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Le travail de la FAO


Rapport la mission forestière de la FAO en Autriche
Conférence régionale sur la Standardisation des bois
Neuvième session du Conseil de la FAO
Commission européenne des Forêts et des Produits forestiers - Sous-comité chargé des questions méditerranéennes
Préparation du programme d'assistance technique
L'équipement forestier
Mission des Nations Unies en Bolivie

Rapport la mission forestière de la FAO en Autriche

Alors que le Directeur général de la FAO se trouvait à Vienne en juillet 1949, le gouvernement autrichien le pressentit afin d'établir une Commission forestière de la FAO, destinée à guider l'élaboration d'un programme de mise en valeur et d'amélioration des ressources et des industries forestières d'Autriche. Le Directeur général chargea deux membres permanents de la Division des Forêts et Produits Forestiers, le Dr Egon Glesinger, Directeur-adjoint de la Division, et Mr D. Roy Cameron, Chef du Groupe de Travail d'Europe de former cette mission. Ils arrivèrent à Vienne en janvier 1950, et en avril, Mr A.H. Boerma, Représentant régional du Directeur général en Europe, présenta un rapport au Cabinet autrichien.

Le rapport de la Mission forestière de la FAO en Autriche est un document important parce que:

(1) C'était la première fois qu'une organisation internationale faisait une enquête d'ensemble sur la situation forestière d'un pays, englobant l'état actuel et les possibilités des industries tributaires des ressources forestières en ce qui concerne les matières premières.

(2) Le rapport contient des recommandations de portée génerale intéressant l'ensemble de l'économie nationale.

La Mission, sur la base des suggestions des propriétaires forestiers et des. industriels autrichiens, a recommandé pour les trois années suivantes une avance de 1.700.000.000 schillings (correspondant environ à 80.000.000 de dollars) pour l'amélioration et la modernisation des ressources et industries forestières du pays. Une telle avance augmenterait la production des produits primaires et secondaires dérivés des forêts autrichiennes, qui représente actuellement environ 9 % de la production annuelle nationale, et atteindrait ainsi 2.800.000.000 de schillings, soit 30 % de plus. Cela permettrait à l'Autriche d'augmenter ses exportations annuelles de produits forestiers de 600.000 000 de schillings' soit de presque 60 % entre 1949 et 1952 en admettant qu'il n'y ait pas de changements importants dans les prix. Le fait qu'en 1949, les exportations de produits forestiers atteignaient 1.100.090.000 de schillings, soit 32,6 % des exportations totales de l'Autriche, illustre on ne peut mieux l'importance d'un tel développement. L'augmentation prévue des exportations de produits forestiers aiderait ainsi pour une bonne part à combler le déficit du commerce extérieur autrichien.

Il est particulièrement heureux que l'Autriche ait été le siège de la première mission forestière internationale, en raison de la longue et traditionnelle maîtrise dans la science et l'art de la sylviculture, que lui reconnaissait le monde entier. De plus, les forêts sont une des plus importantes ressources naturelles de l'Autriche et le rétablissement de son économie nationale dépendra pour une grande part de l'importance du développement et de l'expansion de ses industries forestières.

Heureusement, la mission spéciale de l'ECA en Autriche a vite reconnu ce fait et a fait connaître qu'elle était disposée à poursuivre par tous les moyens possibles l'exécution de plans à long terme et de grande envergure pour la modernisation des industries forestières.

Le gouvernement autrichien se rendait également compte de l'occasion offerte par le European Recovery Program (Programme d'aide à l'Europe) pour de nouveaux investissements de capitaux. Un vaste programme forestier à long terme fut préparé parles autorités autrichiennes, et différentes associations industrielles rédigèrent des notes pour faire connaître leurs projets d'extension et les frais qu'ils entraîneraient nécessairement.

Le travail de la Mission consistait donc avant tout à étudier ces plans leurs relations avec la possibilité admise des forêts autrichiennes, et leur intégration dans un programme général d'investissement pour les forêts et les industries forestières.

Le rapport de la Mission est divisé en deux parties principales: La 1ère partie contient un résumé de ses conclusions et quatre recommandations importantes. La 2ème partie examine en détail chaque point du programme. Elle étudie d'abord les aspects forestiers du programme et formule ensuite les propositions de la Mission pour chaque branche de l'industrie forestière.

Dans les recommandations générales de la première partie la Mission dut tenir compte du fait que l'assistance financière apportée par l'European Recovery Program (Programme d'aide à l'Europe) doit prendre fin à l'expiration du Plan Marshall, en 1952. D'un autre côté, l'aide financière, particulièrement en ce qui concerne les forêts, doit être poursuivie sur plusieurs années. De plus, la capacité de production des industries forestières autrichiennes exige la fourniture de matières premières en quantité bien supérieure à la capacité de production telle qu'elle est actuellement organisée.

Les deux premières recommandations de la Mission concernent les bases financières du programme d'investissement. La première résolution propose la création d'une Compagnie financière pour les Forêts et les Industries forestières, placée sous le contrôle gouvernemental' Cette Compagnie fonctionnerait sous forme de quatre comités techniques pour les forêts, l'industrie du sciage, les autres industries du bois et celle de la pâte à papier et du papier Ces comités seraient chargés de la mise en œuvre des projets d'investissement et d'approuver les demandes de subvention qui leur seraient soumises directement. Les présidents de ces comités siègeraient au Conseil des Directeurs qui comprendrait également des membres du Cabinet, les chefs des Ministères intéressés à ce programme et des représentants des principaux partis politiques nationaux. Le Directeur général de la Compagnie serait responsable de la réalisation des prêts approuvés par les comités.

