Previous Page Table Of Contents Next Page

Chapitre du PTB 3: Coopération et partenariats

Grand Programme 3.1: Assistance aux politiques

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 28 063  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (220)  
  Programme de travail final 27 843  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 27 806  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 37  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (0,8%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 43 900  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 1 444  
  Exécution de projets du PCT 17 848  
  Total exécution du Programme de terrain 63 135  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,3  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 14 834  


506.     Les activités du Grand Programme ont été majoritairement axées sur la fourniture de conseils de politique générale aux pays ainsi que sur le renforcement de leurs capacités à formuler et à exécuter des politiques, des stratégies et des programmes destinés à promouvoir la sécurité alimentaire et le développement agricole et rural durable. Les analyses sectorielles et les examens des politiques et stratégies menés aux niveaux régional et national par les unités décentralisées ont servi de base à l’élaboration du Programme de terrain. Ces activités ont aidé à identifier les opportunités et les grands axes du Programme de terrain, mais la plupart des projets et des programmes ont été concrètement préparés dans le cadre d’importants programmes techniques qui ont ainsi assuré la synergie entre le travail normatif effectué par les départements techniques au siège et l’assistance aux politiques fournie aux pays.

Programme 3.1.1: Coordination de l’assistance aux politiques et élaboration du Programme de terrain

Réalisations

507.     Ce programme est réalisé par la Division de l'assistance aux politiques (TCA) et aide les sous-divisions (PAB) et les unités (PAU) de l'assistance aux politiques. L’assistance aux politiques et l’élaboration du Programme de terrain sont intimement liées, les principaux champs d’action potentiels du Programme de terrain étant identifiés lors des études sectorielles. Au cours de l’exercice biennal, le processus de révision et d’actualisation des politiques et des stratégies pour le développement agricole et la sécurité alimentaire, de même que le processus de préparation et d’actualisation des programmes régionaux pour la sécurité alimentaire, ont aidé à mieux cibler l’assistance aux politiques et aussi à identifier les principaux domaines où le Programme de terrain pourrait se développer. La coopération s’est développée entre les institutions internationales de financement et les sources de financement des programmes nationaux et régionaux.

508.     Développement de la capacité de la FAO à offrir une formation en ligne sur les politiques et la planification concernant l'alimentation, l'agriculture et le développement rural. Un soutien aux formations en ligne a été fourni aux pays membres d’Amérique latine, en coopération avec le Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes. Pour mettre en place ce matériel de formation, il a d’abord fallu créer un projet pilote au système Internet EASYPOL, ce qui a été fait en coopération avec WAICENT/FAOINFO.

509.     Coordination de l'assistance aux politiques. Le travail a commencé par l’examen et la mise à jour des Stratégies nationales pour la sécurité alimentaire et le développement agricole – Horizon 2015, impliquant la création d’un atelier, la rédaction d’un document conceptuel et de directives (en collaboration avec la Division de l’économie agricole et du développement, ESA) et la préparation de Profils de politiques nationales en collaboration avec les représentants de la FAO. En Afrique, la rédaction du Résumé sur les Stratégies nationales pour la sécurité alimentaire et le développement agricole – Horizon 2015 s’est faite dans le cadre de la mise en place du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Un important document a été publié sous le titre "Agricultural Development Policy - concept and experiences" (Politique de développement agricole: concept et expériences). La Division d’assistance aux politiques a participé à l’initiative menée par la Division de l’économie agricole et du développement sur les Problèmes actuels et émergents en matière d’analyse économique et de recherches de politiques (CUREMIS). Elle a, dans ce cadre, effectué des analyses de contraintes pour le Programme spécial pour la sécurité alimentaire et a travaillé, en partenariat avec le Département économique et social, sur l’intégration régionale, le commerce et la sécurité alimentaire.


Coordination des activités d’élaboration du Programme de terrain

Les sous-divisions et les unités de l’assistance aux politiques ont mené plusieurs activités d’assistance aux politiques et d’élaboration du Programme de terrain, incluant un examen sectoriel, des missions de formulation du Programme et des réunions d’équipes nationales. Cela a permis de formuler des programmes et des projets d’assistance technique cohérents, répondant aux besoins des pays membres. Les projets sont systématiquement passés par une demande d’approbation et de financement, une fois évaluée leur cohérence avec les priorités des gouvernements et le Cadre stratégique de la FAO. Il est apparu, à la lumière de l’expérience, que la meilleure contribution de la FAO à l’élaboration du Programme de terrain est son analyse complète du développement agricole et rural et des questions relatives à la sécurité alimentaire, aux niveaux régional et national. Elle peut ensuite utiliser cette connaissance pour identifier les champs d’action potentiels et les besoins principaux d’assistance technique, d’où un meilleur ciblage de ses interventions.


510.     Élaboration de matériel et de méthodes de formation à l'analyse des politiques alimentaires et agricoles. Une nouvelle série de publications intitulée « Le développement des capacités pour les politiques agricoles et alimentaires » a été lancée, pour remplacer la série existante, « Le matériel de formation dans la planification agricole ». Une étude de cas sur l’analyse des politiques du secteur agricole et rural a été préparée et publiée dans le premier numéro. Un rapport sur « La réforme et la décentralisation des services agricoles – un cadre politique » a également été finalisé puis publié. Des données analytiques ont été préparées, qui étudient l’impact de la pauvreté, les questions de parité hommes-femmes dans les politiques (en collaboration avec le Service parité hommes-femmes et développement), les filières de produits et l’effet des politiques. De même, une base de données et une boîte à outils informatisées ont été mises en place pour analyser les politiques.

511.     Coordination du centrage sur les pays. Des informations sur la situation agricole des pays membres de la FAO et sur les priorités et les programmes des principaux bailleurs de fonds ont fait l'objet d'une collecte et d'un traitement systématiques. Cet ensemble d’informations a facilité le dialogue entre l’Organisation et ses pays membres sur les sujets relatifs à l’assistance aux politiques et à l’élaboration des programmes de terrain, et a permis la rédaction de rapports et de dossiers d’information sur les pays, à l’intention de la direction générale de la FAO. En outre, des recommandations à l’intention des unités décentralisées ont également été émises, afin d’encourager les différentes contributions des représentants de la FAO aux processus de programme par pays. Il s’agit par exemple de l’évaluation commune s’appliquant à tous les pays (CCA), du Plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD) et des documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté. Des conseils ont également été offerts pour actualiser et gérer le Système d’information par pays et pour organiser les réunions des équipes nationales – l’objectif étant de mettre en place un cadre cohérent pour le programme par pays.

512.     Services de soutien technique à l'élaboration du Programme de terrain et à l'assistance aux politiques. Plus de 20 projets de développement des capacités ont reçu un appui, qui a intéressé 14 pays membres, une région (au moyen d’un projet régional) et plusieurs organisations économiques régionales. Cet appui comprenait l’évaluation des besoins de renforcement des capacités des pays membres et une offre directe de conseils, le renforcement et la formation institutionnels dans le domaine de la sécurité alimentaire, les politiques de développement et la planification agricoles et rurales.

Programme 3.1.2: Assistance aux politiques dans les régions

Réalisations

513.     Meilleur centrage sur les pays. Des profils de pays et des documents de travail ont été réalisés afin de faire en sorte que le soutien fourni par la FAO à l'échelle nationale s'appuie sur des informations à jour, cohérentes et exhaustives. Les profils de pays examinent la situation du secteur agricole, les priorités nationales et les politiques et les programmes des bailleurs de fonds. Certains profils ont également formulé des cadres d’assistance technique (incluant des profils de projets), qui ont fait l’objet de discussions et ont été approuvés par le gouvernement concerné.

514.     Élaboration du Programme de terrain. En amont de l’élaboration du Programme de terrain se trouve l’analyse complète des questions relatives au développement agricole et rural et à la sécurité alimentaire, aux niveaux régional et national. Il faut ensuite utiliser cette connaissance pour identifier les champs d’action potentiels et les besoins principaux d’assistance technique, d’où un meilleur ciblage des interventions. De même, l’élaboration du programme en aval est encouragée par des exercices multidisciplinaires incluant des missions de terrain dans toutes les régions. Les projets concernant l’analyse et la planification des politiques agricoles sont également intégralement formulés. Tout cela a contribué à l’établissement d’un Programme de terrain conforme aux besoins identifiés des pays.

515.     Conseil et renforcement des capacités en matière de politiques agricoles. En réponse aux besoins et aux demandes des pays, les unités décentralisées ont conseillé directement les pays membres sur les politiques. Ces conseils couvraient, entre autres, les questions relatives aux institutions, à l’agriculture, au commerce, aux investissements publics et au relèvement accéléré. Dans plusieurs pays, cette aide a été complétée par la préparation d’études sectorielles et sous-sectorielles, par l’élaboration de stratégies de développement agricole et par la mise en place d’ateliers et de séminaires de formation sur des questions précises de politique. Un réseau régional pour les politiques agricoles a également été créé avec les institutions concernées en Amérique latine et au Proche-Orient.

516.     Soutien technique au Programme de terrain. La réalisation de ce programme impliquait un soutien technique à plusieurs projets d’élaboration de politiques dans plusieurs pays de différentes régions. Ces projets incluaient, entre autres: une aide à l’élaboration de stratégies nationales de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire durable; les questions d’accès à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et de réforme des politiques; des politiques relatives à la gestion de l’eau; la préparation de programmes régionaux pour la sécurité alimentaire; le renforcement des capacités nationales pour les négociations commerciales agricoles; un examen sectoriel de l’agriculture et la formulation d’une stratégie de développement agricole.

Programme 3.1.3: Assistance juridique aux États Membres

Réalisations

517.     Une assistance pour l’amélioration des cadres juridiques relatifs à l’alimentation et à l’agriculture a été fournie à plus de 70 pays, pour plus de 90 projets au total – la plupart du temps dans le cadre du Programme de coopération technique (PCT). Les demandes d’assistance juridique continuent à augmenter, particulièrement dans les domaines juridiques émergents comme les ressources génétiques, la biotechnologie, le commerce et les montagnes. La base de données FAOLEX a continué à se développer, devenant ainsi la plus grande base de données mondiale en ligne sur la législation relative à l’alimentation et à l’agriculture. Des livres sur des sujets de droit comparé ont été publiés et la série des « Études juridiques de la FAO en ligne » a augmenté de 50 pour cent. La base de données FAOLEX devrait connaître une croissance supplémentaire de 30 pour cent, mais des restrictions financières et des contraintes au niveau du personnel pourraient empêcher la FAO de réaliser cet objectif.


