. L’importance de la mécanisation et de la consommation énergétique sur la promotion des moyens d’existence durables a été rendue encore plus visible.

356.     Nourrir les villes. Trois ateliers régionaux sur le ravitaillement des villes ont été organisés pour l’Amérique latine, la Corne de l’Afrique et les pays d’Afrique du Nord dans le but d’attirer l’attention des autorités municipales et gouvernementales sur les questions relatives au ravitaillement des populations urbaines en expansion rapide et de fournir une aide à l’élaboration de programmes et de politiques. Une aide intensive a été accordée aux autorités municipales dans les domaines suivants: planification stratégique de l’agriculture et de l’horticulture urbaines et périurbaines, innovation technologique et création de mécanismes de soutien technique aux cultivateurs. Des directives de soutien ont été publiées sur la démarche des écoles pratiques d’agriculture et son adaptation à la gestion intégrée de la production et la protection contre les ravageurs dans l’horticulture urbaine et périurbaine, et sur l’utilisation de technologies de diversification des cultures simples et économiques dans l’agriculture urbaine et périurbaine de l’Afrique du Sud.

357.     Fourniture commerciale durable de services de livraison d'intrants, de mécanisation, de soutien à l'investissement et de commercialisation. Des progrès importants ont été effectués dans la mise au point définitive des études sur la commercialisation des produits agricoles et les finances rurales, et divers ouvrages ont été affichés sur Internet. Des études normatives sur les stratégies de mécanisation, la commercialisation des produits agricoles et les finances rurales ont contribué à répondre aux demandes de projets de terrain dans ces domaines. Le logiciel MicroBanker FAO/GTZ a été perfectionné et déployé dans plusieurs pays. Les projets de terrain utilisant les guides, les publications et les programmes informatiques (MicroBanker et Agrimarket de la FAO) ont été mis en œuvre dans plus de 20 pays.


Normes et codes de conduite pour les machines et outils agricoles

Les résidus de pesticides sont une grande source d’inquiétude pour les consommateurs et les producteurs. Pour aider les pays membres de la FAO à gérer et utiliser les pesticides de manière raisonnée, des directives ont été publiées sur les Normes et les codes de conduite pour les machines et outils agricoles. Ces directives ont été intégrées dans le code de conduite révisé de la FAO sur la distribution et l’utilisation des pesticides. Elles aident également les pays membres à actualiser leur législation et leurs réglementations techniques pour améliorer la sûreté et l’efficacité des équipements de pulvérisation, et à définir des pratiques optimales d’application des pesticides, dans le cadre du concept des bonnes pratiques agricoles. Ces directives ont été traduites dans les cinq langues officielles de la FAO et distribuées aux pays membres et aux entreprises concernées du secteur privé. Elles sont accessibles en texte intégral sur le site web de la FAO. En outre, la FAO collabore avec les organisations internationales de normalisation à la promotion des normes harmonisées internationalement qui régissent le matériel de pulvérisation.


358.     Développement des agro-industries. L’intégration des opérations de production et de post-production a été favorisée par l’élaboration d’outils de gestion, l’application et la promotion de technologies appropriées, le lancement et la promotion des liens avec le secteur agroalimentaire et la fourniture de conseils et de recommandations. Ces activités ont stimulé l’intérêt des bénéficiaires prévus et, dans certains cas, produit de nouvelles idées d’interventions. Mais l’intérêt des bénéficiaires a surtout contribué à une meilleure prise de conscience de l’importance du secteur des activités après récolte comme source de revenus, de création d’emplois et de produits à valeur ajoutée, et comme moyen de réduire le niveau d’insécurité alimentaire, de donner aux femmes un rôle central dans le système post récolte, et d’améliorer la durabilité des systèmes de production en assurant une meilleure utilisation des aliments produits.

359.     Services agricoles - Systèmes de données et d'information. Des progrès notables ont été réalisés dans plusieurs domaines. Un ensemble de normes de base et de directives de politiques connexes sur les équipements de pulvérisation ont été révisées, mises à jour et traduites dans plusieurs domaines. Elles ont été intégrées au Code de conduite sur la distribution et l’utilisation des pesticides de la FAO (voir encadré). Le site web sur les opérations après récolte est désormais reconnu par les praticiens comme une source d’information fondamentale. Le contenu du site a été gravé sur CD pour les utilisateurs qui ont un accès à un ordinateur mais ne peuvent pas se connecter à Internet. L’élaboration et le fonctionnement de la base de données Agribank répondent aux attentes des utilisateurs intéressés par les finances rurales. L’élaboration de systèmes d’informations intégrant des données sur l’agriculture, très demandés, est généralement conforme aux prévisions.

Programme 2.1.5: Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 5 508  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 270  
  Programme de travail final 5 778  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 5 776  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 2  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 4,9%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 540  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 0  
  Total exécution du Programme de terrain 540  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,1  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 408  


Réalisations

360.     Le programme est mis en œuvre conjointement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). En association avec d’autres programmes de la FAO, il encourage l’application des techniques nucléaires et des biotechnologies pour obtenir une intensification durable des cultures, renforcer les systèmes de production animale et améliorer la sécurité et de la qualité des aliments. Pour l’essentiel, le programme fonctionne en s’appuyant sur les réseaux de recherche, les cours de formation, les projets de terrain en partenariat avec les CNRA, les centres du GCRAI et les organismes nationaux de réglementation. Il fournit également une aide à l’établissement des normes internationales par la CIPV, le Codex et l’OIE. Les réalisations les plus marquantes incluent:

  • la création de variétés à rendement plus élevé pour les cultures vivrières de base d’Afrique et d’Asie en utilisant de manière combinée l’induction de la mutation et la biotechnologie;
  • des progrès importants dans l’éradication de la peste bovine et la lutte contre d’autres maladies transfrontières, avec l’aide des techniques de diagnostic, moléculaire et immunologique, et de surveillance (par exemple pour la pléripneumonie contagieuse des bovins). Par ailleurs, un plan d’accréditation destiné aux laboratoires de diagnostic a été approuvé par l’OIE;
  • la création de zones exemptes de mouches des fruits et de zones à faible prévalence d’organismes nuisibles grâce à l’utilisation de la technique de l’insecte stérile des insectes a permis d’exporter des fruits en évitant les mesures de quarantaine; et
  • l’approbation de nouvelles normes d’irradiation des aliments à des fins sanitaires et phytosanitaires par la Commission du Codex Alimentarius et la Convention internationale pour la protection des végétaux. L’approbation de ces normes a conduit l’AIEA, la FAO et l’OMS à prendre la décision de ne pas renouveler le mandat du Groupe consultatif international sur l’irradiation des aliments.


361.     Bien que des avancées notables aient été réalisées aux niveaux international et politique sur les stratégies et les technologies, y compris la technique de l’insecte stérile, pour lutter contre les ravages de la mouche tsé-tsé, les progrès enregistrés sur le terrain ont été plus lents que prévu.


Répondre aux urgences radiologiques et nucléaires affectant la filière alimentaire

Les urgences radiologiques et nucléaires peuvent avoir des effets négatifs à long terme sur la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, et sur la production et l’exportation des produits agricoles. Les mécanismes de coopération entre la FAO et l’AIEA pour la notification, l’échange d’informations et l’appui technique ont été adoptés en 2003. Un atelier FAO/AIEA sur une approche pratique intégrée des mesures correctives en agriculture s’est tenu en Grèce et 42 participants provenant de 20 pays y ont participé. Un kit de ressources contenant des informations sur les réponses de base à des situations d’urgence et les mesures correctives pratiques applicables à l’agriculture est en préparation, ainsi qu’un site web.


362.     Intensification durable des systèmes de productions végétales grâce aux technologies et au renforcement des capacités. Les technologies et les pratiques promulguées par cette entité sont appliquées avec succès par les institutions engagées dans la gestion des ressources naturelles, l’amélioration des cultures et la protection des plantes. Les avantages sont visibles du point de vue des politiques, des institutions et des technologies, et la plupart des indicateurs de performance sont clairement à la hausse. Très encourageants sont les progrès réalisés par les pays membres dans l’introduction et le renforcement des activités liées à la biotechnologie moderne et traditionnelle en vue d’améliorer les cultures, notamment l’utilisation des mutations, et dans l’intégration des techniques de l’insecte stérile dans le cadre de programmes de protection intégrée à grande échelle visant à contrôler ou éradiquer la mouche méditerranéenne des fruits, la mouche orientale des fruits et autres mouches nuisibles. Les résultats de ces démarches incluent la diffusion de variétés améliorées et la création de zones exemptes d’insectes nuisibles, de zones à faible prévalence d’organismes nuisibles, et de nouvelles relations commerciales. Des progrès sont également à noter dans la gestion des ressources naturelles, en particulier dans l’introduction de meilleures pratiques de gestion des eaux et d’utilisation des engrais, et dans l’évaluation des effets des différentes pratiques culturales sur l’érosion des sols.

363.     Intensification durable des systèmes de productions animales grâce aux technologies et au renforcement des capacités pour la réduction des contraintes et des risques. Des progrès particulièrement remarquables ont été réalisés par les pays dans l’amélioration de leurs services d’insémination artificielle pour les petites exploitations de production laitière, l’élimination de la peste bovine et l’utilisation des techniques de surveillance et de diagnostic mises au point précédemment pour lutter contre d’autres maladies transfrontalières des animaux (par exemple la fièvre aphteuse, la pléripneumonie contagieuse des bovins et la maladie de Newcastle). On remarque que les pays ont également obtenu l’approbation de l’OIE pour des essais spécifiques et des systèmes d’accréditation de laboratoires. Les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de techniques de stérilisation des insectes pour lutter contre les mouches de type chrisomye et tsé-tsé ont été moins satisfaisants même si, en travaillant avec l’Organisation arabe pour le développement agricole (OADA) et par le biais du Programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA), les positions de l’ensemble des principaux acteurs sur les politiques et les critères d’intervention dans les régions respectives (Proche-Orient et Afrique subsaharienne) ont été harmonisées. L’entité a également aidé à la formulation de projets d’études de faisabilité et de documents conceptuels sur les interventions. Elle a en outre fourni des prestations de formation sur l’identification des domaines prioritaires axés sur l’agriculture et le développement rural durables, et sur le rassemblement des données de référence pour évaluer le changement causé par des interventions particulières. Bien que ces réalisations soient marquantes, il faut rappeler qu’en ce qui concerne la mouche tsé-tsé, la Conférence de 2003 a recommandé que des efforts supplémentaires soient engagés pour stimuler des actions plus orientées vers le terrain.

364.     Renforcement des capacités et méthodologies d'analyse des risques pour le respect des normes de sécurité des aliments et le contrôle des pesticides et intensification des mesures sanitaires et phytosanitaires grâce à l'irradiation des produits alimentaire. Les progrès enregistrés dans l’élaboration et le renforcement du cadre réglementaire et institutionnel ont été importants, comme en témoignent les approbations d’une norme Codex pour les aliments irradiés, d’un Code d'usages international recommandé par le Codex pour l'exploitation des installations de traitement des aliments par irradiation, et des directives révisées sur les bonnes pratiques de laboratoire pour l’analyse des résidus de pesticides, approuvées par la Commission du Codex Alimentarius à sa vingt-sixième session en 2003. Parallèlement, la cinquième CIMP a approuvé les directives pour l’utilisation de l’irradiation comme mesure phytosanitaire en 2003. Les États Membres ont bénéficié d’une aide pour la mise en conformité aux normes et aux directives, en particulier dans le domaine des résidus de pesticides et des résidus de médicaments vétérinaires. Plusieurs laboratoires nationaux ont obtenu l’accréditation internationale ou sont en voie de l’obtenir, et plusieurs autres ont démontré leurs compétences pour des analyses particulières, comme le prouvent les résultats des programmes de contrôle des compétences.

Grand Programme 2.2: Politiques et développement alimentaires et agricoles

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 86 471  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (440)  
  Programme de travail final 86 031  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 86 029  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 2  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (0,5%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 39 156  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 6 424  
  Exécution de projets du PCT 10 885  
  Total exécution du Programme de terrain 56 465  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,7  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 5 737  


365.     Ce grand programme est la pierre angulaire du mandat de la FAO concernant la nutrition, la sécurité alimentaire, les politiques alimentaires et agricoles, ainsi que la compilation et la diffusion de l'information sur l'agriculture. Il documente l’insuffisance des progrès dans la lutte contre la faim et la malnutrition, encourage les pays en développement à participer plus étroitement à l’élaboration d’un système d’échanges de produits alimentaires et agricoles encadré par une réglementation, contribue à l’amélioration de la qualité et de la sécurité sanitaire des aliments, et produit des statistiques et des informations complètes dans ces champs d’activité. Il est mis en œuvre par le Département économique et social (ES) et ses équipes régionales, exception faite du Centre mondial d’information agricole (WAICENT), de la bibliothèque virtuelle et de leurs services connexes, qui relèvent de la Division de la bibliothèque et des systèmes documentaires, également traités au point 2.2.2.

Programme 2.2.1: Nutrition, qualité et sécurité sanitaire des aliments

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 17 050  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 1 000  
  Programme de travail final 18 050  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 18 049  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 1  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 5,9%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 6 047  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 1 153  
  Exécution de projets du PCT 4 778  
  Total exécution du Programme de terrain 11 978  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,7  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 1 892  


Réalisations

366.     Le programme est axé sur l'amélioration constante du bien-être nutritionnel, en particulier chez les ménages et les populations vulnérables sur ce plan, ainsi que sur la qualité et la sécurité des aliments en vue de la protection des consommateurs et les pratiques loyales en matière de commerce des denrées alimentaires. Les réalisations de la période biennale sont les suivantes:

  • la poursuite de la collaboration entre la FAO et l’OMS pour l’organisation de consultations d’experts en nutrition;
  • la publication de rapports d’analyse sur la valeur énergétique des aliments, et sur la production, la gestion et l’utilisation de données relatives à leur composition;
  • la mise au point d’instruments d’évaluation et de pratiques exemplaires visant à accroître l’impact et la viabilité des programmes communautaires de sécurité alimentaire, étape clé du renforcement du capital social et de la capacité à soulager la pauvreté;
  • la mise en oeuvre d’approches ciblant la durabilité des moyens d’existence, par l’organisation et la promotion d’interventions participatives axées sur l’alimentation et soutenues par de puissantes initiatives de renforcement des capacités;
  • une action de sensibilisation et de communication et d’autres mesures directes visant à faciliter l’accès des groupes les plus vulnérables, en particulier, à une alimentation adéquate sur le plan nutritionnel, y compris des initiatives novatrices concernant le VIH-SIDA, la sécurité alimentaire des ménages et la nutrition; et
  • des progrès dans l’évaluation et la planification relatives aux interventions d’urgence, afin de mieux protéger et nourrir les populations touchées, notamment en Afghanistan, en Irak, en Somalie, à Sri Lanka, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.


367.     L’intérêt accru porté aux questions de sécurité alimentaire, tant dans les pays en développement que dans les pays développés, a fait progresser le nombre des demandes d’avis scientifiques concernant, notamment, l’innocuité des additifs alimentaires et les risques chimiques ou microbiologiques. Parallèlement, on a observé une forte augmentation des demandes d’assistance technique et de renforcement des capacités et, partant, plus de demandes concernant les outils de formation et les activités d’information et de communication. Le Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (Codex Alimentarius) a achevé toutes les tâches annoncées pour la période biennale, la plupart liées aux normes définitives et autres textes adoptés lors la vingt-sixième session de la Commission du Codex Alimentarius, y compris les principes d’évaluation de la sécurité sanitaire des aliments devant figurer dans le cadre stratégique du Codex.

368.     Besoins nutritionnels. Des consultations d’experts ont eu lieu sur les besoins en protéines et en acides aminés, de même que sur les régimes alimentaires, la nutrition et la prévention des maladies chroniques. On a mis la dernière main aux rapports des consultations d’experts sur les besoins en vitamines, en minéraux, et en énergie. Des logiciels permettant de calculer les besoins en énergie pour chaque pays selon son profil démographique sont en cours de création. Enfin, l’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique ont bénéficié d’un soutien technique pour mettre à jour les tables régionales de composition des aliments et certaines tables nationales.

369.     Amélioration de la nutrition à l’appui du développement durable. De grands progrès ont été accomplis dans la mise au point de pratiques exemplaires et d’un outil d’évaluation (actuellement à l’essai) destiné à améliorer les résultats et la viabilité des programmes communautaires de sécurité alimentaire et nutritionnelle; on pourra se le procurer en français, en anglais ou en espagnol. Des travaux réalisés en collaboration avec le Centre de recherche et de développement sur les légumes en Asie ont débouché sur des plans d’action visant à dresser un inventaire de plantes autochtones, à les domestiquer et à promouvoir ainsi la consommation d’aliments traditionnels riches en oligo-éléments, cela en vue de réduire l’incidence élevée des carences de ce type en Afrique australe. Six pays ont reçu un soutien technique leur permettant de mettre à jour leur plan d’action pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

370.     Mesures communautaires pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages. On a aidé les pays à promouvoir des initiatives communautaires multisectorielles visant à permettre l’accès à une alimentation adéquate sur le plan nutritionnel à longueur d’année. À cette fin, le programme de terrain dans six pays a été activement soutenu. Des fascicules portant sur les aspects nutritionnels du jardinage domestique, le VIH/SIDA et les carences en oligo-éléments, ont été publiés en plusieurs langues et sont régulièrement utilisés par les responsables de projets de la FAO ainsi que par les institutions nationales et internationales de développement et les ONG. Un documentaire de sensibilisation expliquant l’impact du VIH/SIDA sur la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique australe, Sowing Seeds of Hunger, a été réalisé et diffusé en collaboration avec la BBC, également en plusieurs langues. Enfin, la culture potagère familiale a été fortement recommandée aux ménages.

371.     Éducation, communication et formation dans le domaine de l'alimentation et de la nutrition. En réponse à une demande croissante émanant des pays membres, et pour développer et renforcer les capacités des institutions nationales et locales, on a mis au point des outils de formation pratique à la nutrition, notamment divers matériels d’enseignement et guides techniques largement diffusés par la suite durant les projets de terrain et les ateliers d’apprentissage. À signaler en particulier un manuel et un cours de formation sur les soins et le soutien nutritionnels à apporter aux personnes atteintes du VIH/SIDA. Parallèlement, on a porté à treize le nombre de versions linguistiques du projet éducatif mondial Nourrir les esprits, combattre la faim. Six pays ont bénéficié d’une assistance directe pour créer et réaliser des projets d’éducation à la nutrition et de jardinage à l’école.

372.     Nutrition et sécurité alimentaire des ménages dans les situations de crise. Des missions d’évaluation et de soutien technique ont été dépêchées dans plusieurs pays et régions frappés par des crises ou des catastrophes naturelles, notamment l’Afghanistan, l’Irak, la Somalie, Sri Lanka, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Ces situations d’urgence nutritionnelle ont été l’occasion d’une collaboration étroite avec les partenaires internationaux (Nations Unies, ONG et organismes bilatéraux) à l’échelle locale, nationale et mondiale, en particulier dans le cadre du projet Sphère, du Groupe de travail sur le VIH/SIDA du Comité permanent interorganisations et des Consultations sur l’évaluation des besoins d’urgence menées par le PAM auprès de ses partenaires. À l’intention des spécialistes du développement engagés dans les opérations d’urgence et la réhabilitation, on a publié « Protecting and promoting good nutrition in Relief and Rehabilitation » pour les inciter à faire une plus grande place aux objectifs nutritionnels dans leurs programmes d’action.

