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Statistiques des forêts et produits forestiers
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Statistiques des forêts et produits forestiers


Ressources forestières
Statistiques des produits forestiers


C'EST l'Institut international d'Agriculture à Rome, qui, conformément à une résolution adoptée par l'Assemblée générale de l'Institut en mai 1922, a effectué les premières compilations statistiques des forêts et des produits forestiers qu'ait entreprises un organisation internationale. Les premiers résultats furent publiées en 1924, mais le premier Annuaire international de Statistiques forestières ne parut qu'en 1933.

Le Comité international du Bois (CIB) commença en 1933 la publication d'une série de statistiques mensuelles embrassant le commerce international des produits forestiers.

En 1935, un Comité d'Experts statisticiens de la Société des Nations recommanda l'adoption sur le plan international d'une «Liste minimum de Produits pour les Statistiques du Commerce international» qui comprenait des sections relatives au bois, au liège, à la pâte de bois et au papier. Cette liste fut révisée en 1937 à la suite d'une révision du «Projet de Nomenclature douanières et publiée en 1938 par la Société des Nations.

En 1936, une commission mixte, composée des repré sentants de l'Institut international d'Agriculture et de l'Institut international des Statistiques, soumet tait à la vingt-troisième session de cette dernière organisation un rapport contenant une série de classifications et de définitions destinée à servir dans toutes les compilations statistiques des ressources forestières, et qui fut publié dans les comptes rendus de l'Institut international des Statistiques.

En 1936, un Sous-Comité spécial du Comité d'Experts statisticiens examinait les divers aspects des statistiques forestières et présentait un premier rapport qui comprenait «un programme minimum complet de statistiques forestières rationnelles»: Les gouvernements furent priés de faire connaître les observations que leur inspirerait ce rapport; il fut ensuite révisé par le Comité et publié en 1938 par la Société des Nations sous le titre «statistiques forestières».

Bien qu'un grand nombre de gouvernements aient reconnu l'avantage qu'il y aurait à conclure un accord portant sur l'uniformité des méthodes de compilation et de présentation des statistiques forestières et des produits forestiers, l'ouverture des hostilités en 1939 empêcha la mise en œuvre des mesurés internationales qui auraient pu avoir pour résultat l'adoption officielle des rapports mentionnés aux paragraphes précédents. Il fallut attendre la fin de la guerre pour prendre de nouvelles mesures dans ce domaine.

La première session de la Conférence de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, qui se tint au Canada au cours de l'automne de 1945, décida qu'une des activités principales de la nouvelle organisation devrait porter sur les mesures internationales à prendre dans le domaine des forêts et produits forestiers. La Conférence recommanda de procéder à des consultations préliminaires à une enquête mondiale sur les ressources forestières et les inventaires forestiers, et de donner la priorité à «la reprise des séries de statistiques [sur les produits forestiers qui avaient été] interrompues par la guerre et à la continuation, pour des buts de paix, des séries nouvelles commencées durant la guerre». La deuxième session de la Conférence qui s'est tenue au Danemark en 1946 a recommandé «de demander à tous les pays de communiquer aussitôt que possible à la FAO leurs plus récentes statistiques relatives à leurs ressources forestières, à l'accroissement annuel de leurs massifs forestiers, à l'importance de leurs prélèvements annuels et à leurs produits forestiers».

Conformément aux recommandations de la Conférence, un projet de programme et des projets de questionnaires pour les statistiques internationales des forêts et produits forestiers furent préparés par la Division des Forêts et des produits forestiers de la FAO, en tenant compte des recommandations des comités d'avant-guerre, de l'expérience acquise relativement aux programmes des statistiques forestières du Comité international du Bois (CIB), ainsi que de tous les faits nouveaux survenus pendant les années de guerre. Ce projet de programme fut soumis à l'examen de deux conférences internationales des statistiques forestières qui se tinrent respectivement à Washington et à Rome pendant les premiers mois de 1947. Assistaient à la Conférence de Washington les représentants de 15 pays d'Amérique du Nord et du Sud, d'Extrême-Orient et Océanie, ainsi qu'un représentant- de la Commission des Antilles. Les représentants de la pays d'Europe et de la région méditerranéenne, ainsi qu'un représentant du Sous-Comité du Bois de la Commission de la crise économique en Europe (EECE) participaient à la Conférence de Rome.

Le projet de programme et les projets de questionnaires préparés par la Division des Forêts et des produits forestiers ont été amendés conformément aux recommandations des deux conférences spéciales et ont reçu une approbation internationale officielle au cours de la troisième session de la Conférence de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture qui s'est tenue à Genève en 1947.

On ne s'était guère préoccupé jusqu'à présent du rapport qui existe entre l'administration et la conservation des forêts d'une part, et la production la répartition des produits forestiers d'autre part. La Division des Forêts et des produits forestiers de la FAO obéit au principe que ces deux branches de l'activité humaine ne devraient plus être considérées comme indépendantes l'une de l'autre. Le programme statistique de la Division s'étend à la fois aux forêts et aux produits forestiers pour que l'offre, représentée par les forêts, puisse être mise en corrélation avec la demande, représentée par la consommation des produits forestiers. Certaines classifications et définitions qui sont communes à ces deux aspects du programme sont discutées plus loin.

Les statistiques de base préparées par la FAO sont présentées en unités de mesure du système métrique. Dans certains cas, des tables libellées en unités du système métrique peuvent être complétées par des tables montrant les mêmes quantités exprimées en unités d'usage courant dans le commerce.

Les quantités de bois sont exprimées en volume solide. L'écorce n'est pas comprise dans les volumes de bois sur pied et des produits de bois rond. Les volumes exprimés en d'autres unités de mesure telles que stère, corde et fathom, etc., sont convertis en équivalents de volumes solides au moyen des coefficients standard de conversion. Les quantités de bois exprimées en unités de poids sont converties de la même façon.

Il faut espérer que les statistiques relatives au bois et à ses produits dérivés autres que la pâte de bois, qui sont maintenant recensés dans certains pays en unités de poids seront dorénavant exprimées en unités de volume. Le système consistant à mesurer le bois au moyen d'unités de poids ne peut donner satisfaction en raison des fortes variations se produisant dans la teneur en eau et en raison aussi des différences dans le poids spécifique des bois appartenant à des essences différentes. C'est ainsi qu'un poids donné peut représenter des quantités très différentes de bois exprimées en unités de volume.

Les quantités de pâte de bois, de papier et autres produits dérivés sont exprimées en unités de poids. Il est recommandé de baser les statistiques relatives à la pâte de bois sur une teneur en humidité déterminée.

Résineux (bois tendres) et feuillus (bois durs) sont les deux principales catégories de bois. Les statistiques relatives aux produits de ces bois devront autant que possible être formulées séparément.

