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Le travail de la FAO


La Commission européenne des forêts et des produits forestiers
Le comité du bois de la CEE
La classification internationale de la bibliographie forestière
La commission des forêts et des produits forestiers pour l'Asie et le Pacifique
Annuaire statistique des produits forestiers 1950

La Commission européenne des forêts et des produits forestiers

La troisième Session de la Commission Européenne des Forêts et des Produits Forestiers s'est tenue à Genève du 28 Août au 1er Septembre. Y assistaient des délégués des pays suivants: Autriche Belgique Danemark, Finlande, France, Irlande, Italie, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Turquie et Yougoslavie. Le Bureau International du Travail et le «Commonwealth Agricultural Bureau» étaient représentés par des observateurs. M. Marcel Leloup, Directeur de la Division des Forêts et Produits Forestiers, représentait la FAO.

Le succès de cette session fut dû en grande partie à l'activité du Président, M. Owen J. Sanger, Directeur des Forêts, Angleterre (Royaume-Uni). M. Eino Saari, Professeur d'Economie Forestière à l'Université d'Helsinki (Finlande) exerça les fonctions de vice-président, et le Dr. Howard Gren, du Danemark, fut nommé rapporteur.

Politique forestière

Au cours de cette réunion, une, vive satisfaction a été exprimée pour les renseignements importants contenus dans les rapports d'activité soumis par les pays membres et concernant leur politique forestière nationale. En tenant compte du fait que son principal objectif est de réaliser des progrès dans le domaine de la politique forestière, grâce à une coordination régionale, la Commission a établi un plan uniforme pour les rapports futurs, afin d'en faciliter le dépouillement. Les statistiques déjà transmises à la FAO conformément au programme régulier des statistiques, ne feraient pas double emploi et les rapports annuels de l'article XI, exigés par les Statuts de la FAO résumeraient simplement les informations plus détaillées présentées à la Commission Européenne.

Principes forestiers

Un fait important de la session fut l'adhésion à l'exposé des principes de foresterie demandé à la FAO par le 3ème Congrès mondial des forêts. Les idées fondamentales exprimées dans le document rédigé par le Secrétariat furent approuvées dans leur ensemble, mais la Commission a proposé des modalités permettant d'améliorer l'ordre et l'expression de ces idées.

Statistiques

La Commission a aussi adopté les propositions d'un groupe de travail composé d'experts statisticiens spécialisés, qui a déclaré qu'il était encore prématuré de tenir une conférence pan-européenne sur les statistiques des forêts et produits forestiers, car de nombreux points demandaient à être éclaircis. Les experts ont fait des recommandations concernant la coordination des statistiques de la FAO et de l'ECE et la révision et l'amélioration des questionnaires actuels de statistiques de la FAO. Des programmes statistiques minima pour les pays européens furent également l'objet d'une recommandation.

Certification des graines et des plants

Une question importante inscrite à l'ordre du jour fut celle de la certification des graines et des plants, et les discussions ont soulevé plusieurs problèmes nécessitant une étude plus approfondie. La Commission s'est inquiétée de la confusion qui pourrait se produire si les noms d'espèces étaient changés de temps en temps pour des raisons purement systématiques. L'avis de la Commission, que les noms scientifiques d'espèces ayant une importance économique ne devraient plus être modifiés à moins que le nom ne provienne d'une classification erronée avait déjà été soumis au Congrès International de Botanique de Stockholm. Cependant, elle a insisté sur la nécessité de différencier, à l'intérieur d'une espèce étendue, les types ayant des caractéristiques écologiques différentes. On discuta les informations recueillies par le Secrétariat sur l'organisation de la production, du contrôle et de la répartition des graines dans les différents pays. Le terme «peuplement d'élite» devrait être réservé aux peuplements dont la descendance est effectivement reconnue gomme satisfaisante. «Peuplements semenciers» devrait être appliqué aux peuplements choisis en raison de leur aspect extérieur, ou parce qu'on sait qu'ils produisent de bonnes graines. La Commission a considéré qu'il était prématuré d'établir les listes de ces peuplements, mais les divers pays devraient commencer à situer leurs peuplements d'élite et leurs peuplements semenciers. Les «certificats de qualité» et les «certificats d'origine» proposés par l'IUFRO furent approuvés avec de légères modifications. Il a été recommandé aux divers pays d'adopter, à l'usage national des certificats de qualité et d'origine à peu près analogues à ceux qui sont utilisés pour les échanges internationaux. La FAO fut chargée d'obtenir la coopération des gouvernements pour l'échange de graines pour des usages scientifiques.

Invasions d'insectes et maladies

Au sujet des insectes nuisibles et des maladies, la Commission a souligné la nécessité d'avertir immédiatement la FAO de toute invasion sérieuse. Bien qu'il ne soit pas nécessaire de rendre compte des conditions et des méthodes préventives habituelles, on a pensé qu'un rapport annuel, sous nue forme quelconque, était nécessaire pour des questions telles que l'origine de l'invasion, le succès des méthodes de lutte et la mise en œuvre de nouvelles techniques. Il fut décidé que ces rapports seraient remis régulièrement avec les rapports d'activité sur la politique forestière. Le secrétariat de la FAO fut chargé de recueillir et de diffuser les renseignements concernant les législations nationales sur les maladies dues aux insectes et aux champignons dans les forêts. La Commission estima que la question générale des mesures de lutte devrait être laissée libre jusqu'à ce que soit éclaircie la situation relative à la Convention Internationale prévue pour la protection des végétaux et la création d'un centre international chargé des rapports sur les insectes et les maladies des plantes, et pour l'échange de renseignements sur les règlements nationaux de contrôle sanitaire des végétaux.

Boisement et reboisement

La Commission a enregistré avec satisfaction les rapports d'activité des pays membres concernant les projets de boisement et de reboisement, et a décidé que l'établissement de ces rapports devrait être poursuivi en insistant particulièrement sur les descriptions des plans, l'exposé des buts et objets des programmes la nature des moyens financiers adoptés et les détails des difficultés rencontrées. L'attention de l'IUFRO et des Instituts de Recherches a été attirée sur l'importance des études relatives à la synécologie des associations forestières, à l'influence des essences exotiques sur les associations naturelles, à l'action des arbres non climatiques sur les sois forestiers, à l'influence sur le sol d'un couvert d'essences telles que celles employées d'habitude dans les opérations de régénération artificielle et enfin à la mécanisation des travaux de reboisement. Pour l'instant les études sur la détermination de la répartition relative de la forêt et des terres à cultures dans la région méditerranéenne, devraient être adressées à la sous-commission méditerranéenne.

Exploitations

En ce qui concerne les techniques d'exploitation et la formation des ouvriers forestiers, la Commission a demandé au Secrétariat de la FAO de mettre les gouvernements membres au gourant de toutes les questions d'exploitation, y compris les résultats des recherches et essais effectués sur les machines et outils de bûcheronnage. Elle a insisté pour que soit poursuivi le travail du Secrétariat relatif au catalogue des tracteurs et autre matériel et a proposé la création d'un Comité Technique spécial pour servir d'intermédiaire dans l'échange des expériences et des informations concernant les nouveaux progrès réalisés dans les méthodes. L'importance de la prévention des accidents a été soulignée et la Commission a demandé que cette question ait la priorité dans les programmes d'instruction des ouvriers forestiers.

A la lumière des comptes-rendus des réunions de l'UNSCCUR et de la FAO organisées cette année à Chypre, à Alger et à Amsterdam, la Commission a proposé que l'étude des problèmes de conservation, de restauration et d'amélioration du sol soit confiée à organisme compétent, rattaché à la FAO et comprenant des représentants de toutes les branches intéressées, tandis que les questions techniques de correction des torrents et de restauration des sols en montagne incomberaient à un groupe spécial de travail.

Pour terminer, la Commission a examiné la question des films sur la foresterie. Elle a souligné l'importance du catalogue complet des films du Bureau des Films des Nations Unies, mais on a estimé que ces films devraient être classés en trois groupes: Films scientifiques pour les travaux de recherches éducatifs pour la formation des ouvriers, et de propagande pour instruire le public. Les paya membres furent priés d'informer la FAO de tous les nouveaux films forestiers disponibles, en particulier ceux qui ont un caractère scientifique.

RAPPORTS D'ACTIVITÉ SUR LA POLITIQUE FORESTIÈRE

Ainsi qu'il a déjà été mentionné, une grande partie de la troisième session de 1e Commission Européenne des Forêts et Produits Forestiers a été consacrée à l'examen et à la discussion des rapports d'activité présentés par les nations membres sur four politique forestière générale.

Ces rapports variaient tellement dans leur portée et leurs conclusions qu'il fut difficile d'en tirer des conclusions précises quant aux tendances actuelles de la foresterie en Europe. Etant donné que toute entreprise de coordination des politiques forestières nationales sur un plan régional doit être basée sur ces rapports officiels, les délégués à la réunion de la Commission ont décidé que les rapports futurs devraient être conformes à un modèle uniforme dont ils élaborèrent les grandes lignes.

Cependant, un examen des rapports présentés cette année indique que les principaux problèmes préoccupant actuellement les forestiers européens sont les suivants:

1. Exploitations annuelles et possibilité

Après une période d'exploitation intensive due aux besoins de la guerre et de la reconstruction, tous les pays de l'Europe occidentale semblent être en train de réduire les exploitations annuelles à un volume approchant celui de l'accroissement moyen net par an. Jusqu'à présent, ces efforts n'ont pas été tous couronnés de succès. En France, au cours des dernières années les ravages causés par les insectes et les incendies de forêts ont rendu nécessaire la réalisation d'un volume de bois beaucoup plus important que la normale. Ailleurs aussi, le volume des coupes en 1949 semble avoir été beaucoup plus élevé que celui autorisé. Le Royaume-Uni, après avoir fixé une limite de 1.075.000 m3 pour 1949, a réduit ce chiffre de 140.000 m3 Pour 1950. Le volume de 250.000 m3 autorisé aux Pays-Bas a été dépassé. En Suisse, l'exploitation a dépassé l'accroissement normal de 22 pour cent.

Cependant, il est intéressant de noter en même temps qu'un pays gomme la Finlande qui a toujours été un des principaux producteurs de bois, a réduit considérablement ses coupes. En réalité, cette diminution concerne seulement le bois de chauffage, les étais de mine et le bois de pâte, mais pour la campagne 1948/1949. elle s'élevait à 16 % par rapport à celle de l'année précédente, le volume total exploité étant de 29 millions de m3. Une autre réduction de 4 millions de m3 sur le total de l'année précédente est envisagée pour la campagne 1949/1950. En Autriche, au contraire, le volume des coupes s'éleva en 1949 à 9.230.000 m3 contre 8.690.000 m3 en 1948.