373.     Composition des aliments (INFOODS). INFOODS a tenu une réunion des coordonnateurs régionaux de centres de données, à l’occasion de la cinquième Conférence internationale sur les données alimentaires. Douze numéros spéciaux du Journal de la composition et de l'analyse des denrées alimentaires ont paru, dont deux consacrés aux communications présentées à la Nutrient Databank Conference (États-Unis) et à la Conférence internationale sur les données alimentaires (en Slovaquie). L'ouvrage de référence intitulé "Food Composition Data: Production, Management and Use" (Données relatives à la composition des denrées alimentaires: Production, gestion et utilisation), a été publié. Lors d’une consultation technique sur les normes internationales d’identification des composantes alimentaires, requises pour les échanges de données entre pays, des normes amendées ont été acceptées. Et trois ateliers de formation sur la composition des aliments ont été organisés de concert avec l’Université des Nations Unies.

374.     Le Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (Codex Alimentarius). La Commission du Codex a mené à terme toutes les activités prévues lors de l’exercice biennal 2002--2003. À sa vingt-sixième session, elle a adopté, notamment, 59 normes ou autres réglementations nouvelles ou révisées du Codex, y compris des directives concernant l'évaluation de la sécurité sanitaire des aliments dérivés des biotechnologies modernes; des amendements au Règlement intérieur touchant la composition des organismes d’intégration économique régionale et les règles de consensus; et des lignes directrices pour l’évaluation de la sécurité sanitaire des aliments, à appliquer dans le cadre du Codex. En outre, le Groupe d’évaluation FAO/OMS du Codex Alimentarius et des autres travaux de la FAO et de l’OMS sur les normes alimentaires a formulé des recommandations au sujet de la pertinence future des normes ou autres moyens retenus pour atteindre les objectifs généraux en matière de protection des consommateurs (à commencer par leur santé) et de loyauté des pratiques commerciales. La plupart de ces recommandations ont été entérinées lors de la vingt-sixième session de la Commission du Codex avec l’appui des organisations mères et certaines ont d’ores et déjà été mises en œuvre.

375.     Contrôle de la qualité des produits alimentaires et protection des consommateurs. Treize pays ont reçu de l’assistance pour harmoniser leurs normes et autres réglementations alimentaires avec celles du Codex; neuf autres ont obtenu de l’aide pour créer et mettre en marche un comité national Codex; et l’on a révisé et amélioré les systèmes de contrôle des aliments de sept pays en s’appuyant sur des méthodes scientifiques et des techniques sûres d’analyse des risques. Les ateliers régionaux et sous-régionaux de formation sur l’analyse des risques et sur les derniers progrès en matière de systèmes de contrôle des aliments ont contribué à sensibiliser les responsables aux principes de base qui doivent sous-tendre la gestion des aliments, notamment l’approche axée sur la chaîne alimentaire. La mise au point de matériels d’information sur les contrôles alimentaires nationaux, sur l’évaluation des risques que peuvent présenter les aliments, sur l’utilité d’adhérer au réseau Codex et sur l’importance de garantir la qualité des fruits et légumes frais, devrait contribuer au renforcement des programmes nationaux en ces domaines.


Forum mondial sur la réglementation

Le Premier Forum mondial des responsables de la sécurité sanitaire des aliments, qui a réuni à Marrakech, en janvier 2002, les délégués de plus de 120 pays pour des discussions et des échanges de vues sur les pratiques les plus susceptibles de rehausser la qualité et la sécurité des aliments sur la planète entière, a marqué le début d’une nouvelle série de consultations internationales et régionales qui vient compléter les travaux officiels de négociation menés par le Codex et les activités de renforcement des capacités réalisées par la FAO et l’OMS dans ce domaine. La Conférence paneuropéenne FAO/OMS sur la sécurité sanitaire et la qualité des aliments (Budapest, 2002), première rencontre régionale de la série, a débouché sur un plan global d’amélioration de la sécurité et de la qualité des aliments dans toute la région.


376.     Système d'évaluation de la sécurité sanitaire des aliments et d'alerte rapide. Des rapports techniques du Comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA) ainsi que les résultats des consultations d’experts spéciales sur l’évaluation des risques microbiologiques que peuvent présenter les aliments et sur la sécurité sanitaire des aliments dérivés des biotechnologies ont été publiés et pris en considération par les pays membres de la FAO et de l’OMS dans la révision de leur réglementation, de leurs normes et de leurs mesures de contrôle. Ces rapports, également été transmis au Codex Alimentarius, ont guidé l’examen des normes touchant les additifs alimentaires, les résidus de médicaments vétérinaires et les contaminants; l’examen des codes d’usages en matière d’hygiène applicable aux aliments comme le poisson, les produits du poisson et les oeufs; et la révision des documents portant sur les stratégies de gestion du risque pour des pathogènes spécifiques comme Listeria. Dans la préparation de documents sur l’évaluation et la gestion du risque, les pays membres de la FAO et de l’OMS, de même que le Codex Alimentarius, ont utilisé des lignes directrices sur la caractérisation des risques de présence de pathogènes dans les aliments et dans l’eau, de manière à incorporer les risques microbiologiques dans l'élaboration des normes de sécurité sanitaire des aliments.

377.     Information de l'opinion publique concernant la nutrition ainsi que la qualité et la sécurité des aliments. Cinq numéros de la revue Alimentation, nutrition et agriculture ont été consacrés aux sujets suivants: les besoins en énergie de l’être humain; la façon d’assurer la sécurité des approvisionnements alimentaires; les besoins en oligo-éléments; la promotion dans les écoles d’un régime alimentaire sain; et les liens entre la nutrition et le VIH/SIDA. On a également procédé à une refonte du site web Alimentation et Nutrition.

Programme 2.2.2: Information en matière d'alimentation et d'agriculture

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 33 364  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (260)  
  Programme de travail final 33 104  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 33 107  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (3)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (0,8%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 15 401  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 307  
  Exécution de projets du PCT 3 542  
  Total exécution du Programme de terrain 19 250  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,6  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 2 255  


Réalisations

378.     La FAO s’acquitte par le biais de ce programme de l’une de ses principales responsabilités à l’égard des pays membres et de la communauté internationale: colliger des données complètes en matière d’alimentation et d’agriculture, notamment sur la production, le commerce, les approvisionnements alimentaires et la consommation, de même que sur les questions socio-économiques liées à l’agriculture. Au niveau national, le programme appuie le renforcement des capacités pour la diffusion électronique de l’information et le perfectionnement des systèmes techniques et statistiques se rapportant à l’agriculture, cela en vue d’appuyer la formulation des politiques et la prise de décision. Les principales réalisations sont les suivantes:

  • les communications avec les pays membres ont été améliorées en restructurant le site Web du Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV), régulièrement mis à jour;
  • des profils de nutrition par pays et des instruments d’évaluation de la situation nutritionnelle et de l’activité des institutions ont été créés pour enrichir les bases de données fondamentales;
  • deux numéros de L'État de l'insécurité alimentaire dans le monde (SOFI) ont été publiés, comme prévu, de même que des cartes nationales et sous-nationales de la faim et du retard de croissance;
  • le projet de restructuration de la base de données de l’Organisation FAOSTAT2 a été mis en marche;
  • des progrès notables ont été faits en ce qui concerne le champ d’application et la qualité des données sur le commerce, ainsi que le rythme de production des statistiques; d’autre part, on a recommencé à tenir des statistiques sur les prix;
  • on a peaufiné les lignes directrices, les normes et les outils de travail destinés à faciliter l'accès des unités techniques ou décentralisées de la FAO aux informations techniques, par le truchement du Centre mondial d'information agricole de l'Organisation (WAICENT);
  • livraison a été faite à certains ministères de l’agriculture, établissements d’enseignement et instituts de recherche, du premier module du Kit de ressources pour la gestion de l’information (Imark), qui peut être utilisé comme outil d’apprentissage à distance pour la gestion des documents électroniques;
  • un nouveau cadre de programme Combler le fossé numérique en milieu rural, a vu le jour; il servira à accélérer la diffusion et l’échange d’informations sous forme électronique dans les pays membres;
  • on a mis sur pied ou étayé les réseaux de collaboration, notamment en recentrant le rôle du Système international d'information pour les sciences et la technologie agricoles (AGRIS) sur les commentaires reçus des pays membres.



FAOSTAT2

FAOSTAT2, le projet de modernisation et d’enrichissement des bases de données de l’Organisation, est lancé. Avec ses concepts de base et ses fonctions renouvelés, il servira, grâce à une nouvelle composante appelée CountryStat, à améliorer la diffusion des données et les communications avec les bases de données nationales se rapportant à l’agriculture.



Accès au Système de recherche mondiale en ligne sur l'agriculture

Le Système de recherche mondiale en ligne sur l'agriculture (AGORA) a démarré en 2003. Ce système, dirigé par la FAO, rassemble des ressources et crée des partenariats (par exemple entre la bibliothèque Mann de Cornell University, l’OMS, des éditeurs et des donateurs) au bénéfice des pays les plus pauvres, qui peuvent ainsi accéder gratuitement à des informations scientifiques sur l’agriculture, l’alimentation et d’autres sujets connexes révisées par des spécialistes. Un jeune chercheur de l’Institut de recherche agricole de Savanna (Ghana), Adams Frimpong, explique: « Nous cherchons par nos travaux à réduire la pauvreté dans la région la plus pauvre du pays. J’ai maintenant accès à une source d’information précieuse pour mes compatriotes et pour la communauté scientifique tout entière. »


379.     Système d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV). Ces deux années ont constitué une étape décisive pour le projet SICIAV, qui a fait l’objet d’une évaluation extérieure en vue de la refonte de son plan stratégique. Grâce à la qualité et au caractère opportun de l’information concernant les divers aspects de l’insécurité alimentaire et de la vulnérabilité, son impact est de plus en plus clair, particulièrement dans les pays où des activités pilotes ont été réalisées. Les communications se sont également améliorées entre les services de la FAO, ces rapprochements permettant à l’ensemble de l’Organisation de mieux apprécier les contributions respectives de chacun. On observe de même une meilleure coordination à l’échelle des services comme des départements, favorisant un soutien mieux intégré des pays membres.

380.     Initiative FAO/Banque mondiale/USDA pour les statistiques agricoles en Afrique. Deux projets de fonds fiduciaires régionaux provisoires financés par la Banque mondiale et le Gouvernement français ont été approuvés pour l’Afrique, ce qui permettra de mettre quatre autres pays sur la liste des sites pilotes. Dans ce cadre, on a organisé un séminaire international de haut niveau à l’intention de toutes les parties prenantes.

381.     Profils FAO de pays et système d'information cartographique (FCPMIS). En 2002, on a déployé une nouvelle version du FCPMIS présentant des améliorations sous l’angle de la convivialité et de la présentation graphique et au niveau des sources d’information et des outils de navigation. Des versions particulières du système ont été mises au point pour les profils nationaux sur l’eau et la sécurité alimentaire et le DPAI Biotechnologie. Une carte illustrant la « présence physique » de la FAO figure maintenant sur le site du FCPMIS, avec des liens vers les régions et sous-régions, ce qui permet aux utilisateurs de se renseigner facilement sur les profils de pays et les projets en cours. Enfin, on a préparé des modèles et des lignes directrices pour les activités de publication, à l’intention des bureaux des représentants de la FAO.

382.     Évaluation systématique et amélioration de la qualité des données statistiques. La Division de la statistique a adopté une approche proactive pour la collecte de données en organisant des ateliers régionaux où les représentants des pays se familiarisent avec les concepts et définitions en usage à l’échelle internationale, et en assurant un suivi régulier auprès des statisticiens ayant participé aux ateliers. Par ailleurs, la transmission électronique des données a grandement amélioré les processus de collecte et de compilation. Le projet de l'Office des bulletins agricoles sur la collecte des données, la diffusion et la qualité des statistiques (ABCDQ) aide les utilisateurs des banques de données de la FAO à juger de la pertinence de l’information, et met à jour régulièrement les indicateurs de qualité des statistiques nationales officielles (établis en fonction des méthodes de collecte) et les indicateurs de champ d’application. On s’est efforcé d’accroître le volume de données officielles collectées et de puiser à de nouvelles sources d’information statistique, notamment en Afrique.

383.     Système mondial sur les ressources d'information agricole (WAIR). La construction de la base de données WAIR a progressé selon l’échéancier prévu. Une nouvelle perspective sur le Système international d'information pour les sciences et la technologie agricoles (AGRIS) et ses institutions membres – désormais considérées comme des ressources à fort potentiel de renforcement des capacités – a fortement contribué à rehausser la qualité du Système. Pour faciliter l’accès et l’échange de données, on a établi une nouvelle norme pour WAICENT, le Projet de série d'éléments de métadonnées agricoles (AgMES), qui vise à normaliser la terminologie des métadonnées agricoles. Parallèlement, l’amélioration et le déploiement parmi les pays membres des matériels d’apprentissage d’AGRIS sur la publication électronique et la diffusion de données se sont poursuivis. Le Thésaurus de terminologie agricole AGROVOC est maintenant disponible sur le web dans les cinq langues officielles de la FAO, avec un contenu fort élargi de termes sexospécifiques. Enfin, un grand nombre de missions de formation et de renforcement des capacités ont été réalisées.

384.     Statistiques sur les ressources et les revenus agricoles. La série de statistiques sur les ressources agricoles (ressources humaines, terres, irrigation, machines agricoles, engrais et pesticides) a été régulièrement mise à jour et révisée. La reprise de la compilation de données sur les prix émanant des producteurs donne maintenant des résultats prometteurs: le flux augmente, ce qui assure la diffusion de séries chronologiques en temps utile et leur utilisation pour préparer les indicateurs dérivés. Les séries chronologiques sur l’investissement agricole et l’aide officielle au développement ont également été tenues à jour, et se sont beaucoup améliorées sur le plan de la qualité et de la ponctualité. Quant au « Résumé des statistiques mondiales sur l’alimentation et l’agriculture », des mises à jour et améliorations périodiques en ont fait un outil de consultation facile et rapide pour la direction de la FAO sur un large éventail de données tant mondiales que régionales.

385.     Production agricole, statistiques sur les échanges commerciaux et bilans alimentaires. Avec l’abandon du support papier en faveur de la transmission électronique des données, il est devenu possible d’obtenir des pays membres des données brutes sur les échanges commerciaux et de les traiter de manière à en étendre considérablement le champ et la qualité. La création par la FAO d’une Matrice mondiale du commerce des produits agricoles (WATM) et du module graphique WATF est à l’origine de données statistiques permettant pour la première fois de retracer le parcours complet des produits agricoles depuis leur lieu d’origine jusqu’à leur destination. Du stade proposition de projet, FAOSTAT 2 est passé à celui de projet à part entière; sa mise en œuvre sera financée à l’aide des sommes perçues au titre des arriérés (voir l’encadré). Plus de 25 millions de fiches FAOSTAT sont maintenant téléchargées tous les mois. Le site web de la FAO diffuse également d’autres informations, tableaux et graphiques, de même que des outils de classement des données concernant la production et le commerce, des documents de méthodologie et des rapports intégraux. Au terme de la période biennale, les améliorations apportées au traitement des données sur les échanges commerciaux avaient accéléré le travail de préparation des bilans alimentaires par rapport aux dernières années.

386.     Élaboration de statistiques agricoles. On a mené des activités de formation dans toutes les régions. La FAO a donné suite, dans la mesure des ressources disponibles, aux demandes d’aide et de renforcement des capacités et l'utilisation des lignes directrices concernant la conduite des recensements et des enquêtes agricoles s’est avérée fort importante. Enfin, la base de données sur le recensement agricole a été améliorée et mise à jour.

387.     Programme d'amélioration de la couverture linguistique. Voir le chapitre sur l’efficacité organisationnelle.

388.     Systèmes WAICENT de gestion et de diffusion des informations de l'Organisation. Le nouveau portail de WAICENT servira à faciliter l’accès par sujet aux principales pages d’accueil du site web de la FAO. On a perfectionné l’outil de recherche et fait des analyses approfondies en vue de doter WAICENT d’un moteur de recherche Enterprise. De nouveaux outils de gestion du flux des travaux ont été déployés pour améliorer et rationaliser la publication électronique. On a mis au point une méthodologie permettant de recueillir les commentaires des utilisateurs partenaires de manière à améliorer la diffusion des informations de la FAO. Le groupe consultatif de WAICENT et le Comité WAICENT ont grandement contribué à améliorer la liaison avec l’ensemble des départements techniques. Le nombre de visiteurs des pages web a grimpé de 60 pour cent au cours des deux dernières années, passant de 1 million en janvier 2002 à 1,6 million en décembre 2003, ce qui correspond à plus de 40 millions d’interrogations par mois. Le portail WAICENT a d’ailleurs obtenu le Prix INTERNETional 2002 de Pirelli à titre de meilleur produit multimédias dans le domaine de l’information environnementale.

389.     Systèmes d'archives et de publications électroniques, et activités intégrées de documentation. Le Système d’archivage des documents et le catalogue en ligne de la bibliothèque de la FAO ont été élargis et ont fait l’objet de nombreuses améliorations, notamment en ce qui a trait aux outils de recherche et d’exportation de l’information; 10 000 ouvrages publiés dans les langues officielles de l’Organisation ont été ajoutés aux collections. Les bureaux régionaux peuvent maintenant consulter le catalogue en ligne, qui donne aussi accès aux documents de réunion et aux rapports des conférences régionales. Divers CD-Roms thématiques ont été produits et mis en circulation, avec des documents stockés dans le Système d’archivage, au bénéfice des utilisateurs qui ne sont pas branchés à Internet.

390.     Élargir l'audience de WAICENT. Le Kit de ressources pour la gestion de l'information (Imark) a été conçu et réalisé en vue d’aider les pays membres à renforcer leur capacité de gestion et d'échange de l'information agricole. Le premier module Imark d'enseignement électronique basé sur Cédérom a été publié, avec pour thème la gestion des documents électroniques. Trois autres modules couvrant les bibliothèques numériques, les communautés en ligne et le soutien aux gestionnaires des systèmes d'information agricole sont en cours d'élaboration. Plusieurs activités intégrées de communication ont été organisées à l'appui de manifestations telles que le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après (SMA:caa) et le Sommet mondial sur la société de l'information.

391.     Bibliothèque virtuelle et services d'information bibliothécaire. L'éventail et la portée des informations de qualité produites à l'extérieur et accessibles à l'Organisation ont fait l'objet d'améliorations substantielles. Grâce à la participation au Consortium pour l'acquisition d'informations électroniques du Système des Nations Unies, la gamme des outils d'information offerts au personnel et aux membres de la FAO a continué de s'élargir, avec comme résultats: i) une réduction significative des coûts d'accès; ii) un accès élargi aux publications spécialisées, sans autres dépenses; iii) un accès d'envergure mondiale des bureaux régionaux/de pays de la FAO à des bases de données de premier plan, sans coûts supplémentaires; iv) l'établissement de voies d'accès aux articles pour plusieurs milliers de sources, avec ou sans abonnement. Grâce à la collaboration avec des partenaires d'échanges, 2 832 ouvrages ont été versés à la collection de la Bibliothèque.

