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CONSERVATION IN SITU AU PEROU: ETUDE DE CAS 1

ECOLOGIE GENERALE

Le Pérou s'étend en latitude de l'équateur au 18ème parallèle Sud, et en longitude de 69° à 81° W. Le relief et le climat sont dominés par la présence de la chaîne des Andes (6768 m d'altitude) et par celle du courant de Humboldt, courant froid parallèle à la côte pacifique entre la frontière sud du pays et le 6ème parallèle Sud. La superficie du Pérou est de plus de 1 280 000 km2, ce qui en fait pour la taille le troisième pays d'Amérique du Sud.

On peut distinguer trois grandes régions naturelles: zones côtière, montagneuse et forestière. La zone côtière forme une longue bande étroite qui suit le littoral et ne couvre que 11 pour cent du territoire national. Dans le centre et le sud elle présente une extrême aridité; dans le nord la pluviométrie annuelle est un peu plus élevée, généralement de 125–250 mm, mais par endroits elle excède 1000 mm.

La zone montagneuse forme une bande plus large séparant la zone côtière de la zone forestière. Elle couvre 30 pour cent du territoire national. Elle comprend d'une part les versants sud-ouest des Andes, qui sont arides aux basses altitudes mais reçoivent 250–500 mm de pluies à plus haute altitude, et d'autre part les hauts plateaux, vallées et pics de la cordillère, où la pluviométrie est de 500–1000 mm, et la température moyenne annuelle généralement comprise entre 3° et 12°C.

La zone forestière est la plus étendue, couvrant 59 pour cent du territoire national à l'est et au nord-est de la zone montagneuse. Elle comprend la forêt de haute altitude sur les versants et les piémonts orientaux des Andes entre 600 et 3800 m, et la forêt de basse altitude sur des reliefs moins accidentés au-dessous de 600 m. La pluviométrie annuelle est généralement supérieure à 2000 mm, et peut atteindre 8000 mm. La forêt dense sempervirente est la végétation climacique normale. On trouve aux basses altitudes des zones inondées temporairement ou en permanence, et de vastes étendues de sols alluviaux.

La Figure 1 montre les Provinces biogéographiques du Pérou selon la classification d'Udvardy (1975). Celle-ci s'appuie sur les trois grandes zones décrites ci-dessus, mais avec une division plus détaillée en sept provinces qui sont les suivantes:

  1. la Forêt sèche équatoriale, qui correspond à l'extrême nord et à la partie la moins sèche de la zone côtière;

  2. le Désert pacifique, qui comprend le reste de la zone côtière;

  3. les Andes méridionales (plus exactement le sud-ouest des Andes), comprenant les versants pacifiques de la zone montagneuse;

  4. la Puna, constituée par les hauts plateaux, les vallées et les crêtes de la zone montagneuse;

  5. les Yungas, correspondant à la zone de forêt de haute altitude;

  6. l'Amazonie, correspondant à la zone de forêt de basse altitude;

  7. le Lac Titicaca, zone très particulière de faible étendue dans l'extrême sud-est du pays.

Figure 1. Provinces biogéographiques et régions latitudinales du Pérou

Figure 1

PROVINCES BIOGEOGRAPHIQUES DU PEROU (d'après UDVARDY)

NMSUP.ieTOTAL
A. Forêt Sèche Equatoriale2,334,1671.82
B. Désert Pacifique10,004,3207.78
C. Andes méridionales8,792,5536.84
D. Puna26,553,86020.66
E. Yungas21,404,44016.65
F. Amazonie58,932,62045.86
G. Lac Titicaca99,6000.36
   
TOTAL 7 PROVINCES BIOGEOGRAPHIQUES128,521,560100.00

Des cartes écologiques du Pérou encore plus détaillées ont été établies à partir du système de “biozones” de Holdridge (Tosi, 1960; ONERN, 1976). Les types de forêt du Pérou ont été cartographiés par Malleux (1975).

Les forêts les plus riches et les plus étendues se trouvent dans la Province de l'Amazonie. Ce sont des forêts denses tropicales sempervirentes typiques, renfermant de nombreuses essences différentes, avec des arbres dominants atteignant 60 m de hauteur et 3 m de diamètre. Les lianes et épiphytes sont communs. Cedrela, Swietenia, Chorisia, Virola et Calophyllum sont parmi les genres fournissant les bois les plus précieux. On trouve plusieurs genres de palmiers. La province se subdivise en deux grandes zones, les Forêts alluviales sur terrains plats au voisinage des cours d'eau, sujets à inondations fréquentes, et les Forêts de collines en terrain ondulé avec des croupes dont la hauteur atteint 80 m et les pentes 50 %. Les meilleures forêts sont les forêts de collines sur pentes douces; les genres les plus communs sont Pouteria, Inga, Hevea, Protium, Aniba. Les Forêts alluviales ont une hauteur moyenne de 35–40 m; Virola, Iryanthera, Escheweilera et Inga sont les genres les plus communs. On trouve des surfaces étendues de Cecropia presque pur au voisinage de nombreux cours d'eau; cette essence est potentiellement intéressante pour la pâte et le papier. Mauritia est un genre de palmier de grande valeur comme source de matières grasses. On le trouve également en peuplements presque purs, notamment sur les stations mal drainées et inondées en permanence.