2. Boisement et reboisement

Depuis l'Irlande jusqu'aux pays du Proche-Orient, le boisement des terres en friche et le reboisement des forêts dévastées ou hors d'âge sont de graves sujets de préoccupation. Presque tous les pays ont adopté des programmes de reboisement relativement vastes et à longue échéance. L'Autriche a incorporé son programme de reboisement portant sur 300.000 ha, dans le plan général de développement économique de ses forêts et de ses industries forestières établi en 1949, et elle compte sur l'aide de la FAO pour le réaliser. La Commission a appris avec intérêt que la Turquie avait réussi à renforcer une loi de 1937 obligeant les municipalités à constituer leurs propres forêts. Quatorze vastes pépinières forestières d'Etat ont été gréées dans ce but et desservent les huit régions de reboisement entre lesquelles le pays a été divisé

Le Portugal a décidé d'étendre à la partie sud du pays et aux îles Acores et de Madère, son programme de reboisement de 1938, destiné à l'origine à être appliqué à la partie nord du pays seulement. En exécution de son programme de reboisement soumis au Gouvernement au début de l'année, Israël a déjà planté 980 ha, amélioré 440 ha de forêts naturelles, agrandi les pépinières existantes et en a créé de nouvelles en vue d'obtenir 8 millions de plants en 1950/51. Même en Belgique, oh une concurrence intensive Pour l'utilisation du sol permet à peine la création de nouvelles forêts, 500 ha supplémentaires ont été boisés en 1949.

Des succès sont également enregistrés dans l'exécution des programmes de reboisement existants. La Grande-Bretagne a planté 101.200 ha de forêts. En France, 45.000 ha ont été plantés en 1949. Les résultats obtenus en Yougoslavie sont particulièrement remarquables car ce pays a réalisé en 3 ans son plan quinquennal et était, en outre, en mesure d'entreprendre un programme supplémentaire.

Des difficultés surviennent souvent dans les projets de reboisement. Les plus sérieuses semblent avoir été soulevées en Irlande et, à un degré moindre, on Grande-Bretagne où les tentatives faites par l'Etat pour l'achat eu l'acquisition de terres à reboiser se sont heurtées au régime de possession de la terre, au morcellement extrême des propriétés et, par dessus tout, à la difficulté de déterminer, en ce qui concerne les terres marginales, quelle est la meilleure utilisation du sol, pâturage ou forêts, dans les conditions économiques actuelles et à venir.

Toute extension considérable des opérations de reboisement peut soulever de graves problèmes et l'importance de cette question fut soulignée à la Commission, en particulier par le délégué de la Yougoslavie Qu'adviendra-t-il de ces plantations artificielles? Quel sera leur effet sur le sol? Les essences choisies et les graines utilisées conviennent-elles aux stations choisies? Malgré les progrès réalisés dans le domaine de la recherche et les efforts accomplis pour éviter de commettre les erreurs du siècle dernier, lorsque de vastes peuplements artificiels purs ont été créés en Europe Centrale, les problèmes n'ont pas encore, dans l'ensemble, été résolus.

3. Ennemis et maladies

L'occasion fournie par les nouvelles plantations au développement d'insectes nuisibles et d'épiphyties est un autre grave problème à envisager.

Les rapports soumis à la Commission Européenne indiquent que les vastes invasions de Scolytidae qui ont ravagé les peuplements de conifères de l'Europe Centrale au cours des dernières années, sont maintenant terminées. Cependant, on craint encore que certaines maladies et certains insectes ne puissent se répandre dans des régions qui en étaient jusque-là exemptes ou qui n'étaient que légèrement atteintes. Par exemple, la maladie de l'Orme a été observée pour la première fois en Suède, et une attaque récente de Panolis flammae et de Lymanbria monacha, quoique moins sérieuse que celle de 1948, a affecté 8.600 ha de pins. Au Danemark s'est produite récemment l'invasion d'une maladie, associée à celle d'un Scolytide, Hylesinus micans, qui étai très rare jusqu'à présent. Ce Scolytide a aussi été trouvé aux Pays-Bas, attaquant des plantations d'épicéa de Sitka, en même temps qu'Ips typographus. En Belgique, un Lophyrus (Lophyrus rufus), rare jusqu'à présent, a causé quelques dégâts sérieux mais non irrémédiables. Enfin, la menace d'Endothia parasitica pèse encore sur l'Europe méridionale, étendant son champ d'action à l'Italie; la délégation italienne a annoncé qu'il attaquait également les chênes.

Malgré l'inactivité relative actuelle des insectes nuisibles et les progrès réalisée dans les méthodes de lutte contre ces insectes, notamment par pulvérisations d'insecticides, le danger d'extension de ces maladies et de ces invasions d'insectes continue à préoccuper sérieusement les sylviculteurs européens.

4. Modernisation des travaux forestiers, exploitation des produits forestiers et leur utilisation

Tous les pays sont intéressés par la modernisation de leurs industries forestières surtout en ce qui concerne les travaux d'exploitation forestière. Outre l'augmentation du rendement et l'amélioration de la qualité du travail, la rationalisation des opérations de bûcheronnage contribue à élever le niveau de vie des ouvriers forestiers. Une enquête effectuée au Danemark a démontré la nécessité d'une telle mesure, en mettant en lumière l'aversion manifestée par les jeunes gens pour le bûcheronnage et autres travaux forestiers.

Les résultats qu'on peut attendre de la rationalisation ont été démontrés en Finlande, où l'industrie est modernisée depuis longtemps. On a constaté une augmentation très sensible du rendement, et ce pays poursuit ses efforts pour améliorer les conditions de travail. Un groupe d'entreprises industrielles a récemment ouvert une nouvelle école d'enseignement professionnel, tandis que des cours spéciaux sur les méthodes d'abatage, de débardage et de vidange ont été organisés par les propriétaires forestiers. La mécanisation des opérations d'exploitation et de vidange est en progrès et l'usage des camions et tracteurs pour le débardage s'étend.

Une tendance analogue doit pouvoir être observée partout. La Norvège intensive la mécanisation des travaux de plantation, de pépinières et d'exploitation des bois. La Suisse, grâce à un Fonde créé on 1950 avec la participation des propriétaires forestiers et du commerce du bois, développe d'enseignement professionnel forestier et envisage la création d'une école forestière professionnelle en 1950. La Suède a appliqué, sur une petite échelle, un plan complet d'enseignement professionnel dans ce domaine. L'enseignement technique se développe aussi largement en Allemagne occidentale et il y a une tendance précise vers la mécanisation de toutes les phases du travail forestier. Une évolution significative dans le même sens est également signalée par le Danemark.

De nombreux pays sont préoccupés par le problème de l'utilisation des déchets, des produits secondaires et des bois de petites dimensions. La Suisse, en particulier cherche de nouveaux débouchés pour sa production de bois de feu et porte toute son attention sur la transformation du bois en sucres, en levures et en alcool. Les prix de revient élevés de ces produits et les débouchés limités du marché sont de sérieux obstacles à cette production. En France, où le même problème se pose de façon algue, une Commission mixte de l'Industrie du Commerce et de l'Agriculture a été créée en 1949 pour étudier l'utilisation rentable des déchets et du bois de feu.

5. Législation forestière

Quelques pays, entre autres les Pays-Bas et l'Autriche, ont entrepris une révision complète de leurs lois forestières, afin de reprendre toute la législation existante et de l'adapter aux conditions actuelles Israël attend la ratification officielle de sa première ordonnance forestière. Cependant, la plupart des innovations en matière de législation forestière concernent surtout les problèmes déjà mentionnés dans les paragraphes précédents. Par exemple, de nombreux pays essayent d'encourager les mesures de reboisement par des dispositions prises en faveur des propriétaires, des communes ou autres collectivités. Dans le Royaume-Uni ces dispositions ont été réalisées sous la forme du Plan de Soumission qui, jusqu'à présent, n'a que partiellement réussi. On espère que son efficacité s'accroîtra progressivement par suite de l'abolition des taxations des prix des bois et de l'introduction de certaines nouvelles modifications dans l'application du plan. En Belgique, un décret a été promulgué en 1949, subventionnant les opérations communales d'abatage jusqu'à concurrence de 30 pour cent, et les Pays-Bas ont étendu le bénéfice de la «Loi sur les sites» à la plupart de ses propriétaires fonciers, La Finlande a préparé un projet de code forestier concernant les propriétaires forestiers privés et un projet de loi sur les associations de propriétaires forestiers.

Dans un autre ordre d'idées, le rapport de la Finlande a également mentionné une ordonnance réglementant les heures de travail de la main-d'oeuvre forestière et concernant le travaux d'abatage, de façonnage, de débardage et de flottage. En Allemagne Occidentale, l'échelle de base des salaires pour les ouvriers forestiers a été révisée en se basant sur les expériences scientifiques de rendement d'un homme-jour.

Les autorités belges ont publié un décret renforçant les mesures de protection de la forêt et des arbres. En Autriche et aux Pays-Bas, toutes les taxes sur le bois d'œuvre ont été supprimées. Au Danemark les taxes sur le bois de feu ont été également abolies mais non celles sur le bois d'œuvre.

6. Recherche

Les problèmes fondamentaux auxquels la politique forestière doit faire face se retrouvent dans le domaine de la recherche Les tendances principales peuvent se résumer gomme suit:

En ce qui concerne le reboisement, tous les différents aspects de la recherche génétique sont soumis à une étude approfondie En. Belgique, on effectue actuellement un recensement des peuplements d'élite. Dans le Royaume-Uni et au Portugal, d'actives recherches de génétique sont en cours. En Suède, les ressources on semences génétiquement saines sont soigneusement minées.

En Autriche, oh deux nouveaux instituts de recherches ont été créés récemment et oh toua les travaux sont maintenant coordonnés par la «Société Autrichienne de Recherches sur le Bois», une carte forestière écologique a été préparée. En ce qui concerne l'utilisation du sol en général, la France a entrepris l'inventaire des pertes dues à l'érosion, d'après lequel l'érosion par le vent a ruiné 500.000 ha et l'érosion par l'eau 2.700.000 ha. Une étude du rendement comparé des terres marginales plantées soit en forêts, soit en cultures est en cours aux Pays-Bas.

L'Italie poursuit des recherches sur les maladies des arbres et en particulier Endothia parasitica. Plusieurs pays expérimentent des techniques et un matériel nouveaux pour la pulvérisation.

Un progrès remarquable est l'intensification de la recherche en vue d'améliorer le rendement de la main-d'œuvre dans les opérations forestières en particulier par l'utilisation de machines dans toutes les phases du travail. On signale des recherches sur l'emploi de machines à planter les arbres, de scies mécaniques et de tracteurs pour le débardage.

Ce résumé ne donne naturellement qu'une faible idée de l'importance et de la diversité des recherches effectuées dans les pays européens. Beaucoup d'autres travaux méritent d'être mentionnés, tels que las recherches sur l'écorçage chimique en Finlande, et l'emploi systématique de la photo aérienne en Suède. Cependant les sujets exposés sont ceux qui reçoivent l'attention la plus générale selon les rapports soumis à la Commission Européenne des Forêts et Produits Forestiers.

