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Le travail de la FAO


Activités forestière en Europe
Les travaux du sous-comité du bois
La première session de la commission européenne des forêts et des produits forestiers

Activités forestière en Europe

Rapport du Directeur général à la deuxième session du Conseil de la FAO

C'EST un grand plaisir pour moi de vous informer que les travaux effectués à Genève par la FAO sur les problèmes du bois et de la sylviculture en Europe commencent à donner des résultats tangibles. La situation européenne du bois présente des signes très nets d'amélioration, et deux accords conclus récemment par le Comité européen du bois permettent d'espérer voir un nouvel accroissement de la production et des exportations de bois en 1948, une stabilisation des prix et une répartition satisfaisante des approvisionnements disponibles. C'étaient, comme les membres du Conseil se le rappelleront, les objectifs visés par les recommandations de la Conférence internationale du bois de construction organisée en mai 1947 à MarianskéLazné par le Gouvernement tehécoslovaque et la FAO.

Conformément aux conclusions formulées par cette conférence et aux instructions ultérieures données par la Conférence annuelle de la FAO, un groupe de travail de la FAO a été établi au mois de septembre dernier au Palais des Nations à Genève pour organiser dans le cadre de la Commission économique pour l'Europe (ECE) un Comité du bois, et lui fournir les services nécessaires, pour servir d'avant-poste européen à la Division des Forêts et des produits forestiers de la FAO. Ce personnel réduit a été pendant les six premiers mois dirigé par M. Egon Glesinger, Chef de la branche des produits forestiers, qui est maintenant de retour à Washington et dont la succession à Genève a été assurée par M. Roy D. Cameron, Chef du Service forestier du Canada, qui vient d'être engagé à la Division des Forêts et des produits forestiers comme chef de la section européenne.

ACCROISSEMENT DES APPROVISIONNEMENTS EN BOIS EN 1947

Le Comité du bois a tenu deux sessions. La première session, présidée par M. Gunnar Lange (Suède) et à laquelle M. Marcel Leloup Directeur de la Division des Forêts et des produits forestiers, représentait le Directeur général, a été en mesure de constater que tous les principaux pays producteurs de bois d'Europe (à l'exception de la Russie) avaient déjà donné effet à la recommandation de la conférence de Marianské-Lazné visant à augmenter de 10 pour cent leur production et leurs exportations de bois. En conséquence, les pays européens importateurs de bois de même que ceux de la zone méditerranéene, ont pu recevoir pendant l'année 1947, 2,7 millions de standards de bois résineux, ce qui constitue un accroissement approximatif de 1 million de standards par rapport à 1946.

ACCORDS SUR LE BOIS POUR 1948 ET 1949

Le Comité du bois a tenu sa seconde session du 26 au 31 janvier; il a élu M. Bernard Dufay (France) qui est également Viee-Président de la Commission consultative permanente des Forêts et des produits forestiers de la FAO, Président permanent pour 1948 et M. B. Ropelewski (Pologne), Vice-Président. AU cours de la séance d'ouverture, M. McDougall a pris la parole au nom du Directeur général. Deux accords officiels ont pu être conclus au cours de cette session.

1) Accords pour l'accroissement de la production du bois

Les principaux pays exportateurs d'Europe ont entrepris d'accroître leurs exportations de bois résineux de 550.000 standards en 1948, et de 720.000 standards en 1949 à condition d'avoir la certitude, avant le 1er juillet 1948, de recevoir du matériel forestier, des approvisionnements supplémentaires de charbon et de coke, et des allocations complémentaires de vivres pour les ouvriers forestiers ainsi que du fourrage pour les chevaux utilisés dans les exploitations. Cet accord est le résultat de six mois de négociations et d'études approfondies organisées par le secrétariat du Comité du bois.

Le plan prévoit une demande de crédits de 16 millions de dollars formulée par l'Autriche, la Tehécoslovaquie, la Finlande, la Pologne et la Yougoslavie pour l'achat de l'équipement de protection susindiqué. A condition que ces crédits soient accordés en temps voulu, ces pays ont convenu d'exporter des quantités supplémentaires de bois de charpente et de bois de mine-d'une valeur de 42,4 millions de dollars en 1948 et de 68,8 millions de dollars en 1949. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement a suivi de très près ces négociations; elle a envoyé un observateur aux réunions du Comité du bois et procède maintenant activement à l'étude de cette question.

La Suède n'a pas sollicité de crédits, mais elle a entrepris d'augmenter ses exportations en 1948 de 100.000 standards de bois résineux et de 300.000 m³ de bois de mine, contre une allocation supplémentaire de 1 million de tonnes de coke. Immédiatement après la session du Comité du bois, le Comité du charbon de l'ECE s'est saisi de cette requête et a pris des dispositions pour fournir à la Suède pratiquement toutes les quantités supplémentaires de coke estimées nécessaires par ses représentants au Comité du charbon. La Suède sera ainsi bientôt en mesure de mettre à exécution ses engagements relatifs à des exportations supplémentaires en 1948.