La Province des Yungas renferme une grande variété de types de forêt sempervirente. Aux basses altitudes, autour de 600 m, les forêts de collines sont le prolongement vers le haut de celles de la Province de l'Amazonie. Les arbres dominants atteignent 35–45 m de hauteur et 2 m de diamètre. On y trouve des genres fournissant des bois de valeur tels que Cedrela, Swietenia, Cedrelinga, et un certain nombre d'essences à fleurs remarquables comme Tabebuia, Erythrina, Jacaranda. Plus en altitude la hauteur des arbres diminue jusqu'à 15 m dans la “forêt de nuages”, et les épiphytes atteignent leur plus grand développement; Polylepis, Alnus, Clusia et Weinmannia sont communs, de même que plusieurs genres de fougères arborescentes. Entre 2000 et 3000 m on trouve plusieurs espèces de Podocarpus, qui sont la seule source de bois résineux indigènes de valeur. Aux hautes altitudes le relief accidenté et les pluies abondantes provoquent de graves risques d'érosion, et Malleux (1975) a classé toutes ces forêts comme forêts de protection strictes.

Dans les Zones Côtière et Montagneuse les superficies de forêt sont insignifiantes en comparaison de la Zone Forestière. On peut mentionner notamment les types suivants:

  1. La forêt dense sèche et la mosaïque forêt sèche/savane occupent une superficie d'environ un demi-million d'hectares dans la Province de la Forêt sèche équatoriale dans l'extrême nord-ouest. On y trouve comme essences typiques Prosopis juliflora, Capparis spp., Loxopterygium huasango, Ziziphus spp., Bombax spp.

  2. Les essences ci-dessus peuvent aussi se rencontrer en petites taches dans des localités plus humides des zones de formations arbustives arides (matorral) des versants pacifiques des Andes. On trouve également, dans de telles conditions, Schinus molle, Salix sp. et Calliandra sp.

  3. De petits peuplements reliques de Polylepis se rencontrent dans les hautes Andes, associés à Buddleia et Ribes. Ces peuplements occupaient autrefois une bien plus grande surface sur le haut plateau. On trouve aussi dans les vallées plus basses et plus abritées quelques peuplements reliques de Podocarpus.

  4. On trouve sur la côte une petite zone de mangrove, où l'essence dominante est Rhizophora mangle.

1 Basée sur l'étude contractuelle: “Conservación in situ de Recursos Genéticos Forestales. Estudio de Caso: Perú”, par le Centro de Datos para la Conservación de Programas del Inventario Continuo del Patrimonio Natural del Perú, c/o Universidad Nacional Agraria, Lima, Pérou.

AIRES PROTEGEES

La classification des terres en fonction de leur utilisation, et la promulgation de lois en délimitant l'usage, sont des événements relativement récents au Pérou. Les premières forêts nationales furent établies en 1956–57, et le premier Parc national en 1961.

Trois catégories juridiques de terres boisées sont reconnues au Pérou. Les forêts nationales sont administrées par l'Etat en vue d'une production soutenue de biens et de services. Les forêts de libre usage peuvent être exploitées par des individus ou par des organismes non étatiques. Les forêts de protection, enfin, sont inviolables et ont pour objectif la conservation des sols et des eaux.

Tableau 1

Aires protégées du Pérou

A.Parcs nationauxDate de créationSuperficie
(ha)
Localité
 1.Carros de Amotape1975     91 300Tumbes
 2.Huascarán1975   340 000Ancash
 3.Cutervo1961       2 500Cajamarca
 4.Tingo Maria1965     18 000Huánuco
 5.Manu19731 532 806Cuzco-Madre de Dios
 6.Rio Asiseo1983   274 520San Martin
    2 259 126 
B.Réserves nationales   
 1.Lachay1977       5 070Lima
 2.Paracas1975   335 000Ica
 3.Pampa Galeras1967       6 500Ayacucho
 4.Junin1974     53 000Junin-Pasco
 5.Titicaca1978     36 180Puno
 6.Salinas y Aguada Blanca1979   366 936Arequipa-Moquegua
 7.Pacaya-Samiria19822 080 000Loreto
 8.Calipuy1981     64 000La Libertad
    2 946 686 
C.Sanctuaires nationaux   
 1.Huayllay1974       6 815Pasco
 2.Calipuy1981       4 500La Libertad
 3.Pampas del Health1983   102 109Madre de Dios
 4.Lagunas de Mejia1984             690,6 
         114 114,6 
D.Sites du patrimoine   
 1.Pampas de Ayacucho1980          300 
 2.Chacamarca1974       2 500Junin
 3.Macchu Picchu1981     32 592Cuzco
         35 392 
E.Forêts nationales   
 1.Alexander van Humboldt    570 800Ucayali
 2.Biabo-Cordillera Azul 2 084 500Ucayali-S. Martín
 3.Apurimac 2 071 700Junin-Pasco
 4.Mariscal Cáceres    223 000San Martín
 5.Pastaza-Morona-Marañón    375 000Loreto
 6.Tumbes      75 102Tumbes
    5 400 102 
  Total: 10 755 420,6 

En 1984 on comptait 6 forêts nationales couvrant 5 400 102 ha et 39 forêts de libre accès couvrant 36 690 000 ha. Depuis quelques années il y a une tendance à convertir les forêts nationales en forêts de libre accès.