Le comité du bois de la CEE

En Juin, la Commission Economique pour l'Europe a tenu sa cinquième session à Genève et a inclus dans ses travaux une discussion sur les activités du Comité du Bois. Après avoir entendu un rapport présenté par le Président du Comité, M A. Ceschi (Autriche), la Commission approuva de nouveaux termes de référence pour le Comité du Bois qui fut reconnu gomme l'un des organismes les plus efficaces des Nations Unies fonctionnant en Europe.

Les premières réunions du Comité du Bois de la CEE, dont le secrétariat est assuré par la FAO, furent dominées par les différents aspects des problèmes de pénurie. Une procédure fut adoptée suivant laquelle les pays importateurs se soumirent à des limites d'achat convenues, pour les sciages résineux, et les pays exportateurs mirent sur le marché des quantités déterminées de bois, ce qui permit de réaliser une distribution équitable des ressources, à des prix plus bas qu'ils n'eussent été autrement, et eut un effet stabilisateur sur le marché

En même temps, le Comité recommandait une politique visant à augmenter la production du bois en Europe. Un programme de prêts de bois fut mis au point suivant lequel les pays exportateurs augmenteraient leur capacité sur la base des commandes des pays importateurs pour deux ou trois ans. Les paiements provisionnels de ces contrats couvriraient le service des prêts destinés à payer les importations nécessaires d'équipement pour la production de bois.

Alors que l'ensemble du plan projeté par le Comité du Bois n'était pas encore en application la Banque internationale consentait déjà des prêts d'équipement à deux pays sur la base des engagements financiers d'achat de bois souscrits par cinq pays. L'idée de coopération, ainsi conçue, présente toujours un grand intérêt et une grande valeur.

La question de la pénurie de bois fut abordée dés d'une autre manière en collaboration avec le sous-Comité du bâtiment de la CEE par une étude sur la rationalisation de l'emploi du bois. Deux rapports provisoires utiles ont été présentés, et l'enquête se poursuit sous la direction de M.J. Campredon (France) aidé d'experts désignés par les Gouvernements. Un groupe de travail fut créé à la sixième réunion du Comité du Bois qui eut lieu à Genève, du 3 au fi Juillet, avec M. J.L. Bienfait (Pays-Bas) comme président. Ce groupe a examiné les nouvelles possibilités d'amélioration technique dans les exploitations forestières, le sciage, les industries du bois, l'utilisation des déchets, la construction et l'emballage. Il a examiné l'enseignement technique, la recherche, un centre de documentation européen du bois et il A discuté des tendances dans l'utilisation du bois, observant que les prix élevés actuels du bois n'étaient favorables ni à son emploi rationnel, ni à une prospérité à long terme. Différentes recommandations furent proposées en vue de leur examen à, la prochaine réunion du Comité du Bois.

Toutes ces activités du Comité du Bois ont nécessité la réunion de données statistiques et la préparation par le Secrétariat d'études analytiques du marché qui paraissent dans le bulletin trimestriel des statistiques du bois, commun à la CEE et à la FAO, publié à Genève.

En 1949, la période de pénurie algue de bois d'après-guerre a pris fin, et a, fait place à une période d'équilibre précaire entre l'offre et la demande. Le Comité du Bois a constaté que le total des demandes d'importation en Europe a, pour les sciages résineux, été au dessous de ses premières estimations, et en a conclu que le principe des «limites d'achat» n'était plus nécessaire. Cette situation est due à plusieurs facteurs, dont les désastreux incendies de forêt en France pendant l'été 1949, les contrôles gouvernementaux temporaires sur l'importation du bois et sa consommation pour la construction et autres emplois.

Il est vrai que les perfectionnements techniques dans l'utilisation du bois et dans les projets d'ouvrages, ainsi que l'emploi de succédanés peuvent maintenir le niveau des demandes au-dessous de celui d'avant-guerre. Les niveaux actuels des prix du bois tendent aussi à décourager la demande et une baisse des prix est improbable dans le proche avenir. Mais il est certain que la demande augmentera. Les exigences de la construction non satisfaites pendant des années devront l'être un jour Puisqu'il semble probable que les considérations de change continueront à empêcher le libre accès aux marchés d'outre-mer les besoins en bois de l'Europe doivent être satisfaits dans une grande mesure par les ressources européennes. A défaut de vastes ressources provenant de l'U.R.S.S. ou d'autres régions, on ne peut espérer que la seule production européenne puisse faire face aux demandes à prévoir dans l'éventualité d'un relâchement des restrictions sur la consommation.

A sa sixième réunion, en Avril, le Comité du Bois décida qu'en 1951 un équilibre entre l'offre et la demande, y compris les importations en provenance de la zone dollar, pourrait être difficile à assurer et qu'il pourrait se produire un retour aux problèmes de pénurie des années de l'immédiat après-guerre.

Pour cette raison. la CEE considéra que le Comité du Bois était le lieu de réunion désigné pour l'examen international des problèmes torchant les possibilités d'approvisionnement en un produit qui doit toujours constituer un facteur important dans l'économie européenne. Il est certain qu'une collaboration est nettement nécessaire entre producteurs et consommateurs dans l'étude en commun des forces du marché. En conséquence, la CEE décida que le Comité du Bois devrait suivre de près la position du marché et faire les recommandations nécessaires aux gouvernements et que, par suite, le Secrétariat devrait continuer le recueil de statistiques et la publication de rapports périodiques sur le marché.

Pendant ce temps, le Comité du Bois a chargé le Secrétariat d'étudier la possibilité d'établir des indices de prix pour le bois, dans chaque pays, afin de guider les varia fions dans l'offre et la demande en corrélation avec les mouvements généraux des prix. Le Secrétariat entreprend aussi actuellement l'étude des tendances futures de la consommation probable dans les pays européens.

La classification internationale de la bibliographie forestière

Le 7ème Congrès du Comité du Bois de l'ECE s'est réuni à Genève du 30 octobre au 2 novembre La session a examiné les besoins des nations européennes en sciages résineux pour l'année 1951 et les disponibilités possibles pour l'exportation, et a prévu qu'il serait impossible en 1951 de satisfaire à la demande. En 1950 la demande et les ressources s'équilibraient sensiblement, et l'approvisionnement s'effectua sans grandes difficultés. Toutefois en 1951, la production pourrait être d'environ 13 % inférieure à la demande, qui paraît devoir être de 3.125.000 standards (14.375.000 m3), même si l'on tient compte d'un accroissement des importations en provenance de la zone dollar. On se rendit compte qu'en dépit des prix élevés, les exportations européennes ne pourraient s'accroître suffisamment pour répondre à une demande d'importation sans gesse croissante. L'absence des délégués des pays exportateurs d'Europe Orientale ne permit pas d'établir une évaluation détaillée de la situation.

Le Comité a prévu un déficit de 650.000 m3 pour les bois de mine en 1951, et jusqu'à présent ce chiffre n'apparaît pas indûment élevé. Il apparaît clairement qu'il serait sage d'acheter dès le début de l'année, étant donné la forte compétition des demandes de bois à pâte.

Le Secrétariat reçut la mission de se documenter sur le programme et le corps enseignant des Ecoles Techniques du Bois en Europe, et de soumettre un rapport sur cette question à la prochaine réunion du Comité. Les délégués discutèrent également de l'opportunité d'enregistrer les fluctuations des prix du bois dans chaque pays par rapport au mouvement des prix en général. Le Secrétariat s'enquerra auprès des différents gouvernements de la possibilité d'obtenir des statistiques concernant les prix pratiqués et les indices des prix dans ces différentes nations.

Différentes propositions visant à améliorer les statistiques des bois furent examinées, et le voeu visant la création d'un comité d'experts pour l'étude d'une utilisation plus rationnelle du bois, furent approuvés après quelques modifications dé détail. Il fut admis qu'en principe les améliorations à apporter pour une utilisation plus rationnelle du bois devraient être obtenues par la persuasion et l'éducation.

Lors de sa session de clôture à La Haye en Juin 1950, 1e Comité mixte FAO-UFRO de Bibliographie Forestière, a approuvé la rédaction définitive du nouveau système de classification appelé «Système de classification décimale d'Oxford Pour la Foresterie». Il vient d'être soumis pour adoption à l'Union Internationale des Instituts de Recherches Forestières et à la FAO.

L'Association Internationale des Instituts de Recherches Forestières a, la première, inscrit à son programme en 1903, la question de la bibliographie forestière. En 1929, l'organisme changea de nom et devint l'Union Internationale des Instituts de Recherches Forestières (IUFRO),: mais cela n'eut aucune répercussion sur le travail qui avait été entrepris dans le but de gréer un système universel de classification bibliographique. Ce travail a été commencé par le Comité de Bibliographie qui a fonctionné depuis 1903 comme organisme permanent de la première association et de l'IUFRO.

Le nom le plus important de l'histoire de la bibliographie forestière est celui du Dr. Philip Flury. Ce forestier suisse était membre du Comité de Bibliographie depuis sa fondation et c'est lui qui a accompli la plus grande partie du travail de création.

Apres une élaboration longue et difficile, le Comité de Bibliographie a présenté à l'IUFRO, en 1933, un système complet de classification de la littérature forestière qui, dans sa forme définitive a reçu le titre de Bibliographie Forestière. On a attribué à ce nouveau système la référence 634.9 F dans la classification décimale internationale qui était basée sur le système de Melvil Dewey.

L'IUFRO a décidé d'appeler la nouvelle classification le «Système Flury». Depuis 1933, il a été employé gomme système de classification pour la Bibliographie Forestière Internationale, organisée par l'IUFRO et publiée annuellement, chaque pays participant aux travaux étant traité séparément. Dans sa forme définitive, ce système fut intégré à la classification décimale universelle, sous la référence 634.9.

Les premiers présidents du Comité de Bibliographie qui ont dirigé ces travaux jusqu'à l'époque où le système de classification Flury fut achevé furent: le Prof. A. Bühler (Tübingen), le Prof. A. Oppermann (Copenhague) et le Prof. R.S. Troup (Oxford).

Comme on vient de le voir, l'élaboration du système de classification Flury a couvert une longue période pendant laquelle les travaux de recherches forestières se sont beaucoup développés, particulièrement dans les domaines de la technologie du bois et de l'économie forestière. De nouveaux progrès ont continué à être réalisés à un rythme accéléré après la publication de ce système et, même vers 1930, la nécessité de réviser le système de classification fut discuté par le Comité de Bibliographie de l'IUFRO. Ces discussions ont été interrompues par la 2ème guerre mondiale.

