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Revue bibliographique

Les articles qui paraissent ici sont des résumés de nouvelles choisies parmi celles qui peuvent intéresser les lecteurs de UNASYLVA. Ils sont classés par pays suivant l'ordre alphabétique sous les références utilisées par la Division des Forêts et des Produits forestiers. L'éditeur serait heureux de recevoir directement de ses recteurs ses articles intéressants et nouveaux pour cette partie de la Revue

Généralités

ALLEMAGNE

Un groupe de travail pour la Génétique et l'amélioration des végétaux forestiers a été créé avec les objectifs suivants:

1) progrès des connaissances dans tout le domaine de l'amélioration des essences forestières;

2) coordination des recherches expérimentales;

3) diffusion des résultats des recherches en étroite collaboration avec les applications afin de leur donner une portée pratique

4) conseiller les administrations forestières gouvernementales et privées;

5) protéger les intérêts des chercheurs engagés dans des travaux touchant l'amélioration des végétaux forestiers. Tous les chercheurs d'Allemagne effectuant les travaux dans ce domaine se sont joints à ce groupe.

AUSTRALIE

Le laboratoire des Produits forestiers du Conseil de la Recherche Scientifique pure et appliquée de Melbourne, Australie, met ses installations à la disposition des titulaires de bourses de l'UNESCO s'intéressant aux produits forestiers. Deux spécialistes du Pakistan et deux autres de Malaisie travaillent actuellement avec le personnel du Laboratoire Australien.

BULGARIE

La Bulgarie, relativement à sa superficie, est un pays fortement boisé. Plus de 33 % de son territoire, soit près de 3,000.000 d'hectares, sont couverts de forêts. Cependant, le pays souffre visiblement d'une sérieuse pénurie tant de bois d'œuvre que de bois de feu. Avant la guerre, 16 % des forêts étaient domaniales, 59 % appartenaient à des collectivités (y compris des monastères), et 25 % à des sociétés ou personnes privées. Les forêts quel que fût leur régime de propriété, étalent fortement surexploitées, surtout, dans les régions d'accès facile, où les coupes annuelles atteignaient jusqu'au double de l'accroissement. Ce qui sauva les forêts bulgares de dommages plus sérieux est le fait que deux tiers des forêts sont formées d'essences feuillues rejetant bien de souche (taillis). L'essence principale de ces taillis est le chêne (50 %): le hêtre le charme, l'érable et l'orme s'y trouvent aussi en proportions variables. Les quelques futaies feuillues qui subsistent sont formées de hêtre - à la fois Européen et Proche-Oriental (Fagus sylvatica). Les conifères tels que les pins et le genévrier ne représentent que 30 %. Avant la guerre, le bois comptait pour 0,3 % des exportations du pays. En vertu de la constitution de 1947 toutes les forêts furent déclarées biens nationaux. Un Ministère des Forêts fut créé en 1949. Les forêts furent divisées en 26 conservations, comprenant 260 massifs forestiers, et responsables devant l'Organisation Centrale.

L'industrie du bois est à un niveau bas en raison:

1) du manque de routes et de cours d'eau pour les transports

2) du fait qu'une grande partie des forêts est située dans des régions montagneuses et que les principaux outils des industries forestières sont encore la hache et les scies à main.

Le Ministère des Forêts espère amener la production annuelle de bois de construction à 2.280.000 m3 en 1953, soit 228 % de plus qu'en 1939 tout en assurant les mesures nécessaires à la régénération et à l'amélioration des peuplements. Quelque 800.000 hectares devront être reboisés afin de protéger les terres contre l'érosion. Pendant la période 1949-53, 67.000 hectares seront reboisés et 52.000 hectares de forêt très appauvrie seront améliorés.

Il existe un Institut de Recherches Forestières à Sofia et une Section Forestière a été gréée à l'Académie d'Agriculture de Sofia. Des écoles techniques destinées à la formation d'un personnel subalterne qualifié ont été ouvertes.

CANADA

Les écoles forestières canadiennes ont délivré 317 diplômes à des étudiants ès-sciences forestières an printemps 1950, élevant ainsi à 1500 le nombre des forestiers qualifiés dans l'ensemble du pays. Ce nombre est encore inférieur de 1.000 à l'effectif jugé nécessaire à la gestion convenable des 521 millions d'acres (211 millions d'hectare) de forêts productives du pays. La pénurie de forestiers est rendue plus aiguë du fait que 35 forestiers seulement s'occupent des problèmes concernant les petits massifs alors qu'il existe 650.000 petites forêts privées.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE.

Une mission technique organisée par l'Organisation pour la coopération économique en Europe (OECE) a visité les Etats-Unis pour étudier la sylviculture, l'exploitation forestière et le transport du bois, l'organisation et les techniques de l'industrie du sciage, les industries du placage, des contreplaqués et des panneaux, le conditionnement et la vente du bois, les bois tropicaux. Cette mission, composée de représentants de nombreux pays européens, s'est divisée en cinq groupes d'études. A leur retour à Paris ils ont préparé des rapports pour l'OECE.