Selon la loi péruvienne, les aires protégées sont désignées sous le nom d'Unités de conservation. Outre les forêts nationales, on en distingue quatre types principaux: Parcs nationaux, Réserves nationales, Sanctuaires nationaux, Sanctuaires historiques. Ces derniers sont comparables aux Sites du patrimoine dans la classification de l'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (UICN).

Le Tableau 1 indique les superficies des divers types d'Unités de conservation et de Forêts nationales. Leur superficie totale, de 10,76 millions d'hectares, représente 8,4 % du territoire national, dont 5,40 millions d'hectares de forêts nationales dans lesquelles l'exploitation commerciale peut être autorisée mais qui doivent rester en permanence à l'état boisé. Le reste, soit 5,36 millions d'hectares, se compose de Parcs nationaux et Sanctuaires nationaux dans lesquels la protection de tout ou partie des communautés et des essences est l'objectif principal de l'aménagement, de Réserves nationales où la conservation s'associe dans une certaine mesure à l'utilisation des ressources, et de Sanctuaires historiques où la protection des communautés naturelles passe après la protection de sites d'intérêt historique ou esthétique.

LEGISLATION

En même temps qu'une législation instituant les diverses Unités de conservation, des réglementations ont été introduites au cours des années pour protéger certaines espèces dans des zones déterminées. Elles ont été efficaces, mais parfois impopulaires. La réglementation sur l'exploitation forestière (Décret suprême 161-77-AG) autorise le Ministère des forêts et de la faune à fixer des diamètres minima d'abattage pour les arbres forestiers. Elle a été particulièrement utile pour les essences forestières de la région de l'Amazone. Néanmoins il reste beaucoup de progrès à faire pour assurer que ces réglementations soient respectées.

Les réglementations en vigueur ne permettent pas la récolte de graines et autres matériels de propagation dans les Parcs nationaux et Sanctuaires nationaux. Il a été proposé de les modifier pour permettre de récolter des semences dans ces aires protégées en vue de programmes de conservation approuvés.

ETUDES DE CAS

Les 22 essences énumérées ci-dessous ont été sélectionnées pour des études de cas dans le cadre de la présente étude FAO/PNUE. Elles comprennent des essences intéressantes pour la production de bois d'oeuvre, ou pour leur contribution à l'économie rurale. Toutes sont sujettes à un certain degré d'appauvrissement génétique, tout au moins dans une partie de leur aire.

1) Alnus jorullensis H.B.K. (Betulaceae). Aliso, Lambran. Synonymes: A. ferruginea, A. acuminata.

Généralités. Arbre de taille moyenne, atteignant 30 m de hauteur et 20–50 cm de diamètre. Le tronc peut être unique, ou ramifié à partir du pied. On reconnaît cinq variétés taxinomiques, mais les données sur leur répartition sont insuffisantes pour les cartographier. Pousse sur des stations humides le long des cours d'eau sur les versants occidentaux et dans les vallées des Andes jusqu'à 3800 m, avec une pluviométrie annuelle de 1500–2000 mm. Etant l'une des rares essences atteignant la dimension d'arbre dans cette région, elle est largement utilisée comme bois de feu et bois de menuiserie et d'artisanat. C'est une essence fixatrice d'azote.

Conservation. Considéré comme menacé d'extinction en raison de l'amenuisement constant de son aire d'habitat. On le trouve dans trois Parcs nationaux (Cutervo, Huascarán et Manu), mais dans aucune forêt nationale.

2) Amburana cearensis (Fr. Allem.) A.C. Smith (Papilionaceae). Ishpingo. Synonymes: A. acreana, Torresea cearensis.

Généralités. Arbre rectiligne atteignant 35 m de hauteur et 40–80 cm de diamètre. Son bois est utilisé pour la menuiserie et les placages. On extrait également de l'arbre une substance aromatique, la coumarine. On le trouve principalement en bouquets dans les forêts tropicales sèches de la Province de l'Amazone, sur des sols sableux superficiels.

Conservation. On le trouve dans quatre Parcs nationaux, mais ses principaux peuplements sont cantonnés dans une zone limitée de forêt tropicale sèche du département de San Martín. La régénération naturelle est faible, peut-être en raison de la destruction des graines par les chenilles, les rongeurs et les oiseaux.

