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Nouvelles du monde


Généralités
Recherche pure
Sylviculture et management
Dendrometrie, accroissement, production
Protection
Transformation
Utilisation
Économie et statistique
Politique, législation et administration
Personnalités
Conférences
Revue des livres


Les articles que l'on trouvera ici sont un choix condensé de nouvelles qui sont supposées devoir intéresser les lecteurs d'UNASYLVA. Elles sont groupées par ordre alphabétique et par pays sous des têtes de chapitres couramment employées comme référence par la Division des Forêts et des Produits forestiers. L'éditeur recevra avec plaisir directement de ses lecteurs des articles d'intérêt et pouvant entrer dans cette rubrique pour cette partie de la revue.

Généralités

BERMUDES

· De nombreux genévriers des Bermudes (Juniperus Bermudiana) sont petit à petit détruits pas la cochenille du genévrier. Tous les efforts faits pour lutter contre la cochenille, dont on a découvert, la présence pour la première fois en août 1945, sont restés vains. Le dénombrement opéré actuellement dans quelques régions a permis de découvrir que 60 pour cent des arbres sont morts et tout indique que la mortalité augmentera. Consciente de la nécessité de restaurer la beauté naturelle de la colonie, qui présente un important attrait touristique, la chambre de l'Assemblée des Bermudes a voté des fonds qui doivent être employés par le Ministère de l'Agriculture pour entreprendre les travaux de reboisement. Il est entendu que des fonds supplémentaires seront accordés quand ce sera nécessaire. Les fonds initiaux seront utilisés à l'achat de machines à d'essoucher et à enlever les arbres morts.

On mettra alors en place de jeunes plants, de préférence d'essences non susceptibles d'être attaquées par la cochenille. La réalisation du projet entier doit prendre plusieurs années. On sauvera le plus de bois possible, niais le gouvernement des Bermudes a indiqué qu'on n'en fera aucune exportation. Il existe aux Bermudes une demande suivie de bois sec, et les arbres convenant au sciage seront débités aux dimensions convenables par des scieries volantes et stockés pour être utilisées ultérieurement.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Comme on a grand besoin en sylviculture de débouchés avantageux pour le bois de feu, On petit bulletin (n° 28) publié récemment par le Northeastern Wood Utilization Council se montrera très utile. Ce bulletin intitulé «Comment brûler le bois» (How to burn wood) étudie les aspects suivants du sujet: valeurs calorifiques comparatives, méthodes de distillation, appareils de chauffage au bois, cheminées, poêles et fourneaux, brûleurs à sciures, emploi des copeaux de bois comme combustible, briquettes de sciure, charbon de bois, emploi des cendres de bois, production du bois de feu et outils à bois améliorés.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

· On rapporte que pour la première fois un oratorio à la louange des forêts a été écrit. Dimitri Shostakovitch, au des plus grands compositeurs contemporains, a mis en musique un poème «Chant, des Forêts» du poète soviétique Evgenia Dolmatovsky, célébrant le projet de création de forêts et de ceintures protectrices à travers les terres agricoles les plus riches de l'Union soviétique (voir Unasylva, III, 2). L'oratorio est écrit pour chœur, solistes, et orchestre.

· Le pin de Sibérie (Pinus siberica) est précieux à la fois pour son bois et pour les amandes comestibles qu'il produit. C'est un pin à cinq feuilles, semblable à Pinus strobus et à Pinus monticola de l'est et du nord-ouest de l'Amérique du Nord. Il pousse principalement dans les plaines de Sibérie centrale et septentrionale; on en trouve seulement de petits peuplements dans les montagnes du sud. Il existe près de 7.000.000 d'hectares de forêts de ce pin exploitables dans les provinces de Tumen, Tomsk, Novo-Sibirsk, Attai, Kemerov, Krasnoyarsk, Irkutsk, la République Buryat-Mongole et Chita, sans compter les peuplements de la République Yakut et de nombreux massifs de jeunes peuplements exploitables et d'autres peu productifs. Les plus grands massifs forestiers de pin de valeur marchande se trouvent dans les provinces de Tomsk (2.400.000 ha), Krasnoyarsk (1.220.000 ha) et Irkutsk (1.150.000 ha). Environ 87 pour cent de ces pins sont mûrs ou hors d'âge, et offrent la possibilité de vastes réalisations de bois d'œuvre. Le bois est de haute qualité: il convient pour faire des crayons, du placage, des meubles, de la caisserie, du bois de sciage, du bois de charpente et d'autres produits industriels. Jusqu'en 1923, année où fut créé le Trust Sibérien du bois, on exploitait peu, sauf pour les usages locaux. En 1911-1913 quelques coupes de pin furent exportées à l'étranger pour l'industrie des crayons. En 1914, 10.000 grumes de pin furent abattues dans le bassin du fleuve Yenisséi pour être exportés par la route maritime du Nord, mais ils ne furent jamais exportés. Le Trust sibérien du bois poursuit actuellement des exploitations étendues dans les forêts de pin de la province de Tomsk et aussi dans l'Altaï et le sud de Krasnoyarsk, surtout pour le bois à crayons.

En développant l'industrie du bois de pin, le Trust sibérien du bois a à faire face à un autre problème: le développement simultané de la production des amandes. Ces amandes sont plus riches en huiles que le chanvre, le lin, le soleil, et beaucoup d'autres graines oléagineuses. Longtemps, avant que le pin ne fut exploité pour son bois, l'amande de pin (semblable à celles du Pin pignon de l'ouest des Etats-Unis et des régions méditerranéennes), était consommée sur une grande échelle dans toute la Russie et était une source de revenus substantiels pour les populations locales. Une année sur trois est considérée comme une bonne année pour la graine; une année sur deux fournit une récolte; quelques graines peuvent être ramassées chaque année. La quantité d'amande produite dépend de la vigueur de la croissance, de l'âge du peuplement et de la situation géographique. Elle varie pour une année de production moyenne entre 16 et 68 kilogrammes à l'hectare. En tenant compte de l'importance de la superficie couverte de bonnes forêts de pin, on peut affirmer qu'il existe des possibilités de créer une vaste industrie des amandes. La récolte actuelle est insignifiante. Dans la région de l'Altaï, par exemple, la quantité d'amandes récoltées ne dépasse pas 5.000 tonnes; dans la partie méridionale de la région de Krasnoyarsk elle est seulement de 3.000 tonnes, ce qui ne représente qu'une fraction des possibilités.

Le problème auquel le Trust sibérien du bois doit faire face est de concilier une exploitation plus forte avec une plus abondante production d'amandes. Les arbres les meilleurs au point de vue du bois sont aussi les meilleurs producteurs d'amandes. Une forme quelconque d'exploitation jardinée est donc particulièrement indiquée. Dès 1939 le gouvernement a donné des ordres pour que toutes les forêts de pins soient divisées en deux catégories: celles qui produisent les amandes et celles qui produisent le bois; l'exécution de ces ordres s'est cependant heurtée à des difficultés, et pendant ce temps l'exploitation se poursuit dans les localités les plus facilement accessibles. Si les arbres qui ont de la valeur en tant que fruitiers ne sont pas épargnés, il n'en restera pas assez pour assurer des récoltes continues et abondantes d'amandes.

Recherche pure

POLOGNE

· L'inventaire d'environ 14.000 hectares de forêts en Pologne a démontré l'existence d'une corrélation bien déterminée entre la qualité de station des peuplements de pin et la proportion de particules de dimensions inférieures à 0,25 millimètres contenues dans le sol. Sur des sols sablonneux avec une nappe d'eau uniforme située à une profondeur de plus de deux mètres et une proportion de fines particules supérieure à 40 pour cent, on peut s'attendre à obtenir des pins de première qualité. On a constaté que ce critérium était applicable aussi à de grandes superficies pour l'estimation de la qualité du sol dans le cas du chêne ou du sapin pectiné. Quoique la proportion de fines particules ne soit pas le seul facteur dont dépende la hauteur des arbres d'un peuplement, elle est considérée comme un critérium de qualité suffisamment sûr en ce qui concerne l'aménagement des forêts. Cependant, cette méthode ne convient pas pour déterminer la qualité de sols moins uniformes, possédant une nappe d'eau peu profonde ou beaucoup d'humus, ou présentant de grandes variations dans la proportion de particules de dimensions inférieures à 0,25 millimètres.

TCHÉCOSLOVAQUIE

· Le fait que l'absence dans le sol de quelques éléments oligodynamiques puisse inhiber la croissance des peuplements forestiers a été démontré par deux expériences effectuées avec le borax et le enivre.

