FAO/SMIAR - Perspectives de l'Alimentation No.4 - September 1999 - P. 6

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COMMERCE 1/


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L'amélioration des perspectives concernant la demande entraînera, en 1999-2000, une intensification du commerce mondial des céréales


L'augmentation de la demande mondiale de presque toutes les catégories de céréales principales devrait, selon les prévisions, stimuler le commerce des céréales en 1999-2000 et le porter à 218 millions de tonnes, soit 5 millions de plus et une augmentation de plus de 2 pour cent par rapport aux estimations révisées de 1998/99. Les prévisions de ce mois concernant les échanges commerciaux pour la campagne de commercialisation 1998/99 et pour la campagne actuelle (1999-2000) ont été sensiblement revues à la hausse. Selon les dernières estimations concernant les importations pour 1998/99, on assisterait à une augmentation de plus de 6 millions de tonnes par rapport au rapport précédent, dont au moins un million de tonnes serait représenté par les livraisons supplémentaires d'aide alimentaire à la Fédération de Russie sous forme de blé et de seigle. Les prévisions concernant la campagne de commercialisation en cours ont également été révisées à la hausse de 5,7 millions de tonnes. Cette augmentation tient compte de l'amélioration des perspectives concernant la demande. Une portion importante de la progression des importations concernerait les pays développés où, en raison principalement de l'augmentation prévue des importations de la Fédération de Russie, le volume total des importations devrait connaître une augmentation de 5 pour cent, passant à 60,5 millions de tonnes. On prévoit également une augmentation des importations cumulées de céréales des pays en développement; toutefois, cette augmentation dépasserait tout juste 1 pour cent, pour un total de 158 millions de tonnes. Les importations des pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) devraient atteindre 71 millions de tonnes, ce qui, comme pour l'année précédente, représenterait près de 33 pour cent du total mondial.
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Selon les prévisions actuelles, les échanges internationaux de blé et de farine de blé (en équivalent grain) atteindraient, pour 1999/2000 (juillet/juin) un volume de 101 millions de tonnes, soit une hausse de 3 millions de tonnes par rapport à l'année précédente, et 1,5 million de tonnes de plus que les indications précédentes. La plus grande part de l'augmentation prévue des importations mondiales serait attribuable à celle des volumes importés par plusieurs pays d'Asie. Ainsi, le total des importations asiatiques est actuellement estimé à près de 48 millions de tonnes, soit une progression de 2 millions de tonnes sur l'année précédente. La principale augmentation devrait concerner la République islamique d'Iran, où une sécheresse aiguë et prolongée a gravement réduit la production de cette année; en conséquence, les importations devraient atteindre au moins 5,8 millions de tonnes, soit une augmentation de 2,6 millions de tonnes ou de 80 pour cent par rapport à l'an dernier et 800 000 tonnes de plus que prévu antérieurement. Cependant, même à un tel niveau, les importations demeureraient inférieures au niveau record de 7 millions de tonnes importées en 1996/97. Les estimations de production de la Chine ayant été relevées ce mois-ci, les prévisions concernant les importations de blé ont été revues à la baisse de plus de 2 millions de tonnes; on obtient ainsi 2,8 millions de tonnes, ce qui représente toujours une augmentation d'environ 1,2 million de tonnes par rapport à l'année précédente. Au Pakistan, les dernières estimations concernant la production de blé sont inférieures à l'objectif gouvernemental et, de ce fait, on prévoit une augmentation des importations de 800 000 tonnes par rapport à la dernière campagne. Toutefois, le pays est confronté à une pénurie de devises. En conséquence, la majeure partie des importations de cette année devrait se faire par le biais d'accords de crédits bilatéraux avec les principaux exportateurs. Aux Philippines, compte tenu de la croissance économique accélérée et de la demande accrue émanant du secteur de l'usinage, les importations devraient, cette année, augmenter de 200 000 tonnes et atteindre un volume de 2,3 millions de tonnes.

VUE D'ENSEMBLE DES IMPORTATIONS MONDIALES DE CÉRÉALES - PRÉVISION POUR 1999/2000

 
Blé
Céréales secondaires  
Riz (usiné)
  Total
 
1998/99
1999/00
1998/99
1999/00
1999
2000
1998/99
1999/00
 
(. . . . . . . . . . . . . . . . millions de tonnes . . . . . . . . . . . . . .)
Asie
46,0
48,2
52,9
54,4
13,0
 
