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Nouvelles du monde


Généralités
Recherche pure
Sylviculture et aménagement
Dendrométrie, accroissement et production
Protection des forêts
Exploitation et travaux
Transformation
Utilisation
Economie et statistiques
Politique législation et administration
Congrès
Revue bibliographique
Forêts et Produits forestiers

Les articles qui paraissent ici son t des résumés de nouvelles choisies parmi celles qui peuvent intéresser les lecteurs de UNASYLVA. Ils sont classés par pays suivant l'ordre alphabétique sous les références utilisées par la Division des Forêts et des Produits forestiers. L'éditeur serait heureux de recevoir directement de ses lecteurs ses articles intéressants et nouveaux pour cette partie de la Relue

Généralités

MALAISIE

En Malaisie, les recherches forestières sont centralisées à l'Institut de Recherches Forestières de Kepong. Cet institut, fondé en 1988, comprend des sections de sylviculture, de botanique et d'entomologie. Il dirige également une école forestière qui donne un cycle annuel d'instruction au personnel des services extérieurs de l'Administration des Forêts, et se trouve également à Kepong. Le nombre des étudiants s'élève à environ quarante et comprend aussi bien des ressortissants des territoires voisins que des ressortissants de la Fédération Malaise. Les autres services d'Etat apportent leur collaboration pour les problèmes touchant des questions pour lesquelles il n'y a pas de spécialistes du Service Forestier, par exemple la chimie la pédologie, la pathologie végétale. L'avenir de l'organisation des recherches et l'extension de leur champ d'activité sont actuellement étudiés par le Gouvernement.

Il existe à Sentul un Laboratoire de Recherches sur le Bois qui doit être bientôt reconstruit à Kepong et dans lequel les recherches sur les propriétés mécaniques, le séchage et la préservation des bois malais sont conduites suivant les méthodes en usage au Laboratoire de Recherches sur les Produits forestiers de Princes Risborough (Angleterre).

Des fonds de concours sont versés au budget de l'Institut et du Laboratoire de Recherches sur le Bois par les gouvernements de Sarawak, du Nord de Bornéo et de Brunei et des travaux sont effectués au bénéfice de ces pays.

Une collection de Malayan Forest Records (Compte-Rendus sur les forêts malaises) a été publiée et expose les résultats. des principaux travaux de recherches. Au début de la guerre avec le Japon, seize de ces comptes-rendus avaient été publiés. Un journal trimestriel, The Malayan Forester (Le Forestier Malais) est rédigé par les officiers du Service forestier - ce n'est pas une publication officielle, bien qu'il paraisse avec l'approbation du Gouvernement.

Ce journal contient des articles d'intérêt général ou technique. dont le sujet n'implique pas leur publication en tant que Forest Record. Il existe aussi une série intitulée Regional Notes (Notes régionales) à laquelle collaborent les officiers du Nord de Bornéo, de Sarawak, de Brunei et de Singapore, et qui donne des informations d'actualité sur les questions forestières de ces territoires.

ROYAUME-UNI

L'Educational Publicity Ltd (Sté de Publicité éducative) en collaboration avec l'Association pour le développement de l'utilisation du Bois de Grande-Bretagne (T. D A) a publié les quatre premiers tableaux muraux d'une série sous le titre général de «Technologie du bois». Ces tableaux fournissent un élément visuel utile à l'appui de la publicité pour le bois. Le tableau 1 montre sous forme de diagramme la croissance d'un arbre. Les tableaux 2 et 3 ont trait à la structure des bois feuillus et aux différences de structure entre les feuillus et les conifères. Le tableau 4 esquisse les principes de la fabrication du contreplaqué. D'autres tableaux muraux de cette série seront publiés. Dans beaucoup de pays l'insuccès «du bois» à susciter un vif intérêt dans l'esprit du public a pour origine une publicité insuffisante. Des tableaux de ce genre contribuent utilement à remédier à cette situation.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

Esthonie. - Suivant un rapport soviétique basé sur des statistiques d'avant-guerre (1938-1939) la surface totale des forêts de l'Esthonie était avant guerre de 931.000 hectares. 742.000 hectares de ces forêts, soit 79,8 %, appartenaient à l'Etat, 1,4 % aux communes, 15,6 % aux paysans et 3,2 % à des collectivités diverses et à de grandes propriétés. En ce qui concerne les essences, il y avait 41 % de pin et 29,2 % d'épicéa ; les coniféres formaient donc la plus grosse partie (70 %) des forêts de l'Esthonie. En ce qui concerne les feuillus, le bouleau représentait 24.6 % du total, le tremble 2,1 %; l'aulne 2,2 % et les autres essences 0,1 %. L'accroissement total annuel était évalué à 3.300.000 m3 et les exploitations (en y comprenant les petits bois et les souches) étaient en moyenne de 4 millions de m3. L'accroissement annuel des seules forêts de l'Etat était de 2.150.000 m3 et les exploitations annuelles en 1938-1939 de 2.224.700 m3 dont 1 181.800 m3 de bois d'œuvre, 1.034.500 m3 de bois de chauffage et de menu bois et 8.400 m3 de bois de bouches. Les industries forestières formaient une source importante du revenu de ce pays. Il y avait 69 usines à bois employant environ 4.600 hommes et 13 usines de pâte et papeteries employant en tout 2.300 ouvriers. A l'exception d'une usine de placage d'une fabrique de meubles, et d'une usine de cellulose, employant chacune plus de 1.000 ouvriers il y avait de Petites entreprises, employant 20 personnes ou davantage.

Il est évident cependant, même avant guerre, que les forêts esthoniennes avaient été exploitées au delà de leur possibilité. L'occupation allemande les a appauvries encore davantage. Il faudra plusieurs décades avant que leur productivité puisse être ramenée à un niveau normal.

Lettonie. - Les produits forestiers ont joué un grand rôle dans l'économie de la Lettonie et dans celle des deux autres Etats Baltes l'Esthonie et la Lithuanie. Il est possible, grâce à des cours d'eau convenables, de flotter les bois jusqu'à des ports maritimes et les exportations de bois, principalement à destination de la Grande Bretagne, étaient considérables. La Lettonie avait beaucoup de soieries et d'industries du bois mais leur production était limitée par le manque de matière première. La superficie de ses forêts avant la première guerre mondiale était estimée à 1.800.000 hectares, la plus grosse partie soit 1.380.000 hectares, appartenant à l'Etat .La composition par contenance de la forêt était la suivante - pin 52 % de la surface totale - épicéa: 20,3 % - bouleau: 18,7 % - tremble: 4,5 % - aulne noir: 3,5 % - aulne blanc: 0,8 % - chêne, frêne et tilleul: 0,3 %. Ainsi presque les 3/4 de la forêt étaient peuplés de conifères. Au cours des 21 années qui ont suivi la première guerre mondiale on a coupé à peu près 64 % du volume de bois sur pied qui existait à l'origine; cette situation s'est encore aggravée durant l'occupation allemande lorsque, suivant des estimations incomplètes, on a abattu an moins 20 millions de m3. Tout ceci a conduit les forêts de la Lettonie à deux doigts de l'épuisement complet.

Dans ces circonstances l'administration forestière de Lettonie fait face an difficile problème de reconstituer ses forêts et son industrie du bois. Beaucoup a été fait mais il reste davantage à faire. Les forêts de la République Lettonne sont divisées en deux catégories: 1) les forêts communales, les stations de cures, les forêts dépendant d'écoles, les réserves et les forêts de protection; dans ces forêts seules sont autorisées les éclaircies et les opérations culturales susceptibles d'améliorer la végétation. 2) Les forêts dans lesquelles les coupes à caractère commercial sont permises à condition qu'elles ne dépassent pas en volume l'accroissement annuel. On a projeté d'augmenter les forêts de la première catégorie de 116.000 hectares environ aux dépens des forêts commerciales. Tandis que dans certains districts les forêts sont surexploitées à un degré extrème qui s'élève à 22 ans d'avance sur les coupes annuelles normales, dans quelques districts plus lointains, il y a beaucoup de peuplements de conifères qui sont trop âgés. Il y aurait ainsi 3.600.000 m3 de pin et d'épicéa à exploiter immédiatement pour éviter leur détérioration Environ 20 % des bouleaux. 30 % des aulnes noirs et 30 % des trembles ont dépassé leur maturité et ne sont bons que gomme bois de chauffage. Les forêts de Lettonie ne forment pas de massifs importants mais se présentent sous forme d'ilôts. Il est donc impossible de concentrer l'industrie à un seul endroit. Toutes ces considérations appellent une réorientation radicale de la politique suivie pour les forêts lettones.

Lithuanie. - Suivant un rapport soviétique basé sur des statistiques d'avant guerre (1939) la superficie totale des forêts lithuaniennes était avant la guerre de 1.200.000 hectares dont 1.040.000 hectares, soit près de 86 %, appartenaient à l'Etat et 160.000 hectares à des propriétaires privés. Les principales essences étaient le pis (4 %) et l'épicéa (32 %) qui ensemble constituaient 73 % des forêts. Les feuillus se répartissaient ainsi: bouleau. 11 % - tremble et autres feuillus tendres: 6 % - aulne: 8 % - chêne: 1 % - frêne et divers: 1 % - L'accroissement total de bois était estimé à 3.900 000 m3 et le volume total de bois sur pied à 139.000.000 de m3. Les exploitations, même avant la guerre dépassaient de beaucoup l'accroissement. La guerre a infligé de grandes pertes aux forêts, ce qui affectera leur productivité pendant longtemps.

Recherche pure

IRLANDE

En dépit de quelques inconvénients, en particulier de sa susceptibilité aux basses températures et à sa difficulté d'installation due à la formation d'un long pivot, le pin de Monterey (Pinus radiata) a beaucoup de qualités intéressantes. En tout premier lieu, c'est probablement le pin exotique qui produit le plus de bois et qui pousse le plus vite, il n'a pas besoin d'un sol très fertile, c'est une essence améliorante, son ombre dense est efficace pour tuer la couverture herbacée, c'est une essence qui résiste à la tempête et au vent, qui fructifie de bonne heure et en abondance et supporte les embruns marins, et jusqu'à présent, il ne s'est Pas montré sujet à des maladies sérieuses.

Dans les plantations irlandaises, il y a plusieurs races de pin de Monterey. Elles diffèrent par la forme des arbres et par leur valeur. Dans quelques parcelles on a constaté que dans les premières années suivant la plantation, le pin de Monterey ne Poussait pas plus vite que le pin sylvestre (Pinus sylvestris) le mélèze (Larix decidua) et le sapin ougDeas (Pseudotsuga taxifolia), mais qued lors qu'il se mettait à pousser vigoureusement, il dépassait bientôt les autres espèces. Il semblerait ainsi qu'une utilisation plus étendue du pin de Monterey pour faire face aux problèmes urgents de l'approvisionnement en bois de l'Irlande justifierait de nouvelles recherches.

Sylviculture et aménagement

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Une étude nouvelle et complète du problème de la conversion de la brousse, de Californie a été entreprise par la Station californienne d'Expériences forestières et Pastorales en coopération avec d'autres organismes. Pendant des dizaines d'années il y eut controverse, au sujet du traitement de beaucoup de terres en nature de brousse, entre les éleveurs de bétail pratiquant le libre parcours et les forestiers, les premiers désirant généralement incendier la brousse avec l'idée d'augmenter les pâturages disponibles et les seconds objectant généralement à de telles pratiques leurs conséquences pour les versants de ces montagnes et de ces collines. Le but des études sera de trouver oh et gomment la brousse peut être convertie en formation végétale plus utile, sans dommage pour le sol et le régime des eaux et où la conversion paiera le travail nécessaire sous forme de nourriture pour le bétail.

Le Service forestier des Etats-Unis vient de publier mn manuel illustré de 416 pages intitulé «Woody Plant Seed Manual» (Manuel des graines des plantes ligneuses), qui sera un instrument de travail précieux pour les ramasseurs de graines, les pépiniéristes et tous ceux qui s'occupent de conservation des forêts en général. Basé sur plus de 20 ans de recherches relatives an traitement des graines pour les travaux de reboisement et de boisement, il tait la synthèse de données qui ne se trouvaient jusqu'à présent que disséminées dans de nombreuses notes on articles. Ce manuel donne la liste de 444 espèces qui sont intéressantes pour les plantations en forêt. pour les plantations de petits bois appartenant à des fermes etc.

Le Département de l'Agriculture des Etats-Unis traite dans un rapport du développement que prennent trois nouvelles variétés de châtaigniers qui produisent de grandes quantités de grosses châtaignes, agréables à manger et qui sont résistantes à la maladie du châtaignier. Des arbres greffés des nouvelles variétés appelées Naking, Meiling, et Kuling sont déjà disponibles dans les pépinières. Obtenus au Centre de Recherches de Beltsville, Maryland, les nouveaux arbres sont le point d'aboutissement de près de 40 ans de recherches.

Un des buts de l'aménagement forestier dans les forêts feuillues des Monts Allegheny est de fournir des arbres feuillus à brouter gomme fourrage d'hiver pour les grands animaux. Les observations montrent que, dans les zones où ces animaux se réunissent d'habitude en hiver, les cerfs et les lapins sont en compétition pour une grosse partie du fourrage et que les lapins causent beaucoup plus de dommages que les cerfs, les privant ainsi des ressources indispensables et amenant des morts par inanition.

Les opérations de sylviculture en elles-mêmes ne peuvent pas résoudre le problème de l'approvisionnement en fourrage pour les cerfs aussi longtemps que l'on n'aura pas supprimé le danger présenté par les lapins. Des suggestions variées ont été formulées dans ce but pour compléter les coupes jardinatoires qui laisseraient un couvert de protection et accéléreraient l'augmentation de la densité et la croissance en hauteur de la végétation basse qui est broutée. Les actions réciproques des pratiques sylvicoles, en ce qui concerne la production de bois et la production de gibier constituent un problème particulièrement aigu dans ces forêts.