Législation et développement durable

« Law and Sustainable Development Since Rio » (Législation et développement durable depuis le Sommet de Rio) est une étude détaillée des évolutions juridiques de la dernière décennie dans tous les domaines importants concernant la FAO et a été publiée à l’occasion du Sommet mondial pour le développement durable. Ce livre-référence fournit pour chaque sujet traité des conseils approfondis et expose les implications des nouvelles évolutions internationales, par exemple le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture, pour la législation nationale.


518.     Soutien à l'élaboration d'un cadre réglementaire pour l'alimentation et l'agriculture. Le travail était concentré sur les méthodes et les approches nécessaires pour harmoniser davantage les cadres réglementaires nationaux avec les accords internationaux, les plans d’action et d’autres instruments juridiques. Les lois et les règlements élaborés avec l’aide du Service droit et développement reflètent les obligations, les normes et les recommandations figurant dans des instruments internationaux comme le Codex Alimentarius, la Convention internationale pour la protection des végétaux, le Code de conduite pour une pêche responsable, le Code de conduite pour la distribution et l’utilisation des pesticides et les accords pertinents de l’OMC. Parallèlement à la publication de « Law and Sustainable Development Since Rio » (Législation et développement durable depuis le sommet de Rio) (voir encadré), une autre étude d’importance a été publiée, « Law and gender – women’s rights in agriculture » (Législation et parité hommes-femmes – les droits des femmes dans le secteur agricole) qui analyse la dimension sexospécifique de la législation agricole dans certains pays du monde à la lumière des normes, des accords et des plans d’action internationaux.

519.     Collecte et diffusion de l'information juridique. La FAO a contribué de façon grandissante et significative à la collecte, à la production et à la diffusion d’informations et d’enseignements concernant les aspects juridiques du développement agricole et rural. La base de données FAOLEX et les autres bases juridiques associées (base de données sur le droit des eaux et des pêches) constituent aujourd’hui la plus grande base de données en ligne existante sur les législations et les traités nationaux concernant l’agriculture, l’alimentation et la gestion des ressources naturelles. La FAOLEX s’est développée fortement au cours de l’exercice biennal, avec plus de 10 000 nouvelles entrées et presque 9000 textes législatifs ajoutés et accessibles aux Internautes grâce à une interface de recherche sophistiquée. Cet enrichissement permet aujourd’hui à la base FAOLEX d’être pour les gouvernements, les organisations internationales, les ONG, les juristes et les chercheurs, un outil unique, en tant que moyen de renforcement des capacités et référence pour la rédaction juridique. Douze ouvrages sur des sujets de droit comparé ont été publiés, traitant plus spécifiquement des nouveaux domaines juridiques émergents, comme la biotechnologie et les montagnes, et des évolutions récentes dans les domaines de la faune et de la flore sauvages, de la foresterie, des eaux, des pêches, de l’alimentation et de la parité hommes-femmes. Les « Études juridiques de la FAO en ligne », une série d’articles et de rapports sur les questions juridiques contemporaines dans le domaine des politiques alimentaires, de l’agriculture, du développement rural, de la diversité biologique, de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles, ont augmenté de presque 50 pour cent au cours de l’exercice biennal et sont une source d’information largement citée.

520.     Fourniture de conseils techniques. Le Service droit et développement du Bureau juridique de la FAO a fourni, à plus de 70 pays répartis dans toutes les régions du monde, une assistance technique pour améliorer les cadres juridiques dans le domaine de l’alimentation et de l’agriculture. Cette assistance était plus particulièrement axée sur le renforcement des capacités du système judiciaire et sur celui des juristes au sein des gouvernements et de la société civile. L’assistance s’est d’abord traduite par la formulation, la réalisation et le soutien technique du Programme de coopération technique (PCT) et des projets de fonds fiduciaires. Au cours de l’exercice biennal, le Service droit et développement a géré 19 projets du PCT, a été l’unité technique principale de 22 projets du PCT et a été responsable des aspects juridiques d’environ 70 projets du PCT gérés par d’autres divisions. De plus, des conseils juridiques ont été fournis dans le cadre du Programme de coopération FAO/Banque mondiale, d’activités de collaboration avec d’autres banques de développement et de projets de fonds fiduciaires.

Grand Programme 3.2: Soutien à l'investissement

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 47 019  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 1 300  
  Programme de travail final 48 319  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 48 297  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 22  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 2,8%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 716  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 2 762  
  Total exécution du Programme de terrain 3 478  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,1  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 33  


Réalisations

521.     Le Grand Programme s’efforce d’accroître le flux d’investissements extérieurs et intérieurs dans le domaine de l’agriculture et du développement rural dans les pays en développement et en transition. Pour cela, il encourage les gouvernements à dialoguer avec les principales institutions financières internationales (IFI), les collaborateurs des Nations Unies et les bailleurs de fonds bilatéraux, et cherche à fournir aux IFI l’expertise technique et de terrain de la FAO. La Division du Centre d’investissement (TCI) réalise, chaque année, des activités dans une centaine de pays; elle travaille en partenariat et réalise de plus en plus des projets de préinvestissement financés par le Programme de coopération technique (PCT) de la FAO, de manière à inscrire le développement agricole et rural sur la liste des priorités des gouvernements et des institutions financières internationales.

522.     La croissance du Programme de travail est à imputer au fort taux d’activité du Centre d’investissement. Au cours de l’exercice biennal, le Grand Programme a continué à fournir une gamme de services de soutien à l’investissement. Les ressources se sont concentrées sur une offre de soutien pour identifier et préparer les projets d’investissement destinés à attirer les financements, les subventions et les crédits des agences multilatérales, en faveur de l’agriculture, du développement rural et de l’environnement. La plupart des opérations de terrain ont été menées par le Centre dans le cadre des accords de collaboration passés avec les principales institutions financières internationales:


523.     Dans le cadre de son action visant à développer l’investissement, le Centre a également accru ses efforts pour attirer des financements supplémentaires issus d’autres sources. Parmi les importants donateurs, on compte le Fonds OPEP pour le développement international, l’Union Européenne, le Fonds commun pour les produits de base, des sources bilatérales, le PNUD et des fonds spéciaux comme le Mécanisme mondial de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (MM/CNULD).

524.     Le soutien à l’investissement destiné au Programme alimentaire mondial (PAM) est l’illustration d’une collaboration de longue date au niveau du système des Nations Unies. Au cours de l’exercice biennal, le Centre a fourni un soutien technique au PAM dans la formulation, l’examen préalable et l’évaluation des stratégies, des programmes et des projets par pays du PAM. Ce soutien technique s’est également traduit par la programmation de nouvelles initiatives visant à atténuer les effets du VIH sur la sécurité alimentaire et la pauvreté rurale, ainsi que par d’autres projets innovants, par exemple la mise en place de banques alimentaires rurales.

525.     Au cours de l’exercice biennal, la signature en Juillet 2002 du protocole d’accord entre la FAO et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a accru la collaboration entre ces deux organismes, et le Centre a servi de coordinateur pour la FAO. Le Centre a préparé plusieurs projets d’investissement dont le financement a été approuvé par le FEM: au Brésil, en Chine, en Égypte, au Kazakhstan, au Kenya, en Moldavie, au Pérou et en Slovénie. Ces projets visaient à améliorer la gestion de la terre et des ressources, les zones protégées et les services ruraux, et ont dans le même temps aidé à superviser l’exécution de plusieurs projets du FEM.

526.     Au cours de l’année 2003, les cinq Services du Centre ont été restructurés afin de faire correspondre les activités de la Division avec les découpages géographiques, dans le but de consolider et de rationaliser les opérations dans les pays. Un diagnostic sur les opérations et les processus a été fait, émettant des recommandations à mettre en oeuvre en 2004. Une attention particulière a été portée à l’amélioration de l’intégration des processus internes de gestion financière de la Division du Centre d’investissement avec les systèmes administratifs de la FAO: il s’agit en effet d’améliorer le contrôle des dépenses et les pratiques de facturation afin d’optimiser la responsabilité d’ensemble à l’égard des résultats. Les autres sujets traités dans ce diagnostic incluent la rationalisation des accords et des dispositions financières du Programme de soutien à l’investissement, la décentralisation des responsabilités financières vers les Services, et les coûts qu’entraînent le détachement de fonctionnaires du Centre vers les principales IFI et les Bureaux régionaux et sous-régionaux de la FAO. Le Centre a également commencé à adapter ses opérations pour s’adapter au budget approuvé de l’exercice biennal 2004-05.

Tableau 3.2-1. Programmes soutenus par le Centre d'investissement et projets dont le financement a été approuvé

  Banque mondiale FIDA Banques régionales de développement Autres Total  
Nombre de projets
1998-99 41 12 17 9 79  
2000-01 36 13 17 24 90  
2002-03 42 11 6 98 157  
Financement extérieur, en milliers de dollars EU *
1998-99 2 729 110 196 080 222 130 86 260 3 233 580  
2000-01 1 666 380 317 250 342 440 198 820 2 524 890  
2002-03 2 830 700 255 730 120 770 495 470 3 702 670  
Fonds gouvernementaux, en milliers de dollars EU
1998-99 1 301 960 71 840 37 400 57 720 1 468 920  
2000-01 626 560 180 270 115 780 275 870 1 198 480  
2002-03 1 149 050 74 700 33 240 119 680 1 376 670  
Total des investissements, en milliers de dollars EU
1998-99 4 031 070 267 920 259 530 143 980 4 702 500  
2000-01 2 292 940 497 520 458 220 474 690 3 723 370  
2002-03 3 979 750 330 430 154 010 615 150 5 079 340  
* comprend, le cas échéant, les cofinancement provenant d'autres sources


527.     Le tableau 3.2-1 fournit des données sur les programmes et les projets d’investissement préparés grâce à la participation active du Centre et dont le financement a récemment été approuvé. Au cours de l’exercice 2002-03, le nombre global de pays aidés par le Centre est passé à 143, avec des projets d’investissement approuvés pour la première fois en Afrique du Sud, au Kazakhstan, en Slovénie et au Turkménistan. Le nombre total de projets approuvés au cours de l’exercice biennal s’élevait à 157, y compris 72 au titre du Programme de coopération technique (qui apparaissent sous « autres ») pour un montant total de 11,21 millions de dollars, destinés à soutenir les activités d’investissement et le travail de préparation du Programme spécial pour la sécurité alimentaire.

528.     Le financement extérieur a atteint 3,7 milliards de dollars, contre 2,5 milliards de dollars en 2000-01. En 2002-03, la participation des gouvernements a également augmenté. Ces augmentations substantielles reflètent les efforts collectifs des agences et des gouvernements partenaires pour inverser la tendance à la baisse de l’aide publique au développement dans les secteurs de l’agriculture et du développement rural. Le total des investissements (incluant les ressources financières extérieures et internes) pour l’exercice 2002-03 a dépassé 5 milliards de dollars, soit bien plus que les 3,7 milliards de dollars mobilisés en 2000-01.



