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CHAPITRE III


LES PECHERIES DEMERSALES

1. INTRODUCTION

La mauritanisation progressive des flottes démersales amorcée dans les années 1980 s'est poursuivie et intensifiée depuis 1984. Les flottes principales, à savoir chalutiers congélateurs et glaciers, orientées principalement vers la pêche aux céphalopodes et aux sparidés sont, en 1988, essentiellement mauritaniennes. Une flottille crevettière s'est développée rapidement depuis 1986 et compte actuellement plus de 40 unités qui travaillent sur le plateau et le talus continental.

Les informations disponibles sur l'ensemble de la pêche démersale demeurent fort incomplètes pour les pêcheries spécialisées (crevette, merlu, langouste). Par contre, une améclioration sensible a été constatée pour les pêcheries céphalopodières et glacières nationales suite à l'obligation de débarquement à Nouadhibou, depuis 1983.

Les céphalopodes avec 60% de mises à terre demecurent le groupe prépondérant dans les débarquements. Le poulpe à lui seul représente 85% des débarquements de céphalopodes industierls. La Pêcherie des chalutiers glaciers, traditionnellement orientée vers les sparidés tend àchanger et s'oriente davantage vers les céphalopodes, le pourcentage de ces demiers étant passé de 16% à 29% entre 1984 et 1987 (Girardin, 1988).

Les pêche au merlu est en baisse depuis 1984 et les captures annuelles en 1987 sont estimées à 7000 tonnes environ. La pêche à la crevette par contre connaît un développement considérable depuis 1987 et les captures se monteraient à 1100 tonnes (crevettes côtières et profondes) pour le deuxième semestre de cette année. Signalons cependant que pour ces 2 pêcheries spécialisées comme pour la pêcherie langoustière, les informations demeurent fragmentaires et de plus, les données concemant les prises accessoires, y compris celles des pêcheries pélagiques, supposées importantes, ne sont pas disponibles.

2. DESCRIPTION DES PECHERIES1

2.1 LES CHALUTIERS CONGELATEURS CEPHALOPODIERS

2.1.1. Les flottilles

L'accroissement régulier de cette flotte depuis 1980 a pris fin en 1987 avec la limitation du nombre d'unités par les autorités qui a conduit au non-renouvellement des licences de pêche pour tous les pays (sauf I'URSS) en 1988.

Depuis 1984, cette flotte a augmenté de 15% en nombre d'unités si l'on ne tient compte que des bateaux en activité (Girardin, 1988). Par contre, la jauge globale a légèrement baissé, la tendance étant à la réduction de la taille des bateaux, les unités comprises entre 200 et 300 TJB s'avérant les plus rentables (Gilly et Maucorps, 1987). On ne note cependant pas de modifications qualitatives importantes de cette flotte depuis 1984 (Tableau III.1).

2.1.2. Les zones de pêche

La flottille de congélateurs céphalopodiers continue à exploiter de façon très soutenue la zone nord du plateau continental entre le cap Blanc et le cap Timiris. Les fonds, très riches en poulpe (Octopus vulgaris L.), sont à l'origine de cette concentration de l'activité sur une partie restreinte du plateau. En 1987, sur un échantillon de 60% des bateaux pour lesquels des informations relatives aux zones de pêche étaient disponibles, environ 78% de l'exploitation (en nombre de jours de mer) a été effectuée en zone nord. Cependant, depuis 1988 les campagnes expérimentales de chalutage démersal mettent en évidence une augmentation des indices d'abondance en poulpe dans le sud et, également vers le large (60 à 200 mètres), même en zone nord. Les prises importantes réalisées au Sénégal en 1986(10.000 t) et, en 1988 également, bien que plus faibles, tendraient à confirmer le déplacement d'abondance de cette espèce vers le sud. L'effort de pêche des céphalopodiers devrait donc aller dans le sens d'un rééquilibrage entre le nord et le sud comme l'indique déjà la présence de nombreux bateaux dans cette dernière zone depuis le début de l'année 1988.

1 Ce paragraphe a été préparé par Diallo M., Diop M., Girardin M., Maigret J. et Ould Inejih C.A.

Tableau III.1 : Effectif des chalutiers congélateurs démersaux (céphalapodiers) et “mixtes” (céphalopodiers et crevettes) ayant opéré plus de 30 jours par an en ZEE mauritanienne de 1980 à 1987.
Nation1980(1) 1981(1) 1982(1) 1983 1984 1985 1986 1987 
NTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJB
MAU15331,3497038285,11083334330112205233017160603632178062352,12183182315,72589110432433698
COR12488,2585824457,11097020460,5921121450290025283,2707916399,7639616373,45974102)405,84058
JAP   133654745133654745               
PAN         116001600  4113448,313453448,3134532)448,31345
ESP      19310,6590212552551           
PORT   1362362      3354,710641552552      
LYB112803080102802800728019607280196072801960528014005285142542)2691076
TUN                     3134,9405
URSS20187,33746   456222487607,44252134)607,77900164)528,88461164)723,61157893)539,44855
ITA   2862,51725                  
TOTAL58321,61865484374,23143597365,63546670444,731127109368,840194103388,239985122378,846212133341,645437
                      1165)337,5391555)

1) Daprès Josse et Garcia(1986)

2) Ces bateaux n'ont été en exploitation que quelques mois, leur licence n'ayant pas été renouvelée

3) 5 de ces unités ont cessé leur exploitation en congélateurs pour la poursuivre en tant que glaciers en cours d'année

4) 6 de ces unités ont pêché durant moins de 2 mois (remplaçants). Seules 9 licences sont attribuées

5) Chiffre prenant en compte l'arrét de certains bateaux (spécifié en 2) et 3)) en cours d'année.

2.2. LES CHALUTIERS GLACIERS

2.2.1 Les flottilles

Entre 1983 et 1986 cette flotte a subi très peu de changements. A partir de 1987 cependant, suite à la Déclaration de Politique Générale du Secteur Pêche qui entend privilégier la filière congélation terre, une augmentation importante (65%) de la flotte a été observée (Girardin 1988).

A côté des unités mauritaniennes, toujours majoritaires, des bateaux soviétiques ont rejoint cette flotte. Il s'agit d'ex-congélateurs reconvertis en cours d'année. Des unités sénégalaises et gambiennes opèrent également en Mauritanie depuis 1987. L'activité et les résultats de ces bateaux qui ne débarquent pas à Nouadhibou sont trés peu connus. Il en est de même pour la flotte portugaise qui poursuit son exploitation mixte “congélateur-glacier” et qui s'est renforcée en 1987. (Tableau III.2).

2.2.2 Les zones de pêche

Ces flottilles, étant données leurs caractéristiques techniques et leurs courtes marées (6 jours en moyenne), ne peuvent guère travailler à grande distance de Nouadhibou. Aussi l'essentiel de l'effort se concentre sur la partie nord du plateau et, légèrement au sud du cap Blanc, assez fréquemment en zone interdite (Banc d'Arguin, limite des trois milles). Une petite partie des glaciers opère jusqu'à 17°30' de latitude nord, mais exceptionnellement plus au sud, à part les unités sénégalaises et gambiennes. Aucune information ne permet de situer plus précisément les zones d'activité de ces chalutiers.