Dans la région des pineraies du New-Jersey la forêt qui se développe après les coupes à blanc est actuellement constituée de pins: short leaf pine (Pinus echinata) ou pitch-pine (Pinus rigida) bien que les peuplements voisins contiennent à la fois des feuillus et des pins. Lorsque des peuplements purs de pins atteignent 15 à 20 ans, des chênes disséminés commencent à apparaître et prennent progressivement une importance de plus en plus grande au fur et à mesure que l'âge des peuplements augmente. Néanmoins les peuplements de pins à l'état pur, lorsqu'ils ne sont Pas endommagés par des incendies importants constituent le type de forêt le plus intéressant. Pour obtenir de tels peuplements, des méthodes d'aménagement à appliquer exigent non seulement culturales mais des écobuages méthodiques. Si les écobuages commencent lorsque les pins dominants ont plus de 2 pouces (5,1 cm) de diamètre l'installation des pins est favorisée et celle des chênes est contrariée. De petits feux renouvelés environ tous les 5 ans jusqu'à ce que les pins de l'étage dominant soient bons à couper tueront complètement les petits feuillus.

De plus cette pratique permettra de rester pleinement maître de la couverture vivante qui tend à devenir de plus en plus dense en l'absence de feux, de sorte que les écobuage prescrits pourront être pratiqués avec beaucoup plus de sécurité.

INDOCHINE

Les peuples qui pratiquent la culture nomade on rai en Indochine peuvent être groupés en deux catégories: (1) ceux qui tirent leur subsistance complète du rai et (2) ceux qui utilisent le rai pour fournir un appoint au régime habituel que leur assure la culture permanente des rizières.

Ce dernier groupe de cultivateurs n'est pas réellement malfaisant poisque c'est le riz qui provient des rizières qui constitue sa principale nourriture, et puisqu'il n'est pas nomade. La surface du rai qu'il défriche est relativement faible et il ne cultive pas un endroit pendant plus de quelques années. De plus, gomme les habitants des villages ne désirent pas aller loin de leurs villages ils prennent soin de ne pas dévaster les terres situées à trop faible distance. Ils retournent sur les mômes emplacements environ une fois tous les 8 ou 15 ans. On peut trouver facilement quelques règles simples et les édicter pour éviter que ce genre de rai ne devienne une menace.

Mais le problème est entièrement différent pour les peuples arriérés dont le seul moyen de subsistance est le rai. D'une part, ces peuples ne savent pas gomment s'y prendre Pour cultiver les rizières et. d'autre part, la culture suivant la méthode du rai est pour eux une tradition ancestrale qu'il est très difficile de changer. De plus, ils ont été chassés des plaines fertiles où ils s'étaient établis à l'origine par les peuples plus évolués qui maintenant y vivent, et dans les terres qui sont maintenant les leurs. les rizières ne peuvent être constituées et cultivées qu'avec de grandes difficultés. Comme ce sont les rais qui doivent leur procurer toute leur nourriture, ces peuples sont obligés de défricher de grandes surfaces de forêt. Ils ont tendance à rester longtemps au même endroit pour éviter d'avoir à défricher de nouvelles parcelles de forêts chaque année. Les longues Périodes de culture tuent des racines des arbres, privent le sol des semences forestières qui normalement régénéreraient la forêt, et donnent la possibilité aux graminées et aux mauvaises herbes, particulièrement Imperata Cylindrica et Eupatoria d'envahir ces terrains et de les rendre relativement stériles.

Quand après quatre ou cinq ans de culture, le rai est abandonné, il ne reste rien pour régénérer la forêt puisque l'herbe a tout recouvert. A chaque saison sèche ces terrains brûlent et le feu empêche la forêt de se rétablir. Les tribus qui ont abandonné un rai n'y retournent pas du fait qu'il est devenu stérile. Chaque année elles Pénètrent de plus en plus profondément dans les forêts qu'elles détruisent progressivement.

Les forêts où se produisent ces destructions sont généralement situées dans les hautes vallées, ce qui a un autre effet fâcheux, car leur destruction provoque la naissance de torrents qui emportent le sol et inondent les rizières dans les basses vallées, laissant des dépôts de sable et de graviers qui peuvent les rendre stériles à leur tour. Le service qui est chargé de la tâche de conserver les ressources de la nation doit en conséquence agir rapidement et fermement en vue d'arrêter cette destruction.

Malheureusement le problème est difficile puisqu'il met en jeu le ravitaillement de tribus entières. Toutes règles arbitraires et toutes restrictions imposées à ces peuples peuvent conduire à une pénurie de nourriture, et dans ce cas il serait impossible de les y contraindre ou de demander à une tribu de s'y soumettre. On peut faire quelque chose immédiatement en limitant l'étendue des rai mais on doit enseigner en même temps aux tribus à employer des méthodes plus permanentes pour se procurer la nourriture dont elles ont besoin.

Depuis 1942, le service forestier d'Indochine, spécialement celui du Laos, a porté son attention sur cette tâche particulière. Il a d'abord essayé de trouver, au fond des hautes vallées, des terrains qui puissent être transformés en rizières, mais les terres susceptibles d'être utilisée de cette façon étaient trop peu importantes pour fournir assez de nourriture aux tribus. On a alors établi une ferme modèle avec des terrasses irriguées pour les cultures et on a choisi un démonstrateur parmi le petit nombre d'hommes de ces tribus qui comprenaient cette méthode de culture. Mais cette méthode nécessite une oeuvre de longue haleine car l'établissement des terrasses demande un très gros travail et les habitants des villages ne peuvent les construire que petit à petit. Il semble donc que, pendant encore longtemps, le rai sera la principale source de l'alimentation pour beaucoup de tribus et les forestiers devront s'accoutumer à l'idée que le riz ou le mais constituent l'un des principaux produits forestiers.

Le rai peut vraiment être comparé à un taillis à courte révolution, environ 10 ans, et est destiné à fournir du combustible et de la gendre gomme engrais et finalement du riz. On estime qu'en Indochine deux à trois millions d'individus vivent en utilisant des systèmes rai d'agriculture et que l'on met en culture de cette façon chaque année entre un demi million et un million d'hectares. Comme on l'a déjà dit, la méthode d'exploitation du rai peut permettre à la forêt de se regénérer mais peut également rendre impossible le rétablissement de la forêt, ce qui détruit les moyens d'existence même des populations qui l'emploient. C'est pourquoi, il n'est pas suffisant pour le forestier de limiter la superficie des étendues à défricher. Il doit, en tout premier lieu, décider des méthodes suivant lesquelles elles seront exploitées, la durée de la période réelle de culture et la rotation ou cycle d'exploitation, considérations qui ont une influence énorme sur l'avenir de ces forêts. Il doit aussi établir un vrai programme d'aménagement pour chaque forés où l'on trouve des tribus de ce genre. Si l'on circonscrit les rai, on obtient gomme résultat que la zone de destruction de forêt est limitée seulement à certaines forêts. Mais comme la destruction a lieu en fin de compte, la tribu à laquelle on l'a attribuée arrive finalement an bout de ses ressources. Comme on ne peut pas laisser mourir de faim ses membres, on doit leur donner de nouvelles forêts qui seront détruites à leur tour.

Pour dégager des méthodes d'exploitation raisonnables on dispose d'une vaste somme d'expérience, acquise par les tribus qui ont vécu des rais pendant le siècle dernier ou à peu près.

Les règles générales en sont simples:

Durée de culture. On doit arrêter la mise en culture dès que l'Imperata Cylindrica ou l'Eupatoria apparaissent, dans la plupart des cas au bout d'environ deux ans. Si l'on continue d'effectuer des cultures après cette période les racines des arbres souffrent. les herbes se multiplient et aussitôt que le rai est abandonné elles recouvrent tout et étouffent tous les semis et les rejets de taillis qui pourraient régénérer les forêts.

Rotation ou cycle d'exploitation. Celle-ci doit être assez longue pour permettre au taillis de supprimer les graminées et les mauvaises herbes qui ont poussé et pour permettre au sol forestier, qui a été détruit par les ardeurs du soleil et par le tassement de se refaire au moins en partie. Pour une période d'exploitation de deux ans, la rotation ou cycle d'exploitation devrait être habituellement d'environ 10 ans.

Le maintien d'essences produisant des graines. Quelques tribus attachent une grande importance à conserver quatre on cinq arbres par hectare gomme porte graines. Cette pratique a néanmoins le grand désavantage pour le cultivateur de réduire le rendement en riz à l'hectare parce qu'il est à peu près impossible de faire pousser quelque chose autour d'un gros arbre dans un cercle de 50 mètres.

L'introduction d'essences enrichissant le sol. Quelques essais très concluants ont été effectués en introduisant des Légumineuses à croissance rapide qui rénovent rapidement le sol après la culture du rai. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec Indigofera tasmanii et Leucana glauca. Grâce à l'introduction de ces espèces, on peut étendre à cinq on six ans la période de culture ordinairement limitée à deux ans et la production est nettement supérieure. Les graines doivent être semées en même temps que les dernières semailles du rai et les plants doivent être recépés quand ils atteignent environ la hauteur de la récolte.

L'aménagement convenable des forêts ou l'on pratique en même temps des cultures agricoles en est seulement au stade expérimental et jusqu'ici on n'a déterminé que quelques principes élémentaires. Eu égard au nombre de gens qui vivent sur des rais ou des taungyas dans le sud-est asiatique. les forestiers devraient porter au moins autant d'attention à ors méthodes de culture qu'à l'aménagement des forêts destinées à produire du bois de chauffage.

MALAISIE

La destruction pendant la guerre de beaucoup de régions accessibles des forêts malaises a mis au premier plan le problème de leur reconstitution. Dans la plupart des cas on a retiré une ou plusieurs récoltes agricoles du sol qui est maintenant couvert d'une végétation secondaire, dont la constitution varie suivant que les cultures ont été plus ou moins intenses et suivant le nombre de fois que l'on a incendié la végétation. Lorsque la jeune forêt secondaire a été incendiée d'une façon répétée pour effectuer ensuite des cultures, la dégradation du sol est marquée et les souches et les racines qui auraient donné naissance à des rejets de taillis et à des drageons sont détruites. Le retard qui en résulte pour la formation d'un couvert de végétation permet l'introduction d'espèces colonisatrices amenées par le vent telles que Imperata arundinacea qui une fois présentes, sont très difficiles à extirper. On ne peut donc trop insister sur l'importance qu'il y a, dans les pays tropicaux humides, à empêcher l'incendie de la végétation en vue de cultures temporaires. On a créé des parcelles d'expérience en vue d'étudier la succession de la végétation sur ces surfaces; on a éffectué également des plantations expérimentales d'essences ligneuses dans ces forêts secondaires.

ROYAUME-UNI

La pénurie de plants et leur prix élevé attirent l'attention sur la régénération naturelle des peuplements forestiers du Nord de l'Ecosse. Le pacage en forêt et les dégâts causés par le, lapins et les cerfs sont de sérieux obstacles à la régénération naturelle. Il faut lutter contre ces agents de destruction avant de pouvoir espérer un succès. Dans un cas, celui d'une forêt de hêtres, on a obtenu une bonne régénération naturelle par des coupes appropriées dans l'étage dominant et des clôtures, et on a retiré de ces coupes un profit net substantiel. D'autres études sont en cours sur d'autres essences telles que le sycomore et le pin sylvestre (Pinus sylvestris).

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIETIQUES

Les vastes plantations de forêts dans les prairies de l'Union soviétique ont entraîné un examen critique des connaissances actuelles touchant certains champignons infestant les racines et leur action sur la croissance des arbres et des arbustes.

Il est maintenant bien établi que certaines mycorhizes qui vivent sur les petites racines sont essentielles Pour la croissance des arbres. Cependant, dans les régions de prairies où sont faites la plupart des plantations à l'heure actuelle, ces champignons font défaut dans le sol et on doit les introduire pour assurer une bonne croissance des forêts Néanmoins, cette introduction n'est pas facile. En premier lieu tous les champignons que l'on trouve sur les racines ne sont pas de vraies mycorhizes et tous ne favorisent pas la croissance; quelques-uns d'entre eux sont nuisibles. Cependant l'identification botanique de ces champignons n'est pas très avancée. Pour le pin, le mélèze, l'épicéa le bouleau et le tremble il est assez bien établi que les mycorhizes utiles comprennent des espèces des genres tels que Boletus, Amanita, Cortinarius. Lactarius, Russula et Tricholoma et on a obtenu en cultures pures certains stades du développement de ces champignons. Les espèces utiles pour le chêne et beaucoup d'autres arbres sont encore indéterminées. L'inoculation du sol avec des cultures pures de champignon est difficile à effectuer car jusqu'ici l'on n'a pas obtenu tous les stades de développement de ces champignons. La seule méthode pratique d'ensemencement consiste à transporter, au moment de la plantation, de la terre provenant de pépinières où l'on sait que les jeunes semis sont porteurs des champignons utiles; quoique, même dans ce cas, il soit possible d'introduire avec la terre quelques champignons tels que des Fusarium, Rosellinia et autres, qui provoquent des maladies chez ces jeunes semis. Comment les mycorhizes entrent-elles dans le sol ? Se reproduisent elles dans le sol lui-même, ou sont-elles amenées par les graines des arbres (par, exemple les glands)? Ces questions ne sont pas encore résolues. La connaissance de la classification botanique, de la biologie et de l'écologie des mycorhizes est devenue urgente au point de vue pratique puisque le succès des nouvelles plantations dans les prairies dépend pour use large part de la présence de mycorhizes utiles sur l'extrémité des racines des arbres et des arbustes.