529.     Pour ce qui est de la source des fonds (diagramme 3.2-1), on remarque la forte augmentation de l’engagement de la Banque mondiale, dont la part est passée de 66 pour cent du financement total en 2000-01 à 77 pour cent en 2002-03. La part du FIDA a diminué, pour tomber à 7 pour cent du financement total (contre 12 pour cent lors du précédent exercice biennal), et celle des banques régionales de développement a chuté de 14 pour cent à 3 pour cent pour les mêmes périodes. Le déclin relatif des prêts accordés par les banques régionales est en partie dû aux perturbations vécues par la Banque africaine de développement, qui a dû déménager son siège au cours de l’exercice biennal, et aux restructurations au sein de la Division du Centre d’investissement au cours de l’année 2003. Ces facteurs ont temporairement limité les opérations avec les partenaires du Programme de soutien à l’investissement, y compris avec les banques régionales et le FIDA. Les autres sources de financement mobilisées sont passées de 8 pour cent en 2000-01 à 13 pour cent. Les sources de financement regroupées sous l’appellation « autres » incluent le PAM, la BERD, le Fonds pour l’environnement mondial, le Fonds OPEP pour le développement international, les bailleurs de fonds bilatéraux, la Banque ouest africaine de développement, ainsi que les cofinancements fournis par la Commission européenne, l’Organisation des États américains, le Mécanisme mondial de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, le Mécanisme italien de restructuration de la dette et le PNUD.



530.     Le diagramme 3.2-2 offre une analyse des investissements totaux réalisés par les principaux partenaires financiers au cours de l’exercice biennal. La Banque mondiale a pratiquement doublé son aide financière en accordant quelques 4 milliards de dollars en 2002-03, contre 2,3 milliards de dollars au cours de l’exercice précédent. Les autres sources de financement ont contribué au financement des projets à hauteur de 615 millions de dollars (contre 475 millions de dollars en 2000-01).

Tableau 3.2-2. Missions du Centre d'investissement

  Analyses sous-sectorielles Définition de projets Élaboration de projets Évaluation des résultats des projets Examen préalable et supervision Total  
Nombre de missions
1998-99 69 109 361 67 453 1 059  
2000-01 78 129 367 63 595 1 232  
2002-03 137 137 420 58 583 1 335  
Nombre de journées de mission
1998-99 2 761 4 738 22 053 2 530 12 121 44 203  
2000-01 2 893 4 756 16 993 2 405 14 952 41 999  
2002-03 4 112 5 108 17 508 3 567 15 742 46 037  


531.     Le nombre de missions du Centre d’investissement a progressivement augmenté au cours des exercices biennaux précédents, mais il s’agissait de confier des tâches plus nombreuses à des équipes plus restreintes, chargées de missions plus courtes et plus fréquentes (voir tableau 3.2-2). Le Centre a souvent fourni aux gouvernements ou aux institutions financières une assistance spécialisée à des étapes critiques du cycle des projets, de l’élaboration de l’idée de projet jusqu’à son examen préalable. Pour améliorer l’impact et la viabilité du projet, l’accent a été mis sur une participation totale de toutes les parties concernées à la conception du projet. Les ressources sont de plus en plus utilisées pour fournir un soutien technique et une formation en cours d’emploi aux équipes nationales de préparation des projets. En 2002-03, 965 missions ont été prises en charge par la Banque mondiale, 58 par le FIDA, 39 par les banques régionales de développement, 21 par la BERD et 252 par les autres sources de financement. En 2002-03, c’est la Banque mondiale qui a émis le plus de demandes de personnel et d’interventions de consultants (23 509 journées de missions). Par ailleurs, il convient de remarquer les augmentations importantes de certaines activités en 2002-03, comme les analyses sous-sectorielles, l’identification et la préparation des projets. Les missions d’analyse, dont le nombre a presque doublé par rapport à l’exercice biennal précédent, incluent l’aide aux gouvernements pour l’examen des institutions de leur secteur agricole et rural, et l’élaboration de plans pour privatiser certains services publics.

532.     Au cours de l’exercice biennal, la Division a participé activement au lancement de la nouvelle Stratégie de développement rural de la Banque mondiale, lors du Sommet mondial pour l’alimentation: cinq ans après. Des représentants de banques et d’organisations oeuvrant au développement se sont mis d’accord pour chercher les moyens de renforcer leur coopération dans le domaine de l’investissement dans les zones rurales. Le Centre a également mis en oeuvre une série d’activités de base pour aider à mettre en place la Stratégie, comprenant par exemple des études thématiques pour faciliter les investissements futurs, un soutien adéquat aux réformes dans les zones rurales et la conception de cadres d’exécution pour que les pays réalisent leurs stratégies de développement par secteur. Lors de la Semaine rurale de la Banque mondiale organisée en mars 2003, tous les partenaires présents se sont mis d’accord pour établir une Plateforme mondiale des bailleurs de fonds pour le développement rural, dans le but d’améliorer l’efficacité des contributions des bailleurs de fonds en faveur du développement rural et de la sécurité alimentaire. La coordination et la gestion de la Plateforme est partagée par la FAO (Division du Centre d’investissement avec les ressources du Programme de coopération FAO/Banque mondiale) et le Ministère allemand de la Coopération. La Plateforme s’est réunie pour la première fois à Bonn en décembre 2003.

533.     Le Centre a également joué un rôle primordial en aidant à organiser plusieurs réunions régionales, par exemple le Forum sur l’industrie agroalimentaire à Budapest en 2002, co-organisé avec la BERD (voir encadré). Ce Forum fait suite à la Réunion-débat de haut niveau sur la mobilisation de ressources pour la sécurité alimentaire et le développement agricole et rural qui s’est tenu en 2001.

534.     Au cours de l’exercice biennal, le Centre a également contribué à plusieurs programmes interdépartementaux de la FAO, fournissant un soutien à l’investissement pour un redressement d’urgence de l’Afghanistan et de l’Irak; un programme de constitution de stocks en Afrique; une gestion du risque en milieu pastoral; un financement rural; des télécentres ruraux et des stratégies nationales de réduction de la pauvreté. Le soutien aux pays membres pour la formulation d’activités liées à l’investissement du Programme spécial pour la sécurité alimentaire a été élargi à un niveau régional, avec la mise en place de programmes régionaux pour la sécurité alimentaire des pays africains membres de la Communauté des États sahélo-sahariens, de l’Asie et des pays du Forum des Îles du Pacifique.


Soutien aux pays en transition – développement du partenariat avec la Banque Européenne pour la reconstruction et le développement

La Banque Européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a été crée en 1991 pour aider les pays nouvellement indépendants d’Europe de l’Est et d’Asie centrale à réformer leurs économies. En 1994, la BERD a signé un Protocole d’accord avec la FAO, mettant à disposition ses compétences techniques et pratiques afin d’attirer les investissements des industries agroalimentaires dans la région. Le Programme du Centre d’investissement avec la BERD a continué à se développer en 1997, avec la mise en place d’un Accord-cadre plus structuré, et en 2002, avec l’élargissement de cet Accord. Au cours de l’exercice 2002-03, le Centre a aidé la BERD à finaliser trois projets, pour un montant total de 110,5 millions de dollars dont 84 millions sont pris en charge par la BERD, qui concernent le contrôle de la pollution des eaux en Slovénie, le financement du marché des semences en Pologne et la production de malte en Ukraine. Dans le cadre du travail mené avec la BERD pour encourager l’agriculture privée et l’industrie agroalimentaire, le Centre réalise aussi des analyses de risques de projet et des examens sectoriels et encourage le dialogue politique public et privé en faveur des investissements dans les agro-industries. La FAO joue un rôle très actif dans le redressement économique et la croissance de la région, et le Centre aide actuellement l’équipe de la BERD chargée des industries agroalimentaires à renforcer son action dans sept pays en transition (les moins développés) de la Communauté des États indépendants, où les conditions relatives à l’investissement sont plus stimulantes. En Asie centrale, le travail de préparation a commencé en 2003 sur deux projets en Ouzbékistan (secteur de la brasserie et agroalimentaire). Au cours de l’exercice biennal, deux nouveaux types de réunions, qui ont rassemblé les banques multilatérales, les bailleurs de fonds et plusieurs banques privées, ont eu lieu dans le cadre du Programme de coopération FAO/BERD, afin de coordonner les investissements dans le secteur agroalimentaireagroalimentaire dans les pays en transition de la région. Ces discussions ont désormais lieu dans un forum permanent, grâce à la création d’Eastagri, un réseau de professionnels de l’agroalimentaire coordonné par la FAO, dont l’objectif est d’encourager de meilleures pratiques et de nouvelles approches financières pour l’investissement agricole dans la région, et d’encourager la communauté financière internationale et les gouvernements à adopter des options d’investissement rationnelles.


Tableau 3.2-3. Nombre de projets formulés

  Banque mondiale FIDA Banques régionales de développement Autres Total  
1998-99 23 10 28 5 66  
2000-01 31 11 14 14 70  
2002-03 21 10 13 29 73  


535.     Le nombre de projets d’investissement formulés (voir tableau 3.2-3), parmi lesquelles on compte les activités du Centre au cours de l’exercice 2002-03, est désormais de 73. Le travail du Centre a évolué, effectuant davantage de préparation de projets pour d’autres sources de financement et de subventions (PAM, BERD, Fonds pour l’environnement mondial), ce qui reflète une ouverture vers de plus petits partenaires d’investissement et vers les ressources financières de la FAO.

Tableau 3.2-4. Programmes soutenus par le Centre d'investissement et projets dont le financement a été approuvé, par région

  Afrique subsaharienne Asie et Pacifique Proche-Orient et Afrique du Nord Amérique latine et Caraïbes Europe Total  
Nombre de projets
1998-99 30 11 8 14 13 76  
2000-01 35 17 6 21 11 90  
2002-03 81 23 23 20 10 157  
Financement extérieur, en milliers de dollars EU
1998-99 560 130 942 090 567 580 920 200 243 580 3 233 580  
2000-01 972 380 670 640 186 320 384 870 310 680 2 524 890  
2002-03 919 110 1 239 360 398 860 908 140 237 200 3 702 670  
Fonds gouvernementaux, en milliers de dollars EU
1998-99 301 390 404 640 317 080 358 980 86 830 1 468 920  
2000-01 306 440 213 160 99 590 161 350 417 940 1 198 480  
2002-03 184 680 471 300 127 700 536 350 56 640 1 376 670  
Total des investissements, en milliers de dollars EU
1998-99 861 520 1 346 730 884 660 1 279 180 330 410 4 702 500  
2000-01 1 278 820 883 800 285 910 546 220 728 620 3 723 370  
2002-03 1 103 790 1 710 660 526 560 1 444 490 293 840 5 079 340  


536.     L’observation de la répartition des programmes et des projets approuvés dans le monde (tableau 3.2-4) révèle que leur nombre total pour l’Afrique subsaharienne est passé de 35 en 2000-01 à 81 en 2002-03, dont 50 ont été financés par le Programme de coopération technique (PCT) de la FAO. Quarante-quatre de ces projets ont été approuvés en 2003 pour soutenir le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Les réalisations des projets du PCT à l’appui du NEPAD seront les Programmes nationaux d’investissement à moyen terme et les profils de projets d’investissement susceptibles de bénéficier d’un financement des IFI, des bailleurs de fonds bilatéraux et des gouvernements eux-mêmes. Au Proche-Orient et en Afrique du Nord, le total des projets approuvés a fortement augmenté, passant de 6 à 23, neuf d’entre eux au titre du PCT.