2) Accord sur les limites d'achat pour 1948

Ce second accord a été conclu par tous les pays importateurs d'Europe, avec l'assentiment des représentants de tous les pays exportateurs présents à la réunion. Il limite pour 1948 les achats d'importation à des chiffres spécifiques indiqués dans le rapport relatif à chaque pays et atteignant un total de 217 millions de standards, c'est-à-dire le volume approximatif de la demande effective actuelle (voir ci-après). Ces chiffres ont force obligatoire jusqu'au 1er juillet 1948 mais ne sont considérés que comme une première tranche. On prévoit qu'une seconde tranche pour 1948 sera connue dès qu'on sera mieux informé des détails relatifs aux possibilités d'achat résultant du PRE (Programme de Restauration européenne).

PÉNURIE DE DEVISES ET DEMANDE EFFECTIVE

Pour apprécier ces deux accords il convient de tenir compte d'un autre fait. Le Comité du bois s'était déjà aperçu au mois d'octobre que la pénurie de devises empêchait un grand nombre de nations d'acheter les quantités de bois dont elles avaient besoin. Au mois de janvier dernier le Comité est arrivé à la conclusion que ces difficultés monétaires ont réduit de 2,6 millions de standards la demande effective d'importation de bois en Europe, alors que les besoins essentiels pour la première année étaient de 4,3 millions de standards. Les approvisionnements résultant des exportations prévues sont évalués à 2,4 millions de standards et restent ainsi inférieurs à la demande effective actuelle.

Des importations dépassant de beaucoup le volume de la demande effective sont indispensables pour éviter qu'une pénurie de bois constitue un sérieux obstacle aux plans actuels de reconstruction. La plupart des délégués prévoient que les possibilités d'achat dont certains pays d'Europe jouiront par suite du PRE, porteront probablement l'ensemble de la demande effective d'importation en bois en 1948 aux environs de 3,5 ou 4 millions de standards. Dans ce cas, l'insuffisance de bois en Europe redeviendrait très sérieuse.

Les deux accords sus-indiqués ont été jugés nécessaires et urgents pour faire face à cette situation. Leur effet combiné devrait stabiliser les prix du bois à leur niveau actuel, peut-être même entraîner une légère réduction, et assurer en même temps que tous les pays importateurs d'Europe pourront obtenir leur part des approvisionnements exportés.

BOIS DE MINE

Le Comité du bois s'est aussi préoccupé de la situation des bois de mine. Alors qu'il paraît y avoir un léger déficit théorique, on croit que les exportations de bois de mine en 1948 pourraient satisfaire les besoins de la production européenne de charbon, même si les plans prévus pour l'expansion de la production de charbon sont complètement réalisés, ce qui ne semble pas probable.

BULLETIN TRIMESTRIEL DU BOIS

Le bureau de la FAO à Genève pour les forêts et les produits forestiers a également entrepris la publication d'un bulletin trimestriel du bois contenant, outre des renseignements courants d'ordre pratique, des statistiques régulières sur la production, les stocks, le commerce et les prix. Ce bulletin est publié conjointement par la FAO et l'ECE.

D'autres projets établis par l'ECE et le bureau des forêts de (Genève en coopération comportent une étude de la consommation du bois et l'extension des services du secrétariat et des statistiques aux produits forestiers d'importance majeure non encore couverts de façon satisfaisante par les présentes activités, à savoir, les bois de mine, les traverses de chemin de fer, les panneaux de fibre et les contreplaqués.

COOPÉRATION AVEC L'ORGANISATION INTERNATIONALE POUR LES REFUGIÉS

Le personnel forestier européen de la FAO a été récemment invité par M. Tuck, Secrétaire exécutif de l'Organisation internationale pour les réfugiés, à mettre sur pied un projet commun destiné à fournir aux de les envoyer dans leur nouvelle patrie («Opération escargot»).

PROJETS DE LA FAO

Outre ces projets communs avec d'autres organismes internationaux, le personnel de Genève s'occupe d'un nombre de plus en plus important d'activités relevant uniquement de la FAO. Au premier rang de celles-ci figure l'organisation de la Commission européenne des forêts et des produits forestiers de la FAO qui doit tenir sa première session à Genève au cours du mois de juin et s'efforcer de coordonner la législation et l'exploitation forestières parmi tous les pays d'Europe pour donner effet aux recommandations formulées par la conférence de Marianské-Lazné et adoptées par la session annuelle de la Conférence de la FAO en 1947 (voir rapport de la Commission II, Paragraphe N° 49). M. Dufay (France) a été nommé Président de la Commission. La Commission européenne des forêts et des produits forestiers de la FAO fonctionnera ainsi sous la même présidence et avec le même secrétariat que le Comité européen du bois.