On a effectué des expériences en Ouzbekistan sur la possibilité de planter en grande échelle des Eucalyptus pour la production de bois et d'huiler essentielles et également pour drainer des terres où le plan d'eau est trop élevé. Des expériences effectuées dans les zones de Surchan Darjin et de Hamangan en 1946 et 1947 ont donné d'excellents résultats. Dans les trois prochaines années on compte se procurer 200.000 eucalyptus pour planter en Ouzbekistan,

Dendrométrie, accroissement et production

CANADA

Le Ministère des Terres et Foréts de la province d'Alberta a passé un contrat avec une Compagnie commerciale d'inventaires aériens en vue de l'inventaire et du levé topographique aériens de 180.000 miles carrés (466.000 Km2 de territoire nos encore dessiné sur la carte de la province. Les photographies, couvrant 95.000 miles carrés (246.000 Km2 de forêts, seront aussi utilisées pour la préparation d'us inventaire forestier. On a dit que ce contrat commercial de surveillance aérienne était le second en importance de tous ceux qui ont été conclus au Canada. On espère terminer les travaux photographiques vers la fin de 1951.

ETAT-UNIS D'AMÉRIQUE

La Station expérimentale forestière du Sud rend compte des renseignements sur la superficie boisée et sur le volume de bois sur pied, l'accroissement et l'exploitation rassemblés par le Service d'inventaires forestiers du Sud dans le Mississippi en 1946-1948, et compare les données nouvelles avec celles de la première inspection faite 14 années auparavant. Depuis le premier inventaire, la balance des bois sur pied dans l'Etat a penché du pin vers les feuillus La contenance totale couverte de divers types de pins est tombée da 9,6 millions d'acres (3.890.000 Ha) à 7,4 millions (2.990.000 Ha). Divers types de feuillus forment maintenant 55% des 16,5 millions d'acres 6.678.000 Ha) de la superficie forestière exploitable de l'état. Le volume total sur pied est de 7.770 millions de pieds cubes (218 millions de m3) dont 57% de feuillus et 43% de résineux principalement de pire. Dans les 14 dernières années, l'augmentation rapide des feuillus de petites dimensions a à peu près compensé la diminution des gros bois. Le volume sur pied des résineux a diminué d'us cinquième. L'accroissement des bois de sciage sur pied s'élève au total à 29.300 millions de board feet (133 millions de m3). Environ les six-dixièmes du total sont formés de feuillus. Le volume de bois de sciage feuillu a baissé de 20% entre deux inventaires; celui des résineux de 29%. Les diminutions ont été les plus sensibles dans les fortes dimensions. Les deux tiers de ce volume de sciages feuillus se placent dans la qualification III et 62% du volume de sciages de résineux 0e composent d'arbres de la qualification III. Vingt-quatre pour cent de la surface boisée totale du Mississippi porte des bois exploitables.

Protection des forêts

ETAT-UNITS D'AMÉRIQUE

Une maladie du chêne désignée sous le nom de «Oak wilt» cause actuellement une certaine inquiétude aux Etats-Unis en raison de la rapidité avec laquelle elle paraît, depuis 1949, se propager dans certains états, notamment dans certaines parteis de l'Etat de Missouri, au nord-ouest de l'Etat d'Indiana et dans l'Illinois.

La maladie est causée par un champignon, reconnu en 1944 et dénommé «Chalara quercina» apparenté au champignon qui provoque la maladie de l'aulne. Le champignon pénètre dans le cambium par l'intermédiaire des blessures, se répand rapidement sur l'arbre tout entier et se développe principalement dans les racines. Les premiers effets de la maladie se dénotent par la décoloration de feuilles, généralement dans la partie supérieure de la cime, et se propagent vers le bas. Les symptômes varient du reste avec l'espèce de chêne attaqué, mais tous les chênes américains paraissent être sujets à la maladie, soit qu'ils aient été trouvés naturellement infectés, soit qu'elle leur ait été inoculée expérimentalement. Sur la section transversale d'un petit rameau, la présence du champignon se décèle par une décoloration brunâtre des anneaux les plus extérieurs de l'aubier. C'est en effet dans cette région que se développent le mycélium et les spores du champignon. Il n'apparaît pas de spores à la surface extérieure de l'écorce.

On se demande, dans ces conditions, quels sont les facteurs qui provoquent la dissémination de la maladie. On sait que la propagation est possible par l'anastomose des racines, très fréquente dans les peuplements de chênes américains, et on a pu arrêter, en conséquence, la propagation du champignon en éliminant les chênes, sains ou non, qui se trouvaient au voisinage de petites taches infectées. Mais la façon dont il se propage d'un centre d'infection à un autre reste à élucider, ainsi que divers facteurs dont la connaissance permettra seule d'organiser la lutte, tels que la rapidité de la propagation.

Les arbres attaqués peuvent mourir en l'espace de quelques semaines et, les souches et les racines étant tuées, toute possibilité de régénération par rejet se trouve écartée.

La Station Expérimentale Forestière du Sud-Est est maintenant à même de prédire de façon assez exacte le nombre d'incendies auxquels on peut s'attendre dans les différentes subdivisions administratives de la Forêt Nationale. Le principe est que, avec une population sédentaire et un degré d'utilisation relativement constant, le risque dû à l'homme devient presque une constante, surtout lorsque le calcul est fait pour des massifs relativement importants. Dans ces conditions, le nombre d'incendies dépend directement de la combustibilité et de la facilité d'inflammation: l'un et l'autre facteurs sont mesurables comme le montrent les résultats de recherches antérieures. Ainsi, selon les variations de la combustibilité, on pourra prédire avec une assez grande exactitude le nombre d'incendies à prévoir dans chaque massif.

Rétrospectivement, quand on compare le nombre réel et le nombre prévu d'incendier, il est possible de trouver des massifs dans lesquels les mesures préventives contre le feu sont relativement efficaces ou inefficaces, et d'indiquer ainsi à l'Administration dans quels endroits ces mesures doivent être renforcées.

L'incinération généralisée de la grande quantité de rémanents des exploitations dans la région des sapins de Douglas est depuis longtemps une pratique usuelle pour réduire les risques d'incendies.

Les objectifs forestiers de l'incendie des rémanents sont:

1) d'enlever les petits bois grâce auxquels les feux s'étendent par temps sec avec une telle vitesse et en dégageant une telle chaleur qu'ils peuvent rarement être maîtrisés à l'intérieur de la zone où se trouvent ces débris;
2) de séparer et de brûler les bois ronds gisants, serrés et entrecroisés, de telle sorte que les feux accidentels de la saison sèche soient moins intenses et puis faciles à maîtrisés;
3) d'arrêter In croissance des morts-bois;
4) d'enlever les déchets abondants qui empêcheraient les graines d'arbres d'atteindre un terrain propice à la germination;
5) d'accomplir l'opération précédente sans griller les arbres sur pied voisins ou causer au sol et aux graines d'arbres dans la zone couverte de rémanents des dommages dus à une trop grande chaleur.

L'usage s'est répandu de brûler les débris de bois juste au moment où l'on attend une forte pluie. Si la pluie arrive, cet usage peut être recommandable mais si elle ne vient pas, il est souvent difficile de limiter le feu à la surface couverte de rémanents, De nouveaux essais montrent qu'un plan soigneusement préparé à l'avance pour chacune des surfaces encombrées de rémanents est la première condition requise pour atteindre le but fixé. Le plan comporte la considération des facteurs suivants: la topographie, la relation entre la surface occupés par les rémanents et arbres sur pied, une détermination préalable du temps et de la teneur en humidité des matériaux combustibles, le meilleur moment de la journée pour faire les feux, les effectifs du personnel, la durée estimée nécessaire pour l'opération, l'équipement et les moyens de communications indispensables.

L'expérience indique de plus qu'il est préférable d'attendre qu'il soit tombé environ trois inches (7 cm. 6) de pluie de façon qu'on puisse avoir la certitude que les surfaces portant des arbres sur pied ne se dessécheront pas à nouveau. Après une période variable, les menus bois auront séché, tandis que l'humus dans la zone des rémanents et les matériaux combustibles sous les peuplements voisins seront encore humides. Dans ces circonstances, il est possible de mener à bien la plus grande partie du travail d'incinération sans danger d'incendie. Pour déterminer les conditions convenables, une prospection systématique des rémanents et des surfaces non exploitées est naturellement nécessaire. Il faut prendre soin de faire partir les feux des lisières les plus dangereuses de façon que des bandes de sécurité puissent être créées avant que la masse principale ait pris feu, et un nettoyage systématique après l'incendie, surtout par temps sec, est toujours nécessaire. Les résultats de cette méthode ont été généralement couronnés de succès.

Des essais d'épandage de D.D.T. par avion ou hélicoptère pour lutter contre le ver des bourgeons de l'épicéa (Cacoecia fumiferana) ont été récemment pratiqués dans les peuplements de sapin de Douglas et d'Abies grandis dans l'Orégon. Environ 4.200 acres (1700 Ha) de forêt contaminée furent traités. Un excellent résultat a été obtenu d'une part avec 1 pound de D.D.T. technique dans un gallon de fuel-oil par acre (1 Kg, 1 dans 91,4 de fuel oil par ha) et d'autre part avec le double de cette dose. Le dosage le plus faible fournit des résultats presque aussi bons que le plus fort, mais un dosage moitié moindre donna par contre des résultats insuffisants.

L'épandage fut appliqué durant la courte période du développement du ver du bourgeon ou les larves sont le plus vulnérables à l'action de l'insecticide, c'est-à-dire quand elles se nourrissent activement au dépens des jeunes feuilles en voie d'épanouissement.

La possibilité pour l'hélicoptère d'opérer à partir d'une base improvisée, proche des parcelles à traiter, compense ses capacités de transport limitées par comparaison avec celles de l'avion.

Des données nouvelles en ce qui concerne la question controversée de l'effet, sur les espèces sauvages à conserver des épandages de D.D.T. destinés à la lutte contre les insectes nuisibles ont été fournies par de récents essais aux Etats-Unis. L'île de Bull, située au sud de la Caroline, et qui est constituée de bois et de marais, fut arrosée par avion, à raison de trois pounds de D.D.T. par acre (3 Kg, 4 par Ha). La plus forte proportion de D.D.T. déposée au niveau du sol dans la forêt fut de 91 pounds par acre (1,1 Kg par Ha) mais la moyenne fut seulement de 14 pounds par acre (0 Kg 16 par Ha) à cause de l'interception du liquide pulvérisé par la cime des arbres. Sur les surfaces traitées, les tiques furent réduites de 85% tandis que sur les surfaces non traitées leur nombre continua à s'accroître. Le nombre des oiseaux s'accrut de 10% dans les surfaces de forêt traitées et de 19% dans les surfaces non traitées. Le traitement n'a pas eu d'effet apparent sur les nichées d'oiseaux. Aucune réaction au D.D.T. ne fut observée chez les mammifères. Quelques amphibies furent tués par le traitement.

Un essai en vue de déterminer la dose critique et les conditions d'application créant un risque visible pour la vie des animaux sauvages fut pratiqué au Centre de Recherches Agricoles de Beltsville avec le D.D.T. appliqué à raison de cinq pounds par acre sur une surface qui, à la suite d'un récent incendie, est couverte de broussailles et de gaulis. Dans les surfaces de contrôle qui ont été délimitées et étudiées, trois espèces d'oiseaux furent réduites de 80 %. une de 35 %, et une ne souffrit pas du traitement, La diminution totale pour les cinq espèces fut de 65 %. On voit que cette réduction provient de ce que les oiseaux s'étaient nourris d'insectes empoisonnés plutôt que d'un exode général des oiseaux de la zone arrosée.

Exploitation et travaux

FINLANDE

Les cercles forestiers finlandais ont prête attention au fait que les souches laissées dans les forêts sont en moyenne trop hautes de 4 pounces (10,2 cm). Coupées à cette hauteur, non seulement elles constituent une gêne pour la vidange, mais représentent aussi une très grosse perte de bois de la meilleure qualité.

En coupant les souches quatre pouces plus bas, une quantité importante de bois qui est actuellement abandonnée a la destruction dans les forêts, pourrait être récupérée et utilisée. Les volumes supplémentaires qui pourraient être recouvrés annuellement par ce moyen ont été estimées gomme suit: dans les forêts produisant des bois de sciage environ 3,3 millions de pieds cubes (93.500 m3), dans les forêts produisant du bois de papeterie et du bois de mines environ 200.000 stères et dans les forêts productrices de bois de chauffage où l'on trouve d'habitude les plus grosses souches, environ 250.000 stères. Exprimés aux prix courants sur pied, le total annuel économisé correspondrait à environ 105 millions de marks finlandais ou plus de 450.000 dollars des Etats-Unis.

On a conseillé aux propriétaires de forêts finlandaises, dans leur propre intérêt, d'améliorer l'organisation des travaux d'exploitation et de bannir la pratique actuelle qui consiste à laisser les souches trop hautes.

UNION DES RÉPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

On préconise en U.R.S.S. un mode d'exploitation qui se rapproche d'une chaîne de montage, les différentes phases du travail se succédant l'une à l'autre d'une façon ininterrompue. Cette méthode utilise un groupe d'exploitation de 50 à 60 hommes composé de 3 équipes indépendantes de 18 hommes chacune. Chaque équipe comprend des bûcherons et des manutentionnaires de grumes, en outre l'ensemble du groupe dispose d'une marqueur et d'un classeur, d'un affûteur de soies, d'hommes chargés des réparations d'outils et d'un chef d'exploitation. Chaque équipe est responsable de l'abatage et du débardage jusqu'à la route ou jusqu'à la vole ferrée, dans une bande dont l'étendue et la situation ont été déterminées à l'avance. Avant le commencement de l'opération une norme de rendement est fixée pour chaque secteur d'après les caractères spécifiques du bois, la densité du peuplement la présence ou l'absence de morts-bois, etc. Comme les salaires sont calculés d'après des tarifs différentiels en prenant pour base le bois effectivement coupé et livré par l'équipe considérée dans son ensemble chaque membre a intérêt à la fois au plus grand effort individuel et au travail collectif nécessaire pour assurer la continuité des opérations. La méthode a augmenté la productivité de 20 à 40 % dans l'est de l'Oural.