2.3 LES GLACIERS LIGNEURS ET FILEYEURS

Il n'existe pas de données permettant de connaître l'activité réelle de ces flottilles, l'effectif annuel des unités ayant opéré demeure inconnu. Aussi, contrairement aux autres flottilles démersales notre estimation de ce paramètre repose uniquement sur les autorisations de pêche délivrées par le Ministère des Pêches et de l'Economie Maritime (Tableau III.3).

Quelques très rares données de capture sont disponibles pour des bateaux portugais et espagnols. Par contre, les zones de pêche sont inconnues.

2.4 LES MERLUTIERS

Cette pêcherie a été décrite par Girardin (1988). Notons que, bien que la flotte glacière qui exploite cette ressource travaille depuis de nombreuses années, les données de captures n'ont pu être obtenues qu'à partir de 1987, suite aux accords de pêche Mauritanie-CEE, et sont limitées au second trimestre de 1987.

Depuis 1983–1984 seulement, l'effectif de cette flotte est connu. Il est passé de 22 en 1984 à 15 en 1987, soit une diminution de 32% en 4 ans. Les 15 unités recensées en 1987 auraient réalisé 983 jours de pêche soit une moyenne de 10,9 jours de pêche par mois, à raison de 17,50 heures de pêche par jour. Les captures déclarées, uniquement du merlu et très peu de divers, se sont montées à 3391 tonnes, soit un total évalué sur l'année de 6783 tonnes dont 6600 tonnes de Merluccius spp. La prise par unité d'effort de ces bateaux s'élevait à 3,45 tonnes par jour de pêche.

Les déclarations de capture, très approximatives, ne donnet vraisemblablement qu'une idée partielle des prises. En effet, ce type de pêcherie espagnole traditionnelle qui exerçait aussi une activité intensive au nord du cap Blanc capturait de grosses quantités de crevettes. Bravo de Laguna (1985) relève, pour de tels bateaux pêchant au Maroc en 1982, une prise moyenne composée de 35% de merlu et de 64,4% de Parapenaeus longirostris (crevette). Cela impliquerait sur les fonds mauritaniens assez similaires, des prises de crevettes non déclarées de plusieurs milliers de tonnes.

Tableau III 2: Chalutiers glaciers non spécialisés ayant opéré plus de 30 jours par an en ZEE mauritanienne de 1980 à 1987
 1980* 1981* 1982* 1983* 1984 1985 1986 1987 
NationNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJB
MAUR11001432465219920802311626682488,221772172.915302270.91560295)80,82342
ESP         (92)3002700)   1121121   15050
PORT10425,34253111)426,84695101)546,45464   21)40080021)45490821)45490851)232.51163
ROUM      4131,3524               
URSS               4282,71131   76)3591795
ALG      33)100300310030031003008917288917282104,8210
TUN                     53)101,8509
ALL      21322646132792            
SEN                     643,9263
GAM                     34)159477
JAP   7240168072401680               
DIVERS3115345               2148296   
TOTAL14329460832213,7683847219,410312(41157,66460)29113327736123441834102,73492586)121,76809
          32117,63760            

* D'apres josse et Garcia (1986)

1) Chalutiers “mixtes” glaciers et congelateurs, vu leur duree de marée

2) Vraisemblablement spécialisés (merlu-crevette)

3) Debut d'exploitation vers le milieu de l'annee

4) Un seul bateau aurait pêché durant quelques mois

5) Deux bateaux au moins n'auraient pêché qu'un à deux mois

6) Y compris 2 remplaçants En eploitation durant le second semestre uniquement



Tableau III.3 : Effectif des glaciers utilisant les filets maillants, les filets droits, les lignes ou les palangres de 1982 à 1987
 19821) 19831) 1984 1985 1986 1987 
NationNTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJBNTJBTJB
ESPAGNE  2430860   2178356102)3)25,9259413)41,21689
PORTUGAL3?   14164,623057235,6164964)(148)(890)2161,2323
SENEGAL           12)1161161116116
TOTAL3?243086014164,623059222,620051774,412654448,42128

1) D'après Josse et Garcia (1986)

2) En exploitation quelques mois seulement

3) Un pourcentage important n'aurait pas utilisé leur licence

4) Une partie seulement aurait pêché (tonnage estimé d'après 5 bateaux)

2.5. LES CREVETTIERS2

2.5.1. Les flottilles

Depuis 1969, d'après les renseignements dont nous disposons, les stocks de crevettes des eaux mauritaniennes font l'objet d'exploitation. De 1969 à 1972, celle-ci était faite par des navires de nationalités sénégalaise, grecque et espagnole qui s'intéressaient surtout aux espèces Parapenaeus longisrostris, Plesionika edwarsii, Penaeus notialis et Penaeus kerathurus. De 1975 à 1985, ce sont les bateaux espagnols spécialisés (crevettiers) et mixtes (merluttiers-crevettiers) qui avaient l'exclusivité de l'exploitation.

En 1984, les espagnols pêchaient avec 17 navires développant en moyenne 235 TJB. Cette flottille est restée stable jusqu'en 1986, année qui a connu une augmentation notoire des crevettiers avec la mise en exploitation de 9 bateaux mauritaniens et de 7 navires d'autres nationalités. Le nombre total de crevettiers atteint alors 33. En 1987, suite à l'accord de pêche CEE-Mauritanie, les unités espagnoles passent de 17 à 27, le nombre de TJB par bateau étant resté presque constant. En 1988, 50 crevettiers opèrent dans les eaux mauritaniennes dont 44 espagnols sous pavillon de la CEE. Le nombre de TJB moyen a baissé de 236 à 227 TJB.

En 1985, on peut constater la prédominance des chalutiers de pêche fraîche (glaciers), alors qu'en 1986 cette situation s'inverse, le nombre de chalutiers congélateurs passant du simple au double avec en même temps une diminution notable des glaciers (de l'ordre de 50% environ).

2.5.2. Qualité des données

Pour la période 1969–1984, l'évolution de la flottille crevettière opérant dans les eaux mauritaniennes n'a pas pu être étudiée. C'est seulement à partir de 1984 que le CNROP a pu avoir des renseignements sur le nombre et la capacité de cale des crevettiers. Il est cependant difficile, pour les années 1984 à 1987 de connaître le nombre exact de navires crevettiers ayant effectivement opéré. En effet, nos estimations sont faites à partir des dates de début et de fin de validité des licences communiquées par le Ministère des Pêches alors qu'il peut s'écouler beaucoup de temps entre l'obtention d'une licence et la mise en exploitation des bateaux. D'autre part, certains problèmes (panne, infraction) peuvent réduire le temps d'activité des chalutiers et un chevauchement entre les dates de validité des licences est constaté pour les navires espagnols qui sont passés sous pavillon de la CEE (Communauté Economique Européenne).

2.5.3. Les captures

Les prises déclarées restent assez stables entre 1000 et 1400 tonnes entre 1969 et 1979 avec toutefois un pic en 1973 (environ 3000 tonnes). De 1980 à 1985, on constate une baisse sensible des captures qui évoluent de manière très irrégulière. En 1987, les quantités pêchées augmentent de façon notable et atteignent leur niveau de 1974. Cette augmentation est à mettre en relation avec l'accord de pêche CEE-Mauritanie (avril 1987) qui a favorisé un important déploiement de la flotte crevettière espagnole.