INDE

«L'utilisation judicieuse des richesses forestières doit être une part importante de notre politique nationale si nous voulons réussir à accroître la prospérité de la nation». Tel fut le thème de la récente adresse de convocation de Sardar Vallabhbhai Patel aux Collèges Forestiers et à l'Institut des Recherches Forestières de Dehra Dun. Dans cette adresse le Délégué du premier ministre dit encore: «Notre mot d'ordre devrait être de gréer plus que nous ne détruisons et de transformer toutes nos terres à vocation forestière en forêts nous procurant une précieuse richesse en bois ou remplissant le rôle utile de sauvegarde contre les forces de la nature l'eau, les intempéries, les sables. L'histoire de l'anéantissement des ressources forestières de ce pays surabonde en exemples d'exploitation féroce de cette richesse vitale pour la nation et de gaspillage criminel du capital qu'une Nature généreuse a placé entre nos mains, L'exploitation méthodique de ces ressources, basée sur le principe de la conservation et du renouvellement est un concept de date assez récente. Nous ne pouvons évidemment remonter le gourant de plusieurs siècles, mais nous pouvons, grâce à une méthode et des principes judicieux, gérer en bon père de famille les ressources existantes et gréer une richesse qui avec le temps, pourra réaliser l'équilibre entre le reboisement et l'exploitation, caractère fondamental d'une gestion scientifique».

Science pure

ETATS-UNIS D'AMERIQUE

L'Institut de génétique forestière de Californie a réussi à obtenir la germination de quelques graines obtenues en fécondant des fleurs de «Sugar Pine» (Pinus lambetiana) avec du pollen de P. Armandi et de P. Koraiensis. En 1947, 4 graines apparemment pleines avaient été obtenues mais, malgré un traitement spécial, la germination ne put être obtenue. En 1948 un autre traitement fut essayé avec 7 graines apparemment saines provenant du croisement avec P. Armandi, et une graine apparemment saine provenant du croisement avec P. Koraiensis. Toutes les graines ainsi traitées ont germé, deux des jeunes plants provenant du croisement avec P. Armandi sont morts au cours du premier hiver, mais tous les autres croissent normalement. Ils paraissent bien être des hybrides, d'une part parce qu'ils ont donné des faisceaux d'aiguilles dès leur première saison de végétation, et d'autre part parce que la face dorsale des aiguilles ne présente pas de stomates, ce qui est caractéristique de P. Armandi et P. Koraiensis, mais non de P. lambertiana.

L'obtention d'hybrides de ces essences est d'un grand intérêt, car P. Lambertiana est attaqué par Cronartium ribicola, tandis que les espèces asiatiques avec lesquelles le croisement est tenté sont résistantes à cette maladie.

Sylviculture et aménagement

CANADA

On a constaté que la responsabilité des récents désastres causés par des inondations à Winnipeg doit être imputée aux exploitations abusives. Environ un tiers du bassin de réception de la Rivière Rouge vers le Nord est surtout peuplé d'épicéas et le sol superficiel forme un mince revêtement sur les roches sous-jacentes. De grandes surfaces de ces régions ont été coupées à blanc et le sol brulé, provoquant ainsi une rapide fonte des neiges et un ruissellement soudain. D'autres régions de In Rivière Rouge, dans le Minnesota septentrional, ont également été ruinées par les coupes à blanc et l'incendie de surfaces boisées.

On a récemment effectué une analyse complète d'un grand nombre d'expériences de semis direct dans la région côtière de la Colombie Britannique pendant la période 1923-49. Par suite du déboisement causé par le feu et les exploitations on se trouve devant la nécessité de reboiser une surface importante dépassant les possibilités de repeuplement par plantations. Des essais ont été effectués avec l'Epicéa de Sitka le thuya géant (Thuya plicata), la Pruche de l'Ouest (Tsuga heterophylla) et le Sapin de Douglas (Pseudotsuga taxifolia). Ce dernier est de beaucoup l'essence la plus importante. Cependant les expériences ont montré que le semis direct ne pourrait réussir que s'il était possible de protéger les graines d'un manière quelconque contre le «deermouse» (Beromyscus). Diverses mesures de lutte ont été tentées, notamment les obstacles physiques, les poisons et les produits répulsifs. La pose d'écrans sur les places ensemencées semble devoir donner les meilleurs résultats mais se montre trop coûteuse. Une abondante dissémination de poison a aussi des inconvénients et jusqu'à présent aucune méthode efficace n'a été découverte pour la mise en œuvre de produits répulsifs. La Pruche, le Thuya et l'Epicéa de Sitka se sont montrés plus résistants que le Sapin de Douglas aux dégâts des rongeurs et certains résultats ont été obtenus lorsqu'ils ont été semés dans des stations convenables.