On a recueilli les statistiques des ressources forestières relatives à la situation existant en 1947. Ce programme sera répété dans cinq années environ. Les statistiques des produits forestiers sont recueillies et publiées chaque année sur le plan mondial. Un programme de statistiques trimestrielles des produits forestiers pour l'Europe, auquel participent les Etats-Unis et le Canada, a été institué en vertu d'un accord de coopération intervenu entre le SousComité du Bois de la Commission économique pour l'Europe et la FAO. Des programmes de statistiques trimestrielles pourront être institués dans d'autres régions à mesure des besoins.

Les statistiques des ressources forestières seront publiées lors de l'achèvement de chaque inventaire forestier périodique. Les statistiques annuelles des produits forestiers seront publiées dans les Annuaires des produits forestiers, et les statistiques trimestrielles pour l'Europe seront publiées dès que les résultats auront été compilés.

Ressources forestières

Le programme de statistiques d'inventaire forestier a pour objet la réunion périodique des renseignements les plus récents sur l'étendue et les conditions des forêts du globe. Ces rapports périodiques donneront également des indications précieuses sur l'état des connaissances relatives aux ressources des divers pays et, pris collectivement ils feront apparaître les améliorations qui auront été apportées à ces connaissances d'une période à l'autre.

Les enquêtes en cours portent principalement sur les superficies actuellement couvertes de forêts. Bien qu'il soit reconnu qu'il existe dans le monde un grand nombre de régions dénudées qui pourraient et devraient être reboisées, soit en vue de la production de bois, soit pour la protection des sols et autres richesses naturelles, il n'a pas encore été possible de trouver pour ces régions des définitions qui pourraient s'appliquer à toutes les conditions et à tous les pays.

La liste suivante de classifications et de définitions a été approuvée pour l'usage international. On estime que les titres principaux constituent un minimum de renseignements de base essentiel à la compréhension de la situation forestière de n'importe quel pays Certains des pays les plus développés du point du vue économique possèdent déjà des inventaires beaucoup plus détaillés; d'autres suivront sans aucun doute leur exemple. On espère cependant que les pays qui entreprendront pour la première fois des projets d'inventaire accepteront d'avoir recours à cette liste qui a reçu l'approbation internationale pour déterminer le minimum de renseignements essentiels dont ils auront besoin.

CLASSEMENT DES TERRAINS

Classifications

Définitions

TERRAINS FORESTIÈRES

Terrains recouverts d'une association végétale à base d'arbres ou d'arbustes susceptibles de produire du bois ou des produits qualifiés de «produits forestiers», ou d'avoir une infuence sur le climat ou le régime des eaux. Terrains qui portaient des forêts récemment coupées à blanc ou incendiées mais qui sont destinées à se reconstituer dans un prochain avenir.


Forêts productives

Forêts se trouvant dans des conditions de sol et de climat leur permettant de fournir des bois utilisables.


Autres forêts

Forêts non susceptibles de produire des bois utilisables autrement que pour le chauffage, en raison des conditions de sol ou de climat où elles se trouvent placées. Cette catégorie comprend des forêts de croissance lente ne renfermant que des bois difformes ou à forme arbustive.

TERRAINS NON FORESTIERS


Terres cultivées et pâturages naturels.

Terres consacrées à la culture et aux pâturages naturels, qu'ils soient ou non effectivement utilisés.


Autres terrains

Landes et broussailles, déserts, dunes de sable, rochers nus, marais et tourbières, ainsi que les surfaces occupées par les villes, les routes, etc.

CLASSIFICATION DES FORÊTS PRODUCTIVES

FORÊTS ACCESSIBLES

Les forêts accessibles sont celles qui se trouvent dans des conditions telles qu'il est actuellement possible, du point de vue économique, d'eu tirer des produits forestiers, y compris les forêts renfermant des peuplements qui n'ont pas encore atteint leur âge normal d'exploitation. Cette catégorie comprend toutes les forêts productives appartenant à des collectivités ou à des particuliers, toutes les forêts publiques pour lesquelles il existe dès plans d'exploitation et toutes celles où il n'en existe pas mais qui sont considérées comme accessibles à l'exploitation dès maintenant.


Résineuses (bois tendres)

Forêts dans lesquelles 75% ou davantage du volume de bois sur pied est constitué par des résineux ou des espèces à aiguilles.


Feuillues (bois durs)

Forêts dans lesquelles 75% ou davantage du volume de bois sur pied est constitué par des essences feuillues.


Mélangées

Toutes autres forêts.

FORÊTS INACCESSIBLES

Forêts productives non encore susceptibles d'exploitation du point de vue économique.

(Les sub-divisions sont les mêmes que pour les forêts accessibles.)

MODE DE PROPRIÉTÉ DES FORÊTS PRODUCTIVES

FORÊTS PUBLIQUES


Forêts domaniales

Doivent être comprises sous cette rubrique les forêts appartenant en toute propriété à la Nation, aux Etats, aux gouvernements provinciaux et cantonaux etc., et les forêts gérées par des organismes gouverne mentaux.



Forêts où toute coupe et interdite

Pares nationaux ou autres, forêts de plaisance, forêts de protection des bassins fluviaux, etc., où tout prélèvement de produits forestiers est interdit.



Forêts où les coupes sont permises

Forêts nationales, d'Etat, provinciales ou cantonales, dans lesquelles les coupes peuvent être autorisées soit pour le compte de l'Etat, soit à titre privé


Forêts communales

Forêts appartenant à des villes, à des villages et à des communes.



Forêts où toute coupe et interdite

Parcs, forêts de protection, etc.



Forêts où les coupes sont permises

Toutes antres forêts communales.



Forêts réservées au bénéfice des tribus

Forêts réservées à l'usage des tribus indigènes ou gérées dans leur indigènes intérêt.

FORÊTS APPARTENANT À DES INSTITUTIONS

Forêts appartenant à des institutions religieuses et à des établisse ments d'enseignement.

FORÊTS PRIVÉES


Forêts appartenant à des sociétés industrielles

Forêts appartenant à des sociétés, à des corporations ou des coopéra tives industrielles, etc.


Domaines forestiers

Domaines forestiers appartenant à des particuliers ou à des familles, à l'exception des forêts se trouvant sur une exploitation agricole.


Forêts de fermes

Régions boisées faisant partie d'une ferme et servant principalement à couvrir les besoins en bois de la ferme.