La seconde recommandation émise Par la Mission est l'établissement d'un fonds de roulement pour satisfaire aux exigences d'un investissement à long terme. Dans ce fonds qui serait administré par la Compagnie, entreraient les intérêts, et l'amortissement dés prêts prévus par le programme. Il recevrait également à la fin de l'aide prévue par le Plan Marshall en 1952. toutes les balances inutilisées des allocations prévues pour les besoins des investissements faits pendant la durée du European Recovery Program (Programme d'Aide à l'Europe).

La troisième recommandation propose un accroissement des moyens de recherche en Autriche, tant pour la foresterie que pour les produits forestiers. Pour la foresterie, il envisage la création d'un nouveau centre de recherches, auquel serait attachée une forêt expérimentale. L'Institut actuel de Mariabrunn serait conservé spécialisée. L'établissement d'un laboratoire de recherche sur les produits forestiers est aussi à l'étude; on y étudierait de recherches appliquées besoins des industries forestières d'Autriche. De plus, la Mission a émis la voeu qu'une subvention permanente soit accordée à la Société autrichienne de Recherches sur le Bois, qui devrait se spécialiser plus particulièrement dans le problèmes de recherche pure.

La quatrième recommandation de la Mission tend à l'établissement d'une Commission tend à l'établissement d'une Commission forestière autrichienne, qui serait responsable de l'exécution du lourd programme d'investissement exigé par la remise en état des forêts autrichiennes, qui ont beaucoup souffert de deux guerres successives et d'un important appauvrissement en matériel. Cette Commission serait présidée par la Ministre de l'Agriculture, chargé des affaires forestières. Elle dépendrait directement du Cabinet et serait constituée comme un Ministère. La Mission propose que la Commission ait à sa tête comme principal fonctionnaire exécutif un Directeur général, et soit divisée en six sections principales: aménagement, utilisation, services administratifs et économiques, recherche et statistiques, correction des torrents et forêts domaniales. La proposition suivant laquelle les forêts domaniales seraient englobées dans une administration générale implique un changement fondamental d'organisation en Autriche. Cette réforme demandera un certain temps à cause des complications soulevées par la Constitution de la République fédérale. La Mission fait toutefois remarquer que les forêts domaniales devront à l'avenir jouer un rôle qui leur sera imparti par la politique forestière générale, même si cela n'est pas des plus profitables, du point de vue particulier de ces forêts elles-mêmes En particulier, la réduction ou l'accroissement du volume des exploitations devra être en relation directe avec les besoins essentiels de l'industrie plutôt que dépendre surtout des cours.

Outre ces quatre résolutions principales, la Mission émet dans la première partie certaines suggestions additionnelles concernant un meilleur emploi du bois provenant des coupes d'éclaircies qui sera disponible en grandes quantités comme conséquence des améliorations forestières, et l'utilisation maxima des déchets de bois, du papier, et des panneaux de fibre. Elle fait aussi ressortir combien il serait désirable de modifier la répartition des taxes afin d'encourager l'industrie à profiter des prêts que peut lui procurer 1e programme d'investissement.

Si l'on considère la prospérité économique future de l'Autriche, les suggestions concernant les forêts sont probablement les plus importantes. Les forêts autrichiennes ont été sérieusement appauvries et leur capacité de production est très compromise. Depuis la première Guerre mondiale, on estime que les exploitation ont dépassé la possibilité de 70.000.000 m3. Et, ce qui est plus regrettable encore, il est apparu une accumulation de forêts coupées à blanc qu'il a été impossible de repeupler et qui restent, de ce fait, improductives. Plus de 300.000 hectares, soit environ 10 %, de la zone forestière, doivent maintenant être rangés dans cette catégorie.

Il en résulte que la capacité de production qui, en 1936, était estimée à 9.500.000 m3, se trouve actuellement réduite à 7.700.000 m3 suivant les estimations approximatives des autorités forestières autrichiennes. La Mission propose d'autoriser une exploitation de 9.000.000 de m3 après 1952. La justification de ce chiffre élevé réside dans le fait que les statistiques actuelles sont sûrement incomplètes, du fait qu'elles n'englobent pas les importantes quantités de bois utilisées pour la construction on le chauffage domestique dans les fermes. De plus, le programme d'améliorations forestières mettra sur le marché une quantité importante de bois provenant des coupes d'éclaircies, effectuées dans des zones actuellement économiquement inaccessibles, et ou, de ce fait, une exploitation normale avait été impossible.

Les deux éléments les plus importants du programme forestier soumis par la Mission, sont le reboisement et l'amélioration ´des voies d'accès. Le programme de repeuplement proposé ne sera pas mis à exécution avant 1952, mais d'ici là, l'aide apportée par le Plan Marshall permettra de constituer des disponibilités supplémentaires de plants dans les pépinières et d'acquérir l'équipement moderne nécessaire. Les propositions de la Mission prévoient une dépense de 38.500,000 schillings par an pour le repeuplement, qui s'étendra sur une période de 16 ans à partir de 1952.