2.6. LES LANGOUSTIERS

2.6.1. La pêcherie de langouste rose

Les conditions d'exploitation décrites en 1985 se sont poursuivies jusqu'au début 1987. Des informations ont été obtenues sur les captures effectuées par des bateaux orientés vers d'autres types de pêche (crevettiers et merlutiers) et pour lesquels la langouste constitue une prise accessoire.

A partir de la fin de 1987, le nombre de langoustiers augmente rapidement, pour atteindre 23 bateaux avec l'octroi de licences à des navires portugais et affrêtés. Ces nouveaux bateaux pêchent essentiellement avec des filets maillants. Ce sont des langoustiers de 200 à 300 TJB équipés de viviers ou de congélateurs. En 1988, les licences ont été renouvelées pour 22 bateaux:

2 Voir également les annexes D et E

2.6.2. La pêcherie de langouste verte

  1. Le stock nord mauritanien:

    Il est difficile de déterminer le nombre de pirogues et le nombre de filets employés pour la pêche à la langouste verte. L'extension de la zone de pêche exploitée depuis Nouadhibou et la Guerra varie beaucoup en fonction de critères politiques incontrôlables et difficiles à appréhender. Les statistiques disponibles sont obtenues à partir des exportations de 7 sociétés, achetant des langoustes auprès des pêcheurs, corrigées par les enquêtes statistiques sur la pêche artisanale (Tableau III.4). On peut estimer la part de consommation locale et celle écoulée de façon non contrôlée à 5–6 tonnes/an.

  2. Le stock sud mauritanien:

    Ce stock est exploité depuis Nouakchott par des pirogues qui débarquent sur la plage. Jusqu'en 1987 les captures étaient surtout destinées à la consommation locale. A la fin de 1987, la suppression de la liaison aérienne directe Nouadhibou-Paris a eu pour conséquences:

Des viviers de conservation ont été construits à Nouakchott afin de faciliter les exportations. Des langoustes roses y ont été débarquées en 1988 et risquent d'être comptabilisées dans les statistiques avec les langoustes vertes.

La partie sud de ce stock est exploitée par des pirogues sénégalaises et débarquée à Saint-Louis. Les captures réalisées par ces pirogues ne sont généralement pas comptabilisées dans les statistiques mauritaniennes.

Ce stock est également soumis à une exploitation des chalutiers qui de mars à août pêchent les céphalopodes dans la zone côtière. Les captures (Tableau III.5) sont:

Ce n'est qu'à partir d'octobre 1987 qu'une collecte de données fiables a pu être établie sur la plage de Nouakchott.

2.7. LES COQUILLERS

Dans les eaux mauritaniennes, seule la praire (Venus verrucosa L.) fait actuellement l'objet d'une exploitation. Cette espèce est exclusivement localisée dans la baie du Lévrier (Diop, 1988) On trouvera l'essentiel des connaissances sur la biologie de l'espèce dans Diop et Boukatine (1986) et Diop (1986).

2.7.1. Potentiel de production

Une première estimation situe le potentiel de production annuelle entre 400 et 1400 tonnes. Notons cependant que ces valeurs, obtenues à partir des résultats d'une seule campagne d'évaluation, demandent à être confirmées par une étude ultérieure.

2.7.2. Exploitation

Le gisement de Venus verrucosa est exploité depuis septembre 1987 par un coquillier francais “LA CAPELLE” affrêté par la SIPECO (Société Internationale de Pêche et de Commercialisation) basée à Nouadhibou. Il s'agit d'une unité de 43 TJB pêchant à la drague. Pour les neuf premiers mois d'exploitation, la production globale est de l'ordre de 390 tonnes, soit une moyenne de 43 tonnes par mois (Diop, 1988 a).

La production annuelle estimée de “LA CAPELLE” (43 tonnes × 12 = 516 tonnes) se trouve dans l'intervalle évalué du potentiel exploitable. Compte tenu des améliorations prévisibles et normales des rendements (acquisition de savoir faire de l'équipage) et donc des captures, il est recommandé, pour ne pas dépasser le potentiel, de maintenir cette exploitation à un seul navire.

Tableau III.4: Captures(en tonnes) de langouste verte dans les eaux mauritaniennes de 1984 à 1987
 1984198519861987
Stock nord194,7146,0249,1201,7
Stock sud    
- Novakchott21,135,86 à 1018,2
- St Louis---2,7
Chalut. glaciers-0,71,72,3
TOTAL sud21,136,58 à 1223,2
Tableau III.5: Captures (en kg) de langouste (essentiellement verte) par les chalutiers glaciers dans la zone sud mauritanienne
 1985*19861987
Captures totales (kg)74017452368
Effort total (jours de pêche)858556095886
Nombre de marées606612569
Effort sur zone(jours de pêche)5.2272.2263.936
PUE(Kg/jour de pêche)0,140,80,4

Les captures de langouste par les chalutiers glaciers sont tout à fait aléatoires. Une partie de cescaptures peut être vendue sans être comptabilisée dans les statistiques. Ces chiffres sont donnésà titre indicatif sans qu'il soit possible de dégager une tendance.

(*) Les données de captures et d'effort sont provisoires pour 1985 ; les traitements statistiquespour cette année n'étant pas encore terminés.

2.8. LES STATISTIQUES DE PECHE

2.8.1. Données disponibles

Depuis 1984, année de création de la Société Mauritanienne de Commercialisation du Poisson (SMCP) qui détient le monopole dans ce secteur, les informations relatives aux débarquements des bateaux proviennent de cette société pour les congélateurs mauritaniens et sous affrêtement. Jusqu'en 1986 cependant, une part importante des prises était transbordée en mer et donc les mises à terre transitant par la SMCP demeurent sous-estimées d'un facteur difficile à apprécier (15-20% d'après certains responsables de la SMCP).

Le système de contrôle en mer instauré en 1981, et consistant à l'embarquement d'un contrôleur chargé de noter l'activité de pêche (captures, position, temps de pêche, etc)…, n'a pratiquement jamais été mis en pratique pour les pêcheries démersales. Aussi, l'activité et les prises des bateaux sous licence demeurent pratiquement inconnues.

Pour les flottes glacières qui débarquent à Nouadhibou, les renseignements relatifs aux temps de pêche et aux prises sont obtenus auprès des sociétés d'armement. Par contre, les unités étrangères ne débarquant pas à Nouadhibou ne transmettent que très rarement des informations.

Des enquêtes du CNROP ont permis depuis 1986 de connaître les zones de pêche de façon approximative (nord-sud du cap Timiris) pour un échantillon de congélateurs dont les capitaines ont bien voulu répondre aux enquêtes.

Le sous-équipement du CNROP en matière informatique a entraîné un retard considérable de 4 années dans la saisie, la compilation et le traitement des statistiques de pêche. Si la saisie des données est achevée pour la période 1984–1987, une vérification générale de l'ensemble de la base de données de captures et d'effort disponible au CNROP est nécessaire. Cette vérification n'ayant pu être effectuée à ce jour, les statistiques de pêche pour les flottilles démersales n'étaient pas disponibles pour ce Groupe de travail.