1. Une plantation d'épicéa commun, reposant sur un podzol sablonneux dégradé avec ailes dépérissait. Elle semblait souffrir d'une carence de la nutrition. En 1934 la couverture vivante de bruyère fut enlevée, le sol fut ameubli, et des scories de cuivre (à 1,62 pour cent de CuO) furent incorporées dans la proportion de 12 kilogrammes par 100 mètres carrés. En 1946, les hauteurs des peuplements dans les parcelles traitées et non traitées étaient respectivement de 116,8 et 94,4 centimètres; le feuillage du premier était vert et le second était jaune vert.

2. En 1940, un sol de pépinière profond, argileux quelque peu acide et pauvre en azote (N), potassium (K) et phosphore (P) fut traité avec du calcaire broyé seul (2 kg par 5 m²) et avec un mélange de calcaire et de borax (2,87 g par 5 m²). Le sol ainsi traité fut planté avec des semis d'un an d'épicéa commun. Les deux traitements améliorèrent le développement et la couleur du feuillage des plants, le traitement combiné calcaire-borax donnant les meilleurs résultats. En 1943, le poids frais des pousses et des racines des plants traités était considérablement plus élevé que celui des plants non traités.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

· En agriculture on sait depuis longtemps que le rendement des récoltes est amélioré par l'adjonction de petites doses de produits antiseptiques tels que la chloropicrine, le chlore, le sulfure de carbone, le formol et l'acide chlorhydrique, à des sols même non infestés. Ces substances stimulent certains micro-organismes utiles du sol, rendant plus assimilables des substances nutritives, et améliorent les propriétés chimiques du sol. En sylviculture le coût élevé des engrais restreint leur usage aux pépinières et aux plantations couvrant des surfaces relativement peu étendues. Les seules mesures praticables pour améliorer le sol sur les parcelles importantes garnies de forêts naturelles sont la dissémination sans brûlage aux emplacements pauvres et brûlage des rémanents sur les meilleurs.

L'utilisation de chlorates a été tentée dans des pépinières forestières, dans des plantations, sur des surfaces déboisées ainsi que sous le couvert de peuplements dans le nord-ouest et le sud-est de la Russie d'Europe. Les résultats furent les suivants:

1. - Après l'élimination par lessivage des résidus toxiques du chlorate, les semis artificiels ou naturels d'espèces diverses ont manifesté des progrès marqués; ils présentaient un meilleur système radiculaire et une croissance en hauteur plus importante, plus de branches, de plus grandes feuilles et un poids sec à l'air plus élevé que les témoins. Les essences à feuilles caduques réagissaient plus fortement. La croissance en hauteur du chêne, du frêne, de l'orme, de l'érable, et du Garagana arborescens de Sibérie fut plus que doublée; le poids total sec à l'air et la dimension des feuilles augmentèrent encore davantage. Le changement de couleur des feuilles à l'automne commença plus tard dans les plantations traitées, et pendant la période de sécheresse d'été les feuilles demeurèrent d'un beau vert tandis que celles des parcelles non traitées jaunirent.

2. - Les espèces résineuses, spécialement le pin, réagirent moins vigoureusement, mais même pour le pin, le traitement au chlorate augmenta la croissance en hauteur de 50 pour cent et doubla le poids sec à l'air.

3. - Dans les parcelles mélangées d'épicéa et de feuillus, traitées avec du chlorate dans une proportion de 3 à 5 grammes par mètre carré est apparue une régénération naturelle d'épicéa plusieurs fois supérieure à celle des parcelles témoins. Pendant les cinq on six années d'observation, ces semis poussèrent trois à quatre fois plus vite que les témoins, et possédaient des aiguilles plus longues et d'un vert plus foncé.

4. - L'application des faibles doses (1 à 3 gr par m²), plusieurs jours avant le semis ou la plantation, ou juste après le semis, a pour résultat une croissance plus active pendant les deux premières années. On a constaté que l'effet de plus fortes doses dure plusieurs années.

5 - Des doses de 1 à 2 grammes par m² n'ont causé aucun dommage aux arbres ou arbrisseaux de plus de deux on trois ans, à condition que la solution ne soit pas mise en contact avec les parties aériennes des plantes.

6. - L'effet des chlorates est indirect. Ils hâtent la décomposition des résidus végétaux, augmentent l'activité des micro-organismes et provoquent l'ammonisation et la nitrification, particulièrement cette dernière, les nitrates étant la meilleure source d'azote pour les plantes.

7. - L'emploi de faibles quantités de chlorates en solution, utilisées en pulvérisations, s'est montré efficace pour lutter contre les plantes herbacées et les jeunes drageons des arbres. Par une pulvérisation effective au printemps des mauvaises herbes dans une pépinière avec 1 à 3 grammes de solution de chlorate par mètre carré plusieurs jours avant de semer ou de planter, on estime obtenir une économie de cinquante journées d'hommes pour le désherbage pendant la saison. Une solution plus forte, de 5 gr par mètre carré, employée dans la forêt détruisit les drageons de tremble et d'aulne. Une solution de 3 à 5 gr par mètre carré est satisfaisante pour détruire Vaccinium myrtillus et assurer sa disparition pour plusieurs années. Cependant, là où il existe de mauvaises herbes vivaces, de faibles doses peuvent stimuler leur croissance au lieu de les tuer.

8. - Étant donné que le chlorate de potassium est cher, le chlorate le plus recommandable pour cet usage est probablement le chlorate de calcium.

· Pour empêcher l'éparpillement des efforts de recherche et éviter que certains travaux ne fassent double emploi, le Ministère des Bois et de l'Industrie de la pâte a désigné l'Institut Central de recherche scientifique de la Mécanisation et de l'Énergie des Industries du bois, comme principal organe de planification, pour toute recherche concernant la mécanisation, l'organisation et l'économie du travail du bois. Il est destiné a coordoner travail de tous les instituts de recherche, et à fixer les grandes lignes des problèmes, sur lesquels chaque institut devra travailler. Les autres organismes sont l'Institut Sibérien de Recherche scientifique, d'Aménagement forestier et d'Exploitation forestière, les sections de Recherche Scientifique de l'Académie de Technologie forestière à Leningrad et plusieurs autres écoles forestières de niveau universitaire.

Sylviculture et management

BELGIQUE

· Les hybrides de mélèzes, dont certains présentent des phénomènes d'heterosis particulièrement remarquables, retiennent actuellement, l'attention de nombreux pays. Le Directeur de la Société de Recherches forestières de Groenendaal a publié récemment le résultat des études effectuées à cette station sur le plus connu de ces hybrides: Larix eurolepis A. HENRY & M. FLOOD, qui résulte de pollinisation de L. Kaempferi SARG. Larix leptolepis (S. et Z.) GORDON par Larix decidua MILL (Larix europea D. C.). L'hybride spontané fut observé pour la première fois en Ecosse à Dunkeld (Perthshire), mais il existe également en Belgique des plantations, dont l'une fut installée dès 1910, avant même que l'hybride n'ait reçu son nom officiel. Il se distingue par sa rapidité de croissance. En Ecosse, il peut avoir 80 à 100 cm à 3 ans et 16 m de hauteur à 16 ans. En Belgique, les plus beaux sujets connus atteignaient 12,50 à 15 m de hauteur à 21 ans et 72 à 96 cm de circonférence à 1,50 m du sol.

Malheureusement l'étude de cet hybride est extrêmement difficile, en raison de la variabilité de ses caractères, et cela dès la F1, au point qu'on a pu émettre l'hypothèse d'une ségrégation dès la F1 avec retour partiel aux types parentaux. L'étude de ces caractères se trouve encore compliquée par le fait que certains d'entre eux, en particulier la texture du bois, sont profondément influencés par la nature du sol et les conditions de la station. Enfin, des différenciations entre semis de même âge se produisent lorsque ceux-ci vieillissent, qui n'apparaissaient pas lorsqu'ils étaient plus jeunes. A un an les semis tant de la F1 que de la F2 sont assez uniformes, mais ils se différencient à 2 ou 3 ans. Par contre, en Belgique du moins, les arbres âgés de la F2 sont du type Kaempferi, de sorte qu'on peut se demander si les caractères Kaempferi, apparemment dominants, ne seraient masqués que temporairement chez un certain nombre de sujets. Or les jeunes sujets de la F2 du type decidua paraissent présenter une certaine supériorité. Le Directeur de la Station de Recherche de Groenendaal conclut à la nécessité de poursuivre les études, notamment par l'identification exacte des peuplements belges de soi-disants mélèzes du Japon, par la surveillance des plants issus de graines récoltées sur mélèzes du Japon croissant à proximité de mélèzes d'Europe, et sur mélèzes reconnus comme hybrides, enfin l'intensification de l'obtention de sujets hybrides par la création de peuplements semenciers, de «vergers» de mélèzes, enfin par les méthodes de greffe déjà largement appliquées au Danemark.

FRANCE

· Le Service de Biologie forestière à l'Institut du Pin de France a annoncé récemment que les expériences entreprises depuis quelque temps pour réaliser le bouturage du pin maritime avaient été couronnées de succès.