112,0
 
Afrique
22,0
22,5
11,5
12,1
4,6
 
38,1
 
Amérique centrale
5,6
5,7
11,6
11,6
1,4
 
18,6
 
Amérique du Sud
12,1
11,5
7,0
6,0
1,3
 
20,4
 
Amérique du Nord
2,9
2,8
3,2
3,4
0,6
 
6,7
 
Europe
8,9
9,9
6,1
6,8
1,4
 
16,4
 
Océanie
0,4
0,5
0,1
0,1
0,3
 
0,8
 
TOTAL MONDIAL
98,0
101,0
92,3
94,5
22,7
22,6 1/
213,0
218,1
Pays en développement
75,6
77,5
60,6
61,0
19,3
19,1
155,4
157,6
Pays développés
22,4
23,5
31,8
33,5
3,4
3,5
57,6
60,5

En revanche, plusieurs autres pays d'Asie pourraient être amenés à réduire leurs importations cette année. Ainsi, la récolte exceptionnelle engrangée en Inde devrait entraîner une réduction d'au moins 600 000 tonnes des importations. En République de Corée, où d'importantes quantités de blé de qualité médiocre sont souvent importées pour l'alimentation animale, les importations déclineront probablement de 700 000 tonnes, compte tenu de la baisse relative des cours du maïs sur les marchés internationaux. En Indonésie également, les importations devraient décliner d'environ 500 000 tonnes, en raison des difficultés de la balance des paiements, mais aussi du fait que des réserves importantes de farine de blé, contrôlées par l'Office des denrées de base (BULOG), devraient être mises en circulation dans le courant de la campagne.

En Afrique, on s'attend à une légère augmentation par rapport aux 22,5 millions de tonnes importées durant la campagne précédente. En Égypte, suite à une légère réduction des importations l'année dernière, les achats devraient augmenter cette année d'environ 200 000 tonnes, afin de prévenir une réduction de la consommation par habitant. Au Maroc, le déficit de production lié à la sécheresse pourrait entraîner une augmentation d'au moins 700 000 tonnes des importations. En République d'Afrique du Sud, les importations augmenteront probablement d'au moins 400 000 tonnes, étant donné que l'on s'attend, cette année, à ce que la production tombe encore plus bas que le niveau déjà réduit de l'an dernier, principalement en raison de la réduction des surfaces ensemencées et des conditions météorologiques défavorables. En revanche, la récolte exceptionnelle à laquelle on s'attend en Algérie pourrait entraîner une réduction des importations de ce pays d'environ un demi-million de tonnes.

Les prévisions concernant l'Europe donnent un volume total d'importations de 10 millions de tonnes, soit une augmentation de 1 million de tonnes par rapport à la campagne précédente. La plus grosse part de cette augmentation serait liée aux volumes absorbés par la Fédération de Russie. Les importations totales de blé dans ce pays ont atteint, en 1998/99, 2 millions de tonnes, dont environ 1,3 million de tonnes sous forme de donations de l'étranger en provenance des États-Unis et de la CE sur un total de 2,7 millions de tonnes promises, ce qui laisse un solde de 1,4 million de tonnes à livrer durant la campagne de commercialisation en cours. Etant donné que l'on s'attend, une fois de plus, à une mauvaise récolte conjuguée à des réserves en grande partie épuisées, les estimations provisoires concernant la Fédération de Russie font état, pour cette année, d'un volume de blé importé de 3 millions de tonnes. Cependant, les chiffres définitifs pourraient être plus importants encore si le pays devait parvenir à obtenir des crédits supplémentaires et/ou un complément d'aide alimentaire auprès des principaux exportateurs. Ailleurs, dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes, les importations devraient excéder 17 millions de tonnes. Alors que les importations du Mexique ont été établies à un niveau identique à celui de l'an dernier, celles du Brésil, principal importateur de la région, pourraient décliner d'environ un demi-million de tonnes par rapport à l'année précédente pour atteindre 6,5 millions de tonnes, en raison principalement du coût élevé des importations, suite à la dévaluation du réal de l'an dernier et de l'augmentation des cours en Argentine, principal exportateur de blé vers le Brésil, le tout conjugué à un déclin de la consommation intérieure.

S'agissant à présent des exportations, les ventes des principaux exportateurs devraient augmenter, étant donné que les livraisons en provenance de plusieurs pays exportateurs d'importance secondaire, tels que la Hongrie, la Roumanie, la République arabe syrienne et la Turquie, devraient accuser un recul marqué lié à celui de la production intérieure. Bien que le gouvernement de l'Inde, où l'on s'attend à une récolte record, ait autorisé l'exportation d'environ 2 millions de tonnes, le prix relativement élevé du blé indien pourrait bien empêcher toute vente portant sur un volume substantiel au cours de cette campagne. En conséquence, les exportations cumulées des cinq principaux exportateurs sur la base de la période juillet/juin devraient, selon les prévisions, atteindre au moins 91 millions de tonnes, soit une augmentation de près de 10 millions de tonnes par rapport à la campagne précédente. À un tel niveau, la part des échanges mondiaux revenant aux principaux exportateurs avoisinerait 90 pour cent, contre 83 pour cent lors de la campagne précédente.