Un nouveau camion muni d'un gazogène à bois a été mis en service en 1949 dans quelques forêts soviétiques pour le transport des grumes. Ce qui distingue son gazogène des appareils similaires, c'est que, au lieu de morceaux de bois courts, spécialement sciés et séchés, il utilise du bois de chauffage ordinaire (principalement du bouleau et du tremble de 0 m 50 de long et 60 × 80 mm de diamètre) ainsi que du bois provenant de branches et d'arbres morts et secs sur pied. Au cours de son premier essai, le camion couvrit 1200 Km et transporta 252 m3 de bois. Sa charge utile est d'environ 8 m3 et, à pleine charge, il atteint une vitesse de 15 à 16 Kms à l'heure. A vide, il Peut se déplacer à la vitesse d'environ 21 kilomètres à l'heure. Les essais ont montré en outre que les longs morceaux de bois de chauffage à mm taux d'humidité d'environ 21 % brûlent facilement et que le gazogène fonctionne aisément et ne contient pas de goudrons ; il exige aussi moins de bois. L'utilisation de longs rondins de bois de chauffage ordinaire pour fabriquer le gaz simplifie beaucoup le problème du combustible et en diminue le prix de revient.

Transformation

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Les statistiques définitives relatives au volume des bois ayant reçu un traitement préventif aux Etats-Unis en 1948 ont été fournies par l'Association Américaine de préservation du bois (American Wood Preservers Association).

Ce document établit gomme suit la production approximative de traverses, pieux, et poteaux traités: traverses de chemin de fer - plus de 41000.000 d'unités: traverses spéciales pour aiguillage 140.000.000 de board feet (330.000 m3) pieux - 16.000,000 de linear feet (4.880.000 mètres); poteaux - 5.500.000 unités.

Par comparaison avec 1947, le total des sciages et des autres bois ignifugés s'est accru en 1948 de plus de 90 %, de 5.024.893 board feet (11.860 m3) en 1947 à 9.579.787 board feet (22.610 m3) en 1948. Encouragées par l'utilisation de plus en plus grande du bois ignifugé pour les constructions militaires pendant la seconde Guerre Mondiale, les utilisations civiles ont augmenté rapidement.

YOUGOSLAVIE

La production de charbon de bois ou «carbonisation du bois» fut pratiquée pendant longtemps en Yougoslavie Par une combustion lente du bois avec un petit accès d'air L'Institut de Technologie de l'Université de Zagreb a fait des expériences pour activer la combustion en brûlant le bois à un rythme plus rapide et en étudiant l'effet de cette combustion rapide sur la qualité du charbon de bois

Les résultats suivants ont été établis:

1) le temps nécessaire pour la combustion par la méthode rapide est diminué d'un tiers pour une meule de - charbon de bois d'un volume de 20 m3.

2) la carbonisation du bois par la méthode accélérée fournit 2 % de moins de charbon de bois.

3) les qualités chimiques du point de vue de la teneur en gendres et en huiles volatiles et du résidu de coke sont plus médiocres que lorsque la moule est carbonisée par l'ancienne méthode.

4) la valeur calorique du charbon de bois brûlé rapidement est de 4 % inférieure à celle donnée par la méthode usuelle.

5) la résistance à la compression du charbon de bois fabriqué par carbonisation accélérée, en raison des nombreuses fentes radiales, dues au séchage rapide dans la moule, est inférieure de 16 % à celle du charbon de bois obtenu par la méthode ordinaire Cela le rend impropre à être utilisé dans la métallurgie. Ces résultats s'appliquent seulement aux meules de charbon de bois de 20 m3 de volume. Pour des moules plus importantes (environ 130 m3) le temps de carbonisation complète peut être réduit des deux tiers par rapport au temps exigé par la méthode ordinaire.

Utilisation

CANADA

Un journal régent du Canada donne des renseignements complémentaires sur la question: «Dans les industries forestières quelle est la ligne de démarcation pour le classement des résineux en bois de sciage et en bois de papeterie ?» Dans les forêts du Manitoba, les essences principales sont les épicéas blanc et noir (Picea glauca et P. mariana). En général le premier convient mieux à la caisserie le second à la fabrication du papier journal mais souvent il est avantageux de couper les épicéas blancs à un diamètre plus réduit que celui auquel ils pourraient économiquement être utilisés gomme bois de sciage, et la question se pose de savoir quels arbres ou portions d'arbres devraient être transformés en pâte de bois.

La décision dépend de la considération de nombreuses variables comportant la composition du peuplement, l'utilisation la possibilité de vente et les prix, la valeur du bois sur pied lorsqu'on l'estime en produits différents, les facilités d'accès et d'exploitation. Ainsi chaque peuplement ou chaque parcelle doit être jugé selon ses qualités propres. Des analyses détaillées montrent que dans beaucoup de cas il est économiquement possible de réaliser une utilisation plus complète des matériaux qu'on abandonnait auparavant sur le parterre des coupes.

En ce qui concerne l'épicéa dans le Manitoba des arbres de 9 inches (23 cm.) et plus de diamètre donneront généralement un pro plus grand s'ils sont convertis en sciages que s'ils le sont en pâte à papier, tandis que le contraire est vrai pour les arbres de moins de 9 inclues.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Un panneau nouveau et meilleur marché, qui peut être utilisé pour différents usages et qu'on dit équivalent à tout autre panneau maintenant utilisable, a été obtenu à l'Institut Polytechnique de Brooklyn. En transformant une substance qui existe déjà dans le bois, en une colle qui lie la sciure en un panneau uni, lisse et homogène, il n'y a pas besoin d'ajouter de colles plastiques. On pense avoir trouvé un moyen de réactiver la lignine de telle sorte qu'elle redevienne un ciment plastique sous l'action de la chaleur

Une petite quantité d'un produit chimique relativement bon marché est mélangée aux déchets de bois et ce produit fait réagir la lignine. La sciure et le produit chimique sont mélangés, placés dans des moules, et chauffés électriquement sous pression.

L'opération dure au total environ douze minutes, et le panneau peut recevoir n'importe quelle forme. Les panneaux fabriqués à l'usine expérimentale de l'Institut sont commodes à manier. prennent la peinture aussi bien que les bois naturels, et sont supérieurs à ceux-ci au point de vue résistance à la pourriture, à l'humidité et aux termites. Les scieries qui brûlent la sciure peuvent en tirer un parti avantageux. On estime qu'une installation goûtant 400 dollars Peut produire pour 1.000.000 de dollars de panneaux de bois en une année, en traitant environ 25 short tons (23 tonnes métriques) de déchets de bois par jour.

MALAISIE

Des descriptions de bois malais importants ont été publiées dans le journal: «Le Forestier Malais» durante les années 1948-1949. Les renseignements donnés sont ceux dont ont besoin les utilisateurs commerciaux des bois, et ils sont classés sous les rubriques suivantes: propriétés générales, défauts. facilités d'usinage. propriétés de séchage. durabilité naturelle et possibilité de recevoir des traitements de préservation. propriétés mécaniques (y compris les limités de sécurité), importance et usages, confusion avec ucatres d'essenes. et ressources, Jusqu'à aujourd'hui. le Keruing (Dipterocarpus spp.) a été décrit dans le Vol. XI, nº 4; le Red Meranti: (Shorea spp.) dans le Vol. XII nº 2 ; et les White Meranti et Yellow Meranti (l'un et l'autre des Shorea spp.) dans le Volume XII, n° 3.

Une table des contraintes admissibles pour tous les bois communs en Malaisie fut ajoutée dans le premier de ces numéros.

ROYAUME-UNI

Une usine a été installée à Aberdeen, Ecosse, en vue de l'utilisation des résineux provenant d'une zone de 60 miles (100 Km.) de rayon. Des matériaux de petites dimensions depuis 1, ¼ inclues (3,2 cm.) jusqu'à 8 inclues (20 cm.) de diamètre, provenant des coupes d'éclaircies, ainsi que les branches et ormes venant des coupes, seront utilisés et deux défibreuses les réduiront en une catégorie de pâte à utiliser comme matiére première pour la fabrication de carton. L'écoulement de ces bois de faibles dimensions a été l'un des problèmes les plus difficiles à résoudre pour les propriétaires forestiers, et ils ont fréquemment dû être abandonnés à la pourriture ou brûlés. Le manque de débouchés a ainsi été un obstacle à la pratique d'opérations culturales convenables. L'installation commencera à produire sur la base d'environ 4.000 tonnes par an, et, si les résultats sont favorables), la production pourra être doublée. On espère que l'usine fonctionnera vers le milieu de 1950.

Economie et statistiques

AUSTRALIE

On estime que la consommation australienne de papier journal Pour 1950 sera d'environ 160.000 tonnes. Sur cette quantité, 30.000 tonnes viendront de Tasmanie. et des commandes ont été passées, s'élevant actuellement à 65.000 tonnes au Royaume-Uni. 25.000 tonnes à la Scandinavie, et 5.000 tonnes au Canada. Il reste donc 35.000 tonnes à se procurer ailleurs. La Pologne offre du papier journal à l'Australie à 35 livres sterling la tonne. mais jusqu'ici aucune commande n'a été faite aux firmes polonaises.

CANADA

Dans son rapport annuel pour 1949, le Président de l'Association Canadienne de la Pâte et du Papier a exposé que le bilan de l'évolution des cinq dernières années était extraordinaire. En 1944 l'industrie canadienne de la pâte et du papier a produit 370 millions de dollars de marchandises L'année 1949 a fourni au total plus de 800 millions de dollars. Le tonnage de tous les produits de cette industrie s'est élevé de 5.500.000 tonnes à plus de 8 millions au cours de ces cinq années. L'augmentation d'activité de cette industrie s'est reflétée dans l'accroissement de sa contribution aux autres activités canadiennes, telles que les transports, l'industrie chimique, l'énergie hydro-électrique, l'alimentation humaine et l'alimentation du bétail, les combustibles, et aux impôts payés aux gouvernement locaux, provinciaux et fédéral.

CHILI

En 1948, le Chili a fabriqué 8.000 m3 de contreplaqué contre 12.000 m3 en 1947, lorsque la production était à peu près au maximum. Suivant les rapports, on prévoyait pour 1949 que cette industrie travaillerait à pleine capacité. Pendant la période de 5 mois. janvier-mai 1949. le Chili a exporté 2.400 m3 de contreplaqué, en particulier des contreplaqués à 3 plis de dimension standard, collés à la caséine L'Argentine, le plus fort acheteur traditionnel de contreplaqués chiliens en a acheté 1.700 m3, et des cargaisons pour le Royaume-Uni, qui en général n'est pas un marché pour le contreplaqué chilien, se sont élevées à 680 m3. Le restant des exportations de contreplaqué chilien est allé à la Bolivie et au Pérou.

GUYANE ANGLAISE

On rapporte qu'une nouvelle compagnie de bois d'oeuvre, formée surtout avec l'appui financier des Etats-Unis a l'intention d'établier une scierie-pilote, et commence des exploitations de grumes dans une région qui contient de bons peuplements de bois feuillus. Une assez grande extension est envisagée.

INDE

Les renseignements suivants ont été publiés concernant le rendement des forêts gouvernementales dans les provinces et les principaux Etats de l'Inde On pense que la production des forêts privées et des plus petites forêts de l'Etat est à peu près de 25 % des chiffres donnés, mais on ne dispose d'aucune statistique sûre. Les données originales sur lesquelles est basé le tableau donnaient les volumes avec écorce et des volumes empilés de bois de chauffage, et ces chiffres doivent être convertis en volumes réels sans écorce.

On estime que le Pakistan possède maintenant environ 15 % de la production forestière totale de l'Inde entière. Comme une très grosse proportion de cette production consiste en bois de conifères, la petite production intérieure de bois indigènes dont peut disposer l'Inde est encore réduite.

PRODUCTION DE BOIS ROND DES FORÊTS D'ÉTAT DE L'INDE l

Nature

1945/46

1946/47

1947/48

(1.000 m3 de volume réel sans écorce)

Rendement total.

9.550

9.300

8.230

Pois de chauffage

2 6.350

6.360

5.860

Grumes

2.630

2.380

1.720

Poteaux

570

560

650

1 Les données pour 1945/1946 et 1946/1947 comprennent la production de toutes les forêts du Penjab, alors qu'elle ne figure pas dans les chiffres de 1947/1948. Dans l'ensemble, les chiffres comprennent les donneés pour tout l'ensemble de l'Est. Les données pour 1947-1948 comprennent des estimations pour les provinces de l'Assam, de Bihar et l'organisme de l'Est. En 1946/1947 la production totale des forêts d'Etat dans le Penjab était d'environ 850.000 m3 ®. En 1947/1948 la production dans l'Est du Penjab était d'environ 520.000 m3 ®.

2 Les données pour Bombay, Hyderabad, Mysore et Coorg, comprennent la production des poteaux.

MALAISIE

Une évolution intéressante au cours de l'année 1949 a été l'accroissement très marqué de l'exportation par la Malaisie de bois classé par qualités. Pendant la première moitié de 1949, les exportations de sciages se sont élevées à 5.981 tons (8.450 m3), contre un total de 4.363 tons (6.150 m3) pour l'ensemble de 1948. Quand on considère que le chiffre le plus fort pour une année d'avant guerre, était un peu au-dessus de 2.000 tons (2.800 m3), on peut apprécier l'importance de l'augmentation. Le Royaume-Uni est le principal orient, mais des quantités importantes sont aussi expédiées vers l'Australie et l'Afrique du Sud.