Les méthodes utilisées en Amérique pour le bouturage du longleaf pine (Pinus palustris) n'ayant pas donné de résultat, les chercheurs de l'Institut furent mis sur la vole de la technique à appliquer par l'observation qu'on aucun cas, un bourrelet cicatriciel ne réussissait à se former à l'extrémité sectionnée des rameaux après la mise en terre. Ils cherchèrent en conséquence à obtenir la formation de ce bourrelet avant le sectionnement, en pratiquant à la base d'un rameau, d'un an une décortication annulaire, enlevant sur une longueur de 1 à 3 cm les tissus corticaux et libériens. La région décortiquée était alors recouverte d'une pâte à base de lanoline contenant de l'acide indolacétique, puis recouverte d'un morceau d'étoffe maintenu avec du raphia.

Vers la fin de la saison de végétation, les ramaux ainsi traités, portant un bourrelet cicatriciel volumineux et de diamètre beaucoup plus fort à l'extrémité des tiges qu'au dessous de l'annélation, furent sectionnés au niveau de celle-ci et placés en serre dans du sable humide, périodiquement arrosé toutes les 40 minutes, conservés à une température de 12° C. pendant la nuit et 15 à 25° C. pendant le jour, enfin soumis pendant la nuit à un éclairage artificiel se rapprochant de la lumière du jour. Au printemps suivant, un certain nombre de boutures présentaient une ou deux racines d'une longueur variant de quelques millimètres à 22 centimètres et d'une épaisseur toujours relativement importante par rapport aux racines des jeunes semis de même âge. A l'automne suivant, une bouture était observée présentant déjà des racines secondaires au voisinage du bourrelet.

INDONÉSIE

· C'est seulement ces dernières années qu'il a paru important d'améliorer les arbres forestiers par les méthodes de génétique appliquées en agriculture. Etant donné le travail de génétique forestière réalisé en Europe et aux Etats-Unis d'Amérique, (comprenant les races climatiques, l'influence du porte-graines sur ses descendants, les hybrides, les mutations, la multiplication végétative et les substances de croissance) et la nécessité de recherches de génétique forestière en Indonésie, des discussions sont actuellement en cours pour la création d'un nouveau service à l'Institut de Recherches Forestières de Buitenzorg et la détermination des méthodes les plus fécondes pour commencer les recherches dans ce domaine.

LIBAN

· Le Liban fait actuellement un effort déterminé pour préserver les quelques cèdres qui lui restent, jadis renommés comme matériau de construction. Autrefois, les chaînes de montagnes du Liban étaient couvertes de ces grands arbres au port étalé. Maintenant ces pentes, graduellement déboisées au cours des siècles, sont presque nues. Seuls, quelques bois de faible étendue demeurent. Pour les protéger, le Liban a interdit de nouvelles coupes sans autorisation spéciale du gouvernement, et la personne qui abat un arbre doit en planter cinquante. Un programme de reboisement portant sur vingt années, qui doit commencer à l'automne prochain, comprend des projets de plantation de milliers de jeunes cèdres, sur les pentes fraîches où ils poussent le mieux.

TRANSJORDANIE

· A la suite d'un voyage d'étude à Chypre d'un de ses fonctionnaires, la Transjordanie a entamé un programme forestier. Une journée de l'arbre a été instituée sous le patronage de S. M. le Roi Abdullah. Deux pépinières permanentes ont été installées, et des travaux de conservation du sol commencés. Des places de démonstration ont été plantées au voisinage des principales routes pour attirer l'attention de tous les intéressés sur les travaux de plantation et la lutte contre l'érosion.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

· Le Laboratoire Zoologique de l'Institut Fédéral pour la protection des végétaux a développé un nouveau zoocide pour la protection des graines d'arbres contre les rongeurs. Il contient deux principes actifs: phosphure de zinc (toxique) et chlorure d'ammonium (zoofuge). Il est préparé en faisant une pâte claire de farine et d'eau, (additionnée de chlorure d'ammonium) (250 gr par litre de pâte chauffée) et en remuant le mélange jusqu'à ce que le chlorure d'ammonium soit entièrement dissous. Ce mélange est répandu sur les graines où on le laisse prendre consistance. Les graines sont alors saupoudrées d'un mélange (volume à volume) de phosphure de zinc et de craie fine, jusqu'à ce qu'elles en soient uniformément recouvertes. Les graines sont ensuite étalées, pour sécher. La craie est employée pour empêcher la décomposition du phosphure de zinc dans le sol, et la pâte de farine sert de liant. Les essais ont montré que le revêtement reste intact sur les graines, dans un sol humide, pendant un mois, et plus. Les essais ont aussi montré que le revêtement ne réduit ni même ne retarde la germination. En fait, dans un certain nombre de cas, l'application du zoocide agit comme fertilisant aux premiers stades de développement des semis. Les graines traitées ont produit des plants mieux développés que les graines non traitées. Le zoocide est un poison pour l'homme et les animaux et, en conséquence, il doit être manipulé avec des précautions particulières.

· Pour faciliter le vaste projet de plantations forestières maintenant en cours, l'Union Soviétique produit en masse une machine à planter de série, connus sous la désignation PC-2. La machine donnerait un excellent rendement et sa conception est si simple que les réparations ne soulèveront aucune difficulté.

Elle plante soit des boutures soit des semis. Plusieurs de ces machines peuvent être employées couplées ensemble et tirées par un grand tracteur à chenilles. Une autre machine plus compliquée, nommée la PN-5 est destinée à l'arrachage des plants.

A la suite des essais récents de plusieurs cultivateurs, le tracteur connu sous la désignation KLTC-6 a été jugé comme donnant les meilleurs résultats pour la culture des arbres récemment plantés. Un autre tracteur spécial, en cours de fabrication est destiné à se déplacer entre les rangs, sans endommager les sommets des jeunes arbres tandis que le tracteur, «S.T.2-N.A.T.I.» est muni d'un dispositif pour creuser les potets.

· On préconise actuellement une méthode nouvelle pour établir des rideaux protecteurs autour des champs cultivés et dénommée «plantation en nids». Au lieu de placer en ligne les plants poussés en pépinière suivant la méthode habituelle, les graines des arbres qui doivent constituer la masse des bandes forestières sont semées en même temps que celles des récoltes agricoles et non en lignes mais en petits placeaux ou «nids».

La principale essence des bandes boisées sur les sols les plus lourds est lé chêne, et le pin sur les sols plus légers et sablonneux.

On procède de la manière suivante:

Sur un champ entièrement préparé pour des récoltes agricoles, la bande réservée pour la plantation des arbres est marquée par des lignes longitudinales espacées de 5 mètres et des lignes transversales espacées de 3 mètres; là où les deux séries de lignes se croisent, de 35 à 40 glands de chêne, de bonne qualité germinative, sont semés sur une surface d'un mètre carré; ainsi sur un hectare, il y aura; 667 de ces placeaux. A l'automne, après la récolte agricole, le terrain entre les lignes longitudinales est passé aux disques et semé avec du seigle. Avec le seigle trois rangs de graines de Caragana, mélangées à des graines de quelques autres arbustes, sont également semés. Ces rangs sont localisée au centre des intervalles entre les lignes contenant les glands. Au printemps suivant, à mi-chemin entre les placeaux de glands, sur les lignes transversales on sème un seul placeau d'érable (Acer platanoides). Ainsi la deuxième année après la plantation des glands, la situation sera la suivante: des groupes de plants de chênes entrant dans leur deuxième année, à 3 et 5 mètres de distance dans le sillon; dans le même sillon, à 1,50 mètre des plants de chêne, les placeaux d'érable récemment semés; entre les rangs de chêne, trois rangs longitudinaux de plants de Caragana et autres arbustes. Il faut continuer à semer du seigle jusqu'à ce que les plants de chêne aient quatre ans, et ceux de Caragana et d'érable, trois ans. Après cela, la bande boisée est considérée comme capable d'éliminer les mauvaises herbes par son ombre propre, sans qu'il soit nécessaire de poursuivre les semis agricoles. Les avantages de l'établissement de bandes forestières par la méthode des placeaux, sont dit-on, de prévenir l'invasion des mauvaises herbes des prairies, ennemies à la fois des récoltes et des jeunes plantations forestières, et d'augmenter les chances de survie des plants de chêne, arbre principal des bandes forestières. La méthode est actuellement essayée sur une grande échelle, et si elle réussit, elle peut devenir la méthode type de plantation.