Parmi les autres activités du bureau des forêts de Genève, on peut encore citer la coopération avec les Gouvernements européens et les Commissions nationales de liaison avec la FAO, les contacts avec le Bureau de-la FAO de Rome, l'organisation des conférences techniques, les fonctions du secrétariat pour la Commission internationale du peuplier et pour un certain nombre d'autres organismes européens spéialisés. Le bureau de Genève va en outre avoir à assumer la préparation du Congrès forestier mondial qui se tiendra en Finlande au cours de l'été 1949.

CONCLUSIONS

Les activités que je viens de porter à la connaissance du Conseil me paraissent encourageantes. Au cours d'une visite que M. McDougall et moi-même avons faite à Genève au mois de janvier, nous avons été particulièrement impressionnés par le fait que ce nouveau genre de coopération ainsi institué avec des avant-postes régionaux des Nations Unies et des institutions spécialisées, fournit à la FAO la possibilité de passer immédiatement à l'action. Il pourrait être utile d'examiner, à la lumière de cette première expérience, l'avantage qu'il y aurait à étendre une telle coopération régionale avec les organismes des Nations Unies à d'autres champs d'activité de la FAO, voire même à d'autres continents.

QUESTIONS A SOUMETTRE AU CONSEIL POUR ÉTUDE

Le rapport ci-joint sur les activités du Comité du bois qui sera présenté bientôt à la troisième séance plénière de l'ECE est soumis pour étude au Conseil de la FAO. A la lumière de ce rapport et des commentaires qui précèdent, le Conseil désirera peut-être aborder les points suivants:

a) Etude de l'accord conclu par le Comité du bois en vue de l'accroissement de la production de bois, d'un point de vue général, et des allocations spéciales de vivres et de fourrage qu'il nécessite;

b) Etude des résultats obtenus par le Comité du bois afin de formuler des propositions relatives à ses activités et statuts futurs;

c) Examen des travaux et du programme du bureau des forêts et produits forestiers de Genève;

d) Mesures relatives à l'établissement de la Commissions européenne des forêts et des produits forestiers de la FAO.

Les travaux du sous-comité du bois

Déclaration du Prof. G. Myrdal, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Europe

Le groupe de travail européen de la Division des Forêts et des produits forestiers de la FAO a été chargé entre autres d'assurer le secrétariat du Sous-Comité du bois de la Commission économique pour l'Europe (ECE). Le Dr. Egon Glesinger vient de rentrer au siège de la Division à Washington, après avoir organisé ce secrétariat à Genève et avoir établi des relations de travail avec l'ECE. Ces activités sont maintenant assurées par M. D. Roy Cameron, Chef du groupe de travail européen de la Division. Le Secrétaire exécutif de l'ECE, M. G. Myrdal, a publié à l'occasion de ce transfert d'activités un communiqué de presse que nous reproduisons succinctement ci-après:

Le Sous-Comité du bois est une institution nouvelle qui a pris une importance effective dans la vie économique européenne. Les dispositions récemment prises pour traiter des problèmes du bois en Europe dans le cadre de la coopération internationale doivent leur succès en grande partie à la collaboration effective entre la Commission économique pour l'Europe (ECE) et la FAO. Le mérite en revient d'ailleurs pour beaucoup à la FAO dont les efforts, en jonction avec ceux de l'ECE, ont permis d'arriver au cours de la seconde session du Sous-Comité à des accords internationaux sur la production et le commerce du bois en Europe.

C'est la première fois qu'un organisme des Nations Unies et une institution spécialisée mettent en commun leurs ressources d'une façon si étroite et sur un plan aussi vaste et le résultat en a été d'une part une politique internationale homogène et d'autre part des économies considérables.

Le Sous-Comité du bois est jusqu'à un certain point la continuation de la Conférence internationale du bois de construction de la FAO qui s'est tenue à Marianské-Lazné (Tchécoslovaquie) aux mois d'avril et mai derniers. La situation réelle du bois en Europe était alors très vague et des réalisations importantes ont été accomplies depuis. M. Myrdal, Secrétaire exécutif de l'ECE, et Sir John Boyd Orr, Directeur général de la FAO, organisèrent la coopération entre ces deux organisations pour tous les problèmes à court terme relatifs au bois. Un accord de travail fut établi, en vertu duquel la FAO devait fournir les fonctionnaires techniques nécessaires qui dirigeraient, à l'intérieur de la Commission tous les travaux relatifs à la question du bois. L'ECE devait fournir le personnel subalterne et assurer l'organisation matérielle du travail.