392.     Assistance aux pays pour le renforcement de leur capacité en matière d'information sur l'agriculture et l'alimentation par l’intermédiaire de WAICENT. Parallèlement à l'élaboration d'une proposition de programme stratégique sur le thème « Combler le fossé numérique en milieu rural », les relations avec les partenaires potentiels du Programme de diffusion de WAICENT ont été développées, tandis que l'on obtenait des partenaires un financement extrabudgétaire. Vingt-trois projets de terrain ont bénéficié de services techniques, des missions consultatives ont été entreprises et des projets formulés en vue de renforcer la capacité nationale en matière de gestion de l'information. Au total, 22 ateliers de formation régionaux ou nationaux ont été coparrainés. Des voyages d'étude au siège de la FAO ont été organisés pour les délégations de 11 instituts nationaux ou organisations régionales, afin de renforcer la collaboration avec le Programme de diffusion de WAICENT. La Consultation sur la gestion de l'information agricole (COAIM) a tenu sa deuxième session, réunissant les représentants de 75 pays membres, de cinq organismes spécialisés des Nations Unies, de 17 organisations intergouvernementales, de six organisations non gouvernementales et de deux organisations nationales, afin de débattre des moyens d'améliorer l'accès à l'information agricole et son utilisation.

Programme 2.2.3: Suivi, évaluation et perspectives de l’alimentation et de l’agriculture

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 13 228  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (580)  
  Programme de travail final 12 648  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 12 643  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 5  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (4,4%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 5 359  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 1 823  
  Exécution de projets du PCT 787  
  Total exécution du Programme de terrain 7 968  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,6  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 323  


Réalisations

393.     Ce programme répond aux besoins des pays membres en informations et en évaluations fournies régulièrement et en temps opportun sur l'offre et la demande alimentaires du moment, les perspectives concernant les produits agricoles de base et les analyses stratégiques à plus long terme en matière d'alimentation, d'agriculture et de sécurité alimentaire. Les principales réalisations de la période biennale sont les suivantes:

  • la restructuration des sites Web touchant les produits de base et le Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR), afin de répondre à la demande croissante d'informations actualisées, et notamment de notes analytiques sur l'évolution du marché des produits de base;
  • la publication de deux éditions de Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (SOFA), ainsi que le réagencement de cette publication, dorénavant axée sur un thème central;
  • l'établissement de rapports sur la situation mondiale des marchés des produits de base, comprenant des analyses des perspectives à moyen terme pour ces marchés et des études analytiques sur les projections applicables jusqu'à 2010, parallèlement à l'édition de Rapports sur les marchés des produits et à la préparation d'une nouvelle publication consacrée à la situation des marchés mondiaux des produits de base agricoles;
  • la préparation et la diffusion, en temps utile, de données analytiques actualisées concernant l'évolution à l'échelle mondiale de la production, du commerce et de l'utilisation des denrées alimentaires, ainsi que de la sécurité alimentaire;
  • enfin, le Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR) a continué de fournir des mises à jour de la sécurité alimentaire par région et par pays, y compris sous forme de listes constamment actualisées de pays en crise ou confrontés à un risque de mauvaises récoltes.



Etudes prospectives mondiales

Un rapport abrégé d'une centaine de pages, « Agriculture mondiale: horizon 2015-2030 » a été publié en anglais, en français, en espagnol et en arabe. La version intégrale des rapports techniques a été publiée en mars 2003 en coopération avec la maison Earthscan Publications Ltd, de Londres, sous le titre « Agriculture mondiale: horizon 2015-2030 - Perspective de la FAO » et annoncée par voie de communiqué de presse. Les commentaires émanant des revues professionnelles, les citations d’extraits et le nombre des invitations à prononcer des conférences, donnent à penser que tant le rapport abrégé que la version intégrale de l'étude ont été bien accueillis.


394.     Situation mondiale de l'alimentation de l'agriculture. Le SOFA, dont deux éditions ont été publiées, constitue l’une des publications régulières les plus anciennes de portée mondiale sur les principales évolutions de l'alimentation et de l'agriculture. À partir de son édition 2003-2004, le SOFA nouveau format s'articule autour d'une section thématique axée sur un sujet exploré à fond: en l'occurrence, la biotechnologie et sa capacité à venir en aide aux pauvres. Cette orientation thématique sera maintenue à l'avenir.

395.     Évaluations concernant les marchés des produits alimentaires de base et conséquences pour la sécurité alimentaire mondiale. La FAO a mis au point des bases de données uniques, portant sur tous les produits alimentaires de base au niveau des pays et destinées à sous-tendre l’analyse de l'évolution du marché mondial et l’évaluation de ses conséquences pour les pays en développement. Ces instruments ont permis de fournir des évaluations fréquemment actualisées des marchés de ces produits dans le cadre du Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture, et de faire des analyses de politiques et d'impact des faits récents, tels que les maladies animales, les conditions météorologiques à l'échelle mondiale ou encore les changements de cap au niveau des politiques. Ces évaluations et analyses, conçues pour couvrir de façon exhaustive un produit ou un pays, ont suscité l'intérêt des grandes associations professionnelles et organisations internationales concernées, ainsi que des invitations à venir en présenter les résultats ou à entreprendre des activités en collaboration.

396.     Projections et analyses mondiales concernant les produits de base. Toutes les activités ont été exécutées conformément aux plans établis, en particulier les projections à l'horizon 2010, les rapports sur les marchés des produits et la préparation de la nouvelle publication sur la situation des marchés mondiaux des produits agricoles (SOCO).

397.     Évaluations concernant les marchés et rapports sur la sécurité alimentaire pour les produits tropicaux et horticoles et les produits de base non transformés. On a répondu à la demande croissante d’informations, et l'éventail de ces dernières ainsi que la portée des études ont été élargis pour incorporer de nouveaux produits. Il convient de mentionner en particulier les bons résultats obtenus lors de l'étude portant sur la consommation de fibres, de celle consacrée aux exportations agricoles non traditionnelles - qui fournit de remarquables informations analytiques sur les possibilités de diversification -, ainsi que les réponses aux demandes toujours plus nombreuses d'informations relatives aux produits biologiques ou issus du commerce équitable. Pour le reste, les activités ont fait l’objet d’une redistribution au profit des études analytiques et de l’application d'instruments de quantification/modélisation à l’appui d’analyses rigoureuses des politiques et des prévisions, y compris par l'élaboration de bases de données homogènes utiles à un grand nombre d'utilisateurs de la FAO ou externes. Par ailleurs, le travail en collaboration avec d’autres organismes intéressés s'est poursuivi.

398.     Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR). Le SMIAR a continué de jouer un rôle déterminant dans la conduite et l'amélioration des évaluations conjointes FAO/PAM des récoltes et des approvisionnements alimentaires, au rythme de 25 à 30 par an. Ces documents, très suivis par un lectorat important, ont fourni les informations de base nécessaires aux activités de secours d'urgence en matière alimentaire et non alimentaire entreprises par les pays hôtes et par la communauté internationale, comme en ont témoigné récemment les missions en Afghanistan, en République populaire démocratique de Corée, à Sri Lanka et au Zimbabwe.

Programme 2.2.4: Politiques relatives à l’agriculture, à la sécurité alimentaire et au commerce

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 14 138  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (500)  
  Programme de travail final 13 638  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 13 641  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (3)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (3,5%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 12 349  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 3 141  
  Exécution de projets du PCT 1 778  
  Total exécution du Programme de terrain 17 269  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,3  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 1 205  


Réalisations

399.     Ce programme a permis d'obtenir une perspective globale des réalisations à l'échelle mondiale en matière de sécurité alimentaire ainsi que des défis que représente la réduction de la faim. Il vise à susciter des améliorations durables du niveau de vie et de l'état nutritionnel de l'ensemble de la population. Les analyses entreprises au titre de ce programme aident à mieux comprendre les dimensions ainsi que les causes de la pauvreté et de la faim, tout en éclairant les interventions nécessaires.

400.     L'action sur deux fronts a été conçue par la FAO pour la réduction de la faim par le biais d'un développement agricole et rural durable, en le combinant avec des mesures visant à assurer l'accès direct et immédiat des plus nécessiteux à la nourriture. Les débats sur cette approche dans les principales enceintes internationales, notamment la Conférence de Monterrey sur le financement du développement, le Sommet mondial pour le développement durable, et le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, ont attiré l'attention du monde entier sur la nécessité de mieux intégrer les mesures et les efforts. Le suivi a été assuré par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA). Les travaux d'analyse consacrés à la pauvreté, à la sécurité alimentaire et au développement durable ont fourni une base solide à l'élaboration d'un cadre pour les stratégies nationales en matière de sécurité alimentaire, cadre appliqué par la suite au niveau de chaque pays.


Le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, a réaffirmé la détermination d’éliminer la faim et a lancé un appel pour la création d’une alliance internationale contre ce fléau. Le SMA: cinq ans après, qui s'est tenu en concomitance avec la vingt-huitième session du CSA afin d'accélérer l'exécution du Plan d'action du SMA, a réuni 180 délégations (de 179 pays et de l'Union européenne), avec la présence de 34 chefs d'État, neuf vice-chefs d'État, 17 chefs de gouvernement, 12 vice-chefs de gouvernement, un prince royal, 96 ministres et 11 ambassadeurs ou représentants de niveau équivalent. En outre, 191 dignitaires, parmi lesquels 109 au niveau ministériel et 82 vice-ministres et sous-secrétaires, ont représenté leur pays à ce sommet.


401.     Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation. Un premier cycle d'examen rétrospectif a été achevé grâce à la présentation, en alternance biennale, de deux groupes d’engagements pris au SMA – des engagements axés sur la dimension humaine (année 2000) et des engagements axés sur le développement (année 2002). En 2002, 54 pays, six organismes des Nations Unies, deux organisations internationales et un organisme régional ont répondu en présentant des rapports au CSA. Des travaux portant sur la méthodologie d'évaluation des progrès accomplis ont été entamés à l'appui de l'examen à mi-parcours, en 2006, du chemin parcouru vers l'objectif du SMA.

402.     Fourniture de services au Comité de la sécurité alimentaire mondiale. Au cours de l'exercice biennal, des services ont été fournis pour deux sessions du CSA.

403.     Soutien aux pays en développement en matière de politiques des produits et de politiques commerciales pour les négociations commerciales. Un certain nombre d'activités ont été déployées pour appuyer les pays en développement lors de négociations commerciales, notamment les tables rondes de Genève, des missions auprès des pays,des séminaires régionaux du Progamme-cadre, ainsi qu'un symposium à Cancún, une table ronde ministérielle à Rome, et des publications traitant des conséquences des propositions soumises à négociations. Ces activités ont contribué de façon marquée à renforcer la capacité de négociation des pays en développement.

404.     Ajustement agricole et réformes des politiques. Un retard a été enregistré dans l'examen des problèmes actuels et émergents en matière d’analyse économique et de recherche sur les politiques (CUREMIS); ces problèmes sont dus à l'érosion du personnel, à l'insuffisance des ressources et aux difficultés de coordination du travail par les cinq bureaux régionaux. Cependant, les séminaires régionaux ont attiré un large éventail d’intéressés, notamment des représentants de gouvernements ou d'ONG. En outre, les travaux consacrés à l'analyse des politiques au moyen de modèles d'équilibre général ont été achevés, tandis que se poursuivait l'analyse sur les questions touchant la mobilisation des ressources. Le document commun FAO-FIDA–PAM, piloté par la FAO, sur la mobilisation des ressources présenté à Monterrey lors de la Conférence internationale sur le financement du développement a eu un large écho.

405.     Contribution de l'agriculture à la lutte contre la pauvreté, au développement rural et à la sécurité alimentaire. L'action sur deux fronts a été encore affinée et utilisée par la FAO pour promouvoir la réduction de la faim et l'augmentation des ressources allouées à l'agriculture et au développement rural. L’analyse réalisée à ce titre a mis en lumière le coût de la faim et le rôle de l'agriculture et des revenus non agricoles. Le Programme de lutte contre la faim, le document présenté à la Conférence de Monterrey et l'élaboration du cadre conceptuel pour l'Initiative d'actualisation des stratégies nationales de développement agricole et de sécurité alimentaire ont été préparés. Parallèlement, 11 études de cas ont été publiées dans le cadre du projet consacré aux rôles de l'agriculture, qui établit une corrélation entre l'agriculture d’une part, et la sécurité alimentaire et la réduction de la faim d’autre part.

406.     Économie des ressources naturelles et viabilité écologique. On s'attache actuellement à mettre au point des méthodes permettant d'évaluer la biodiversité agricole et l'incidence, sur la santé humaine, de différents types de systèmes des semences. Ces méthodes seront appliquées à une série de nouvelles études menées par les centres du GCRAI en collaboration avec leurs homologues gouvernementaux. Le cadre conceptuel établi pour l'évaluation des synergies potentielles entre la réduction de la pauvreté et l'atténuation des changements climatiques a débouché sur la préparation d'un document d'information destiné à la prochaine Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

407.     Mesures internationales concernant les produits de base et les échanges commerciaux. Des études de grande envergure portant sur les marchés mondiaux de produits biologiques et issus du commerce équitable ont été menées à bien. Les pays membres ont présenté un très grand nombre de demandes d'informations et de publications concernant les marchés biologiques. La soixante-quatrième session du Comité des produits (CP), de même que les réunions de tous les groupes intergouvernementaux sur les produits se sont bien déroulées. Les pays membres se sont félicités de la tenue, dans les pays producteurs, de groupes intergouvernementaux consacrées aux produits tropicaux, horticoles et non transformés; ces sessions ont constitué une plate-forme internationale d’une importance déterminante pour la discussion et la planification de mesures internationales touchant les produits directement concernés. D'importantes études ont été menées sur l'évolution des factures d'importations alimentaires des pays vulnérables, de même que sur la production à valeur ajoutée dans le secteur des cultures oléagineuses, et sur l'évaluation des conséquences commerciales des mesures sanitaires et phytosanitaires ainsi que des obstacles techniques au commerce appliqués aux denrées alimentaires de base. Les groupes intergouvernementaux organisés en marge de conférences et symposiums ont été bien accueillis par les délégués à ces réunions.

408.     Mesures visant à promouvoir le développement des produits de base et des échanges commerciaux. Plusieurs groupements économiques régionaux ont reçu une assistance technique orientée vers l'élaboration de stratégies régionales de sécurité alimentaire; il s'agit notamment de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de la Coopération économique de la mer Noire, de l'Organisation de coopération économique (ECO), du Forum des Caraïbes (CARIFORUM), de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et du Conseil de l'Unité économique arabe (CUEA). Des solutions efficaces ont été proposées en réponse aux demandes d'assistance présentées par les pays membres en matière de formulation et de mise en oeuvre des politiques nationales concernant les produits de base.

Grand Programme 2.3: Pêches

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 39 605  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (1 090)  
  Programme de travail final 38 515  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 38 514  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 1  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (2,8%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 25 875  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 1 569  
  Exécution de projets du PCT 5 647  
  Total exécution du Programme de terrain 33 092  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,9  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 4 230  


409.     Durant l'exercice biennal, le Département des pêches a intensifié ses efforts de développement des pêches et de l'aquaculture sur une base durable à long terme, en s'appuyant sur le Code de conduite pour une pêche responsable et sur d'autres instruments internationaux, régionaux et nationaux connexes.

410.     Une aide a été fournie aux pays Membres, pour faire en sorte que leurs pêches marines et intérieures et leur aquaculture contribuent de manière durable aux approvisionnements vivriers, à la sécurité alimentaire et à la croissance économique générale. La sensibilisation à la nécessité de promouvoir une approche écosystémique des pêches a été renforcée au niveau international. Des contributions substantielles ont été apportées pour combler le déficit d'informations lié à l'émergence de cadres de gestion halieutique tels que les approches écosystémiques et de précaution. La Stratégie de la FAO visant à améliorer l'information sur la situation et les tendances des pêches de capture a été adoptée par le Comité des pêches (COFI) et le Conseil de la FAO, et approuvée par une résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies.

411.     Une assistance a été fournie afin d'améliorer la production, l'utilisation et le commerce des produits de la pêche, notamment de produits sûrs et de haute qualité. Par ailleurs, on a conduit des activités destinées à diminuer l'impact de la pêche et des rejets de poissons sur l'environnement. Les travaux axés sur la promotion du développement durable de la pêche artisanale et de la sécurité en mer se sont poursuivis.

412.     Un effort plus soutenu a été déployé pour aider les pays Membres à mettre en oeuvre le Code de conduite pour une pêche responsable et les plans d'actions internationaux qui en découlent, en particulier celui visant à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. La publication et la diffusion du rapport sur La Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture (SOFIA 2002) a permis de mieux comprendre les contraintes associées à la mise en oeuvre des instruments internationaux visant la pêche.

Programme 2.3.1: Information sur les pêches

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 6 451  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (260)  
  Programme de travail final 6 191  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 6 207  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (16)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (4,0%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 2 136  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 431  
  Total exécution du Programme de terrain 2 568  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,4  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 398  


Réalisations

413.     Ce programme fournit aux Membres des informations et des statistiques exhaustives sur la pêche et l'aquaculture à l'appui de l'analyse, de l'élaboration des politiques et de la planification. Son action la plus remarquable a consisté à faciliter le développement et l'adoption de la Stratégie de la FAO visant à améliorer l'information sur la situation et les tendances des pêches de capture par le COFI et le Conseil (voir encadré). Les travaux centrés sur l'amélioration de la qualité des statistiques et de l'information, conformément à la Stratégie de la FAO, se sont appuyés non seulement sur les données statistiques de la pêche, mais aussi sur des opérations statistiques combinant des données issues du Système mondial d'information sur les pêches (FIGIS) et du Logiciel de statistique des pêches de la FAO (ARTFISH), d'une part; de FIGIS et de FAOSTAT2 (base de données interne contenant des données statistiques importantes), d'autre part; et, enfin, du Système de surveillance des ressources halieutiques du FIGIS (FIRMS) et des Résumés des sciences aquatiques et halieutiques (ASFA); et ce, avec la participation du Groupe de travail chargé de coordonner les statistiques des pêches (CWP) et de réseaux de bibliothèques. On a commencé à dresser les inventaires sur les pêches et les ressources halieutiques, requis par la Stratégie de la FAO, en préparant des structures de données et des processus de travail.


Stratégie de la FAO visant à améliorer l’information sur la situation et les tendances des pêches de capture

La Stratégie de la FAO destinée à améliorer l'information sur la situation et les tendances des pêches de capture (Stratégie de la FAO), adoptée en 2003, fournit un cadre et un plan complets en la matière, qui fournissent un appui indispensable à la politique et à la gestion halieutiques nécessaires à la mise en oeuvre du Code de conduite pour une pêche responsable. La Stratégie de la FAO privilégie la mise en place de capacités et précise les nombreuses actions à mener aux échelons national, régional et mondial, actions qui concernent notamment les besoins particuliers de données pour la pêche artisanale, les considérations écosystémiques relatives à l'aménagement des pêches, les inventaires mondiaux de stocks de poissons et de pêcheries, la garantie de la qualité de l'information, des arrangements pour l'échange d'informations et l’appui à la collecte de données. La Stratégie de la FAO reconnaît le rôle clé de FIGIS, en tant qu'outil facilitant l'application de la Stratégie de la FAO, grâce à l'échange et la diffusion d'informations et à l'assemblage plus systématique des informations nationales, régionales et mondiales (par le biais de FIRMS, par exemple).


414.     Élaboration du Système mondial d'information sur les pêches (FIGIS). La mise au point du système de base s'est achevée avec succès. Les fonctions de base relatives à la saisie, au stockage, à l'extraction et à la diffusion de données ont été installées à l'aide d'outils génériques. Les protocoles, procédures et politiques régissant l'échange et la gestion des données ont été mis au point en collaboration avec des organismes partenaires. On procède actuellement à l'amélioration de la qualité des données en partenariat avec d'autres services du Département des pêches et des organismes partenaires. Le recours à FIGIS s’accroît régulièrement, comme l'atteste le nombre de visites sur son site Web, chiffré en ce moment à plus d'un million par mois.