2.8.2. Remarques générales concernant les statistiques de pêche démersale3

Même si l'obligation de débarquement à Nouadhibou pour les unités mauritaniennes depuis 1983 a amélioré la qualité des statistiques de pêche, celles-ci restent encore très imprécises et insuffisantes pour l'évaluation des stocks, ceci pour plusieurs raisons:

Enfin, les moyens matériels et humains disponibles au CNROP restent très largement insuffisants et disproportionnés par rapport à la masse d'informations relatives aux pêcheries.

3 Voir également les annexes F et G

3. LES PARAMETRES BIOLOGIQUES4

3.1. INTRODUCTION

Le Groupe de travail de 1985, en se basant sur les données disponibles avait entamé une synthèse des paramètres biologiques sur les espèces d'importance commerciale. Aussi, avons-nous jugé utile de réactualiser et de compléter cette synthèse par les résultats:

3.2. RESULTATS(Tableau III.6)

Les nouvelles données disponibles sont présentées sous la forme d'un tableau identique à celui présenté dans le rapport du Groupe de travail CNROP/FAO/ORSTOM de septembre 1985 (Tableau IV.3 p.66 in Josse et Garcia (eds), 1986).

3.3. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Les références citées ici correspondent aux articles et documents utilisés pour le tableau III.6, et viennent en complément aux références déjà citées lors du Groupe de travail de septembre 1985 (p.56 à 60 in Josse et Garcia (eds), 1986).

77 - Caverivière A. et al, 1986 - Rapport de synthèse des quatre campagnes conjointes hispano-sénégalaises de chalutage sur les stocks profonds du Sénégal (1982–1984). Arch.Centr.Rech.Océanogr.Dakar-Thiaroye, N° 151

78 - Dia M., 1988 - Biologie et Exploitation du poulpe Octopus vulgaris (Cuvier 1797) des côtes mauritaniennes. Thèse 3ème Cycle, Univ. Bretagne Occidentale, Brest : 164 p.

79 - Diop M., 1988 - Ecologie et Dynamique des populations de praires (Venus rosalina) à l'ouest du Banc d'Arguin-Mauritanie. Thèse 3ème Cycle, Univ. Bretagne Occidentale, Brest : 191 p.

80 - Garcia S., 1976 - Biologie et dynamique des populations de crevettes roses (Penaeus duorarum notialis, Perez Farfante, 1967) en Côte d'Ivoire. Travaux et Documents de l'ORSTOM n° 79 ORSTOM, Paris : 271 p., 5 ann.

81 - Goustchine A., 1988 - Travail sur les pêcheries de langouste en Mauritanie. Centr. Nat. Rech. Océanogr. et Pêches, Nouadhibou, (non publié).

82 - Javier A., 1985 - Nota sobre la edad y crecimiento del poulpo (Octopus vulgaris Cuvier 1797) del Atlantico centro oriental (25°N-22°N). Int. Symp. Upw. Afr., Inst. Inv. Pesq., Barcelona 1985, V.II, pp 969–976.

83 - Ould Inejih C.A., 1988 - Travail sur la biologie des seiches (Sepia officinalis) de Mauritanie. Centr. Nat. Rech. Océanogr. et Pêches, Nouadhibou, (en préparation)

4. RESUME DES EVALUATIONS DE STOCK PAR CHALUTAGE5

Les évaluations de stock par chalutage entreprises par le CNROP dès 1982 ont été poursuivies depuis 1986 et jusqu'en 1988 avec un matériel et une stratégie identiques, sur l'ensemble du plateau continental. Cependant depuis 1987 l'emploi d'une double poche de maillage 60mm a modifié les rendements obtenus. Par souci de standardisation avec les campagnes antérieures, des rendements sans double poche ont également été calculés (Tableau III.7).

4 Ce paragraphe a été préparé par Ould Inejih C.A. et Ould Cheibany A.

5 Ce paragraphe a été préparé par P. Boukatine et M. Girardin.

Tableau III 6: Complémwnt auz données sur les espéces demersales présentés au Tableau III 3 p 66 du rapport du Groupe de travail CNROP/ORSTOM de september 1985 (Jonnes et Garcia (eds), 1986)
EspecesRelatio taille/poidsCroissanceTaille lere maturiteAire-péri ponteMortaliseReferences
POISSONS      
Meiluccidae      
Merluccius♂ w = 0.01498LT2.79597     
Senegalensis♀ w = 0.01254LT2.85147    77
 ♂ w = 0.01227LT2.85567     
Merluccius polli♂ w = 0.01308LT2.83339     
 ♀ w = 0.01034LT2.90683    77
 ♂ w = 0.01034LT2.88623     
Centrophoridae      
Centrophorus♂IgW + = 3.264LF.13.497    77
granulosus♀IgW + = 3.092LF.12.342     
 IgW ♂ = 3.085LF.12.342     
(W : grammes)♀ IgW + = 3.270LF12.314     
(t T et LF en mm)♂ Igw + = 3.185LT12.766     


EspecesRelatio taille/poidsCroissanceTaille lere maturiteAire-péri ponteMortaliteReferences
CRUSTACES      
Langoustes      
Palinguis♂ w = 2.53692Lc2.35501     
mauritanicus♀ w = 2.39056    81
 ♂ w = 2.48014Lc2.38242     
Crevettes      
Penaeidae      
Penaeidae      
Renaeus notiplus♂ = k = 0.22    80
 L1 = 15 cm   M = 025/Mois 
 ♀ = K = 0.18     
 L1 = 00 = 20 cm     
Aristeidae     77
Aristeidae♂ W = 0.00680Lc2.13525     
 ♀ W = 0.00215Lc2.49927     
♂ W = 0.00217Lc2.49440      
Parapenaeus♀ W = 0.000018LT2.72072     
longirostersW = 0.00182Lc2.55720    77
 ♂ W = 0.000010LT2 85908     
 ♀ W = 0.000017Lc2 55720     
 ♂ W = 0.000011LT2 82857     
Plesiopaeus♀ w = 0.00109Lc2.65505    77
edwardsianus♂ w = 0.00044Lc2.89561     
 ♀ w = 0.00052Lc2.85474     
Crabes      
Getyon mariler♂ w = 0.20706Lc3.24765    77
 ♀ w = 0.24161Lc3.14196     
 ♂ w = 0.20528Lc3.23765     


EspecesRelatio taille/poidsCroissanceTaille lere maturiteAire-péri ponteMortaliteReferences
MOLLUSQUIES      
Poulpe      
Octopus vulgaris **Octopus vulgaria   78
 Lt = 34.5(1.e0 37(t-0.095))     
  Lt = * cohorte Automne1e pério M ji  82
  LT = 25.49(1e0.94(t+013))♂tail manteau 11.8Mai-julletM=0,5 
  Cohorte Printemps    
  LT=29.78(1-e-0.74(t+0.07))♀"11.8cmSept-NovF=1,9 
   Zé perio ponte 5 No. Z=2,4 
   ♂ tail-manteau   
Seiche  12,2 cm   
   ♀"13,5cm   
Sepia officinalisSaison chaude     
 ♀w=0,58LM2,41    83
 -(4-27cm)     
 -N=148     
 ♂w=0,54L2,44     
 -(3.44cm)     
 -N=147     
 Saison froide  Fev-Août  
 ♀ w=0,30L2,66 13,8cm ♀Zone-Nord  
 -(6.27 cm)  Fonds 10 á  
 -N=179  50m  
 ♂w=0.29L2.66     
 -(16.49)     
 -N=119     
  LT=47,69(1-e0.74(t-0.07))    
Praire 1á9ans30m Stock non79
Venus rosalinaw=0,534E-4L3.497(17-56mm)  PonteExp 
 N=356  principaleM=0,2-0,5 
    Oct Dec  