Les estimations placent actuellement les échanges mondiaux de céréales secondaires pour la campagne 1999/2000 (juillet/juin) à 94,5 millions de tonnes, soit une progression de 2 millions de tonnes par rapport aux prévisions précédentes et aux estimations d'importation révisées de l'an dernier. S'agissant des volumes cumulés, l'augmentation prévue des augmentations par les pays développés en porterait le volume à 33,5 millions de tonnes, constituant la plus grosse part de l'extension prévue cette année des échanges mondiaux, tandis que le total des importations représenté par les pays en développement devrait, selon les indications, demeurer inchangé par rapport au volume de l'an dernier, à près de 61 millions de tonnes. Pour ce qui est de la ventilation entre types de céréales secondaires, l'augmentation des importations devrait intéresser principalement le maïs, l'orge et le sorgho. Les échanges mondiaux de maïs porteraient actuellement sur 67,4 millions de tonnes, soit 700 000 tonnes de plus que l'année dernière et le volume le plus élevé depuis 1995/96. Quant aux importations mondiales d'orge, elles devraient progresser d'environ 700 000 tonnes pour atteindre 16,3 millions de tonnes, ce qui représenterait le volume le plus élevé depuis 1994/95. Les importations de sorgho sont placées à 7,3 millions de tonnes, volume proche de celui enregistré en 1997/98 et de 600 000 tonnes supérieur à celui de la campagne précédente. Parmi les autres céréales secondaires, on s'attend à une légère contraction des importations de seigle, tandis que les importations d'avoine et de mil ne devraient guère varier par rapport à la campagne précédente.

En Asie, les prévisions concernant les importations de céréales secondaires font état, pour cette année, de plus de 54 millions de tonnes, soit une augmentation de 1,5 million de tonnes par rapport à l'année précédente. L'augmentation la plus marquée est prévue en République de Corée, qui devrait importer des volumes plus importants de maïs pour compenser un déclin probable de ses achats de blé. Le recul attendu de la production en République islamique d'Iran et en République arabe syrienne pourrait également se traduire par des importations accrues d'orge et de maïs. En Afrique, on prévoit que le volume total des importations augmentera d'environ 600 000 tonnes par rapport à la campagne précédente, pour atteindre 12 millions de tonnes. L'accroissement des importations de maïs de la République d'Afrique du Sud ainsi que de plusieurs autres pays d'Afrique de l'Est, suite à la médiocrité des récoltes de cette année, pourrait compenser le déclin probable des importations d'orge de l'Algérie, corollaire des bonnes perspectives de récolte dans ce pays. En Europe, l'augmentation probable des importations de céréales secondaires de la Pologne, de la Roumanie, de la Slovénie et de la Fédération de Russie devrait compenser très largement la réduction possible des achats émanant principalement de la CE; ainsi, le volume total importé par l'Europe augmenterait d'environ 700 000 tonnes par rapport à l'an dernier, pour atteindre 6,8 millions de tonnes. Parmi les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, le volume total d'achat de céréales secondaires au Mexique, principal importateur de la région, devrait rester proche du volume estimatif de l'an dernier, soit 8,6 millions de tonnes. Cependant, la réduction probable de la production intérieure devrait favoriser, cette année, un accroissement des importations de sorgho, au détriment des achats de maïs. Parmi les autres pays, la production en hausse de maïs au Brésil devrait entraîner cette année un déclin d'environ 600 000 tonnes des importations.

Le volume cumulé d'exportations des cinq principaux pays exportateurs devrait suffire à couvrir la croissance prévue de la demande durant cette campagne. On prévoit des livraison plus importantes, en particulier de la part de l'Argentine, du Canada et des États-Unis, tandis que les exportations en provenance de la CE et de l'Australie enregistreraient un léger déclin. Parmi les exportateurs plus modestes, les exportations de maïs d'Afrique du Sud devraient subir une réduction substantielle, par suite de l'amenuisement de l'offre intérieure. Parallèlement, les exportations d'orge de la Turquie devraient, elles aussi, tomber bien en deçà du volume de l'an dernier. En revanche, les bonnes perspectives de récolte en Chine y stimuleront sans doute les exportations de maïs, compte tenu notamment de la forte demande émanant des pays voisins.