415.     La viabilité à long terme de FIGIS n'est pas assurée. À l'heure actuelle, les ressources du Programme ordinaire allouées à FIGIS sont relativement limitées et son élaboration a largement reposé sur des fonds extrabudgétaires.

416.     FIGIS joue un rôle déterminant dans la mise en oeuvre de la Stratégie de la FAO. Pour que les pays en développement puissent contribuer à FIGIS et en bénéficier, il est impératif de leur fournir une assistance à la mise en place de capacités. Le Comité des pêches a lancé un appel à des contributions extrabudgétaires à cette fin, dans le cadre du programme FishCode, à la suite duquel une partie une partie du financement a été assurée durant l’exercice.

417.     Fourniture d'informations et de statistiques sur les pêches. Durant l'exercice biennal, l'effort de conservation et d'amélioration de la qualité des statistiques de la FAO sur les pêches s'est maintenu, par un dialogue avec les pays au sujet des données posant problème qu'ils avaient fournies et par l'exploitation de données provenant d'autres sources. La classification des espèces a fait l'objet d'une révision approfondie et les séries chronologiques de statistiques sur la production aquacole ont été prolongées vers le passé, de 1970 à 1950, à la demande des utilisateurs.

418.     Le CWP a continué à élaborer des normes et des classifications pour les statistiques mondiales sur les pêches, en collaboration avec les organes régionaux des pêches. Le Manuel sur les normes statistiques des pêches du CWP a été révisé en profondeur et publié. Le partenariat AFSA s'est enrichi de cinq nouveaux partenaires. Le secrétariat de l'AFSA a achevé le nouveau logiciel de saisie/extraction de données à utiliser sur le Web, organisé des cours de formation et continué à élargir l'accès des pays à faible revenu et à déficit vivrier aux produits d'information d'AFSA. L'Association internationale des bibliothèques et centres d'information sur les sciences aquatiques et marines (IAMSLIC) qui compte quelque 300 membres répartis dans 70 pays a reconnu officiellement la base de données bibliographique d'AFSA, comme étant la base de données de référence utilisée dans les bibliothèques spécialisées en sciences marines et aquatiques. La Bibliothèque décentralisée des pêches a développé ses services de diffusion en produisant des cédéroms pour les pays en développement ayant un accès restreint à Internet et mis sur pied des réseaux de bibliothèques consacrées aux pêches en Afrique et en Asie, en vue de renforcer les bibliothèques institutionnelles et les capacités.

419.     Conseils et soutien technique aux États Membres et aux organes régionaux des pêches. La consolidation des outils méthodologiques et opérationnels qu'exige un suivi statistique rentable des pêches est en net progrès. Deux nouveaux documents techniques sur les méthodes d'échantillonnage sont parus. Une version améliorée du logiciel ARTFISH est disponible sur cédérom, avec tous les documents pertinents.

Programme 2.3.2: Ressources halieutiques et aquaculture

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 10 429  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (230)  
  Programme de travail final 10 199  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 10 233  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (34)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (2,2%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 13 133  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 499  
  Exécution de projets du PCT 2 073  
  Total exécution du Programme de terrain 15 705  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,5  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 1 423  


Réalisations

420.     Le programme aide les Membres à faire en sorte que leurs pêches marines et continentales et leur aquaculture contribuent de manière durable aux approvisionnements vivriers, à la sécurité alimentaire et à la croissance économique générale. Durant l'exercice 2002-2003, la mise en oeuvre du programme était conforme à ce qui avait été planifié. La Conférence de Reykjavik sur la pêche responsable dans les écosystèmes marins, tenue en 2002, a constitué une étape marquante. S'agissant des pêches de capture dans les eaux marines, le programme a contribué à:

  • perfectionner l'identification des ressources;
  • adapter la méthode d'évaluation;
  • faire naître de nouvelles approches en matière de gestion des ressources, notamment l'approche écosystémique de la pêche; et
  • suivre la situation mondiale des ressources halieutiques marines.


421.     En ce qui concerne la pêche dans les eaux intérieures, des contributions ont été apportées, dans la limite des ressources disponibles, au suivi mondial, notamment par le développement des applications du Système d'information géographique (SIG) et l'amélioration de la gestion des ressources (par exemple en présence de barrages). Dans le domaine de l'aquaculture, le programme a contribué à:

  • l'élaboration d'une base normative pour le développement durable et la réduction des incidences sur l'environnement;
  • la conception de méthodes d'évaluation (utilisant le SIG, par exemple); et au
  • suivi et à la communication des faits nouveaux à l'échelle mondiale.


422.     Dans tous ces domaines, le programme a affecté 30 à 50 pour cent de son personnel à l'appui du Programme de terrain et du fonctionnement des organes régionaux des pêches, et s'est efforcé tout particulièrement de développer et d'améliorer les systèmes d'information.


Combler le déficit d'informations

Les nouveaux cadres de gestion, tels que les approches écosystémiques et de précaution s'appliquant à la pêche exigent une quantité croissante d'informations plus détaillées sur les ressources halieutiques, leurs écosystèmes et les systèmes d'exploitation connexes. D'où la nécessité de créer des systèmes communs d'information intégrés. Les systèmes suivants ont été ou sont mis sur pied par le programme: i) FishBase, la base de données la plus étendue et la plus visitée sur le Web sur les poissons marins et continentaux; ii) l'Atlas des océans de l'ONU, établi conjointement par des organismes des Nations Unies (sous la direction de la FAO) et d'autres partenaires, dont l'Administration nationale des océans et de l'atmosphère (NOAA), qui constitue un système d'information intégré sur l'utilisation durable des océans ayant fait ses preuves; iii) le Système d'information pour la promotion de l'aquaculture en Méditerranée (SIPAM), qui permet aux pays du bassin méditerranéen d'entrer en contact pour échanger des informations sur le secteur; iv) le Système d'information sur les agents pathogènes des animaux aquatiques et la quarantaine (AAPQUIS), créé en collaboration avec le Réseau des centres d'aquaculture de l'Asie et du Pacifique (RCAAP), qui représente un allié précieux et irremplaçable dans la lutte contre les maladies des poissons; le cédérom sur les pêches et l'aquaculture dans le monde, coordonné par la Division des ressources halieutiques, rassemblant des informations sur tous les aspects des activités du Département – une composante essentielle de SOFIA.; vi) la base de données «Introduction d'espèces aquatiques» (DIAS): un recensement des introductions d'espèces et de leurs conséquences étalé sur plus de 50 ans; et vii) GISFISH, le tout nouveau Système d'information géographique pour les pêches, qui offre la base d'un mécanisme mondial d'échange d'informations structurées dans l'espace sur les pêches et l'aquaculture. De plus, le lancement officiel de FIRMS, le Système de surveillance des ressources halieutiques, élaboré avec l'Unité de l'information, des données et des statistiques sur les pêches en tant que partie de FIGIS, relie les centres d'excellence en un réseau qui constitue un observatoire mondial sur les ressources et les pêches.


423.     Promotion de la pêche responsable dans les eaux intérieures et en aquaculture. Onze publications ont été produites, notamment sur des directives techniques, des méthodologies et des études, et dix ateliers techniques et consultations d'experts ont été organisés durant la période à l’étude, afin de faciliter la mise en oeuvre du Code de conduite pour une pêche responsable, en faisant référence aux pratiques durables en aquaculture et dans la pêche continentale. Le Groupe mixte d'experts OMI/FAO/UNESCO-COI/OMM/OMS/AIEA/ONU/PNUE chargé d'étudier les aspects scientifiques de la protection de l'environnement marin a contribué au processus d'Évaluation mondiale de l'état du milieu marin lors du Sommet mondial pour le développement durable (SMDD)/(Assemblée générale des Nations Unies). Les conclusions et recommandations du Symposium international sur l'aménagement des grands fleuves, organisé par la Commission du Mékong, ont été présentées au troisième Forum mondial de l'eau. En Asie et en Amérique latine, des organismes publics, des producteurs et des fabricants ont adopté et appliquent les directives techniques sur l'alimentation des poissons. Les publications techniques ont bénéficié d'une large couverture médiatique internationale. Les manuels de formation et les cédéroms sur des méthodes simples d'aquaculture et l'utilisation du SIG en aquaculture et dans les pêches continentales ont été diffusés à grande échelle et les demandes quotidiennes ont été satisfaites.

424.     Contribution accrue de l'aquaculture et de la pêche dans les eaux intérieures à la sécurité alimentaire. En vue d'accroître la production et l'efficience de l'aquaculture au profit de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la pauvreté, on a préparé des synthèses et des directives techniques sur des sujets tels que l'intensification de la production aquacole; l'intégration de l'aquaculture à l'irrigation, à la riziculture et à l'élevage; la pêche fluviale et lacustre; l'aquaculture rurale et la gestion des ressources aquatiques orientées vers l'amélioration des moyens de subsistance. Sur la période rapportée, on dénombre huit réunions techniques et la parution de neuf publications. Des études spéciales ont été réalisées sur la contribution de l'aquaculture à l'amélioration de la sécurité alimentaire mondiale et sur le renforcement de la coopération régionale au profit de la promotion du développement de l'aquaculture.

425.     Des gouvernements et des organisations internationales ont approuvé et adapté les directives techniques sur l'intensification durable de l'aquaculture et de la pêche continentale. Des États Membres d'Afrique et d'Asie centrale ont adopté des stratégies régionales et des directives visant à élever la contribution de l'aquaculture et de la pêche continentale aux moyens de subsistance en milieu rural. On a rédigé des documents techniques sur le maintien au même niveau et/ou l'accroissement de la production aquacole et halieutique dans les eaux intérieures, moyennant l'atténuation de la dégradation écologique des ressources aquatiques, qui ont été fréquemment cités dans diverses revues et médias abordant l'utilisation des ressources et leur contribution à la sécurité alimentaire. La question des agents pathogènes des animaux aquatiques et des procédures de quarantaine a été examinée en Afrique et un réseau de 15 experts nationaux issus de six pays africains a jeté les bases d'un futur renforcement des capacités et d'une coopération Sud-Sud ultérieure dans ce domaine.

426.     Identification et données biologiques sur les ressources halieutiques marines. La FAO a enrichi ses bases de données qui autorisent une meilleure identification des espèces commerciales de poissons et élargi leur utilisation. Des progrès ont été accomplis en matière de fourniture d'outils, de catalogues et de guides d'identification spécifique appropriés, destinés en particulier aux scientifiques et aux inspecteurs de la pêche des États Membres, en vue de leur permettre d'identifier et de notifier correctement la composition spécifique des captures.

427.     Surveillance des ressources marines mondiales et de l'évolution de leurs écosystèmes et établissement de rapports à ce sujet. La communauté internationale est de plus en plus consciente de la situation de l'exploitation des ressources halieutiques marines dans le monde, comme en témoignent les résultats et les recommandations du SMDD, assortis d'objectifs précis pour 2015 en ce qui concerne la situation des ressources marines vivantes et la nécessité de reconstituer les stocks de poissons appauvris et surexploités. Cette prise de conscience a augmenté la demande internationale de conseils et d'informations en matière d'évaluation et de surveillance de la situation des ressources halieutiques marines du monde et de leurs écosystèmes. Il y a tout lieu de maintenir cette activité et, dans la mesure du possible, de la renforcer en 2004-5. En outre, la communauté internationale reconnaît de plus en plus la nécessité de promouvoir une approche écosystémique des pêches en général, ce qui se traduit par une demande accrue de conseils et de surveillance de la situation des écosystèmes marins (d'un point de vue halieutique).

428.     Évaluation et gestion des ressources halieutiques. Le programme s'est attaché à susciter le débat international et à fournir des directives techniques, des points de référence et des indicateurs à l'appui de la mise en oeuvre du Code de conduite pour une pêche responsable et de l'approche écosystémique des pêches, en mettant l'accent sur l'évaluation, la conservation et la gestion des pêches de capture en mer ainsi que de leurs écosystèmes et ressources marines vivantes. Plusieurs recommandations et thèmes nouveaux avancés par le COFI et d'autres organes compétents ont été abordés, notamment les zones marines protégées, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) qui énumère des critères visant les espèces aquatiques commerciales, la sauvegarde des tortues marines dans les zones de pêche et la capacité de la pêche au thon.

429.     Surveillance mondiale et analyse stratégique de la pêche dans les eaux intérieures et de l'aquaculture. Les activités et réalisations principales se sont concentrées sur la surveillance et la notification régulières de la situation et des tendances régionales et mondiales de l'aquaculture et de la pêche continentale. Les améliorations ont porté sur la diffusion en ligne et la qualité des données et ce, afin de mieux informer les décideurs et les responsables de l'élaboration des politiques. Le Sous-comité du COFI sur l'aquaculture a tenu ses deux premières sessions. Neuf autres réunions ont été organisées et 11 publications produites. Les travaux sur le système d'information sur les agents pathogènes des animaux aquatiques et la quarantaine se sont poursuivis par la mise au point de versions pour l'Afrique, les Amériques et la région relevant de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée. Deux parutions de la série «FAO Circulaires sur les pêches» ont été révisées: «Review of the state of world fishery resources: inland fisheries» (C942, Rev 1) et «État de l'aquaculture dans le monde» (C886, Rev 2). L'élevage du thon rouge du Nord et les pratiques d'engraissement des poissons ont été étudiés du point de vue de leur potentiel, de leur évolution et de leurs problèmes éventuels. L'élaboration du glossaire de la FAO sur l'aquaculture, des fiches analytiques sur les espèces piscicoles et de la Vue générale du secteur aquacole national a progressé. Une étude préliminaire de la législation nationale sur l'aquaculture a été entamée. On s'est efforcé de faire paraître les principales publications du Service des ressources des eaux intérieures et de l'aquaculture ainsi que les informations présentées sur le site Web de ce Service dans toutes les langues officielles de la FAO.

430.     Conseils sur les ressources marines, les questions d'environnement et l'aquaculture. L'aquaculture et/ou la pêche dans les eaux intérieures ont été incorporées, en tant qu'éléments des projets du Programme spécial pour la sécurité alimentaire, dans toutes les régions, de façon à accroître la diversification, réduire les risques et augmenter les revenus des petits agriculteurs et des communautés de pêcheurs dans les eaux intérieures. De plus, le programme a mis en oeuvre une centaine de projets de terrain ou a participé à leur préparation et mise en oeuvre, dont 12 projets FF régionaux, interrégionaux et mondiaux axés sur les priorités normatives du programme. Ces projets ont renforcé les capacités nationales, contribué à la préparation de stratégies de développement, de directives et réglementations et de cadres politiques, fait la démonstration de technologies durables s'appliquant à l'aquaculture et à la pêche continentale ou fourni une assistance technique aux pays Membres en matière de ressources halieutiques marines et de gestion des ressources.

Programme 2.3.3: Exploitation et utilisation des ressources halieutiques

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 8 239  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (340)  
  Programme de travail final 7 899  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 7 842  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 57  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (4,1%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 1 427  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 1 070  
  Exécution de projets du PCT 1 953  
  Total exécution du Programme de terrain 4 450  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,6  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 959  


Réalisations

431.     Ce programme appuie l'amélioration de la production, de l'utilisation et du commerce des produits de la pêche dans le cadre du Code de conduite pour une pêche responsable. Il met l'accent sur la réduction des effets néfastes des opérations de pêche sur l'environnement, sur la promotion des technologies permettant de diminuer les prises accessoires et sur une utilisation accrue des ressources sous-exploitées. Ce programme vise à réduire le gaspillage des ressources halieutiques et à favoriser une utilisation efficiente et durable de ces ressources. Les réalisations les plus notables sont décrites ci-dessous:

  • la prise de conscience des problèmes associés au rejets et aux prises accessoires a beaucoup progressé et continue d'influencer l'aménagement des pêches;
  • les esprits étant de plus en plus sensibilisés au thème de la sécurité des pêcheurs, ce dernier a été repris dans plusieurs tribunes régionales et internationales;
  • les recueils de règles de sécurité pour les pêcheurs et les navires de pêche ont été révisés, et tout particulièrement ceux qui concernent les petites embarcations de pêche;
  • on a mené des activités régionales sur l'utilisation du Système de surveillance des navires par satellite (SSN) en tant qu'outil susceptible de contribuer efficacement à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR);
  • on a fourni aux pays des moyens de réviser leurs programmes de gestion des zones côtières et des pêches de façon à mieux tenir compte des préoccupations sociales des populations côtières et ce, en vue de diminuer la précarité de leurs moyens de subsistance et d'accroître leur sécurité alimentaire;
  • des conseils et des formations ont été dispensés à de nombreux pays en développement pour les aider à satisfaire aux nouvelles exigences des marchés internationaux concernant la sécurité et la qualité des produits;
  • des experts versent des informations relatives à la sécurité sanitaire du poisson à une base de données accessible sur Internet: FishPort, dans le cadre du nouveau Programme concernant les produits alimentaires aquatiques;
  • des informations et des conseils opportuns en matière de commercialisation et d'échange des produits de la pêche ont été fournis sur les principaux thèmes d'actualité dans ce domaine, en collaboration avec le FishInfoNetwork; et
  • on a étudié l'impact du commerce des produits de la pêche et de la sécurité alimentaire, afin de fournir des conseils avisés au sujet des politiques de promotion du commerce responsable.


432.     Réduction des rejets et de l'impact de la pêche sur l'environnement. Les rejets de poissons effectués lors des opérations de pêche en mer ont été estimés au niveau mondial. Les résultats de cette étude auront un impact sur l'aménagement des ressources marines. Une étude scientifique de l'impact physique des engins de pêche sur les fonds marins a été menée. Plusieurs pays ont reçu un appui à la mise en oeuvre du Plan d'action international pour la réduction des captures accidentelles d'oiseaux de mer par les palangriers.

433.     Développement durable de la pêche artisanale. Les activités ont porté sur la diversification de l'effort de pêche; la sécurité en mer et l'état de préparation aux catastrophes; l'augmentation de l'efficacité de la manipulation après capture des poissons et l'élargissement des débouchés commerciaux; la recherche et la formation sur les caractéristiques démographiques; et l'allocation de crédit aux communautés de petits pêcheurs. Les aspects touchant à l'égalité des chances entre hommes et femmes et aux méthodes participatives ont été pris en compte. La coopération avec l'OMI et l'OIT a débouché sur une révision du Recueil de règles de sécurité pour les pêcheurs et les navires de pêche. Ce Recueil, qui se présente sous la forme de directives, concerne tout particulièrement les petites embarcations de pêche qui opèrent désormais à plus grande distance de la côte.

434.     Augmentation de la production provenant de ressources aquatiques sous-utilisées et de captures de faible valeur marchande. Plusieurs pays, notamment en Asie du Sud-Est et en Amérique latine, ont développé la production des ressources aquatiques sous-utilisées et des prises à faible valeur et leur utilisation en alimentation humaine. Cette expérience fructueuse sera transférée à d'autres pays en développement d'Amérique latine et d'Afrique, en particulier les pays à déficit vivrier, où les poissons de faible valeur marchande et les ressources sous-utilisées pourraient nourrir les populations humaines.