L'application de techniques améliorées dans les trois principales pépinières forestières gérées par le Service Forestier de Colombie Britannique ont maintenant réduit le prix de revient des arbres prêts Pour l'expédition à un tiers de cent canadien la pièce, y compris les charges d'amortissement et d'intérêt. Les principales mesures appliquées ont été:

1) désherbage au moyen d'un lange flamme à haute pression qui tue les mauvaises herbes mais n'endommage pas les semis d'arbres;

2) habillage mécanique des racines des semis à la fin de la première année de développement;

3) plantation plus serrée dans les planches, qui permet d'augmenter le rendement par homme lors de l'arrachage des plants.

La forêt mélangée d'essences d'ombre feuillues et résineuses du Canada oriental fut le berceau de l'industrie forestière canadienne. Tout d'abord les exploitations de bois résineux éliminèrent la plupart des essences résineuses et plus récemment l'estimation élevée des meilleurs arbres et essences feuillus a laissé de vastes surface sur lesquelles des feuillus hors d'âge, tarés ou inutilisables pour d'autres raisons forment la plus grande partie de l'étage dominant et retardent le développement des arbres d'avenir plus jeunes. Ainsi la productivité de surfaces étendues s'est trouvée réduite à un niveau très bas. En 1936, des recherches furent entreprises afin de déterminer les moyens de remettre ces surfaces improductives en mesure de produire des bois ayant une valeur commerciale, par l'extraction de ces arbres dominants et la pratique d'éclair oies.

Dans une de ces expériences, trois parcelles d'essais furent délimitées, chacune comprenant les trois types de stations existants:

1) Le type Trillium-Viburnum qui se rencontre sur les sols plus riches et plus profonds des vallées et du bas des versants;

2) Le type Mitchella-Aster sur le haut des versants et

3) Le type Aster-Gaultheria sur les sols superficiels des sommets.

Dans la première parcelle, le travail était limité à un homme-jour par acre (O Ha 4) et consistait surtout à pratiquer l'annelation des arbres dominants. Dans la seconde, tout le travail reconnu gomme utile fut exécuté. Il s'éleva à environ deux hommes jour par acre (O Ha 4). La troisième parcelle fut gardée gomme témoin. On favorisa les essences dans [tordre de préférence suivant: bouleau jaune (Betula lutea), érable dur (Acer Saccarum), tilleul (Tilia glabra), chêne et bouleau blanc (Betula papyrifera). La densité de peuplement fut fixée à 1250 tiges à l'hectare. Des rapports détaillés sur les changements dans la composition des peuplements l'état de végétation des arbres et des peuplements et l'accroissement net à l'hectare ont été établis grâce à des examens détaillés. L'influence du traitement a été bonne dans les trois types de stations de la parcelle ayant fait l'objet des travaux les plus importants. En même temps dans la parcelle témoin l'accroissement du bois commercialement utilisable est faible et, sans traitement d'amélioration, il faudrait un très long délai avant qu'une nouvelle exploitation de valeur commerciale devienne possible. La station de fonds de vallée est lu seule qui convienne au bouleau jaune, mais l'érable dur a donné de bons résultats dans les trois types de stations. Actuellement il n'est pas du tout certain que le traitement des peuplements dégradés des crètes puisse se justifier.

CHYPRE

La campagne pour l'établissement de zones d'affouage Pour les villages a obtenu un remarquable succès. Actuellement, il existe 80 plantations de ce genre, couvrant au total 5.000 acres (2.000 hectares). En gréant des zones d'affouage pour les villages des plaines privées de bois de chauffage, on supprime la pression exercée sur les forêts des montagnes et des collines auxquelles les villageois s'adressent d'ordinaire pour satisfaire leurs besoins essentiels en bois de feu. Bien que les plantations destinées à produire du chauffage soient actuellement loin d'être suffisantes, elles jouent cependant le rôle très appréciable de montrer que des terres dont disposent les villages et qui seraient autrement improductives peuvent être rendues capables de couvrir leurs besoins en chauffage. Les propriétaires de ces plantations destinées au bois de feu ont vivement apprécié leur valeur et les ont protégées contre les délits et les déprédations bien qu'elles ne soient généralement ni clôturées ni gardées. Les délits dans les forêts domaniales sont au contraire fréquents du fait que les populations ne se sont pas rendu compte que ces biens publics constituent leur provision de bois.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Un exemple de l'intérêt que portent les industries utilisatrices du bois aux reboisements dont elles dépendent pour leur approvisionnement en matière première est fourni par l'industrie du bois de papeterie des Etats du Sud qui, cette année, pour la deuxième année consécutive, a reboisé 60.000 acres (24.000 hectares). Cette année, cette industrie a replanté 42.000 acres (17.000 hectares), appartenant à des usines de pâte et fourni des semis pour le reboisement de 1.500 acres (600 hectares) appartenant à d'autres producteurs de bois de papeterie. Elle a aussi fourni des semis pour le boisement de 18.000 acres (7.300 hectares) de terres agricoles et forestières épuisées ou en friche.