Même depuis que les premières cargaisons d'essai pour le Royaume-Uni furent expédiées en 1931 le commerce d'exportation des bois feuillus mal ai sa été constamment sujet à des régressions. Maintenant cependant, des progrès sont en cours et les perspectives à longue échéance sont bonnes, bien que toutes les difficultés n'aient pas été, à beaucoup près, surmontées.

Un marché local florissant favorise Singapour, ville de plus d'un demi-million d'habitants, et plusieurs autres villes dont les populations dépassent 100.000 habitants, et en dehors des grandes villes, les besoins des industries bien connues de l'étain et du caoutchouc sont considérables. Les exportations de bois brut de soierie. vers les antres marchés de l'Est gomme la Chine les Ports de la Mer Rouge, sont importantes, s'élevant en 1948 à plus de 30.000 tons (42.000 m3) sur une production totale de 250 000 tons (351.000 m3) de bois scié. Les marchés locaux et de l'Est ne sont pas exigeants Le bois d'œuvre est simplement scié, le séchage n'est pas habituel, et on prête peu d'attention aux petits défauts et aux taches Par suite, l'intérêt que portent les scieurs locaux à la production de bois d'œuvre pour les débouchés de haute qualité a, jusqu'ici, été plutôt tiède, le profit supplémentaire étant négligeable en comparaison des soins nécessaires. Depuis la guerre, cependant, les perspectives ont changé. la capacité de sciage s'est beaucoup accrue, la concurrence est plus vive, et en général, l'industrie rechercha de nouveaux marchés. Tout facteur tendant à augmenter les prix locaux retardera le développement du commerce d'exportation, mais si les prix sont favorables et ne sont pas bouleversés par de plus fortes taxes de fret (poste très lourd clans les expéditions vers le Royaume-Uni), il y a place pour une grande expansion. Les scieurs sont entreprenants et il y a suffisamment de forêts pour taire face à une demande fortement accrue sans se départir du principe d'un rendement soutenu.

NOUVELLE-ZÉLANDE

Une compagnie néo-zélandaise a commandé pour 500,000 Livres sterling (environ 1.500.000 dollars) d'équipement pour la fabrique de pâte kraft projetée près de Kinleith. L'usine, la première de ce genre en Nouvelle-Zélande, commencera, pense-t-on, à produire à la fin de 1951 L'installation est fournie par le Royaume-Uni, l'Australie, la Suède et la Finlande. L'usine et les aménagements auxiliaires coûteront 2.000.000 de Livres sterling (environ 6.000.000 de dollars), La compagnie fournira au moins 12.500 long tons (12.700 tonnes) de pâte par an à la consommation australienne pendant vingt ans.

PANAMA

Une nouvelle compagnie de produits forestiers, utilisant un outillage moderne américain, et faisant appel à la compétence technique et à un contrôle scientifique, exploitera les riches forêts tropicales du Panama pour fabriquer divers produits dérives du bois. Les opérations initiales seront limitées à la fabrication de sciages séchés au séchoir (surtout de l'acajou et du maria), des portes, des débits variés, du parquetage du placage et du contreplaqué. L'équipement de la compagnie comprend une soierie capable de produire par jour 15.000 board feet (35 m3) de bois de sciage, un séchoir d'une capacité de 50.000 board feet (118 m3) et une usine à placage et contre plaqué avec une capacité journalière de 100.000 square feet de fouilles de placage de 1/10 d'inch (9.300 m2 de feuilles de placage de 0,25 cm), (2 mm, 5) ou 25.000 square feet de contré plaqué de ¼ d'inch (2.300 m2 de contreplaqué de 0,64 cm).

TRINITÉ (ILE DE LA)

En vue de réduire la dépendance actuelle de l'île vis-à-vis des bois de sciage importés, des efforts sont engagés pour stimuler l'intérêt pour un emploi accru des ressources en bois - d'oeuvre de l'Ile de la Trinité. On envisage de faire appel, pour les crédits de financement nécessaires au développement futur de l'industrie, à la Banque Internationale pour la Reconstruction ou à d'autres sources. Si des capitaux suffisants sont disponibles l'industrie du sciage pourrait prendre par la suite une réelle importance sur le territoire.

Politique législation et administration

ALLEMAGNE

Dans la zone soviétique d'occupation en Allemagne, la propriété de grands domaines été abolie. Les domaines de plus de 100 Ha (y compris terres et forêts) ont été confisqués. Comme résultat de la réforme agraire, quelque 827.000 Ha (29 % de la superficie boisée de la zone) ont été transformés en fonds commun sur lesquels 581.000 Ha ont été remis à des communautés et à de «nouveaux» paysans par parcelles de 1 à 2 Ha par ferme Cette réforme a changé radicalement la physionomie du domaine forestier en Allemagne orientale. La surface des forêts d'Etat s'est élevée de 33,6 % précédemment à 50 % et si on tient compte des forêts communales ou d'établissements publics, la superficie des forêts publiques s'élèverait à 70 %.

Toutes les forêts, sans considération de Propriété, sont maintenant soumises à une administration centrale unique. En 1949, une révision des limites de chaque massif forestier a été commencée. Dans le passé, ces limites étaient déterminées par la propriété, et de ce fait, les surfaces boisées présentaient une mosaïque de forêts d'Etat entremêlées avec des forêts privées et autres soumises à des régimes de propriété divers. Cette situation rendait nécessaire des aménagements séparés et un nombreux personnel administratif et excluait la coordination dans l'aménagement des forêts. Avec la nouvelle organisation, toutes les forêts, dans une région donnée, sont organisées en une forêt unique. Les Propriétaires de petites surfaces boisées, principalement les «nouveaux paysans», s'unissent de leur plein gré en coopératives forestières pour l'aménagement de l'ensemble de leurs forêts. Ce mouvement s'étend rapidement car il assure une gestion rationnelle des Propriétés forestières et prévient leur dévastation.

La profession forestière est maintenant recrutée Parmi des forestiers compétents, qui après une ou deux années de formation théorique dans les écoles forestières spécialisées, sont placés dans des postes où leur incombent de hautes responsabilités administratives. De 1946 à 1948 quelque 600 travail. leurs ont été diplômés dans de telle écoles. Des cours de sciences forestières sont à nouveau donnés dans les Académies forestières d'Eberswalde et de Tharandt. Des projets ont été préparés pour le reboisement au cours des cinq années à venir, de toutes les terres nues à vocation forestière. En 1948, quelque 23 000 Ha ont été déjà reboisés en 1949, 40 000 Ha devaient être plantés et en 1950, 60.000 Ha Pour compenser les excédents d'exploitation passés, les réalisations annuelles ont été diminuées d'année en année. Ainsi le volume de bois d'œuvre exploité en 1949 était seulement 60 % de celui de 1948.

CANADA

Le 18 janvier 1950 l'ancien Service forestier du Dominion est devenu «Section forestière» du Ministère nouvellement créé des Ressources et du Développement du Gouvernement fédéral. Mr. D. A. Macdonald, qui occupait le poste de Dominion Forester a été nommé Directeur de la section forestière

Le 30 novembre 1949, la Chambre des Communes a approuvé la Loi forestière canadienne qui donne l'autorité légale nécessaire pour les activités du Gouvernement fédéral en ce qui concerne les forêts.

Les forêts et toutes les autres ressources naturelles se trouvant dans les limites des 10 provinces du Canada. sont gérées par les gouvernements provinciaux; seules les ressources des territoires du Nord et certaines étendues à régime spécial telles que les parcs nationaux, sont administrées par les autorités fédérales. Cependant pour le Gouvernement fédéral un grand intérêt reste attaché aux forêts et aux industries forestières en raison du revenu provenant des taxes et de la part très importante que jouent les produits forestiers dans les exportations du Canada. La nouvelle loi autorise une extension de l'assistance forestière par la Poursuite de recherches sur les forêts et les produits forestiers, et par l'établissement d'accords avec une province pour l'assister en matière de protection. d'amélioration des utilisations industrielles du bois et d'aménagement des ressources forestières. L'établisse ment de forêts nationales ou de séries forestières expérimentales dans le domaine public possédé par le Gouvernement fédéral est autorisé, et des mesures sont prises Pour l'établissement de règlements convenables pour leur aménagement.

On pense que la nouvelle loi. tout en n'empiétant en aucune manière sur les droits établis des provinces d'aménager leurs propres forêts, permettra aux autorités fédérales d'offrir une coopération et une aide plus étendues et qu'il en résultera un progrès marquant dans la conservation des forêts.

En décembre 1949 le journal mensuel de l'Association forestière de Québec, «Forêt et Conservation», a publié le texte d'une note lue au régent congrès de l'Association des Ingénieurs forestiers de la province de Québec.

Dans cette note. l'auteur fait tout d'abord ressortir l'importance de l'industrie forestière du Québec. Elle a pris des proportions considérables par suite du développement de l'industrie papetière: 90 % du territoire de la province est consacré aux réserves forestières; 33.000 bûcherons et scieurs travaillent dans les forêts; 25.000 travailleurs sont employés dans les usines utilisant le bois. Leurs salaires annuels s'élèvent au total à 125.000.000 de dollars. Quarante-huit usines (comprenant 31 usines de pâte et de papier, 7 usines à pâte et 10 papeteries) ont sun production annuelle évaluée à 350.000.000 de dollars. Des villes et des villages sont né dont l'existence dépend souvent entièrement de cette industrie.

Parlant du rôle joué par l'ingénieur forestier, l'auteur insiste sur le besoin de faire l'inventaire des résultats acquis jusqu'ici et des perspectives d'avenir. Il formule en ces termes le problème forestier local: «Avons-nous, en 1949, un nombre suffisant de forêts en exploitation pour continuer à fournir aux 48 usines de pâte et de papier, auxquelles il faut ajouter les usines du New-Bruns-wick et plusieurs autres dans l'Ontario et aux Etats-Unis. ou devrons-nous bientôt réduire notre exploitation de 50 % à 75 % entraînant ainsi la fermeture d'un nombre proportionnel d'usines ?»

En cherchant à répondre à cette question, il estime que durant les cinquante dernières années, plus de la moitié des forêts a été dévastée par le feu, les insectes, ou les chablis. En remontant à 1929, il rappelle qu'il avait averti que la Province approchait du «moment de la disparition du bois de papeterie dans les forêts accessibles et économiquement exploitables et que au cours des années 1950 à 1960, nous verrions l'épuisement de ces forêts et sans doute la fermeture de beaucoup de ces usines de pâte et de papier» En 1937, le Gouvernement, conscient de ce danger, a arrêté la construction de nouvelles usines de pâte et de papier. Cependant. les statistiques de production montrent que bien que pas une seule usine supplémentaire n'ait été construite depuis cette époque, l'exploitation annuelle du bois de papeterie est passée de 4 millions de cords à 7 millions, par suite de la vitesse accrue de l'outillage pour la fabrication du papier La coupe à blanc des forêts a continué, les stocks ont disparu, des quantités croissantes de bois sont exportées vers d'autres provinces et vers les Etats-Unis, taudis qu'en 1949 des plantations à travers la Province n'ont couvert qu'environ 750 acres (300 Ha), des cinquante as, ces plantations produiront environ six mille cords de bois soit assez pour alimenter une grande usine pendant douze jours.

L'auteur pense que la principale raison de cette catastrophe, qu'il considère gomme imminente, est la loi du 2 octobre 1868 qui, à cause du développement de l'industrie de la pâte, a chargé les terres de la Couronne d'un lourd fardeau en souscrivant une hypothèque s'élevant au chiffre formidable de mille millions de dollars ce qui a rendu difficile au gouvernement de prendre des mesures adéquates pour assurer la perpétuité des forêts et garantir le remboursement de non capital.

ETATS-UNIS D'AMÊRIQUE

Un auteur compétent, écrivant récemment dans un journal commercial des Etats-Unis, décrit l'établissement d'usines à pâte et à papier dans les Etats du Sud pendant in dernière décade. En ouvrant un marché pour les arbres de petite dimension et en faisant des éclaircies et d'autres travaux d'amélioration une opération avantageuse, on espérait que cette évolution encouragerait la foresterie privée à suivre des voles scientifique. Mais malheureusement cet espoir ne s'est pas réalisé. Selon l'opinion de l'auteur, la principale pierre d'achoppement a été le régime de propriétés.

Les propriétaires privés de surfaces forestières de moyenne et grande étendue pouvaient sembler avoir quelque intérêt des l'amélioration de leurs forêts, mais ils sont très peu nombreux. Selon une estimation du Service Forestier des Etats-Unis, les parcelles de bois de 5.000 acres (2.000 Ha) et moins forment presque 76 °/0 de la superficie forestière totale sous le régime de la propriété privée aux Etats-Unis. Il y a environ 4.200.000 propriétaires des cette catégorie possédant 261 millions d'acres (106 millions d'hectares soit en moyenne 25 Ha chacun). Les remarques suivantes s'appliquent principalement à cette catégorie de propriétaires privés, qui contrôle la masse des terres boisées.

Des crédits des Etats et du Gouvernement fédéral sont maintenant dépensés à une vitesse croissante sur des programmes d'amélioration forestière, principalement en vue d'enseigner à ce grand nombre de propriétaires privés l'art d'un meilleur aménagement des forêts, mais le résultat obtenu n'a aucune commune mesure avec les dépenses engagées. Dans un Etat par exemple en dépit du prix élevé de toutes les catégories de produits forestiers, on ne peut persuader les propriétaires d'essayer, ne fût-ce qu'un aménagement rudimentaire de leur forêt, car ils se préoccupent d'autres catégories de récoltes qui leur donnent environ 95 % de leur revenu annuel.

