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L'évaluation des ressources forestières tropicales en 1990

K.D. Singh

Karn Deo Singh est le coordonnateur du projet FAO d'évaluation des ressources forestières de 1990.

Analyse de la méthodologie et des conclusions de la dernière évaluation des ressources forestières des pays en développement conduite par la FAO

Depuis la Conférence des Nations Unies sur l'environnement, tenue à Stockholm en 1972, les forêts en général et les forêts tropicales en particulier font l'objet d'un intérêt croissant de la part de la communauté mondiale. La Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED), tenue à Rio de Janeiro en 1992, est convenue d'une série de «Principes pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l'exploitation écologiquement viable de tous les types de forêts». Elle a consacré tout un chapitre de son programme Action 21 à «la lutte contre le déboisement».

Les responsables des politiques, la communauté scientifique et le grand public posent avec une insistance croissante un certain nombre de questions: Quelle surface de forêts tropicales reste-t-il? A quel rythme s'épuisent-elles? Le taux de déboisement est-il en train de s'accélérer ou de ralentir? Quelles en sont les causes? Quelles en sont les conséquences?

L'évaluation des forêts tropicales conduite en 1980 par la FAO et le PNUE était une première tentative pour répondre à quelques-unes de ces questions. Achevée en 1982, l'évaluation de 1980 a donné une première idée d'ensemble, homogène sur le plan statistique, des ressources forestières des pays tropicaux et des tendances du déboisement et du reboisement. Depuis, les résultats du projet aux niveaux mondial, régional et national ont été largement utilisés.

Entre-temps, on a pu voir à de nombreux signes que la réduction et la dégradation des forêts tropicales de la planète se poursuivent et se sont même accélérées, car on n'a pratiquement rien fait pour en supprimer les principales causes. De nouveaux problèmes sont apparus, notamment au sujet des changements climatiques au niveau mondial et de la perte de biodiversité, qui ont rendu nécessaire la recherche de données à jour, d'estimations plus précises et de nouveaux types d'informations.

Le personnel du projet d'évaluation des ressources forestières de 1990 examine des images de télédétection

Dans ce contexte, il a été décidé d'entreprendre une nouvelle évaluation des ressources forestières tropicales. Cette évaluation devait se faire sur une base continue, afin de permettre non seulement de tirer des conclusions mais aussi d'établir une base de données et de contribuer à accroître la base de connaissances nécessaire pour étayer un programme d'action visant à combattre le déboisement. Une importante condition préalable à l'établissement d'un inventaire forestier permanent au niveau mondial serait la création, aux niveaux national et international, d'une base institutionnelle à cet effet.

En ce qui concerne plus particulièrement l'estimation du taux de déboisement, il était nécessaire que quatre grandes conditions soient remplies pour mettre au point une technique et l'appliquer.

i) La base de données et la technique utilisées devaient être vérifiables (et susceptibles de répétition).

ii) La technique devait avoir une base statistique et non seulement fournir une estimation moyenne, mais aussi en indiquer les limites de fiabilité (par exemple, taux moyen de déboisement et erreur type), ce qui devait permettre de réduire la marge d'erreur en accroissant l'intensité d'échantillonnage dans le temps.

iii) Comme le déboisement est un processus dynamique, il fallait que la méthode puisse être appliquée périodiquement et donne des estimations homogènes et comparables.

iv) La technique devait permettre de tirer des conclusions concernant les causes et les conséquences du déboisement.

Approche de l'évaluation

Pour satisfaire les conditions ci-dessus tout en obtenant un bon rapport coût efficacité, on a élaboré une méthode en deux temps: tout d'abord une évaluation statistique à partir des renseignements existants; puis une évaluation des données obtenues par la télédétection (images satellite à haute résolution prises à différentes dates).

Phase 1: Evaluation des ressources forestières à partir des données nationales existantes

Dans le passé, les évaluations mondiales étaient basées uniquement sur la collecte et l'analyse de données statistiques; mais pour l'évaluation de 1990, on a rassemblé et utilisé à la fois des données statistiques et des données spatiales d'archive provenant des inventaires forestiers nationaux.

Etant donné les nombreux avantages et utilisations des arbres et des forêts, il est indispensable que ceux-ci soient gérés de façon viable, ce qui nécessite leur évaluation permanente

Données statistiques. Au niveau sous-national, les données statistiques ont trait à la surface du couvert forestier (à différentes dates, si possible); au niveau des pays, elles concernent le matériel sur pied, l'utilisation de la forêt et son aménagement, et le statut des zones protégées. La collecte de ce type de données est relativement économique, mais comporte un certain nombre de limites, notamment les différences entre les pays en ce qui concerne les classifications, le degré d'exactitude et les dates auxquelles sont conduites les enquêtes. Afin de permettre la comparaison des données dans un cadre commun, la FAO a publié en 1990 les directives pour l'évaluation basées sur les données d'enquête existantes.