Le programme d'amélioration des forêts doit ouvrir à l'exploitation une zone toisée de plus de 143.000 hectares grâce à la construction de routes et de câbles permanents On conseille de commencer l'exécution de l'ensemble du programme de construction pendant la durée de l'European Recovery Program (Programme d'aide à l'Europe). Environ 90 % des dépenses doivent être effectuées sous forme de prêts dont les intérêts formeront une part importante du fonds de roulement, dont la plus grande part doit par la suite être affectée au programme de reboisement.

Un autre élément important du programme forestier est la préparation d'un inventaire des forêts. Les premiers temps, cet inventaire sera effectué par des méthodes de comptages au sol. Toutefois, dès la signature du traité de paix avec l'Autriche, et dès que l'usage des avions pourra être autorisé on pourra commencer à faire des relevés aériens.

La Mission a également approuvé les propositions des autorités autrichiennes concernant un certain nombre de projets de moindre importance ayant pour but d'augmenter la proportion des bois d'industrie en provenance des forêts nationales. Ceux-ci comprennent le remplacement des bardeaux par des tuiles dans la construction des habitations, le perfectionnement des poëles à bois, le traitement préventif du bois pour les usages extérieurs. et le développement de la production de la tourbe.

Dans le domaine industriel la Mission s'est principalement préoccupée de la modernisation et de l'expansion des soieries et des industries de la pâte à papier et du papier, et des possibilités de coordination des unes avec les autres. Aujourd'hui, ces deux industries forestières de base ont une situation de concurrents, et il n'y a que peu ou pas de coopération entre elles. Dans l'industrie du sciage, l'équipement de la plupart des installations est déficient, et les procédés de fabrication désuets. Par suite du caractère montagneux de la région, il faudra toujours un grand nombre de petites scieries pour les besoins locaux. On pourrait toutefois moderniser un petit nombre de scieries plus importantes travaillant pour l'exportation, qui, avec des procédés de fabrication améliorés et un prix de revient moindre, pourraient prendre beaucoup d'extension. Le rapport de la Mission souligne le fait que les installations de moyenne importance, pourraient d'un bon matériel, et qui pourraient se procurer le bois dans des régions relativement proches, Pourraient rendre les plus grands services à l'économie autrichienne. Le rapport recommande que des investissements de capitaux soient affectés à cet objet.

La modernisation est également essentielle dans les industries de la pâte à papier et pourrait permettre une réduction d'environ 20 % des prix de revient. Un grand accroissement de la capacité de production industrielle n'est pas certain, à cause de la rareté de la matière première. La rapport de la Mission ne conseille donc que deux améliorations de peu d'importance' l'une qui permettrait de fabriquer environ 30.000 tonnes de pâte mécanique, l'autre étant la construction d'une nouvelle usine qui produirait de la pâte au sulfate.

La Mission voit dans l'industrie des panneaux de fibre la perspective d'un apport sans cesse croissant pour l'économie du pays, du fait surtout que cette industrie peut être organisée de telle sorte qu'elle utiliserait une quantité importante de déchets de scierie qui, jusqu'à présent, ne servent à rien. Le rapport préconise la construction de deux nouvelles usines et la modernisation des équipements existants. L'investissement de capitaux relativement peu importants est également conseillé pour deux autres industries primaires, celles des bois de placage et des contreplaqués.

Parmi les industries secondaires, une attention toute particulière est accordée à celles du papier et du carton, pour lesquelles des investissements de capitaux, dont la première tranche s'élèverait à 280.000.000 de schillings, sont recommandés. Une somme égale est prévue pour la deuxième tranche. Ces investissements de capitaux ont pour but. d'élever la capacité de production de l'industrie de 120.000 tonnes par an, soit 42% de plus que la production de 1949. La totalité des exportations en 1952 doit dépasser 200.000 tonnes, et représenter une importante contribution pour l'économie nationale.

La production de récipients et de caisses pour l'exportation a pris de grandes proportions en Autriche. La Mission a conseillé des investissements de capitaux pour l'équipement, ce qui, suivant l'opinion des industriels, permettra d'accepter des commandes importantes, et par là même de lutter plus efficacement t contre la concurrence dans ce domaine.

L'Autriche est renommée en tant que producteur de maisons préfabriquées. Après une enquête sur cette branche industrielle, la Mission a conclu qu'il n'était pas désirable d'augmenter sa capacité de production. Toutefois, elle à approuvé des propositions pour l'investissement d'un capital relativement modeste pour la mise en service d'un équipement moderne gui permettrait d'accroître le rendement et d'orienter la production vers la fabrication de chassis dormants et de portes, et autres éléments manufacturés. De même, en ce qui concerne le mobilier, pour la fabrication duquel l'Autriche est réputée, des investissements peu importants ont été approuvés pour la modernisation des moyens de production existants.

Conférence régionale sur la Standardisation des bois

Une conférence technique sur la nomenclature, la terminologie, les méthodes d'essai, la classification et les dimensions du bois s'est tenue à Dalat (Viet-Nam) du 3 au 7 avril 1950. Elle réunissait 18 délégués et observateurs représentant l'Union française (Viet-Nam, Cambodge et Laos), Hong-Kong l'Indonésie, la Malaisie la Thaïlande le SCAP (Japon) et les Etats-Unis d'Amérique.