Dendrometrie, accroissement, production

INDE

· Un projet de classement normalisé pour les sciages de conifères destinés à des transformations ultérieures a été préparé par le Timber Products Sectional Committee of the Indian Standard Institution pour couvrir les divers besoins du commerce et en particulier, ceux des commission, d'achat des gouvernements central, provinciaux et d'états. Tous les aspects des bois de conifères ont été classés en quatre qualifications. Outre la définition d'un certain nombre de termes employés dans le commerce, le projet de norme précise les conditions exigées pour les trois premières qualifications, concernant l'essence, les dimensions, les défauts admissibles, et l'estimation du pourcentage de récupération de matériau utilisable de projet est actuellement soumis à l'enquête dans les milieux intéressés.

Protection

AUSTRALIE

· Les officiers forestiers qui dans le sud de l'Australie considèrent le gui comme un fléau coûteux et destructif, emploient des lance-flammes pour le détruire.

On trouve dans différentes régions de l'Etat, dix ou douze espèces de ce parasite, deux d'entre elles spécifiques des eucalyptus et une s'attaquant aux orangers et aux oliviers. Les espèces les plus nuisibles sont celles qui vivent sur les eucalyptus et les acacias. Dans le sud de l'Australie, elles tuent des dizaines de milliers d'arbres de valeur.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Plusieurs incendies graves dans les forêts nationales du Montana, de l'Idaho et de Californie, ont été signalés par le Service Forestier américain. Le détail des pertes et leur valeur ne seront connus qu'ultérieurement. Dans le Montana et l'Idaho les incendies furent causés par la foudre. Dans le Montana, treize jeunes parachutistes perdirent la vie, en juillet, en essayant de fuir un incendie qui s'éleva subitement; le chef d'équipe et le reste de l'équipe se sauvèrent en incendiant une parcelle en avant de l'incendie principal et en restant dans cette parcelle. Deux ou trois hommes perdirent la vie dans les incendies de Californie.

Ces événements tragiques confirment que extinction des incendies de forêts est un travail hasardeux, quand ces incendies deviennent brusquement dangereux comme ils le font quelquefois. Celui qui dirige la lutte doit souvent accepter des risques prévus mais toujours veiller à se réserver une issue quelconque en cas de danger.

ISRAËL

· Dans son rapport final pour 1948-1949 la Commission israélienne des forêts fait remarquer que:, depuis l'établissement de l'Etat, toutes les chèvres ont pratiquement disparu du pays, tandis que les exploitations et la carbonisation illicites ont été complètement arrêtées. Ainsi le travail de protection a été grandement facilité et une amélioration est attendue dans l'accroissement des forêts naturelles. Un progrès considérable aussi été fait pour l'établissement et l'amélioration des plantations forestières, les délimitations et les recensements en vue de nouvelles plantations. La surface actuelle des réserves forestières sous le contrôle du gouvernement est de 28.700 hectares.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

· L'emploi d'un mélange de 5 pour cent de DDT et de 6 pour cent d'hexachlorocyclohexane fut expérimenté en 1948 dans les deux forêts des provinces de Kharkov et Pskov, pour combattre les ravages causés par la larve du hanneton de juin (Amphimallon solstitialis) et d'espèces voisines par poudrage des racines des plants de pin. Les racines étaient poudrées juste au moment de la mise en terre des plants dans des sols très infestés par les larves de plusieurs espèces de coléoptères qui se nourrissent aux dépens des racines de pin. Les ouvriers qui firent le poudrage et la plantation se protégèrent le nez et la bouche avec des bandages de gaze et de coton et prirent la précaution de ne pas se frotter les yeux.

On n'observa qu'aucun effet fâcheux sur la peau n'était provoqué par la poudre DDT ou l'hexachlorocyclohexane. L'hexachlorocyclohexane, cependant, affectait à distance les muqueuses des voies respiratoires, mais ces effets disparurent dès la cessation du travail. Les résultats exposés dans des tableaux détaillés peuvent être ainsi résumée dans leurs grandes lignes:

1) Le poudrage des racines des plants de pin avec le DDT on l'hexachlorocyclohexane, les protège contre les dommages dus aux hannetons de juin, durant la première année après la plantation.

Un fait significatif est que la présence de ces deux poisons dans le sol n'affecte ni le développement normal ni le nombre des larves. Pas une larve morte ne fut trouvée dans le sol. Apparemment, les poisons éloignent les larves ou les empêchent d'attaquer les racines, en les «effrayant».

2) La croissance des plants de pins saupoudrés d'hexachlorocyclohexane se montra plus lente que celle des plants non traités dans les plantations-témoins. Ces effets ne furent pas observés dans le cas de plants saupoudrés de DDT.

3) La résistance aux effets climatiques des racines de plants saupoudrées des poisons fut légèrement inférieure à celle des plants non traités et par suite leur mortalité due à ces influences fut plus grande. Mais cette perte fut plus que compensée par le grand nombre de plants sains non touchés par la larve.

4) Sur des sols légèrement infestés par la larve du hanneton de juin, un saupoudrage avec 5 pour cent de DDT on 6 pour cent d'hexachlorexane peut être recommandé.

5) La quantité de poison à employer par hectare dépend du nombre de pins plantés. Si le taux de la plantation est de 10.000 par hectare, il faudrait employer 15 à 17 kilogrammes d'insecticide. Si le taux, est de 20.000 plants par hectare, la quantité, doit être doublée. Ces quantités cependant sont approximatives, et demandent à être calculées de plus près.

Transformation

ROYAUME-UNI

· Les résultats d'un essai effectué dans un champ d'expérience afin de déterminer la durabilité, naturelle des différents bois d'un pays tempéré, sont donnés dans Forest Products Research Record n° 30, publié par le U. K. Department of Scientific and Industrial Research. Le rapport estime qu'on ne serait pas fondé à aller au delà d'une classification des bois en quelques grands groupes, d'après leur durabilité relative. Les résultats portent spécifiquement sur la faculté, de résistance à l'attaque des champignons, et ne s'appliquent pas nécessairement là où interviennent d'autres agents de destruction tels que les termites, les tarets (Teredo navalis) l'usure mécanique ou les intempéries. Dans la plupart des pays industrialisés, le bois traité avec un antiseptique remplace maintenant les bois naturellement durables pour les constructions exposées à la pourriture. Là, où le traitement préventif est possible, il n'y a généralement pas lien d'employer un bois naturellement durable si c'est uniquement pour éviter son altération puisqu'on peut ordinairement obtenir une durée de service bien supérieure avec un bois traité, choisi pour sa facilité d'imprégnation. Par exemple, des poteaux de pin sylvestre créosotés sous pression sont restés en service plus de soixante-dix ans avec succès et il y a quelques raisons de croire qu'ils sont capables d'assurer un plus long service encore. Cette durabilité est bien supérieure à celle que peuvent présenter la plupart des bois de construction à l'état naturel. Le principal intérêt des données sur la durabilité naturelle est d'indiquer quand un bois peut être employé en toute sécurité à l'état naturel et quand il nécessite un traitement préventif. Il faut naturellement préciser de façon nette les conditions dans lesquelles il sera utilisé.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

· Il existe maintenant en Russie une quarantaine de types de soies mécaniques. Quelques-unes sont déjà en fabrication, d'autres vont l'être ou en sont encore à un stade expérimental. Ils combinent les scies à chaîne, avec où sans moteurs H. F., scies circulaires et soies alternatives. C'est sur les types avec moteurs H. F. qu'on fonde le plus d'espoir. Le poids des scies actionnées par un courant H. F. (200 cycles) n'est pas la moitié de celui des soies qui utilisent un courant normal. En attendant que des générateurs spéciaux soient produits industriellement en U. R. S. S. il serait nécessaire d'adapter l'équipement existant pour alimenter le courant H. F. en utilisant par exemple, des transformateurs spéciaux qui convertiraient le courant ordinaire (50 cycles) AC. en un courant de fréquence voulue.

Utilisation

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

· Le principal bois de papeterie employé pour la fabrication du papier en Russie est visiblement l'épicéa. On utilise également le plu, mais seulement pour la fabrication de pâte au sulfate. Son emploi dans la fabrication de pâte à base de sulfite est limité à cause de sa teneur élevée en résine qui varie, selon la région et l'âge de l'arbre, entre 3 et 8 pour cent. Au contraire, la teneur en résine du bois d'épicéa destiné à la papeterie se place entre 1 et 1,25 pour cent. On a entrepris des expériences dans le but d'éliminer les difficultés techniques qui surviennent au cours de la fabrication du papier et du carton, difficultés provenant de la présence de résine. Ces difficultés sont dues à l'inter-action entre les composants chimiques de la résine et les carbonates de l'eau (dureté de l'eau). Il y a deux solutions: l'une consiste à solidifier les constituants de la résine afin qu'elle puisse se répandre uniformément sur les fibres de bois. On peut obtenir ce résultat en traitant la masse de bois réduit en pulpe avec un mélange de chaux et de soude caustique ou de chaux et de sel ordinaire (chlorure de sodium). L'autre consiste à éviter l'emploi d'eau contenant des carbonates ou, s'il n'y a pas d'autre eau utilisable, à employer des produits chimiques permettant de neutraliser la dureté de l'eau.