Le problème d'une répartition naturelle convenable des graines tombées des porte-graines pour la régénération du Sugar pine (Pinus lambertiana) en Californie a toujours été très difficile à cause de la grosseur des graines. De ce fait, leur chute est rapide et avec un vent de 10 m.p.h. (16 km à l'heure), les graines tombant d'une hauteur de 100 feet (30 m.) ne seraient déportées horizontalement que de 169 feet (52 m.). Ces vitesses de vent ne sont pas fréquentes. On a constaté que la densité pour un rayon de 105 feet (32 m.) autour des porte-graines dépasse 21.000 graines par acre (52.000 à l'hectare), tandis qu'au delà de cette distance jusqu'à 200 feet (60 m.) et au delà, la densité n'atteignait qu'environ 4000 graines par acre (19.000 à l'hectare). Il faut un nombre très élevé de graines pour obtenir l'installation de semis, c'est ainsi par exemple qu'une chute de graines à raison de 29.000 par acre (72.000 à l'hectare) n'a fourni qu'une densité de semis de 700 par acre (1.700 à l'hectare) et une chute de graines de 10 600 par acre (26.000 à l'hectare), une densité de semis de 139 par acre (343 à l'hectare). L'incertitude de la régénération naturelle même après préparation du sol et destruction des rongeurs indique qu'il est probablement souhaitable d'utiliser la régénération artificielle là où il est important d'installer le Sugar pine.

INDE

Le Vana Mahotsava ou Grand Festival de la Forêt doit être célébré chaque année en Juillet. En 1950 le Ministre de l'Agriculture de l'Union a fixé gomme objectif la plantation de 10 millions d'arbres. Dans son appel au concours de la population le Président dit: «Le devoir du public en cette occasion est clair. Il doit coopérer avec le Gouvernement dans un effort commun visant non seulement à reconstituer nos forêts ruinées mais aussi à planter des arbres partout où cela est nécessaire et à les soigner d'une manière convenable, afin qu'ils puissent croître en devenant utiles à la population et aux générations futures, et faire renaître la couleur et la beauté de notre vieille terre».

INDES OCCIDENTALES FRANÇAISES

Les essais de reboisement en Swietenia macrophylla à la Martinique datent de 1905 lorsque la première plantation d'acajou du Honduras fut exécutée. L'espacement optimum pour la mise en place est 3 mètres en tous sens et le succès de la plantation dépend beaucoup de soins culturaux appropriés au cours de la première année, bien qu'un dégagement des plantations répété trois fois par an pendant les cinq premières années soit nécessaire pour débarrasser les jeunes arbres des lianes qui peuvent entraver leur croissance. Les éclaircies commencent normalement à l'âge de cinq ou six ans. La hauteur atteint environ 13 mètres à 10 ans et 22 mètres à 25 ans. Un arbre de 35 ans fournit 35 planches de 2 mètres de longueur, 0,25 de largeur et 0,07 d'épaisseur. Dans une plantation d'un hectare à trois mètres en tous sens les quatre cinquièmes des arbres devraient présenter un bon développement.

ROYAUME UNI

Le dernier fascicule de la série «Britain's Forests» (Les Forêts de Grande-Bretagne) éditée par la Forestry Commission décrit la forêt de Kielder, qui couvre environ 74 000 acres (30.000 hectares) dont 23.361 acres (9.454 hectares) ont été actuellement plantés sur une étendue totale de 42.000 acres (17.000 hectares) susceptible d'être reboisée et oh la plantation se poursuit à raison de 3.000 acres (1.200 hectares) par an avec 50 % d'épicéa de Sitka (Picea sitchensis) 40 % d'épicéa commun (Picea excelsa), 5 % de pin sylvestre 3 % de sapin de Douglas (Pseudotsuga taxifolia) et 2 % d'essences diverses. Les éclaircies fournissent déjà des matériaux pour la clôture des fermes et de la forêt et produiront bientôt des bois de mine pour les mines du Northumberland et du Sud de l'Ecosse. Le périmètre de reboisement est surtout occupé par une lande tourbeuse (moor) et on y assiste à tous les stades de l'évolution de la méthode de plantations sur mottes. Chaque arbre est planté sur une motte carrée et retournée de tourbe provenant du creusement des rigoles nécessaires au drainage de la lande. Un progrès récent consiste à utiliser une forte charrue tractée pour tracer la rigole elle-même Cette charrue dépose la tourbe en un ados continu le long de la rigole. Il est alors facile d'y découper les mottes et de les répartir à la distance voulue, d'environ cinq feet (1m,50), de part et d'autre.