MATÉRIEL EXISTANT SUR LES FORÊTS PRODUCTIVES ACCESSIBLES

RÉSINEUX (BOIS TENDRES)

Volume cubique du bois sans l'écorce contenu dans tous les arbres de l'espèce des résineux ayant 10 centimètres ou davantage de diamètres mesurés avec l'écorce à 1 m 30 au-dessus du sol. Les évaluations de- faire apparaître séparément le volume global des arbres de 10 à 25 centimètres de diamètre et celui des gros arbres. On devrait autant que possible évaluer le volume des essences les plus importantes. Les volumes devraient tenir compte (a) du volume total de tout le bois, du sol jusqu'à la cîme de l'arbre, ou (b) le cas échéant, ne pas tenir compte du volume global des souches de hauteur standard et des têtes de diamètre supérieur au diamètre standard minimum des fûts. On devrait indiquer l'unité de base qui a servi à établir les statistiques relatives au bois sur pied. Il importe que l'évaluation des volumes représentant l'accroissement annuel, les pertes dues à des causes naturelles et les prélèvements, soit effectuée sur la même base.

FEUILLUS (DOIS DURS)

Cf., ci-dessus; mais les volumes peuvent inclure ou non les branchages

ACCROISSEMENT: ANNUEL DES FORÊTS ET PRÉLÈVEMENTS ANNUELS

ACCROISSEMENT ET PRÉLÈVEMENT DANS LES FORÊTS ACCESSIBLES ET PRODUCTIVES

Accroissement total annuel (brut)

Le volume total de bois produit par tous les arbres de la forêt (représentant généralement la moyenne annuelle sur une période de 10 années).

Pertes dues à des causes naturelles:



Pertes annuelles dues aux incendies de forêts

Volume moyen de bois rond rendu inutilisable chaque année par le feu depuis dix ans.


Pertes moyennes annuelles dues aux insectes et aux maladies des arbres

Volume moyen de bois rond rendu inutilisable chaque année depuis, dix ans en raison des insectes nuisibles et des maladies.


Pertes moyennes annuelles dues aux facteurs climatiques.

Volume moyen de bois rond détruit chaque année par les ouragans, le gel, etc.

ACCROISSEMENT MOYEN ANNUEL NET

Le volume net qui reste après avoir déduit de l'accroissement total annuel les pertes imputables aux causes naturelles définies ci-dessus

VOLUME MOYEN ANNUEL DES COUPES

Volume moyen de bois rond, écorce non comprise, abattu annuellement en forêt depuis dix ans. que ce bois ait été enlevé ou non.

BALANCE DE L'ACCROISSEMENT

Différence entre les prélèvements annuels et l'accroissement annuel

ET DES PRÉLÈVEMENT

net. Si le volume de l'accroissement est supérieur à celui des coupes, faire précéder le chiffre du signe (+); s'il lui est inférieur, le faire précéder du signe (-).

ACCROISSEMENT BRUT DANS LES FORÊTS INACCESSIBLES

Estimation de la productivité virtuelle des forêts qui ne sont pas en core accessibles (il ne se produit dans les forêts inaccessibles aucun accroissement net, car l'accroissement annuel est compensé par les pertes imputables à des causes naturelles).

Statistiques des produits forestiers

Le programme de statistiques des produits forestiers établi par la FAO remplace et étend la série de publications statistiques interrompue par la guerre, conformément à une recommandation de la première session de la Conférence de la FAO citée dans l'introduction du présent rapport. Etant donné que les classifications et définitions présentées ciaprès ont été approuvées par des conférences internationales de statistiques forestières, on espère que les pays qui peuvent procéder actuellement pour la première fois à l'établissement d'un système de statistiques de produits forestiers ou qui révisent ceux déjà établis, pourront fournir un ensemble de renseignements relatifs aux différentes catégories et aux différents produits définis ci-après.

PRINCIPALES CATÉGORIES DE STATISTIQUES

Production forestière

Bois et autres produits de base d'origine végétale récoltés ou recueillis dans la forêt. De faibles quantités proviennent d'arbres poussant en dehors de la forêt.

Bois. Le volume solide du bois rond. La plus grande partie des bois sont enlevés à l'état brut du lieu de l'exploitation pour être utilisés comme combustible, ou convertis en grumes de sciage, en bois de placage et 'autres produits; mais certains produits comme les traverses de chemin de fer équarries à la hache, et les poteaux, sont souvent façonnés avant leur enlèvement.

Produits forestiers autres que le bois. Autres produits forestiers naturels d'origine végétale (tels que liège, écorce à tan, bambou' rotin, gommes et résines).

Production

C'est la production du produit désigné dans un pays donné et pour une période déterminée. La production totale des produits de base est indiquée, même si une partie en est immédiatement absorbée par la fabrication d'un produit manufacturé (tel que la pâte de bois qui est parfois convertie immédiatement en papier, opération qui fait partie d'une série de transformations continues).

Stocks

Les chiffres figurant dans ce rapport comprennent les stocks d'origine intérieure et étrangère qui se trouvent entre les mains des producteurs ou des commerçants à une date donnée, exception faite pour les chiffres relatifs aux stocks de pâte de bois qui comprennent ceux de pâte à papier détenus par les fabricants de papier.

Importations

Les importations comprennent tous les produits importés aux fins de consommation intérieure ou de transformation. Les chiffres ne couvrent pas les expéditions en «transit», mais ils couvrent les importations aux fins de réexportation, qui ne peuvent pas toujours être séparées des importations aux fins de consommation. Les statistiques d'exportation ont été modifiées de façon à tenir compte des réexportations. Sauf mention spéciale, les marchandises en provenance des territoires non autonomes et des possessions sont comprises dans les importations des pays métropolitains

Exportations

Les exportations comprennent tous les produits d'origine ou de fabrication intérieure expédiés hors du pays. Pour les raisons indiquées ci-dessus sous la rubrique «importations», figurent les réexportations mais non les exportations en «transit». Les exportations en provenance des pays métropolitains comprennent les produits expédiés aux territoires non autonomes ou aux possessions.

Consommation

Le calcul de la consommation d'un produit dans un pays est basé sur la production nationale à laquelle on ajoute les importations et dont on retranche les exportations, avec toutes modifications appropriées pour tenir compte des changements survenus dans la situation des stocks au cours de la période considérée.

Il importe d'établir une distinction entre la consommation par l'industrie et la consommation par le consommateur final. Par exemple, un pays grand exportateur de papier peut consommer de très grandes quantités de bois de pâte et de pâte de bois pour ses transformations industrielles. Le tonnage ainsi consommé peut être bien des fois supérieur au tonnage de produits dérivés de la pâte, absorbé au dernier stade de la consommation Dar la population de ce pays.

DÉFINITION DÉS PRODUITS FORESTIERS

Produits

Définitions

Ecorce à tan

Ecorce de certaines essences, notamment: tsuga, châtaignier, acacia, manglier et chêne, dont on extrait des produits tannants.