3) Aniba puchuri-minor (Mart.) Mez. (Lauraceae). Moena. Synonymes: A. tessanii, Aydendron amazonica, Aydendron intermedium, Ocotea puchuri-minor.

Généralités. Arbre rectiligne, de 50 cm de diamètre. Ce genre comprend 55 espèces, dont 9 sont signalées au Pérou. L'identification des espèces est très difficile. Le bois est utilisé pour la construction, les meubles et les placages, et l'arbre fournit également des huiles essentielles aromatiques. On le trouve à l'état disséminé dans les forêts humides d'Amazonie, dans les forêts alluviales et sur les terrasses et collines basses.

Conservation. On le trouve dans deux Parcs nationaux, Manu et Tingo María.

4) Bertholletia excelsa H.B.K. (Lecythidaceae). Castaña. Synonyme: B. nobilis.

Généralités. Arbre rectiligne atteignant 30 m de hauteur, fournissant un bois durable utilisé en menuiserie courante. De son écorce on tire une filasse utilisée pour le calfatage des navires et la fabrication d'étoffes. Les cosses des fruits sont utilisées comme combustible pour la fabrication de charbon de bois, et on en fait aussi des récipients. La noix (noix du Brésil) est consommée crue et utilisée en confiserie; on l'exporte du Pérou à petite échelle. On trouve cette essence principalement dans les forêts alluviales du département de Madre de Dios.

Conservation. L'essence est protégée seulement dans le Parc national de Manu, mais l'importance des noix dans l'économie locale du sud du Pérou devrait constituer une sauvegarde supplémentaire.

5) Buddleia incana R. et P. (Loganiaceae). Quishuar, Ccolle. Synonymes: B. bullata, B. longifolia, B. rugosa.

Généralités. Petit arbre de 5–7 m de hauteur et 10 cm de diamètre. Ce genre comprend 19 espèces signalées au Pérou, et il est difficile de les distinguer entre elles sur le terrain. On le trouve dans les hautes Andes, et c'est l'un des rares végétaux ligneux capables de pousser au-dessus de 3500 m. Son bois est utilisé pour les meubles et l'artisanat. Une décoction des bourgeons terminaux est localement utilisée pour soigner les troubles digestifs.

Conservation. On le trouve dans trois Parcs nationaux (Huascarán, Manu et Río Asiseo), mais il est soumis à une forte pression du fait que c'est l'une des rares essences poussant à haute altitude. Il est important comme habitat pour certaines espèces animales, notamment oiseaux, et on pourrait l'utiliser pour les reboisements en altitude.

6) Calophyllum brasiliense Cambers (Guttiferae). Lagarto caspi. Synonymes: C. chapeusis, C. antillanum.

Généralités. Arbre rectiligne, de 15–20 m de hauteur et 40–80 cm de diamètre. Son bois est utilisé pour la construction, les traverses de chemin de fer et les parquets. On le trouve sur des sols alluviaux dans les forêts tropicales sèches et humides des départements de Loreto, Ucayali et Madre de Dios, avec des pluviométries comprises entre 1500 et 3000 mm.

Conservation Il est protégé seulement dans le Parc national de Manu.

7) Cecropia peltata L. (Moraceae). Cetico.

Généralités. Arbre de petite à moyenne taille, atteignant 30 m de hauteur et 60 cm de diamètre. Le genre comprend 80 espèces, dont 30 signalées au Pérou. L'arbre fournit du bois à pâte et du bois de feu, ainsi que des fruits comestibles. Les fruits sont également mangés par les perroquets, les chauves-souris, les rongeurs et les poissons, qui jouent un rôle important dans la dissémination des graines de cette essence pionnière. On la trouve dans les forêts périodiquement inondées du bassin de l'Amazone.

Conservation. On trouve cette espèce dans les Parcs nationaux de Manu et d'Asiseo. C'est l'une des plus abondantes et des plus répandues du genre, mais elle est néanmoins considérée comme menacée dans certaines parties de son aire.

8) Cedrela odorata L. (Meliaceae). Cedro. Synonymes: C. guianensis, C. mexicana, C. occidentalis.

Généralités. Arbre rectiligne atteignant 40 m de hauteur et 1,50 m de diamètre, avec un fût cylindrique. On trouve au Pérou 9 espèces de Cedrela, dont C. odorata est la plus importante, mais il est difficile de distinguer les espèces entre elles par les caractères végétatifs. C'est une essence à bois d'oeuvre de valeur, qui fournit le plus fort volume de grumes de sciage de toutes les essences du Pérou; le bois est utilisé pour l'ébénisterie, les meubles, la menuiserie et le placage. On la trouve aussi bien dans les forêts alluviales que dans les forêts de collines de la Province biogéographique de l'Amazonie, sous des pluviométries de 1500 à 3500 mm avec une saison sèche pouvant durer 4 mois. Communément associée aux genres Herrania, Brosimum, Terminalia et Ceiba.