La première réunion d'après-guerre du Comité de Bibliographie eut lieu à Zurich en 1948, sous la présidence du Prof. H. Burger. Au cours de cette réunion. M.F.C. Ford Robertson, Directeur du Commonwealth Forestry Bureau, d'Oxford, a présenté un système complètement révisé de classification de la littérature forestière qui avait été préparé par ses services en collaboration avec la Forestry Commission de Grande-Bretagne et le Forest Products Research Laboratory de Princes Risborough. Les revisions étaient basées sur 10 années d'expérience acquise par le Bureau au cours de son activité bibliographique. La plus grande partie du travail nouveau et créateur était due à M.P.G. Beak, directeur adjoint du Bureau.

Aucune action immédiate ne fut décidée par le Comité de Bibliographie, car l'IUFRO était, à cette époque, engagée dans des négociations en vue d'un accord de travail avec la FAO. Cependant, dès que cela fut possible, le Conseil international de l'IUFRO proposa à la FAO de nommer un Comité Bibliographique mixte pour étudier la nouvelle classification et donner les directives nécessaires aux organismes apparentés. A ce Comité mixte, l'IUFRO devait être représentée par MM. Oudin, Directeur de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts de Nancy, F.C. Ford Robertson, Directeur du Commonwealth Forestry Bureau d'Oxford et Eino Saari, professeur à l'Université d'Helsinki. La FAO a accueilli favorablement l'initiative prise par l'IUFRO et nommé MM. J.D.B. Harrison et René Fontaine pour la représenter.

Le Comité mixte FAO/IUFRO de Bibliographie Forestière a tenu sa première réunion à Helsinki en 1949 sous la présidence de M. Harrison. Par la suite, M. le Professeur Saari fut élu président permanent, M. Harrison étant dans l'impossibilité d'assister aux séances. M. Fontaine exerça les fonctions de secrétaire à toutes les réunions.

Le nouveau système de classification proposé, soumis par le Commonwealth Forestry Bureau, fut soigneusement examiné dans tous ses détails et au fur et à mesure de la revision, fut transmis aux membres de l'IUFRO et. des autres organismes de recherches afin que le Comité pût bénéficier du plus grand nombre possible de réponses d'experts. Toutes les critiques et propositions d'amendement furent soigneusement examinées et un grand nombre furent adoptées. Au cours de la revision, les sections traitant d'économie forestière (classées 6, 7 & 9) furent complètement réorganisées selon les propositions faites par le Professeur Saari.

Le Comité a également discuté avec les représentants de la Fédération Internationale de Documentation (FID) de la possibilité d'intégrer le nouveau système proposé à la classification décimale universelle. Il devint évident que certaines antres modifications étaient nécessaires pour mettre la nouvelle classification forestière en accord avec les dispositions générales de l'UDC et elles furent réalisées avec succès grâce au concours du Dr. F. Donker Duyvis (La Haye) et du Dr. W.W. Varossieau (Delft).

Pendant toute la durée des différentes revisions, la compétence et l'expérience de M. Beak et l'aide qu'il a bien voulu apporter au Comité, à la fois au cours des réunions et entre les réunions, ont grandement contribué au succès obtenu.

SYSTÈME DE CLASSIFICATION DÉCIMALE D'OXFORD POUR LA FORESTERIE CLASSIFICATIONS DES MATIÈRES TABLEAU DES RUBRIQUES DE PREMIER ORDRE

0 Forêts, foresterie et utilisation des produits forestiers (généralités) (les traités généraux régionaux sur les forêts et la foresterie sont classés sous la subdivision primaire 904).

1 Facteurs du milieu. Biologie.

2 Sylviculture.

3 Exploitations forestières, façonnage et transport. Rationalisation du travail, études du travail. Techniques des travaux forestiers.

4 Dégâts causés à la forêt et protection des forêts.

5 Dendrométrie. Accroissement, développement et composition des peuplements. Inventaires et levés de plans.

6 Aménagement forestier. Economie forestière. Administration et organisation des entreprises forestières.

7 Commerce des produits forestiers. Questions économiques relatives aux transports forestiers et aux industries du bois.

8 Les produits forestiers et leur utilisation.

9 Forêts et foresterie du point de vue national. Economie sociale de la Foresterie.

Les nombres auxiliaires de sujet - 01 à 09 - sont utilisés pour classer les notions générales (ex.: recherches, exploitation, protection, aspects nationaux ou internationaux, etc.) qui n'ont pas de signification tant qu'ils ne sont pas reliés à des rubriques particulières de l'ensemble.

Les nombres auxiliaires de forme se rapportent simplement à la forme sous laquelle est présenté le document traitant d'un su jet donné (ex: encyclopédie, traité, rapport, etc.).

Les nombres auxiliaires de lieu (1 à 9) sont directement tirés de l'UDC et sont pour la plupart identiques aux nombres géographiques du système Flury.

La commission des forêts et des produits forestiers pour l'Asie et le Pacifique

Bangkok, Thaïland, fut le lieu de la première réunion, du 9 au 17 Octobre 1950, de la Commission des Forêts et des Produits Forestiers pour l'Asie et le Pacifique, dont la création avait été approuvée par la cinquième session de la conférence de la FAO. Cette réunion fut suivie par des participants particulièrement nombreux, avec des délégués d'Australie, de Birmanie, de Chine de l'Union française, de l'Inde, de l'Indonésie, des Philippines, du Portugal, du Thaïland, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et des observateurs du Commandement Suprême Allié (Japon) du Saint-Siège, de la Commission économique des Nations Unies pour l'Asie et l'Extrêmé-Orient, de l'Union internationale des Organismes de Recherches Forestières, du Congrès Scientifique du Pacifique et de l'Organisation météorologique internationale. Mr. W.H. Cummings, Représentant Régional du Directeur Général et M. Egon Glesinger, Directeur adjoint de la Division des Forêts et des Produits forestiers, y assistaient gomme représentants du Secrétariat de la FAO. La session inaugurale de la Commission, troisième organisme régional de ce genre fondé par la FAO fut l'objet d'une allocution de S. Excellente le Maréchal Pibulssonggram, premier ministre du Thaïland, après avoir été officiellement ouverte par Son Excellence Lura Chuang Kaset, Ministre de l'Agriculture du Thaïland qui fut élu Président d'honneur.

Comité Exécutif

A la première séance de travail, Mom Chao Suebsukewasti Sukawasti, Doyen du College of Forestry, Université de Kasetsa, Thaïland, et Directeur Général de l'organisation Thaï des industries forestières, fut élu Président. Le Dr. C.H. Holmes, Conservateur-adjoint des Forêts à Ceylan et Shri M D. Chaturvedi, Inspecteur-général des Forêts de l'Inde, furent élus vice-présidents et Mr. J.P. Edwards, Directeur des Forêts en fonctions de la Fédération Malaise fut nommé rapporteur. En adoptant les règles de procédure, la Commission décida d'établir un Comité exécutif, comprenant le Président et les deux Vice-Présidents avec le Chef du Groupe forestier d'Extrême-Orient de la FAO gomme Secrétaire, pour agir au nom de la Commission dans l'intervalle des sessions, que, sur une motion du délégué de l'Inde, il fut décidé de tenir tous les deux ans, en alternance avec la Conférence de la FAO.

Corée

Le représentant du Directeur général avisa la Commission que le Conseil économique et social avait fait appel: aux organismes spécialisés afin d'obtenir leur appui le plus insistant Pour fournir l'assistance, destinée à aider et à soulager les populations civiles de Corée, qui sera demandée par le Commandement Unifié par l'intermédiaire du Secrétaire Général des Nations-Unies. L'observateur du SCAP (Japon) souligna le besoin urgent de bois scié, de bois de chauffage et de charbon de bois Pour la reconstitution de la Corée. La Commission, remarquant que certains pays de cette région avaient des stocks de bois sciés disponibles pour une livraison immédiate s'il était possible de trouver des bateaux, exprima le désir d'apporter son assistance par tous les moyens possibles et donna su Comité Exécutif des instructions pour suivre le développement de cette situation.

Principes forestiers

L'un des sujets à l'ordre du jour de la Commission fut l'énoncé des principes forestiers préparé par la FAO à la suite dos recommandations du troisième Congrès forestier mondial. Cet énoncé, qui est également soumis à la Commission Européenne et à la Commission d'Amérique latine fut approuvé gomme fixant les exigences minima valables pour l'ensemble du globe, mais la Commission alla plus loin et adopta un énoncé séparé définissant ces principes avec plus de détails en ce qui concerne l'Asie et la région du Pacifique. Ce texte séparé demande à chaque gouvernement de proclamer sa politique forestière et insiste pour que les gouvernements considèrent le problème de l'utilisation du sol gomme un tout et non par questions séparées, étant donné que la forêt doit constituer une partie intégrante d'une utilisation équilibrée et harmonieuse de la terre.

Congrès de Dalat

La Commission a de nouveau étudié le rapport du Congrès technique sur la Normalisation qui s'est tenu à Dalat, Viet Nam, en Avril 1950 (c.f. Unasylva Vol. IV, N. 3 p. 136). Tout en admettant que les recommandations des conférences de Genève sur la Technologie du Bois devaient faire loi en ce qui concerne les méthodes d'essais du bois, la Commission a accepté le rapport de Dalat comme fournissant des principes directeurs pour la mise au point de normes régionales courantes dans la mesure où elles sont applicables, et a décidé de créer un groupe de travail permanent sous la présidence de M. Boucaud, délégué de l'Union Française. Ce groupe pourra poursuivre, en grande partie par correspondance, jusqu'à la prochaine session, les travaux relatifs à la nomenclature, au classement, aux dimensions et aux méthodes d'essais des bois. La Commission a recommandé que les pays ayant un commerce d'exportation de bois d'œuvre étudient la règlementation ci-après et examinent la mise en harmonie de leurs propres principes de classement actuellement en vigueur avec cette règlementation:

Teck

Birmanie (Seman-Limaye)
Règles de classement.
Grumes feuillues
Bornéo Nord - Règles de classement
Sciages feuillus
Malaisie - Règles de classement.

Recommandations de Mysore

La Commission a consacré ses premières séances à l'audition de rapports de délégués sur l'action entreprise par leurs gouvernements en application des recommandations de la conférence forestière de Mysore en 1949, qui sont considérées comme une charte des activités forestières de la région. Il fut manifeste que des progrès considérables avaient été accomplis dans beaucoup de pays, malgré des difficultés nombreuses, et la Commission a recommandé aux Gouvernements de continuer à appliquer tous leurs efforts pour faire de nouveaux progrès dans l'application des résolutions de Mysore, et de rendre compte chaque année dès leurs réalisations à la FAO sous une série uniforme de rubriques adoptées par la Commission. Le Secrétariat reçut pour mission de communiquer ces rapports aux Nations membres avant la prochaine session de la Commission, que le délégué du Royaume-Uni, au nom de son Gouvernement, a invité à siéger à Singapour et dans la Fédération Malaise.