Feuillus (bois durs)

Tous les bois provenant d'arbres classés en botanique sous le nom d'angiospermes sont inclus dans cette catégorie. Les essences appartenant à ce groupe sont généralement feuillues: par exemple, le chêne (Quercus); le hêtre (Fagus); l'érable (Acer); le gaiac (Guiaicum); l'ébène (Diospyros). La plupart des bois de ce groupe sont physiquement durs. Cependant, cette catégorie comprend également des feuillus tels, que le balsa (Ochroma) et le peuplier (Populos), qui sont physiquement tendres et qui, dans certains pays, sont considérés comme des bois tendres. La plupart des arbres tropicaux sont feuillus.

Résineux (bois tendres)

Tous les bois provenant d'arbres classés en botanique sous le nom de gymnospermes, tels que le pin (Pinus); le sapin (Abies); l'épicéa (Picea); le mélèze (Lariz); le pin du Paraná (Araucaria) et le ginkgo (Ginkgo), ont été compris dans cette categorie. (N.B.: Le terme «bois tendre», tel qu'il est utilisé dans certains pays, s'applique à tous les bois physiquement tendres, bien que certains d'entre eux soient feuillus. Cette catégorie, au sens où l'entend la FAO, est limité aux bois classés en botanique sous le nom de gymnospermes.)

Panneaux de fibre

Panneaux, feuilles ou rouleaux utilisés principalement en construction et dont la matière première principale est à base de bois. La matière première peut être constituée par de la pâte de bois, de vieux papiers, des déchets de scierie, des déchets de cuisson, etc. Les panneaux dé gypse et de plâtre n'entrent pas dans cette catégorie.

Panneaux durs (panneaux muraux)

Terme général appliqué aux panneaux de fibre (durs et demi-durs) de 3 à 7 mm (1/8 à ¼ de pouce) d'épaisseur, utilisés principalement pour les cloisonnages, les revêtements de murs et autres travaux de construction.

Panneaux isolants

Matériaux isolants en feuilles ou en rouleaux, généralement de 8 à 20 mm (5/16 à ¾ de pouce) d'épaisseur, de structure poreuse et possédant des caractéristiques calorifuges et insonores satisfaisantes. Les fibres sont égalisées et agglutinées de façon à renfermer de l'air «mort».

Bois de combustion

Bois destiné à être brûlé pour la cuisine, le chauffage, la production d'énergie, etc. Les chiffres peuvent comprendre du bois provenant des troncs et des branches. Le bois servant à la production de charbon de bois entre dans une autre catégorie.

Sciages

Le terme «sciages», au sens où l'entend la EAO, englobe les catégories suivantes de bois scié: planches, madriers, panneaux, lattes, grosses pièces de bois de charpente, soit brutes, soit rabotées; carrelets; parquets; lambris; bardeaux et planches de caisserie. Il ne s'applique pas aux traverses de chemin de fer sciées.

Papier journal

Qualité standard de papier d'imprimerie utilisé pour les journaux. Ce papier est généralement fabriqué avec de la pâte mécanique à laquelle on ajoute de 12 à 20% de pâte chimique. Son poids de base varie généralement de 48 à 57 grammes par mètre carré (30-35 «pounds» pour une rame de 500 feuilles, 24 × 36 pouces).

Autres pâtes de fibre végétale

Comprennent les pâtes, autres que la pâte de bois, provenant de matières fibreuses telles que la bagasse, le coton, le lin, le bambou, l'alfa et autres plantes utilisées dans la fabrication du papier, du carton et des panneaux de fibre.

Papiers autres que le papier journal

Tous papiers autres que le papier journal, soit, par exemple, autres papiers d'imprimerie, papier d'emballage, papiers de soie, papiers à usages industriels, papier pour construction, etc. Le carton et les panneaux de fibre ne sont pas compris dans ce groupe.

Carton

Les principales catégories de carton sont: (1) carton pour boîtes pliantes, (2) carton plein ou ondulé (gaufré) pour la fabrication d'emballages en fibre, et (3) tous autres cartons. Ce terme désigne généralement toutes les qualités de matériaux fibreux de 0,3 mm (0,012 pouce) ou davantage l'épaisseur, fabriqués sur une machine à carton. Il en globe également des produits plus minces qui, à l'usine, sont couramment classés comme cartons plutôt que comme papiers. Les buvards et les cartons goudronnés pour toitures ne sont pas compris dans ce groupe.

Pilotis

Longues pièces droites tirées du tronc des arbres et généralement destinées à être enfoncées dans le sol. Ils sont utilisés surtout dans la construction des ouvrages portuaires et des échafaudages servant à la construction de ponts et d'immeubles.

Bois de mine

Tout bois rond utilisé dans l'exploitation des mines.

Contreplaqués

Panneaux de bois faits de trois couches ou davantage de feuilles de bois de placage collées ou rendues solidaires, le fil de chaque feuille étant perpendiculaire par rapport à celui de la suivante.

Poteaux

Pièces droites tirées du tronc des arbres et ayant plus de trois mètres de long. Les poteaux sont utilisés principalement pour supporter les lignes de transmission téléphonique, télégraphique ou électrique, ainsi que pour les échafaudages. Dans certaines régions des poteaux de dimensions variées peuvent être utilisés pour la construction de mai sons d'habitation. La coupé transversale de poteaux peut être ronde, carrée, octogonale ou autre.

Pieux

Bois ronds, équarris ou refendus ayant généralement moins de trois mètres de long et utilisés verticalement comme éléments de palissade.

Bois de pâte

Bois rond utilisé pour la fabrication de la pâte de bois, y compris la pâte de bois pour la fabrication du carton.

Traverses de chemin de fer

Les traverses sont des pièces de bois, de coupe transversale rectangulaire ou approximativement rectangulaire, posées transversalement sur la voie et sur lesquelles les rails sont établis. Les traverses peuvent être sciées ou équarries à la hache.

Grumes de sciage, de tranchage, de déroulage, et bois équarris à la hache

Les renseignements se rapportent au volume solide (écorce non comprise) des grumes destinées au sciage et à la fabrication de bois de placage. Sont également inclus les bois équarris à la hache (à l'exception des traverses de chemins de fer) et les bois ronds pour douves (tonnellerie), bardeaux, etc.

Douves et fonçailles (tonnellerie)

Billes de bois tranchées ou sciées utilisées dans la fabrication des tonneaux, des seilles, etc.

Bois pour extraits tannants

Bois dont on extrait des substances utilisées dans le tannage du cuir et autres produits, avec indication de son volume solide, sans l'écorce. L'écorce à tan est classée à part.

Placage

Minces feuilles de bois d'épaisseur uniforme, déroulées, tranchées ou sciées pour être utilisées dans la fabrication du contre-plaqué, des bois laminés, des meubles et des emballages.

Grumes de placage

(Voir Grumes de sciage, de tranchage, de déroulage et bois equarris à la hache.)