Deux autres exemples fournis par un autre Etat, illustrent l'effet qu'exerce le régime de propriété sur un aménagement convenable des forêts privées. Dans un cas où de petites parcelles boisées appartiennent à une population surtout urbaine, il y eut une propagande systématique des autorités administratives pour un meilleur aménagement des forêts pendant les 20 dernières années ou à peu près. Le marché est bon, les services d'amélioration fournissent un personnel de techniciens, les taxes sont faibles et les dépenses de protection contre l'incendie sont payées sur les fonds généraux. En dépit de ces facilités, peu ou pas de progrès ont été possibles, car les ténements boisés sont beaucoup trop petits pour permettre une protection efficace et le revenu des forêts n'est pas assez important pour intéresser les propriétaires à un meilleur aménagement. Dans 'autre cas, les propriétés individuelles sont importantes, variant de 5.000 à 50.000 acres (2.000 à 20.000 Ha) et les propriétaires sont largement tributaires du revenu de leurs forêts. Dès que les conditions de marché devenaient favorables, ces propriétaires devenaient conscients des bénéfices obtenus par les pratiques forestières scientifiques et obtenaient de bons résultats bien qu'ils ne fussent Pas si heureux, en ce qui concerne l'aide qui leur était fournie de l'extérieur, qu'elle fût technique ou financière.

La solution proposée est de développer un plan d'aménagement coopératif qui encouragerait des petits propriétaires à participer. Il y a une force commerciale dans l'unité, et des économies peuvent être réa risées par des opérations menées sur grande échelle avec un aménagement efficace Des projets d'aménagement coopératif favoriseraient des industries permanentes et élimineraient la plus grande partie du gaspillage, à la fois dans les forêts et les soieries. L'auteur voit que cette conception aurait des chances de succès car les Américains aiment l'organisation et l'action collectives. En fait, cette solution a été déjà essayée avec succès dans les Etats du Nord-Est et des Grands Lacs aux Etats-Unis.

ROYAUME-UNI

D'après un article paru dans «The Empire Forestry Review» (Revue forestière de l'Empire), les problèmes à échéance relativement longue qui concernent les nouvelles forêts plantées en vue du reboisement d'une grande partie du Royaume-Uni, ont été examinés en septembre 1949, au Congrès de l'Association britannique pour l'avancement des Sciences

L'article déclare: «Il y a une question' cependant, qui jusqu'ici a été très négligée c'est celle de la qualité Par opposition à la quantité... il est peu douteux, qu'une plantation qui démarre bien et vigoureusement, et surtout si le couvert se forme rapidement est celle qui a le plus de chance de continuer à bien pousser. Mais croissance rapide implique larges zones d'accroissement, bois léger et très souvent, structure grossière, larges noeuds et bois de qualité inégale et souvent mauvaise, surtout si on se sert de la rapidité de croissance pour justifies le grand espacement au début de la croissance, sans procéder à des élagages.

«Ce problème est facile à poser, moins facile à résoudre... Naturellement, on doit Barder toujours présent à l'esprit la raison pour laquelle on fait croître des arbres De n'ait, la qualité est-elle aussi importante que la quantité ? Ne cultivons-nous pas des forêts Pour faire face à un besoin urgent en bois destinés surtout à n'être utilisés qu'à des emplois de courte durée, l'objectif visé étant la quantité maxima d'approvisionnement, de qualité juste assez bonne pour le but envisagé ? Que ne fait-on pas quand on est poussé Par la nécessité ? Mais cet argument ne tiendrait pas compte de ce qu'implique la deuxième partie de notre objectif principal. Nous n'avons Pas seulement à augmenter mais aussi à maintenir une réserve suffisante. Détenir un stock de bois sur pied entraîne inévitablement la production d'un volume annuel important lors des coupes d'éclaircies et finalement de bois âgés volume qui devra satisfaire aux besoins actuels de bols tel quel ou comme matière première Pour l'industrie. Ici la qualité devient beaucoup plus importante, surtout si le matériau national doit entrer en compétition avec du matériau importé dans des conditions égales ou défavorables (comme elles le sont actuellement)...»

Congrès

La Commission Internationale du Peuplier qui s'est réunie au Palais des Nations a Genève les 13 et 14 octobre 1949, a terminé sa session par une tournée d'étude dans le Bas Valais et le Canton de Vaud sur l'invitation du Service Forestier Fédéral à Berne.

A cette session. des experts de Belgique de France, d'Italie. des Pays-Bas et du Royaume-Uni, sous la présidence de M. Philibert Guinier (France), ont examiné les résultats de la session précédente, tenue en Belgique et en Hollande en avril 1949, et rédigé des rapports sur la nomenclature et l'identification des Peupliers noirs cultivés en Europe. l'utilisation industrielle du bois de peuplier (pâte mécanique, allumettes, contreplaqués, etc...), et les maladies et insectes nuisibles aux peupliers.

La troisième Assemblée de l'Association des Producteurs de Sciages de Pins du Mexique s'est réunie à Acapulco, Mexique, du 8 au 10 décembre 1949. L'Assemblée fut inaugurée par le Gouverneur de l'Etat de Guerroro, et suivie par soixante-quinze délégués représentant de services gouvernementaux et d'entreprises privées.

Des exposés furent présentés ; et furent suivis de discussions sur les sujets suivants: (1) normalisation des dimensions des sciages. (2) utilisation des rémanents. (.3) utilisation rationnelle des forêts. (4) érosion et conservation du sol (5) utilisation chimique des déchets, (6) utilisation des déchets pour la fabrication de farine méthode de détermination du taux d'humidité du bois. (8) protection des forêts et crédit forestier. (9) pratiques d'exploitation et méthodes de sylviculture des les forêts mexicaines. (10) approvisionnement des chemins de fer nationaux en traverses. (11) séchage des bois. (12) reboisement des l'Etat de Durango.

Des résolutions furent adoptées, tendant à la création d'un Laboratoire des Recherches sur les Produits Forestiers et à l'octroi de bourses aux étudiants forestiers.

La prochaine assemblée aura lieu à Chihuahua en octobre 1950.

Le congrès annuel de la Société canadienne des ingénieurs forestiers s'est tenu à Toronto de 24 au 26 octobre 1949. Le congrès comprenait 6 groupes:

1) Aménagements forestiers. 2) Entomologie forestière. 3) Utilisation ´du bois. 4) Incendies de forêts. 5) Inventaires forestiers. 6) Réserves naturelles.

Au cours du Troisième Congrès forestier mondial le comité permanent de l'Union Internationale des organisations de recherches forestières tint plusieurs séances que présidait le Professeur Burger, Président de l'Union, et auxquels assistaient M. Pavari (Italie), Oudin (Frange). Guillebaud (Royaume-Uni), Van Vloten (Hollande), Lönnroth (Finlande), Fromer (Pologne) Etter et Fontaine (Secrétariat). La FAO était représentée par M. Leloup, Directeur de la Division des Forêts et des Produits forestiers et M. Cameron, Chef du Groupe de Travail Européen de la FAO.

Le Comité examina son statut financier, les mesures à prendre pour augmenter le nombre des membres, la mise en pratique du projet suivant lequel le secrétariat serait assuré par l'Office de Genève de la FAO et l'établissement de sections de recherches. En ce qui concerne ce dernier point, les tâches des sections de recherche forent définies et des présidents furent élus. Sur l'invitation du Professeur Pavari le Comité permanent décida de tenir son prochain congrès à Florence en septembre 1950. Les présidente des services de recherche seront invités à assister à ce congrès.

Un Comité de Bibliographie commun à la FAO et à l'IUFRO se réunit aussi et tint trois séances. Ce comité est composé de M. Harrison (FAO), Ford Robertson (Royaume-Uni), Saari (Finlande), Oudin (France) et Fontaine (FAO;. A la suite de l'élection de M. Harrison gomme Président, le Comité procéda à un examen général de la nouvelle classification bibliographique «Oxford» établie par le bureau forestier du Commonwealth en Angleterre. Le Comité discuta aussi de la publication d'une bibliographie par l'Union de la situation en ce qui concerne les analyses et de l'intérêt de faire parîreta des résumés des articles scientifiques en plusieurs langues.

Depuis les Congrès d'Helsinki, l'Union internationale s'est surtout occupée de recrutement des membres, de la composition effective des services de recherche et de la détermination des problèmes dont ces services auraient à s'occuper.

Les congrès solvants, dont s'est occupée la FAO, sont prévus pour 1950:

- Comité de Bois de l'ECE, Genève 3 avril
- Congrès de la Conservation de la Forêt et du Sol, Nicosia, Chypre, 15-25 avril
- Commission Internationale du Peuplier Genève - 18/21 avril
- Congrès technique pour la qualification des bois - Dalat - Viet Nam - 3/8 avril
- Sous-Commission méditerranéenne, 2e Congrès, Alger, 8/13 mai
- Congrès bibliographique FAO/IUFRO, La Haye juin
- Utilisation des terres dans les Régions tropícales, Nuwara Eliya, Ceylan, 7 -19 août Commission européenne de la forêt et des produits forestiers - 3e session - Genève août
- Commission des Forêts et des Produits forestiers pour l'Asie et l'Extrême-Orient, première session, Bangkok, octobre
- Commission des Forêts et des Produits Forestiers d'Amérique latine - 3e session - Santiago du Chili, juin

Revue bibliographique

GREEN GLORY - THE: FOREST OF THE WORLD - (La gloire Verte - Les Forêts du monde) Richard St. Barbe Baker - 253 pp. illustr. A.A. Sym, Inc., New-York 1949.

Richard St Barbe Baker est bien connu comme protagoniste de la conservation des forêts et «Gloire Verte» est l'un des nombreux ouvrages qu'il a écrits sur ce sujet. Il a commencé sa carrière gomme officier forestier en Afrique équatoriale et, par IA suite a servi dans des activités diverses en différentes parties du monde. Il a beau coup voyagé et une grande partie de ce qu'il a écrit dans ce livre est basé sur ses observations personnelles.

Dans «Gloire Verte», Mr Baker décrit par régions les ressources forestières et les méthodes de foresterie du monde en insistant sur le rôle des forêts dans l'économie de chaque pays. Faisant allusion à l'exploitation scientifique des forêts de l'Europe Centrale il écrit: «Nous pouvons voir des générations successives d'européens qui, par des essais et des erreurs, par des recherches et des expériences et par dure nécessité, ont réussi à équilibrer une occupation humaine dense du sol sans en détruire sa capacité de production. De tous temps la forêt a été un des éléments essentiels du problème de l'utilisation du sol et a eu une influence profonde, non seulement sur la prospérité propre d'un pays, mais sur celle. des peuples des autres pays du monde», On peut contempler en Afrique l'extrême opposé résultant d'une mauvaise utilisation de sol. «Jusqu'au nord de la Côte de l'Or, des la zone d'influence française, les agriculteurs nomades ont été littéralement chassés par l'avancée du désert. Les sables en marche ont recouvert les cultures éparses. les faisant reculer jusque dans l'étroit coin de forêts qui subsiste. On peut ici assister au suicide d'une race, le plus important que le monde ait jamais vu. Conscients de l'épuisement prochain de la forêt et ayant de faibles chances de pro cuire de la nourriture, les chefs ont interdit le mariage et les femmes refusent d'enfanter car ils ne veulent Pas élever des fils et des filles pour qu'ils meurent de faim».

Tout en décrivant en termes très généraux les forêts et pratiques forestières dans différentes régions, de la Russie soviétique et de l'Europe Centrale à l'Afrique et de l'Inde et de la Chine aux Iles du Pacifique, à la Nouvelle-Zélande à l'Australie et au Japon, de l'Amérique du Sud au Canada, l'auteur résume les changements à la fois économiques et physiques qui se sont produits dans divers pays par suite de la destruction inconsidérée des forêts. La nature exacte des dégâts diffère d'une région à l'autre selon les différences de conditions climatiques locales: ils prennent la forme de déserts en Afrique, de torrents et d'inondations en Italie, etc...

L'auteur poursuit: «La santé et la sécurité économique de la race humaine dépendent du bon aménagement des forêts dans le monde. Tous les pays du monde subissent les conséquences de ce que l'homme néglige de planter là où il a récolté.... L'aménagement des forêts décide si la pluie et la neige qu'elles reçoivera sera un bienfait ou une catastrophe .... Lorsque l'approvisionnement en eau manque et que les fermes sont abandonnées, les villages s'appauvrissent et les cités et les cultures meurent, ne laissant que des ruines croulantes gomme témoins de leur gloire passagère...L'eau est la source de la vie pour l'homme mourant de soif ou pour l'exploitation agricole ayant besoin d'être irriguée, mais elle peut également être un ennemi mortel pour tout ce qui vit si elle n'est pas régularisée par le couvert forestier indispensable». Telles sont les conclusions tirées d'une étude générale sur la situation qui règne dans toutes les parties du globe.