La FAO était représentée par M. W.H. Cummings, Représentant régional du Directeur général, par le Dr. M.A. Huberman, Chef du groupe de travail des forêts et produits forestiers pour l'Asie et l'Extrême-Orient, qui remplissait les fonctions de Secrétaire général de la Conférence, et M. C. Purkayastha de la Division. des forêts et produits forestiers du Siège de Washington, qui venait juste d'arriver Pour se joindre au Groupe de travail pour l'Asie et l'Extrême-Orient.

Les documents soumis à l'attention de la Conférence comprenaient des règles de classification pour les grumes et le bois de sciage, de la documentation sur la nomenclature, la terminologie, les méthodes d'essai et les dimensions. Ces documents avaient été fournis par la Birmanie, l'Union française, l'Inde l'Indonésie, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande les Philippines et la Thaïlande.

L'examen de cette documentation, du procès-verbal de la première Conférence sur la technologie mécanique du bois, tenue à Genève en septembre 1949, et du rapport de la Conférence sur l'utilisation du bois et des ressources forestières, tenue à Mysore en avril 1949, s'est traduit par l'adoption des recommandations suivantes:

Nomenclature

La Conférence:

1. Recommande que les pays participants groupent leurs bois en cinq catégories qui seraient les suivantes: 1) bois de teck (Tectona grandis); 2) conifères; 3) bois feuillus de première qualité (longue durée); 4) bois feuillus de deuxième qualité (durée moyenne); 5) bois feuillus d'usage courant. Les bois feuillus de première qualité sont des bois de construction qui dureront normalement plus de cinq ans s'ils sont utilisés, sans imprégnation en contact avec le sol dans une région infestée de termites. Les bois feuillus de deuxième qualité conviennent en général également pour la construction mais ils doivent tre traités avec des produits de conservation s'ils doivent durer plus de cinq ans en contact avec le sol dans une région infestée de termites. Les bois feuillus d'usage courant sont des bois d'oeuvre relativement légers, utilisés de façon générale pour la charpente intérieure ainsi que pour les caisses d'emballage, les abris. etc.

2. Recommande que les pays consentent à faire parvenir au Bureau régional de la FAO à Bangkok une liste des noms sous lesquels leurs bois d'oeuvre sont connus dans le commerce, classifiés dans la mesure du possible conformément aux recommandations de la première résolution. Cette liste devrait être accompagnée d'une annexe contenant des renseignements détaillés sur la densité, la dureté, la couleur et les difficultés qu'offre le façonnage pour tous les bois commerciaux.

3. Recommande que les bois présentant des caractéristiques similaires soient groupés sous un seul nom commercial.

Terminologie

La Conférence adopte les définitions des défauts et des termes les plus courants utilisés dans le commerce du bois tels qu'ils sont indiqués dans le Manuel de classification malais, en se réservant le droit de soumettre des définitions supplémentaires et des amendements au Bureau régional de la FAO à Bangkok, dans le but de les faire figurer sur cette liste s'ils sont adoptés à une prochaine conférence.

Méthodes d'essai

La Conférence:

1. est d'accord avec les résolutions concernant les méthodes d'essai du bois établies à la première conférence sur la technologie mécanique du bois qui s'est tenue à Genève en septembre 1949, mais elle recommande:

a) que les dimensions des coupes transversales des pièces d'essai soient limitées à 2 cm. de côté ou à 5 cm. de côté;

b) que le contenu d'humidité de ces spécimens d'essai à l'air libre soit de 15 pour gent, plus ou moins 2 pour cent à partir du poids après séchage au four, et que les résultats tels qu'ils ont été obtenus avec ce degré d'humidité au moment de l'essai soient publiés;

c) que les essais soient poursuivis autant que possible à 25° C plus ou moins 3°.

d) que les essais de traction perpendiculaire au grain ne soient pas poursuivis.

2. reconnaït la nécessité d'établir des méthodes standard de modification du degré d'humidité et de résistance à la température, et dans ce but, propose d'étudier les recommandations faites à la Conférence du Bois qui s'est tenue à Ottawa en 1948.

3. reconnaît la grande importance qu'il y a à parvenir à une uniformité aussi grande que possible dans les méthodes de sélection des matériaux d'essai, et propose un échange de renseignements par l'intermédiaire de l'Office régional de la FAO à Bangkok, de façon à obtenir si possible une uniformité complète dans les méthodes de sélection appliquées dans cette région.

4. reconnaît qu'aucun équipement convenable n'existe dans aucun des laboratoires de ces pays pour des essais d'abrasion et recommande de suivre de très prés tous les développements nouveaux qui se produiraient en ce qui concerne ces essais.

5. recommande à tous les laboratoires qui entreprendraient des essais sur les contreplaqués ou tous matériaux similaires de procéder à une étude des méthodes standard établies par la Société américaine pour les matériaux d'essai dans son A.S.T.M. D.805-47. En outre, elle recommande de suivre de très près les travaux actuellement en cours à Dehra Dun (Inde).

6. recommande qu'un échange de renseignements sur les méthodes employées pour les essais de durée soit effectué par l'intermédiaire de l'Office régional de la FAO à Bangkok, afin d'assurer la standardisation de ces essais.