Les données rassemblées, après avoir été examinées, ont été organisées, stockées et préparées pour être transmises selon les normes à une base de données avec un logiciel spécifiquement conçu par le projet pour faciliter l'introduction, la recherche et le stockage des données. Sous le nom de Système d'information sur les ressources forestières (FORIS), ce dispositif permet la signalisation normalisée des données. Utilisant le logiciel dBASE IVä sur les ordinateurs personnels, FORIS (1990) est un ensemble de programmes tout prêt qui permet d'introduire, de corriger et d'imprimer des données avec seulement un minimum de connaissances de l'informatique. Il est donc particulièrement bien adapté aux pays en développement où il peut être appliqué comme système national d'information forestière. FORIS est étayé par BIBLIO, un programme de base de données permettant d'utiliser facilement des références bibliographiques aux fins de l'information sur les ressources forestières.

Données spatiales. Les données spatiales (cartographiques) constituent une source d'informations sur des lieux spécifiques à l'appui des études basées sur des images modèles du processus du déboisement. Dès le départ, on s'est rendu compte qu'un système d'information géographique (SIG) était essentiel pour traiter les données provenant d'une gamme variée de sources et présentées sous des formes diverses, notamment des données statistiques et des données spatiales, et pour établir différents types de projections. Les bases de données du SIG pour les régions tropicales comprennent: une carte de la végétation dans les tropiques; les zones écofloristiques; les zones écologiques; le quadrillage de référence mondial Landsat 4 et 5; la densité démographique et l'accroissement démographique annuel; la biomasse mondiale potentielle et la biomasse forestière; les limites administratives (politiques); les moyennes annuelles des précipitations et des biotempératures; la topographie; les zones protégées; la carte de la végétation établie pour certaines régions à partir d'images satellite AVHRR (radiomètre avancé à très haute résolution) de l'Administration nationale [des Etats-Unis] des recherches océanographiques et atmosphériques (NOAA).

Le modèle du déboisement. Les données relatives au couvert forestier contenues dans FORIS se fondent sur des évaluations faites par les pays à différentes dates. Pour pouvoir utiliser ces données, il a donc fallu les ramener aux années de référence, 1980 et 1990. Cela a été fait grâce à une fonction d'ajustement (appelée modèle du déboisement) mise au point pour permettre d'établir une corrélation entre les variations du couvert forestier dans le temps et des variables secondaires comprenant les variations de la population, la couverture forestière initiale et la zone écologique dans laquelle se trouve la forêt étudiée, la densité, la croissance et des paramètres socio-économiques. Le modèle interprète l'interaction homme/forêt comme un processus de croissance biologique. Tout comme d'autres processus de croissance biologique, on observe que le déboisement augmente relativement lentement aux stades initiaux, beaucoup plus rapidement aux stades intermédiaires, et finit par ralentir aux stades finaux.

La fonction d'ajustement, exprimée sous forme d'une équation différentielle, est la suivante:

dans laquelle:

Y est le pourcentage de surface non boisée dans une unité sous-nationale, calculé ainsi;

Y = 100* (surface totale - surface des forêts)/(surface totale);

P = ln (1 + densité démographique), la densité démographique étant exprimée en nombre d'habitants au km2;

dY/dP est la dérivée de Y par rapport à P, c'est-à-dire le taux de variation de Y pour une variation unitaire de P;

b1, b2 et b3 sont les paramètres du modèle.

Le coefficient b1 se rapporte à l'influence de la zone écologique dans l'interaction homme/forêt (ou homme/terre non boisée), b2 représente le facteur non encore identifié ou l'association de facteurs qui cause la décélération du déboisement entre les stades intermédiaires et les stades finaux, b3 se rapporte à la surface des terres qui ne sont pas théoriquement disponibles pour des utilisations agricoles ou forestières, et ne sont pas non plus sujettes au déboisement, par exemple les déserts, les terrains d'altitude en pente abrupte, les zones urbaines ou industrialisées.

Le modèle a été fondé sur plus de 100 observations réalisées à plusieurs dates (parfois jusqu'à six) du déboisement dans différentes zones écologiques, et sur des données relatives à la dynamique des populations pour les mêmes périodes (c'est-à-dire correspondant à plusieurs dates). Le modèle a été validé à l'aide d'une série de 16 observations réalisées à plusieurs dates qui n'avaient pas été utilisées pour sa construction. La différence moyenne entre les variations observées et les variations prévues a été ± 10,6 pour cent. La distribution résiduelle, malgré quelques grandes déviations dans le cas de certaines unités sous-nationales, a été assez symétrique, sans déformation apparente (voir aux figures 1 et 2 la représentation graphique du couvert forestier estimé et observé).