Bois pour la carbonisation et la distillation

Le volume solide de bois utilisé dans la fabrication de charbon de bois et dans l'extraction des produits de la distillation destructive du bois (par exemple alcool méthylique ou acide acétique). (Le rond utilisé pour les gazogènes et classé dans la catégorie «Tous autres bois»)

Pâte de bois

Matériau fibreux extrait du bois, mécaniquement ou chimiquement, et destiné à être transformé en papier, carton ou autres produits cellulosiques.

Pâte de bois mécanique

Pâte préparée en soumettant le bois à la désintégration mécanique La pâte mécanique sert à fabriquer la papier journal, les papiers bon marché et certaines qualités de panneaux de fibre.

Pâte de bois au bisulfite

Pâte de bois préparée au moyen d'un procédé acide. Le liquide utilisé dans le procédé au bisulfite est une solution aqueuse d'acide sulfurique dans laquelle on a préalablement dissous de la chaux ou une autre base. La pâte peut être blanchie ou non.

Pâte de bois au bisulfite, dissolvante

Qualité spéciale de pâte de bois au bisulfite blanchie, d'une forte teneur en alfa-cellulose, aisément convertie en rayonne, cellophane, matières plastiques, laque, et se prêtant à d'autres utilisations spéciales autres que la fabrication du papier.

Pâte de bois au sulfate

Pâte de bois préparée au moyen d'un procédé alcalin. Les principaux éléments constitutifs actifs de la «liqueur blanche» utilisés dans le procédé au sulfate sont la soude caustique et le sulfure de sodium. La pâte peut être blanchie ou non. La qualité non blanchie sert généralement à fabriquer des papiers d'emballage forts et des cartons d'emballage.

Pâte de bois au sulfate, dissolvante:

Qualité spéciale de pâte de bois au sulfate blanchie se prêtant à la fabrication d'un grand nombre de produits pour lesquels la pâte de bois au bisulfite est utilisée.

Toutes autres pâtes de bois

Pâtes de bois préparées au moyen de procédés autres que ceux indiqués plus haut, parmi lesquelles on peut citer: la pâte à la soude, la pâte mi-chimique, le «bois exposé», etc.

Tous autres bois et autres

Les produits dont il est question sous ces rubriques sont rarement

produits dérivés du bois

d'importance suffisante pour justifier un classement séparé dans les statistiques internationales.

LISTE DES PRODUITS FORESTIERS POUR LES STATISTIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL,

La liste suivante a été adoptée pour la compilation des statistiques du commerce international du bois et des produits forestiers.

Bois de combustion
Bois de mine
Poteaux, pilotis et pieux
Grumes de sciage et de placage
a) résineux (bois tendres)
b) feuillus (bois durs)
Bois sciés et rabotés
a) résineux (bois tendres)
b) feuillus (bois durs)
Bois équarris à la hache
Traverses de chemin de fer et billes de traverses
Douves et futailles
Placage
a) résineux (bois tendres)
b) feuillus (bois durs)
Contreplaqués
a) résineux (bois tendres)
b) feuillus (bois durs)
Bois de pâte
a) résineux (bois tendres)
b) feuillus (bois durs)
a) mécanique
b) au bisulfite, dissolvante
c) au bisulfite, toutes autres
d) au sulfate, dissolvante
e) au sulfate, toutes autres
f) toutes autres qualités
Pâtes de bois
Papier journal
Papiers autres que le papier journal
Carton (à l'exception des panneaux pour la construction)
Panneaux de fibre
Toutes autres produits

NOTE Pour les coefficients de conversion des produits forestiers, voir FAO. Annuaire statistique des produits forestiers - 1947.

Réunions

Commission économique pour l'Europe

La troisième session plénière de la Commission économique pour l'Europe s'est ouverte à Genève le 26 avril. Les délégués de 18 Etats Membres des Nations Unies et les représentants de 9 Etats non membres ont participé aux travaux des différentes réunions.

Les rapports des comités et des sous-comités de la CEE ont été examinés au cours des premières réunions et celui du Sous-Comité du Bois a été approuvé à l'unanimité. On avait esperé qu'il serait presenté par M. Bernard Dufay, Directeur général des Eaux et Forêts de France et Vice-Président de la Commission consultative permanente des Forêts et des produits forestiers de la FAO, mais malheureusement ses occupations l'ont retenu en France. En son absence, c'est M. D. Roy Cameron, chef du Bureau européen de la Division des Forêts et des produits forestiers de la FAO, qui, en qualité de chef du Secrétariat mixte CEE/FAO, s'est chargé de la présentation.

M. Cameron a souligné les répercussions du problème des devises et l'écart qui en résulte entre les besoins fondamentaux- et la demande effective des pays importateurs d'Europe. Il a fait ressortir que les commandes de bois que les pays importateurs étaient en mesure de passer, bien qu'inférieure de 1,7 million de standards à leurs besoins réels, n'en absorberaient pas moins les disponibilités évaluées qui sont la somme de la production européenne et des importations. C'est pour cette raison que l'on a souligné tout particulièrement l'importance des crédits envisagés pour l'équipement spécial destiné à accroître les quantités de bois exportables. M. Cameron a également rappelé les accords enregistrés par le SousComité du Bois, qui fixaient les limites d'achat pour le premier semestre de 1948, ainsi que la publication de statistiques relatives à la production, au commerce et au prix du bois, qui représente un sérieux pas en avant.

La Commission a décidé à l'unanimité de transformer le Sous-Comité du Bois en Comité de la CEE, reconnaissant ainsi le rôle important de ce matériau dans la reconstruction européenne.

Au cours de cette troisième session, la CEE a enregistré une réussite remarquable en matière de conférences internationales. Il s'agit de l'accord intervenu entre les pays d'Europe orientale et d'Europe occidentale sur deux questions particulièrement controversées: les rapports entre la CEE et l'Allemagne et la création d'un comité spécial de l'industrie et du développement.

Malheureusement, il n'a pas été possible d'arriver à la même unanimité sur le projet de création d'un comité de l'agriculture. La Commission, à la majorité des voix, a cependant créé un comité spécial chargé d'examiner les mesures propres à faciliter un accroissement de la production des vivres et de présenter à la prochaine session de la Commission un rapport sur les mesures les plus susceptibles d'assurer la coopération entre la CEE et la FAO. Les Etats Membres ont tous demandé que l'unité se fasse sur ce point. Les avis quant aux moyens d'y parvenir ont été partagés mais on a été unanime à reconnaître que la collaboration entre tous les régimes politiques et économiques était à la fois souhaitable et possible.

Le Conseil de la FAO tient sa deuxième session

Le Conseil de la FAO (Conseil mondial de l'Alimentation) s'est réuni à Washington du 5 au 17 avril pour examiner la situation mondiale telle qu'elle est aujourd'hui et telle qu'elle semble devoir être pendant les années prochaines.