Programme de travail

Au cours des discussions sur le programme élargi d'assistance technique de la FAO, dont les gouvernements membres furent instamment invités à tirer les avantages les plus complets, les délégués ont insisté sur la nécessité d'une coordination avec les programmes bilatéraux des Etats-Unis et avec le Plan de Coopération technique du Royaume-Uni et une résolution fut adoptée dans ce sens.

Avant de terminer sa session, la Commission a également esquissé pour le Secrétariat le programme de travail suivant: analyser les rapports annuels émanant des pays membres et traitant de la place des forêts dans l'économie nationale, soulever auprès des autorités compétentes la question de la réduction des tarifs de fret pour le transport des produits forestiers; établir un mécanisme d'échange de graines forestières entre les pays membres, assurer la coordination des recherches sur la transformation en pâte des bois tropicaux; fournir des informations sur les moyens d'obtenir des machines pour les exploitations et les sciages et autre équipement technique en réponse aux demandes étudier la possibilité de coordonner les recherches forestières et d'utiliser les organismes existants de recherche et d'enseignement sur une base régionale et, finalement, étudier le problème des cultures nomades dans les différents pays de la région et diffuser des informations en ce qui concerne les mesures prises pour l'interdire. En liaison avec ce dernier point, la Commission a demandé au Directeur Général d'envisager la possibilité de réunir une conférence régionale sur la conservation du sol, à la préparation et à l'organisation de laquelle devraient être associées des autorités forestières, à la place de la Conférence sur l'utilisation du sol qui devait se tenir à Ceylan en Août 1950.

La Commission a clos sa session en exprimant sa gratitude au Gouvernement du Thaïland pour sa généreuse hospitalité et pour les excursions nombreuses et agréables organisées autour de Bangkok. Les délégués eurent conscience que ce ne fut pas le moindre des avantages du Congrès de fournir une occasion de lier ou de renouer des relations professionnelles, d'échanger des idées et des expériences et de mettre en commun les connaissances scientifiques.

Les notes suivantes sur les différents sujets à l'ordre du jour ont été transmises par les délégués de l'Australie et sont reproduites ici parce qu'elles intéresseront certainement tous les pays membres de la FAO.

Utilisation complète des Bois Tropicaux

Le développement des industries du bois de la région devrait être réalisé en liaison avec les programmes d'établissement d'autres industries utilisant le bois, grâce à une utilisation totale. Toutefois, afin que ces plans réussissent, il faut étudier attentivement différents facteurs, tels que: les ressources en matières premières offertes par les forêts, les marchés possibles, les facilités de transport, la main-d'œuvre l'approvisionnement en eau, et les possibilités économiques.

Nous disposons déjà de certains renseignements concernant plusieurs essences et forêts de cette région, mais il faudrait pouvoir connaître mieux la constitution floristique des forêts tropicales de beaucoup d'autres zones, Il faudrait se procurer:

1. Des renseignements généraux concernant le volume brut que pourrait fournir chaque essence, sans tenir compte de son usage ordinaire.

2. Une étude détaillée de chaque essence prise individuellement, comprenant:

(a) L'identification exacte de chacune des essences composant la forêt (ce qui demandera une étroite collaboration entre forestiers et botanistes forestiers);

(b) Des renseignements complets concernant chaque essence et ses disponibilités, tant en quantité qu'en qualité;

(c) La détermination des propriétés de chacun de ces bois.

Ce travail réalisé en Australie, en coopération avec les forestiers de la Nouvelle-Guinée et du Nord de Bornéo, a fait apparaître la grande importance de ces études préliminaires. Malheureusement, il est difficile de concilier ces connaissances avec les pratiques commerciales, où l'on se fie trop aux appellations locales ou commerciales. Une confusion considérable résulte de l'incertitude dans l'identification des arbres en forêt et de l'usage du même nom pour désigner différentes essences dans des régions différentes, et, inversement, de l'emploi de différents noms pour la même essence 1.

1 Un document sur les Proposed Standardized Timber Trade Names for Asia and the Pacific (Proposition de Normalisation des Noms commerciaux des différents bris en Asie et dans le Pacifique) a été soumi au Comité d'Etude mentioneé ci-dessus.

Réunir tous les renseignements qui viennent d'être mentionnés constituera un programme à longue échéance, et il faudra une organisation importante et un temps considérable pour le réaliser, mais il faudrait commencer ce travail sans délai. Si le développement des industries du bois était ajourné jusqu'après réalisation complète de ce projet, un temps précieux serait perdu. Afin de gagner du temps, il serait souhaitable que chaque pays possédât un sommaire des in formations existantes concernant la constitution des zones forestières les plus riches et les plus accessibles. Ce document aiderait considérablement à décider dans quelle mesure de nouvelles industries du bois doivent être mises sur pied.

Jusqu'à maintenant, les principales utilisations des produits forestiers de cette région ont été: le combustible, le bois d'œuvre (équarri ou rond), et les bois de placage une petite quantité d'essences seulement ayant été reconnue utilisable pour les bois ae sciage et de placage, pour le marché intérieur ou le marché d'exportation. La valeur des grumes et des bilions utilisés pour le placage dépasse généralement de beaucoup leur valeur pour d'autres usages, mais on exige du bois de haute qualification et par suite l'exploitation, même en liaison avec des opérations de sciage, en est toujours coûteuse. On peut encore augmenter les sources d'approvisionnement en bois de placage en immunisant l'aubier des bois destinés au placage contre les Lyctus.

Il serait intéressant d'étudier dans quelle mesure des bénéfices, tant dans le domaine d'une utilisation plus stricte des ressources forestières que dans celui de l'économie dans l'exploitation, pourraient résulter de l'adoption de nouvelles essences gomme bois de sciage et de placage, et de l'établissement de manufactures produisant des panneaux de fibre et de la pâte à papier, à partir des déchets de scieries. Le fait que les panneaux de fibre peuvent être pratiquement fabriqués à l'aide de n'importe quelle essence indique qu'au lieu de pratiquer des coupes d'extraction comme il l'a été fait jusqu'à présent, il serait possible dans certaines régions s'y prêtant d'exploiter l ensemble des peuplements. Les billes de placage, de sciage, les panneaux de fibre ou la pâte à papier pourraient ensuite être réparties suivant l'essence et la qualité.

Comme les déchets de bois peuvent aisément être convertis en panneaux de fibre, on pourrait étendre le nombre des essences utilisables pour le sciage en détournant l'aubier peu estimé dans les soieries vers les manufactures de panneaux de fibre, réalisant ainsi un bénéfice sur les prix de revient de chacune de ces industries. D'autres essences, inutilisables dans les scieries, pourraient être dirigées vers les manufactures de panneaux de fibre ou de pâte.

L'utilisation possible d'essences tropicales pour la pâte à papier ne devrait pas être négligée. Un rapport adressé au Comité de la Chimie du Bois de la FAO, concernant des travaux récents exécutés par des maisons françaises, indique gomment 24 essences différentes en provenance de la Côte d'Ivoire, Afrique, en proportion correspondante avec la composition naturelle de la forêt, ont été, avec succès, transformées en pâte à papier et ont fourni 150 tonnes de différentes sortes de papier d'excellente qualité. S'il pouvait être démontré que des résultats semblables pourraient être atteints en mélangeant différentes essences en provenance de forêts de cette région, la coordination de la fabrication de la pâte à papier avec le sciage et la fabrication de contreplaqués et de panneaux de fibre pourrait aisément devenir un projet économique, à condition que l'emplacement de cette usine fût judicieusement choisi.

Comment répondre à la demande future en bois spéciaux

L'emploi de la grande variété d'essences que l'on rencontre communément dans les régions tropicales soulève de nombreux problèmes, dont les principaux sont les suivants:

(1) Rareté d'un certain nombre d'essences.
(2) Frais d'exploitation élevés.
(3) Grande variété des régimes de propriété.
(4) Problèmes soulevés par la mise en vente

Dans les zones tempérées septentrionales oh le nombre des essences couramment utilisées dans le commerce est réduit à quelques genres seulement de conifères, et environ vingt genres d'essences feuillues, les problèmes d'exploitation et d'utilisation sont simples et, par suite de l'important volume disponible dans chacun, de ces groupes, il est possible d'obtenir par un tri une matière première utilisable non seulement pour les besoins courants, mais pour des usages spéciaux. Dans les zones tropicales, quoiqu'il soit possible de choisir des bois qui aient des propriétés comparables à celles des trois actuellement d'un usage gourant dans le commerce, il est très difficile d'obtenir un approvisionnement suffisant dans les qualités requises. On estime clone que les pays de cette région devraient envisager sérieusement les avantages qui pourraient résulter de l'établissement de plantations de bois indigènes et exotiques spécialement choisis afin de réduire les problèmes soulevés par leur utilisation. Pour ce faire, une collaboration étroite entre forestiers, botanistes, écologistes et personnel des industries forestières est essentielle, afin de garantir qu'une attention toute particulière sera apportée au choix des stations et des essences, de manière que ces plantations aient suffisamment de chances de réussite. Les traitements culturaux devraient être tels que les arbres de ces plantations fussent doués des mêmes propriétés que les bois se développant dans des conditions naturelles. Environ 75 % de la consommation mondiale de sciage consiste en bois résineux, contre 60 % dans cette région, où les ressources estimées en conifères ne s'élèvent qu'à 25 % du matériel total de la zone boisée. Les plantations pourraient donc être considérées sous deux aspects principaux:

(1) Conifères d'emploi général
(2) Feuillus pour usages spéciaux.

Voici un exemple de ce premier aspect de la question: l'extrême rareté des résineux en Australie a nécessité l'emploi de bois comparativement durs et lourds pour des usages courants. Toutefois, il résulte d'un programme, en cours d'exécution, d'établissement de plantations de conifères, qu'environ 250.000 acres (100.000 hectares) de plantations de pins ont été réalisées, que leur rendement est d'environ 100.000.000 de super feet (453.000 m3 ®) par an, et en dix ans ce rendement pourrait facilement être quadruplé.

Quant au second aspect de la question, des plantations de feuillus choisis ont été commencées en différents points de cette région: teck, balsa, acajou du Honduras. Il faudrait encourager cette entreprise de manière à ce qu'on pût obtenir des essences feuillues douées de propriétés définies dans un proche avenir

Les essences mentionnées ci-dessus ne sont que des exemples, mais les autorités qualifiées des différents pays pourraient ajouter les essences de leur choix à cette liste.

Mesures à prendre pour prévenir les pertes dues aux attaques des insectes et des champignons

Un problème commun aux industries de presque tous les pays du globe est celui des attaques d'un groupe d'insectes xylophages connus sous le nom de powder post borers, (Lyctidae et Bostrychidae). Ces insectes font des ravages étendus dans l'aubier contenant de l'amidon d'un certain nombre de feuillus, et leurs attaques en dehors de la perte financière directe, à rendu inutilisable un certain nombre de bois excellents mais aisément attaquables. Chez certaines essences, telle que l'eucalyptus, dont l'aubier est relativement mince, rarement plus de 1 ½ inch (3 cm, 81), le dommage n'est généralement pas assez grave pour exiger un traitement spécial, mais un grand nombre d'essences autres que l'eucalyptus et croissant dans toutes les forêts tropicales de la zone pluvieuse ont une large couche d'aubier, qui mesure jusqu'à 6 inches (0 m 1524) d'épaisseur, et quelquefois même plus et doivent être traitées à l'aide d'un préservatif si ces bois sont destinés à des usages autres que les usages courants de peu d'importance.