FIGURE 1 - Courbes types pour différentes zones écologiques

FIGURE 2 - Proportion de forêt par rapport à la densité démographique, par formations forestières

Il a été très intéressant d'examiner les cas où il y avait de grandes déviations entre le modèle et les changements observés, car ils ont donné une idée de l'incidence des programmes de développement sur les variations du couvert forestier. D'importantes déviations ont notamment été observées dans le cas des grands projets de colonisation et de développement agricole (par exemple à Sumatra), de construction de routes (par exemple l'autoroute transamazonienne), ou des grands programmes de boisement (par exemple dans certaines régions de l'Inde). Il est proposé de développer ce modèle à l'avenir afin d'y incorporer de tels facteurs, s'il devient possible de les quantifier de façon fiable.

Pour utiliser le modèle, on se sert des données fiables les plus récentes provenant des inventaires forestiers pour chaque unité nationale/sous-nationale, telles que la surface de référence et la surface du couvert forestier, ainsi que la densité démographique correspondante, l'accroissement démographique et la surface de la zone écologique. L'équation, en plus de servir à ajuster les données sur la surface du couvert forestier fournies par les pays à l'année de référence 1990, peut aussi être utilisée pour obtenir des estimations des variations de la surface du couvert forestier pendant la période 1981-1990, même dans les cas où l'on ne dispose que d'un seul point de référence. Si l'on dispose de données sur l'évolution démographique dans le passé, on peut aussi utiliser le modèle pour simuler les tendances passées des variations du couvert forestier associées à l'accroissement démographique. Cela peut être utile dans le contexte des études des variations mondiales pour lesquelles les chercheurs doivent tirer des conclusions à propos des tendances passées.

Phase 2: Evaluation des variations du couvert forestier par la télédétection

La deuxième phase du projet d'évaluation des ressources en 1990 a été conçue de façon à permettre l'évaluation permanente du couvert forestier et de ses variations à l'échelle pantropicale, grâce à une technique d'échantillonnage efficace couvrant tous les types de forêts. La principale source de données pour cette phase a été constituée par des images satellite à haute résolution prises à plusieurs dates [NDLR: voir l'article de Malingreau]. Une image prise vers 1990 permet d'évaluer l'étendue du couvert forestier, tandis qu'une comparaison entre l'image de 1990 et une image prise aux alentours de 1980 permet d'évaluer sa variation dans le temps.

Plan de l'enquête par échantillonnage. On a pris pour base de sondage le Système de référence mondial 2 (WRS2) pour les satellites Landsat (les scènes Landsat couvrent approximativement 3,4 millions d'ha). Le plan d'échantillonnage a assuré la couverture de tous les pays tropicaux.

La méthodologie a pour base un sondage stratifié en deux temps. Dans un premier temps, la zone étudiée est divisée en sous-régions sur une base géographique. Dans le deuxième temps, les sous-régions sont divisées en strates de couvert forestier. A l'intérieur d'une sous-région, on attribue aux unités de sondage un coefficient de probabilité proportionnel à leur surface.

Une caractéristique de cette méthodologie réside dans le fait que, en plus des estimations annuelles et des erreurs types y relatives, elle permet d'établir des cartes et matrices des variations pour chacun des sites sondés. Cela permet d'évaluer les changements (passage d'une catégorie à l'autre) d'utilisation des terres et de types de forêts entre les deux dates d'interprétation: information essentielle pour la compréhension du processus du déboisement et de la dégradation des forêts.

Un certain nombre d'institutions régionales et nationales de télédétection ont participé au travail d'interprétation. Avec le double objectif de renforcer les capacités nationales de surveillance du couvert forestier et d'améliorer la qualité de l'interprétation des images, la technique d'interprétation a été diffusée dans le cadre d'ateliers régionaux de formation. Les résultats finals et la qualité du produit ont été analysés et évalués centralement.

Différences entre les évaluations de 1980 et de 1990

On a observé un certain nombre de différences importantes dans l'approche et la mise en œuvre des deux évaluations. Afin d'estimer le taux annuel de déboisement, l'évaluation de 1980 avait adopté une approche empirique pour dériver des estimations des variations du couvert forestier, tandis que le projet d'évaluation des ressources forestières de 1990 a mis l'accent non seulement sur la présentation de l'état de ces ressources, mais aussi sur l'estimation des variations intervenues pendant la période 1981-1990. A cet effet, des données sur le couvert forestier remontant parfois jusqu'aux années 30 et 40 ont été compilées. Pour certains pays, on a rassemblé des données provenant de plusieurs inventaires forestiers (parfois jusqu'à six).

Pour l'évaluation de 1980, les données avaient été compilées et signalées au niveau des pays, tandis que l'évaluation des ressources forestières de 1990 a recueilli des renseignements sur le couvert forestier au niveau sous-national (provinces, Etats). Comme le projet d'évaluation des ressources forestières de 1990 avait pour objectif d'étudier les causes et les effets du déboisement et de la dégradation des forêts, il a fallu trouver des indicateurs quantitatifs qui pouvaient être mis en rapport avec le couvert forestier. Ces indicateurs ont constitué la base de l'approche par modèle dans laquelle les données relatives au couvert forestier ont été mises en rapport avec des facteurs tels que la population, l'accroissement démographique et les conditions socio-économiques.