Classification

1. Teck. La Conférence recommande que les règles de classification de la Birmanie soient adoptées pour l'exportation des équarris de teck, mais reconnaissant qu'il existe certaines différences dans la qualité du teck provenant de divers pays, considère qu'aucun accord ne peut être atteint pour l'instant en ce qui concerne le teck de qualité supérieure et le teck de sciage destiné à des usages spéciaux. Les délégués conviennent de transmettre à l'Office régional de la FAO à Bangkok leurs spécifications Pour le teck de qualité supérieure et pour le teck destiné à des usages spéciaux, de façon que des études Puissent être effectuées en vue d'arriver à un plus haut degré de standardisation.

2. Conifères. La Conférence considère que vu le peu d'importance du commerce d'exportation des conifères, il n'est pas besoin pour l'instant de règles de classification standard Pour ce type de bois, d'autant plus qu'il existe de grandes différences entre les divers types de conifères poussant dans ces régions. Mais elle recommande d'entreprendre une étude des problèmes posés par la classification de tels bois.

3. Grumes de bois feuillus. La Conférence recommande d'adopter les règles de classification standard du Nord-Bornéo comme base pour la classification des grumes de bois feuillus pour l'exportation. Elle propose d'instituer quatre qualités et de soumettre la question à une prochaine conférence.

4. Sciages feuillus. La Conférence recommande que si Un pays quelconque de cette région doit entreprendre l'exportation des sciages feuillus, la classification en soit faite d'après les règles de classification malaises et que les pays qui ont déjà un commerce d'exportation de sciages feuillus étudient ces règles et s'y conforment d'aussi près que possible. Elle invite toutefois les pays à procéder à une étude comparative de la méthode utilisée dans les règles de classification malaises avec la méthode mise au point en France. Il est à remarquer cependant que les îles Philippines désirent conserver leurs règles pour la classification de l'acajou des Philippines destiné à l'exportation et Bornéo du Nord ne désire pas changer pour le moment les règles actuellement; en vigueur dans le pays.

Formation d'inspecteurs pour la classification

La Conférence, reconnaissant l'importance d'une formation appropriée pour les inspecteurs chargés de la classification des bois, recommande que des mesures soient prises pour que la formation de ces inspecteurs en Malaisie ou dans d'autres pays soit assurés directement ou par l'intermédiaire du Bureau régional de la FAO à Bangkok.

Dimensions

La Conférence:

1. est d'accord pour reconnaître que le système métrique de mensuration des bois présente des avantages sur tous les autres systèmes, mais elle ne peut pour le moment recommander son adoption d'une façon générale Toutefois, elle suggère que cette région seuls les mètres cubes et les pieds cubes soient utilisés dans la représentation des volumes des bois, et elle invite le Bureau régional de la FAO à Bangkok à dresser Un tableau pour la conversion en mètres et en centimètres des dimensions en pieds et en pouces.

2. recommande que tous les pays envoient au Bureau régional de la FAO à Bangkok les listes des dimensions standard des bois pour l'exportation et invite ce bureau a dresser un tableau comprenant toutes ces dimensions de façon à pouvoir éventuellement établir des standards communs.

3. recommande que tous les bois pour l'exportation soient généralement coupes à des dimensions supérieures de façon à tenir compte du retrait.

Ces recommandations seront, soumises à la première réunion de la Commission forêts et produits forestiers pour l'Asie et le Pacifique qui se tiendra à la fin de et elles constitueront une base de décision i pour la politique générale de la Commission.

Neuvième session du Conseil de la FAO

Le Conseil de la FAO s'est réuni à Rome du 8 au 17 mai et a pris des décisions administratives et financières en vue de transférer l'Organisation de son siège temporaire de Washington à son siège permanent, à Rome, l'année prochaine. Il a été décidé que la Conférence se réunirait en séance pléniere le 3 novembre 1950 à Washington afin de sanctionner définitivement les décisions prises pour son transfert. Le Conseil est un organisme exécutif intérimaire composé de 18 gouvernements sur 63 et il est placé sous la présidence indépendante de Lord Bruce, de Melbourne.

En ce qui concerne le programme d'assistance technique, le Conseil a fortement souligné la nécessité d'une action coordonnée entre les différentes activités, non seulement de la FAO, mais aussi de l'Organisation Mondiale de la Santé, de l'Organisation Internationale du Travail, et de l'Organisation des Nations-Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) et des Nations Unies elles-mêmes.

Il a souligné l'importance du choix entre les différents projets possibles, et de la liaison la plus étroite avec les gouvernements.

Le Conseil a également entrepris l'examen des travaux des différentes organisations internationales en relation avec le programme de la FAO, afin d'éviter tout travail fait en double et de susciter une collaboration plus effective.

Commission européenne des Forêts et des Produits forestiers - Sous-comité chargé des questions méditerranéennes

Le Sous-Comité Méditerranéen a tenu sa seconde session à Alger, du 8 au 13 mai 1950; les pays suivants v étaient représentés: France et Union Française (Frange métropolitaine, Algérie, Tunisie et Maroc), Israël, Italie, Portugal, Suisse et Royaume-Uni, ainsi que l'Union Internationale des Organisations de Recherches Forestières.