En Australie, l'insecte xylophage le plus courant est le Lyctus brunneus Stephens, qui est devenu un des fléaux les plus répandus de nos bois sub-tropicaux. Les recherches effectuées pendant ces dix-huit dernières années ont entraîné l'adoption et la pratique gourante d'un certain nombre de traitements qui donnent aux bois sensibles aux attaques du Lyctus une immunité complète et permanente, Ces traitements comportent l'immersion du placage vert ou du bois en grumes dans une solution d'acide borique ou de borax. Pour les bois de placage vert une immersion momentanée dans la solution froide est seule indispensable, puis on les met en pile et on les laisse ainsi pendant un court laps de temps afin de permettre la pénétration complète du produit. Pour les bois d'une certaine épaisseur, soit verts soit partiellement séchés, un traitement modifié par bains chaud et froid s'est montré très efficace. Dans ce traitement, on porte la solution dans laquelle le bois est plongé à une température d'environ 200º Fahrenheit (93º, 5 0.) pendant une période de deux à quatre heures, suivant l'épaisseur et l'essence du bois. et on le laisse ensuite refroidir dans la bain jusqu'à environ 160° Fahrenheit (70º C.).

La méthode la plus aisée pour régler ce traitement est de modifier l'amplitude de l'abaissement de la température. Le minimum commercial exigé pour obtenir l'immunisation est de 0,2 % (calculé sur le poids du bois séché préalablement à l'étuve), et par ce traitement, ou ses variantes, on peut traiter avec succès des planches d'une épaisseur pouvant atteindre 2 inches (0m, 0508).

En dehors de ce procédé utilisant les bains chaud et froid, l'imprégnation à basse pression des bois des essences sensibles au Lyctus par certains sels hydrosolubles est naturellement, également très efficace pour prévenir les attaques. Etant donné que l'acide borique n'est pas efficace contre la pourriture aux doses utilisées pour l'immunisation contre le Lyctus, l'emploi d'autres toxiques hydrosolubles peut s'avérer plus efficace, spécialement si le bois doit être exposé à la pourriture et aux attaques par les termites. La possibilité d'utiliser une application superficielle de préservatifs solubles dans une huile légère, tel que le pentachlorophenol, le DDT le naphténate de cuivre, etc. mérite également d'être envisagée, lorsqu'il ne s'agit que d'une protection de courte durée. Toutefois, l'inconvénient d'un traitement superficiel est qu'une opération de sciage peut ensuite exposer une partie non traitée du bois aux attaques du Lyctus. La pénétration complète jusqu'au coeur grâce à un traitement combiné par bains chaud et froid permet seule d'éviter cette possibilité, et pour les bois dont l'aubier présente une grande épaisseur vulnérable, une pénétration complète à l'aide d'un préservatif permanent est seule à conseiller.

Le prix de revient du traitement à l'aide de l'acide borique a été estimé à environ 8 shillings (88 cents) (308 Fcs) par 100 super feet (9 m2, 2416), ce prix de revient est d'ailleurs sujet à variations suivant l'importance de l'usine qui opère, le volume du bois traité, et le prix de la main-d'oeuvre.

Piqûres noires

L'importance des «piqûres noires» est considérable pour l'exportateur du bois attaqué, car elles entraînent presque inévitablement une diminution des bénéfices, et nécessitent très souvent les frais d'une fumigation ou autre traitement exigés par le Service chargé du contrôle phytopathologique dans le port d'entrée. Etant donné que les piqûres noires se produisent généralement dans les forêts sur les arbres morts ou dépérissants, et se Poursuivent souvent sur les arbres fraîchement coupés ou même sur les sciages verts lorsqu'ils ne sont pas promptement séchés, la lutte contre ces attaques incombe principalement a, l'exploitant ou au scieur. En Australie, on utilisait généralement l'huile de créosote pulvérisée sur les arbres fraîchement abattus; on a constaté récemment que l'emploi de l'hexachlorocyclohexane s'est révélé plus efficace pour cette lutte, et l'on peut affirmer, d'une manière générale, qu'une pulvérisation des billes sur toute leur surface aussitôt que possible après l'abatage à l'aide d'une huile combustible légère contenant 3 ½ % d'hexachlorocyclohexane (12 % d'isomère) les protégera des piqûres noires pour une période de plus de trois mois. L'enlèvement rapide des grumes hors de la forêt afin de hâter le séchage des surfaces et la conversion de ces grumes en sciages aussitôt que possible sont probablement aussi efficaces.

Bleuissement

Le bleuissement dû aux Ceratostomella peut également entraîner des pertes considérables de bois exportables, quoique la résistance du bois attaqué ne soit généralement pas diminuée d'une manière appréciable (sinon peut-être du point de vue de la résistance au choc). Dans la pratique, le développement du bleuissement dans les bois peut être enrayé de deux manières: (a) en séchant rapidement le bois jusqu'à un degré d'humidité trop faible pour permettre le développement de ces champignons, ou (b) en traitant le bois fraîchement abat tu à l'aide d'un préservatif. (Une troisième méthode, l'immersion totale du bois dans l'eau est quelquefois employée),

Les méthodes de traitement et de séchage du bois sont les facteurs les plus importants dans la lutte contre le bleuissement, et lors que les bois de sciage peuvent être rapidement débardés, puis rapidement convertis en planches et séchés, le bleuissement ne soulève pas de problèmes sérieux Toutefois sous les Tropiques, où le processus du séchage des bois fraîchement sciés ou des bois de sciage verts est bien souvent suffisamment lent pour permettre le développement de ces champignons, même lorsque le bois a été rapidement converti en planches et soigneusement empilé, le procédé des bains chimiques s'avère d'une grande valeur.

Le meilleur procédé est de plonger le bois vert aussitôt après sciage dans la solution chimique fongicide et de l'empiler ensuite suivant la pratique usuelle. Les produits chimiques communément employés sont les tri- et pentacholorophénates de sodium, divers complexes organomercuriques, et le borax. Le traitement par immersion des résineux, tel que le pin, dans des solutions dont la concentration va de 0,5 % à 3 % suivant le produit employé et l'essence, à permis une protection efficace contre le bleuissement pendant plusieurs mois, dans des conditions très sévères.

Séchage du Bois

En dehors du fait que, pour bien des usages, le bois doit être convenablement séché avant d'être mis en œuvre si l'on veut qu'il donne toute satisfaction, il existe quelques essences pour lesquelles il est essentiel que le séchage suive immédiatement le sciage si l'on veut éviter le bleuissement. C'est le cas pour bien des essences de cette région, et un des exemples les plus frappants de l'efficacité de ce traitement est le Ramin (Gonystylus spp.). Dans le nord de Bornéo, cet arbre était jusqu'à présent regardé comme un «arbre de forêt», à cause du rapide développement du bleuissement dans ce bois aussitôt après le sciage. Il peut maintenant être exploité d'une manière satisfaisante, avant tout parce qu'on a reconnu la nécessité de le sécher immédiatement après le sciage.

Il est suggéré que la valeur possible d'un certain nombre de ces essences dans l'ensemble de cette région est telle que, pour cette seule raison, la conférence devrait souligner la nécessité d'améliorer et de généraliser la pratique du séchage du bois dans les pays où elle a jusqu'à présent été négligée.´

Il est hors de doute qu'en tant que procédé industriel, la pratique du séchage du bois doit être fortement recommandée. L'avance foudroyante marquée par le développement de l'industrie australienne du bois pendant ces vingt dernières années n'aurait pu se produire si le nombre des séchoirs n'était passé d'un chiffre insignifiant jusqu'au total actuel de près d'un millier, et si l'on n'avait pas en même temps adopté de meilleurs types de séchoirs, et formé des hommes pour les conduire.

Non seulement le développement des installations de séchage rapide des sciages assurera la vente d'un grand nombre d'essences qui ne pouvaient être mises sur le marché jusqu'à présent, mais un séchage convenable des bois entraînera une amélioration considérable de la qualité de certains produits manufacturés tels que: menuiserie, meubles, aménagements intérieurs éléments d'outils, caisserie de tous modèles contreplaqué, etc...

Il est peu vraisemblable qu'aucun changement important survienne dans un proche avenir dans les méthodes actuelles de séchage du bois, soit: (a) séchage à l'air, (b) séchage au séchoir, ou (c) séchage combiné à l'air et au séchoir, Chacun des procédés énumérés ci-dessus pourrait, dans cette région rendre d'importants services et prendre beaucoup d'essor.

Pour les bois qui ne sont pas enclins à bleuir rapidement, particulièrement les plus gros équarissages, le séchage à l'air est pratique et n'exige que de faibles investissements d'installation et d'équipement Les bois de cette catégorie sont généralement les moins perméables et les plus lents à sécher, et contiennent peu d'aubier.

Pour les essences qui tendent à bleuir rapidement, la pratique du séchage au séchoir immédiatement après le sciage est recommandée et peut être réalisée à peu de frais dans un séchoir à ventilation forgée. Ce procédé est indépendant des conditions atmosphériques.

L'utilisation combinée du séchage à l'air et au séchoir est avantageuse lorsqu'il s'agit de bois peu perméables ou d'essences exposées au «collapse». Elle combine les avantages des deux procédés.

Il est assez important dans l'exploitation des essences tropicales, sub-tropicales, ou de la zone tempérée chaude, de prévoir que le phénomène de «collapse» peut se produire dans le bois de certaines d'entre elles au recors. Ce phénomène, causé par l'affaissement de la lumière des cellules du bois peut entraîner la torsion, le plissement ou le retrait excessif du bois sous l'action du séchage.

On a observé en Australie que ce retrait excessif du bois peut atteindre jusqu'à 25 % des dimensions des sciages verts.

Il a toutefois été démontré que ce retrait peut être évité par un simple étuvage à la vapeur d'une durée de quelques heures. Ce traitement est maintenant une pratique commerciale gourante en Australie dans toutes les usines où sont débités des bois exposés au «collapse». Cette pratique a permis une plus large utilisation du bois d'eucalyptus «ash» de l'Australie du Sud-Est et de le faire passer d'une basse qualification à une qualification d'une valeur commerciale plus élevée

Tout inventaire établi sur les caractéristiques et propriétés des bois de la région devrait comprendre une étude particulière sur la propension au «collapse» de chaque essence. Les organisations de recherche sur les produits forestiers peuvent apporter une aide inappréciable aux industries du bois en étudiant la tenue au séchage des bois Indigènes en communiquant à l'industrie le résultat de ces recherches et leur retentissement sur la technique du séchage. La Division des Produits Forestiers du C.S.I.R.O. (Conseil des Organisations de Recherche Pure et Appliquée) a joué un grand rôle dans le développement de la technique du séchage du bois en Australie, et serait heureux de faire partager aux autres pays le bénéfice de l'expérience ainsi acquise.