L'accumulation de résine, mesurée sur plaques d'acier ou de bronze (de 200 mm x 150 mm) insérées dans les rouleaux, s'élevait, au cours des premières 24 heures, à 8,5-11 grammes par mètre carré quand la cellulose n'était pas traitée par un mélange de chaux et de sels, elle tombait à 1-3 grammes quand la cellulose subissait le traitement indiqué. En été, le dépôt de résine sur les plaques atteignait 22,5 grammes par mètre carré pour la cellulose non traitée. Les expériences tentées dans trois papeteries différentes ont conduit à la conclusion que les difficultés techniques causées par la teneur élevée en résine dans le bois de pin destiné à la papeterie peuvent être surmontées et le traitement n'affecte en rien la qualité du papier ni sa couleur. Les dosages recommandés sont 1 pour cent d'oxyde de calcium (CaO) et 0,6 pour cent de sel (NaCl) par rapport au poids de la masse cellulosique. Il y a un autre point à ne pas oublier: c'est que le débit de la solution de chaux devrait être ininterrompu et d'une concentration constante (10 à 15 grammes par litre).

Économie et statistique

AUTRICHE

· Suivant un projet préparé par l'industrie du bois autrichienne, il faudrait prélever sur les fonds ERP, afin de moderniser les installations industrielles, une somme de 21 millions de schillings (équivalent environ à 2,1 millions de dollars américains) pour la période du temps du 1er juillet 1949 au 30 juin 1950. Les scieries autrichiennes recevraient un total de 6 millions de schillings pour devenir capables de concurrencer les marchés étrangers; l'industrie du contreplaqué, qui aurait à moderniser son équipement, aurait 10 millions de schillings à sa disposition. On estime que cette industrie, si elle était modernisée, pourrait exporter du contreplaqué pour une valeur annuelle de 40 millions de schillings. Il serait alloué 2 millions de schillings aux industries des panneaux de fibres et du meuble. L'extension de l'industrie du meuble lui permettrait de satisfaire aux demandes d'ameublement, bon marché et, par surcroît, d'exporter des meubles. Enfin, les investissements dans les industries secondaires du bois, pourraient s'élever à 1 million de schillings.

BIRMANIE

· L'industrie des bois en Birmanie souffre sérieusement de l'instabilité des conditions politiques et son rendement est considérablement inférieur à celui d'avant-guerre. Le teck et autres bois feuillus ne sont pas en quantité suffisante à Rangoon et les scieries travaillent à environ la moitié de lotir capacité, ce qui réduit fortement le total du bois disponible pour l'exportation. La demande de teck continue à être importante et les prix de vente ont été maintenus ou augmentés pour compenser les pertes et les prix de revient plus élevés. Les prix d'autres bois feuillus cependant ont baissé sur beaucoup de marchés par suite de l'afflux d'approvisionnements moins chers, en provenance d'autres pays exportateurs, Il est de plus en plus difficile, pour la Birmanie de vendre sur le marché d'exportation à des prix suffisants pour compenser les dépenses.

CANADA

· Les exportations canadiennes en bois, produits dérivés du bois et papier au cours des six mois janvier - juin 1949 ont été évalués à 408.186.000 dollars. Les exportations pour la période correspondante de 1948 furent évaluées à 453.334.000 dollars et à 94.640.000 dollars pour 1938.

CHINE

· La fabrique de papier (Kwangtung Provincial Paper Mill) près de Canton, la plus importante fabrique de papier journal de Chine avant le guerre a été renvoyée du Japon, et, avant les récents événements politiques, on espérait qu'elle commencerait à produire à la fin de 1949. Cette usine commença tout d'abord ses fabrications en juillet 1938 mais fut saisie en octobre 1938 par le Japon et, plus tard expédiée à Hokkaido, où elle fonctionna pendant les années de guerre.

Avant la guerre, l'usine avait une capacité journalière de 50 tonnes de papier journal. Elle ne pourrait probablement pas produire maintenant plus de 42 tonnes par jour. La reconstruction de cette installation pourrait être un élément majeur de la reconstitution générale de l'industrie papetière en Chine, surtout si l'on doit assurer une production intérieure suffisante de papier journal. Trois autres petites usines ont fonctionné dans le Kwangtung. Leur possibilité totale de production est de 13 tonnes par jour.

PHILIPPINES

· Dans les 12 mois se terminant le 15 avril 1949, la production de bois ronds et bois d'industrie aux Philippines atteignait le chiffre record de plus de 2,25 millions de mètres cubes, ce qui dépasse quelque peu la quantité exploitée en 1938. La plus grande partie de la production fui, réservée au marché intérieur; la valeur des exportations de bois d'industrie était évaluée à 4 millions de pesos (environ 2 millions de dollars américains). Les exportations d'avant-guerre en bois de construction et bois de charpente atteignaient une moyenne de 6-7 millions de pesos.

POLOGNE

· Le Service forestier d'Etat de Pologne estime que 400,000 hectares de forêts furent coupés à blanc et que 600.000 hectares subirent une surexploitation sérieuse au cours de la 2ème guerre mondiale, la saignée totale étant bien près d'atteindre 100 millions de mètres cubes. En 1948 la production de bois s'élevait à 10,5 millions de mètres cubes. Les plantations de forêts ont été effectuées sur 88.000 hectares.

TRINITÉ

· La première cargaison de grumes de teck en provenance de la Trinité fut expédiée en 1947 et se composait de 4 mètres cubes à destination de la Jamaïque. De nouvelles surfaces ont été plantées en teck ces dernières années à raison de 200 hectares par an. A la fin de 1947, la superficie plantée s'élevait à 2,803 hectares et on prévoit qu'un total de 11.000 hectares sera boisé au cours des prochaines 40 années.

La plantation de teck qui fut entreprise en 1913 avec de la graine provenant de Birmanie est combinée avec la culture du riz de colline, du mais et autres cultures alimentaires. La Trinité, pendant les dix dernières années, a fourni de la graine de teck aux tics Caraïbes, au Vénézuela, à la République de l'Equateur et à la Colombie. La Jamaïque et Porto-Rico ont été les plus grands importateurs de graines.

ROYAUME-UNI

· Le second rapport du Comité des Produits coloniaux de base donne les détails suivants sur une extension possible des exportations de feuillus coloniaux:


 

Moyenne 1936-38

Evaluation 1952-53

1.000 m³

1.000 m³

Côte de l'Or

-

227

Nigeria

60

113

Tanganyika

3

28

Kenya

5

15

Guinée britannique

14

64

Honduras britannique

97

51

Borneo

243

113


422

611

Le rapport insiste sur le fait que tout programme pour intensifier la production des bois d'œuvre coloniaux, doit être étroitement lié à un programme de même importance de protection et de régénération. Les forêts sont parmi les plus importants des capitaux investis des peuples coloniaux, et c'est évidemment un principe de première importance que ces investissements soient utilisés le plus avantageusement possible. Tandis que la production des résineux ne pourra être développée sur une large échelle avant longtemps, il est possible d'augmenter de manière très substantielle les exportations de feuillus en provenance de territoires coloniaux britanniques, mais sous la condition préalable d'une amélioration du matériel mécanique, des moyens de communications, et d'un personnel accru. Pour ces raisons, la production maxima ne pourra être obtenue avant plusieurs années. Il y a un vaste domaine de recherche à la fois pour la sylviculture et la conservation et plus particulièrement pour l'utilisation. La production maxima dépend aussi d'un emploi complet de tout le bois d'œuvre de valeur commerciale, ce qui implique le développement aux colonies des usines de placage et de contreplaqué ainsi que la généralisation de la transformation des bois en grume sur place, pour économiser sur le frêt en transportant du bois d'œuvre déjà à moitié transformé.

En ce qui concerne les possibilités de production de pâte, le rapport conclut que, taudis qu'il y a un grand nombre de questions qu'il serait avantageux d'étudier, principalement l'eucalyptus et l'acacia, il n'y a, jusqu'à présent, aucun projet qui puisse être recommandé avec certitude comme étant vraiment pratique. On estime que l'acacia peut constituer de beaucoup la meilleure source de produits tannants végétaux dans les territoires coloniaux, et l'on doit donner tous les encouragements possibles à sa culture, principalement sur les hautes terres de l'Afrique orientale et centrale où ils peuvent pousser sans empièter sur la production locale des aliments.

Politique, législation et administration

NICARAGUA

· En vertu d'un décret présidentiel de janvier 1949, un service du Nicaragua des forêts a été créé, comme branche du Ministère de l'Agriculture et du travail. Le nouveau ministère aura à décider toutes les mesures pour la conservation des forêts, le reboisement de toutes les terres à vocation forestière et le renforcement des lois forestières existantes. On a prévu l'établissement de pépinières en différents endroits du pays destinées à fournir des plants pour le programme de reboisement. Le nouveau ministère prépare aussi une carte forestière du Nicaragua.