435.     Consommation, sécurité et qualité des produits à base de poisson. Des conseils et des formations en matière d'analyse des risques au points critiques (HACCP) et d'évaluation des risques ont été dispensés à de nombreux pays en développement, qui remplissent désormais la plupart des exigences de sécurité et de qualité des marchés internationaux ainsi que leurs obligations au titre des Accords sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) et sur les obstacles techniques au commerce (TBT) de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). La constitution de la base de données FishPort et la contribution aux travaux normatifs de la FAO et de l'OMS sur l'évaluation des risques et sur les normes du Codex relatives au poisson ont amélioré l'harmonisation internationale et la protection des consommateurs contre les maladies provoquées par la consommation de poisson, et réduit les pratiques frauduleuses ainsi que les obstacles techniques au commerce.

436.     Promotion du commerce international du poisson. En collaboration avec le Fish InfoNetwork, des informations opportunes en matière de commercialisation et d'échanges, une aide à la mise en place de capacités et des conseils sur les principales questions intéressant le commerce des produits de la pêche ont été fournis aux pays en développement, qui voient s'accroître leur participation au commerce international des produits de la pêche. Au cours de sa neuvième session, le Sous-comité du COFI sur le commerce du poisson a examiné des questions sensibles (sécurité sanitaire et qualité, traçabilité, accès au marché, écoétiquetage, CITES, TBT) qui influent sur le commerce international du poisson et a élaboré une démarche transparente pour traiter ces questions. On a étudié l'impact du commerce du poisson et de la sécurité alimentaire en vue de fournir des conseils sur les politiques de promotion du commerce responsable.

437.     Soutien et conseils en matière de techniques de pêche et d'utilisation et de commercialisation du poisson. Plusieurs projets (financés principalement par des PCT et quelques ressources extrabudgétaires) ont été conçus et exécutés en vue de contribuer à l'amélioration de l'utilisation du poisson dans l'alimentation humaine, à l'accroissement de la sécurité sanitaire et de la qualité des poissons et à la promotion du commerce international, en particulier l'exportation à partir des pays en développement. Une attention particulière a été accordée à la sécurité alimentaire intérieure, dans le cadre du Code de conduite pour une pêche responsable. Comme il fallait s'y attendre, les pays dotés de vastes zones de pêche ont été prompts à reconnaître les avantages du SSN pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Aussi, la FAO a-t-elle dirigé ses efforts vers des groupes de pays qui venaient d'envisager d'adopter le SSN ou dans lesquels le SSN pourrait être introduit dans un contexte régional.


Défis auxquels est confrontée la gestion halieutique

Les régimes de gestion halieutique doivent de plus en plus faire face:

  • aux problèmes liés aux prises accessoires et aux rejets en mer, bien que la dernière estimation ait ramené le volume mondial des rejets associés aux pêches de capture à une valeur très inférieure aux estimations précédentes: à moins de 10 millions de tonnes par an au lieu de 27 millions de tonnes;
  • à la sécurité des pêcheurs;
  • à l'efficacité du SSN dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée; et
  • à l'évolution des exigences internationales en matière de sécurité sanitaire et de qualité des produits de la pêche – les pays en développement sont de plus en plus familiarisés avec les réglementations complexes sur l'hygiène imposées par les importateurs de poisson des pays développés et leur contribution au commerce international du poisson est désormais loin d'être négligeable.



Programme 2.3.4: Politiques halieutiques

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 9 448  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (200)  
  Programme de travail final 9 248  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 9 281  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (33)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (2,1%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 9 179  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 1 190  
  Total exécution du Programme de terrain 10 369  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,1  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 1 371  


Réalisations

438.     Ce programme traite les aspects sociaux et économiques des pêches de capture et de l'aquaculture et analyse les politiques et les stratégies de gestion de ces secteurs; il porte aussi sur le renforcement de la gouvernance dans la pêche. La collecte des informations socio-économiques pertinentes à l'échelle mondiale et leur analyse, telles qu'elles se reflètent dans le rapport sur La Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture (SOFIA 2002) et dans les rapports soumis aux organes directeurs de la FAO, aux organes régionaux des pêches, à l'Assemblée générale de l'ONU et dans d'autres publications, ont aidé les parties prenantes à mieux comprendre et identifier les obstacles actuels à la mise en oeuvre des instruments internationaux visant la pêche. L'examen de ces obstacles et d'autres questions connexes au cours du SMDD, au sein des organes directeurs de la FAO et des organes régionaux des pêches, ainsi que dans le cadre de consultations et d'ateliers a débouché sur la définition de mesures et d'actions spécifiques.

439.     Un effort croissant a été déployé pour aider les Membres, en particulier les pays en développement à mettre en oeuvre le Code de conduite et ses plans d'action internationaux, effort qui visait aussi à étayer leur capacité de gestion durable du développement de la pêche et de l'aquaculture. Cette aide a été fournie aux pays avec la participation de groupes d'intéressés, de manière directe sous la forme de projets de terrain en réponse à un nombre croissant de demandes et par le biais des organes régionaux des pêches ou de partenariats ad hoc.


Lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée

Ce problème est pris très au sérieux par la communauté internationale qui s'est penchée dessus à plusieurs reprises: lors de la vingt-cinquième session du Comité des pêches (février 2003), de la cent vingt-quatrième session du Conseil (juin 2003) et de la trente-deuxième session de la Conférence (novembre-décembre 2003) qui a adopté la résolution 6/2003. En vue de promouvoir et de faciliter la mise en oeuvre du Plan d'action international visant à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, on a conduit plusieurs activités durant l'exercice (par exemple des consultations sur les registres de libre immatriculation et les mesures de l'État du port; les programmes de suivi, contrôle et surveillance) et organisé des ateliers destinés à renforcer la capacité des Membres et des organes régionaux des pêches à prendre les mesures nécessaires.


440.     Coordination et suivi de l'application du Code de conduite pour une pêche responsable. La FAO adresse régulièrement des rapports au Comité des pêches au sujet de la mise en oeuvre du Code, qu'elle rédige notamment après avoir collationné et analysé les résultats aux questionnaires d'autoévaluation qu'elle a soumis à ses Membres, aux organes régionaux des pêches et à des organisations non gouvernementales. Pour le rapport présenté à la vingt-cinquième session du Comité des pêches (février 2003), 105 Membres de l'Organisation (57 pour cent de la totalité) avaient répondu au questionnaire, ce qui représentait une augmentation du nombre de réponses par rapport à la période couverte par le rapport précédent, en particulier de la part de Membres qui n'avaient pas répondu précédemment. Des Membres de toutes les régions ont indiqué prendre des mesures pour faciliter l'application du Code en:

  • révisant les politiques et la législation halieutiques;
  • organisant des formations et des ateliers à l'intention des fonctionnaires et des intéressés pour leur faire mieux connaître le Code;
  • encourageant les partenariats entre parties prenantes; en adaptant le Code aux conditions locales (nationales et régionales);
  • incitant les pêcheurs à adopter un comportement responsable;
  • renforçant les mesures de gestion halieutique, y compris la gestion, le suivi, le contrôle et la surveillance des pêcheries locales;
  • traduisant le Code dans les langues locales;
  • créant des coopératives de pêcheurs;
  • facilitant l'élaboration des plans d'action nationaux de mise en oeuvre du Plan d'action international visant à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée;
  • appliquant le Plan d'action international de gestion de la capacité de pêche;
  • appliquant le Plan d'action international pour la conservation et la gestion des requins et le Plan d'action international pour la réduction des captures accidentelles d'oiseaux de mer par les palangriers; et en
  • préparant et distribuant des bulletins et en diffusant le Code auprès des intéressés et des centres de formation/enseignement.


441.     La partie du rapport de la vingt-cinquième session du Comité des pêches consacrée à l'application du Code de conduite fait état d'une augmentation sensible du nombre de plans nationaux de gestion halieutique à partir de 2001. En 2001, 52 Membres ont déclaré avoir dressé des plans de gestion halieutique pour la pêche en mer et 38 Membres ont déclaré avoir élaboré des plans de gestion halieutique pour la pêche dans les eaux intérieures. En 2003, les Membres ont déclaré avoir établi 472 plans de gestion halieutique pour la pêche en mer, dont 74 pour cent en cours d'exécution, et 228 plans de gestion pour la pêche dans les eaux intérieures, dont 72 pour cent en cours d'exécution. Bien qu'ils déploient des efforts encourageants pour appliquer le Code et promouvoir une attitude plus responsable dans le secteur de la pêche, nombre de pays en développement se heurtent à des difficultés d'ordre technique et financier qui freinent la mise en oeuvre du Code.

442.     Promotion de la gestion des pêches côtières. On comprend mieux la marche à suivre pour faire participer les pêcheurs et leurs communautés à la conception et la réalisation d'actions destinées à améliorer leurs moyens de subsistance et à instaurer une pêche durable. Cette compréhension découle en partie d'une recherche empirique approfondie conduite sur la gestion de pêches artisanales dans les eaux intérieures de l'Afrique australe, par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs africains et européens, durant la dernière décennie. De plus, on a commencé à mettre au point des procédures pratiques pour introduire des dispositifs de contrôle de la capacité de pêche dans les pêches commerciales à petite et grande échelle. Toutefois, leur effet tardera à être perçu et sera difficile à associer aux activités menées au titre de l'entité de programme. En effet, ces dispositifs concernent des millions de pêcheurs qui mettront du temps à s'accorder entre eux, d'une part, et avec les administrateurs du secteur public, d'autre part, sur de nouveaux régimes de gouvernance du secteur.

443.     Promotion de politiques nationales/régionales appropriées pour le développement durable de l'aquaculture. Les informations recueillies et analysées au sujet du rôle, de la portée et de la nature des politiques révèlent de nombreuses similarités entre les pays en ce qui concerne les politiques récentes, en particulier entre les pays à économie de marché. Les informations et les expériences politiques acquises dans le cadre de cette entité de programme sont transmises aux Membres, notamment par le biais de plusieurs projets du PCT (Cameroun, Ghana, Guinée, Madagascar, Sénégal, Ouganda, Zambie). Toutefois, les effets découlant directement des activités de l'entité de programme sont difficiles à isoler. Les politiques nationales en matière d'aquaculture évoluent au fil du temps et les causes exactes de cette évolution peuvent même échapper en bonne partie à ceux qui décident de cette évolution. En revanche, il ne fait aucun doute que les pays en développement, en particulier, prêtent une attention croissante aux coûts et aux avantages – au sens large – des diverses options à partir desquelles ils peuvent élaborer des stratégies et des plans en faveur d'une aquaculture durable. Ces considérations sont positives.

444.     Analyse des tendances économiques et sociales mondiales des pêches et de l'aquaculture. Le rapport sur La Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture (SOFIA 2002) et l'Atlas mondial des pêches et de l'aquaculture sont parus à la fin de l'année 2002. Environ 70 profils de pays sur les pêches ont été préparés et/ou révisés durant l'exercice ainsi que des comptes rendus de la gestion halieutique par pays. Quatre études prospectives sur la consommation de poisson, préparées durant l'exercice, font l'objet d'une révision en vue de leur publication. Très rares sont les études mondiales ou les études embrassant des thèmes halieutiques mondiaux qui ne se réfèrent pas aux diverses éditions de SOFIA ou à l'Atlas. Quant aux profils de pays sur les pêches, c'est surtout lorsqu'un utilisateur se plaint de ne pas trouver l'un des rares pays pour lesquels aucun profil n'a été établi que l'on remarque qu'ils servent de référence.

445.     Analyse économique et sociale des politiques et de la gestion des pêches et de l'aquaculture. Plusieurs thèmes halieutiques de portée mondiale ont été étudiés et rapportés, notamment la gestion des stocks chevauchants; les subventions accordées au secteur halieutique; la gestion des capacités de pêche; et le recours aux options d'achat en retour dans la gestion des capacités de pêche. On a commencé à élaborer des directives pour mesurer les capacités de pêche, mesurer les subventions accordées au secteur halieutique et créer des systèmes d'écoétiquetage des produits de la pêche et à base de poisson.

446.     Promotion et renforcement des arrangements et des organes régionaux des pêches et soutien au Programme de terrain. La vingt-cinquième session du COFI, deux réunions du Comité consultatif de la recherche halieutique (ACFR), la troisième réunion des organes régionaux des pêches et plusieurs réunions de sept organes régionaux des pêches de la FAO ont été organisées ou appuyées à ce titre. Ces réunions ont permis aux Membres de mettre au point des approches coordonnées sur des questions de politique halieutique et de gestion et d'utilisation de la pêche. La promotion du Code de conduite a été menée à bien au cours de deux réunions régionales organisées à cette fin et par la préparation et la distribution de directives techniques et de versions en langage simple de documents conçus pour faciliter la mise en oeuvre du Code de conduite. Un appui technique a été fourni à 60 projets, dont presque les deux tiers étaient financés par le Programme de coopération technique. Un peu plus de 30 pour cent du temps de travail du personnel de la Division des politiques et de la planification de la pêche a été consacré à cette entité de programme. Cet effort a été guidé par le souci de promouvoir des politiques en faveur d'une utilisation équitable et durable des ressources aquatiques. Les activités et les produits de cette entité de programme découlent de la volonté d'améliorer la gouvernance de l'utilisation des ressources aquatiques, et notamment son efficacité.

Grand Programme 2.4: Forêts

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 30 627  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (100)  
  Programme de travail final 30 527  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 30 524  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 3  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (0,3%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 46 287  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 10 595  
  Exécution de projets du PCT 5 271  
  Total exécution du Programme de terrain 62 154  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,0  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 3 811  


447.     Au cours de l’exercice biennal, le Grand Programme a continué à jouer un rôle important dans la conservation et la gestion durable des forêts dans le monde. Plusieurs initiatives, comme « Recherche d’excellence » , lancée pour étudier les cas de réussite exemplaire de gestion forestière, ont été mises en place en Afrique centrale et en Asie. Le Programme a également encouragé avec succès le partenariat pour la conservation de la montagne, dont le point d’orgue était la célébration de l’Année internationale de la montagne, pour laquelle l’ONU a invité la FAO à jouer le rôle d’organisme chef de file.

448.     Le Programme a continué à mettre l’accent sur le rôle des forêts et des arbres pour une utilisation viable des terres et l’amélioration de la sécurité alimentaire et du bien-être des populations vivant à proximité des forêts. Des études menées dans une cinquantaine de pays sur la dendroénergie ont permis d’analyser la courbe de l’offre et de la demande de cette importante ressource énergétique dans les pays en développement membres de la FAO.

449.     Au cours de l’exercice biennal, la FAO s’est attachée à améliorer l’accès mondial à l’information forestière et à encourager le dialogue international sur les forêts. Le site Internet du Service des forêts de la FAO s’est fortement enrichi, avec dorénavant 800 000 pages consultées chaque année. Par ailleurs, un forestier principal a été dépêché au Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts à New York. Ce Programme a permis à la FAO de présider le Partenariat de collaboration sur les forêts, dont le nombre d’organisations partenaires est passé de 8 à 14.

Programme 2.4.1: Ressources forestières

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 7 889  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 170  
  Programme de travail final 8 059  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 8 065  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (6)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 2,2%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 18 647  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 10 595  
  Exécution de projets du PCT 3 364  
  Total exécution du Programme de terrain 32 606  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 4,0  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 1 579  


Réalisations

450.     Le programme a réalisé d’importants progrès dans la défense, l’explication et le suivi de la gestion durable des forêts grâce à:

  • l’évaluation détaillée aux niveaux national et international des fonctions environnementales, productives, protectives et socio-économiques des forêts;
  • le développement de la silviculture et de méthodes de gestion efficaces pour les forêts naturelles et de plantation, les terres boisées et les arbres hors forêts;
  • la diffusion d’un langage commun et la simplification de la comparabilité des critères et des indicateurs de gestion durable de la forêt et leur application;
  • l’illustration par l’exemple d’une gestion efficace de la forêt et les leçons qui peuvent en être tirées;
  • la promotion d’initiatives à un niveau national, sous régional et régional sur la santé des forêts, notamment leurs maladies et la maîtrise des incendies de forêts et la sensibilisation accrue à ces questions;
  • l’amélioration de la coopération dans le domaine des ressources génétiques forestières;
  • l’appui aux initiatives relatives au développement durable des montagnes, incluant par exemple le suivi de l’Année internationale de la montagne et le développement de nouvelles méthodes d’aménagement des bassins versants; et
  • la conservation de la diversité biologique au niveau de l’écosystème incluant l’utilisation raisonnée de la faune et de la flore sauvages.



La défense de la gestion durable des forêts et la FAO

Pour gérer efficacement les ressources forestières, ce programme a mis en place des initiatives visant à concrétiser la plupart des principes, des approches, des critères et des indicateurs dans toutes les dimensions: sociale, économique, environnementale et intersectorielle. Ces initiatives ont été examinées grâce au dialogue international sur les forêts. La plupart des points de ce programme, incluant par exemple l’évaluation des ressources forestières (projets de démonstration et de formation), la gestion des forêts (forêts modèles et recherche d’excellence), l’élaboration de projets relatifs au développement des arbres hors forêts et aux forêts urbaines, sont destinés à intensifier les approches pratiques dans le domaine de la conservation, de la gestion et du développement durable des ressources forestières afin de répondre aux besoins humains, en particulier la lutte contre la pauvreté.


451.     Gestion durable des forêts naturelles et des terres boisées. Des recommandations et des produits d’information ont été élaborés et diffusés. Des ateliers de travail, des séminaires et des sessions de formation ont eu lieu, visant à renforcer la capacité à protéger et à gérer durablement les forêts naturelles et les terres boisées, qui produisent un certain nombre de produits et de services. Une initiative visant à identifier, analyser et diffuser les bonnes pratiques et les témoignages positifs de gestion des forêts a été menée avec succès dans la région d’Asie Pacifique et d’Afrique centrale. À cette occasion, le concept de gestion forestière durable a été élaboré, concernant notamment: (a) les méthodes d’établissement des critères et des indicateurs, où des progrès ont été faits pour établir des domaines thématiques communs, et (b) l’approche fondée sur l’écosystème de la Convention sur la diversité biologique, où des progrès ont été réalisés pour rapprocher les différents concepts. Tout cela laisse présager des synergies futures entre les processus internationaux liés au domaine forestier.

452.     Conservation de l'environnement dans les forêts et les écosystèmes fragiles. Des progrès notables ont été réalisés concernant: i) la coordination et la mise en œuvre de l’Année internationale de la montagne, en collaboration étroite avec le Groupe de travail interdépartemental sur les montagnes et de nombreux partenaires du monde entier; ii) la prise de conscience grandissante face aux questions relatives aux conventions et aux accords, grâce aux ateliers de travail; iii) la mise en place de Programmes de coopération technique sur: l’agroforesterie, la foresterie urbaine et périurbaine, le développement viable des montagnes, l’aménagement des bassins versants, la conservation in situ des plantes à forte valeur économique, etc.

453.     Plantations forestières et plantations d'arbres hors forêt. Le Comité des forêts de la FAO, les Commissions régionales et les Organes statutaires techniques ont rédigé des publications techniques sur des thèmes sélectionnés par les pays membres. De nouveaux sites web ont été mis en ligne sur les forêts de plantation, la biosécurité et les ressources génétiques forestières. Les sites existants ont par ailleurs été améliorés et mis à jour, dans le cadre du Système mondial d’information sur les ressources génétiques forestières, REFORGEN. Des bases de données ont été créées sur les forêts de plantation, leur regénération et leur gestion, et sur les insectes et les maladies envahissantes. Le Programme a également fourni un soutien technique à un grand nombre de projets sur le terrain, aux agences internationales (Banque mondiale) et aux Réseaux (Neem, EUFORGEN, SAFORGEN, APFOGEN, foresterie urbaine et péri-urbaine). Une contribution a également été offerte aux grandes publications – Encyclopedia of Forestry Sciences et Bilan du Millénaire relatif aux écosystèmes de l’ONU.