Les principaux problèmes dans cette forêt sont la protection contre les incendies et le maintien d'un drainage efficace. Le périmètre comportera dans l'avenir cinq villages fores tiers bien conçus destinés à loger deux mille ouvriers forestiers.

UNION DES REPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIÉTIQUES

Comme les efforts de beaucoup de forestiers d'U.R.S.S. se concentrent maintenant dans une large mesure sur des travaux effectifs de boisement, notamment dans les régions de steppes, il est naturel que les publications actuelles sur la sylviculture soient consacrées aux problèmes relatifs à ces travaux: récolte et conservation des graines, production à l'hectare du plus grand nombre possible de plants dans les pépinières forestières, obtention du taux de reprise le plus élevé possible dans les plantations en place. T.D. Lysenko a récemment formulé un ensemble de règles pour la récolte, le stockage et la prégermination des glands destinés à être semés directement en place Il se manifeste de plus en plus une tendance, due à Lysenko, de gréer des plantations notamment de chêne, par semis direct au lieu d'utiliser des plants. Comme condition essentielle pour installer des boisements en chêne par semis direct, il est recommandé de semer le plus tôt possible au printemps les glands au premier stade de la germination, gonflés et prêts à éclater. Pour amener les glands au stade requis de prégermination, il faut les étaler, immédiatement après la récolte, dans des tranchées d'un mètre de profondeur et d'un mètre de largeur en couches d'une ou deux épaisseurs de glands alternant avec des couches minces de terre d'humidité normale, de 1 à 2 cm d'épaisseur. Les tranchées doivent être remplies de ces couches stratifiées jusqu'à 20 cm du bord. La profondeur restante est comblée avec de la terre seule. Afin de protéger les tranchées contre les pluies d'automne, la terre est amoncelée légèrement au dessus du niveau du sol environnant, Quand les gelées arrivent, de la terre est encore ajoutée au dessus et à côté des tranchées pour protéger les glands de la gelée. Les glands ne doivent pas être mis en place à l'automne car beaucoup sont ordinairement tués par la gelée ou détruits par les rongeurs. Les glands conservés dans les tranchées commencent habituellement à gonfler pendant l'hiver. Au cours de l'hiver, et en particulier dans la période de un mois ou un mois et demi qui précède le printemps, des échantillons doivent être prélevés pour juger de leur état de développement' Si un mois avant le printemps une faible proportion seulement des glands montre des signes d'un départ de la germination, les silos doivent être vidés et les glands et la terre étalés en couches, ordinairement épaisses de 15 à 20 cm, dans un bâtiment, à une température de 7º à 12º C. Ce traitement détermine le départ de la germination chez les glands encore à l'état de repos et les prépare ainsi pour le semis au premier printemps. Le but de la prégermination et du semis précoce est de profiter des températures modérées et des conditions favorables d'humidité et de sol au début du printemps. Avant que ne surviennent les hautes températures et la sécheresse de Juillet et Août, les racines des semis auront pénétré à une profondeur d'un mètre dans le sol et seront alors capables de résister à la chaleur et à la sécheresse de l'été. On a constaté que les glands semés tard au printemps sans prégermination produisaient des semis dont les racines n'avaient pas franchi même en été, la couche superficielle du sol, qui est surchauffée et desséchée. Il en résulte que ces semis périssent.

Deux ans se sont écoulés depuis que l'U.R.S.S. a entrepris son plan ambitieux de transformer la nature sur une surface de 120 millions d'hectares. (Unasylva Vol. II, no 6 p.375). Malgré bien des erreurs loyalement reconnues dans l'organisation du travail et dans l'application des techniques convenables, on proclame que 1949 a été, dans l'ensemble, une année de progrès substantiel. La plantation de brise-vents autour des champs cultivés par exemple, avait été réalisée au printemps 1949 sur 167.000 hectares, satisfaisant ainsi pour 89,5 % au programme de l'année. Les pépinières forestières du Sud-Est et de l'Est ont produit 3 milliards de plants pour les plantations de 1950. Visiblement il n'a encore été accompli que peu de travail en ce qui concerne le boisement effectif de 5.300 Km2 de zones forestières domaniales de protection, en dehors des reconnaissances de la délimitation des périmètres et de la préparation du sol. Quelque 22.000 tonnes de glands et plusieurs milliers de tonnes de graines d'autres arbres et arbustes ont été récoltées. De grands progrès ont été réalisés dans l'installation et l'équipement de 54 stations de tracteurs et d'un grand nombre de pépinières domaniales. Toutes les nouvelles stations de tracteurs ont été uniformément équipées avec plusieurs types de gros et puissants tracteurs à chenilles, dà cultivateurs, de charrues, de machines e planter, de camions, de tonnes à eau, d'excavateurs, de herses, d'ateliers mobiles et autres engins tractés. En 1950 le nombre des machines tractées ou portées doit atteindre 15.000. Une des principales tâches des stations de tracteurs a été de préparer le sol pour les plantations d'automne en 1949 et 1950. Le plan pour 1949 prévoyait la préparation de 616.300 hectares de terres labourées. En Septembre 1949, 491.400 hectares, soit 80 % du total prévu pour l'année, avaient été labourés et préparés pour la plantation.