ROUMANIE

· En vertu d'un décret d'avril 1948 un nouveau Ministère indépendant des forêts a été créé en Roumanie, où jusqu'à présent toutes les affaires concernant les forêts avaient été du domaine du Ministère de l'Agriculture. Le nouveau Ministère a commence une réorganisation rapide de toute l'administration des forêts. Pour commencer, au cours de l'année 1949, quelque 11.000 personnes de toutes catégories comprenant les gardes forestiers et les autres travailleurs de forêts seront recrutés pour le service des forêts. L'accroissement de personnel permettra de réduire chaque triage placé sous le contrôle d'un forestier compétent à quelques centaines d'hectares seulement, tandis qu'autrefois, dans quelques régions, des dizaines et mêmes des centaines de milliers d'hectares étaient surveillés par un seul forestier. Avec cette réorganisation, les recherches forestières recevront une impulsion nouvelle. Avant la guerre, les forêts étaient la propriété de congrégations religieuses, de la maison royale, et d'autres propriétaires particuliers. Maintenant toutes les forêts étant pratiquement tombées dans le domaine publie, il deviendra plus facile d'augmenter la productivité à la fois des forêts et de la main-d'œuvre forestière. En ce moment, les forêts de conifères des Carpathes de l'est sont en grande partie dévastées. Dans la période d'avant-guerre, l'exploitation annuelle de conifères dépassait de deux fois à deux fois et demi l'accroissement annuel normal. Les forêts de chêne subissaient le même traitement. A cause de la demande considérable de bois de chauffage et son prix de vente élevé, des qualités supérieures de bois d'œuvre de hêtre étaient converties en chauffage.

L'ensemble des forêts est divisé en vingt-huit unités régionales, responsables devant l'Administration centrale. Chaque unité a la complète direction des exploitations, des moyens de transport, des scieries, de toutes les installations et de tout l'équipement forestier dans ses limites administratives, Elles ont un caractère similaire aux «Trusts du bois d'œuvre» de l'Union soviétique.

ROYAUME-UNI

· On rapporte que 90 pour cent des fabricants de panneaux de copeaux ont l'intention de former une «Association des fabricants britannique de panneaux de copeaux» qui stimulera la coopération générale des producteurs, établira des normes de qualification, étendra l'emploi obligatoire des panneaux de capeaux et présentera d'une manière coordonnée les points de vue et la politique de ses membres aux ministères et autres autorités.

SUÈDE

· Ce petit ouvrage donne le résumé d'une importante étude, effectuée par l'Institut Suédois pour la Recherche Industrielle, Economique et Sociale, sur l'importance et les causes de la diminution de la population rurale, qui, en de nombreuses parties de la Suède est essentiellement occupée par les travaux forestiers de telle sorte que cette situation cause de graves difficultés pour le recrutement des bûcherons.

L'enquête a porté sur la vallée du Klaralven qui forme la partie est de la province de Varmland, depuis la frontière de la Norvège, au nord jusqu'au lac Vanern au sud, et en particulier sur trois communautés rurales de cette vallée.

Cette enquête a fourni des résultats très intéressants, mais qui montrent la difficulté des remèdes à apporter à ce problème. La tendance à la diminution est relativement beaucoup plus forte parmi les bûcherons que parmi les autres occupations. Sur les trois communautés, plus de 60 pour cent des bûcherons interrogés veulent se déplacer parce-qu'ils ne sont pas satisfaits de leur travail, comparé à 30 pour cent pour les autres occupations. Les bûcherons qui se déplaçaient autrefois très loin de leur habitation pour travailler en forêt pendant l'hiver, ne prennent plus du travail qu'à proximité de leur village, de façon à y passer la nuit. Le travail est très irrégulier. Un tiers des bûcherons travaille, dans ces trois localités, moins de 15 jours par mois en forêt. Le revenu journalier du travail varie dans des proportions considérables, ce qui reflète bien l'importance des aptitudes et de l'entraînement pour ce travail. Les débardeurs, paysans qui sont propriétaires de leurs chevaux, ne manquent pas sur le marché du travail. Par contre il y a un important déficit d'abatteurs, dont le nombre a diminué d'environ 50 pour cent de 1938 à 1946.

Les remèdes envisagés sont de trouver pour les bûcherons des travaux qui les occupent toute l'année et non seulement pendant les mois d'hiver, en dehors, bien entendu, de la petite ferme, qui ne peut être ici cultivée que dans des conditions de rendement fort peu économiques, la constitution de villages plus concentrés, où une vie communautaire plus intense peut se développer, ou au contraire la constitution de petites communautés éparses, mais plus rapprochées des lieux de travail. Mais toutes ces solutions ont à la fois des inconvénients et des avantages, et il n'est pas, possible sans recherches ultérieures de donner une réponse définitive à cette grave question.

Personnalités

· Le gouvernement des Indes a nommé M. D. Chaturvedi, anciennement Conservateur en chef des Forêts des Provinces-Unies, comme Inspecteur Général des Forêts au Ministère de l'Agriculture. Il remplace M. A. P. F. Hamilton, qui a pris sa retraite après de longs et distingués services aux Indes.

· M. B. Clarke a rejoint récemment le bureau de la Division des Forêts et des Produits forestiers de la FAO en Australie. Après avoir pris ses diplômes à l'école australienne des forêts de Canberra en 1936, M. Clarke assuma des fonctions à la Commission des forêts de la Nouvelle Galles du Sud, et avant de rejoindre la FAO il fut Senior Forester responsable des projets de reboisement et de recherches dans le «Coffs Harbour Forestry District» de la Nouvelle Galles du Sud. Les projets de reboisement comprenaient l'établissement de plantations de conifères exotiques sur les terres marginales et la régénération naturelle des forêts d'eucalyptus. Le principal problème de recherches était la détermination du meilleur traitement pour les forêts subtropicales de cette région. M. Clarke fut également représentant des forêts au «Clarence Régional Development Committee» qui était un des comités établis par le gouvernement pour conseiller les états et les autorités fédérales sur le développement des ressources et la gestion et l'utilisation des terres.

Conférences

· Le Ministre de l'Agriculture, du Bresil, vient de convoquer à Rio de Janeiro, la première réunion brésilienne des Forêts et Produits Forestiers.

Ces réunions organisées par M. Pimentel Gomes, Directeur des Forets du Brésil, se sont tenues du 21 juin au 2 juillet 1949, au Jardim Botanique, sous la présidence effective du Doctor Luciano Pereira da Silva. President du Conseil Forestier Fédéral.

Le Chef du Bureau Latino-Américain des Forêts et Produits forestiers de la FAO avait été invité à collaborer aux travaux de cette Commission qui réunissait les principaux techniciens de la Fédération.

A la suite de très importantes discussions, au cours desquelles les résultats de la Conférence de Teresopolis et de la première Session de la Commission Latino-américaine des Forêts et Produits forestiers furent souvent évoqués, la Commission a adopté une série de recommandations qui ont été immédiatement transmises pour études et exécution, au Conseil Fédéral des Forêts et la Commission de Valorisation de l'Amazone.

Citons, parmi les recommandations les plus importantes:

1) La création par le Conseil Fédéral d'une Commission fédérale forestière permanente et l'établissement de liaisons étroites entre les Services Fédéraux et les Services des Etats.

2) La création d'un «Crédit Forestier» pour le financement des opérations sylvicoles et des activités industrielles de transformation du bois.

3) Les études, préconisées par la Commission FAO, en vue:

a) de la rationalisation et de la modernisation des industries existantes, et en vue de l'élaboration d'industries nouvelles, intégrées, basées sur les techniques modernes.

b) d'améliorer les conditions de commercialisation par diversification de la production, amélioration de qualité, standardisation etc.

4) Le développement de l'Institut de Technologie.

5) La création d'un organisme fédéral compétent pour l'etablissement et la publication de statistiques sur les forêts et produits forestiers.

Enfin, dans les dommaines de la protection et du développement des ressources forestières, de l'Organisation des Services, de la Législation, de l'Enseignement, des Inventaires, et surtout de l'amélioration des conditions de vie des travailleurs de la forêt, d'importantes résolutions ont également été adoptées.

Plusieurs cas particuliers de création de Parcs Nationaux (Santa Catarina) et de Centres de Colonisation (Territoire d'Acre, Amazone) ont été étudies en détail pour être soumis sans délais au Conseil Fédéral.

La prochaine réunion de cette Commission aura lieu en 1950.