L'évaluation de 1990 a aussi compris une nouvelle activité qui a consisté à utiliser un SIG pour intégrer et analyser les données spatiales, statistiques et provenant de la télédétection.

Pour l'évaluation de 1980, on a interprété des images satellite afin d'obtenir ou de mettre à jour les statistiques de plusieurs pays pour lesquels les données sur les ressources forestières étaient insuffisantes ou inexactes. Mais, pour le projet d'évaluation des ressources forestières de 1990, la télédétection dans le cadre d'un plan d'échantillonnage statistique et l'application d'une procédure cohérente d'interprétation des images ont joué un rôle clé en permettant d'estimer les variations du couvert forestier avec un degré élevé de fiabilité et de précision. Les travaux effectués par le projet pourraient être considérés comme l'élaboration et l'application d'une première phase de surveillance continue des ressources forestières.

Aspects institutionnels de l'évaluation de 1990

La tenue d'un inventaire forestier permanent sur une base mondiale régionale et nationale suppose l'existence d'un cadre institutionnel dans lequel se fait l'évaluation, et à l'intérieur duquel l'information passe continuellement du niveau national au niveau régional et du niveau régional au niveau mondial. Pour l'évaluation de 1990, il n'existait pas au départ de cadre institutionnel permettant, pour les forêts tropicales, d'harmoniser les travaux relatifs aux inventaires forestiers nationaux afin de les rendre utilisables au niveau mondial. Il fallait donc un dispositif pour coordonner et intégrer la surveillance continue de l'état des ressources forestières au niveau mondial et au niveau national. Une telle infrastructure devait permettre de renforcer les institutions internationales et nationales et les réseaux d'appui; d'assurer des méthodes techniquement correctes et ayant un bon rapport coût-efficacité pour surveiller les ressources forestières de façon continue; et de s'accorder sur des normes de classification de l'information au niveau mondial concernant l'état des ressources forestières et les utilisations des terres.

Définitions

· Les forêts sont définies comme des écosystèmes où la densité minimale du couvert d'arbres et/ou de bambous est de 10 pour cent, généralement associés à une flore et une faune sauvages et à des sols à l'état naturel, qui ne font pas l'objet d'utilisations agricoles.

· Le déboisement correspond à une conversion des terres forestières à d'autres usages, associée à une réduction du couvert forestier à une densité inférieure à 10 pour cent. On appelle dégradation les changements à l'intérieur d'une catégorie de forêt (passage de forêt dense à forêt claire), qui affectent négativement le peuplement ou le site et, en particulier, réduisent la capacité de production. Les estimations ne tiennent pas compte de la dégradation.

· Les plantations sont définies comme une catégorie de forêts établies artificiellement, soit sur des terres précédemment non forestières, soit par remplacement du couvert forestier précédent par des essences ou des mélanges d'essences nouveaux ou très différents.

· Les zones écologiques sont dérivées des cartes par zones écofloristiques établies dans les années 80 par la FAO, en coopération avec l'Institut de la carte internationale du tapis végétal (Toulouse, France), pour l'Amérique du Sud, l'Afrique et l'Asie. Pour la classification, on a utilisé à la fois des paramètres écologiques (climatiques, physiographiques et édaphiques) et des paramètres floristiques (essences forestières dominantes ou caractéristiques de la flore indigène). Pour chaque continent, on a délimité à peu près 50 à 60 catégories écofloristiques, qui ont ensuite été regroupées en six grandes zones forestières tropicales.

On a donc mis en place un système de correspondants dans les pays pour l'évaluation des ressources forestières tropicales. Les gouvernements de 60 pays tropicaux ont nommé des agents nationaux chargés des contacts et de l'échange d'informations. Des centres régionaux et sous-régionaux, dans lesquels travaillent des spécialistes expérimentés des inventaires forestiers, ont été identifiés pour la collecte des données existantes et les études de télédétection. Ces centres constituent une ressource précieuse pour l'échange d'informations et l'organisation de cours de formation, ainsi que pour d'autres activités régionales.

Le défrichage de terres forestières pour l'agriculture est l'une des principales causes du déboisement dans les tropiques

TABLEAU 1. Situation des inventaires forestiers dans les tropiques

Région

Nombre de pays étudiés

Nombre de pays disposant de données sur les ressources forestières au niveau national

Renseignements sur la surface des forêts

Conservation et aménagement des forêts

Plantations forestières

Volume et biomasse

Récolte et utilisation de la forêt

Pas d'évaluation

Une seule évaluation

Plus d'une évaluation

Avant 1980

1980-1990

Afrique

40

3

17

18

2

7

5

2

4

Amérique latine et Caraïbes

33

0

11

16

6

12

4

4

4

Asie et Pacifique

17

0

1

5

11

9

8

8

7

Total

90

3

29

39

19

28

17

14

15

Note: Evaluation du Système d'information sur les ressources forestières (FORIS).