Conservation. Sa présence est signalée dans trois Parcs nationaux (Cutervo, Manu et Tingo María) ainsi que dans un certain nombre de forêts nationales. En raison de l'intensité de l'exploitation à laquelle elle est soumise, les ressources génétiques de l'essence en dehors des Parcs nationaux doivent être considérées comme menacées.

9) Cedrelinga catenaeformis (Ducke) Ducke (Mimosaceae). Tornillo. Synonyme: Piptadenia catenaeformis.

Généralités. Arbre rectiligne atteignant 40 m de hauteur et 1,50 m de diamètre, avec un fût généralement cylindrique. C'est une importante source de grumes de sciage, avec une production annuelle moyenne de 104 000 m3. Le bois est utilisé en construction, en menuiserie et pour les meubles. C'est une essence très adaptable, que l'on trouve dans les forêts alluviales et forêts de collines humides.

Conservation. Présente dans trois Parcs nationaux, Manu, Asiseo et Tingo María.

10) Chorisia integrifolia Ulbr. (Bombacaceae). Lupuna blanca.

Généralités. Grand arbre atteignant 40 m de hauteur et 2 m de diamètre. C'est le deuxième en importance comme source de grumes de sciage; son bois est utilisé pour les meubles, le contreplaqué et la pâte. Les fibres entourant les graines sont utilisées comme rembourrage d'oreillers. C'est une essence adaptable, que l'on trouve dans les forêts tropicales sèches et humides et les forêts alluviales et forêts de collines. Elle ne forme pas de peuplements purs.

Conservation. L'essence est protégée dans les Parcs nationaux de Manu et de Tingo María.

11) Copaifera officinalis L. (Caesalpinioideae). Copaiba. Synonyme: C. reticulata.

Généralités. Arbre rectiligne atteignant 25 m de hauteur et 80 cm de diamètre. Son bois est utilisé pour la construction et les meubles; l'arbre fournit une oléorésine médicinale (baume de copahu). C'est une essence largement répandue et adaptable, que l'on trouve dans les forêts sèches et humides de la Province de l'Amazonie, dans les forêts alluviales et sur les terrasses hautes.

Conservation. L'essence est uniquement présente dans le Parc national de Manu.

12) Hevea brasiliensis Willd (Euphorbiaceae). Jebe, Shringa. Synonymes: H. janeirensis, H. sieberi, Siphonia brasiliensis.

Généralités. Arbre rectiligne, de taille moyenne, atteignant 45 m de hauteur et 1 m de diamètre. Son latex est utilisé pour la fabrication de caoutchouc. Son bois est utilisé pour les meubles et la caisserie, et ses graines sont consommées localement. On le trouve dans la Province de l'Amazonie, dans les forêts humides et sur les basses terrasses et collines, avec des pluviométries comprises entre 1500 et 2000 mm.

Conservation. Le latex d'hévéa fait l'objet d'une demande croissante depuis quelques années en raison des disponibilités limitées de substituts synthétiques. L'essence est présente dans le Parc national de Manu et dans quatre forêts nationales.

13) Hura crepitans L. (Euphorbiaceae). Catahua.

Généralités. Arbre rectiligne de moyenne à grande taille, atteignant 45 m de hauteur et 2 m de diamètre. Son bois est utilisé pour la construction, les meubles et le contreplaqué; l'arbre fournit également un latex. On le trouve dans les forêts de basse altitude sèches et humides de la Province de l'Amazonie, généralement sur des pentes et des terrasses non soumises à inondation.

Conservation. On le trouve dans les Parcs nationaux de Manu et de Tingo María.

14) Juglans neotropica Diels (Juglandaceae). Nogal.

Généralités. Arbre rectiligne, de moyenne à grande taille, atteignant 30 m de hauteur et 1,50 m de diamètre. C'est une essence typique de la forêt de haute altitude, que l'on trouve entre 600 et 900 m. Elle est traditionnellement importante pour les collectivités forestières. Son bois est d'excellente qualité et est utilisé pour la charpente, la menuiserie et le placage. Les fruits sont comestibles, et l'écorce, les feuilles et les fruits contiennent un tanin qui est utilisé pour le tannage des peaux. Une décoction de feuilles, d'écorce et de fruits fournit une teinture brun foncé pour les textiles.

Conservation. L'essence est présente dans quatre des six Parcs nationaux, mais elle est considérée comme particulièrement menacée ailleurs dans son aire.

15) Loxopterygium huasango Spruce (Anacardiaceae). Hualtaco, Huasango

Généralités. Arbre atteignant 15 m de hauteur et 1,30 m de diamètre. On ne le trouve que dans la forêt dense sèche et la mosaïque forêt sèche/savane du Nord Pérou. Il fournit un bois de très bonne qualité, utilisé en parqueterie, et on l'utilise aussi comme bois de feu.

Conservation. On trouve cette essence dans le Parc national de Cerros de Amotape. Elle est soumise à une exploitation intense en raison de la qualité de son bois. Elle est aussi utilisée pour le bois de feu, et elle a souffert des conséquences du surpâturage. On a interdit l'exploitation des forêts sèches du nord-est pour faire face à la menace qui pèse sur cette essence et sur d'autres.