La liaison entre l'ECE et la FAO sur les problèmes du bois est assurée de façon permanente par un bureau forestier européen établi par la FAO au siège de l'ECE.

Cette expérience de collaboration ainsi tentée a si bien réussi que l'on espère la renouveler dans d'autres domaines d'intérêt commun entre l'ECE et les institutions spécialisées.

La première session de la commission européenne des forêts et des produits forestiers

Il n'est pas nécessaire de rappeler aux lecteurs d'Unasylva que, conformément aux recommandations de la Conférence de MarianakéLazné, le bureau régional européen de la Division des Forêts et des produits forestiers a réalisé avec la Commission économique pour l'Europe (ECE) une très étroite collaboration, destinée à organiser l'action du Sous-Comité du bois FAOECE dans la ligne générale définie par la Conférence en vue de porter remède, à court terme, au déficit européen de bois d'œuvre.

Les résultats de cette collaboration s'avèrent déjà des plus fructueux. Toutefois, les problèmes du bois, intiment liés aux problèmes de la forêt, dépassent le cadre des délibérations de l'ECE. Si les mesures immédiates à prendre pour pallier à la pénurie européenne de ce matériau entrent tout naturellement dans son activité, on ne peut et on ne doit pas perdre de vue que cette pénurie est dûe essentiellement à l'insuffisance de la production des forêts d'Europe. Cette insuffisance, d'ailleurs, fera sentir de plus en plus ses effets au fur et à mesure que les besoins en bois des pays des autres continents augmenteront ou que leurs ressources diminueront, et qu'ils se trouveront ainsi obligés de réduire leurs exportations vers l'Europe.

Les problèmes du bois et des forêts ne sauraient donc être envisagés seulement sous leur aspect à courte échéance car on ne peut distinguer à leur propos, d'une façon précise, ce qui est à courte de ce qui est à longue échéance, puisque les mesures qui penvent être prises à leur égard auront nécessairement de longues, sinon de très longues répercussions pour l'avenir.

C'est du reste pour ces raisons que la Conférence de Marianské-Lazné a en outre recommandé que les pays européens intéressés dans les questions forestières «se réunissent de temps à autre afin d'échanger des renseignements et de se communiquer leurs vues sur les problèmes relatifs aux politiques forestières à moyen et long terme». De cette recommandation, approuvée par la Conférence annuelle de la FAO à Genève, est née la Commission européenne des forêts et produits forestiers, qui, groupant les experts les plus qualifiés pour parler au nom et comme repréntants de leurs Gouvernements se réuniront en juin prochain pour examiner ces problèmes.

Une liaison était nécessaire entre le SousComité du bois FAO-ECE et la Commission européenne des forêts et produits forestiers, pour éviter un décalage entre les activités de ces deux organismes. Cette liaison se trouve remarquablement assurée du fait que, d'une part, la Présidence de la Commission européenne comme celle du Sous-Comité du bois a été confiée à Monsieur B. Dufay, Directeur général des Eaux et Forêts de France, et que, d'un autre côte, le secrétariat des deux organismes est assuré par le bureau des forêts et produits forestiers européen de la FAO à Genève.

Les délégués auxquels la première réunion de la Commission offrira l'occasion d'une prise de contact initiale, verront s'ouvrir devant eux un large champ d'activité. Sans chercher à prévoir la ligne vers laquelle s'orienteront leurs débats on peut dire qu'ils auront à étudier d'une part les moyens d'augmenter dans un avenir aussi rapproché que possible la production ligneuse des forêts européennes, d'autre part de réaliser en même temps une utilisation aussi complète et aussi rationnelle de cette production que le permettront les développements actuels ou prochains de la technique.

Ces deux problèmes en renferment une infinité d'autres parmi lesquels la Conférence de Marianské-Lazné s'est contentée d'indiquer les plus importants dont elle a spécialement recommandé l'étude: enquêtes périodiques, développement de la recherche sur la forêt et les produits forestiers, problèmes de la main-d'œuvre et de l'amélioration des conditions du travail en forêt et à l'usine, plans pour l'utilisation des terrains incultes, contrôle international des insectes et maladies, certification des semences et plants destinés au reboisement, etc.

Ce serait certainement se leurrer que de penser que de si vastes questions puissent être épuisées et résolues en une seule réunion de la Commission européenne. Mais tous les pays forestiers d'Europe ont, vraisemblablement, à leur sujet, des programmes divers et une politique précise. La Commission offre à ces pays une occasion remarquable de comparer et de discuter ces programmes et ces politiques, puis de les coordonner en un programme européen de façon à leur assurer leur efficacité maximum. A la lumière des discussions du Sous-Comité du bois FAOECE, il apparait que c'est la une tâche urgente. La première réunion de la Commission européenne des forêts et produits forestiers sera le premier pas vers la coopération des pays européens pour son accomplissement.


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