Des recherches poursuivies dans les forêts feuillues de la province de Toula ont fait ressortir quelques faits intéressants en ce qui concerne l'influence des éclaircies sur l'accumulation et la fusion de la neige. Dans les forêts feuillues situées: sur un plateau sans accidents marqués, les éclaircies modérées ou fortes ont accru de 3 à 17 % l'accumulation de la neige. D'un antre côté, en permettant à une plus grande quantité de rayonnement solaire de parvenir au sol, elles ont abrégé la période de fonte de 2 à 3 jours dans les peuplements d'âge moyen, de 3 à 5 jours dans les jeunes peuplements. Sur les versants au Sud, au Sud-Est ou au Sud-Ouest les éclaircies fortes ont réduit l'épaisseur de la couche de neige et la quantité d'eau de fusion de 3 à 17 °/0, accru de 5 à 32 % la rapidité de la fonte et de 10 à 12 % la profondeur du gel dans le sol. Plus la pente est accentuée et l'exposition voisine du Sud, plus l'influence des éclaircies est désavantageuse pour le régime des eaux. Pour ces raisons, les éclaircies fortes sont prohibées sur les versants raides aux expositions Sud, Sud-Est et Sud-Ouest dans les forêts feuillues, en particulier dans les forêts de protection ou celles qui bordent les cours d'eau.

UNION SUD-AFRICAINE

Il existe actuellement plus d'un demi-million d'acres (200.000 hectares) peuplés d'acacia dont 400.000 acres (160.000 hectares) pour la seule province du Natal. La va leur de l'écorce et de extraits tannants s'éleva à plus de deux millions de livres sterling en 1945. L'acacia noir (Acacia mollissima) est de beaucoup l'essence la plus importante Les principales plantations du Natal sont localisées dans la zone des brouillards entre 2.000 et 4.500 feet (600 à 1.400 mètres) d'altitude avec une précipitation annuelle supérieure à 35 inches (89 cm.). Les sols varient depuis les sables jusqu'aux limons, mais sont tous pauvres en humus. Les révolutions sont très courtes, de 8 à 10 ans en général. A 10 ans, la hauteur moyenne dans les stations de seconde qualité est environ 63 feet (19, m 20) et le diamètre moyen à 1, m 30 du sol est 6,6 inches (17 cm.), alors que dans les meilleures stations la hauteur moyenne est d'environ 80 feet (24, m 40) et le diamètre moyen 8,6 inches (22 cm.). En exploitant e. blanc tous les 10 ans, on obtient 12 tons d'écorce verte par acre (30 tonnes à l'hectare). La densité est d'environ 400 tiges à l'hectare à la fin de la révolution. Bien qu'à l'origine la pratique de l'écobuage fût habituelle pour activer la reproduction sur les surfaces mises en régénération, la politique actuelle évite le feu mais préconise des éclaircies précoces et intenses. On a constaté que l'écobuage diminue la fertilité du sol, fait naître ou aggrave l'érosion, en môme temps qu'il provoque une régénération naturelle trop dense et détruit certains des organismes qui contribuent à la limitation naturelle du bagworm (Thyridopteryx ephemeraeformis), grand fléau de l'acacia.

Le but de l'aménagement actuel est de produire des peuplements purs et équiennes, à courte révolution, exploités à blanc, les rémanents étant dispersés sur la coupe pour prévenir l'érosion.

URUGUAY

Une contribution efficace au boisement du pays est intervenue cette année grâce à la demande adressée au Congrès par le Président de voter une loi consacrant l'année 1950 gomme «Année de l'Arbre pour Artigas» à la mémoire du Général José Artigas, héros national, à l'occasion du centième anniversaire de sa mort. Cette loi comporte un programme étendu de boisement sur les terres publiques et privées.

Les problèmes aigus gréés par l'appauvrissement des forêts demandent la collaboration de tous les citoyens. Les fonctionnaires du gouvernement, des personnalités privées et même les enfants des écoles doivent prendre part à la campagne. L'Uruguay a la plus faible surface boisée par habitant de tous les pays d'Amérique latine et les effets du déboisement pèsent gravement sur l'Agriculture l'approvisionnement en eau et en bois de chauffage et bien d'autres aspects de l'existence nationale.