537.     Trois régions ont bénéficié de prêts nettement accrus. Le financement extérieur en Asie-Pacifique a doublé, passant de 671 millions de dollars à 1,24 milliard. Pour l’Amérique latine et les Caraïbes, l’augmentation est encore plus forte, passant de 385 millions à 908 millions de dollars. Pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, ce chiffre a également plus que doublé (399 millions de dollars contre 186 millions précédemment), le soutien grandissant aux pays d’Asie centrale expliquant en partie cette augmentation.

538.     Les autres activités par région incluent un soutien aux pays d’Amérique latine et des Caraïbes dans les secteurs de la sécurité alimentaire, de la foresterie, de la gestion des ressources naturelles, de la réduction de la pauvreté rurale, de la diversification économique, de la gestion participative de l’eau, de l’administration des terres et du développement de parcs naturels. En Asie-Pacifique, les projets ont été axés sur le développement rural, la gestion des ressources, le développement du secteur agricole et la réduction de la pauvreté. Dans les régions du Proche-Orient, d’Afrique du Nord et d’Asie centrale, les projets ont concerné la mise en valeur des terres marginales, le développement rural, la conservation des ressources et la sécurité alimentaire. Enfin en Europe, les efforts se sont portés sur la gestion des ressources halieutiques et des forêts, le développement des agro-industries (voir encadré sur la BERD) et la remise en état des périmètres d’irrigation.



539.     L’observation de la part des financements extérieurs dans les projets appuyés par le Centre d’investissement par région en 2002-03 (diagramme 3.2-3) révèle que l’Asie-Pacifique en a reçu la plus grande part (33 pour cent), suivie de l’Afrique subsaharienne (25 pour cent), de l’Amérique latine et des Caraïbes (25 pour cent), du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord (11 pour cent) et de l’Europe (6 pour cent). Les chiffres élevés sont à imputer à plusieurs gros projets de la Banque mondiale dont le financement a été approuvé au Brésil, en Chine, en Inde et au Mexique.



540.     Le financement extérieur en faveur des pays les moins avancés (PMA) a chuté, passant de 35 pour cent en 200-01 à 18 pour cent en 2002-03, même si le nombre de projets dans ces pays a fortement augmenté, passant de 30 à 65 (voir diagramme 3.2-4). Sur ces 65 projets, 29 ont été financés par des IFI pour un total de plus de 768 millions de dollars, les prêts externes représentant 676 millions de dollars. Quarante d’entre eux relevaient du Programme de coopération technique, et la plus grande partie seront réalisés dans des PMA d’Afrique subsaharienne. Cette augmentation reflète un changement dans la structure des projets: on voyait auparavant des grand projets en faveur des PMA, alors que c’est aujourd’hui une multitude de petits projets qui prédomine. De même, le financement mobilisé est davantage issu de partenaires de moindre importance, de bailleurs de fonds bilatéraux et du Programme de coopération technique.

Grand Programme 3.3: Opérations de terrain

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 12 180  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 1 070  
  Programme de travail final 13 250  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 13 326  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (76)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 8,8%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 69  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 0  
  Total exécution du Programme de terrain 69  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,0  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 330  


Réalisations



Gestion et appui à une nouvelle structure de soutien du programme de terrain

541.     Ce Grand Programme supervise toutes les phases du cycle du programme d'assistance technique de la FAO, notamment l'exécution et la réalisation des projets. Il répercute les informations relatives à la gestion, aux opérations et à la mise en oeuvre des projets vers les départements techniques et administratifs et la direction. Le programme regroupe les flux d'information concernant la structure complexe de mise en oeuvre du programme de terrain pour les projets ne fournissant pas de secours d'urgence, structure qui résulte de la décentralisation des opérations de terrain. La responsabilité de l'exécution des projets non liés aux secours d'urgence a été déléguée à 79 représentants de la FAO, ainsi qu'à des chargés de projets dans les pays et à des fonctionnaires techniques en poste dans les cinq bureaux régionaux et au siège. Pour ce faire, il a fallu créer un système d'opérations efficace, cohérent, souple et transparent, capable de fournir les services des projets aux pays membres d'une manière rapide et efficiente, conformément aux accords des projets. La Division des opérations de terrain (TCO) suit et coordonne le programme de terrain en étroite collaboration avec les sous-divisions régionales des opérations. La hausse de 8,8 pour cent du coût du Programme de travail résulte essentiellement de la difficulté de réduire les coûts de personnel pour les services d'appui opérationnel dans les bureaux régionaux.

542.     Le programme a contribué à la consolidation des opérations du programme de terrain, grâce à une série d'activités et d'initiatives, dont celles reprises ci-dessous:


543.     Ces différents outils et mécanismes permettent désormais à l'Organisation d'identifier rapidement les difficultés et les problèmes associés à des projets particuliers ou à des groupes de projets, qu'ils concernent les responsables de l'exécution, les pays ou les régions, ou qu'ils relèvent d'une responsabilité technique, et de concevoir des solutions rapides pour aider le responsable du budget concerné.

544.     Durant l'exercice 2002-2003, les différentes activités décrites ci-dessus ont contribué à enrayer le déclin de l'exécution des projets, notamment des projets non liés aux secours d'urgence, et d'aplanir complètement les difficultés rencontrées par l'Organisation au cours des derniers exercices biennaux en ce qui concerne la mise en oeuvre du Programme de coopération technique (PCT).

545.     En outre, la Division des opérations de terrain a assuré le secrétariat du Comité chargé de l'examen de programmes et de projets (PPRC) à la FAO et a participé à d'autres groupes de travail et comités de l'Organisation s'occupant de questions liées aux opérations de terrain.

546.     Les efforts déployés par les bureaux régionaux pour consolider leurs sous-divisions régionales des opérations, réduites à la suite de la délégation de la responsabilité de l'exécution aux représentants de la FAO et aux fonctionnaires techniques régionaux, ont été appuyés essentiellement par la sélection et la nomination de trois fonctionnaires principaux chargés de diriger ces sous-divisions dans trois régions (l'Asie et le Pacifique, le Proche-Orient et l'Afrique). La responsabilité de l'exécution de la coopération technique est désormais partagée entre quatre acteurs principaux au sein de l'Organisation (voir encadré). Ce remaniement a demandé une adaptation des procédures et l'établissement d'un système de suivi fournissant les instruments nécessaires à la supervision et à l'autogestion.


Structure des opérations de terrain de la FAO

Principes de l'exécution des projets de coopération technique non liés aux secours d'urgence s




547.     La figure 3.3.1 illustre le processus de décentralisation engagé par la FAO au cours des deux derniers exercices, qui a renforcé les responsabilités des représentants de la FAO en ce qui concerne la mise en oeuvre des programmes et des projets. En 2002-03, les représentants de la FAO ont exécuté 44 pour cent des activités de coopération technique, contre 29 pour cent en 2000-01. Les départements techniques du siège ont aussi augmenté leur part d'exécution, qui est passée de 20 pour cent en 2000-01 à 29 pour cent en 2002-03. La participation des sous-divisions régionales des opérations à l'exécution a reculé, passant de 38 pour cent en 2000-01 à 18 pour cent en 2002-03. La part d'exécution effectuée par le Département de la coopération technique a aussi baissé, passant de 7 pour cent en 2000-01 à 4 pour cent en 2002-03.

Tableau 3.3-1. Exécution des programmes de terrain de la FAO (en millions de dollars EU)


Exécution du programme de terrain

C 2005/8-Corr.1

548.     L'exécution du programme de terrain de la FAO (Tableau 3.3-1) s'est chiffrée à 712,3 millions de dollars EU, contre 687,2 millions de dollars EU en 2000-01 et 555,2 millions de dollars EU en 1998-99. La progression de l'exécution des projets de coopération technique depuis 1998-99 est largement imputable à la croissance rapide du programme de secours d’urgence. Néanmoins, d'autres facteurs importants ont contribué à enrayer et à inverser sa contraction: la révision des arrangements organisationnels à l'appui du programme de terrain, le rétablissement du Comité du programme de terrain et d'autres mesures.

Tableau 3.3-1. Exécution des programmes de terrain de la FAO (en millions de dollars EU)

Description 1998/99 2000/01 2002/03  
FAO/PNUD
Exécution par la FAO 32,6 19,7 14,6  
Réalisation par la FAO 17,2 7,8 7,9  
SDPP/AST 8,2 6,3 3,4  
Total PNUD 57,4 33,8 26,0  
FONDS FIDUCIAIRES
Fonds fiduciaires - aide non liée à des urgences
Programme de coopération FAO/gouvernements 161,3 157,9 155,0  
Programme des cadres associés 22,5 19,4 15,9  
Fonds fiduciaires unilatéraux 39,3 48,1 53,3  
Programmes de partenariat FAO-donateurs - - 15,3  
Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) 5,8 5,0 2,6  
Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) 1,0 0,8 2,0  
Autres organisations des Nations Unies 8,5 8,7 9,2  
Telefood 2,3 3,4 3,0  
Fonds fiduciaires divers 5,1 7,5 9,6  
Total de l'aide non liée à des urgences 245,8 250,8 266,0  
Fonds fiduciaires - activités d'urgence
Programme pétrole contre nourriture 147,8 249,0 197,9  
Autres opérations spéciales de secours 27,2 76,3 111,8  
Total des activités d'urgence 175,0 325,3 309,7  
Total des fonds fiduciaires 420,8 576,1 575,7  
Total du financement extérieur 478,2 609,9 601,6  
Programme ordinaire
Programme de coopération technique (PCT) 70,0 68,5 101,9  
Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) 7,0 8,8 8,8  
Total Programme ordinaire 77,0 77,3 110,7  
TOTAL PROGRAMMES DE TERRAIN 555,2 687,2 712,3  


549.     Le principal facteur de recul de l'exécution des opérations de coopération technique a été la marginalisation du PNUD en tant que source de financement de la coopération technique de la FAO avec les pays membres, puisque la part de cette source est tombée à 26 millions de dollars EU en 2002-03, soit 3 pour cent de l'exécution totale. Le léger fléchissement de la coopération financée par le Programme de coopération FAO/gouvernement a été largement compensé par l'augmentation de la part du programme financée par les fonds fiduciaires unilatéraux. En ce qui concerne la coopération financée par le Programme de coopération FAO/gouvernement, les programmes centrés sur des activités nationales et régionales ont été partiellement remplacés par des programmes et projets interrégionaux de nature plus normative. Une grande partie de l'augmentation de l'exécution de l'ensemble du programme de terrain en 2002-03 est imputable au volume d'exécution exceptionnellement élevé des projets financés par le PCT et le PSSA, qui a atteint 110,7 millions de dollars EU contre 77,3 millions de dollars EU en 2000-01.