454.     Évaluation et surveillance des forêts et des terres boisées. L’Évaluation des ressources forestières mondiales 2000 (ERF 2000) a été publié et traduit en quatre langues, puis analysée. La portée, l’approche, le contenu et la méthodologie de l’ERF 2005 ont été élaborés et approuvés par le Comité des forêts de la FAO 2003 (COFO), assisté par des consultations d’experts, par le nouveau groupe consultatif sur l’ERF et par un réseau de correspondants nationaux. Des correspondants nationaux provenant d’environ 160 pays effectuent désormais la plus grande partie du travail d’évaluation des ressources forestières mondiales. Des efforts ont été faits pour améliorer la portée de l’ERF 2005 sur le dialogue intergouvernemental et réduire la lourdeur générale du système, qui se sont traduits par l’adoption des sept domaines thématiques communs relatifs à la gestion durable des forêts et par l’harmonisation des définitions et des variables de communication avec les autres processus intergouvernementaux de communication des données. Les résultats communiqués dans l’Évaluation des ressources forestières mondiales ont été largement utilisés par le Bilan du Millénaire relatif aux écosystèmes, l’Avenir de l’environnement mondial (GEO) publié par le PNUE, et les Objectifs de développement des Nations Unies pour le millénaire. Mais il convient de noter que l’obtention de ces résultats s’est faite en s’appuyant sur des procédures nationales comme les programmes forestiers nationaux. Une approche méthodologique sur les évaluations des ressources forestières nationales a été élaborée et réalisée par la FAO en collaboration avec quatre pays. L’objectif, en complément des processus de politique nationale, est de pouvoir aborder de façon pratique et peu onéreuse les inventaires et les évaluations nationales qui couvrent la gamme complète des bénéfices et des bénéficiaires dans le domaine des ressources forestières. Cette approche a eu des résultats positifs et plusieurs pays ont demandé une aide similaire. Des projets sont actuellement en cours d’élaboration dans une dizaine de pays supplémentaires.

Programme 2.4.2: Produits forestiers et aspects économiques des forêts

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 6 031  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (250)  
  Programme de travail final 5 781  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 5 777  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 4  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (4,1%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 6 478  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 265  
  Total exécution du Programme de terrain 6 743  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,2  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 632  


Réalisations

455.     Le Programme a donné accès à une information et à des données actualisées sur la dendroénergie, les produits forestiers ligneux et non ligneux, l’exploitation forestière et l’abattage des arbres et le changement climatique. Les recommandations émises lors des différentes réunions du Comité consultatif sur le papier et les produits dérivés du bois ont continué à jouer un rôle important. Par ailleurs, l’élaboration du Code régional d’exploitation forestière dans la région d’Afrique occidentale et centrale a constitué une avancée significative vers une exploitation forestière durable dans ces régions. De même, l’élaboration de la Carte globale intégrée de l’offre et de la demande de bois de feu (WISDOM) encouragera une planification énergétique au plan national et sous-national. La collaboration avec le Réseau international de recherche sur le bambou et le rotin (INBAR) et d’autres organismes a permis d’améliorer l’information sur la production et le commerce du rotin. Les résultats de la plus importante étude sur le commerce et la gestion durable des forêts ont été analysés lors de deux réunions internationales. Le partenariat de la FAO avec le PNUE et l’Union mondiale pour la nature (IUCN) a largement permis d’aider au renforcement des capacités des techniciens forestiers et des négociateurs sur le changement climatique en Amérique Latine, en Afrique et en Asie sur les questions relatives à la forêt et au changement climatique. En outre, le processus d’harmonisation des définitions relatives à la forêt a été bien accueilli internationalement (voir encadré).

456.     Aspects écologiques des forêts. Le rôle actif et positif de la FAO dans le domaine des forêts et du changement climatique a été reconnu par:

  • les pays membres, comme l’ont montré les éloges reçues lors de la session du Comité des forêts de la FAO et la participation active de plus de 60 pays dans des groupes de travail régionaux;
  • le Secrétariat et les acteurs de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, comme l’ont montré les remerciements dans les documents de réunion et les communiqués de presse;
  • le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution climatique, qui a invité la FAO à contribuer à la rédaction de son Manuel de bonnes pratiques. D’autre part, le changement climatique, une des 16 zones prioritaires pour une action multidisciplinaire, a été intégré avec succès dans le travail considérable fourni par la FAO dans d’autres domaines, comme par exemple l’Évaluation des ressources forestières mondiales.



Processus d’harmonisation des définitions dans le domaine forestier

En collaboration étroite avec le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution climatique et les membres du Partenariat de collaboration sur les forêts (qui comprend le Centre pour la recherche forestière internationale [CIFOR], l’Union internationale des instituts de recherche forestière [IUFRO] et le Programme des Nations Unies pour l’environnement [PNUE]), la FAO a lancé un processus d’harmonisation des définitions utilisées dans le domaine forestier par les différents acteurs de ce secteur. L’harmonisation, à l’inverse de la standardisation, peut inclure des mises au point pour améliorer la compatibilité et la cohérence, en établissant la comparabilité, les liens et les hiérarchies entre les termes mais aussi en décrivant les différences. L’objectif de ce processus est d’améliorer la compréhension entre les partenaires afin de favoriser le dialogue forestier international et d’aider à réduire la lourdeur du système de communication des pays en utilisant une terminologie harmonisée. Pour l’instant, la FAO s’est attaqué aux définitions basiques du domaine forestier et le travail continue.


457.     Informations sur les produits forestiers. Sous ce programme, l’Évaluation des ressources forestières 2000 a obtenu des données sur le déboisement, notamment sur les arbres exploités dans 43 pays à forêt tropicale. Un rapport final, intitulé « L’intensité de l’exploitation forestière et les déchets forestiers » fournit un résumé analytique du travail. En outre, deux numéros du bulletin annuel « Non-wood news » (Actualités des produits forestiers non ligneux) et 24 numéros du mensuel électronique NWFP-Digest, qui traite aussi des produits forestiers non ligneux, ont été publiés, ce qui a permis d’améliorer les connaissances et la communication entre les acteurs du secteur forestier non ligneux, notamment dans les pays en développement. La collecte des données statistiques sur la production et le commerce du rotin, faite en collaboration avec le Réseau international de recherche sur le bambou et le rotin, a été améliorée grâce à la consultation d’experts sur l’amélioration des statistiques sur ce sujet. Le travail de suivi inclut la compilation d’un glossaire sur le rotin et la rédaction d’un autre document de travail. Des études de cas au Cameroun, à Madagascar et au Surinam ont donné un aperçu de la qualité des données statistiques sur les produits forestiers non-ligneux, ce qui a abouti au travail préparatoire concernant la stratégie à adopter pour améliorer ces données.

458.     Utilisation appropriée des produits forestiers. Le Code régional pour l’exploitation forestière des pays d’Afrique de l’Ouest et centrale encourageait la mise en place de pratiques d’exploitation favorables à l’environnement dans les pays de cette région, et incluait des études de terrain et un atelier de formation. Suite à un atelier sur le débardage par câble, un document a été publié, qui fait le point sur le débardage par câble et l’exploitation forestière en terrains montagneux, aidant ainsi les pays à mettre en œuvre de meilleures pratiques. L’Exploitation forestière à faible impact (RIL) a accru sa visibilité, grâce à la collecte et à l’interprétation de plus de 300 rapports. Une cinquantaine d’études de pays sur la dendroénergie ont évalué la qualité et la quantité des systèmes d’information sur la dendroénergie. À ce sujet, la mise en place du Système d’information interactive sur la dendroénergie (WEIS) et de la Carte globale intégrée de l’offre et de la demande de bois de feu (WISDOM) permettra d’améliorer la collecte de données et la planification locale. Une présentation et une utilisation sérieuse des produits forestiers non ligneux (PFNL) a été faite par les Programmes de coopération technique au Niger, en Papouasie Nouvelle-Guinée et au Cameroun. Des études de cas ont été menées en Afrique centrale et australe afin d’analyser la contribution des produits forestiers non ligneux comestibles à la sécurité alimentaire. Par ailleurs, l’impact de la culture et de la récolte des plantes médicinales sur la diversité biologique a été analysée lors d’une réunion de la FAO sur la diversité biologique et l’approche d’écosystème. Un évènement annexe au Congrès forestier mondial 2003 a été organisé par l’Union internationale des instituts de recherche forestière (IUFRO) et le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR), sur le thème du renforcement des partenariats pour promouvoir le développement durable des produits forestiers non ligneux.

Programme 2.4.3: Politiques et institutions forestières

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 7 516  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (140)  
  Programme de travail final 7 376  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 7 370  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 6  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (1,9%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 19 574  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 1 585  
  Total exécution du Programme de terrain 21 160  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,9  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 1 180  


Réalisations

459.     Les réalisations les plus importantes du Programme incluent la publication de l’État des forêts dans le monde 2003, de l’Étude prospective du secteur forestier en Afrique et la création d’un Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux. Le soutien technique au Programme de coopération technique était axée sur la foresterie participative et la réforme du secteur forestier au moyen d’actualisations législatives, d’une modernisation institutionnelle et d’un remaniement administratif. L’État des forêts dans le monde et l’Étude prospective du secteur forestier en Afrique ont fourni un cadre stratégique dans lequel les pays peuvent deviner les questions politiques émergentes auxquelles le secteur forestier aura à faire face. Ils ont également aidé les pays à évaluer la performance de leur législation forestière et de leurs procédures politiques et administratives actuelles. Cette auto-évaluation a suscité des demandes pour que la FAO aide à la modernisation et à la réforme de la législation et des programmes forestiers nationaux, et implique la société civile dans le processus de décision relatif au domaine forestier. Le suivi de ces demandes d’aide a été possible grâce aux ressources du Programme de coopération technique et grâce au Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux. Le Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux est un mécanisme extra-budgétaire à partenaires multiples et financé par plusieurs bailleurs de fonds. Hébergé par la FAO, il répond directement aux demandes des pays qui cherchent à impliquer la société civile dans la réalisation de leur programmes forestiers nationaux (voir encadré). L’établissement du Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux est une conséquence directe du Programme et illustre la transition fructueuse des ressources normatives vers une aide extérieure destinée la réalisation de programmes forestiers nationaux impulsés par les pays.


Mobilisation de ressources extra-budgétaires pour accentuer les effets du programme normatif

Pendant dix ans, la FAO et ses membres ont encouragé la formulation et l’adoption de programmes forestiers nationaux destinés à garantir une gestion forestière durable. L’accent était mis sur les processus impulsés par les pays impliquant une gamme d’acteurs du domaine forestier (issus de la société civile, de l’industrie ou du secteur agricole). Cependant, passer du dialogue à l’action et de la planification à la réalisation s’est révélé difficile. Pour surmonter cette faiblesse, le programme a fourni un effort normatif considérable pour établir le bien-fondé d’un mécanisme de financement qui aide les pays en développement à faire progresser leurs plans et qui mobilise la société civile afin qu’ils se réalisent. La FAO a réuni des représentants de la société civile, d’institutions de financement et d’agences nationales importantes pour élaborer un mécanisme qui encouragerait la réalisation de programmes forestiers nationaux. Cet effort a abouti à la création du Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux, une initiative financée par plusieurs partenaires, qui soutient les efforts que mènent les pays pour impliquer et engager la société civile dans la réalisation de programmes forestiers nationaux.


460.     Études prospectives sur le secteur forestier. La réalisation la plus importante a été la rédaction de l’État des forêts dans le monde 2003 et l’Étude prospective du secteur forestier en Afrique. Les études prospectives sur le secteur forestier en Amérique latine et en Europe ont en grande partie été terminées et les rapports finaux sont actuellement en cours de préparation. Ces rapports ont eu un rôle significatif dans la planification nationale, en particulier pour le développement des programmes forestiers nationaux. Les résultats de ces études ont eu un certain nombre de retombées, facilitant l’action et les études de suivi à un niveau national et régional.

461.     Renforcement des capacités institutionnelles au niveau des pays. Les programmes forestiers nationaux ont été renforcés pour chaque pays, avec le soutien financier du Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux. Le rôle et l’influence de la FAO dans le soutien à l’exécution des politiques ont été renforcés par son travail d’encouragement envers les pays cherchant à être conformes avec la législation forestière. Les réseaux régionaux de recherche et d’éducation forestière ont été consolidés grâce aux instruments destinés à améliorer les capacités, la recherche et les programmes éducationnels dans le domaine forestier en Afrique et en Asie-Pacifique, et grâce aux forums régionaux encourageant la collaboration dans ces domaines. De nouveaux types d’ententes et de partenariats ont été formulés afin de promouvoir un partage équitable des bénéfices dans le développement des plantations forestières, de contribuer à générer des revenus pour les petits exploitants et de réduire la pauvreté.

462.     Formulation des programmes forestiers nationaux. Une des plus importantes réalisations de ce programme a été la création et la formation d’un syndicat financier destiné au financement du Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux hébergé par la FAO (voir encadré). Ce soutien et cet engagement extrabudgétaire spécifique ont permis à ce programme d’être achevé au cours de l’exercice biennal 2002-03. À l’avenir, le soutien normatif aux politiques de programmes forestiers nationaux sera axé sur le renforcement des institutions, les questions de conformité avec la loi forestière et l’intégration de la foresterie dans les programmes nationaux de sécurité alimentaire. Au cours de l’exercice biennal, une vingtaine de pays ont été aidés par des ressources du PCT à établir des programmes forestiers nationaux. Conséquence directe du soutien de la FAO, les pays ont formulé de nouvelles législations forestières nationales, de nouveaux plans et programmes; ils ont remanié leurs institutions forestières et ont impliqué davantage un nombre grandissant de parties concernées dans le processus de décision relatif à la forêt. Leur démarche s’appuie donc sur l’adoption des méthodes participatives développées et encouragées par la FAO.

463.     Analyse des facteurs économiques en foresterie. Des études sur les politiques et les approches fiscales pour évaluer les bénéfices non-commerciaux, incluant le partage d’expériences entre pays, ont permis de développer une importante base d’informations mettant en évidence la viabilité économique de la gestion forestière durable. Des études par pays, pour Fidji par exemple, ont aidé à rationaliser le système de revenus. L’étude des politiques forestières en Asie du Sud et du Sud-Est a également permis d’analyser les changements majeurs et a facilité le partage d’expériences entre les pays.

464.     Foresterie participative. Jusqu’en décembre 2002, le Programme arbres, forêts et communautés rurales de la FAO (largement financé par des ressources extrabudgétaires) était l’outil principal de soutien envers la foresterie participative. L’aide complémentaire fournie par les fonds extrabudgétaires, associée aux efforts normatifs du Programme régulier a été exemplaire. Grâce à ce Programme, la FAO a rédigé des publications sur les méthodes et les outils participatifs (plus de 80 publications sur la foresterie communautaire sont encore fortement demandées), ce qui fut possible grâce à la mobilisation d’un large éventail de partenaires. Un journal riche d’informations pratiques et très lu sur la foresterie communautaire a également été crée et des centaines de réseaux et de partenariats ont vu le jour. Une étude conduite en 2002 auprès de 29 pays africains a révélé que presque tous ces pays impliquent les communautés locales dans leur gestion forestière, suivant ainsi les recommandations de la FAO et des autres organisations.

465.     Interactions avec les Programmes de terrain et les services consultatifs. Le Programme de terrain continue à être une activité importante, car il transmet les commentaires sur les activités normatives et améliore la capacité technique à fournir une assistance aux pays membres de la FAO. L’impact principal de ce travail est le renforcement de la capacité des pays à améliorer la gestion et le développement de la forêt grâce à des politiques, des plans et des outils institutionnels plus appropriés.

Programme 2.4.4: Liaison et information relatives aux questions forestières

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 4 265  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 170  
  Programme de travail final 4 435  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 4 434  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 1  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 4,0%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 1 588  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 57  
  Total exécution du Programme de terrain 1 645  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,4  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 368  


Réalisations

466.     Ce programme interdisciplinaire soutient tous les aspects du travail de la FAO dans le domaine de la foresterie, reflétant ainsi la demande des pays membres pour que la FAO encourage le dialogue international sur les forêts (processus du Groupe intergouvernemental sur les forêts, du Forum intergouvernemental sur les forêts et du Forum des Nations Unies sur les forêts). Au cours de l’exercice biennal, la FAO a détaché un forestier principal au Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts. Sous la présidence de la FAO, le Partenariat de collaboration sur les forêts a été renforcé et élargi (voir encadré). Des publications phares sur la foresterie ont été éditées, comme l’État des forêts dans le monde (qui sort tous les deux ans et est traduit dans les cinq langues de la FAO) et Unasylva (qui sort quatre fois par an dans trois langues de la FAO). Le site Internet du département des forêts de la FAO a été modifié et utilise une source électronique complète d’information sur la forêt: le Système d’information forestier (FORIS), une approche unique développée par la FAO. Ce programme a également coordonné et soutenu le processus intergouvernemental élaboré par les six Commissions forestières régionales et le Comité des forêts de la FAO (COFO), qui rassemble les responsables des organisations forestières nationales de tous les pays membres afin d’aborder les sujets politiques et techniques.


Le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF)

Le Partenariat de collaboration sur les forêts est désormais un groupe dynamique et innovant d’organisations internationales patroné par la FAO. Composé en 2001 de huit organisations, il s’est élargi au cours de l’exercice biennal 2002-03 à 14 organisations, dont deux ONG internationales de grande envergure. La FAO a soutenu l’établissement d’un réseau de Partenariat de collaboration sur les forêts, la compilation de documents du PCF sur les possibilités de financement encourageant une gestion forestière durable, et la création d’un groupe de travail du PCF sur la rationalisation et l’harmonisation de la communication dans le domaine forestier. Les pays membres ont fait part de leur satisfaction concernant le rôle de la FAO dans le PCF, qui a été présenté comme un modèle de collaboration interinstitutions au sein du système des Nations Unies pouvant potentiellement être reproduit dans d’autres secteurs.


467.     Suivi de la CNUED et des processus forestiers internationaux. La FAO a renforcé son soutien envers le Forum des Nations Unies sur les forêts. Pendant tout l’exercice biennal, un fonctionnaire principal de la FAO a été dépêché au Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts. La FAO a rédigé la plupart des documents du Secrétariat Général, qui ont ensuite servi de base aux délibérations intergouvernementales des deuxième et troisième réunions du Forum des Nations Unies sur les forêts qui se sont tenus pendant l’exercice biennal. La FAO a patroné le Partenariat de collaboration sur les forêts, qui a été présidé par le Sous-directeur général du Département des forêts au cours de l’exercice biennal (voir encadré pour plus de détails).

468.     Information forestière. Cet exercice biennal a permis la consolidation des investissements réalisés par la FAO dans le domaine de l’information forestière, grâce au développement d’un site Web plus important. L’État des forêts dans le monde 2003 a été publié et est, concernant l’information forestière, l’une des sources les plus citées dans les journaux et les documents relatifs à la politique forestière. Huit numéros du bulletin Unasylva sont sortis, avec de nombreux autres documents politiques et techniques.