Protection des forêts

CANADA

La prédominance des incendies de forêt causés par l'homme au Canada a amené les tribunaux à infliger des canotions sévères aux responsables des incendies lorsqu'ils sont reconnus coupables. Récemment, non seulement les délinquants ont été condamnés à des peines d'emprisonnement et à des amendes, mais également au remboursement des dépenses occasionnées par. l'extinction de l'incendie. On espère, en infligeant des sanctions aussi sévères, obliger les usagers des forêts à faire plus attention quand ils font du feu pour camper ou pour des usages similaires.

Un nouveau Laboratoire Fédéral consacré à la Pathologie des Insectes vient d'être fondé à Sault Ste-Marie, Ontario; il se consacrera entiè ement à l'étude des maladies des insectes, conjointement avec plusieurs établissements locaux qui seront répartis dans tout le Canada. Il s'occupera des désastreuses attaques d'insectes forestiers qui, à l'heure actuelle, contribuent au moins pour 1/5 aux pertes totales annuelles que subissent les forêts Canadiennes, et en tout premier lieu du ver des bourgeons de l'épicéa (Cocoecia fumiferana). Si cet insecte forestier pouvait être détruit grâce à une maladie à virus, on ferait un grand pas pour diminuer les dommages actuels.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Des études récentes qui ont été effectuées par la Station expérimentale forestière de Californie, au suret de l'utilisation de «l'eau mouillée» pour l'extinction des incendies de forêts, ont montré que l'on pouvait obtenir comparativement avec l'eau normale:

1) une économie de 23 pour cent en ce qui concerne le volume d'eau nécessaire et de 13 pour cent pour le temps de l'extinction si l'on employait correctement 4 l'eau mouillée»;

2) une réduction de l'inflammation du combustible de 30 pour cent

3) «l'eau mouillée» est nettement supérieure pour éteindre les flammes rapidement;

4) les matériaux combustibles le long de la limite de l'incendie restent humides pendant un temps de 50 % supérieur quand ils sont arrosés 4 d'eau mouillée»;

5) les combustibles traités avec de «l'eau mouillée» et que l'on laisse sécher, peuvent être arrosés par la suite avec de l'eau ordinaire. Le résultat sera comparable à celui de l'arrosage initial avec de 4 l'eau mouillée».

D'une manière générale, ces essais indiquent que les agents mouillants ont une place indiscutable pour l'extinction des incendies de forêts bien que d'autres travaux soient nécessaires sur ce sujet.

Un rapport d'ensemble sur les incendies de forêts aux Etats-Unis pendant l'année 1949 a montré que le nombre des incendies est passé de 174.189 en 1948 à 193.774 en 1949 mais que les superficies incendiées n'ont été que 15.397.000 acres (6.231.000 ha) au lieu de 16.557.000 acres (6.701.000 ha). 83 pour cent de la surface totale des surfaces incendiées était composée de terrains forestiers, sans dispositif de protection, tandis que dans les zones équipées de dispositifs de protection 0,46 pour cent seulement de, la superficie boisée a brûlé. Si l'on compare 1948 et 1949, les incendies dus aux orages sont passés de 4.392 à 8.233, les incendies dus aux fumeurs de 14.988 à 17.447, les incendies dus aux campeurs de 3.064 à 4.165; les incendies dus à l'incinération des rémanents de 11.101 à 16.466 et les incendies dus aux incendiaires de 20.047 à 26.726.

Une étude, s'étendant sur 8 années, du pâturage du bétail dans les terrains forestiers de la Forêt Expérimentale de Coweeta indique qu'un orage de 5 cm produit maintenant une érosion du sommet des montagnes de 0,25 m3 par seconde par km2, égale à celle d'un orage de 6,7 cm avant que le parcours du bétail ne fût autorisé et que à l'heure actuelle, un orage de 7,6 cm produit une érosion qui est double de celle qu'il produisait primitivement. La rivière qui vient de cette zone est devenue beaucoup plus trouble. Elle était initialement glaire, Le piétinement du bétail est responsable, en grande partie, de ces résultats puisque la porosité a diminué de 50 pour cent et la perméabilité de 90 pour cent. La croissance en hauteur des plus petits arbres des essences intéressantes au point de vue économique a également diminué de 50 pour cent et le nombre des plants a diminué de 75 pour cent. On fait remarquer que ces effets commencent juste à se faire sentir et on s'attend à ce qu'ils deviennent prononcés au fur et à mesure que le temps passera.

Dendrométrie accroissement et production

ALLEMAGNE

Deux experts américains délégués par le Service Forestier des Etats-Unis auprès de l'Administration de Coopération Economique ont passé récemment quatre mois en Allemagne Occidentale pour conseiller et aider l'Administration Allemande en ce qui concerne les techniques d'inventaire forestier, y compris le procédé des parcelles-types, les méthodes d'estimation et l'analyse des données. On a choisi pour la démonstration un terrain d'essais de 6.900 ha et à la fin on a obtenu une erreur d'estimation de 3 1/2 pour cent en utilisant seulement 363 parcelles. La connaissance détaillée des surfaces forestières et des classes de peuplement dont on dispose au préalable rend plus aisé dans ce cas qu'aux Etats-Unis l'application des méthodes de sondage. On envisage l'utilisation de la méthode des sondages pour un inventaire de toute l'Allemagne de l'Ouest car, à la vitesse actuelle, les comptages d'aménagement habituels ne seraient pas achevés avant vingt ans.