Les prévisions concernant le commerce du riz à l'échelle mondiale en 1999 ont été revues à la hausse de 900 000 tonnes par rapport aux dernières prévisions, pour atteindre 22,7 millions de tonnes; un tel volume, s'il se concrétise, occupera le deuxième rang par rapport au volume record. Cette révision à la hausse traduit des achats et/ou des engagements importants de la part des principaux pays importateurs. Ainsi, les importations de riz de l'Indonésie atteindraient, selon les prévisions actuelles, 3,5 millions de tonnes, en augmentation de 800 000 tonnes sur les indications précédentes, par suite de l'activité d'acquisition déployée au cours des derniers mois sur le marché international par les entreprises tant publiques que privées. L'augmentation prévue de la production de paddy en 1999 devrait être complétée par un volume suffisant d'importations si l'on veut satisfaire la demande locale et maintenir un niveau raisonnable de réserve. Les importations du Nigeria ont également été revues à la hausse de 350 000 tonnes, pour un total de 650 000 tonnes, sur la base des importations effectuées à ce jour. Au cours du premier semestre de l'année, le pays a importé un total de 276 000 tonnes rien qu'à partir de la Thaïlande. Les prévisions d'importation de riz de la République islamique d'Iran ont été augmentées de 100 000 tonnes relativement aux indications précédentes, pour un total de 800 000 tonnes, les perspectives de production du pays demeurant médiocres. Les achats effectués par le Sri Lanka, Oman, la Côte d'Ivoire et la Colombie ont fait l'objet d'une augmentation globale de 200 000 tonnes. En revanche, les prévisions d'importation du Brésil ont été réduites de 200 000 tonnes et tombent donc à 800 000 tonnes, par suite de la bonne récolte obtenue cette année. Il en va de même pour les prévisions d'importation du Bangladesh, réduites elles aussi de 200 000 tonnes par rapport aux prévisions antérieures de 1,5 million de tonnes, les indications faisant état d'une augmentation de 27 pour cent de la production de riz boro par rapport à l'an dernier. Les expéditions de riz en direction de la Chine (continentale), composées en majeure partie de riz thaïlandais de haute qualité, ont été réduites de moitié et ne sont plus que de 200 000 tonnes, sur la base des importations enregistrées à ce jour, selon lesquelles 87 000 tonnes seulement ont été expédiées au cours des sept premiers mois de l'année. Quant au niveau d'importations prévu en 1999 pour les Philippines, l'un des principaux pays acquéreurs de l'an dernier, il est demeuré inchangé par rapport aux prévisions précédentes, soit 1,2 million de tonnes, ou encore 55 pour cent du niveau importé en 1998.

Au plan des exportations, les prévisions concernant les expéditions de riz de la Chine (continentale) ont augmenté de 400 000 tonnes par rapport aux prévisions précédentes, pour atteindre 1,8 million de tonnes, sur la base des exportations réalisées à ce jour. Les statistiques émanant du bureau des douanes indiquent que le pays à d'ores et déjà expédié 1,3 million de tonnes entre janvier et juillet. Au Viet Nam, les prévisions concernant les exportations de riz ont été ajustées à la hausse de 400 000 tonnes, pour atteindre un chiffre record de 4 millions de tonnes en raison de l'augmentation, au cours des derniers mois, des expéditions en direction de l'Indonésie et d'autres pays du Moyen-Orient et d'Afrique de l'Ouest. Selon les indications, les exportations intéressant les huit premiers mois de l'année ont totalisé près de 3,3 millions de tonnes, soit un volume légèrement supérieur à celui de l'an dernier. Les exportations en provenance du Myanmar, d'Australie et d'Argentine ont été augmentées d'un volume de base de 200 000 tonnes. Cependant, les prévisions concernant les exportations de riz du Pakistan ont été réduites de 100 000 tonnes, et sont à présent de 2,1 millions de tonnes. S'agissant des expéditions à partir de la Thaïlande, premier exportateur mondial de riz, les estimations demeurent inchangées par rapport au volume de 5,5 millions de tonnes enregistré précédemment, lequel serait de près de 1 million de tonnes inférieur au record de l'an dernier, étant donné que nombre des clients de la Thaïlande décideront sans doute d'importer moins que l'an dernier en raison des progrès de leur production. Au cours des six premiers mois de l'année, le pays a expédié environ 2,9 millions de tonnes de riz, à comparer aux 3,3 millions de tonnes au cours de la période précédente de 1998. Les prévisions concernant les exportations de riz de l'Inde demeurent inchangées, soit 2,5 millions de tonnes, malgré la décision gouvernementale d'accorder une exemption de taxe à toutes les minoteries travaillant aux exportations. Rappelons que, selon le régime précédent, les minoteries devaient verser un certain pourcentage de riz usiné non basmati au Système de distribution, et les intéressés pensent que cette nouvelle décision pourrait aider à rendre leur riz plus compétitif sur le marché international.

Pour l'an 2000, les prévisions initiales concernant le commerce mondial de riz font état d'un volume stable de l'ordre de 22 à 23 millions de tonnes, très proche de celui annoncé pour cette année. Une fois de plus, l'Indonésie devrait être le principal importateur mondial de riz, tandis que la Thaïlande conserverait le premier rang parmi les exportateurs.


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