Le Professeur Aldo Pavari, Directeur du Centre de Recherches Forestières à Florence, et Jean Paul Challot, Conservateur des Forêts au Maroc, furent réélus à l'unanimité aux postes de Président et Vice Président. - La Sous-Commission a étudié les rapports présentés par MM. Pavari et Birraghi, de la délégation italienne, sur les problèmes soulevée par le chancre du châtaignier (Endothia parasitica) dans la région méditerranéenne. On estima qu'il serait prudent d'attendre les résultats du Congrès international du Châtaignier, qui devait être tenu en France en septembre, avant de tirer aucune conclusion précise. avec le Congrès doit être assurée par le Sécrétariat.

Ainsi qu'il avait été décidé à la réunion d. la. Sous-Commission tenue à Rome en décembre 1948, une carte provisoire avait été préparée indiquant: a) les limites de la région méditerranéenne européenne; et b) les limites des pays de transition. Les criteria adoptés avaient été définis dans des discussions et des rapports antérieurs. La carte provisoire sera envoyée à chacun des pays intéressés, et les corrections et commentaires émanant de ces pays seront utilisés pour l'établissement de la carte définitive. La Sous-Commission a demandé aux pays intéressés d'envoyer au Secrétariat toute documentation relative à ce sui et susceptible de servir à la préparation de cette carte, qui doit être la carte officielle de la Sous-Commission

La Sous-Commission a aussi demandé aux différents pays de soumettre au Secrétariat tout document qui pourrait servir à établir la carte écologique détaillée que le Congres de Rome avait prévue.

Trois questions principales avaient été soulevées, concernant la recherche et la production du liège:

(1) Marchés permanents. Y aura-t-il encore d'ici 30 a 40 ans, un marché mondial du liège et des produits dérives du liège? La réponse semble être affirmative.

(2) Statistiques de la production. L'étude dès statistiques a été le premier point souligné dans le rapport sur l'extension et la protection de l'industrie productrice du liège dans la région méditerranéenne présenté par la délégation portugaise. Ce rapport avait été adopté par la Sous-Commission comme constituant un résumé convenable de ses travaux à ce sujet.

(3) Méthodes pour accroître et régulariser la production. Le rapport ci-dessus résumait aussi toutes les questions que pouvait soulever la production du liège. Toutes sont d'un grand intérêt, et il est nécessaire d'établir un ordre de priorité avant d'entamer l'étude de ces problèmes de recherche.

La Sous-Commission fut d'avis que tous les problèmes techniques devraient recevoir la priorité. Il fut donc décidé d'établir une Commission d'Etude permanente, présidée Par M.J.V. Natividade (Portugal).

La Sous-Commission étudia ensuite les problèmes du reboisement de la conservation du sol, et de l'utilisation des terres et, après avoir entendu plusieurs rapports, confirma les conclusions auxquelles était arrivée la Conférence de Rome. Toutefois, étant donné qu'un programme de reboisement destiné à arrêter les ravages de l'érosion sur les pentes rapides implique le réglementation du pâturage, ainsi que l'évacuation des populations et leur réinstallation en d'autres lieux, et puisque les effets sur le ruissellement des eaux ne peuvent commencer à se faire sentir qu'après un laps de temps assez considérable, la Sous-Commission estime que des mesures doivent être prises afin de s'assurer: (1) Que le terrain soit traité de telle manière que les effets soient les mêmes que ceux d'un couvert forestier, du point de vue de la conservation du sol et de la régularisation du régime des eaux; (2) Qu'une utilisation intensive du sol soit rendue possible, afin d'élever le niveau de vie des populations des régions montagneuses.

A la suite d'une tournée d'étude aux vastes travaux d'endiguement faits à Alger Par le Service de Protection et de restauration du Sol, la Sous-Commission a trouvé que la technique employée pour établir les «digues d'infiltration» semblait de loin apporter une des meilleures solutions offertes jusqu'à présent pour accomplir le travail de reboisement dans la région méditerranéenne. Le Sous-Commission a appelé l'attention des autres gouvernements sur cette technique, qui a déjà été appliquée ici avec succès sur une grande échelle (environ 20 000 hectares jusqu'à présent), et qui mérite d'être imitée. Elle a recommandé une large diffusion dans les milieux gouvernementaux et techniques des intéressants rapports qui lui avaient été soumis, afin que tous les pays méditerranéens puissent bénéficier rapidement de l'expérience acquise. Elle attira à nouveau l'attention de tous les gouvernements sur les dangers qu'implique toute politique d'utilisation du sol préconisant de nouveaux défrichements de fonts, sous prétexte que, avec les techniques modernes de régénération du sol, de nouveaux terrains peuvent être mis en culture en toute sécurité. Elle émit le voeu:

(1) Que soit suivie une ferme politique de conservation et d'amélioration des forêts existantes;

(2) Que les travaux de restauration des sols soient circonscrits aux régions d'où la végétation forestière a déjà disparu et aux terres agricoles déjà atteintes ou menacées par l'érosion.

(3) Que les méthodes combinées de reboisement et de restauration des sols soient appliquées dans les régions où les conditions du sol l'exigent.

Ni le lieu ni la date ne furent fixés pour la prochaine conférence, mais la Sous-Commission tomba d'accord pour insérer dans son ordre du jour une étude spéciale sur la nécessite de restreindre le pâturage afin de rétablir un équilibre convenable entre les pâtures et les forêts, afin de restaurer les forêts et d'obtenir finalement le maximum de rendement des terres.