16) Podocarpus rospigliosii Pilger (Podocarpaceae). Diablo fuerte.

Généralités. Arbre rectiligne et cylindrique de moyenne à grande taille de plus de 20 m de hauteur, et atteignant 1 m de diamètre. Le genre comprend 80 espèces, dont 7 sont signalées au Pérou. On le trouve en peuplements presque purs dans la zone de forêt de haute altitude, entre 2000 et 3000 m. Le climat est tempéré, avec une pluviométrie supérieure à 2000 mm et une humidité relative élevée. Le bois est largement utilisé pour les placages décoratifs, ainsi que pour les parquets, la pâte, les meubles et la construction.

Conservation. Protégé dans les Parcs nationaux de Manu et Asiseo.

17) Podocarpus utilior Pilger (Podocarpaceae). Ulcumano.

Généralités. Arbre rectiligne, branchu. Le nom vulgaire Ulcumano crée une confusion, étant donné qu'il s'applique à plusieurs espèces de Podocarpus. On le trouve dans les mêmes zones que P. rospigliosii mais à plus faible altitude (100 à 200 m plus bas). Le bois est utilisé pour la charpente fine et la menuiserie.

Conservation. Présent dans les Parcs nationaux de Manu et Asiseo. Ces deux espèces de Podocarpus se trouvaient autrefois sur une bande allant du nord au sud du Pérou, mais la demande de leur bois a considérablement rétréci leur aire, et on prévoit une poursuite de leur exploitation intensive.

18) Polylepis incana H.B.K. (Rosaceae). Quinual.

Généralités. Arbre à fût irrégulier, de 5–8 m de hauteur et 30 cm de diamètre. Le genre comprend 15 espèces, dont 12 sont signalées au Pérou. Le nom vulgaire s'applique à ces 15 espèces. On le trouve dans les hautes Andes, jusqu'à 5000 m dans les vallées abritées. Comme c'est l'un des rares végétaux ligneux poussant à ces altitudes, il est largement utilisé pour le bois de feu, la construction et l'artisanat. C'est aussi une source de tanin.

Conservation. Présent dans les Parcs nationaux de Huascarán, Manu et Asiseo. Cette essence risque de disparaître au Pérou car elle est restreinte à une seule formation écologique et à un certain nombre de populations reliques. Elle est particulièrement importante pour la faune sauvage, notamment certaines espèces d'oiseaux qui en sont exclusivement tributaires pour leur habitat. D'autre part, c'est probablement la seule essence pouvant être utilisée en reboisement aux altitudes extrêmes.

19) Prosopis juliflora (Sw.) DC. (Fabaceae, Leguminosae). Algarrobo. Synonymes: Neltuma juliflora, P. chilensis, P. glandulosa, P. horrida.

Généralités. Essence légumineuse atteignant 20 m de hauteur et 30 cm de diamètre, avec une cime en parasol. On la trouve dans la Province du Désert pacifique jusqu'à 1600 m d'altitude. Son bois est utilisé pour la construction et les meubles, et fournit également un charbon de bois de haute qualité. La sève est utilisée en médecine traditionnelle, et le tronc exsude une gomme de couleur ambrée que l'on utilise comme substitut de la gomme arabique. L'essence est mellifère, et utilisée en apiculture. Etant une légumineuse, elle enrichit le sol en azote.

Conservation. On la trouve dans le Parc national de Cerros de Amotape. C'est l'une des rares essences capables de pousser dans des conditions désertiques, et elle est soumise localement à une exploitation intense, qui combinée au surpâturage a entraîné un très fort rétrécissement de son aire de répartition.

20) Swietenia macrophylla C. King (Meliaceae). Caoba. Synonymes: S. bilenensis, S. candollei, S. tessmanii, S. krukovii.

Généralités. Grand arbre à fût rectiligne, légèrement cannelé, avec des contreforts montant jusqu'à 7 m de hauteur. Le genre comprend 6 espèces, dont seule S. macrophylla pousse au Pérou. On la trouve dans les forêts de collines, avec des pluviométries comprises entre 1500 et 3500 mm. Le bois est utilisé pour les meubles, la charpente fine, les parquets et l'artisanat.

Conservation. Présente dans les Parcs nationaux de Manu et Tingo María.

21) Tabebuia serratifolia (Vahl) Nichol. (Bignoniaceae). Guyacan, Tahuari. Synonyme: Bignonia serratifolia.

Généralités. Arbre de moyenne à grande taille, à fût rectiligne, de 35 m de hauteur et 60 cm de diamètre. Le genre comprend 150 espèces, dont 4 sont signalées au Pérou. Il est largement distribué au Pérou, dans les forêts primaires non inondables entre 100 et 500 m d'altitude. Son bois est utilisé pour la construction, les pieux, les traverses de chemin de fer et les parquets. On en tire aussi le lapachol et la xyloïdine.

Conservation. Présent dans trois Parcs nationaux, Cerros de Amotape, Cutervo et Manu.