TABLEAU 2. Estimations de la surface du couvert forestier et du déboisement par sous-régions géographiques

Régions et sous-régions géographiques

Nombre de pays étudiés

Surface totale des terres

Couvert forestier

Déboisement annuel

Taux de variation 1981-1990

(millions d'ha)

1980

1990

(millions d'ha)

(pourcentage annuel)

(millions d'ha)

Afrique

40

2236,1

568,6

527,6

4,1

-0,7

Afrique sahélienne occidentale

9

528,0

43,7

40,8

0,3

-0,7

Afrique sahélienne orientale

6

489,7

71,4

65,3

0,6

-0,8

Afrique de l'Ouest

8

203,8

61,5

55,6

0,6

-0,8

Afrique centrale

6

398,3

215,5

204,1

1,1

-0,5

Afrique australe tropicale

10

558,1

159,3

145,9

1,3

-0,8

Afrique insulaire

1

58,2

17,1

15,8

0,1

-0,8

Asie et Pacifique

17

892,1

349,6

310,6

3,9

-1,1

Asie du Sud

6

412,2

69,4

63,9

0,6

-0,8

Asie du Sud-Est continentale

5

190,2

88,4

75,2

1,3

-1,5

Asie du Sud-Est insulaire

5

244,4

154,7

135,4

1,9

-1,2

Pacifique

1

45,3

37,1

36,0

0,1

-0,3

Amérique latine et Caraïbes

33

1650,1

992,2

918,1

7,4

-0,7

Amérique centrale et Mexique

7

239,6

79,2

68,1

1,1

-1,4

Caraïbes

19

69,0

48,3

47,1

0,1

-0,3

Amérique du Sud tropicale

7

1341,6

864,6

802,9

6,2

-0,7

TOTAL TROPIQUES

90

4778,3

1910,4

1756,3

15,4

-0,8

En coopération avec les centres de coordination, des ateliers régionaux de formation en matière de surveillance des ressources forestières tropicales à l'aide de la télédétection ont été organisés en Asie, en Afrique et en Amérique latine dans le cadre de la Coopération technique entre pays en développement (CTPD); 27 pays et 55 participants en ont bénéficié.

Des arrangements de jumelage ont été conclus avec un certain nombre d'universités et d'instituts de recherche des pays développés pour entreprendre des travaux de recherche coopératifs s'appuyant sur la base de données compilée et sur les résultats de la télédétection.

Pendant la durée de l'évaluation, des contacts étroits ont été entretenus avec la communauté de scientifiques spécialisés dans l'étude des changements au niveau mondial et les Groupes de travail de l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) sur les inventaires forestiers et sur la biométrie.

Principales conclusions

Situation des inventaires forestiers tropicaux

D'après les données contenues dans FORIS, il apparaît que la plupart des pays tropicaux sont encore loin d'avoir la capacité de réaliser des inventaires forestiers et d'en évaluer les résultats (voir tableau 1). Il y a de grandes différences entre les pays en ce qui concerne les renseignements contenus dans la base de données FORIS, du point de vue tant de la qualité que de la complétude; en Afrique, par exemple, on ne dispose pour la plupart des pays que de données et d'estimations correspondant à une seule date, et les estimations des récoltes et de l'utilisation effectives des produits forestiers sont pratiquement inexistantes. Aucun pays n'a réalisé d'inventaire forestier national contenant des informations susceptibles d'être utilisées pour estimer de façon fiable le volume et les variations de la biomasse ligneuse totale.

Etat actuel des forêts tropicales

La surface du couvert forestier à l'échelle pantropicale (voir tableau 3) est estimée à 1,756 milliard d'ha à la fin de 1990, soit environ 37 pour cent de la surface totale des terres. C'est en Amérique latine qu'il y a le plus de forêts (918 millions d'ha); vient ensuite l'Afrique (528 millions d'ha), puis l'Asie (311 millions d'ha). Environ 1,544 milliard d'ha (88 pour cent) de forêts se trouvent en plaine; le reste (204 millions d'ha ou 12 pour cent) occupe des terrains d'altitude (collines et montagnes). Parmi les formations forestières de plaine (voir tableau 3), les forêts ombrophiles tropicales sont prédominantes (718 millions d'ha ou 41 pour cent). Les forêts humides d'essences caducifoliées et les forêts sèches et très sèches couvrent respectivement 587 millions d'ha (33 pour cent) et 238 millions d'ha (14 pour cent). Le reste, près de 8 millions d'ha, est disséminé dans des zones non forestières (déserts et hautes montagnes).