Tableau III.7: Evolution des indices d'abondance (en kg/30 minutes de chalutage) obtenus pour les zones nord, sud, et l'ensemble du plateau continental mauritanien en saison froide et chaude, de février 1982 à septembre 1988 Campagnes du N/O N'DIAGO
(D'après Domain, 1986; Girardin 1987 et données non publiées)
 zone nordzone sudTOTAL plateau
Saison froide    
Fév-Avril1982198.1127.1152.4
Fév1983115.6167.4151.2
Avril1983147.8110.6122.3
Déc.*1983104.2204.1172.8
Avril1984105.2101.7102.8
Mars-Av.**1987101.5138.5126.9
  (112.4)(172.4)(153.6)
Mars-Av.1988(215.6)(226.7)(223.3)
- DP 194.0189.1190.6
Sans crustacés*** (160.3)(226.0)(205.7)
- DP 136.9189.0175.7
Saison chaude:    
Juin1982-212.9-
Sept1982210.0134.1157.9
Sept1983122.5142.3136.1
Sept.Oct198688.591.090.2
Sept.Oct1987(193.8)(162.02)(172.8)
- DP 174.4135.1147.5
Sept.Oct1988(137.0)(186.0)(170.0)
- DP 122.6155.0145.0

* Saison de transition

** Dès cette campagne le chalut a été équipé d'une double poche, les chiffres entreparenthèses correspondent à la prise totale.Pour les campagnes suivantes la prise sans double poche a été calculée (DP)

*** Captures très élevées de Mumidae qui ont été soustraites.

La baisse des indices d'abondance globaux en zone nord, déjà mise en évidence entre 1982 et 1984 (Domain F., 1986), s'est poursuivie jusqu'au début de l'année 1987 pour remonter ensuite à des valeurs assez proches de celles des années 1982 et 1983 (Tableau III.7 et Figure III.1).

Malheureusement cette apparente amélioration générale de l'état des ressources ne concerne guère les espèces de haute valeur et, est circonscrite à certaines parties du plateau. En effet au nord du cap Timiris des rendements très élevés en strate profonde (80–200m) ont été observés, où de fortes concentrations de Munidae, (286 kg/30 min) non évaluées auparavant, des Scorpaenidae et des Triglidae de petite taille, sont à l'origine de cette augmentation des indices d'abondance globaux. Les strates plus côtières continuent à n'offrir que de très faibles rendements, en particulier sur les fonds inférieurs à 30 mètres, exploités très intensément par les chalutiers céphalopodiers.

Dans la partie sud du cap Timiris, le déséquilibre entre strates côtirères et profondes reste moins marqué, bien que des rendements intéressants aient été obtenus en dessous de 18°N sur des fonds supérieurs à 100 mètres. Les variations saisonnières, très fortes au début des années 1980, ont diminué d'amplitude, et une augmentation générale des rendements a été constatée depuis 1986. Celle-ci touche principalement la partie la plus méridionale du plateau (16°04' à 18°N).

En ce qui concerne la composition des communautés démersales et l'abondance spécifique de leurs principaux représentants, une modification notable a été constatée en 1988 pour le poulpe. Cette espèce a donné des rendements plus importants en profondeur (80–200 m) que sur les fonds classiques, et de plus, une extension considérable vers le sud, jusqu'à 16°04'N, a été observée.

La distribution géographique de la biomasse apparente reste déséquilibrée, entre les zones nord et sud du cap Timiris (Tableau III.8) et les strates côtières et profondes, ces dernières, dans la région du cap Blanc, étant les plus riches. Les conclusions du précédent Groupe de travail (1985), quant à l'impact de l'intensité de pêche massive dans la zone du cap Blanc, restent d'actualité. Si ces tendances au déplacement vers le sud et le large du poulpe se maintenaient, cela entraînerait vraisemblablement un certain rééquilibrage géographique des niveaux d'exploitation, entre les parties nord-sud, et côte-large du plateau.

Intercalibration des bateaux de recherche mauritanien et sénégalais

Une comparaison des puissances de pêche du N/O N'DIAGO du CNROP et du N/O LOUIS SAUGER du Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye a été réalisée en juin 1988. Cette campagne a permis d'évaluer les rendements respectifs des deux bateaux pour de grandes catégories d'espèces (Tableau III.9)(Anonyme, 1988).

Ce type de campagne sera effectué à une autre saison hydrologique afin d'affiner les premières estimations et permettre une standardisation des évaluations réalisées dans les zones nord Sénégal et sud Mauritanie.

5. NOUVELLES EVALUATIONS 6

5.1. EVALUATION DU STOCK DE POULPE

Lors du précédent Groupe de travail une évaluation du stock de poulpe par un modèle de Schaeffer avait été réalisé sur la base de 3 séries:

En recourant à une standardisation des PUE mauritaniennes par rapport aux japonaises, une série 1966–1984 de capture et d'effort (exprimé en heures de pêche d'un bateau japonais) a conduit à un ajustement peu satisfaisant. Les prises maximales équilibrées (PME) relatives aux années 1979–1984 se situeraient bien en-dessous de celles des années précédentes. Pour l'ensemble de la série une PME de 35.600 tonnes et un effort de 232.000 heures de pêche d'un bateau type mauritanien, ont été calculés (Josse et Garcia (eds), 1986, fig. VII.21 p.97).

6 Ce paragraphe a été préparé par Diallo M., Diop M., Girardin M., Idelhadj A., Maigret J. et Thiam D.

Figure III.1.

Figure III.1. - Evolution des indices d'abondance en zone nord, sud, et sur l'ensembre du plateau continental mauritanien entre 1982 et 1988 (campagnes de chalutage du N/O N'Diago) (Origine des données : tableau III.7)