Sir John Boyd Orr a rappelé au Conseil que depuis le début de la guerre la population mondiale s'est accrue de 150 millions de personnes qu'il faut nourrir et loger. «Il ne reste plus aujourd'hui de nouveaux continents à découvrir On ne peut donc compter que sur les ressources déjà connues pour accroître la production; or, par suite de l'érosion du sol, certaines de ces ressources diminuent de jour en jour.»

Le Conseil a recommandé aux Etats Membres et à la FAO de prendre certaines mesures urgentes pour améliorer la situation.

En ce qui concerne les problèmes du bois en Europe, le Conseil a pris acte avec satisfaction des résultats tangibles obtenus par le Comité CEE/FAO du Bois et a chargé le Directeur général de tenir le Conseil au courant de l'augmentation en Europe des approvisionnements en bois et des progrès réalisés relativement à l'aide fournie aux nations européennes pour se procurer l'équipement et les moyens nécessaires en vue d'accroître la production de bois

Le Conseil notamment a exprimé la satisfaction que lui cause la coopération efficace établie entre la FAO et la CEE pour résoudre les problèmes du bois en Europe, et il estime qu'il serait utile, le cas échéant, de conclure des arrangements du même genre avec les organismes régionaux des Nations Unies.

Conférence annuelle de la FAO

La quatrième Conférence annuelle de la FAO se réunira à Washington, D. C. (E.U.), siège temporaire de l'Organisation, le 15 novembre 1948, et sera précédée de la troisième session du Conseil de la FAO.

Commission consultative permanente des Forêts et des produits forestiers

La Commission consultative permanente des Forêts et des produits forestiers s'est réunie à Washington, D. C. (E.-U.), du 31 mai au 5 juin, sous la présidence de M. L. F. Watts, Chef du Service forestier des EtatsUnis. Un rapport complet de la réunion paraîtra dans le prochain numéro d'UNASYLVA.

Commission européenne tes forêts et tes produits forestiers

La Commission européenne des Forêts et des produits forestiers, composée de délégués nommés par les Etats Membres, tiendra sa première réunion à Genève (Suisse) du 6 au 10 juillet 1948. Le compte rendu des délibérations paraîtra dans un prochain numéro d'UNASYLVA.

Commission te la technologie mécanique du bois

La troisième réunion de la Commission de la FAO de la technologie mécanique du bois s'est tenue au Palais des Nations à Genève (Suisse), du 8 au 12 juin 1948. La réunion s'est tenue sous la présidence de M. Jean Campredon, Directeur de l'Institut national du bois en France, et des experts en technologie mécanique du bois des pays suivants y assistaient: Australie, Autriche, Belgique Etats-Unis d'Amérique, Finlande, Italie, Royaume-Uni, Suède, Suisse et Tchécoslovaquie.

Le principal article de l'ordre du jour était une discussion des méthodes employées pour l'essai de petites éprouvettes de bois sans noeud, en vue d'arriver à un accord international de normalisation des essais.

Parmi les autres articles en discussion, citons: méthodes pour l'essai des panneaux de fibre; mesures propres à réaliser une économie dans la production, la conversion et l'utilisation du bois; classification technologique des bois; normalisation des dimensions des sciages; combinats sylvicoles, création et coordination des industries des produits dérivés du bois sur la base du rendement soutenu.

Le compte rendu de la réunion paraîtra dans le prochain numéro d'UNASYLVA.

Commission te la FAO te la chimie du bois

La deuxième réunion de la Commission de la FAO de la chimie du bois s'est tenue au Palais des Nations à Genève du 18 au 20 mai 1948, sous la présidence du Dr Herman Mark, de l'Institut polytechnique de Brooklyn (E.-U). Des experts d'Autriche, de Belgique, de Finlande, de France, d'Italie, de Norvège, des Pays-Bas de Suède et de Suisse assistaient à la réunion. L'ordre du jour appelait notamment la discussion des points suivants: rapport du Président sur les progrès récemment accomplis en Amérique du Nord en matière de chimie du bois; rapports présentés par des membres du Sous-Comité sur la situation des divers pays en matière des recherches chimiques sur le bois et des industries dérivées rôle de l'industrie chimique du bois dans les exploitations forestières et les combinats sylvicoles, suggestions pour les activités de la FAO en matière de chimie du bois. '

Un compte rendu plus détaillé de la réunion sera publié dans le prochain numéro d'UNASYLVA.

Publications de la FAO

Annuaire statistique tes produits forestier - 1947

La FAO vient de publier le premier volume de sa série d'annuaires statistiques des produits forestiers sous la forme d'un ouvrage bilingue anglais-français, avec un supplément en espagnol.

Les chiffres qu'il contient et qui se rapportent à 1945/46 ont été fournis par 75 pays et territoires, en réponse aux questionnaires distribués l'année dernière par la FAO tant aux Etats Membres qu'aux Etats non membres. La compilation de l'Annuaire n'a été possible que grâce à l'active coopération des ministéres, bureaux statistiques et autres organismes officiels des divers pays qui ont fourni les rapports.

Nous n'ignorons pas que ce premier annuaire présente de graves défauts, au point qu'on a même pu mettre en question, à un moment donné, l'opportunité de le publier sous sa forme actuelle. Malgré ces défauts, il a été décidé de publier le volume à titre d'essai estimant que les renseignements qu'il contient sont susceptibles d'intéresser au plus haut point les différents gouvernements et cercles officiels et commerciaux. Il y a lieu de regretter le retard qu'a subi cette publication; il est dû à la lenteur avec laquelle nous sont parvenues les réponses. Certaines données importantes ne sont pas arrivées à temps et n'ont pu être insérées malgré la date tardive de la publication.

D'autre part, les données sont incomplètes, non seulement en ce qui concerne des pays d'une importance relative au point de vue de la production et de la consommation des produits forestiers, mais aussi en ce qui concerne des pays d'une importance primordiale tels que l'U.R.S.S. et l'Allemagne, dont les statistiques figuraient avant la deuxième guerre mondiale dans les publications internationales.

En outre, les pays n'ont pas répondu avec une uniformité suffisante aux questions posées sous les diverses rubriques. Il s'ensuit qu'il a fallu avoir recours à des estimations lorsqu'il s'est agi d'établir les totaux régionaux et mondiaux.

Grâce à l'expérience acquise dans la préparation de ce volume et à la coopération soutenue des gouvernements qui y ont contribué, il est certain que l'Annnaire de 1948 présentera une amélioration Par rapport à l'annuaire actuel. Certaines catégories de renseignements par trop difficiles à obtenir ont été supprimées dans la seconde série de questionnaires distribués aux gouvernements, simplifiant ainsi les réponses. Le développement des activités régionales de la FAO permettra également d'étendre dans le prochain volume l'importance et le champ d'activité de nos investigations. Nous espérons qu'un plus grand nombre de gouvernements tiendront à nous fournir leurs chiffres à temps pour qu'ils figurent dans ce prochain annuaire, c'est-à-dire avant la fin de 1948.