Du 15 au 19 mai. des excursions eurent lieu en différents points intéressants du Maroc, où les délégués furent reçus par M Challot, Directeur des Services de Conservation des Sols, et M. Metro, Chef de la Station de Recherches de Rabat. Des renseignements très utiles furent donnés sur les travaux entrepris: sylviculture du cèdre plantations d'eucalyptus et d'acacias, aménagement des forêts de chêne-liège, problèmes écologiques.

Un rapport complet sur les travaux de la Sous-Commission est publié à Genève par la FAO.

Préparation du programme d'assistance technique

Dans le «Point quatre» de son message du 24 juin 1949, le Président des Etats-Unis a recommandé au Congrès la promulgation d'une loi autorisant la mise en couvre d'un Programme élargi d'assistance technique pour les régions insuffisamment développées Les Nations Unies et les Institutions spécialisées, qui ont déjà consacré beaucoup de temps et d'efforts à aider les pays à assurer leur développement social et économique, devront se charger en partie de mettre cette assistance technique à leur disposition.

En attendant l'autorisation législative et les appropriations nécessaires, les Nations Unies et les Institutions spécialisées ont déjà effectué une grande Partie du travail de planification qui doit précéder la sélection des projets dont se composera le programme, Le Conseil économique et social des Nations Unies a prévu l'établissement d'une Commission d'assistance technique (Technical Assistance Board, TAB) composée des Directeurs des différentes divisions des Nations Unies et des Institutions spécialisées, dont les fonctions consisteront à assurer la coordination des différentes activités entreprises du fait de ce Programme. Les travaux de cette Commission seront examinés par le Conseil, qui a établi dans cette intention le Comité d'assistance technique (TAC), Comité spécial composé d'un certain nombre de délégués des Etats Membres.

C'est deus ce cadre que des sommes seront affectées dans les proportions prescrites aux Institutions spécialisées lorsque les tonds provenant des contributions des gouvernements participants deviendront disponibles. Sur ces contributions, qui seront versées à un compte spécial constitué par le Secrétaire général des Nations Unies la FAO recevra le pourcentage le plus élevé, soit 29 pour gent. Ce pourcentage donne la mesure de la tâche importante dont aura à s'acquitter la FAO, en particulier pendant les premières années du développement économique.

Une conférence spéciale pour l'Assistance technique s'est tenue à Lake Success à partir du 12 juin, elle avait pour mandat de vérifier les contributions que les gouvernements se préparaient à faire, d'arrêter toutes dispositions d'ordre administratif et d'examiner les programmes proposés pour le développement technique et économique.

On comptait qu'un certain nombre de gouvernements participants effectueraient en juillet de l'année gourante leur premier versement afférent au premier exercice financier (juillet 1950 - décembre 1951), et que l'on pourrait alors disposer des fonds nécessaires pour financer des Projets déterminés officiellement demandés par certains gouvernements.

A la FAO, un Groupe de travail constitué par les directeurs des différentes Divisions et présidé par le Directeur général ou le Directeur général adjoint a été constitué dès 1949 pour fixer la politique générale concernant l'assistance technique, et coordonner les travaux de la FAO avec ceux des Nations Unies et des autres Institutions spécialisées. Un Groupe de travail interdivisionnaire auprès duquel chaque Division est représentée par un fonctionnaire spécialement chargé de l'assistance technique, s'occupe des détails des travaux préparatoires.

Ce Groupe de travail examine les travaux préparatoires effectués par les Divisions; il étudie les problèmes d'ordre administratif susceptibles de se présenter, il préconise des méthodes propres à coordonner les travaux de la FAO avec ceux des autres organisations, il prépare des accords avec les gouvernements bénéficiant du programme; il met sur pied des propositions tendant à l'établissement de systèmes d'enregistrement et de classement appropriés pour les projets d'assistance technique, il passe en revue les progrès réalisés dans ce domaine par la FAO.

La Division des Forêts et Produits forestiers a accordé une attention toute particulière aux programmes d'assistance technique. Elle a aidé les gouvernements intéressés à établir des programmes soigneusement étudiés correspondant à tous les projets pour lesquels l'assistance technique serait demandée. Ces programmes, une fois étudiés et coordonnés au siège, sont la documentation de base appuyant les demandes officielles qui sont exigées des gouvernements pour obtenir des affectations financières prélevées sur le compte spécial du Secrétaire général. Les gouvernements bénéficiant de cette aide doivent également s'engager à se conformer aux principes directeurs recommandés par le Conseil économique et social et approuvés par l'Assemblée générale, pour faciliter la mise en œuvre de l'assistance technique qui leur sera fournie. Autrement dit, ils s'engagent à aider les experts à se procurer les renseignements nécessaires concernant les problèmes au sujet desquels aura été demandée l'assistance technique; à étudier intégralement et promptement les conseils techniques reçus: à maintenir ou à établir dans le plus bref délai possible le mécanisme de coordination gouvernementale nécessaire à l'utilisation des ressources techniques, naturelles et financières dans l'intérêt du développement économique destiné à améliorer le standard de vie de la population; à s'assurer de l'utilisation efficace de toute assistance technique internationale importante; à entreprendre les efforts ininterrompus exigés par le développement économique y compris l'appui permanent et la prise on charge progressive des responsabilités financières pour l'administration des projets entrepris sur demande du gouvernement sous les auspices de l'aide internationale.