Tableau III.8: Biomasse apparente et intervalles de confiance (1 écart-type), en tonnes des espèces démersales du plateau continental mauritanien de février 1982 à septembre 1987 (d'après Domain 1986, Girardin 1987 et données non publiées)
 NordSudTOTAL plateau
Février-Avril198223 161 ± 10.55433.903 ± 4.02757.064 ± 11.929
Juin198239.740 ± 3.52756.774 ± 7.73396.514 ± 11.262
Septembre198225.555 ± 8.75835.757 ± 5.49361.312 ± 10.330
Février198314.070 ± 1.99544.651 ± 5.17358.721 ± 5.553
Avril-Mai 17.985 ± 8.62429.499 ± 4.34747.484 ± 9.670
Septembre198314.898 ± 3.64937.497 ± 6.10752.865 ± 7.101
Decembre198412.683 ± 3.64937.967 ± 6.10752.865 ± 6.485
Avril198412.794 ± 6.32527.113 ± 2.58739.907 ± 6.835
Septembre-Oct198610.772 ± 2.70824.269 ± 5.52135.042 ± 6.136
Mars-Avril198712.347 ± 3.07436.935 ± 6.17449282 ± 6.897
" *(13.679 ± 3.354)(45.987 ± 7.841)(59.666 ± 8.524)
Septembre1987*(23.577 ± 6.269)(43.210 ± 8.201)(67.107 ± 12.583)
"021.217 ± 5.64236.030 ± 6.839157.282 ± 6.83957.282 ± 10.746
Mars-Avril1988*(26.230 ± 7.012)(60.460 ± 6.574)(86.719 ± 9.669)
"023.602 ± 6.31250.432 ± 5.48374.020 ± 8.252
Sans crustacés*(19.502 -)(60.273 -)(79 884 -)
*(16.655 -)51.472 -)68.234 -
Septembre1988*(16 704 ± 9.388)(49.489 ± 8.273)(66 202 ± 12 500)
" 014.950 ± 8.40241.274 ± 6.90056 602 ± 10 690

* avec double poche 60 mm()

0 recalculé sans la double poche (60 mm)

Tableau III.9: Comparaison des rendements, en fonction de la durée des traits de chalut pour le N/O N'Diago (CNROP) et le N/O Louis Sauger (CRODT) en juin 1988 (Anonyme, 1988)
Groupes d'especiesNbres traits chalutsDuréeRendements moyens(kg)rend. 60'
Rapport
rend 30'
Louis SaugerN'DiagoLouis SaugerN'Diago
Démersaux760'217,657321,991,9061,950
30'114,2160,47  
Pélagiques760'397,2254,8762,16592,227
30'183,386114,451  
Céphalopodes760'4,35016,7771,5651,845
30'2,7789,093  
Soles + raies + crustaces760'20,53330,43501,6241,704
30'12,64117,8564  
Toutes espèces/TD>760'614,857567,7632,0662,066
30'297,586274,880  

En 1987 un réajustement de ce modèle a été réalisé (Gilly et Maucorps, 1987) à partir de PUE standardisées et des captures mauritaniennes pour un échantillon de bateaux, entre 1981 et 1984. Des données d'effort 1984–1986, ont également été utilisées, toujours en fonction de l'approximation 20 heures de pêche par jour de mer. Le coefficient de 2,11 entre PUE japonaises et mauritaniennes a été supprimé. Le modèle de Fox obtenu, donne des résultats très similaires à ceux de l'évaluation précédente avec une PME de 40.000 tonnes et un effort correspondant de 250.000 heures (Figure III.2 et Tableau III.10). Cette demière évaluation irait donc dans le sens de l'hypothèse (1) du précédent Groupe de travail selon laquelle les captures mauritaniennes auraient été sous déclarées et donc la PME se situerait à un niveau plus élevé, voisin de 40.000 tonnes.

Les données statistiques du CNROP n'ayant pas encore été totalement vérifiées un modèle incluant l'ensemble de celles-ci pour les années 1984 à 1987 n'a pu être recalculé. Les données approximatives disponibles actuellement donnent un niveau de capture voisin de 40.000 tonnes depuis 1985 auquel devrait être ajouté un pourcentage de 15 à 20% environ et relatif aux bateaux sous licence et aux transbordements en mer. Notons cependant que mis à part 4 unités soviétiques (débarquant à Nouadhibou) la flotte des congélateurs céphalopodiers est totalement mauritanienne depuis le second semestre 1987. Aussi les captures actuellement déclarées s'avèrent vraisemblablement plus proches de la réalité.

En ce qui concerne l'effort de pêche, des missions du CNROP en 1987 ont permis de montrer que le temps de pêche réel par jour de mer, pour les unités mauritaniennes travaillant selon une stratégie coréenne, tourne autour de 15 et non 20 heures. Cependant cette différence d'appréciation de l'effort serait négligeable si l'on considère la grande incertitude qui demeure attachée à l'estimation du temps de pêche réel. De plus, la robustesse de ce modèle semble assez bonne et l'estimation de la PME et de l'effort correspondant ne seraient pas affectées de façon sensible (Gilly et Maucorps, 1987). Il est donc raisonnable de considérer que ce stock est exploité à un niveau très proche de la PME avec un effort surdimensionné (d'un ordre de grandeur de 40%). L'accroissement considérable de l'effort (1982–1986) aurait dû se traduire par une baisse des captures. Cependant celles-ci se sont maintenues à un niveau élevé proche de la PME et auraient même progressé entre 1984 et 1986.

Il est important de souligner que le recours à un tel modèle de production, et les interprétations qui en découlent, supposent l'existence (i) d'un stock bien individualisé, (ii) d'une constance au niveau recrutement, et (iii) de la zone de pêche.

  1. L'unicité de stock du cap Blanc déjà mentionnée dans le cadre du Groupe de travail spécial sur les stocks de céphalopodes de la région nord du COPACE (FAO, 1982) est confirmée par les tendances divergentes des indices d'abondance (campagnes expérimentales de chalutage) dans les zones du cap Blanc et de Dakhla (Figure III.3 et Tableau III.11).

  2. En ce qui concerne le recrutement, dont de fortes variations ont déjà été enregistrées entre 1966 et 1970 (FAO 1982, Fig.17), il est impossible de se prononcer, faute de données nouvelles, mais il n'est pas exclu qu'une amélioration du recrutement dans les années 1984 à 1986 soit à l'origine du maintien du niveau actuel des captures.

  3. Concernant la zone de pêche, deux informations méritent d'être relevées. Depuis 2 ans des prises importantes ont été réalisées au Sénégal (10.000 tonnes en 1986). D'autre part, les campagnes de chalutage du CNROP ont mis en évidence des changements dans la répartition des indices d'abondance allant dans le sens d'une augmentation au sud du cap Timiris, et également vers le large, sur tout le plateau (Figure III.3 et Tableau III.11). Cette modification dans la distribution géographique de cette espèce a pu conduire à une extension de la zone de pêche vers le sud et le large, ce qui serait un premier facteur expliquant le maintien du niveau élevé des captures.

Un autre facteur expliquant également cette relative constante au niveau des prises serait la modification de la structure d'âge dans celles-ci. La comparaison des prises par catégories commerciales en 1971 et 1987 montre une tendance très marquée allant dans le sens d'une exploitation plus forte des petits individus (tableaux III.12 à III.15). En effet, l'essentiel des prises japonaises en 1971 était constitué d'individus de 750 g à 2400 g en moyenne, alors qu'en 1987 les poulpes intérieurs à 1350 g représentaient la majeure partie des débarquements. Ce changement qualitatif des captures traduit donc un accroissement de la mortalité par pêche, en particulier sur les jeunes individus, et représente un indice de tendance à la surexploitation.

Figure III.2.

Figure III.2. - Modèle global de production pour le pouple (d'après Gilly et Maucorps, 1988).

Tableau III.10: Données de captures, d'effort et de PUE de la pêcherie de poulpe mauritanienne du Cap Blanc (d'après Gilly et Maucorps, 1987)
AnnéeCapturesEffortPUE
 (103 tonnes)(103 heures)(kg/k)
196611,617682
196728,746624
196845,771644
196934,260570
197034,689389
197138,2120318
197236,6114321
197329,2100292
197436,6159230
197539,9214186
197652,9268197
197736,6125293
197823,382284
197913,478172
198012,551245
1981---
198239,1219179
198329,034983
198429,535882
198539,0390100
198648,7470104
Figure III.3.