469.     Soutien aux organes statutaires et liaison avec les bureaux régionaux. Toutes les réunions prévues des organes statutaires sur la foresterie ont effectivement eu lieu au cours de l’exercice biennal. Des progrès significatifs ont été faits afin de renforcer les Commissions forestières régionales. Plusieurs commissions (Afrique, Proche-Orient, Amérique Latine et Asie) ont atteint des records de participation dans leurs sessions. Des améliorations ont été faites au niveau de la communication entre les commissions régionales et le Comité des forêts, incluant la constitution d’un nouveau groupe composé de présidents de commissions régionales lors de la session du Comité des forêts. Une nouvelle approche, constituée de réunions annexes et satellites, a été utilisée par le Comité des forêts pour accroître la participation des partenaires extérieurs, ce qui a été bien accueilli par la plupart des pays membres. Par ailleurs, des progrès ont été faits pour améliorer la coordination de la planification du travail dans les Bureaux régionaux de la FAO.

Grand Programme 2.5: Contributions au développement durable et programmes spéciaux

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 48 767  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 1 050  
  Programme de travail final 49 817  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 49 816  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 1  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 2,2%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 50 844  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 4 992  
  Exécution de projets du PCT 17 828  
  Total exécution du Programme de terrain 73 665  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,5  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 6 739  


470.     Pendant la période concernée, le Grand Programme a continué à mettre l’accent sur la promotion, la coordination et l’encadrement des activités liées à la formulation des concepts, des politiques, des stratégies et des méthodologies dans le but d’aider les pays membres et les départements techniques de la FAO à intégrer les questions relatives à la durabilité dans leurs programmes, y compris celles qui découlent des conventions sur la biodiversité, la désertification et le changement climatique. Des progrès importants ont été observés dans l’aide apportée aux activités coordonnées par la FAO dans des domaines intersectoriels importants, notamment l’atténuation de la pauvreté et l’assurance de moyens d’existence durables dans les zones rurales, la promotion des femmes rurales et la parité hommes-femmes dans l’agriculture et le développement rural. D’autres succès notables ont été notés dans le soutien aux démarches plus participatives intégrant les questions sexospécifiques dans le processus de prise de décision et d’élaboration des politiques, et dans l’élaboration et la réalisation de programmes. Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) a continué à se développer et a été étendu à 75 pays et à 28 accords de Coopération Sud-Sud (CSS).

471.     Pour apporter une solution à ces questions et contribuer au bien-être économique, social et environnemental des communautés rurales, le Grand Programme a conclu des alliances efficaces et des partenariats axés sur les personnes, en favorisant le renforcement des institutions rurales tout en préservant l’environnement. Les questions suivantes ont fait l’objet d’une attention prioritaire:

472.     Cependant, des réaffectations de ressources ont réduit le taux d’exécution des programmes pendant cet exercice biennal, en particulier celui du programme 2.5.1.

Programme 2.5.1: Recherche, gestion des ressources naturelles et transfert de technologies

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 17 765  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (870)  
  Programme de travail final 16 895  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 16 936  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (41)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (4,9%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 15 262  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 4 992  
  Exécution de projets du PCT 4 141  
  Total exécution du Programme de terrain 24 395  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,4  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 2 843  


Réalisations

473.     Les principales réalisations du programme dans plusieurs domaines d’activités ont été les suivantes:

  • les pays et les organes intergouvernementaux ont été encouragés à exploiter pleinement les bases de données d’informations sur l’environnement, les systèmes d’information et outils connexes, y compris les logiciels GeoNetwork, Dynamic Atlas, LocClim et Agromet;
  • des outils techniques ont été élaborés pour aider les États Membres et la communauté scientifique dans les domaines suivants: surveillance des cultures et prévisions de récolte, cartographie de la pauvreté, cartographie du couvert végétal, observation du cycle du carbone terrestre et biodiversité;
  • un appui technique a été fourni à un nombre croissant de pays concernant la formulation de politiques nationales en matière de recherche agricole, l’utilisation appliquée de la biotechnologie, l’harmonisation et l’élaboration de réglementations relatives à la sécurité biologique des OGM;
  • l’accès à des sources d’informations très complètes a été rendu possible grâce à la création de diverses bases de données: technologies pour l’agriculture, BioDec, sources de financement de la recherche agronomique et répertoires des instituts de recherche agronomique en Afrique et en Asie;
  • un net progrès a été observé dans l’aide apportée aux pays dans leurs efforts de réforme des institutions agricoles nationales et des systèmes de vulgarisation rurale;
  • une nouvelle initiative importante baptisée « Éducation pour les populations rurales » a été lancée par la FAO et l’UNESCO;
  • le secrétariat du FMRA a contribué de manière importante à améliorer la coopération entre les SNRA par l’intermédiaire de leurs tribunes sous-régionales et régionales qui ont commencé à ouvrir leurs structures de gouvernance à la participation active de protagonistes n’appartenant pas aux institutions de recherche.



Sommet mondial du développement durable (SMDD)

Les préparatifs de la FAO pour le SMDD ont mis l’accent sur le rôle important joué par l’agriculture dans le développement durable et l’atténuation de la pauvreté. Les messages forts envoyés au SMDD ont été les suivants:

  • l’agriculture et l’environnement sont intimement liés et dépendent l’un de l’autre pour le développement durable;
  • l’agriculture durable, la forêt et la pêche sont des activités essentielles pour atténuer la pauvreté;
  • il faut relancer la volonté politique pour que les flux d’investissement soient redirigés vers l’agriculture et les zones rurales;
  • le Plan d’action du Sommet mondial du développement durable est un cadre approprié aux nombreuses initiatives du SMDD. Sa mise en application doit être accélérée grâce aux multiples alliances et partenariats conclus.
Les liens entre l’agriculture et l’environnement ont été pris en considération dans le Plan d’application de Johannesburg qui illustre, notamment, l’importance des observations terrestres pour les deux secteurs. Pendant sa coprésidence du Partenariat pour une stratégie d’observation mondiale intégrée (IGOS-P), la FAO a contribué au plan d’application de dix ans élaboré par le Groupe spécial sur l’observation de la Terre (GEO).

Le SMDD a également mis en lumière le lien qui unit l’éducation et le développement durable. Ce lien est à l’origine du lancement d’une initiative internationale majeure, « Éducation pour les populations rurales », conduite par la FAO et l’UNESCO en vue d’améliorer l’accès des populations rurales à une éducation de qualité.


474.     Utilisation intégrée de l'information en vue du développement durable. Des progrès importants ont été réalisés dans l’accès des pays et des organismes intergouvernementaux aux bases de données sur l’environnement, aux systèmes d’information et aux outils connexes. Les réalisations en la matière incluent: l’élaboration du système d’information sur les données spatiales GeoNetwork, la mise à jour de Dynamic Atlas, l’élaboration et la diffusion de LocClim, la mise à jour du noyau logiciel d’Agromet et la définition du système d’Évaluation rapide des catastrophes agricoles. Pour certaines des activités mentionnées, une priorité importante a été accordée à la formation. Des efforts particuliers ont été entrepris pour intégrer les données terrestres et les observations par satellite dans le champ d’action du Réseau mondial sur le couvert végétal (Glcn), d’AfriCover et d’AsiaCover. Le Comité de l’agriculture, à sa dix-septième session, a approuvé un document sur les outils d’aide à la prise de décision en matière d’agriculture et d’environnement. Les indicateurs actualisés du Programme Action 21 et les indicateurs agro-environnementaux de l’OCDE ont été mis à la disposition des pays, et des exercices nationaux ont été lancés. Des supports pédagogiques sur les données différenciées selon le sexe ont été élaborés, traduits dans plusieurs langues et testés pendant des ateliers régionaux et nationaux.

475.     La jeunesse et l'agriculture, la sécurité alimentaire et les moyens d'existence durables. Le travail a principalement consisté à transmettre aux jeunes ruraux des connaissances et des compétences en agriculture et domaines connexes qui les rendent autonomes et leur permettent de devenir des partenaires actifs en matière de sécurité alimentaire par le biais des réseaux, des activités de sensibilisation, de l’élaboration de politiques et des éléments de planification stratégique. Les réalisations incluent des séminaires nationaux sur la jeunesse rurale et la sécurité alimentaire, et des études de fond permettant d’identifier les besoins et les aspirations des jeunes vivant dans les zones rurales. Des communications ont été diffusées par l’intermédiaire du bulletin d’information YouthWorks et du nouveau site Internet pour la Jeunesse rurale. Parmi les autres aspects traités, on citera la conception et la mise au point de nouveaux programmes d’éducation informelle, la formation de jeunes dirigeants et des méthodologies de radiodiffusion à l’intention des populations rurales et des jeunes.

476.     Partenariats pour une meilleure utilisation des biotechnologies en agriculture. Les carences, besoins et opportunités de la recherche dans les pays en développement ont été identifiés et des stratégies ont été définies pour renforcer l’utilisation de la biotechnologie. Une priorité importante a été accordée au renforcement des capacités nationales en matière d’élaboration, d’harmonisation et d’application des réglementations relatives à la sécurité biologique des organismes génétiquement modifiés. L’aide a consisté à identifier les besoins, les priorités et à élaborer les outils appropriés. Les activités ont consisté à créer plusieurs base de données permettant de prendre des décisions sur les politiques et les applications des produits biotechnologiques, notamment le site web Biotech de la FAO, la base de données BioDeC, le bulletin d’information électronique BiotechNews de la FAO, le Glossaire de biotechnologie pour l’alimentation et l’agriculture et les conférences électroniques hébergées par le Forum Électronique du site sur les Biotechnologies pour l’alimentation et l’agriculture.

477.     Mise en valeur et diffusion intégrées des connaissances et des techniques agricoles en vue de la sécurité alimentaire et du développement durable. Les activités ont contribué à répondre aux besoins des pays dans quatre domaines techniques principaux: la vulgarisation, l’éducation, la communication sur le développement, et la recherche et la technologie. Quatre études ont été réalisées sur la vulgarisation et les besoins de formation des exploitants handicapés et des exploitants travaillant dans les zones touchées par le virus HIV/SIDA ou vivant dans des zones montagneuses ou de petits pays insulaires. Des directives ont été publiées dans quatre langues officielles sur la décentralisation et la privatisation des services de soutien à la vulgarisation. Quatorze études ont été conduites dans le monde entier sur l’accès des populations rurales à une éducation de qualité et analysées en commun pendant des ateliers organisés pour des décisionnaires des ministères de l’agriculture et des ministères de l’éducation de plusieurs pays d’Asie et d’Amérique latine. Un programme de formation à l’attention des organismes de radiodiffusion en milieu rural a été mis en œuvre en Afrique pour renforcer la capacité à diffuser des messages sur la sécurité alimentaire. Trois directives ont été publiées sur les émissions participatives des radios rurales communautaires, les savoirs traditionnels et la gestion des ressources naturelles. Une base de données prototype sur l’agriculture a été créée et deux études ont été conduites sur les sources de financement de la recherche agronomique et l’impact de l’aide étrangère sur le développement institutionnel des SNRA en Afrique subsaharienne. Le Forum de recherche agricole en Afrique (FARA) a été placé sous la responsabilité du bureau régional de la FAO pour l’Afrique et un soutien a été accordé à l’AARINENA et l’APAARI. Des études de cas ont été réalisées dans douze pays pour évaluer les liens institutionnels et la coopération entre les systèmes d’information, de vulgarisation et d’éducation – le Système de connaissance et d’information rurale pour le développement agricole (AKIS/RD) – en Afrique, Asie, Amérique latine et Europe.

478.     Secrétariat du Forum mondial sur la recherche agronomique (FMRA). Le Secrétariat du FMRA a contribué de manière permanente à améliorer la coopération entre les SNRA et leur renforcement mutuel par le biais de leurs tribunes régionales et sous-régionales. Par exemple, les systèmes régionaux d’information agricole pour le partage de l’information sont opérationnels dans toutes les tribunes régionales. Les secrétaires exécutifs des tribunes régionales, qui se réunissent désormais régulièrement, ont identifié de futurs domaines de collaboration, notamment la création de réseaux interrégionaux sur des produits tels que le coton et l’olive, la sécurité biologique, ainsi que d’autres questions liées à la biotechnologie. De nouveaux liens fonctionnels renforcés entre les institutions de recherche et les organisations de la société civile (OSC) sont apparus, telle la représentation formelle des OSC dans l’organe exécutif et décisionnel de la Conférence des responsables de la recherche agronomique africains (CORAF).

479.     Soutien aux accords relatifs à l'environnement et promotion d'une planification et d'une gestion intégrées de l'environnement. La FAO a régulièrement contribué aux processus encadrés par les Secrétariats des Conventions sur la biodiversité, le changement climatique et la diversification par le biais de la coordination technique, la préparation de documents techniques, la participation aux réunions et l’échange de données et de personnel. Une initiative mondiale pour promouvoir la bioénergie dans l’agriculture durable a été élaborée en collaboration avec les universités. Des rapports techniques sur les énergies renouvelables et les mécanismes pour un développement propre ont été préparés. La gestion intégrée des ressources naturelles par les communautés rurales a été appuyée dans les écosystèmes d’altitude par le biais de documents, d’un atelier et d’une proposition de projet du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), en faveur de l’Éthiopie. Les travaux effectués sur l’agriculture biologique ont inclus la création d’une base de données par pays, une publication sur « L’agriculture biologique, l’environnement et la sécurité alimentaire » et des initiatives dans les domaines des normes et des réglementations. Une analyse du travail de la FAO dans les petits États insulaires en développement (SIDS) entre 1994 et 2004 a été effectuée.

480.     Infrastructures et services d'information géoécologique. Le matériel a été acquis pour améliorer la distribution d’images satellitaires aux systèmes d’alerte rapide implantés dans les pays en développement. La FAO, d’autres organisations internationales des Nations Unies, les centres GC et les universités sont convenus de renforcer leurs échanges en utilisant des outils comme GeoNetwork. L’élaboration de bases de données de SIG s’est poursuivie avec l’appui du groupe de travail sur l’information géographique des Nations Unies (UNGIWG), en liaison avec le Consortium SIG ouvert (CSO), l’Organisation internationale de normalisation (ISO) et le Bureau des affaires spatiales des Nations Unies (UNOOSA). Les résultats d’un travail opérationnel et méthodologique sur la cartographie de la pauvreté et les liens entre la pauvreté et l’environnement ont été rendus accessibles aux Pays Membres par le biais de publications et de cartes. Un atelier sur les zones critiques d’un point de vue écologique et les applications à l’agriculture a été mené à bien. Un logiciel de gestion des cartes de stress hydrique dans le monde a été créé et permettra l’analyse des alertes précoces. Agromet a fourni un soutien opérationnel au SMIAR et un groupe consultatif de gestion des informations géospatiales a été lancé (SIMAG).

481.     Technologies de l'information et de la communication à l'appui des systèmes de recherche, de vulgarisation et d'enseignement agricoles. La FAO a apporté sa contribution au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) sous la forme d’études de cas réalisées en Ouganda, au Costa Rica et au Mexique. Les besoins en matière de TIC ont été évalués dans les pays suivants: Ouganda, Bhoutan, Croatie, Macédoine, Géorgie et Roumanie. À ce titre, des projets ont été formulés pour créer les Réseaux virtuels de vulgarisation, recherche et communication (VERCON) au Bhoutan et en Ouganda. Une stratégie de promotion de VERCON et des directives pour sa mise en place ont été produites et diffusées par le biais de séminaires et d’ateliers de formation. Le concept VERCON et un projet pilote en Égypte ont été présentés et examinés au cours d’un atelier régional sur le renforcement des liens entre la recherche agronomique et la vulgarisation qui s’est déroulé à Amman (Jordanie). Un soutien technique a été fourni à l’élaboration d’un système d’information permettant l’accès et la diffusion de documents en espagnol sur les technologies agricoles testées sur le terrain. Les bénéficiaires de ce soutien étaient les clients du PSSA au Honduras. La Consultation régionale sur « Les femmes rurales dans la société de la connaissance » a abouti à une publication portant le même titre et destiné au SMSI. Une évaluation régionale des modalités d’application du télé-enseignement permettant aux femmes rurales d’acquérir des connaissances et d’accéder à l’apprentissage s’est concentrée essentiellement sur l’Inde, les Philippines et Sri Lanka.

482.     Secrétariat du Comité consultatif technique (CCT) du GCRAI. Le secrétariat du Comité scientifique intérimaire (iSC)/Comité consultatif technique (CCT) a assuré un soutien logistique et technique à l’iSC/CCT sous plusieurs formes. Le secrétariat a organisé et planifié la mise en œuvre de quatre évaluations externes des centres GCRAI (CIP, ISNAR, IPGRI, ICRISAT) et des programmes à l’échelle du système (SP-IPM, CAPRI), et participé à l’exercice de restructuration de l’ISNAR. Il a apporté son appui à la planification et la réalisation de nombreuses études thématiques, ainsi qu’à l’évaluation du PMT de seize centres en 2002 et 2003. Le soutien apporté à l’évaluation de l’impact des activités de l’iSC inclut l’évaluation complète de l’impact de l’amélioration du matériel génétique des plantes cultivées (publié par le CABI et Science), l’hébergement conjoint d’une importante conférence internationale sur l’évaluation de l’impact et la publication des comptes rendus des travaux de la conférence dans trois numéros de revues internationales.

Programme 2.5.2: Questions de parité et population

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 5 259  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 50  
  Programme de travail final 5 309  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 5 295  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 14  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 1,0%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 5 799  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 346  
  Total exécution du Programme de terrain 6 146  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,2  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 1 130  


Réalisations

483.     Le programme a permis d’appuyer les politiques, le renforcement des capacités et l’élaboration d’outils et de méthodologies permettant l’incorporation des aspects liés à la parité hommes-femmes dans le secteur agricole des États Membres et au sein même de la FAO. Il a contribué à l’application du Plan d’action pour la parité hommes-femmes et le développement (2000-2007). Le premier rapport d’activité sur l’application du plan a reçu un accueil satisfaisant lors de la trente-deuxième session de la Conférence de la FAO. Les États Membres de la FAO ont adopté en nombre croissant des plans d’action spéciaux pour les femmes vivant en milieu rural et/ou des stratégies d’intégration des femmes dans le secteur agricole, ainsi que des législations visant à prendre en compte les aspects sexospécifiques dans les régimes fonciers et les recensements agricoles. Ces mesures sont peut-être la cause de l’augmentation du nombre de demandes de PCT liées aux questions de parité dans toutes les régions. En 2002, lors du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après, une réunion organisée sur les femmes rurales, partenaires clés de la lutte contre la faim et la pauvreté, avait suscité un grand intérêt. Le programme a continué à être un partenaire actif dans plusieurs groupes de travail du système des Nations Unies.

484.     Le programme a favorisé, au sein de la FAO et parmi ses membres, une prise de conscience du caractère multisectoriel de la pandémie de VIH/SIDA et des liens fondamentaux qu’elle entretient avec l’agriculture, le développement rural et la sécurité alimentaire. Les recherches sur le VIH/SIDA, la parité hommes-femmes, la production agricole et la sécurité alimentaire des ménages ont contribué à ce que les ministères de l’agriculture élaborent des stratégies correctives. Au cours de l’exercice biennal, les ressources extrabudgétaires en personnel et hors personnel pour appuyer les activités liées à la parité hommes-femmes et au virus HIV/SIDA prévues par le programme ont été fournies par la Belgique, la Finlande, l’Italie, l’Irlande, le Japon, les Pays-Bas, la Norvège, le Royaume-Uni et l’ONUSIDA.