«La tâche immense de conservation et de repeuplement des forêts du globe et de mise en valeur des déserts et des régions en friche, exige, l'action concertée... de tous les pays et en même temps fournit un terrain d'entente pour tous les hommes». L'auteur conclut en préconisant un reboisement à l'échelle mondiale gomme le seul remède aux erreurs passées. Naturellement, cela ne signifie pas qu'il faille recouvrir la surface de la terre d'un couvert continu de forêts. Tout ce qu'on envisage est de faire prévaloir un système dans lequel «chaque ville a son bassin de réception et chaque ferme et hameau ses arbres de protection». L'aménagement des vallées est réellement le fondement d'une bonne culture. Selon l'auteur, «un plan coordonné de reboisement contiendrait, arrêterait et ferait reculer la progression des déserts au profit des terres cultivables du globe et de ce fait atténuerait la pénurie croissante de produits alimentaires» Si une collaboration internationale sincère peut être établie, ayant pour but d'accroître les principales régions productives de la surface de la terre. on se dirigera vers la paix et la prospérité». Afin de pousser plus loin la coopération internationale, la Société des Hommes des Arbres (Society of the Men of Trees), fondée par l'auteur, a adopté la résolution suivante:

«Considérant, en face de la famine actuelle qui règne dans le monde, la dépendance de l'homme vis-à-vis des arbres et de la forêt, et voyant les forêts disparaître et les déserts envahir ce qui reste de terres cultivables, à la vitesse de 30 miles par an sur un front de 1000 miles, et cela dans trois continents, cette assemblée des représentants de 24 pays demande l'aide de l'Organisation des Nations Unies pour élaborer une Charte Mondiale de la Foresterie».

«Gloire Verte» attire l'attention du publie sur cette décision. Cet ouvrage, qui donne un aperçu mondial des ressources forestières et de leur influence sur la vie de l'humanité, est en effet un «cosmorama» selon l'expression de l'auteur. Il traite le sujet d'une manière non technique et est très bien illustré. Il se révélera un document utile dans la série des livres publiés actuellement pour instruire le public sur la conservation des forêts et convaincre les personnalités politiques des avantages à longue échéance tirés de la conservation des forêts, ainsi que de la nécessité de reboiser.

APPLIED SILVICULTURE IN THE UNITED STATES. (La Sylviculture appliquée aux Etats-Unis). R.H. Westveld. 2ème édition 590 pages illustrées. John Wiley & Sons, Inc. New-York, Chapman, & Hall, Ltd; Londres. 1949. 6 dollars.

Cette deuxième édition tient compte des progrès intervenus pendant les dix ans qui ont suivi la publication de la première édition. Au cours de cette période, la recherche a renforcé les bases scientifiques de la sylviculture appliquée. L'amélioration de la conjoncture économique a élargi les débouchés du bois, en particulier ceux des essences de peu de valeur et des matériaux de basse qualité, et a ainsi fourni une occasion plus favorable pour une utilisation plus complète et une meilleure sylviculture.

De plus, la publication par la Society of American Foresters (Association des Forestiers d'Amérique) de «Forest cover types of Western North America» (Les types de peuplements forestiers du Nord-Ouest de l'Amérique) a donné une base plus méthodique que précédemment à la classification des associations forestières. Comme dans la première édition, une interprétation large est adoptée pour le domaine de la sylviculture, en y faisant entrer l'utilisation des rémanents la lotte contre les maladies et les insectes, la réglementation du pacage, la lutte contre les incendies et contre les dégâts des exploitations.

On distingue dix-sept régions forestières dans la partie continentale des Etats-Unis et une en Alaska. Ce sont: 1) La région d'épicéas et de feuillus du Nord-Est. 2) La région du Pin Weymouth de Nouvelle-Angleterre. 3) La région des chênes. 4) La région de feuillus, pins et tsuga des Allegheny. 5) La région de Appalaches du Sud. 6) La régions méridionale des pins. 7) La région basse méridionale des feuillus. 8) La région centrale des feuillus. 9) La régions des lacs. 10) La région du Douglas. 11) La région septentrionale des Rocheuses. 12) La région du Pinus contorta. 13) La région Sud-Ouest du Pinus ponderosa. 14) La région californienne des pis 15) La région Nord-Ouest du Pinus ponderosa. 16) La région du Pinus ponderosa des Black Hill. 17) La région du Séquoia 18) L'Alaska du Sud-Est.

Un chapitre consacré à chaque région résume la documentation sous des rubriques générales: «Description et histoire» comprend la situation géographique et la propriété, les données physiques et climatiques, le développement des exploitations et les conséquences des errements du passé - «Les forêts et leur aménagement» traite des principaux types ou groupes de types des trois sous-chapitres: 1) base écologique visant particulièrement la composition et le caractère de la forêt, la régénération et le développement des peuplements les chablis. 2) base économique, comprenant les problèmes d'utilisation et les débouchés, l'accroissement et la rotation et les aspects financiers. 3) application de méthodes utilisées pour les problèmes de plantation, de liquidation des rémanents, de pathologie et d'entomologie ainsi que pour la lutte contre les dégâts. Le nombre des types examinés varie de un à huit dans les diverses régions forestières et, dans la plupart des cas, des types ont été groupés là où une essence dominante de haute valeur est l'un des éléments de plusieurs types reconnus gomme distincte par la Society of American Foresters. Chaque chapitre comprend une liste de références mises à jour qui fournit une matière aux étudiante désirant approfondir l'étude des régions forestières ou des types de forêts.

Ca livre comporte des index par auteurs et par matières. En raison de l'augmentation de la valeur de dollar, l'auteur a autant que. possible chiffré les dépenses en heures de travail ou en rapports faisant ressortir des valeurs relatives.

Les développements sur les régions et facies forestiers des Etats-Unis de l'Ouest, traitent avant tout des problèmes de transformation de forêts vierges en forêts aménagées alors qu'en général des l'Est des Etats-Unis, les problèmes portent sur l'aménagement de forêts secondaires ou de peuplements ruinés. Dans les régions de l'Ouest telles que celles de Sapin de Douglas et du Pin de Californie, cependant, un volume considérable est en exploitation dans les peuplements de forêt secondaire. De plus les perspectives plus favorables ouvertes à la sylviculture par la possibilité de vendre des essences auparavant sans valeur commerciale, telles que certains sapins de l'Ouest des Etats-Unis, n'ont pas encore été pleinement mises en lumière des les publications techniques. Aucun traité de ce genre, cependant, ne peut être tout-à-fait à jour surtout dans des périodes où les conditions économiques se modifient rapidement et il faut espérer que les éditions suivantes de ce livre traiteront de cette question.

Cet ouvrage expose une grande partie des résultats importants fournis par les recherches et l'expérience et jouera le rôle d'on résumé précieux de l'état des connaissances scientifiques et des techniques dans les différentes régions forestières et les divers types de forêts. Son but est de constituer un traité d'aménagement pour ceux qui étudient les techniques forestières; de plus il sera utile à ceux qui souhaitent une vue d'ensemble facile à consulter de l'état de la science et des pratiques sylvicoles dans les forêts des Etats-Unis.

THE EARTH'S GREEN CARPET (Le Manteau Vert du Globe). Louise E. Howard 258 pp, Rodale Press, Emmaus, Pennsylvania 1947 $ 3,00.

Le nom de Sir Albert Howard est bien connu gomme celui d'un chef de file caps ce qu'on a appelé «l'école de l'agriculture organique». Dans ce livre, sa femme, qui fut aussi sa collaboratrice. expose en langage non technique la doctrine. l'argumentation et les projets que Sir Albert et beaucoup d'autres ont développés.

La thèse centrale est la restauration et le maintien d'un sol fertile. Dans la nature, chacune des multiples espèces ou formes de végétation établit et maintient une économie fermée dans laquelle les substances minérales. tirées du sol au cours des processus de croissance. lui sont par la suite restituées lors de la chute des feuilles ou de la mort des plantes et sont rendues à une nouvelle utilisation grâce à l'action des micro-organismes du sol.

Ce cycle naturel de la vie est inexorable. L'homme utilise et se trouve obligé d'utiliser la terre et, de ce fait. de détruire ou de modifier profondément les processus naturels qui maintiennent la fertilité, la structure du sol et sa vulnérabilité aux dégradations ou à l'érosion. La diminution de la fertilité du sol provoque une extension importante des maladies et des insectes des plantes cultivées des animaux domestiques. et de l'homme lui même lorsque ses produits alimentaires proviennent de sols infertiles. Les efforts spectaculaires et coûteux pour restaurer la fertilité du sol par l'emploi d'engrais et pour combattre les maladies et les insectes en les attaquant directement ont tendance à devenir inefficaces tant que les bases de la fertilité naturelle, structure et vie du sol, restent imparfaites.

La pratique largement répandue de l'assolement pourrait être efficace en rétablissant la fertilité si une durée suffisante était accordée après que la terre s'est reboisée mais en tait il n'en est pas ainsi.

La forêt est l'exemple parfait de l'organisme complexe formé d'arbres, d'arbustes et de végétation de plus faible taille qui traité convenablement, développe et maintient la stabilité et la fertilité du sol. Dans la nature la forêt tend à s'étendre aux dépens de la prairie de graminées, l'autre grande formation naturelle. Mais au cours de l'histoire, la prairie gagne du terrain. Le chapitre de l'auteur consacré au «recul de la forêt» (et qui représente plus du dixième de l'ensemble du livre) décrit les conséquences de la destruction des forêts sur la structure et la fertilité du sol, le mécanisme des influences forestières. le rôle et la valeur des haies et des brise-vents en agriculture et les mesures imparfaites qui peuvent atténuer les effets néfastes d'un déboisement étendu. Mais l'auteur conclut que probablement, à la longue, seule la restauration de la forêt - élément irremplaçable du mécanisme naturel - est susceptible de rétablir complètement la fertilité. Cette constatation implique le traitement de la forêt en culture à longue révolution, ce qui représente un sacrifice dans l'immédiat mais serait le plus sage de tous les plans. L'autre terme de l'alternative est de poursuivre les erreurs présentes et passées dans l'utilisation du sol et d'accepter les fléaux et l'aménuisement de la fertilité du sol qui fait suite au recul de la forêt.

Les forestiers trouveront dans ce livre un exposé vigoureux, complet et rationnel du rôle des forêts dans l'utilisation du sol. Il est précieux de posséder ce large tableau quelles que soient les pressions et les nécessités des problèmes actuels et immédiats de l'activité de chaque jour. La foresterie des le sens le plus large peut un jour être plus généralement comprise gomme étant on fondement indispensable de l'agriculture et non gomme un accessoire utile.

VEGETABLE GUMS AND RESINS (Gommes et résines végétales) F. N. Howes D. Sc. Principal Scientific Officer, Royal Botanic Gardens, Kew. 188 pp. The Chronica Botanica Co. Waltham Mass. Stechert-Hafner, Inc. New-York City 1949, $ 5.

Au point de vue économique. les gommes et les résines végétales sont des produits très importants. L'industrie en fait une large consommation et leur commerce mondial est évalué à plus de 750.000 tonnes par an Etant donné que plusieurs milliers d'espèces du règne végétal peuvent produire des gommes et résines utilisables. il a été impossible à l'auteur de les étudier toutes. Il a en conséquence limité son étude à celles qui ont une importance commerciale: mettant à jour et résumant les travaux les plus importants consacrés à leur étude et qui se trouvent disséminés dans de nombreuses publications de divers pays du monde. Une des principales caractéristiques de ce livre est que les différentes gommes et résines commerciales sont groupées suivant leur origine botanique et que les espèces étudiées sont illustrées de dessins botaniques, ce qui devrait permettre une récolte méthodique et réduire ainsi les possibilités de falsification.

Les gommes et les résines sont classées d'après leur définition chimique et chaque groupe est étudié dans un chapitre séparé. On trouve des renseignements importants sur les principales gommes et résines vendues dans le monde sous divers noms commerciaux. ainsi que sur leur production, leur origine. leurs propriétés chimiques et physiques, les méthodes d'extraction, et des détails sur leur classement, leur prix, etc. La production de gomme arabique et de résine est traitée en détail, comme le justifient les usages importants de ces deux produits. Les laques (Lacs & shellac) bien que n'étant pas essentiellement d'origine végétale, ont été également étudiées afin que l'ouvrage ne présente aucune lagune.

FOREST PATHOLOGY (Pathologie forestière) - John Shaw Boyce, 2èmè édition, XI + 550 pp, McGraw Hill Book Company, New-York & Londres 1948 - $ 6,

La seconde édition de cet ouvrage de référence fondamental américain comprend un grand nombre de connaissances nouvelles acquises depuis la première édition de 1938. C'est ainsi l'ouvrage le plus complet et le plus à jour sur la pathologie forestière. dont puissent disposer les forestiers américains.

Le plan de ce livre est essentiellement construit d'après le type et la situation de la maladie plutôt que d'après les caractéristiques taxonomiques détaillées des agents qui en sont la cause. De cette manière on pense qu'il sera plus pratique pour les spécialistes qui ont à traiter les nombreuses maladies affectant les espèces ligneuses américaines. L'introduction comprend des données générales sur la nature des maladies des arbres forestiers et une brève description des principaux groupes de champignons causant de graves maladies. Les divers chapitres traitent ensuite des maladies non infectieuses, des maladies des semis, des racines et des feuilles des essences feuillues et résineuses et des maladies suivantes de la tige: rouilles et chancres des conifères, chancre des feuillus, galle, balais de sorcières. fasciations, dépérissement et wilts; maladies du tronc causées par le gui, te gui nain, les lichens, les plantes grimpantes, la pourriture.

Dans chacun de ces chapitres, les maladies sont étudiées des points de vue suivants: 1) histoire et description, 2) hôtes, 3) dégats, 4) symptômes. 5) agents destructeurs et 6) lutte. Chaque chapitre contient également une bibliographie complète et à jour des publications techniques américaines consacrées à ce sujet.

Un groupe de chapitres traite de l'altération du bois mort et des produits forestiers et étudie on particulier les pourritures et le bleuissement. Un chapitre consacré aux principes et aux méthodes de lutte contre les maladies des essences forestières traite séparément les problèmes des maladies indigènes et des maladies importées, souvent désastreuses telles que la rouille vésiculeuse du Pin Weymouth (Cronartium ribicola) et le chancre de Châtaigner (Endothia). L'auteur examine les difficultés qu'il y a à isoler d'une façon efficace les importations nouvelles, mais suggère que des mesures pratiques soient prises, allant beaucoup plus loin que celles appliquées actuellement en Amérique.