Figure III.3. - Evolution des indices d'abondance du poulpe de 1980 à 1988 pour différentes zones de pêche (Originc des données: tableau III.11).

Tableau III.11: Evolution des indices d'abondance du poulpe (en kg/30 minutes de chalutage) dans les régions Cap Blanc, Sud Cap Timiris et Dakhla au cours de différentes campagnes de chalutage (Origine des données : Domain 1986; Girardin 1987: Données ISPM et CNROp non publiées)
AnnéeMoisCap BlancSud Cap TimirisTotalDakhla
(22°N–26°N)
1980Mars---10.6
1981Mars---16.1
 Juin---14.3
 Novembre---18.8
1982Fév.Avril14.211.312.1 
 Juin   18.5
 Septembre12.69.010.1 
 Novembre   5.3
1983Fév.17.26.39.7-
 Avril9.57.07.8-
 Août   12.0
 Septembre19.05.79.8 
 Décembre12.90.24.215.2
1984Avril17.96.09.7 
 Novembre   5.8
1985Juillet---6.5
1986Janvier---8.6
 Juillet   9.7
 Septembre11.91.34.4-
 Novembre6.1---
 Décembre   -
1987Janvier34.0---
 Mars11.93.956.3-
 Mai11.1---
 Juin0.06---
 Septembre10.91.464.6 
 Décembre   4.4
1988Mars18.07.911.1-
 Juin---1.2
 Septembre9.12.24.36.5
Tableau III.12 - Débarquements mensuels de poulpe (en tonnes) et ventilation par catégories commercials, pour les chaluties congélateurs céphalopodiers mauritaniens en 1987 (d'après Dia, 1988).
Mois
Classe
JFMAMJJtASONDTotal
T11412392383663032801181451381361942127
T232952547860838227314426134535760333795
T352673259459938328420756365749790945226
T4401431292299183147169533549377901183589
T5374308198227138134194546443307981443111
T65313682403222042324448875093952282964656
T7462313202982403535878404274013502884779
T83873272312992923865386173454283491894388
T9127184104133122182155204105234175761801
Pulpo759267187267269301360456658467233744298
Total40373694278234182516257229165052417635991692131637770
Tableau III.13 : Comparaison de la structure de tailles dans les captures realisees par les flottes japonaises en 1971, et mauritanienne en 1987
(D'après Hatanaka, 1979 et Dia, 1988)
Catégorie1971*Catégorie1987
%%%%
LLL2,4 T15,6 
  13,1  14,5
LL10,7 T28,9 
L14,7 T312,2 
  36,8  21,1
M22,1 T48,9 
S20,6 T58,3 
  32,6T612,3 
SS12,0   32,8
   T712,2 
SSS10,1    
  17,4T813,2 
DS7,3 T96,231,7
   Pulpo12,3 
Capture Totale (Tonnes)31.121 Capture Totale (Tonnes)36.527 

* La ventilation dews catégories commerciales japonaises est donnée,non pas en poids, mais en nombre de paniers dont le total, en 1971,s'élevait à 113841

Tableau III. 14: Limites moyennes des poids individuels éviscérés des pouples dans les catégories commerciales de la classification Mitsubishi
(D'après Dia, 1988)
DénominationT1T2T3T4T5T6T7T8T9Pulpo
Poids(kg)4,53.4,52–31,5–21,2–1,50,8–1,2–1,50,8–1,20,5–0,30,3–0,2<0,2
Tableau III. 15: Intervalles de poids éviscérés et poids moyen des pêchés dans la région du Cap Blanc en 1971, dans les catégories commerciales japonaises (d'après Hatanaka, 1979).
DénominationLLLLLLMSSSSSSDS
Intervalle de poids (kg)8,5–35,1–1,953–1,452,5–11,6–0,551,2–0,450,9–0,250,6–0,05
Poids moyen4,63,12,11,551,10,750,50,275
Tableau III 16: Structure des debarquements de poulpe par catégorie commerciale pour échantillon de congélateurs céphalopodiers (350 TJB) ayant opéré dans la région de Dakhla en 1987 (ISPM Maroc, données non publiées)
Categories CommercialesT1T2T3T4T5T6T7T8T9
%0,40,61,51,21,93,53,11,886,0

En conclusion, bien qu'une apparente extension vers le sud de la zone de pêche ait pu permettre de masquer des baisses de production qui auraient dû découler d'une augmentation importante de l'effort, il s'agit vraisemblablement de phénomènes saisonnaires et/ou non régulièrement établis. De plus, les fortes incertitudes liées aux captures et à l'effort de pêche de ces dernières années obligent à beaucoup de prudence dans l'interprétation de ce type de modèle de production. D'un point de vue biologique la forte augmentation de la mortalité par pêche demeure un signe important. Il serait bon de limiter l'effort de pêche qui continue à crôitre, malgré le gel du nombre de congélateurs céphalopodiers (développement de la flotte des glaciers et réorientation vers les céphalopodes, pêche artisanale, …) et qui conduira à une situation de forte surexploitation. La pêcherie céphalopodière de la région de Dakhla en offre un bon exemple. L'accroissement continu de l'effort s'est traduit ces dernières années par une mortalité par une mortalité par pêche considérable chez les juvéniles (Tableau III. 16).

5.2 EVALUATION DU STOCK DE CREVETTE

Aux fins d'évaluation du stock de crevette par chalutage, une seule campagne de chalutage utilisant un chalut à crevette a été réalisée en août-septembre 1988 (période de transition saison chaude-saison froide) par le N/O ATLANTIDA (URSS). La zone d'étude s'étend des fonds de 20 à 800 m et couvre toute la ZEE mauritanienne. Quinze radiales ont été effectuées pour un total de 155 traits de chalut dont 69 côtiers. La grande variabilité des rendements observés (30 mn de chalutage) a conduit à une estimation de valeurs moyennes dont les écarts-types associés ne permettent pas d'analyser les résultats de biomasse obtenus. D'autre part, une précédente étude effectuée au Sénégal (pendant les deux saisons et les intersaisons) à montré que la période août-septembre correspondait à la valeur minimale de l'abondance apparente relative instantanée pour l'espèce Parapenaeus longirostris (Caverivière et al., 1986).

L'évaluation du stock par un modèle global n'est pas possible actuellement en raison de la non existence d'une série statistique détaillée (capture, effort). Les seules données disponibles et approximativement réparties par rubrique et mois, concernent le seul second semestre 1987 et constituent ainsi une base pour les années à venir. La présentation par classe de TJB utilisée au Sénégal a été adoptée pour faciliter les futurs traitements à l'échelle des stocks, plus particulièrement les standardisations d'effort de pêche.