Parité hommes-femmes, biodiversité et systèmes de connaissances locales pour la sécurité alimentaire

Le projet sur les systèmes de connaissances locales, la diversité biologique et la parité hommes-femmes (LinKS), financé par la Norvège, a poursuivi ses activités au Mozambique, au Swaziland et en Tanzanie. Il vise à améliorer la sécurité alimentaire des communautés rurales et à assurer la gestion durable de la diversité agrobiologique en renforçant la capacité des institutions à utiliser des approches participatives qui prennent en compte les connaissances des hommes et des femmes des communautés agricoles dans leurs programmes et politiques. Au cours de l’exercice biennal considéré, vingt-neuf ateliers de formation pour les chercheurs, les vulgarisateurs et les décisionnaires ont été organisés. Le projet a contribué à l’élaboration d’un manuel de formation qui explique les concepts de parité hommes-femmes, la biodiversité et les systèmes de connaissance locales et leurs interactions. Il a en outre apporté un soutien à la mise au point d’un programme de formation pour les universités. Les recherches effectuées au titre du projet LinKS ont abouti à plusieurs rapports, notamment: « Les relations entre les systèmes de connaissances locales et la gestion de la diversité agrobiologique pour la sécurité alimentaire: études de cas sur les pratiques locales de gestion des semences dans les hautes terres du sud et la zone centrale de la Tanzanie » et « L’utilisation des connaissances traditionnelles dans l’aménagement des parcours et les plantes fourragères pour améliorer la productivité de l’élevage et la sécurité alimentaire dans les communautés Masai et Barbaig de Kibaha », également en Tanzanie; « Cultures traditionnelles, leur préparation, méthodes et acceptabilité: une étude de cas de la région de Manzini » au Swaziland. Enfin, le projet a appuyé la communication et la promotion en faveur du partage et de l’échange d’informations par le biais de bulletins d’information électroniques, d’un site web, de brochures, d’études de cas, de quatorze ateliers de sensibilisation et de séminaires.


485.     Corrélations entre les questions de parité, de population et de sécurité alimentaire. L’entité s’est concentrée sur les liens entre les questions sexospécifiques, les facteurs démographiques – y compris la morbidité et la mortalité causées par le VIH/SIDA et le vieillissement des populations – et l’agriculture, la sécurité alimentaire et le développement rural. L’effort principal a porté sur les stratégies quotidiennes et les choix qui s’offrent aux communautés rurales pauvres pour assurer leurs moyens d’existence et les mesures incitatives correspondantes nécessaires aux niveaux des institutions, des législations et des politiques pour assurer des moyens d’existence durables et réduire les risques liés au VIH/SIDA. Des conseils en matière de politiques et des services d’appui technique, de renforcement des capacités et de formation ont été fournis à différentes parties prenantes pour les aider à intégrer les questions de parité hommes-femmes et de démographie dans les programmes et les politiques de développement rural et agricole. Plusieurs études nationales ont été conduites sur le VIH/SIDA et le vieillissement des populations. Elles ont permis de voir sous un angle nouveau les effets des facteurs démographiques sur l’agriculture et les communautés rurales. L’entité a également aidé la FAO a assuré le suivi du Plan d’action du Caire sur la population et le développement, de la session spéciale de l’Assemblée générale sur le VIH/SIDA et du Plan d’action international de Madrid sur le vieillissement. Les activités de l’entité ont contribué au renforcement des programmes nationaux en matière de démographie. Ils ont en outre fourni aux États Membres les informations et les outils pour gérer plus efficacement les liens entre l’agriculture et la démographie et ont contribué à la création de partenariats et de réseaux avec les principaux acteurs, notamment le PAM, le PNUD, l’OMS, l’ONUSIDA et d’autres.

486.     Parité hommes/femmes et gestion des ressources naturelles. On a continué à produire des études sur la gestion des ressources naturelles au titre du projet LinKS, ainsi que des documents conceptuels, des affiches, des fiches d’information et des présentations multimédias (notamment des vidéos), qui ont servi à diffuser des informations sur les recherches effectuées dans le domaine des terres et des eaux (voir encadré). Une étude et une fiche d’information sur la parité hommes-femmes et les zones arides ont été mises à la disposition de la Convention sur la lutte contre la désertification (COP7). Par ailleurs, des fiches d’information et une étude sur le lien entre la gestion des ressources naturelles et les femmes rurales ont été mises au point dans plusieurs pays d’Amérique latine. Les efforts pour intégrer les données socio-économiques sur la parité hommes-femmes dans les bases de données spatiales sur les ressources naturelles ont été entrepris par le biais du Programme de soutien intégré au développement durable et à la sécurité alimentaire (IP) en Afrique et d’AsiaCover en Asie. Les activités de formation dans le domaine de la gestion des ressources naturelles ont suscité de l’intérêt. Elles ont conduit à de nouvelles propositions de recherche et de collaboration avec de nouveaux partenaires, tels la Banque mondiale et l’ICRISAT, ainsi qu’à des demandes de programmes universitaires. Plusieurs projets du PCT ayant pour but d’intégrer les questions liées à la parité hommes-femmes dans les stratégies agricoles nationales (par exemple en Algérie, au Brésil, au Guatemala, au Mexique et au Maroc) et d’appuyer le PSSA (en Amérique latine et aux Caraïbes) ont été achevés. Les recherches sur la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et en particulier l’article 14 sur les régimes fonciers ont abouti (avec l’appui du FIDA et de la Coalition internationale pour la terre).

487.     Promotion des questions de parité et de population dans les politiques, les législations et les institutions civiles. Les travaux étaient axés sur le Programme d'analyse des questions socio-économiques et des conditions spécifiques de chaque sexe (SEAGA) qui constitue le principal instrument de renforcement des capacités et de prise en compte des considérations de parité. La formation SEAGA des formateurs et les ateliers techniques se sont déroulés sur vingt-quatre sites internationaux. Les présentations SEAGA ont été également effectuées lors de conférences et de réunions organisées dans divers endroits. Un guide sur les ménages et les ressources en milieu rural, intégrant les questions relatives au VIH/SIDA, a été élaboré. Des guides et des manuels de formation SEAGA ont été traduits en anglais, français, espagnol, arabe, chinois, portugais et russe.

488.     Le programme a continué à élaborer des indicateurs sexospécifiques pour améliorer la surveillance et l’évaluation des activités de la FAO en matière d’intégration des questions de parité hommes-femmes, et faciliter l’évaluation des résultats du Plan d’action correspondant. Des ateliers de formation SEAGA sur la production et l’utilisation des données et des indicateurs ventilés selon le sexe se sont déroulés dans plusieurs pays d’Afrique et d’Europe orientale. Une consultation d’experts sur la parité hommes-femmes et les méthodes de recherche participatives a été organisée pour les pays d’Afrique orientale et australe. Une aide, concrétisée par une formation SEAGA sur le Plan d’action sur la parité hommes-femmes, a été fournie au Cambodge aux ministères de la Condition féminine, de l’Agriculture et du Développement rural, et en Thaïlande au ministère de l’agriculture et des coopératives. Un soutien du Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique a été également accordé à l’ICRISAT sur « Les méthodologies analytiques sociologiques selon les questions de parité hommes-femmes dans le transfert des technologies de gestion des ressources naturelles ».

489.     Les partenariats collaboratifs avec les autres institutions des Nations Unies ont inclus une participation aux travaux de la Commission de la condition de la femme (CSW), et la fourniture de rapports et d’apports techniques sur les activités liées à la parité hommes-femmes à la Division de la promotion de la femme et au Comité sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). La FAO, en tant que membre du Réseau inter-institutions des Nations Unies sur les femmes et la parité, a contribué à d’autres initiatives à l’échelle des Nations Unies.

Programme 2.5.3: Développement rural

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 8 283  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (210)  
  Programme de travail final 8 073  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 8 075  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (2)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (2,5%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 13 038  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 3 647  
  Total exécution du Programme de terrain 16 685  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,1  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 2 161  


Réalisations

490.     Une priorité importante a été donnée aux réalisations suivantes:

  • amélioration de l’accès garanti à la terre compte tenu de l’importance des modes de faire-valoir dans l’éradication de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté rurale;
  • conseils sur les politiques et appui technique concernant la restructuration et la décentralisation des institutions publiques rurales et le renforcement des organisations d’exploitants et des coopératives agricoles afin d’améliorer les moyens d’existence des petits producteurs;
  • méthodes participatives et outils pour améliorer les moyens d’existence durables dans les projets de terrain;
  • agriculture et développement rural durables (ADRD);
  • Réseau du système des Nations Unies sur le développement rural et la sécurité alimentaire.


491.     Accès 21: Renforcement des institutions concernant le régime foncier en vue de la sécurité alimentaire et du développement rural durable. L’entité de programme a contribué à favoriser l’accès à la terre et à mieux faire reconnaître l’importance du régime foncier et de la politique agraire dans la sécurité alimentaire, l’atténuation de la pauvreté et le développement durable. Les directives sur l’accès amélioré à la terre, qui font une part importante aux femmes, par le biais de politiques agraire plus efficaces ont été publiées en arabe, anglais, français et espagnol et largement diffusées. Huit pays ont adopté la démarche de la FAO concernant les projets de remembrement des terres. Cinq éditions de la revue « Réforme agraire, colonisation et coopératives » ont été abondamment diffusées. Les directives sur l’impôt foncier, dont le but est d’appuyer la décentralisation des services ruraux en Europe centrale et orientale, ont suscité des demandes de directives identiques de la part d’autres régions. Du matériel pédagogique sur les diagnostics participatifs de la gestion de la propriété des ressources communes a été présenté aux pays africains lusophones. Des conseils ont été fournis sur la planification participative du territoire, la résolution des conflits liés à la terre, le renforcement des capacités et l’harmonisation des régimes fonciers, en partie par le biais d’ateliers régionaux.

492.     Amélioration des institutions et des services ruraux en vue de promouvoir des moyens d'existence durables en milieu rural. Un appui technique et des conseils sur les politiques ont été fournis pour encourager la restructuration et la décentralisation des institutions publiques rurales dans douze pays, et le renforcement des organisations d’exploitants et des coopératives dans quatorze pays dans le but d’améliorer les moyens d’existence des communautés rurales. Du matériel pédagogique a été élaboré sur les méthodes et les expériences relatives à la décentralisation, aux coopératives agricoles, aux groupes d’épargnants, et aux nouvelles démarches concernant la formation de capital et l’informatisation dans les coopératives. Un travail important a été entrepris avec les autres services sur la planification territoriale participative, tirant parti de l’expérience acquise dans les projets de terrain. La FAO a collaboré avec le BIT et l’UITA sur des activités génériques et locales liées aux travailleurs ruraux et à l’agriculture et au développement rural durables. Cette entité a contribué de manière importante à la préparation du SMDD en ce qui concerne l’agriculture et le développement rural durables (chapitre 14 du Programme Action 21) (voir encadré).

493.     Démarches et méthodes participatives à l'appui des moyens d'existence durables et de la sécurité alimentaire. Cette entité a contribué à développer, tester et promouvoir l’utilisation de méthodes participatives et d’outils dans les projets de terrain. Le programme interdépartemental de soutien aux moyens d’existence (financé par des ressources extrabudgétaires) a entrepris diverses activités, notamment l’apprentissage institutionnel fondé sur l’expérience, les dimensions culturelles des moyens d’existence, l’accès aux ressources (surtout la terre), la participation aux processus de prise de décision, la diversification des revenus, la gestion des conflits et l’intégration des démarches centrées sur les moyens d’existence, l’analyse et les méthodes utilisées dans les projets d’investissement. Une autre réalisation marquante a été la préparation d’un document conceptuel et de neuf études de cas sur le rôle des institutions locales dans la prévention des catastrophes et la reconstruction. Elle constituera la base d’un travail ultérieur. Dans le cadre du Programme de partenariat FAO/Pays-Bas, les profils des moyens d’existence ont été définis et les causes de vulnérabilité identifiées.


Initiatives à l’appui de l’agriculture et du développement rural durables

L’initiative pour une agriculture et un développement rural durables est le fruit de résultats non négociés du SMDD impliquant la société civile, les gouvernements et la FAO (résultats de type II). En outre, le gouvernement suisse a appuyé l’organisation de la Conférence internationale sur l’agriculture et le développement rural durables en régions de montagne (Adelboden, juin 2002), et la préparation ultérieure d’un document concernant un projet sur l’agriculture et le développement durables dans les régions de montagne pouvant bénéficier d’un financement multidonateurs. Un autre projet de fonds fiduciaire sur l’évolution des systèmes agricoles et l’agriculture et le développement durables a permis d’élaborer des méthodes et des indicateurs fondés sur des études de cas conduites dans différentes régions agroécologiques.


494.     Gestion et soutien du réseau CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire. Le réseau mondial du système des Nations Unies pour le développement rural et la sécurité alimentaire a continué à apporter son soutien aux activités des groupes thématiques nationaux. Une mise à jour bimensuelle du site web du réseau mondial du système des Nations Unies a été mise en place pour diffuser des informations sur les activités des groupes thématiques, les initiatives conjointes des institutions des Nations Unies, les ONG et les OSC, les événements internationaux intéressants ou les publications sur le développement rural et les questions de sécurité alimentaire. Ce réseau a fourni une assistance directe à l’Alliance internationale contre la faim, en particulier pour la Journée mondiale de l’alimentation 2003, ainsi qu’à d’autres événements internationaux tels que la Conférence de la FAO et le débat de haut niveau du Conseil économique et social sur le « développement rural intégré ».

Programme 2.5.6: Production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 10 475  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 2 090  
  Programme de travail final 12 565  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 12 569  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (4)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 20,0%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 16 745  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT et du PSSA 9 694  
  Total exécution du Programme de terrain 26 439  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,1  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 542  


Réalisations

495.     Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) a été l’objet d’une évaluation externe indépendante en 2001-02 (PC 87/4(a)) qui a approuvé la démarche du programme et mis en relief ses points forts:

  • le PSSA encourage la prise en charge par les pays;
  • le PSSA concentre l’attention sur l’agriculture, l’alimentation et la nutrition, thèmes qui ont souvent été par trop négligés lors des débats sur la pauvreté;
  • le PSSA utilise des processus participatifs pour habiliter les ménages et les inciter à se renseigner sur les différentes options offertes avant de prendre leurs décisions;
  • le PSSA reconnaît également que la réduction de l’insécurité alimentaire nécessite l’application d’une stratégie à facettes multiples.
496.     En réponse à l’évaluation, le Programme a évolué progressivement au cours de l’exercice biennal aussi bien du point de vue conceptuel que de celui de son élargissement.

497.     Le cadre conceptuel du PSSA a été élargi à la suite d’une réunion du Groupe de contrôle du PSSA (octobre 2002) sur les conséquences du rapport d’évaluation externe. Une note de synthèse intitulée « Programme spécial pour la sécurité alimentaire: réponse aux nouveaux défis » a été publiée en mars 2003. Ce document, qui a été examiné par le groupe d’appui technique au PSSA (GAT), le groupe de contrôle et le Comité chargé de l’examen de programmes et de projets, définit la manière dont l’Organisation peut répondre aux demandes croissantes de services des pays qui s’engagent dans des programmes de sécurité alimentaire à l’échelle nationale.

498.     Un groupe interne d’appui technique au PSSA (GAT) a été créé pour approfondir la participation du personnel technique de l’Organisation à la conception et à l’application des programmes et des projets du PSSA. Des équipes d’appui technique (EAT) ont été créées pour renforcer le contrôle technique. Ces équipes, qui comprennent des spécialistes de questions techniques et institutionnelles de la FAO des bureaux régionaux, sous-régionaux et du siège, ont pour mission d’appuyer les opérations de chaque grand projet du PSSA au niveau national.

499.     Des mesures ont été prises pour améliorer les systèmes de suivi et d’évaluation (S-E) du PSSA. Un manuel de suivi et d’évaluation est actuellement testé sur le terrain. Ce manuel comprend les modules suivants: planification d’actions dans le cadre du projet et du programme, suivi et évaluation permanente, évaluation d’impact, présentation de rapports.

500.     Le service de coordination et de gestion du PSSA a été renforcé par du personnel supplémentaire, ce qui permet de contrôler plus systématiquement les programmes nationaux et de passer progressivement d’une approche réactive à une approche proactive pour la supervision de projet.

501.     L’écart entre les recommandations concernant l’utilisation renforcée des démarches participatives pour améliorer la sécurité alimentaire et ce qui se passe sur le terrain est progressivement réduit. Cette amélioration est due, en particulier, à une meilleure synergie sur le terrain entre le PSSA et les autres programmes de la FAO qui privilégient les méthodologies participatives (notamment les travaux du Département de l’agriculture sur la protection intégrée contre les ravageurs et sur la gestion des eaux). Les jardins scolaires et l’agriculture urbaine et périurbaine ont été les nouveaux éléments encouragés par le PSSA.

502.     Le programme a dépassé le cadre qui lui était fixé pour l’exercice biennal considéré à cause d’une demande en forte croissance exigeant une augmentation des ressources de vingt pour cent. À la fin de l’exercice biennal, le PSSA était en cours d’application dans soixante-quinze pays au lieu des soixante-dix prévus. Des accords tripartites de Coopération Sud-Sud (CSS) ont été signés pour vingt-huit pays au lieu de vingt-six prévus. En outre, l’élargissement des activités du PSSA au niveau national a commencé dans trente pays au lieu des huit prévus initialement (voir Tableau 2.5-1).

503.     Preuve de l’effet catalyseur des phases initiales, plusieurs pays en développement, notamment l’Algérie, la République dominicaine, la Jordanie, le Mexique, le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Venezuela ont demandé à la FAO de les aider à concevoir et à mettre en application des projets de sécurité alimentaire de moyenne à grande échelle, financés principalement par leurs propres ressources. Ces projets, qui s’inspirent du modèle PSSA, consistent généralement à mettre en place des petits systèmes pilotes améliorés de production agricole à petite échelle sur un grand nombre de sites, et parfois à fournir un soutien à la fourniture d’intrants, à la commercialisation et à l’amélioration des infrastructures rurales, en fonction des demandes des communautés participantes. Deux pays, le Brésil et la Sierra Leone, se sont fixés comme objectif d’éradiquer la faim dans les quatre ou cinq ans à venir respectivement, et ont demandé l’aide de la FAO dans le cadre du PSSA.

504.     Une expérience très utile a pu être également tirée d’un nouveau programme de Coopération Sud-Sud (CSS) qui affecte des personnes possédant de fortes aptitudes pratiques à des pays demandeurs pour une fraction du coût d’une coopération technique conventionnelle.

505.     Le montant indicatif des ressources extrabudgétaires mobilisées depuis la création du PSSA s’est élevé à 382 millions de dollars EU à la fin de 2003 contre 240 millions de dollars EU à la fin de 2001, ce qui représente une augmentation de 59 pour cent pour l’exercice biennal. Les ressources proviennent de divers donateurs bilatéraux et multilatéraux, d’institutions financières internationales et des budgets nationaux des pays en développement, principalement dans le cadre d’accords de fonds fiduciaires unilatéraux.

Tableau 2.5-1. État d'exécution du PSSA et de mise en oeuvre de la coopération Sud-Sud, décembre 2003

  Opérationnel Formulé En cours de formulation  
Afrique        
PSSA 42 1 2  
Coopération Sud-Sud 23 2 0  
Asie        
PSSA 17 3 4  
Coopération Sud-Sud 2 7 0  
Europe        
PSSA 2 0 1  
Coopération Sud-Sud 0 0 0  
Amérique latine        
PSSA 11 15 1  
Coopération Sud-Sud 2 4 0  
Océanie        
PSSA 3 11 0  
Coopération Sud-Sud 1 2 0  
TOTAL        
PSSA 75 30 8  
Coopération Sud-Sud 28 15 0  
* Y compris quatre programmes régionaux de coopération Sud-Sud (deux dans les Caraïbes et deux dans le Pacifique)


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