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Les journées laitières caprines de Chefchaouen: Une réflexion collective sur l'organisation des filières caprines en Méditerranée

En organisant ces journées professionnelles caprines sous le signe de l'échange et du dialogue méditerranéen, le Ministère marocain de l'agriculture, la FAO et le CIRVAL ont exprimé une volonté collective de se rassembler autour de ce qui unit et non autour de ce qui sépare.

Nous avions tous conscience qu'à travers les témoignages présentés, la diversité des situations serait soulignée ainsi que la différence de nature et d'acuité des problèmes rencontrés.

Pourtant l'ensemble des participants a certainement été frappé par les nombreuses convergences mises en évidence par les différents intervenants. Que ce soit en Italie dans le Basilicate ou en Sardaigne, en Espagne, en France, en Tunisie ou au Maroc, l'élevage caprin a été longtemps ou reste toujours considéré comme marginal, réservé aux terres les plus pauvres, avec des animaux non sélectionnés. Dans toutes ces régions l'émergence d'une prise de conscience des potentialités laitières de la chèvre a été plus ou moins précoce:

Si le Poitou - Charentes, il y a une cinquantaine d'années puis d'autres régions françaises ont fait un peu figures de pionnieres en matière de production laitière caprine, la volonté de promouvoir cet élevage est plus récente en Italie et en Espagne où les produits laitiers caprins restent encore mal connus ou peu identifies.

En Tunisie et au Maroc, la chèvre reste le plus souvent un animal de parcours même si les différents projets suscitent un vif intérêt.

Toutefois comme les recommandations à la fin de cet ouvrage le présentent clairement, tous les intervenants ont montré la nécessité d'une rencontre entre producteurs et consommateurs informés et éduqués à des produits laitiers caprins, qui soient régulièrement distribués et clairement identifiés.

De plus, dans tous les cas, les conditions d'un développement de la production laitière caprine impliquent une bonne coordination de l'ensemble des opérateurs du secteur. Cette organisation toujours difficile, dépend d'une volonté collective mais a besoin de disposer des outils méthodologiques qui lui permettent de s'organiser réellement en filière. C'est autour de cette conviction que s'inscrit l'action du CIRVAL et de ses partenaires et nous sommes heureux d'avoir pu participer à cet événement, exemplaire à plus d'un titre.

Nous avons tous, je pense, l'impression que ces journées ont été un préalable indispensable à cette prise de conscience toujours plus affirmée du développement social, économique et humain que doivent porter les activités d'élevage.

Jean-Paul DUBEUF CIRVAL

Les différentes bassins laitiers caprins présentés au cours des journées de Chefchaouen


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