Une tentative d'estimation des taux de mortalité totale (Z), par sexe, a été effectuée pour Parapenaeus longirostris, en utilisant les données de fréquences de taille récoltées durant la campagne ATLANTIDA. Les paramètres de l'équation de croissance utilisée sont ceux obtenus au Portugal (Ribeiro Cascalho, com. pers. à Garcia, communication à l'ICES). L'analyse du diagramme de dispersion des points de la courbe des captures en taille met en évidence un sous échantillonnage des individus âgés (grandes tailles) qui sont très faiblement réprésentés dans les distributions. Ceci entraine une surestimation de la valeur de la pente (b) de la branche descendante de la courbe des captures, aussi bien pour les mâles (b = -5,1) que pour les femelles (b = -7,9). Les valeurs de mortalités totales correspondantes ne semblent donc pas réalistes et seraient dues à des biais dans l'échantillonnage.

5.3 EVALUATION DU STOCK DE LANGOUSTE ROSE (Palinurus mauritanicus)

En 1984–1986, la pêcherie de langouste est restée stable et l'on a noté une légère diminution des captures autour de 750 tonnes et un effort de pêche entre 1600 et 1800 jours de pêche soit un fléchissement de la PUE autour de 450 kg/jour de pêche.

AnnéesCapturesNb. bateauxEffortPUE
 (tonnes) j/pêche(kg/j)
1983840101585530
1984737101657445
1985791101568504
1986853111874455

En 1987, les conditions d'exploitation de la pêcherie ont considérablement changé. Les chiffres de captures officiellement déclarés sont:

1987943232248420

Un travail en préparation de Goutschine a permis une évaluation des pêches occasionnelles de langouste par les crevettiers (5 tonnes déclarées) et les merluttiers (7 tonnes).

Un modèle de Schaeffer, utilisé sur l'ensemble des données de 1968 à 1987, donne une PME de 660 tonnes et un effort optimal de 1945 jours de pêche. Les évaluations de 1985 donnaient respectivement 663 tonnes et 1681 jours de pêche.

En 1985, l'une des hypothèses envisagées était la reconstitution du stock et l'on pouvait penser à la croissance des captures jusqu'à leur stabilisation autour de 1.200 t. Les captures de 1987 (943 t) semblent confirmer cette prévision. Toutefois, l'augmentation de l'effort de pêche en fin d'année et surtout en 1988 (23 bateaux contre 10/11 précédemment) fait craindre une chute des rendements . L'absence de statistiques fiables pour ces bateaux supplémentaires et les captures occasionnelles de chalutiers, très probablement sous estimées, ne permettent pas de prévoir l'évolution du stock ou de réévaluer le stock.

5.4. EVALUATION DU STOCK DE LANGOUSTE VERTE (Panulirus regius)

5.4.1. Le stock nord mauritanien

En 1984, la pêche artisanale avait produit 230 tonnes dans des conditions mal connues . La production parait stable au cours des derniéres années , malgré, la variablité de la zone exploiteé de sorte qu'il n'st pas possible d'appliquer un modèle de production.

L'augmentation des tailles moyannes signaleé en 1985 semble être confirmée par échantillonnage de langouste lors des exportations en 1987 : mode 22 à 24 cm (Goustine en prepairation).

5.4.2. Le stock sud mauritanien

Aucune indication nouvelle depuis 1985 ne permet de réévaluer ce stock . Les captures potentielles avaient été évaluées à 175 t/an par assimilation au stock nord.

L'exploitation de ce stock risque de connaitre un rapide développment à partir de 1988. Il devra être suivi de très près.

Une étude des distributions de fréquence de taille entre octobre 1987 et mars 1988 (Goustchine en préparation) montre un mode relativement bas: 15 à 20 cm suivant les mois, inférieur à celui releve par Maigret (1980) dans les captures des chalutiers (20 à 23 cm).

5.5 EVALUATION DU STOCK DE PRAIRE

5.5.1. Venus rosalina

Diop (1988) a évalué le stock de cette espéce, dont le gisement est sitéau sud du cap Blanc, à environ deux millions de tonnes.

Le potential de production annuelle serait de l'ordre de 300.000 tonnes avec cependant des fluctuations apparentes du recrutement selon les années.

5.5.2. Venus verrucosa

Pour cette espèce, les estimations de biomasse restent moins précises. En effet, une seule campagne d'évaluation a été réalisée dans la baie du Lévrier où cette espèce est exclusivement localisée.

Le potentiel de production annuelle a été estimé entre 400 et 1400 tonnes.

6. APPROCHE ECONOMIQUE DES PECHERIES DEMERSALES7

En ce qui concerne la situation économique des unités de pêche démersale, il importe de souligner que le renouvellement des investissements n'est pas assuré dans les conditions actuelles. De plus les résultats économiques des 2 filières, (glaciers, congélateurs) restent étroitement dépendants de la concurrence étrangère et du marché international. Une baisse des cours pourrait donc affaiblir et remettre en cause la structure de ce secteur.

Certains mécanismes intervenant dans la valorisation des débarquements sont présentés en particulier le rôle central de la Société Mauritanienne de Commercialisation du Poisson dans la politique de développement des débarquements à Nouadhibou.

Les facteurs retenus pour l'analyse de la formation des prix sur le marché japonais expliquent les 2/3 de leurs variations. La relation calculée met en évidence 2 faits intéressants:

L'effet du prix d'une espèce substitut (seiche) semble important, il entraînerait celui du poulpe dans le même sens de variation.

Après un diagnostic sur la pêcherie céphalopodière qui soulève 2 problèmes majeurs, les coûts de production trop élevés et le renouvellement des unités de pêche, certaines recommandations d'aménagement déjà formulées en 1987 (Gilly et Maucorps, 1987) sont renouvelées et en premier lieu le gel de l'effort de pêche, en tenant compte de l'impact des diverses flottilles. L'auteur recommande également d'analyser les interventions financières de l'état dans une optique de régulation à long terme. Une meilleure connaissance des marchés, des concurrents, des déterminants de la demande et de la formation des prix s'avère également nécessaire pour corriger les points faibles de cette pêcherie. La mise en place d'une politique de retrait des unités les moins rentables serait à envisager à court terme.

7. CONCLUSION

Les informations disponsibles n'ont pas permis au Groupe de travail de réactualiser l'ensemble des évaluations, notamment celles des stocks de seiche, de calmar, et des principales espèces de poisson réalisées en 1985.

Cependant si l'on considère, d'une part la baisse générale des PUE des principales pêcheries (congélateurs céphalopodiers et glaciers), et d'autre part la relative stabilité, voire la baisse, des indices d'abondance, pour les espèces de bonne valeur commerciale, évalués durant les campagnes de chalutage, la situation générale de forte surexploitation déjà décrite en 1985 et touchant l'ensemble des stocks de poisson, seiche et calmar, demeure d'actualité.

Seul le(s) stock(s) de poulpe serai(en)t exploité(s) à un niveau encore assez proche de l'optimum biologique, mais déjà de la P.M.E. avec un effort surdimensionné.

Les nombreuses déficiences dans le système de collecte des données de pêche, et la non mise en application de la réglementation, entraînent de graves lacunes dans les statisques des pêcheries démersales. Bien qu'une certaine amélioration se dessine actuellement, les carences de ces statistiques de pêche ne permettent pas de réaliser, sinon de façon très grossière, des évaluations de stock et donc de situer avec précision les niveaux d'exploitation.

7 Résumé d'une communication de J. Catanzano, que l'on trouvera en annexe H

8. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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