· Une conférence nationale de mesures urgentes de conservation a été convoquée à Washington par l'Institut des Affaires publiques, du 12 au 14 mai 1949. Elle proposa un projet pour encourager les progrès de la foresterie et autres activités touchant les ressources naturelles aux Etats-Unis; elle établit une procédure pour accélérer l'adoption d'un programme d'action énergique. Dès l'ouverture, une proposition particulière «Programme d'action pour les forêts de Redwood (Sequoia sempervirens)» fut présentée devant la conférence. Elle fut approuvée comme projet initial dans le programme plus général envisagé par l'Institut des Affaires Publiques.

· La Société des Forestiers américains s'est réunie du 10 au 15 octobre 1949 à Seattle, Washington. Des réunions étudièrent séparément les sujets relatifs à la forêt privée, à l'économie forestière, à la restauration des forêts, aux produits forestiers, à l'éducation forestière, à l'aménagement des Réserves Naturelles, à la surveillance, à la sylviculture et aux rapports avec le publie. La consécration de la forêt Nationale Gifford Pinchot - auparavant Forêt Nationale de Columbia, rebaptisée par une proclamation présidentielle en juin 1949 - suivit la réunion.

Gifford Pinchot fut le premier Président de la Société des Forestiers américains organisée en 1900. Cette société comprend maintenant 6.500 membres, forestiers de métier, aux Etats-Unis et au Canada. Son quartier général est à Washington D.C. Le Journal de Sylviculture, revue professionnelle mensuelle consacrée à toutes les branches de la foresterie, est sa publication officielle.

· Une Conférence internationale sur les panneaux de bois a été convoquée le 16 septembre 1949, à Cambridge, Massachussets, (Etats-Unis), par le Northeastern Wood Utilization Council (Conseil d'utilisation des bois du Nord-Est), en coopération avec l'Université de Harvard. Des spécialistes venant d'Italie, de Suède, de Suisse et des Etats-Unis ont exposé les deux procédés secs et humides de fabrication des cloisons en bois à partir du bois et des déchets de bois. On a insisté sur la production des panneaux durs. Le programme comprenait des notes de six fabricants de panneaux qui ont travaillé sur une échelle commerciale avec des résultats probants. De nouveaux progrès en ce qui concerne les résines ont été discutés par la Société Chimique Monsanto, ainsi que des développements de l'équipement par la Corporation des Ingénieurs du Lac Erié.

Revue des livres

TREES. THE YEAR BOOK OF AGRICULTURE. (Arbres. Annuaire de l'Agriculture), 1949. United States Department of Agriculture. XIV + 944 pages, illus. Government Printing Office, Washington, D. C. 1949. $ 2.00.

Le Département d'Agriculture des Etats-Unis a consacré son Annuaire de 1949 à la forêt. Ce volume qui a Pour titre: Trees (Arbres) considère tout d'abord l'arbre comme une imité, un être vivant, Puis, comme un membre d'un petit groupe dans les villes et autour des habitation; enfin, les arbres grandissant ensemble en parcelles boisées, boqueteaux et forêts, petites et grandes. La partie principale se termine par des chapitres sur des problèmes et des données spécifiques. Des cartes, des tables, un glossaire des termes peu courants et des références bibliographiques sont indiqués à l'intention de ceux qui souhaitent approfondir le sujet. Pour la première fois dans la série de cet Annuaire, la situation mondiale est envisagée en relation avec celle des Etats-Unis. Les nombreux articles rassemblés dans ce volume ont été écrits par des experts compétents. Mais le livre s'adresse plus au public intelligent qu'aux spécialistes; chaque article, bien qu'irréprochable au point de vue technique, est écrit dans la langue de tous les jours. L'édition, tirée à 300.000 exemplaires est largement distribuée parmi le publie dans l'espoir d'amener celui-ci à mieux comprendre l'importance des arbres dans la vie individuelle on sociale et d'accroître ses connaissances sur l'aménagement et l'utilisation convenables des forêts.

HOME TIMBER PRODUCTION 1939-1945. (Production intérieure du bois d'œuvre) Russel Meiggs. 277 pages. Crosby Lockwood and Son, Ltd. Londres. 1949, 15s.

Avant la deuxième guerre mondiale, les forêts et les régions boisées du Royaume-Uni produisaient un peu plus de 4 pour cent de la consommation totale du bois d'œuvre du pays. Peu de gens auraient cru alors que ces mêmes forêts et régions boisées pourraient, durant six années de guerre, fournir environ les 2/3 du bois nécessaire aux besoins de la guerre soit quelque 18,5 millions de tonnes; c'est pourtant ce qui fut réellement accompli par une véritable coopération entre le commerce intérieur du bois et les services forestiers assumant la majeure partie de la charge, au prix de l'exploitation de 46 pour cent du bois d'œuvre sur pied au commencement de la guerre, la plus grande partie étant prise sur les domaines privés.

Un «fellow» de l'Université d'Oxford qui devint Directeur en Chef du travail au Home Timber Production Department (Service de la production intérieure du bois) du Ministère du Ravitaillement, décrit dans ce livre comment on y parvint, ce qui constitue une histoire très intéressante. Comme Sir Gerald Lenanton, Directeur de la Production Intérieure du bois en temps de guerre, le dit dans la préface: «Ce livre est plus que l'histoire d'une grande réalisation. C'est un livre qui sera inestimable si les forêts d'Angleterre, d'Ecosse et du pays de Galles sont jamais encore appelées à fournir, même pour une courte période, la masse de nos besoins».

L'inévitable massacre de peuplements trop jeunes détruisit l'équilibre économique des régions boisées et laissa les perspectives d'avenir considérablement plus pauvres. Avant que les plantations sur grande échelle de l'entre-deux-guerres ne viennent à maturité, on ne petit rétablir un équilibre sain. La Commission forestière utilise les coûteuses leçons de deux guerres et sera là pour les rappeler au Gouvernement.

THE FORESTRY DIRECTORY. (Annuaire Forestier). Par Tom Gill and Ellen C. Dowling. 420 pages. American Tree Association, Washington, D. C., Etats-Unis, 1949. $ 3,00.

L'édition de 1949 du Répertoire Forestier est la sixième d'un série commencée en 1927, et la première publiée depuis l'édition de 1943. Il répond à une multitude de questions telles que l'activité forestière inter nationale, et quelles organisations sont actives dans ce domaine; les écoles forestières donnant une instruction professionnelle, quelles organisations s'intéressent à la conservation et à qui écrire pour en savoir davantage sur leur travail; comment les différentes parties du Gouvernement des Etats-Unis pratiquent la foresterie et la conservation; quand on célèbre l'«Arbor Day» dans les différentes régions des Etats-Unis; et ce que doit contenir une bonne bibliothèque forestière. Dans la préface, Randolph G. Pack, Président de l'Association Américaine de l'Arbre, signale les progrès considérables réalisés pour la conservation des forêts aux Etats-Unis durant les six dernières années. Une mention spéciale est consacrée au fait que la reconnaissance de la place des forêt dans le monde est acquise grâce à la création de la Division des Forêts et des produits forestiers dans l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, de même que l'appui financier formidablement accru eux travaux de conservation du gouvernement, de l'industrie privée et des organisations privées intéressées à la conservation. Il conclut que «c'est un fait impressionnant, et un signe encourageant de l'acceptation universelle de l'importance fondamentale des forêts dans notre économie».

UNITED STATES INTERNATIONAL TIMBER TRADE IN THE PACIFIC AREA. (Commerce international du bois d'œuvre des Etats-Unis dans la Région du Pacifique) Ivan M. Elchibegoff. 302 pages. Stanford University Press, Stanford, California, Etats-Unis. 1949. $ 7,50.

L'auteur a entrepris une tâche plus vaste même que celle indiquée par le titre. Non seulement il a présenté une documentation considérable, générale et statistique sur la production et le commerce du bois d'œuvre, mais il a aussi consacré presque un tiers du livre à des chapitres sur l'utilisation des terres et les ressources forestières des Pays du Pacifique c'est-à-dire, tous les pays d'Asie, l'Union Soviétique, l'Océanie, l'Amérique, du Nord, l'Amérique Centrale et l'Amérique du Sud, tournés vers l'Océan Pacifique. Les facteurs politiques et économiques influant sur les ressources et le commerce des bois sont également traités.

Il faut féliciter l'autour pour le grand soin qu'il a pris pour donner les sources de son information. Dans quelques domaines, il est devenu possible de se procurer des renseignements complémentaires depuis que son travail a été achevé. Beaucoup plus encore doivent être réunis, en particulier en ce qui concerne les besoins et les demandes dans la région du Pacifique. Comme livre de base, cependant, rassemblant en un seul volume une grande variété de détails, ce volume présente un intérêt particulier pour les étudiants et les hommes d'affaires. Les lecteurs ne seront pas toujours d'accord avec les opinions personnelles exprimées par l'auteur, mais personne ne niera l'habilité déployée pour assembler ce matériel.