L'annuaire doit être utilisé conjointement avec les renseignements sur les ressources forestières mondiales qui seront publiés dans le prochain numéro d'UNASYLVA Il est complété par la séria de statistiques trimestrielles pour certains pays, publiée en collaboration avec la Commission économique pour l'Europe des Nations Unies.

D'ici quelques années, le programme statistique de la FAO pour les produits forestiers révélera des tendances significatives. Un tableau plus précis se dégagera sans doute de l'équilibre entre l'offre et la demande tant locale que mondiale, indiquant dans quelle mesure il y aura lieu de restreindre ou de développer l'exploitation des ressources forestiares nationales.

L'annuaire de 1947 contient 60 tableaux bilingues couvrant le rendement de la forêt, la production, le commerce, la consommation et les besoins en bois ronds, bois d'œuvre, contreplaqués, traverses de chemin de fer, différentes pâtes de bois classées par qualités, papier et panneaux de fibre. Cet annuaire contient également des bilans pour tous les produits principaux, des résumés commerciaux par volume et valeur et des estimations de la consommation de bois et de produits dérivés du bois par habitant.

Les tableaux sont précédés d'un résumé en anglais et en français indiquant les principales conclusions à tirer des renseignements obtenus, on estime que ceuxci correspondent à 48% environ de l'ensemble du monde. Quelques-unes de ces conclusions sont données dans la sommaire suivante.

La production mondiale de bois en 1946 a été estimée à 1,41 milliard de m³ ®, pesant approximativement un milliard de tonnes métriques.

Ce bois représentait, avant transformation en produits semi-finis ou complètement manufacturés, une valeur d'environ 7,1 milliards de dollars américains. Après transformation en produits forestiers de base, tels que sciages, contreplaqués, traverses de chemin de fer, poteaux, bois de combustion, pâtes de bois etc., sa valeur était de l'ordre de 14 mi]liards de dollars.

Le tableau ci-dessous montre l'importance de la production forestière dans l'économie mondiale:

Produits

Production-1946

Estimation de leur valeur


(En millions de tonnes métriques)

(En millions de dollars (E.-U.))

Bois

1.000

14.000

Charbon

1.1001

3.7851

Acier brut(lingots et pièces coulées)

981

3.7151

Céréales

500

30.000

Lait

180

10.000

Fibres

7

5.500

1 Toutes régions sauf l'U.R.S.S.

La production mondiale en 1946 a été inférieure de 6% à la production moyenne d'avant - guerre (année de référence 1937), avec 1,5 milliard de m³ ®.

La baisse de production de certains pays due à la deuxième guerre mondiale a été partiellement compensée par un accroissement de production dans d'autres régions.

La production mondiale en 1946 a été supérieure de 5% à la production de 1945 avec 1,34 milliard de m³ ®. Cette reprise de l'après-guerre est due en majeure partie à la réorganisation et au rééquipement des exploitations forestières et des industries transformatrices en vue de satisfaire l'accroissement de la demande. Néanmoins, cette reprise a été sérieusement gênée par la pénurie du matériel et par les difficultés de change.

Les exportations mondiales de bois et produits dérivés, exprimées en volume de bois rond, ont été en 1946 inférieures d'environ 42% à celles de 1937. Les diminutions les plus considérables ont porté sur les sciages, alors que pour le papier et le carton, les exportations étaient en augmentation. Le volume des exportations, évalué en équivalent de bois rond, a été en 1946 supérieur de 20% à celui de 1945. Les exportations de sciages avaient augmenté de 4% et celles de pâtes de bois et produits dérivés de 24%. Il y a lieu de signaler que, pour les pays ayant fourni des informations en 1946, le volume des exportations de bois s'est élevé à 66 millions de m³ ®, correspondant à près de 11% de la production totale.

La valeur des exportations totales en 1946 avait été supérieure de 46% à celle de 1945. Comme les sciages et les pâtes de bois représentent 79% de la valeur des exportations totales, l'augmentation de la valeur des bois et produits dérivés exportés en 1946 est donc en surtout pour cause d'une augmentation des prix de vente qui reflètent non seulement une hausse du prix de la matière première et de coût des transformations, mais aussi une tendance inflationniste de la partes de presque tous les pays.

La majeure partie de ces exportations provenait d'un nombre très limité de pays. Par exemple, le Canada, la Finlande, la Norvège, la Suède et les Etats-Unis d'Amérique représentaient à eux seuls en 1946 environ 80% de la valeur connue des exportations mondiales de sciages. Ces mêmes pays, auxquels il faut ajouter Terre-Neuve, ont exporté en 1946 environ 87% des poteaux de mines et la presque totalité des bois de pâte, pâtes de bois et papier journal.

La consommation moyenne ¹ de bois et de produits de pâte de bois en 1946 a été estimée à 690 kilogrammes par habitant pour l'ensemble des pays ayant fourni des renseignements à la FAO. Si l'on tient compte des pays qui n'ont donné aucun renseignement officiel et dont le taux de consommation est en général bas, la moyenne de consommation de bois pour l'ensemble du monde peut être évaluée à 430 kilogrammes par habitant.

¹ La consommation égale la production à laquelle on ajoute les importations et dont on déduit les exportations. Elle est calculée ici en équivalent de bois rond pour les sciages, pâtes de bois et autres produits à base de bols.

Les données disponibles permettent de penser qu'aujourd'hui une consommation annuelle d'un mètre cube ou d'environ 700 kilogrammes de bois par habitant constitue le minimum nécessaire pour assurer aux populations des régions industrialisées un standard de vie satisfaisant. Pour répondre à ce besoin, il serait théoriquement nécessaire d'accroître de 60% par rapport à 1946 le niveau de la production forestière mondiale.

La consommation est supérieure à 1.400 kilogrammes par habitant en Finlande en Norvège, en Suède, au Canada et aux Etats-Unis d'Amérique, et inférieure à 70 kilogrammes par habitant dans certains pays tels que l'Egypte, le Liban l'Indochine et Madagascar.

Conservation des sols - Etude internationale

Cette étude a été préparée par plusieurs spécialistes de la FAO (Divisions de l'Agriculture et des Forêts et produits forestiers), du Département de l'Agriculture des Etats-Unis et de l'Université Johns Hopkins, qui se sont efforcés d'aborder le grave problème mondial de la conservation des sols sur un plan général plutôt que par un petit côté.

L'introduction définit bien le propos du livre: «L'intérêt porté dans ce rapport, aux forêts et aux sols, se fonde sur le fait inéluctable qu'une nation ne peut à la fois conserver ses terres arables et oublier ses montagnes et ses forêts ... L'agriculture ... a un intérêt capital à la conservation des forêts et des sols de montagnes ... Une agriculture satisfaisante et permanente est fonction d'une sylviculture satisfaisante et permanente ... La grande leçon historique de la conservation des sols et des eaux est très simple: les terres de n'importe quelle nation, de n'importe quelle région, sont unes et indivisibles ... Le soin donné à la terre est une condition de vie. Les méthodes et les techniques diffèrent pour la ferme, la forêt, le grand pâturage naturel. Mais chacun doit faire l'objet de soins.»