Entre 1981 et 1990, on estime que le déboisement à l'échelle pantropicale a affecté 15,4 millions d'ha par an: 7,4 millions d'ha/an en Amérique latine; 3,9 millions d'ha/an en Asie et 4,1 millions d'ha/an en Afrique. Exprimé en pourcentage par rapport à l'année de référence 1980, le taux de déboisement pantropical pour la décennie a été de 0,8 pour cent/an; 0,8 pour cent/an en Amérique latine; 0,7 pour cent/an en Afrique; et 1,1 pour cent/an en Asie.

Le déboisement a touché 4,6 millions d'ha/an dans la zone de forêt ombrophile tropicale, 6,1 millions d'ha/an dans la zone de forêt humide, environ 2,2 millions d'ha/an dans les zones sèches et très sèches, et 2,5 millions d'ha/an dans les zones de collines et montagnes. De ce fait, le taux annuel de variation dans les forêts ombrophiles a été de -0,6 pour cent; il a été de -1,0 pour cent dans les forêts humides, de -0,9 pour cent dans les forêts sèches et très sèches d'essences caducifoliées, et de -1,1 pour cent dans les formations forestières d'altitude.

Il est à noter que l'estimation du taux annuel de déboisement de 15,4 millions d'ha est inférieure au chiffre préliminaire de 16,9 millions d'ha/an présenté au 10e Congrès forestier mondial à Paris en septembre 1991. L'estimation actuelle a été dérivée d'une base de données sensiblement plus complètes et plus récentes fournies par les pays (pour beaucoup de pays, en particulier de la région Afrique, les données utilisées pour l'estimation préliminaire avaient dû être dérivées des estimations de 1980).

Résultats préliminaires de la phase 2 pour l'Afrique

A la fin de 1992, environ deux tiers des 117 échantillons obtenus par télédétection avaient été interprétés (le reste devrait l'être pour la fin d'octobre 1993); il n'est donc pas encore possible de tirer des conclusions au niveau mondial. L'examen qui suit met l'accent sur la région Afrique afin de donner une idée de ce que l'on peut attendre lorsque toutes les données auront été interprétées.

Comme on l'a déjà dit, un des aspects essentiels de cette méthodologie est qu'elle permet d'obtenir non seulement des estimations annuelles, mais aussi des matrices de changements pour chacun des sites où le sondage a été conduit, ainsi que des moyennes régionales et mondiales. On peut donc analyser les changements (passage d'une catégorie à l'autre) d'utilisation des terres et de types de forêts entre les deux dates pour lesquelles des données ont été interprétées.

Les valeurs moyennes de la matrice de changements basée sur 31 échantillons en Afrique tropicale sont présentées dans le tableau 4. Pratiquement tous les passages possibles entre les catégories sont présents, comme on pouvait s'y attendre étant donné la dimension de la zone étudiée. Cependant, les variations se situent dans l'ensemble au-dessus de la diagonale, ce qui signifie que la plupart des changements correspondent à des pertes de terres forestières ou de densité du couvert forestier, à la fragmentation des forêts, etc. Il ressort clairement du tableau qu'il serait trop simpliste de raisonner uniquement en termes de déboisement; il est important d'examiner le processus de changement dans son ensemble.

Par exemple, la figure 3 montre le destin des forêts denses perdues pendant la décennie 1980-1990: les forêts converties de façon permanente à des utilisations non forestières ont représenté quelque 16,1 pour cent du total, tandis que celles qui sont passées à une agriculture de jachère courte en ont représenté 34 pour cent, ce qui traduit la pression spontanée exercée par l'accroissement démographique plutôt que des changements planifiés d'utilisation des terres. Une part considérable de la perte de terres forestières a été due à la fragmentation (19 pour cent), le défrichage progressif de la forêt d'origine par petites parcelles créant une mosaïque de zones boisées alternées de zones non boisées. Le fait que cette fragmentation constitue un stade intermédiaire d'une évolution vers l'agriculture permanente peut être déduit de l'observation du destin des terres classées à l'origine dans la catégorie «forêt fragmentée», dont la majeure partie est passée à la catégorie «autre couverture des terres». Seule une petite partie (5,4 pour cent) des forêts a été remplacée par l'agriculture à jachère longue (agriculture itinérante «traditionnelle»), ce qui signifie que cette pratique n'est guère développée dans cette région. Enfin, un quart de la variation de la surface des forêts s'est faite en faveur de «forêts claires», ce qui indique une dégradation de la forêt par perte de densité du couvert, probablement sous l'effet du pâturage et de l'utilisation du feu à cette fin, de l'exploitation sélective, de la récolte du bois de feu, etc.

FIGURE 3 - Variations du couvert de forêt dense en Afrique, 1981-1990

La figure 4 indique l'ensemble des gains et des pertes de surface pour chaque type de couvert forestier. La tendance générale apparaît clairement: perte de surface pour les forêts denses et extension des zones cultivées.