Une annexe traite des fongicides.

Le livre est bien répertorié et les références, chapitre par chapitre, sont clairement et soigneusement rédigées afin de fournir des renseignements de valeur générale.

Etant donné que les dégâts causés aux forêts, arbres et produits forestiers sont très importants. et que de nouvelles méthodes de lutte sont continuellement mises au point par les techniciens, ce livre aura une fraude valeur pour tous les spécialistes qui doivent nécessairement faire face aux problèmes de la lutte contre les maladies. Il sera utile aussi pour l'instruction des nouvelles générations de forestiers qui devront de même traiter ces problèmes en même temps que la valeur des forêts et du trois d'oeuvre croissent sas arrêt.

NEW KNOWLEDGE IN FORESTRY (Nouvelles connaissances forestières) Rapport, du Chef du Service Forestier - 1949, Ministère de l'Agriculture des Etats-Unis - U.S. Governement Printing Office, Washington, D.C. - 15 cents.

Mr. Watts, chef du Service Forestier des Etats-Unis continue dans chaque rapport annuel à mettre l'accent sur un des principaux aspects de la Foresterie. En 1948, c'était l'Administration forestière. en 1949 les nouvelles connaissances forestières. «Une exploitation et une utilisation rationnelles de nos ressources forestières reposent sur des connaissances approfondies», fait-il remarquer. «Grâce à une bonne organisation de la recherche nous pouvons apprendre les moyens d'accroître la productivité de la forêt et pratiquer des méthodes de conservation plus efficaces. La recherche peut nous indiquer des moyens d'action meilleurs et moins coûteux».

La recherche a toujours été une des principales activités du Service Forestier: en fait, elle est antérieure de plusieurs années à ses activités administratives. Le type actuel de Station régionale d'expérimentation forestière a été créé en 1905 deus le sud-ouest et le Laboratoire des Produits Forestiers a commencé à fonctionner en 1910. L'expansion de ces deux organismes, et la transformation des stations régionales en centres de travail ont été rapportées en détail dans Unasylva et sont exposées brièvement dans le rapport annuel de 1949 qui fait ressortir l'insuffisance des travaux de recherche ne Alaska et l'absence de station régionale dans les Grandes Plaines.

En exposant les réalisations accomplies dans le domaine de la recherche sous les rubriques suivantes: recherche concernant l'aménage ment forestier, lutte contre les incendies de forêts pacage, influences de la forêt, recherche sur l'économie forestière, recherche sur les produits forestiers et sur les forêts tropicales il est nécessaire de se borner à un très bref aperçu des nombreux plans de recherches de valeur et d'importance très grandes. Mais étant donné que la recherche se rapporte évidemment aux problèmes pratiques le lecteur est capable de saisir les moyens par lesquels on cherche à atteindre des buts particuliers.

Pendant le demi-siècle écoulé, la recherche est passée des méthodes simples et empiriques des premières années, aux méthodes scientifiques d'aujourd'hui. Mr Watts fait remarquer que cette tendance doit être poursuivie. Il estime nécessaire que la recherche, menée avant tout dans un esprit hardi et Inventif, devance les besoins de l'aménage. ment: et comme les terres vierges augmentent généralement de valeur, il est nécessaire d'obtenir des résultats de recherches plus précis et d'apporter plus de soin à l'application de ces résultats à chacune des nombreuses variations existant dans les conditions de situation et de couvert.

Quant à l'organisation de la recherche, Mr Watts déclare: «Au cours d'années d'expérience, le Service Forestier a développé ce qu'il voit être un équilibre durable entre la coordination et l'indépendance de son programme de recherche. Son personnel de recherche reste en contacts étroits avec l'industrie, avec ceux qui sont chargés de la gestion des terres publiques ou privées, avec les autres organismes publies et avec les autres instituts de recherche. Sa station régionale d'expérimentation, une fois gréée, le tient au courant des problèmes locaux et les divisions centrales de recherche s'efforcent d'harmoniser et de coordonner ces données. En même temps, ses chercheurs sont encouragés à développer leurs propres idées et à prendre des initiatives. Ils ne sont pas liés à des groupes ou à des intérêts particuliers. Le critère anal qui détermine l'orientation du Programme de recherche est l'intérêt public».

Enfin, Mr Watts se plaint que les résultats des recherches ne soient pas appliqués aussi largement qu'ils devraient l'être. Beaucoup trop d'opérations forestières privées, particulièrement sur les petites surfaces boisées appartenant à des particuliers, sont faites sas tenir compte de la documentation mise à leur disposition et les forêts en souffrent.

Le rapport traite brièvement des autres branches principales de l'activité du Service Forestier: coopération de la foresterie domaniale et privée et administration des forêts domaniales. Le plus vaste programme de coopération est celui qui concerne la lutte contre les incendies des les forêts domaniales ou privées. L'organisation de la lutte s'étend maintenant à 339 millions d'acres (131.400.000 ha), 11,5 millions de plus que l'année précédente. Mais 99,5 millions d'acres (40.300.000 ha) restent sans protection organisée. Sur les étendues protégées, la surface incendiée était de 0,06 % en 1948 sur les terres non protégées, elle est estimée à 14,1/3 %. Les mesures de protection totale de toutes les terres boisées coûteront 40 millions de dollars et le Congrès a récemment accordé 20 millions de dollars représentant la part du Gouvernement fédéral.

Une nouvelle étude de la situation financière de l'exploitation forestière nationale dans son ensemble fait ressortir les dépenses et revenus annuels suivants:

Revenus en nature évalués à:

Loisirs et sites naturels

$ 25.000.000

Eau

300.000.000

Permis libres pour le bois d'oeuvre, les parcours du bétail, etc.

1.000.000

Sommes reçues en espèces par le Trésor

32.000.000

Autres revenus en espèces

4.000.000

Augmentation de l'accroissement etré évaluation du matériel

50.000.000

Total des revenus annuels

$ 412.000.000

Total des irais d'exploitation annuels

58.000.000

Ces frais comprennent, outre toutes les sommes attribuées aux frais d'exploitation un abattement pour les routes et autres améliorations, l'intérêt sur les investissements. et les Paiements aux Etats de 25 % de toutes les recettes.

L'exploitation du bois des forêts domaniales s'est maintenu à 3.700 millions de boardfeet (16.700.000 m3) ; le revenu est passé de 20,6 millions de dollars à 26,9 millions. Mr Watts déclare que le maintien du niveau actuel nécessitera la mise en exploitation de nombreuses régions nouvelles de production de bois d'oeuvre, et qu'une augmentation de 50 % de l'exploitation est possible si des voies d'accès vers ces régions sont ouvertes. Un programme de 100 millions de dollars par an pendant 5 ans est nécessaire. Sur les 180.374.000 acres (72.000.000 d'Hectares) de forêts domaniales le Service forestier entretient 75.000 miles (120.000 km) de routes et 80.000 miles (130.000 km) de chemins forestiers et ces dépenses laissent peu de disponibilités pour de nouvelles constructions. Les recettes courantes (près de 32 millions de dollars, dont environ 27 millions provenaient de la vente du bois d'oeuvre) justifieraient les investissements de capitaux nécessaires pour rendre les forêts domaniales entièrement accessibles et productives.

Ce rapport, gomme les précédents, est un document essentiel pour tous ceux qui désirent se tenir au gourant des problèmes et des réalisations, des succès et des insuccès, de la foresterie américaine. Le résumé trop bref des recherches est d'une valeur inestimable pour ceux qui ont à faire face au problème de l'organisation et du programme des recherches et à celui de la conversion de forêts non aménagées ou soumises à un aménagement extensif, en forêts soumises à un aménagement - rationnel donnant la production maxima.

FOREST MANAGEMENT EDUCATION IN OREGON. (Enseignement de l'aménagement des forêts dans l'Oregon) Walter Fraser McCulloch. College Press, Oregon State College, Corvallis, Oregon, 1949.

La première circonstance importante qui a entraîné l'emploi de forestiers aux Etats-Unis d'Amérique , fut consécutive à l'établissement des forêts nationales de l'ouest. Ces forêts étaient généralement inaccessibles et peu exploitées et les premiers travaux eurent un caractère largement conservatoire.

Les premières écoles forestières basaient leurs programmes d'études sur les aptitudes nécessaires à l'époque. Presque tout le travail étant localisé deus les forêts publiques, on s'efforçait de préparer les étudiants à satisfaire aux examens de l'employeur.

Actuellement, les forêts publiques, sont de plus en plus l'objet d'exploitation et d'un aménagement actifs, non seulement en ce qui concerne le bois d'oeuvre mais aussi leurs autres richesses telles que: versants, terrains de parcours, vie sauvage et loisirs. La foresterie comprend à l. fois la technique propre à chaque utilisation et la tâche plus difficile d'harmoniser les exigences souvent contradictoires de différentes utilisations dans la même région et simultanément. En outre. comme le travail a considérablement augmenté, le forestier publie a dû s'adjoindre de plus en plus de personnel. De ce fait, il est plus mm chef d'exploitation et un administrateur qu'un technicien isolé.

Le nombre de forestiers employés par l'industrie s'est beaucoup accru et il est évident que les qualités requises pour de tels emplois diffèrent à certains égards de celles des forestiers du secteur public.

Les inscriptions de plus en plus nombreuses des les écoles forestières ne permettent plus, entre l'instructeur et l'étudiant, que des rapports éloignés et impersonnels. et les conseils méthodiques et suivis donnés aux étudiants se sont raréfiés. L'importance accordée à l'enseignement des diverses techniques a laissé peu de temps de scolarité pour permettre un minimum d'éducation générale susceptible de développer chez l'étudiant un intérêt intelligent pour la connaissance du monde des lequel il travaillera et pour le préparer à accomplir ses devoirs de citoyen et de membre de la société. En même temps, la limitation des cours à 4 ans rend difficile l'élargissement, cependant souhaitable, de la base de l'éducation.

Les enquêtes et les analyses montrent clairement que les employeurs gomme les étudiants désirent vivement d'importants changements deus les études et qu'on a reconnu les lagunes qui résultent du fait que seuls des changements minimes ont été apportés à l'ancienne méthode d'éducation purement technique.

Que peut alors faire une école forestière pour mieux satisfaire aujourd'hui les besoins réels de la foresterie et des employeurs, pour préparer ses étudiants de façon que leurs capacités en tant que spécialistes et citoyens, soient plus complètement développées, pour enseigner l'aménagement, aussi bien que les techniques. et pour préparer les hommes aux emplois privés aussi bien que publics ?

Dans cette monographie documentée et objective «Enseignement de l'exploitation forestière dans l'Oregon» l'auteur entreprend de répondre à ces questions urgentes pour une école ancienne. Les tendances, souvent en conflit des théories et des doctrines d'éducation générale conformes aux désirs des employeurs, des besoins locaux, du temps limité, font nécessairement de n'importe quelle solution un compromis, ainsi que le reconnaît l'auteur.

Mais il conclut (et le programme est appliqué dans son école) que la direction attentive et systématique des étudiants par le personnel enseignant éliminera les hommes qui n'ont pas choisi la carrière qui leur convenait et fortifiera la vocation de ceux qui ont des qualités pour réussir, comme forestiers. L'emploi de tests normalisés d'intérêt et d'aptitude est considéré comme souhaitable, en outre, on peut organiser la surveillance et la direction de travaux extérieurs pendant les 4 années; et l'orientation des élèves diplomés vers des travaux qui leur conviennent le mieux peut renforcer leurs chances de succès. On peut donner quelques instructions sur la flacon de diriger le personnel et une plus grande plage est laissée au cours des études, à l'instruction générale. On peut donner un enseignement différent pour la foresterie publique ou privée.

On peut n'être pas d'accord sur les programmes d'études exposés, sur les méthodes et principes d'éducation employés et sur les directives personnelles données, bref, sur les détails du plan de l'Etat de l'Orégon. Mais le traité mérite une grande attention. Il peut être étudié avec profit par de nom tireuses autres écoles forestières et par les personnes qui ont pour tâche de créer de nouvelles écoles.

Forêts et Produits forestiers

BIBLIOGRAPHIE

Au début d'avril 1950 la FAO publie une Bibliographie mensuelle des Forêts et des Produits forestiers. Cette Bibliographie sera adressée sans frais et séparément aux lecteurs d'Unasylva.

Les commentaires et les suggestions seront les bienvenus.

Tout abonné qui ne recevrait pas régulièrement ses exemplaires devrait aviser la FAO Bibliography, Division of Forestry and Forest Products, 1201, Connecticut Avenue, N.W., Washington 6, D.C., U.S.A.

Une revue générale et régulière des activités des Nations-Unies:

BULLETIN DES NATIONS UNIES

Dans le Bulletin, les Nations Unies rendent compte eux peuples du monde du travail des Nations Unies et des organismes spécialisés.

Le Bulletin fournit des rapports complets, objectifs et a jour, sur le travail des organismes des Nations Unies: Assemblée Générale, Conseil de Sécurité, Conseil Economique et Social, Conseil de tutelle, Cour internationale de Justice et Secrétariat. En outre, le Bulletin publie régulièrement des articles sur les batailles menées contre la failli, la maladie et l'ignorance par les organismes spécialisés.

Rédigé par des experts des Nations Unies spécialistes des affaires mondiales, le Bulletin des Nations Unies publie régulièrement des articles et des commentaires, sur des sujets particuliers par des dirigeants mondiaux. Les autres rubriques du Bulletin comprennent:

Des textes exacts des conventions ou autres documents importants.
Un calendrier mensuel des réunions internationales qui doivent avoir lieu.
Des esquisses bibliographiques des personnalités en vue des Nations Unies.
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Des rapports des conférences internationales.
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