550.     Les opérations de secours d'urgence ont pris de l'ampleur depuis 1998-99 grâce au Programme pétrole contre nourriture en Iraq et à d'autres opérations spéciales de secours, menées principalement au Kosovo et en Afghanistan ainsi qu'au développement des activités de secours en Afrique. En 2002-03, l'exécution du Programme pétrole contre nourriture en Iraq a diminué, passant de 249,0 millions de dollars EU en 2000-01 à 197,9 millions de dollars EU, mais elle a été en partie compensée par la progression des autres opérations de secours, qui se sont élevées à 101,9 millions de dollars EU, contre 76,3 millions de dollars EU en 2000-01.

551.     Environ les deux tiers des projets approuvés et mis en oeuvre en 2002-03 disposaient de budgets inférieurs à 250 000 dollars EU et plus de 40 pour cent d'entre eux avaient des budgets inférieurs à 100 000 dollars EU. La moitié des projets dotés de budgets supérieurs à 1 million de dollars EU portaient sur des opérations de secours d’urgence. En 2002-03, les nouveaux projets approuvés relevaient pour environ 40 pour cent du PCT et du PSSA, pour un pourcentage identique des fonds fiduciaires consacrés aux opérations autres que de secours et pour environ 20 pour cent des fonds fiduciaires consacrés aux opérations de secours.

552.     Le tableau 3.3-2 ci-dessous ventile l'exécution du programme de terrain par donateur.

553.     On remarquera que le Département des affaires humanitaires a été le plus gros donateur au cours de ces deux exercices, surtout compte tenu du fait que le Programme pétrole contre nourriture s'est achevé en novembre 2003, comme le montre le tableau 3.3-2. Par ailleurs, la concentration du financement aux mains d'un petit nombre de donateurs augmente de toute évidence le risque d'interruption du Programme de terrain si l'un des trois ou quatre principaux bailleurs de fonds venait à réorienter foncièrement sa politique.

Tableau 3.3-2. Sources de financement extérieur pour le programme de terrain (en milliers de dollars EU)

Nom du donateur 2000-01 2002-03  
Département des affaires humanitaires des Nations Unies 249 599 182 806  
Pays-Bas 66 893 62 371  
Italie 33 399 42 105  
Communauté européenne 17 569 36 061  
PNUD 33 972 25 974  
Royaume-Uni 10 763 20 373  
Norvège 18 889 19 374  
Japon 11 086 19 348  
États-Unis d'Amérique 9 751 19 145  
Belgique 15 140 15 591  
Iraq 5 15 553  
Contributions multidonateurs 11 013 15 329  
Brésil 11 103 11 877  
Suède 16 147 11 802  
Arabie saoudite 13 515 9 674  
Espagne 5 426 7 709  
Allemagne 1 645 6 654  
Nigéria 18 5 364  
Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues 4 135 5 316  
Mexique 2 929 4 948  
Chine 4 416 4 771  
Banque mondiale 15 926 4 476  
Canada 925 2 925  
Fonds des Nations Unies pour la population 4 993 2 632  
Mozambique 1 151 2 561  
Finlande 3 815 2 466  
Australie 4 375 2 381  
France 2 903 2 352  
Fonds des Nations Unies pour les partenariats internationaux 831 1 906  
Honduras 389 1 896  
Fonds pour l’environnement mondial 204 1 844  
Fonds commun pour les produits de base 532 1 729  
Fonds fiduciaires administré par le PNUD 0 1 683  
Venezuela 6 1 442  
Programme de prévention des pertes de produits alimentaires de la FAO 375 1 372  
Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés 1 701 1 371  
Namibie 832 1 293  
Colombie 68 1 280  
Union économique et monétaire Ouest-Africaine 0 1 224  
Danemark 2 804 1 169  
Luxembourg 1 730 1 103  
Fonds pour l’environnement mondial 1 196 1 067  
Fonds international de développement agricole 1 371 1 034  
Inde 6 407 1 032  
Maroc 845 1 006  
Autres donateurs 19 143 16 232  
Total 609 935 601 625  


554.     Les activités de terrain de la FAO relèvent encore en grande partie du Grand Programme 2.1 Production agricole et systèmes de soutien (Tableau 3.3-3), qui concentre presque 63 pour cent de l'exécution totale du programme de terrain, le Programme 2.1.2 Cultures représentant 29 pour cent de l'exécution totale et le Programme 2.1.1 Ressources naturelles, 16 pour cent. Les parts des activités menées au titre du Grand Programme 2.2 Politiques et développement alimentaires et agricoles et du Grand Programme 2.5 Contributions au développement durable et programmes spéciaux sont loin d'être négligeables puisqu'elles ont représenté respectivement 8 et 10 pour cent de l'exécution en 2002-03.

Tableau 3.3-3. Exécution du programme de terrain par programmes techniques, 2002-03 (pourcentage)

  Programme Fonds fiduciaires/PNUD Assistance PCT/PSSA Total  
2.1.0 Entités de programme départementales pour la production agricole et les systèmes de soutien 0,2 3,0 1,0 1,6  
2.1.1 Ressources naturelles 10,9 22,8 7,2 15,5  
2.1.2 Cultures 17,0 40,7 29,7 29,3  
2.1.3 Réalisations 5,2 18,5 12,0 12,0  
2.1.4 Systèmes de soutien à l’agriculture 1,8 7,2 3,7 4,5  
2.1.5 Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies 0,2 0,0 0,0 0,0  
2.1 Production agricole et systèmes de soutien 35,4 92,2 53,6 62,9  
2.2.1 Nutrition 2,1 0,4 4,3 1,7  
2.2.2 Information en matière d'alimentation et d'agriculture 5,3 0,1 3,2 2,7  
2.2.3 Suivi, évaluation et perspectives de l’alimentation et de l’agriculture 1,8 0,6 0,7 1,1  
2.2.4 Politiques relatives à l’agriculture, à la sécurité alimentaire et au commerce 4,2 1,0 1,6 2,4  
2.2 Politiques et développement alimentaires et agricoles 13,4 2,1 9,8 7,9  
2.3.1 Information sur les pêches 0,7 0,0 0,4 0,4  
2.3.2 Ressources halieutiques et aquaculture 4,5 0,2 1,9 2,2  
2.3.3 Exploitation et utilisation des ressources halieutiques 0,5 0,3 1,8 0,6  
2.3.4 Politiques halieutiques 3,1 0,0 1,1 1,5  
2.3 Pêches 8,9 0,5 5,1 4,6  
2.4.1 Ressources forestières 6,4 3,4 3,0 4,6  
2.4.2 Produits forestiers 2,2 0,0 0,2 0,9  
2.4.3 Politique et planification forestières 6,7 0,0 1,4 3,0  
2.4.4 Coordination et information relatives aux programmes forestiers 0,5 0,0 0,1 0,2  
2.4 Forêts 15,9 3,4 4,8 8,7  
2.5.1 Recherche, gestion des ressources naturelles et transfert de technologies 5,2 1,6 3,7 3,4  
2.5.2 Les femmes et la population 2,0 0,0 0,3 0,9  
2.5.3 Développement rural 4,5 0,0 3,3 2,3  
2.5.6 Production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier 5,7 0,0 8,8 3,7  
2.5 Contributions au développement durable et programmes spéciaux 17,4 1,6 16,1 10,3  
3.1.1 Coordination de l’assistance aux politiques et élaboration du Programme de terrain 0,9 0,0 0,8 0,5  
3.1.2 Assistance aux politiques dans les régions 6,3 0,2 5,9 3,6  
3.1.3 Assistance juridique aux États Membres 0,4 0,0 1,4 0,4  
3.1 Assistance aux politiques 7,5 0,2 8,1 4,4  
  Programmes non techniques 1,6 0,0 2,5 1,0  
  TOTAL 100% 100% 100% 100%  


555.     Les principaux changements affectant la répartition régionale du programme de terrain (figure 3.3-2 ci-dessous) ont été les suivants:




556.     En raison de l'influence notable du Programme pétrole contre nourriture en Iraq sur la répartition, la figure ci-dessous illustre l'exécution du programme de terrain par région, à l'exclusion de ce Programme.



557.     En hausse sensible, l'exécution des projets dans les pays les moins avancés en pourcentage de la totalité des activités de terrain (tableau 3.3-4 ci-dessous), est passée de 20 pour cent de l'exécution du programme de terrain en 2000-01 à 27 pour cent en 2002-03. Par rapport à l'exécution totale, le financement accordé aux pays les moins avancés s'est élevé de 42 pour cent, passant de 134 millions de dollars EU en 2000-01 à 190 millions de dollars EU en 2002-03.

Tableau 3.3-4. Exécution des projets dans les pays les moins avancés (pourcentage de l'exécution totale)

Source de financement 1998-99 2000-01 2002-03  
Fonds fiduciaires (coopération FAO/gouvernements et fonds fiduciaire unilatéral) 14,5 13,3 21,3  
PNUD 66,3 73,4 80,5  
PCT/PSSA 34,1 41,8 41,6  
Total 22,6 19,5 26,6  


558.     S'agissant de la ventilation de l'exécution des projets dans les pays les moins avancés par source de financement (tableau 3.3-5), les fonds fiduciaires ont contribué à hauteur de 65 pour cent en 2002-03, contre 58 pour cent en 2000-01. La contribution du PNUD a poursuivi sa contraction, passant de 19 pour cent en 2000-01 à 11 pour cent en 2002-03.