22) Virola sebifera Aubl. (Myristicaceae). Cumala blanca. Synonymes: Myristica mocoa, V. mocoa, V. peruviana var. tomentosa.

Généralités. Arbre à fût rectiligne, cylindrique, atteignant 30 m de hauteur et 60 cm de diamètre. On le trouve dans la forêt amazonienne humide sur sols bien drainés, jusqu'à 1200 m d'altitude. Son bois est utilisé pour la construction, les meubles et les panneaux décoratifs. L'arbre fournit également une huile utilisée en savonnerie.

Conservation. L'essence est protégée dans les Parcs nationaux de Manu, Asiseo et Tingo María.

SITUATION DE LA CONSERVATION

Comme on l'a mentionné plus haut, le Pérou possède 5,4 millions d'hectares de Forêts nationales et 5,36 millions d'hectares d'Unités de conservation. On peut se faire une idée approximative de la mesure dans laquelle ces aires sont représentatives des diverses provinces biogéographiques et des divers types de forêt en comparant les cartes correspondantes. La Figure 2 montre la répartition des Unités de conservation (ne comprenant pas les forêts nationales) superposée à la carte des provinces biogéographiques. Le Tableau 2 présente un résumé des pourcentages de chaque province biogéographique inclus dans des aires protégées d'une catégorie ou d'une autre; les Forêts nationales y figurent aussi bien que les Unités de conservation. On peut voir que les provinces du Désert pacifique et des Andes méridionales bénéficient d'une protection médiocre (1,23 % et 0,96 % respectivement), tandis que les aires protégées, si on y inclut les Forêts nationales, couvrent plus de 10 pour cent des provinces des Yungas et de l'Amazonie. Des estimations analogues ont été faites pour les divers types de forêts et les diverses biozones du Pérou.

Le Tableau 3 résume la situation de la conservation pour les 22 essences importantes décrites ci-dessus. On peut voir que chacune de ces essences est présente dans au moins une unité classée en “protection stricte”. On sait trop peu de chose de la variation intraspécifique pour pouvoir apprécier si la protection de la diversité génétique à l'intérieur des espèces est suffisante. Dans le cas d'espèces ayant une aire de répartition largement dispersée, telles que Tabebuia serratifolia (Figure 3), il apparaît qu'il faudrait un assez grand nombre d'aires protégées pour assurer la conservation d'un échantillon suffisant de la variation génétique.

En l'absence d'information suffisante sur la diversité intraspécifique, il faut baser les mesures de conservation sur une représentation adéquate des diverses provinces biogéographiques, et si possible des biozones, en admettant que celles-ci renfermeront un bon pourcentage des espèces et associations concernées. On devra ensuite affiner grâce au Programme d'étude suivie de la diversité naturelle, dont la responsabilité a été confiée au Centre de données sur la conservation de La Molina.

Ce centre, créé en 1983, dispose de moyens informatiques pour l'exécution de ses tâches. Il rassemble, codifie et diffuse des données sur la situation de la conservation des espèces végétales et animales et des aires protégées au Pérou, et constitue un modèle qui pourrait être reproduit dans d'autres pays ou régions.

Figure 2: Provinces biogéographiques et Unités de conservation du Pérou

Figure 2
 UnitésHa    
  1.PN Cerros de Amotape91.300
  2.PN Cutervo2.500
  3.PN Huascarán340.000
  4.PN Manu1,532.806
  5.PN Río Asiseo274.520
  6.PN Tingo María18.000
  7.RN Lachay5.070
  8.RN Calipuy64.000
  9.RN Paracas335.000
10.RN Pampa Galeras6.500
11.RN Junín53.000
12.RN Pacaya-Samiria2.080.000
13.RN Titicaca36.180
14.RN Salinas y Aguada Blanca366.936
15.SN Huayllay6.815
16.SN Clipuy4.500
17.SN Pampas del Health102.109
18.SN Lagunas de Mejía690,6
19.SH Machu Picchu32.592
20.SH Chacamarca2.500
21.SH Pampas de Ayacucho300

PN: Parcs nationaux
RN: Réserves nationales
SN: Sanctuaires nationaux
SH: Sites du patrimoine

Tableau 2

Pourcentage de chaque province biogéographique inclus dans des zones protégées

Province biogéographiqueSuperficie% du territoire nationalCatégorie d'unitéAire protégée% d'aire protégée par rapport à la superficie totale d'aires protégées% de la superficie de la province biogéographique
Forêt sèche équatoriale2 334 1671.8221 P.N.91 3000.87 
1 F.N.75 1020.71 
Total166 4021.587.13
Désert pacifique10 004 320  7.782 R.N. (2)122 4761.16 
1 S.N.690.60.01 
Total123 166.61.171.23
Andes méridionales8 792 553  6.842 R.N. (2)82 0900.78 
1 S.N.2 1000.02 
Total84 1900.800.96
Puna29 553 86020.663 P.N. (1)438 0004.16 
3 R.N. (2)408 3463.87 
2 S.N. (1)9 2150.09 
3 S.P.  (2)2 8000.03 
Total868 3618.153.23
Yungas21 404 44016.654 P.N. (2)806 6207.65 
1 S.P.32 5920.31 
4 F.N.2 256 30021.41   
Total3 095 51229.37  14.46
Amazonie53 932 62045.861 P.N.923 2068.76 
1 R.N.2 080 00019.74   
1 S.N.102 1090.97 
5 F.N. (1)3 068 70029.12   
Total6 174 01558.59  10.48
Lac Titicaca499 6000.391 R.N.36 1800.347.24
TOTAL128 521 560100.00     10 537 826.6  