FIGURE 4 - Changement de classement des terres en Afrique - analyse préliminaire de 31 échantillons

TABLEAU 3. Estimations de la surface du couvert forestier et du déboisement par grandes zones écologiques

Formations forestières

Surface des terres

Densité démographique en 1990

Accroissement démographique, 1981-1990

Couvert forestier en 1990

Déboisement annuel 1981-1990

(millions d'ha)

(habitants/km2)

(% par an)

(millions d'ha)

(% de la surface des terres)

(millions d'ha)

(%)

Zone forestière

4186,4

57

2,6

1748,2

42

15,3

0,8

Formations de plaine

3485,6

57

2,5

1543,9

44

12,8

0,8

- Forêt ombrophile

947,2

41

2,5

718,3

76

4,6

0,6

- Forêt humide d'essence caducifoliées

1289,2

55

2,7

587,3

46

6,1

0,9

- Forêt sèche d'essence caducifoliées

706,2

106

2,4

178,6

25

1,8

0,9

- Forêt très sèches

543,0

24

3,2

59,7

11

0,3

0,5

Formations d'altitude

700,9

56

2,9

204,3

29

2,5

1,1

- Forêt humide

528,0

52

2,7

178,1

34

2,2

1,1

- Forêt sèche

172,8

70

3,2

26,2

15

0,3

1,1

Zone non forestière (déserts chauds et froids)

591,9

15

3,5

8,1

1

0,1

0,9

TOTAL TROPIQUES

4778,3

52

2,7

1756,3

37

15,4

0,8

Note: Les chiffres étant arrondis, les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des chiffres partiels.

TABLEAU 4. Matrice de variations du couvert forestier pour la région Afrique tropicale

Catégorie des forêts en 1980

Superficie des différentes catégories en 1990

Total en 1980

Forêt dense

Forêt claire

Forêt + agriculture itinérante

Forêt fragmentée

Arbustes

Jachère courte

Autre couverture végétale

Eau

Végétation ligneuse

(milliers d'ha)

(%)

(milliers d'ha)

Forêt dense

16781

382,1

82,6

291,8

9,5

524,3

247,5

-

-

18319,3

24

Forêt claire

23,6

10049

48,3

371,2

12,7

117,8

397,3

0,1

1,4

11021,8

14

Forêt +agriculture itinérante

7,7

14,6

556,8

1,6

4,4

51,7

28,5

-

-

665,40

0

Forêt fragmentée

24,1

40,0

1,0

8088,8

7,7

5,8

293,5

-

-

8461,1

11

Arbustes

0,8

10,8

-

1,1

3877,9

-

164,3

0,1

-

4055,1

5

Jachère courte

7,6

10,9

9,6

2,1

-

2254,8

53,3

0,4

-

2338,6

3

Autre couverture végétale

16,9

38,2

11,0

63,1

86,6

34,3

26452

51,2

-

26752,8

35

Eau

0,5

-

-

0,5

0,1

3,2

81,5

2960,1

-

3045,9

4

Plantations

-

-

-

-

-

0,4

0,4

-

4,6

5,3

0

Total 1990

16863

10546

709,2

8820,2

3999,0

2992,4

27718

3011,9

6,0

74665,2

100

Pourcentage de la surface totale des terres

22,6

14,1

0,9

11,8

5,4

4,0

37,1

4,0

0,0



Enquête sur les plantations forestières

Le boisement et le déboisement jouent un rôle de premier plan dans la stratégie globale de lutte contre le déboisement des zones tropicales. I1 est donc essentiel de savoir quels sont l'état actuel des ressources en plantations forestières, le taux d'établissement de nouvelles plantations, ainsi que les faiblesses qui empêchent la pleine réalisation de leur potentiel dans le cadre du développement durable. Pour cette raison, l'évaluation de 1990, comme la précédente, a compris un examen des plantations forestières. Les données ont essentiellement été dérivées de l'examen systématique des rapports intérimaires nationaux, après application d'un coefficient d'ajustement de 70 pour cent (écart type de 4 pour cent) pour compenser les différences généralisées entre les plantations signalées et les plantations effectives (ce coefficient a été déterminé en comparant, sur le terrain, les plantations signalées et les taux effectifs d'établissement/survie dans 56 zones de plantation (Panday, 1992).

Sur la base des résultats de l'enquête et après application du coefficient de correction, on a estimé la surface des plantations forestières dans les tropiques à la fin de 1990 à 30,7 millions d'ha (43,9 millions d'ha signalés: 8,6 millions d'ha en Amérique latine, 32,3 millions d'ha en Asie et 3 millions d'ha en Afrique). Entre 1981 et 1990, la surface des plantations forestières signalées s'est accrue en moyenne de 2,6 millions d'ha par an; l'évaluation FAO situe donc l'augmentation réelle aux alentours de 1,8 million d'ha par an.