DIE VEGETATION OSTEUROPAS. (Végétation de l'Europe de l'Est). Heinrich Walter. Pp. 180, avec 19 illustrations, 8 tables, et 1 carte de la végétation en couleurs. Berlin: Paul Parey. Deuxième édition revue, 1943 RP 7,40.

Etude des relations du climat avec les zones de forêts et les types de sel. L'Europe de l'Est, qui comprend pratiquement toute la Russie d'Europe, offre un terrain idéal pour une telle étude. La Russie d'Europe est une énorme surface de terres s'étendant de la Mer du Nord sur plus de 25° de latitude (45° à 70°) et sur près de 2.500 km en direction est-ouest. C'est une plaine basse, les montagnes ne se trouvant que sur ses bords - l'Oural sur la bordure est et le Caucase au sud - Aucune altitude élevée n'affecte la distribution naturelle de la végétation forestière qui devient pour cette raison l'expression directe du climat régnant dans les différentes parties de la plaine. Les types de sol dans la plaine de la Russie d'Europe sont moins affectés par la géologie des roches sous-jacentes que par le climat et le couvert de la forêt. En conséquence la forêt devient l'expression non seulement du climat, mais aussi clos caractéristiques du sol. Comme la végétation naturelle est l'effet combiné dit climat et du sol, elle indique donc aussi les possibilités du terrain pour l'agriculture, le pâturage ou toute autre utilisation économique. La corrélation la plus frappante et la plus évidente entre le climat et la distribution de la végétation par zones est donnée par la toundra, la zone forestière, les steppes et les demi-déserts ou les déserts. L'auteur analyse ces larges, zones de végétation en grand détail, insistant sur les relations étroites qui lient le type de végétation et l'utilisation des terres au climat et au sol. La zone de toundra est divisée en toundra sans arbres et toundra boisée (avec ou sans, mélèze de Sibérie). La plus grande attention est évidemment accordée à la zone des forêts car elle occupe la plus grande partie de la plaine et en raison également de sa valeur économique présente et future. La zone des forêts est divisée en forêt pure de conifères sans mélange d'essences feuillues, en forêt mélangée de conifères et de feuillus, et cri forêt purement feuillue. De même l'auteur définit neuf types différents de steppe et cinq types de végétation de désert et semi-désert. Une carte en couleurs fait ressortir clairement toutes ces régions distinctes. L'étude est non seulement utile en tant que contribution à l'écologie, mais aussi d'importance pratique, car elle aide à comprendre les possibilités économiques de cette vaste région.

MORPHOLOGY AND STRUCTURE OF WOOD FIBERS. (Morphologie et structure des fibres de bois) Hans Bucher et Louis Pierre Widerkehr-Sherb. Laboratoires de recherche de la Cellulosefabrick Attisholz, AG. Attisholz, Solothurn, Suisse, 1948.

Cette publication examine le travail de recherche sur la morphologie et la structure des fibres de bois commencé en 1943 aux laboratoires de l'usine de pâte d'Attisholz, Solothurn (Suisse). Des études microscopiques systématiques des fibres utilisées pour la pâte furent poursuivies par les auteurs dans le but d'établir une documentation photographique des différentes sortes et qualités. Un des auteurs étudia la structure du bois et la digestion du bois, la structure des parois des cellules, et la discontinuité dans la structure de la fibre; l'autre, étudia les changements subis par les fibres de la pâte pendant la fabrication - c'est-à-dire, les effets du battage et de la formation de feuilles. Des recherches ultérieures ont porté en particulier sur la structure des ponctuations aréolées et le gonflement et la dissolution des fibres de la pâte dans l'hydroxyde cuproammoniacal. La publication contient une bibliographie étendue sur le sujet et 153 excellentes reproductions photographiques.

BODEN, UND WALD. UNTER BESONDERER BERUCKSICHTIGUNG DES NORDEUROPAISCHEN WALDBAUS. (Sol et forêt avec application particulière à la forêt de l'Europe du Nord) V. T. Aaltinent 457 pages, avec 124 illustrations. Berlin et Hambourg: Paul Parey, 1948. DM. 24.

Ce livre est une traduction allemande, revue et augmentée du livre finlandais Metsämaa (sol forestier) par V. T. Aaltonen, professeur des sols forestiers à l'Institut de recherche forestière d'Helsinki, Finlande. Il traite seulement des sols d'origine minérale. Les sels organiques, comme la tourbe, qui: prédominent largement dans les régions du nord, sont omis car l'étude de leurs propriétés et de leur utilisation a été poursuivie par beaucoup d'autres chercheurs. Le livre est écrit du point de vue régional; il traite des relations sol-forêt telles qu'elles existent en Norvège, Suède et Finlande. Néanmoins ces découvertes restent vraies dans une large mesure pour les latitudes septentrionales de l'Amérique et de l'Asie. Contrairement à bien d'autres ouvrages sur les sols forestiers, la question n'est pas envisagée à la manière d'un géologue oui d'un pédologue, niais foncièrement avec l'esprit d'un forestier qui a enseigné la pédologie forestière pendant près de 20 ans à l'Institut de Recherche Forestière. Le sujet est divisé en quatre parties principales. La 1ère partie est, constituant l'arrière plan, un examen de la géologie et du climat de la région et une description des processus de formation de sols, des types de sol et des types de forêts; ces types sont décrits en détail et constituent une subdivision des types de Cajander basés sur la couverture vivante caractéristique de la forêt, qui constitue un critère plus exact des propriétés du sol que la composition du peuplement forestier lui-même. La 2ème partie, qui forme la principale partie du livre, est consacrée à une analyse des effets de la forêt sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol, ses effets sur le régime des eaux du sol, son action d'enrichissement du sol par des éléments chimiques provenant de la décomposition des feuilles mortes et des aiguilles, la formation d'humus et son rôle dans la formation du sol. La 3ème partie intitulée «La fertilité du sol forestier» discute des différentes propriétés physiques du sol, de l'effet de son contenu minéral et microbiologique sur la croissance et le développement de la forêt, et de la destruction du sol résultant de l'érosion, des incendies de forêts, et du défrichement. La 4ème partie décrit l'effet de l'interaction forêt-sol sur les changements internes qui se poursuivent à l'intérieur de la forêt comme résultat de la lutte entre les arbres pris individuellement pour un volume croissant d'espace et une quantité croissante de lumière, et aussi l'effet des différentes méthodes d'aménagement des forêts, sur le maintien de la fertilité du sol. L'auteur a réussi à rassembler en un volume toutes les connaissances utiles les plus récentes sur la relation entre sol et forêt dans un style scolaire, soigné, et précis. Le travail devrait constituer un manuel utile pour tous les étudiants des sols forestiers.

FORSTEINRICHTUNGSLEHRE. (La théorie de la gestion forestière) Whilhem Mantel. XII + 228 pages. Hamburg: Verlag Neuman Neudamn. 1949 réimpression de l'édition de 1942. DM 12.

FORSTEINRICHTUNG ALS NACHALTIGE BETRIEBSFÜHRUNG UND NETRIEBSPLANUNG. (Gestion forestière - Base des aménagements). Gustav Baader. VIII + 337 pages. Francfort-sur le-Main: J. D. Sauerlander. 1945. DM. 15.

Ces deux livres sur l'aménagement des forêts en théorie et sur la base d'un aménagement à production constante sont écrits dans la tradition classique de la conception allemande de la foresterie. Le livre de Mantel est une réimpression d'une édition plus ancienne (1942) et celui de Baader est de 1945 mais il est évident que tous deux furent conçus avant la 2ème guerre mondiale. Quelque les sujets des deux ouvrages soient très semblables: comptages, prise d'inventaires de forêts, réglementation de la coupe, croissance, assiette etc. la disposition et la manière d'aborder la question diffèrent. Baader, professeur des sciences forestières, traite principalement de la théorie fondamentale et des principes de base. Tandis que Mantel, comme Oberforstmeister voit les problèmes de façon plus concrète, du point de vue d'un administrateur forestier pour qui le rendement constant n'est qu'une partie de l'ensemble du plan d'aménagement de la forêt.

Les Nations qui adhèrent au présent Acte, résolues à développer le bien-être général par une action particulière et collective, afin:

d'élever le niveau de nutrition et les conditions de vie des populations placées sous leur juridiction respective,

d'améliorer le rendement de la production et l'efficacité de la répartition de tous les produits alimentaires et agricoles,

d'améliorer la condition des populations rurales,

et de contribuer ainsi à l'expansion de l'économie mondiale,

constituent par les présentes l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture... par laquelle les Membres se tiendront mutuellement informés des mesures prises et des progrès accomplis dans les champs d'activité énoncés ci-dessus.

- Préambule de l'Acte constitutif de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

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