( ) Nombre d'unités situées entièrement dans la province biogéographique
P.N.: Parcs nationaux
R.N.: Réserves nationales
S.N.: Sanctuaires nationaux
S.P.: Sites du patrimoine
F.N.: Forêts nationales

Tableau 3

Nombre et catégories d'aires protégées oú se rencontrent les essences sélectionnées

EssenceStrictement protégéesExploitation régulaèreAutres catégories
P.N.S.N.R.N.F.N.S.P.
Algarrobo(Prosopis juliflora)1--1-
Aliso(Alnus jorullensis)311-1
Caobo(Swietenia macrophylla)2-15-
Castana(Bertholletia excelsa)11-1-
Catahua(Hura crepitans)1–2    115-
Cedro(Cedrela odorata)3-15-
Cetico(Cecropia peltata)1–2    111-
Copaiba(Copaifera officinalis)1114-
Cumala(Virola sebifera)3115-
Diablo fuerte (Podocarpus rospigliosii)2--3-
Guayacan(Tabebuia serratifolia)31-5-
Hualtaco(Loxopterygium huasango)1--1-
Ishpingo(Amburana cearensis)2–4    --4-
Lagarto(Calophyllum bresiliense)1113-
Lupuna(Chorisia integrifolia)2114-
Moena(Aniba puchuri-minor)2115-
Nogal(Juglans neotropica)4--4-
Quinuar(Polylepis incana)3-3-1
Quishuar(Buddleia incana)325-1
Shiringa(Hevea brasilensis)1114-
Tornillo(Cedrelinga catenaeformis)3-14-
Ulcumano(Podocarpus utilior)1--3-

P.N. : Parcs nationaux
S.N. : Sanctuaires nationaux
R.N. : Réserves nationales
F.N. : Forêts nationales
S.P. : Sites du patrimoine

Figure 3
Aire de répartition de Tabebuia serratifolia

Figure 3

PROJET PILOTE DE CONSERVATION IN SITU POSSIBLE

Un seul projet important, faisant intervenir le Centre de données sur la conservation, a été identifié. Outre les essences forestières énumérées dans l'étude il est proposé d'étendre les activités du Centre pour y inclure les espèces suivantes:

Nom scientifiqueRaisons du choix
Hevea paucifoliaAméliorateur possible pour les clones industriels actuellement cultivés
Hevea benthamianaAméliorateur possible pour les clones industriels actuellement cultivés
Elaeis oleiferaAmélioration de la qualité de l'huile
Theobroma cacaoForme sauvage du cacaoyer cultivé commercialement
Orbignya speciosaEspèce oléagineuse
Acioa edulisEspèce oléagineuse
Aniba rosaeodoraAire de répartition restreinte
Galactodendron utilissimaAire de répartition restreinte
Caesalpinia tinctoreaRessource de substitution
Quararibea cordataSubsistance de certaines espèces animales
Ficus killipiiSubsistance de certaines espèces animales
Ficus perforataSubsistance de certaines espèces animales
Ficus erythrostictaSubsistance de certaines espèces animales
Erythrina vernaSubsistance de certaines espèces animales

Le projet pourrait comporter les éléments suivants:

  1. évaluation de la mesure dans laquelle les aires protégées existantes sont suffisantes pour conserver les ressources génétiques des espèces ligneuses choisies;

  2. identifier les politiques et structures administratives requises pour assurer la conservation et l'utilisation des ressources génétiques d'espèces ligneuses importantes;

  3. identifier des projets de recherche et application pratique destinés à fournir une information sur la situation de la conservation d'espèces ligneuses importantes.

REFERENCES

Holdridge, L.R. 1978 Ecología basada en zonas de vida. Edit. IICA, San José, 216 p.

Malleux, J. 1975 Mapa forestal del Perú (Memoria explicativa). Imprenta ONERN, Lima, 161 p.

ONERN 1976 Mapa ecológico de Perú, Guía explicativa. Oficina Nacional de Evaluación de Recursos Naturales, 146 p.

Tosi, J. 1960 Zonas de vida natural en el Perú. Instituto Interamericano de Ciencias Agrícolas (Zona Andina), Lima, 271 p.

Udvardy, M. 1975 A classification of the biogeographical provinces of the world. IUCN Occasional paper No. 18. UICN, Suisse, 48 p.


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