Dans ce rapport on décrit les facteurs physiques et économiques qui, s'ils ne sont bien compris, posent de graves problèmes de conservation des sols aussi bien sur les terres forestières que sur les terres à culture. On y discute ensuite les pertes physiques et économiques qui se produisent lorsque les sols ne sont pas convenablement entretenus. Les forestiers s'intéresseront particulièrement à l'étude des vieilles pratiques destructives, largement répandues, qu'ils rencontrent si fréquemment dans de nombreuses régions: culture transhumante sur les terres forestières brûlage des pâturages naturels, absence de mesures de lutte contre l'incendie abus de coupes et de pâtures et exploitations mal adaptées aux capacités du sol

Le rapport, dont les deux tiers sont consacrés aux méthodes de conservation et en particulier à celles de conservation des terres cultivées, ne cherche nullement à préciser les méthodes pratiques qui peuvent être utilisées directement par l'exploitant. Ces données, qui conviennent mieux à un guide ou à ut' manuel pratique, sont citées dans les bibliographies soigneusement établies placées à la fin des chapitres. On a plutôt essayé de décrire en termes généraux les procédés et les méthodes de conservation et d'indiquer comment et pourquoi elles affectent la conservation des sols.

On a procédé de la même manière pour l'étude de la conservation des forêts et des pâturages naturels. On décrit les placeaux forestiers, les brise-vent et les rideaux protecteurs; on définit les bonnes méthodes de coupe, les procédés rationnels d'évacuation, de construction et d'exploitation et les plans sainement conçus de production forestière. Dans ce chapitre comme dans tout le rapport, on a insisté sur les méthodes et les procédés fondés sur l'expérience mondiale et qui ont permis de conserver les sols et les eaux.

Les passages relatifs à la classification des terres en fonction de leurs possibilités de production sont particulièrement importants, surtout ceux qui ont trait aux terres propres ou impropres à la culture. Si l'on observait les classifications définies dans cette partie du livre on supprimerait un gaspillage énorme et continu des sols mondiaux et l'on pourrait atténuer le déséquilibre croissant entre la production de denrées, de fibres et d'arbres, et les besoins de l'humanité. Le livre ne formule point de recommandations. Il fait simplement état des effets et des causes ainsi que des remèdes.

Plusieurs autres questions sont dignes d'intérêt. Le livre établit clairement la raison pour laquelle il est naturel que la FAO s'occupe des forêts: celles-ci s'intéressent, souvent en concurrence avec les pâturages naturels et les cultures, à la terre et à son utilisation.

Il est heureux que divers groupes de techniciens de la FAO - agronomes et forestiers - puissent travailler de concert pour faire une synthèse comme celle-ci sur un sujet d'une telle ampleur. Quelle que soit l'importance que revêt à juste titre chacun des éléments: forêts, pâturages et agriculture, c'est l'ensemble de la question qu'il y a lieu de pénétrer et non point ses aspects fragmentaires.

Enfin la conclusion du rapport est que les problèmes de conservation des sols peuvent être résolus. Ils l'ont été en divers pays. Dans ces conditions, il n'est pas nécessaire d'adopter un point de vue désespéré et fataliste selon lequel il est inéluctable que la destruction des sols continue comme par le passé.

Bulletin de statistiques CEE/FAO

Le Groupe européen de travail, en collaboration avec la CEE, vient de publier à Genève le premier de ses bulletins bilingues de statistiques sous le titre «Statistiques du Bois pour les années 1946/1947».

A l'avenir, l'édition sera trimestrielle et comprendra des tableaux où figureront, pour le trimestre écoulé, le rendement, les stocks, les ventes et achats, les exportations groupées par pays destinataire et les importations groupées par pays d'origine concernant le bois résineux scié, le bois feuillu scié, le bois de mine, les contreplaqués et les panneaux de fibre (panneaux pour la construction), ainsi que des sommaires des exportations et importations de tous les produits dérivés du bois. Les renseignements relatifs au bois résineux scié sont donnés en standards. Pour le rest, le système métrique est employé.

Des notes interprétatives sur les tendances actuelles, telles que les révèlent les statistiques, figureront à l'avenir dans les publications ainsi que des rapports sur les prix du bois résineux scié et des produits les plus importants.

Le bulletin qui vient de sortir contient des statistiques pour 1946 et des chiffres provisoires pour 1947 relatifs à la plupart des pays d'Europe ainsi qu'au Canada et aux Etats-Unis.

La situation en 1947 des sciages résineux pour les pays européens dont les statistiques sont publiées dans le bulletin de Genève est la suivante, en milliers de standards: production - 6.650,0; importations - 1.959,5; exportations - 1.179,3; et consommation calculée - 7.430,2.

La production de sciages résineux en Europe pour 1947 est résumée comme suit:

Pays

Production

(en milliers de standards)

Allemagne:



Zone américaine

600


Zone britannique

262


Zone française

270


Zone russe

...

Autriche

224

Belgique

30

Bulgarie

70

Danemark

51

Finlande

710

France

6971

Grèce

11

Hongrie

5

Irlande

10

Italie

214

Luxembourg

6

Norvège

2752

Pays-Bas

1

Pologne

385

Portugal

225

Roumanie

214

Royaume-Uni

68

Suède

1.200

Suisse

257

Tchécoslovaquie

5 9 4

Turquie _

46

Yougoslavie

225


PRODUCTION TOTAL

6.650,0

... Chiffres non disponibles.

1 Sur ce chiffre, 166.000 standards sont constitués par l'équivalent en sciages des grumes de sciage coupées en Allemagne

2 Du 1er juillet au 30 juin.

Les importations européennes des pays ou régions suivants en 1947 sont:

Région

Importations

(en milliers de standards)

Pays d'Europe

1.094,31

U.R.S.S.

35,6

Moyen-Orient et Afr. du Nord

*

Amérique du Nord

792,7

Autres pays

36,9


IMPORTATIONS TOTALES

1.959, 5

* Quantités insignifiantes.

¹ Les renseignements relatifs a lu Turquie figurent sous la rubrique Pays d'Europe.

Les exportations européennes vers les pays ou régions suivants en 1947 sont:

Région

Exportations

(en milliers de standards)

Pays d'Europe

888,7

U.R.S.S.

96 7

Moyen-Orient et Afr. du Nord

70,7

Amérique du Nord

...

Autres pays

123,2

EXPORTATIONS TOTALES

1.179,3

... Néant.


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