Le fait de mener à bien un programme d'une telle envergure augmentera le prestige et le rendement des pays bénéficiant de ces programmes en fonction des résultats obtenus.

D'autre part, le Programme d'assistance technique permettra aux Nations Unies et à leurs Institutions spécialisées d'atteindre dans les meilleures conditions un de leurs objectifs fondamentaux: une action internationale constructive eu vue de l'amélioration des standards de vie des population du globe.

L'équipement forestier

L'introduction de l'équipement mécanique a été l'un des facteurs les plus importants dans la révolution accomplie par l'agriculture moderne. Depuis quelque temps, cette évolution s'est manifestée également dans la foresterie; cependant les travaux forestiers spécialement l'exploitation, sont encore, dans la plupart des pays, effectués à l'aide de main-d'œuvre humaine ou d'animaux de trait. Même quand des exploitations de grande envergure sont entreprises, très peu d'opérations sont réalisées à l'aide d'équipement mécanique, et même alors ce ne sont généralement que les moyens de transport qui sont modernisés. Il en résulte que non seulement le prix de revient des produits est très élevé, mais aussi que les conditions de travail et de vie des ouvriers forestiers restent, dans la plupart des cas, à un niveau anormalement bas.

Afin que les nations membres puissent bénéficier des possibilités que leur offre la mécanisation, la session de 1948 de la Conférence de la FAO a émis le vœu que toute l'assistance possible soit donnée aux gouvernements pour leur permettre de pouvoir profiter des progrès accomplis dans ce domaine. Cet appel a été immédiatement entendu. Les avantages sont évidents non seulement dans les pays où les forêts sont bien mises en valeur - étant donné que l'aide apportée par la mécanisation peut faire entrer dans le domaine commercial des forêts autrefois considérées comme «inaccessibles» (l'inaccessibilité, dans bien des cas, est une question de prix de revient, c'est-à-dire de frais de vidange des bois) mais aussi dans les pays insuffisamment développés où l'utilisation des forêts telle qu'elle est pratiquée ne serait pas possible par suite des conditions de travail. de la rareté de la main-d'oeuvre, et des facteurs économiques.

Suivant le vœu émis par la Conférence, la Division des Forêts et des Produits Forestiers s'est efforcée de réunir tous les renseignements concernant l'équipement forestier. La Section de l'Equipement a rassemblé des informations techniques, des catalogues, et des notices détaillées provenant de quelque 2.500 firmes. La documentation recueillie englobe le matériel mécanique fabriqué dans le monde entier, alors que les publications existantes sont généralement consacrées à un seul pays. Ces données comprennent l'équipement mécanisé utilisé pour l'abatage et les autres opérations forestières aussi bien que celui utilisé pour la lutte contre l'incendie, les pépinières, et toutes les industries du bois. Le premier stade consista à réunir des données sur les tracteurs, soit à roues, soit à chenilles. Elles sont maintenant étendues au matériel monté sur tracteurs et destiné aux exploitations forestières. Viendront ensuite le matériel de chargement et de transport.

Une étude particulière sur le matériel de lutte contre les incendies est maintenant en cours et traitera du matériel nécessaire aux mesures préventives, aux communications, aux transports, et à la lutte contre l'incendie en général. Elle permettra aux pays intéressés de se tenir au courant des derniers perfectionnements de l'équipement utilisé dans les différentes parties du monde.

Ces informations sont à la disposition des Pays-membres sur simple demande et l'on espère qu'il sera possible de les publier sous une forme condensée Jusqu'à ce jour des renseignements ont déjà été fournis aux pays suivants: Autriche, Bolivie, Brésil, Iran, Thaïlande, Vénézuéla et Yougoslavie.

Mission des Nations Unies en Bolivie

Une mission des Nations Unies des partie pour la Bolivie en avril 1950, à la demande du gouvernement bolivien, en vue de déterminer quelle serait l'assistance technique nécessaire pour améliorer les conditions économiques et sociales du pays et élever le standard de vie de la population.

Cette mission, organisée en collaboration avec la FAO, l'UNESCO et l'OMS, est placée sous la direction de M. M.H.L. Keenleyside, Ministre-adjoint des Mines et des Ressources du Canada. Elle est composée de quinze experts, choisis parmi onze Pays différents d'Europe et de l'hémisphère occidental. Ses principaux objectifs sont l'étude des finances publiques, de l'administration, des transports, de la sylviculture, de l'agriculture, de l'exploitation des ressources minières, de la législation sociale et de l'enseignement.

L'expert forestier, M. Henry S. Kernan, a été recommandé par la FAO pour faire partie de cette mission. M.Kernan a une grande expérience des principaux aspects des questions forestières dans les régions nord-est, sud et ouest des Etats-Unis, dans la région orientale du Canada ainsi qu'en Colombie et dans divers autres pays d'Amérique du Sud. Il a travaillé pour des organismes du gouvernement fédéral et de certains Etats, ainsi que pour l'industrie privée. Il administre également ses propres forêts et exploite ses propres scieries. Il a donné des conférences sur les forêts et écrit de nombreux articles sur différents problèmes forestiers, dont un grand nombre ont été publiés dans la revue de l'Association Forestière Américaine.


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