Annuaire statistique des produits forestiers 1950

Le quatrième Annuaire Statistique des Produits Forestiers préparé par la Division des Forêts et Produits Forestiers contient des informations nouvelles pour l'année 1949 et des données revisées fournies par plus de 100 pays et territoires.

L'Annuaire de 1950 évalue la production annuelle de bois rond pour 1949 à environ 1.400 millions de m3 (r). Ce chiffre est à peu près le même que celui de 1937, mais légèrement inférieur à celui des dernières estimations de 1948.

La production mondiale de bois rond est supérieure en poids à celle des autres matières premières, le charbon excepté. La valeur de la production de bois rond à l'état brut, pour 1949, peut être fixée à environ 9 milliards de dollars des Etats-Unis; la transformation ultérieure en bois d'œuvre, contreplaqué, pâte et papier, et en de nombreux autres produits, en a augmenté la valeur de 8.500 millions de dollars des Etats Unis.

En 1949, la production de bois rond est répartie gomme suit entre les différentes régions:

Régions

Production de bois fond

Pourcentage de la production mondiale

milions de m3 ®

Pour cent

Etats Unis et Canada

361

26

Asie

300

22

U.R.S.S.

269

19

Europe

265

19

Amérique Latine

132

9

Afrique

51

4

Océanie

19

1


1.397

100

Les chiffres ci-dessus sont approximatifs. L'expérience faite sur les statistiques internationales des produits forestiers pendant les quatre dernières années a révélé la nécessité d'améliorer les statistiques nationales et de généraliser les accords sur des définitions facilement comparables. Des améliorations progressives sont réalisées dans ce sens.

Les pays qui, en 1950, ont fourni des rapports à la FAO ont fourni environ 56 % de la production mondiale estimée de bois rond. Environ 43 % de la production de bois rond déclarée a été utilisée gomme bois de feu, environ 37 pour cent gomme grumes de sciage et de tranchage, 13 pour cent gomme bois de papeterie et les 7 pour cent qui restent pour des produits divers. En tenant compte des pays qui n'ont pas fourni de rapports, la production mondiale de bois rond peut être répartie gomme suit, selon son utilisation: bois de feu 57 pour cent sciages 23 pour cent, pâte de bois 8 pour cent et produits divers 12 pour cent.

La production mondiale de bois rond est à peu près également répartie entre feuillus et résineux. La plus grande partie (74 pour cent) de la production déclarée de bois feuil lus pour 1949 a été utilisée gomme bois de feu, tandis que 81 pour cent de la production de résineux était transformée en sciages, pâte et autres produits industriels.

COMMERCE MONDIAL

Les statistiques du commerce international sont plus faciles à obtenir et plus sûres que les statistiques de production et d'utilisation. Les chiffres d'exportation fournis à la FAO pour 1949 représentent, en volume équivalent de bois rond, environ 87.500.000 m3 (2), soit environ 11 pour cent de la production totale de bois rond des pays ayant envoyé un rapport,

Les principales régions exportatrices du monde sont: l'Amérique du Nord et l'Europe Septentrionale, suivies par l'Europe Centrale, l'Amérique du Sud, l'Asie et l'Afrique. En 1949, la Suède a exporté l'équivalent de 46 pour cent de sa production totale de bois rond, le Canada 38 pour cent, la Finlande 37 pour cent et la Norvège 31 pour cent. Les exportations des Etats-Unis qui, dans leur ensemble, sont considérables, ne représentaient que 2 pour cent de la production totale.

Les principales régions importatrices du monde sont: l'Amérique du Nord et l'Europe occidentale y compris l'Allemagne. En 1949, les importations des Etats-Unis, principal pays importateur, équivalaient à environ 32 millions m3 ® soit 36 pour cent de l'équivalent en bois ronds des importations mondiales, et celles du Royaume-Uni, à environ 21 millions de m3 ®, soit 24 pour cent.

Des renseignements fournis à, la FAO, il ressort que l'Amérique du Nord était, en 1949, la seule région excédentaire. La balance commerciale par régions, exprimée en équivalents de bois rond, est la suivante:

 

Balance nette *

Millions de m3 ®

Europe

- 0,6

Amérique du Nord (moins le Mexique)

+ 6,2

Amérique Latine

- 0,8

Afrique

- 1,3

Asie

- 1,7

Océanie

- 1,7

* Exportations +, importations -,

Les régions d'origine de toutes les exportations, déclarées pour 1949, de sciages et de pâte de bois, qui sont les deux principaux produits forestiers faisant l'objet de commerce international, se répartissent gomme suit:

Origine

Sciages

Pâte de Bois

(Pour cent)

Europe

52

69

Etats-Unis et Canada

34

31

Amérique Latine

7

 

U.R.S.S

4

 

Afrique

1

 

Asie

1

 

Océanie

1

 

 

100

100

En 1949, la valeur totale de toutes les exportations de produits forestiers communiquées à la FAO, était de 2.500 millions de dollars des Etats-Unis. Les exportations déclarées pour 1948 totalisaient 2.800 millions de dollars des Etats-Unis. En 1949, les exportations de bois de mine, de sciages de résineux de contreplaqué, de pâte de bois et de papier journal ont dépassé celles de 1948. D'autre part, il y eut une diminution des exportations déclarées de grumes de sciage, de sciages feuillus et de bois de pâte.

Les valeurs moyennes des exportations de différents produits expédiés en 1949, calculés d'après les informations communiquées, sont:

Produits

Unités

Valeur d'exportation

Dollars des Etats - Unis

Sciages résineux

Standard

158

Sciages feuillus

métré cube

62

Contreplaqué

mètre cube

173

Pâte de bois

Tonne

110

Panneaux de fibre

Tonne

131

CONSOMMATION DE BOIS

Les chiffres figurant au Tableau 42 de l'annuaire, servent à indiquer les taux relatifs de consommation de bois et de produits dérivés dans les différents pays. Le tableau suivant indique la consommation annuelle moyenne par habitant de bois et de produits dérivés, exprimée en bois rond, pendant les années 1947-49, pour cinq pays géographiquement très éloignés, ayant des ressources forestières limitées et une prospérité moyenne par rapport à celle des pays voisins.

Il semblerait alors que le taux moyen raisonnable de consommation à employer pour calculer les besoins à l'échelle mondiale pourrait être de 0,9 m3 de bois rond par habitant, environ un tiers sous forme de bois de feu et deux tiers convertis en sciages, contreplaqué, panneaux de fibre, papier et autres produits dérivés du bois.

En se basant sur ce chiffre moyen, il est évidemment nécessaire, pour obtenir un niveau de vie plus élevé dans de nombreux pays et continents, d'augmenter de façon appréciable les approvisionnements en bois sous toutes ses formes. C'est dans l'Extrême et le Proche-Orient que ce besoin est le plus grand, mais il existe également dans des régions gomme l'Amérique Latine et certaines parties de l'Europe Orientale.

SCIAGES

Production

La production mondiale de sciages en 1949 est estimée à environ 197 millions de m3 (s) supérieure d'environ a ½ pour cent à celle de 1948, estimée à 192 millions de m3 (s). Une diminution de 11 pour cent dans la production de l'Amérique du Nord qui totalise environ 45 pour cent de la production mondiale de sciages, fut largement compensée par une augmentation de 11 pour cent de la production européenne et par des augmentations plus faibles de la production de l'U.R.S.S. et d'autres régions.

Les indices régionaux de production pour 1949, comparés à ceux d'avant-guerre, sont les suivants:


Indice: 1937 = 100

Etats-Unis et Canada

126

Europe

88

Asie

88

Amérique Latine

110

Australie et Nouvelle-Zélande

169

La production de sciages pour 1949 des pays ayant fourni des rapports à la FAO s'élevait à 154 millions de m3 (s), environ 4 pour cent de moins qu'au cours des années précédentes, Les sciages de résineux représentaient 78 pour cent de ce total, environ 25.600.000 standards (115.000.000 de m3).

Commerce mondial des sciages

Le total des exportations de sciages communiquées pour 1949 fut supérieur de 5 pour cent au chiffre correspondant de 1948, malgré une diminution de 14 pour cent des exportations du Canada et des Etats-Unis.

Le volume des sciages indiqué comme ayant été vendu sur les marchés internationaux en 1949, représente environ 14 pour cent de la production déclarée de sciages résineux, et environ 6 pour cent de la production de sciages feuillus. Les sciages représentent 25 pour cent de la valeur de toutes les exportations déclarées de produits forestiers.

CONSOMMATION MOYENNE DE BOIS ET PRODUITS LIGNEUX

 

Total bois rond

Bois de feu

Bois industriel

(m3 ® par habitant)

Nouvelle-Zélande

1,90

0,46

1,44

Suisse

1,10

0,38

0,72

Danemark

0,81

0,18

0,63

Uruguay

0,99

0,63

0,36

Malaisie

0,27

0,11

0,16

MOYENNE PONDÉRÉE

0,87

0,30

0,57

Environ 61 pour cent du commerce international des sciages communiqué pour 1949 a été effectué entre les deux principales régions consommatrices de sciages: l'Europe et l'Amérique du Nord. Huit pour cent du commerce international des sciages se composait d'exportations du Canada et des Etats-Unis vers l'Europe, et 6 pour cent d'exportations provenant des mêmes régions vers d'autres régions du globe

Les importations déclarées comme provenant de l'U.R.S.S, en 1949 totalisaient 650.000 m3 (s) (soit 140.000 standards) contre 450.000 m3 (s) (soit 95.000 standards) en 1948.

Exportations

Le volume des exportations communiquées pour 1949 est de 18.100.000 m3 (s), soit 3.500.000 standards dont 16.400.000 m3 (3.500.000 standards) de sciages résineux Ces derniers chiffres sont à comparer avec les exportations de sciages résineux soit 3.300.000 standards (15.000.000 de m3) indiqués pour 1948

Environ 90 pour cent de toutes les exportations de sciages résineux indiquées pour 1949 provenaient du Canada, des Etats-Unis, d'Autriche, de Suède, de Yougoslavie et du Brésil. Ces exportations se répartissaient comme suit:

Destinations

Pourcentages

Europe (Royaume-Uni excepté)

30

Royaume-Uni

27

Etats-Unis et Canada

22

Amérique Latine

7

Afrique

6

Océanie

4

Asie

2

U.R.S.S.