A part quelques exceptions, la plupart des plantations souffrent de l'absence de planification intégrée. De ce fait, les rendements effectifs sont en général très faibles, souvent moins de 50 pour cent des estimations initiales. La sélection des essences est mal harmonisée avec les caractéristiques des sites, et le rapport entre ce qui est nécessaire et ce qui est produit est médiocre. Cela est d'autant plus dommage que les expériences de plantations bien gérées montrent qu'elles représentent des options précieuses de développement socio-économique. Au Congo, par exemple, une grande entreprise de boisement exporte actuellement chaque année vers l'Europe 400000 m3 de bois de trituration destiné à la fabrication de papier provenant de ses 25000 ha de plantations d'eucalyptus clonaux à rendement élevé. Au Bangladesh, les plantations artisanales fournissent plus de 50 pour cent de la production totale de bois.

Il est urgent de créer des banques de données nationales sur les plantations pour compléter les connaissances actuelles concernant la croissance et les rendements ainsi que les rapports entre sites et essences. De tels centres d'information seraient utiles non seulement aux pays concernés, mais aussi aux autres pays où les institutions de recherche forestière sont faibles ou qui ont moins d'expérience dans le domaine des plantations forestières. On espère beaucoup qu'en organisant les connaissances existantes, et en les mettant en commun, on pourra faire de grands progrès dans le secteur des plantations forestières.

Implications pour l'avenir

Les conclusions que l'on vient de présenter ont un certain nombre d'implications pour l'avenir. L'évaluation et les analyses périodiques des ressources forestières sont essentielles pour effectuer la planification à long terme du secteur des ressources forestières et naturelles, tant au niveau national qu'à plus grande échelle, pour

évaluer les effets des politiques et pratiques actuelles, quantitativement et qualitativement, et pour apporter les mesures correctives nécessaires. Cependant, il est clair qu'il s'agit de l'un des aspects les plus négligés de la gestion, de la conservation et du développement des ressources forestières. Dans de nombreux cas, on ne dispose même pas des renseignements fondamentaux concernant, par exemple, la surface et les types de forêts, le potentiel existant et le volume récolté.

Les concepts et techniques mis au point dans le cadre du projet d'évaluation des ressources forestières de 1990 fournissent le cadre conceptuel comprenant critères, normes et définitions utiles pour les évaluations ordinaires, et définissent en même temps les mécanismes institutionnels - réseaux de correspondants dans les pays et centres d'information nationaux - pour la promotion des échanges de technologies et d'informations. Ces travaux aideront les pays en développement à compiler, analyser et échanger des données sur les ressources forestières et à suivre leur évolution dans le temps.

Il est particulièrement important d'organiser les évaluations nationales et mondiales sous la forme d'inventaires forestiers et d'activités de surveillance des forêts de caractère permanent. C'est seulement ainsi que l'on pourra obtenir des données fiables pour les études et les recherches sur l'évolution de l'utilisation des terres (par exemple le déboisement) et les autres types de transformations (par exemple la dégradation, l'amélioration), ainsi que sur l'effet de ces processus sur les arbres et les forêts et l'influence des forêts pour le stockage du carbone, les changements climatiques, etc.

Il est important de comprendre que des évaluations répétées, mais périodiques et isolées, ne peuvent pas remplir correctement cette fonction. L'information au niveau des pays était meilleure en 1990 qu'en 1980 et, selon toute probabilité, il y aura encore des progrès d'ici cinq ou dix ans. La couverture, la ponctualité, la fiabilité et la comparabilité des données fournies par les pays devraient s'améliorer considérablement avec le temps. A cause de cette amélioration, due au perfectionnement des techniques, la comparaison directe des résultats globaux d'estimations mondiales successives risque d'induire en erreur.

La meilleure façon d'utiliser les données primaires - la ressource-clé - consiste à les réévaluer continuellement dans le cadre d'un programme de surveillance permanente des ressources forestières. Etant donné l'état critique des ressources forestières tropicales et la gravité des conséquences à craindre du déboisement et de la dégradation des forêts pour l'environnement et la vie socio-économique, entreprendre immédiatement, et dans le cadre d'efforts soutenus, d'élaborer et d'institutionnaliser un tel programme de surveillance continue des ressources forestières devrait être une priorité absolue.

Principaux objectifs et éléments d'un programme de surveillance continue des ressources forestières

· Recueillir et analyser les données sur les ressources forestières disponibles au niveau national et les signaler à la communauté mondiale de façon régulière et comparable.

· Renforcer la capacité des pays de conduire, sur une base continue, des enquêtes et des études en vue de la planification et de la maîtrise efficaces de l'évolution des ressources forestières au niveau national.

· Elargir le champ couvert par les inventaires forestiers et la planification forestière au niveau national, afin d'inclure des paramètres ayant trait aux changements de l'environnement - biomasse, biodiversité et dégradation des terres.

Evaluer l'état et l'évolution des ressources forestières à l'aide de la télédétection et de sondages, à l'échelle mondiale, régionale et sous-régionale et en collaboration avec les pays membres concernés.

Bibliographie

Panday, D. 1992. Assessment of tropical forest plantation resources. Uppsala, Suède, Swedish University of Agricultural Sciences.


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