Tableau 3.3-5. Exécution des projets dans les pays les moins avancés par source de financement (pourcentage)

Source de financement 1998-99 2000-01 2002-03  
Fonds fiduciaires (coopération FAO/gouvernements et fonds fiduciaire unilatéral) 48,7 57,3 64,7  
PNUD 30,3 18,6 11,0  
PCT/PSSA 20,9 24,1 24,3  
Total 100,0 100,0 100,0  


Opérations d'urgence et réhabilitation

559.     Au début de l'année 2002, disposant de ressources accrues pour ses opérations, la FAO a créé une nouvelle Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation (TCE) au sein du Département de la coopération technique pour faire face à la complexité croissante des interventions et renforcer la capacité de l'Organisation d'appuyer la préservation et le rétablissement des moyens d’existence fondés sur l'agriculture dans les contextes de crise. La nouvelle Division est responsable de l'ensemble des activités liées aux situations d'urgence et dirige l'évaluation des besoins en matière de secours et de relèvement agricoles, du fait de catastrophes d'origine naturelle ou humaine. Elle dirige également la préparation et la mise en oeuvre des programmes et projets de secours agricole d'urgence et de relèvement accéléré dans les pays touchés par des catastrophes.

560.     Cette Division comprend trois entités: le Service des opérations d'urgence (TCEO), qui planifie, coordonne et supervise l'exécution des interventions de secours; le Service des programmes spéciaux d'urgence (TCES), qui veille à la bonne coordination de toutes les opérations effectuées sur le terrain au titre des programmes spéciaux d'urgence (y compris le Programme pétrole contre nourriture qui a été exécuté en Iraq) et supervise ces opérations; et l'Unité pour la réhabilitation et les politiques humanitaires (TCER), chargée d'élaborer des politiques humanitaires et de relèvement, en étroite collaboration avec les deux autres services de la Division et les autres divisions du Département de la coopération technique ainsi qu'avec les départements et divisions techniques compétents de l'Organisation.

561.     Le volume de l'exécution des programmes d'urgence et de relèvement accéléré s'est accru progressivement, passant de 50,6 millions de dollars EU en 1996-97 à 309,7 millions de dollars EU en 2002-03. L'opération la plus importante a été le Programme pétrole contre nourriture, qui s'est clôturée le 21 novembre 2003.

562.     Les activités de secours d'urgence et de relèvement accéléré menées en 2002 et 2003 ont été lancées à la suite de catastrophes naturelles (tremblements de terre, éruptions volcaniques, ouragans, inondations et sécheresses, par exemple) et de situations de crise complexes induites par des conflits et aggravées par d'autres chocs à répétition. Ces dernières s'étalent souvent sur une longue durée et la FAO participe à la préservation des moyens d’existence agricoles et ruraux, accompagne le retrait progressif de l'aide alimentaire et prend part à la reconstruction des systèmes de production agricoles et alimentaires, essentiels pour fournir aux populations touchées des possibilités de développement.

563.     L'intervention de la FAO dans les situations de crise englobe l'évaluation des besoins, la fourniture d'intrants agricoles et de services de protection du bétail et des cultures ainsi que l'assistance technique à la coordination, à la planification et à la gestion du relèvement durable des systèmes de production ruraux.



564.     Les activités de la FAO sur le terrain sont étayées par la participation active et régulière de l'Organisation aux mécanismes interinstitutions (de l'ONU) d'élaboration des politiques humanitaires. En 2002 et 2003, la FAO a régulièrement encouragé l’adoption d’approches et de stratégies intégrées avec d'autres partenaires et organismes des Nations Unies. L'Organisation a resserré sa collaboration avec le PAM sur les politiques, la mise en oeuvre des projets et l'appui aux programmes en organisant des activités conjointes dans 12 domaines, notamment, l'application de la stratégie d’action sur deux fronts pour la sécurité alimentaire, l'évaluation des besoins, les cantines et les potagers scolaires, les situations de crise et la fourniture d'intrants agricoles, la protection des moyens d’existence, le SIDA et le partage d'informations.


Principales opérations dans le domaine des secours et du relèvement agricoles

Afghanistan

En 2002 et 2003, la FAO a soutenu le Gouvernement afghan en menant des interventions de secours, relèvement et développement agricoles dans plusieurs secteurs. En consultation avec le Gouvernement afghan, la FAO a appliqué une stratégie visant à accroître l'assistance technique et à la programmation de l’Organisation à des ministères clés: le Ministère de l'agriculture et de l'élevage, le Ministère de l'irrigation, des ressources en eau et de l'environnement et le Ministère de la reconstruction et du développement rural.

En 2002, la FAO a créé un groupe de la coordination des mesures d'urgence, chargé de coordonner le programme d'urgence en étroite collaboration avec le Ministère de l'agriculture et de l'élevage et des ONG. Le programme d'urgence de la FAO a ciblé les agriculteurs vulnérables. En 2002 et 2003, l'Organisation a distribué quelque 9 000 tonnes de semences de blé de qualité et 13 000 tonnes d'engrais à plus de 180 000 familles d'agriculteurs vulnérables, à travers le pays. Le programme s'est efforcé de toucher les personnes déplacées à l'intérieur du pays, les réfugiés de retour chez eux et les familles monoparentales à la charge d'une femme.

Les opérations de la FAO ont été essentiellement financées par le Programme d'assistance immédiate et transitoire pour le peuple afghan (ITAP) en 2002 et par le Programme d'assistance de transition à l'Afghanistan (TAPA) en 2003. Disposant de ressources totalisant 30 millions de dollars EU, la FAO a exécuté ceux des projets inscrits dans ces deux programmes qui couvraient huit domaines prioritaires: la coordination des opérations d'urgence et la distribution d'intrants agricoles; la mise en place de capacités pour le secteur public et les institutions nationales; le redressement du secteur horticole; l'aide destinée à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition; le soutien à la santé et à la production animales; la remise en état des infrastructures d'irrigation locales; l'appui à d'autres moyens d’existence agricoles et l'assistance à la lutte contre le criquet pèlerin.



Principales opérations dans le domaine des secours et du relèvement agricoles

Iraq

En Iraq, la FAO a prévu de prolonger son action au-delà des secours immédiats afin de relever le secteur agricole. En juin et juillet 2003, la FAO et le PAM ont évalué conjointement la situation des approvisionnements alimentaires et l’état des cultures. Les évaluations exhaustives des besoins qui ont été réalisées et les deux études à long terme publiées offrent une stratégie pour accompagner la transition entre la phase de secours, de relèvement et de reconstruction et la phase de développement agricole durable.

En 2002, la valeur des opérations exécutées par la FAO au titre du Programme pétrole contre nourriture s'est chiffrée à 93 millions de dollars EU. En 2003, l'exécution en Iraq, chiffrée à 111 millions de dollars EU, a consisté dans la mise en oeuvre de i) projets au titre du Programme pétrole contre nourriture dans les trois gouvernorats du Nord; ii) projets spéciaux au titre du nouveau programme humanitaire; et iii) d'autres projets financés par des donateurs selon la procédure habituelle.

L'aide apportée en Iraq grâce à ces interventions visait toute une série de sous-secteurs agricoles. Dans les gouvernorats du Nord, de multiples activités de terrain se sont poursuivies, notamment la remise en état des périmètres d'irrigation, l'appui à la capacité de diagnostic des laboratoires vétérinaires, des campagnes de vaccination des volailles chez les agriculteurs vulnérables vivant dans des zones éloignées et des campagnes d'insémination artificielle. Le 21 novembre 2003, la FAO a remis à l'Autorité provisoire mise en place par la coalition des contrats en cours et des bons de commande pour une valeur totale de 139 millions de dollars EU au titre du Programme pétrole contre nourriture.

Conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, la FAO a conduit le processus de renégociation et d'amendement de 196 contrats passés par l'ancien Gouvernement iraquien pour un montant de 711 millions de dollars EU. Ces contrats ont permis d’apporter des intrants, des fournitures et du matériel dont le secteur agricole iraquien avait besoin de toute urgence.


Grand Programme 3.4: Représentants de la FAO

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 76 434  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 1 060  
  Programme de travail final 77 494  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 77 475  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 19  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 1,4%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 8  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 0  
  Total exécution du Programme de terrain 8  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,0  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 0  


Réalisations

565.     Les bureaux des représentants de la FAO ont poursuivi leur travail de liaison avec les gouvernements auprès desquels ils sont accrédités, notamment pour promouvoir le suivi coordonné du Sommet mondial de l’alimentation (SMA) et de l’Alliance internationale contre la faim. Des activités relatives à la Journée mondiale de l’alimentation (JMA) et au TeleFood ont été menées en étroite collaboration soit avec un comité national de la JMA, soit avec un point de contact pour la JMA. Une assistance a été fournie aux délégations des pays pour la préparation de la Conférence, du Conseil et des Conférences régionales de la FAO et d’autres événements internationaux et interinstitutions intéressant l’Organisation.

566.     Les représentants de la FAO ont eu des contacts réguliers avec les organisations régionales ayant leur siège dans le pays où ils sont accrédités. Ils ont continué à suivre la situation dans ces pays en matière d’agriculture et d’approvisionnements alimentaires, tenant le siège informé des événements importants et des problèmes imminents. Dans les pays frappés par des catastrophes naturelles ou anthropiques, les représentants de la FAO ont assuré la liaison indispensable avec les gouvernements concernés et contribué à l’évaluation des besoins d’intervention d’urgence dans le secteur agricole.

567.     En matière d’assistance aux programmes techniques, les représentants de la FAO ont apporté un appui logistique et administratif aux missions effectuées par des fonctionnaires du siège ou des bureaux régionaux ou sous-régionaux; organisé des réunions et des activités de formation et décaissé des fonds à la demande des unités techniques. Ils ont aussi aidé à recruter des consultants; rassemblé des données et dépouillé des questionnaires pour le compte des unités techniques; donné des conseils sur des questions techniques; diffusé les publications par le biais des bibliothèques des bureaux des représentants de la FAO et fourni des rapports sur les activités techniques des gouvernements.

568.     En 2003, un projet spécial a été lancé pour permettre aux partenaires de la FAO dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement d’accéder plus facilement aux données et aux analyses de la FAO. Il a consisté à fournir à des institutions des pays bénéficiaires des ordinateurs personnels et une collection de CD-ROM regroupant des données/informations compilées par la FAO. Un total de 307 ordinateurs a été livré à des institutions locales, chacune recevant également un coffret de 22 CD-ROM. Le coût total, soit 600 000 dollars EU, a été financé grâce aux arriérés reçus.

569.     Pendant l’exercice biennal, les représentants de la FAO ont largement utilisé le Fonds à petite échelle visant à créer une capacité minimale au sein des bureaux des représentants de la FAO pour répondre aux besoins d’assistance technique à court terme particulièrement urgents. Un montant total de 460 000 dollars EU a donc été dépensé au titre de ce fonds pour répondre à 200 demandes d’assistance.