2


100

Importations

Les expéditions de sciages effectuées en 1949 vers les principaux pays importateurs sont comparées, dans le tableau ci-dessous avec les chiffres d'avant-guerre:

 

1949

1937

(Milliers m3 (s)

Royaume-Uni

5.793

12.270

Pays-Bas

1.581

2.840

Allemagne

332*

2.340

Etats-Unis

3,728

1.630

Japon

19

1.240

Belgique

494

1.160

France

465

1.060

* Bizone seulement.

Stocks de sciages

Les stocks de sciages dans les pays qui ont pu fournir des chiffres, ont augmenté de 1.600.000 m3 (s) à la fin de 1949. L'importance des stocks a diminué en Suède, aux Etats-Unis et au Japon, mais a augmenté en Autriche, en France, en Allemagne (Bizone), aux Pays-Bas, en Suisse et au Canada.

Consommation

La consommation apparente des pays ayant fourni un rapport pour 1949 était de 151 millions de m3 (s), chiffre inférieur d'environ 2 pour cent à celui de 1948. La consommation en Amérique du Nord a apparemment diminué de 7.250.000 m3 (s) depuis 1948, mais la consommation dans les pays d'Europe ayant fourni des rapports a augmenté de 2.500.000 m3 (s) et dans chacune des autres régions, d'environ 400.000 m3 (s).

Le Tableau 42 donne les chiffres moyens de consommation de sciages par habitant pour les années 1947-49, dans les pays ayant envoyé un rapport. Ces chiffres sont utiles pour établir des comparaisons. Des exemples d'indices de consommation pour divers pays sont indiqués ci-dessous:

 

Consommation par habitant

m3 (s)

Canada

0,76

Nouvelle-Zélande

0,59

Etats-Unis

0,55

Suède

0,40

Australie

0,37

Finlande

0,33

Royaume - Uni

0,14

France

0,12

Japon

0,11

Chili

0,09

Vénézuela

0,08

Portugal

0,07

Brésil

0,07

Philippines

0,04

Rhodésie du Sud

0,04

CONTREPLAQUÉ

La production du contreplaqué pour 1949 dans les pays ayant fourni des rapports à la FAO, était au total de 3.400.000 m3 en augmentation de 9 pour cent sur le total de 1948. L'extension prise par cette industrie a été très caractéristique pendant les dix dernières années. Cinq pays: les Etats-Unis, le Canada, la Finlande, l'Allemagne et le Japon, représentent 81 pour cent de la production communiquée pour 1949.

Les exportations enregistrées en 1949 étaient à peu près les mêmes qu'en 1948 et se répartissaient gomme suit:

Destinations

Pourcentage

Europe (Royaume-Uni excepté)

25

Royaume-Uni

43

Canada et Etats-Unis

3

Amérique Latine

5

Asie

11

Afrique

6

Océanie

4

Autres régions

4


100

TRAVERSES

Les traverses ne sont pas indiquées séparément dans les statistiques de production et de commerce de beaucoup de pays. En France, la production des traverses sciées, en 1949 a été supérieure de 160.000 m3 (s) à celle de 1948 et en Allemagne (Bizone) et au Brésil, de 40.000 m3 (s). Elle a diminué de 94.000 m3 (s) en Italie, de 120.000 m3 (s) au Japon et de 436.000 m3 (s) au Canada.

Les importations du Royaume-Uni étaient de 276.000 m3 (s) en 1948 et de 319.000 m3 (s) en 1949 contre une moyenne annuelle pour les années 1936-38 de 540 000 m3 (s) La Belgique, avec 84.000 m3 (s) et les Pays Bas, avec 53.000 m3 (s), sont en 1949 parmi les principaux importateurs. Les chiffres d'exportation de quelques-uns des principaux pays exportateurs sont les suivants:

 

1949

1948

1936-38 Moyenne

1.000 m3 (s)

France

96

33

93

Yougoslavie

71

78

90

Canada

128

233

92

Etats-Unis

216

234

173

BOIS DE MINE

Les renseignements fournis sur la production de 1949 indiquent qu'elle fut inférieure d'environ 8 pour cent à celle de 1938, Les importations enregistrées représentaient un total de 4.200.000 m3 (r), soit environ 2 pour cent de moins qu'en 1948. Bien que dans d'autres régions le commerce international soit limité, la principale région exportation est l'Europe Occidentale. Les principales sources d'exportation., en 1949, étaient, par ordre d'importance: la Finlande, le Canada, la Suède, le Portugal, la Yougoslavie, la France et la Norvège.

PLACAGES

Les exportations communiquées s'élevèrent en 1949 à un total de 18.200.000 dollars des Etats-Unis, soit un peu moins de 1 pour cent de la valeur de toutes les transactions communiquées sur les produits forestiers. La France fut le principal exportateur, suivie par le Canada, la Yougoslavie, les Etats-Unis et l'Italie. Le Royaume-Uni, les Etats-Unis, les Pays-Bas et la Belgique furent les principaux importateurs.

TONNELLERIE

Les exportations indiquées pour 1949 représentèrent une valeur totale de 11.700.000 dollars des Etats-Unis. Les principaux exportateurs furent: les Etats-Unis pour 5 millions de dollars, l'Iran, pour $ 1.600.000, la Finlande, pour $ 1.100.000, l'Italie, pour $ 900.000, le Canada et le Brésil pour $ 700.000, chacun, et la Suède, pour $ 500.000. Les importations du Royaume-Uni étaient évaluées à 2.700.000 dollars des Etats-Unis celles du Canada à $ 900.000, de l'Irlande à $ 700.000, et celles des Etats-Unis à $ 500.000 Les importations communiquées pour 1948 par les Antilles Anglaises furent de 1.800.000 dollars des Etats-Unis et par le Vénézuéla de $ 900.000.

PÂTE DE BOIS

Production de la pâte de bois

La production mondiale de la pâte de bois en 1949 est estimée à 28.400.000 tonnes, inférieure d'environ 2 pour cent au chiffre de 28.900.000 tonnes fourni pour 1948.

Les chiffres de production communiqués à la FAO pour 1949 donnent un total de 25.800.000 tonnes, englobant les principaux pays producteurs, La répartition de ce total par catégories est la suivante:


Pourcentage

Pâte mécanique

34

Pâte au sulfite

29

Pâte au sulfate

30

Autres catégories

7

La répartition par pays des pourcentages de la production mondiale de pâte de bois en 194-9 et en 1937, est la suivante:

 

1949

1937

Pour cent

Etats-Unis

39

24

Canada (Terre-Neuve comprise)

25

20

Suède

10

14

Finlande

6

9

Norvège

3

44

Allemagne

3*

10

Autres pays

14

19

* Bizone seulement.

Commerce mondial de la pâte de bois

Le volume des exportations de pâte de bois communiqueés pour 1949, indiquait une augmentation de 5 pour cent par rapport à celles de 1948. Les exportations du Canada ont diminué et sont passées de 1.600.000 tonnes en 1948 à 1.400.000 tonnes en 1949, 84 pour cent de ce dernier chiffre étant ex porté aux Etats-Unis. D'autre part les exportations européennes ont augmenté de 430.000 tonnes en 1949 par rapport à l'année précédente, les exportations vers les autres pays européens ont augmenté de 366.000 tonnes, vers l'Amérique du Sud de 86.000 tonnes et vers l'Asie de 40.000 tonnes Les exportations vers l'Amérique du Nord ont diminué de 200.000 tonnes et vers l'Océanie de 20.000 tonnes.

Les exportations de pâte de bois communiquées pour 1949 s'élevaient à 538 millions de dollars des Etats-Unis, représentant 22 pour cent de la valeur des exportations communiquées pour tous les autres produits forestiers. Les Etats-Unis, avec 1.600.000 tonnes en 1949 restaient le principal importateur, suivi par le Royaume-Uni avec 1.340.000 tonnes. L'aspect général du commerce de la pâte de bois est représenté par le tableau suivant:

 

Origine

Canada et Etats-Unis

Europe septentr.

Pour cent

Etats-Unis

78

15

Amérique Latine

1

7

Europe (Royaume-Uni excepté)

6

40

Royaume-Uni

11

34

Asie

1

2

Afrique *

*

*

Océanie

*

1

Autres pays

3

1


100

100

* Moins de 1/2 pour cent,

Consommation de pâte de bois

La plus grande partie de la pâte de bois du monde est consommée en Europe et en Amérique du Nord. Les niveaux relatifs de consommation des produits de pâte pour les années 1947-49, exprimés en kilogrammes de pâte de bois par habitant, sont représentés par les chiffres suivants:


Kg. par habitant

Etats-Unis et Canada

112

Suède, Finlande, Norvège

72

Australie et Nouvelle-Zélande

43

Belgique, Danemark, Suisse, Royaume-Uni

30

Autriche, France, Irlande, Pays-Bas

19

Chili, Uruguay, Vénézuéla

9

Ceylan, Japon, Philippines

5

Egypte, Maroc, Tunisie

1,8

Un des développements économiques les plus encourageants qui, on l'expère, sera soutenu conformément au programme d'Assistance Technique de la FAO, est la transformation de presque toutes les espèces de bois, y compris les bois tropicaux feuillus, en Pâte pour la fabrication de produits papetiers. L'approvisionnement actuel, complètement insuffisant, de la pâte de bois dans de nombreuses régions du monde pourrait alors être modifié.

PAPIER JOURNAL

La production de papier journal dans les pays ayant fourni des rapports à la FAO, qui est de 7.400.000 tonnes, a augmenté de 7 pour cent en 1949 par rapport à 1948. Ce chiffre est à comparer avec la production mondiale évaluée à 7.800.000 tonnes en 1937.

L'exportation du papier journal en 1949 qui a atteint un total de 5.200.000 tonnes, est supérieure de 13 pour cent à celle de 1948. Tous les principaux pays exportateurs ont communiqué des chiffres d'exportations plus élevés, mais la plus grande partie de cette augmentation provient des exportations canadiennes plus importantes vers les Etats-Unis. Les exportations de papier journal représentaient 22 pour cent de la valeur totale de toutes les exportations de produits forestiers communiquées pour 1949.

PANNEAUX DE FIBRES

La production mondiale de panneaux de fibres, panneaux durs ou panneaux isolants, communiquée pour 1949, était de 1.500.000 tonnes, inférieure de 300.000 tonnes à celle de 1948,

Les exportations de panneaux de fibres communiquées pour 1949 s'élevaient à un total de 210.000 tonnes, ce qui représente 14 pour cent de la production communiquée. Les principaux exportateurs en 1949 étaient: la Suède (98.000 tonnes), le Canada (32.000 tonnes), les Etats-Unis (21.000 tonnes), et la Finlande (31.000 tonnes). Les principaux importateurs étaient: le Canada (43.000 tonnes) et le Royaume-Uni (37.000 tonnes).

Intéressante collection des timbres émis par les pays avant participé au Troisième Congres Forestier mondial qui s'est tenu à Helsinki l an dernier. Reproduit avec l'autorisation de Pinhal e Resina revue trimestrielle publiée par Junta Nacional des Resinosos, Lisbonne, Portugal.


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