570.     Les représentants de la FAO ont collaboré avec le Centre d’investissement, les unités techniques et les sous-divisions régionales et unités sous-régionales de l’assistance en matière de politiques de la FAO à la formulation de politiques et programmes agricoles nationaux et à la mise en oeuvre du programme de terrain au niveau national, y compris l’identification, la formulation et l’évaluation préalable des projets. Ils ont assumé des fonctions indispensables en matière de mobilisation de ressources en assurant la liaison avec les représentants locaux des donateurs et les groupes du siège chargés de la liaison pour le financement. Les contacts avec les donateurs locaux ont gagné en importance, dans la mesure où leur capitale délègue de plus en plus la responsabilité de l’approbation des projets au niveau national.

571.     En tant que membres des équipes par pays des Nations Unies, les représentants de la FAO ont participé à diverses initiatives du système des Nations Unies, comme la préparation de l’évaluation commune s’appliquant à tous les pays, des plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD), des rapports nationaux sur les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), le Réseau du système des Nations Unies pour le développement rural et la sécurité alimentaire et des programmes conjoints visant à assurer la prise en compte des questions de sécurité alimentaire et de développement agricole et rural dans ces processus interinstitutions. Au cours de l’exercice biennal, 12 évaluations et 32 PNUAD ont ainsi été arrêtés avec la contribution des représentants de la FAO. Enfin, 25 pays où la FAO dispose d’un représentant ont lancé un rapport OMD national pendant l’exercice.

572.     Les représentants de la FAO ont fourni un soutien logistique et administratif à des missions du Centre d’investissement. Ils ont ainsi aidé le Centre d’investissement à contacter les gouvernements, à recruter des consultants locaux et à joindre les représentants locaux d’institutions financières internationales et de donateurs en vue du lancement en Afrique de 49 projets PCT à l’appui de la mise en oeuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine(PDDAA) grâce à la formulation de programmes nationaux d’investissement à moyen terme et de profils de projet d’investissement susceptibles de bénéficier d’un soutien bancaire.

573.     Un certain nombre de bureaux de représentants de la FAO ont dû affronter des situations d’urgence et fournir des secours exceptionnels. Le nombre de pays où le représentant de la FAO a été assisté par une unité de coordination des secours d'urgence dévouée est passé de 14 en 2000-01 à 23 en 2002-03.

574.     Les représentants de la FAO ont continué à assumer la responsabilité de la gestion budgétaire et opérationnelle des projets nationaux de la FAO autres que les projets de secours d’urgence (voir Grand Programme 3.3). Le nombre de ces projets a presque doublé, passant de 378 en 2001 à 564 en 2003, tandis que l’exécution a augmenté de 73 pour cent pendant la même période. Afin de consolider la capacité opérationnelle des bureaux des représentants de la FAO et de faciliter l’échange de données sur les leçons apprises et les meilleures pratiques utilisées dans le réseau des bureaux de représentants de la FAO depuis le transfert des responsabilités opérationnelles aux représentants, six ateliers régionaux ont été organisés, auxquels ont participé quelque 80 représentants de la FAO et leurs adjoints. Enfin, la quatrième session générale d’orientation à l’intention de 17 représentants adjoints de la FAO récemment nommés, couplée avec une semaine de formation à la supervision du cycle des projets, s’est tenue en 2003.

Évolution du réseau des représentants de la FAO

575.     Au cours de l’exercice 2002-03, le nombre d’États membres est passé de 183 à 187, comme indiqué dans le tableau 3.4-1. L’Organisation compte toujours 72 bureaux complets de représentants de la FAO, à l’exclusion de ceux associés à des bureaux régionaux ou sous-régionaux et des deux bureaux de pays qui ont été fermés à titre provisoire pour des raisons de sécurité. Les pays desservis par accréditation multiple sont toujours 32 et les correspondants nationaux dans ces pays 19.

Tableau 3.4-1. Couverture des États Membres par le réseau des bureaux de la FAO

Description 2000-01 2002-03  
Pays hôtes du Siège, de bureaux régionaux ou sous-régionaux ou de bureaux de liaison 14 14  
Pays où se trouvent des Représentations complètes de la FAO 72 72  
Pays où sont affectés des fonctionnaires techniques détachés comme représentants de la FAO 1 8  
Pays couverts par une accréditation multiple 32 32  
Pays sans représentant accrédité 64 61  
- pays en développement parmi ceux-ci 38 41  
Total 183 187  


576.     À sa cent dix-neuvième session, tenue en novembre 2000, le Conseil a approuvé la création de bureaux de représentants de la FAO supplémentaires par le biais de l’affectation de fonctionnaires techniques détachés. Cette procédure suppose que l’essentiel des frais d’établissement et de fonctionnement des bureaux de représentants de la FAO est assumé par le pays hôte. Des négociations ont été ouvertes avec 18 pays et fin 2003, neuf accords avaient été signés et huit fonctionnaires techniques détachés avaient pris leurs fonctions en tant que fonctionnaires techniques détachés/représentants de la FAO.

577.     Le nombre de pays en développement ne disposant pas de représentant de la FAO accrédité est passé à 41 en 2002-03, contre 38 au cours de l’exercice biennal précédent. La présence de la FAO dans ces pays n’est donc pas assurée, ce qui l’empêche de contribuer comme elle le pourrait à la solution de leurs problèmes humanitaires, ainsi qu’à leur développement, et entrave leur accès aux services de la FAO.

578.     Pour ce que est de l’évolution des effectifs des bureaux des représentants de la FAO pendant l’exercice 2002-03, on constate une augmentation du nombre des fonctionnaires recrutés sur le plan national (FRN) (41 pour cent), une diminution des agents des services généraux (5 pour cent) et une augmentation des agents fournis par les gouvernements hôtes (25 pour cent) (voir tableau 3.4-2). Ce dernier aspect a permis de renforcer les fonctions administratives et logistiques des bureaux de pays pour un coût minimal, équivalant à 3,2 millions de dollars EU par exercice biennal sous forme de contributions en nature aux dépenses d’exploitation.

Tableau 3.4-2. Structure du personnel dans les représentations de la FAO

Description 1996-97 1998-99 2000-01 2002-03  
Fonctionnaires internationaux du cadre organique 94 92 92 92  
Fonctionnaires recrutés sur le plan national 65 65 65 92  
Agents des services généraux 620 606 606 577  
Personnel de la FAO (total) 779 763 763 761  
Personnel fourni par le gouvernement 136 152 148 185  
Effectifs totaux des représentations de la FAO 915 915 911 946  


579.     L’installation du Grand réseau de communication (WAN – se reporter au Programme 5.2.2, Services relatifs aux systèmes et technologies d’information) assure désormais à la quasi-totalité des bureaux de pays de la FAO des services de courrier électronique et l’accès à l’Intranet. Faute de ressources, la mise à la disposition de tous les fonctionnaires des bureaux de représentants de la FAO d’une boîte postale électronique est un objectif qui est encore loin d’être atteint, ce qui nuit au fonctionnement de nombreux bureaux de pays.

580.     La poursuite du développement du Réseau d’information des bureaux de pays (COIN), système d’information de gestion destiné aux bureaux de pays, a facilité:

581.     Le Système de comptabilité de terrain (FAS) a été encore renforcé grâce à l’introduction d’un processus de transmission bimensuelle de données assurant une mise à jour plus fréquente des données financières disponibles en ligne. Le personnel administratif de recrutement récent des bureaux des représentants de la FAO a été formé en même temps qu’un certain nombre d’utilisateurs. Le réseau d’administrateurs a été utilisé pour fournir une formation et une assistance ponctuelle aux bureaux des pays voisins.

Grand Programme 3.5: Coopération avec les partenaires extérieurs

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 9 539  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (100)  
  Programme de travail final 9 439  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 9 436  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 3  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (1,0%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 2 948  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 0  
  Total exécution du Programme de terrain 2 948  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 0,3  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 393  


Réalisations

582.     Ce Grand Programme favorise la coopération avec les institutions multilatérales et bilatérales de financement, le secteur privé, les organisations de la société civile (OSC) et les organisations non gouvernementales (ONG), notamment pour mobiliser des ressources supplémentaires en faveur des secteurs agricoles et ruraux des pays en développement. Il supervise également l'application des accords de partenariat introduits depuis 1994, les manifestations organisées à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation et les activités du TeleFood et favorise la coopération économique et technique entre pays en développement.

Programme 3.5.1: Institutions multilatérales et bilatérales

583.     Ce programme a continué à mettre l’accent sur la mobilisation d’un flux important de ressources extrabudgétaires, destiné principalement à soutenir le Programme de terrain mais aussi à appuyer les activités normatives de la FAO. Au plan national, l’Organisation a de plus en plus travaillé en se référant à des cadres de développement appropriés, en particulier les Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté et les Plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement, afin d’accroître les complémentarités et l’effet de synergie entre les activités normatives et opérationnelles, grâce à une approche-programme pour le développement.

584.     L’approche adoptée pour mobiliser des ressources se base la connaissance qu’a la FAO des demandes des bénéficiaires (en prenant en compte la capacité dans le pays), les intérêts des donateurs par rapport à leurs priorités de programme géographique et l’opportunité d’impliquer la FAO. En particulier, le projet ou le programme doit soutenir les stratégies de l’Organisation, avoir des relations claires avec les programmes normatifs existants et utiliser son avantage comparatif dans différents domaines (par exemple son réseau national favorisant l’action pratique de terrain, et sa capacité et son expérience dans les services de développement en amont).

585.     L’accent est de plus en plus mis sur les cadres de développement nationaux (Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté, Plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement, etc.). À cela s’ajoutent les efforts faits pour garantir que les propositions de programme correspondent bien à la demande du pays. Tout ceci permet de mieux aligner les projets élaborés sur les plans et les stratégies de développement national.

586.     Le concept d’accord de partenariat stratégique mis en œuvre avec plusieurs partenaires bilatéraux, par exemple le Canada, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, a davantage été développé comme un mécanisme de financement flexible permettant une action interdisciplinaire, dans le contexte d’initiatives de développement de plus grande envergure au plan national. Un important accord de coopération a été signé avec l’Union Européenne, qui permet d’accroître et de diversifier les programmes financés par l’Union européenne. Des changements importants ont eu lieu dans la collaboration qu’entretient la FAO avec ses partenaires bilatéraux (par exemple l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, le Japon et la Suisse) et les institutions comme le Fonds OPEP, la Banque mondiale, l’Agence française de développement, le FIDA, des organisations économiques régionales et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), menant à une forte augmentation des approbations de financement dans le cadre de Fonds fiduciaires. La tendance du Programme de fonds fiduciaire unilatéral pour financer le soutien technique de la FAO a continué à évoluer dans le même sens, le financement des projets par les banques étant remplacé par un financement par les pays, à partir des ressources publiques (par exemple au Brésil, au Mexique, au Venezuela, au Nigeria et en Afrique du Sud, etc.). Le Fonds fiduciaire mondial pour la sécurité alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments a reçu un financement de l’Italie, de la Libye et du Royaume d’Arabie Saoudite.

587.     Les projets et les programmes sont de plus en plus réalisés nationalement, une modalité qui sera d’ailleurs facilitée par les modèles d’activité NEX (Modalité d’exécution nationale) approuvés lors de la Conférence de la FAO en décembre 2003. Ces modèles ont été conçus pour contenir les nouvelles demandes d’aide adressées à la FAO, qui ne rentrent plus aujourd’hui dans l’allocation traditionnelle des responsabilités entre la FAO et les gouvernements.

588.     La participation des 15 donateurs aidant activement le Programme des cadres associés est restée stable. Des contacts ont également été établis avec des nouveaux donateurs potentiels. Le Programme des cadres associés a fourni un soutien actif aux activités normatives, surtout au siège de la FAO et a grandement contribué au Programme de terrain, grâce aux affectations de cadres dans les bureaux nationaux et régionaux et les projets de terrain.

Programme 3.5.2: Sensibilisation de la société civile et partenariats

589.     Ce programme aborde des parties importantes de la stratégie intersectorielle Élargir les partenariats et les alliances et a contribué au renforcement et à la construction de partenariats avec des Organisations de la société civile (OSC), des Organisations non gouvernementales (ONG), le secteur privé, le Groupe des Nations Unies pour le développement et des entités décentralisées. L’Unité des ressources et des partenariats stratégiques a été spécialement créée en février 2002 pour faciliter le renforcement et la construction de ce type de partenariats.

590.     La préparation et le suivi de plusieurs manifestations ont demandé beaucoup de travail, notamment celle du Sommet mondial pour l’alimentation: cinq ans après et les évènements connexes comme le Forum pour la souveraineté alimentaire (organisé par le Comité international de planification des ONG/OSC), le Forum du secteur privé (organisé par la Confédération générale italienne de l’agriculture) et l’établissement d’une Journée des parlementaires (organisé par l’Institut pour la promotion des relations entre l’Italie et les pays d’Afrique, d’Amérique latine et du Moyen-Orient).

591.     Le suivi du SMA: caa incluait l’organisation d’une réunion officielle entre le Directeur général de la FAO et le Comité international de planification des ONG/OSC, ainsi que d’une réunion informelle rassemblant les ONG internationales présentes à la Conférence de la FAO en 2003. Dans le domaine du partage et de l’analyse des informations, il y a lieu de noter la création d’un site Web et d’une base de données pour les ONG et les OSC; l’organisation de conférences-débats rassemblant des acteurs de la société civile , à l’occasion de la célébration de la JMA en 2002 et en 2003; et enfin le soutien à la phase préliminaire d’une campagne destinée à la société civile sur le thème « une aide plus importante et mieux ciblée pour l’agriculture et le développement rural », lancée lors de la JMA 2003.

592.     Pour faciliter le dialogue au niveau des politiques avec les organisations non gouvernementales et de la société civile (ONG/OSC), des consultations avec des ONG/OSC régionales ont été organisées en même temps que les Conférences régionales 2002 de la FAO, et des mesures concrètes ont été prises pour rationaliser et renforcer à l’avenir l’impact de ces consultations. L’Unité des ressources et des partenariats stratégiques a également encouragé les secrétariats de plusieurs comités techniques à renforcer la participation des ONG/OSC à leurs travaux. En conséquence, la participation des ONG/OSC a augmenté quantitativement et qualitativement dans tous les comités techniques. De plus, des approches innovantes ont été mises en oeuvre pour trouver de meilleurs moyens d’améliorer la contribution des ONG/OSC dans les discussions intergouvernementales. À cet égard, on peut citer le programme FAO-ONG/OSC, qui vise à renforcer la capacité commune en matière de conseils de politique générale et d’orientations techniques dans le secteur de l’agroécologie et qui avait été lancé lors d’un évènement organisé en marge de la session du Comité de l’agriculture d’avril 2003. À cette occasion, le groupe de travail commun FAO - Comité international de planification des ONG/OSC avait également été créé.

593.     La FAO a poursuivi son dialogue avec les acteurs du secteur agroalimentaire et a participé à des rencontres, par exemple les réunions annuelles du Réseau international agroalimentaire ou la Plateforme sur l’agriculture durable. Des réunions ont également eu lieu avec des acteurs du secteur privé pour promouvoir les programmes et les initiatives de la FAO, comme le Programme spécial pour la sécurité alimentaire, le TeleFood et l’Alliance internationale contre la faim. La FAO, grâce à son Comité de parrainage, a établi un mécanisme de sélection efficace pour les partenaires du secteur privé. Plusieurs accords ont été signés avec de tels partenaires encourageant une variété de projets, de publications, d’ateliers de travail et de conférences, en plus des programmes susmentionnés et incluant en particulier un soutien à la Journée mondiale de l’alimentation et au TeleFood (voir encadré). Des fonds fiduciaires ont été établis avec Tetrapak et la Fondation Ford pour appuyer l'exécution des programmes de la FAO, et la collaboration instaurée entre la FAO et le Fonds des Nations Unies pour les partenariats internationaux a débouché sur l'approbation de trois projets concernant le patrimoine mondial et la participation des femmes au développement au Mexique.


La Journée mondiale de l’alimentation et le TeleFood

Les célébrations et manifestations spéciales organisées autour de la Journée mondiale de l’alimentation et des activités du TeleFood, sur le thème de « L’eau: source de sécurité alimentaire » (2002) et « Alliance internationale contre la faim » (2003), ont suscité une prise de conscience accrue du combat mené contre la faim dans le monde et ont aidé à promouvoir le concept de nourriture pour tous. Ces évènements ont été l’occasion pour plusieurs pays de lancer leur Alliance nationale contre la faim. La création de comités nationaux ou de points focaux pour la Journée mondiale de l'alimentation dans 150 pays membres et l'appui des gouvernements, de la société civile, des ONG et de différentes personnalités ont contribué au succès de ces activités.

Les principales activités organisées autour du TeleFood en 2002 et en 2003 comprenaient un concert avec des personnalités africaines à Johannesburg en 2002 – possible grâce au soutien du Gouvernement d’Afrique du Sud et de commanditaires privés – et un concert du TeleFood organisé à Monaco en octobre 2002, avec la participation du chanteur d’opéra Luciano Pavarotti. Ces deux évènements ont été rediffusés mondialement, popularisant ainsi le message de solidarité dans le monde véhiculé par le TeleFood. En Espagne, la chaîne RTVE a une nouvelle fois produit et diffusé une nuit annuelle de gala dédiée au TeleFood. L’édition 2003 a connu un succès important en termes d’audience et de fonds collectés. En accord avec la résolution 3/97 adoptée par la Conférence, les manifestations du TeleFood sont entièrement financées par des ressources extrabudgétaires, et ce grâce au soutien des pays membres, de partenaires du secteur privé et de particuliers.

Les Ambassadeurs de la FAO ont été actifs à plusieurs niveaux: ils ont été voir les projets FAO sur le terrain, ont enregistré des messages promotionnels, ont fait référence à la FAO lors d’évènements publics et médiatiques, ont demandé au public de soutenir la campagne de la FAO contre la faim, et ont accordé des interviews aux plus grandes chaînes internationales à propos des programmes et des mandats de la FAO. Lors de la table ronde rassemblant les Ambassadeurs de la FAO qui s’est tenue à Rome le 25 octobre 2003, ces derniers ont renouvelé leur engagement personnel et ont réitéré leur volonté de mettre de façon concrète leurs talents et leurs compétences professionnelles au service de la FAO.


594.     La FAO est devenue, en 2001, membre du Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD). Elle a ensuite participé, au cours de l’exercice biennal, aux efforts du GNUD pour améliorer l’efficacité et la cohérence des opérations de développement du système des Nations Unies, en prenant part aux discussions des organismes d’orientation et de prise de décision du GNUD (qui sont le Groupe de soutien, le Groupe de gestion, le Groupe du programme).

595.     Face à l’importance grandissante au plan régional, provincial et municipal des entités locales et des institutions publiques sous-nationales dans le domaine de la coopération du développement, la FAO a pris d’importantes mesures de base pour développer des accords de collaboration avec ces entités décentralisées dans le cadre du Programme de coopération décentralisée. Au cours de l’exercice biennal, le Programme de coopération décentralisée entre l’Italie et la FAO a été élaboré et signé en septembre 2002, et son exécution a commencé sur une base expérimentale. Les autorités françaises ont également manifesté un fort intérêt pour une collaboration directe avec la FAO dans le domaine de la sécurité alimentaire. De même, des premières mesures ont été prises pour explorer les possibilités de coopération avec des entités décentralisées en Espagne et en Allemagne.

Programme 3.5.3: Accords de coopération avec les États Membres

596.     La mise en place des accords de partenariat a demandé la mobilisation d’une grande expertise, qui s’est faite dans le cadre de plusieurs accords innovants renforçant l’esprit de collaboration avec les partenaires externes et produisant des avantages pour les deux parties.

597.     Au cours de l’exercice biennal 2002-03, 1 763 affectations de tâches ont été réalisées avec des partenaires externes. Parmi eux, on trouve les experts retraités (1 134 affectations), les experts utilisés au titre de la coopération technique entre pays en développement et pays en transition (experts CTPD/CTPT, 496 affectations) et les experts invités issus d’institutions d’enseignement et de recherche (93 affectations) - Tableau 3.5-1. Grâce au Programme des jeunes cadres, 40 formations en cours d’emploi ont été offertes à des jeunes cadres de pays en développement, dans l’objectif d’aider ces pays à renforcer leurs capacités nationales.

598.     Le partage des coûts dans le cadre des partenariats a conduit la FAO à participer au financement des coûts d’affectation à hauteur de 18 millions de dollars au cours de l’exercice biennal 2002-03. Cet investissement représente une augmentation de 38 pour cent par rapport à l’exercice précédent.

599.     S’il est vrai que l’objectif principal des accords est de renforcer l’esprit de partenariat, cet investissement fournit aussi des gains d’efficience à l’Organisation. En effet, des économies sont réalisées car les coûts des compétences spécialisées, aux taux du marché international, sont plus élevés que la part payée par la FAO dans le cadre des accords de partenariat. Ces économies ont permis à l’Organisation de réaliser des réductions de budget et/ou de réinvestir ces sommes dans les programmes normatifs et l’assistance technique de la FAO, dans l’intérêt des États membres.

Table 3.5-1. Utilisation des programmes de partenariat

Description 2000-01 2002-03  
Experts CTPD/CTPT 546 296  
Experts invités d'institutions d'enseignement et de recherche 168 93  
Experts retraités 1 044 1 134  
Jeunes cadres 59 40  


Previous Page Top Of Page Next Page