Exploitation et travaux

MALAISIE

La nécessité d'exploiter de nouvelles zones forestières s'est accrue par suite de la guerre et de l'occupation japonaise. A cette époque, une exploitation désordonnée a conduit à l'épuisement des forêts les plus facilement accessibles. D'autre part, des colons chassés des villes par la nécessité de trouver leur subsistance ont détruit une grande partie des forêts voisines des routes.

Grâce au prêt du Royaume-Uni consenti en 1949 à la, Malaisie, des fonds se sont trouvés disponibles pour la construction de routes forestières. Une partie de ces fonds a été dépensée pour un équipement qui comprend 6 tracteurs à chenilles D 6 munis de treuils de remorquage Hyster et des angle-dozers hydrauliques un rouleau compresseur Diesel, un égalisateur, un atelier mobile et un échelon de transport. On se propose de construire environ 120 miles (190 km) de routes et de chemins pendant les 6 à 8 prochaines années dont 70 miles (110 km) de routes praticables en toute saison, de 16 feet (4m90) de large, empierrées sur une partie de leur largeur. Le reste sera constitué de routes d'exploitation forestière répondant à des spécifications moins rigoureuses.

Transformation

ETATS-UNIS D'AMERIQUE

Il a récemment été publié un brevet relatif à une méthode mise au point par le Laboratoire des Produits Forestiers de Madison, Wisconsin, Pour augmenter la vitesse de séchage du bois.

Plusieurs produits chimiques comprenant le bicarbonate de soude, l'urée et le carbonate d'ammoniaque peuvent être appliqués par l'un quelconque des divers procédés suivants:

- par empilage du bois vert avec les produits chimiques à l'état solide entre les couches de bois;
- par trempage dans des solutions de ces produits
- par application au pinceau, à la brosse, par trempage rapide ou par toute autre manière d'appliquer ces produits chimiques sous forme d'une solution épaissie au moyen d'amidon
- enfin, par imprégnation sous pression.

Après le traitement chimique, le bois est séché au séchoir de la manière habituelle. Le traitement chimique réduit non seulement le temps nécessaire pour le séchage artificiel mais il élimine ou diminue les poches d'eau et réduit les risques de collapse durant le séchage.

Utilisation

ROYAUME-UNI

Le chasseur à réaction «Vampire» construit par De Havilland a été depuis le début, une construction tout bois constituée par un matériau sandwich moulé et collé comprenant des extérieurs en contreplaqué bouleau et une âme en balsa et par une ossature et des pièces de renforcement plus petites en Epicéa de Sitka lamellé. Le fuselage a résisté aux contraintes dues à la mise en pression nécessaire pour le vol à grande altitude (en 1948 il a établi un record international d'altitude de 18.119 mètres), à la chaleur humide de l'Extrême-Orient et à des températures aussi faibles que - 42º,8 C et môme - 73º,3 a (à haute altitude).

Suivant un rapport de 1949 de la Station d'Expérience Forestière du Nord des Montagnes Rocheuses, des études effectuées en coopération avec d'autres organismes montrent que la nourriture du bétail contenant des mélasses préparées à partir de bois est aussi efficace pour l'engraissement du bétail que celle contenant des mélasses de canne à sucre. Pour les moutons, on a obtenu des résultats similaires.

En se basant sur des études effectuées en coopération avec le Service Forestier des Etats-Unis en 1912, 1919 et 1928 et sur une enquête faite avec beaucoup de soins durant l'année 1946, le New York State College of Forestry a recueilli une liste complète des Etablissements utilisant le bois de l'Etat de New-York qui sont en tête gomme utilisateurs de bois aux Etats-Unis.

En 1946 il y avait 1.620 usines travaillant le bois dans cet Etat. Elles utilisaient 3 millions de m3 de bois d'œuvre. On y trouve une grande diversité d'usines dont certaines se placent à la tête de leur spécialité: par exemple des fabricants de pipes, de crayons, de paniers et spécialement de formes à chaussures et 282 usines d'ameublement. Cette étude de la consommation divise les firmes en 59 catégories d'industries. Elle décrit chacune de celles-ci et donne des tableaux montrant la quantité de bois utilisée par chacune, le pourcentage par essence des bois venant de l'Etat de New-York et les épaisseurs et les qualités des principaux bois utilisés (avec une indication spéciale pour les placages et le contreplaqué).

Ce type d'étude est d'un grand intérêt aussi bien du point de vue général que pou les producteurs. Une interprétation des renseignements fournis par cette étude avec quelques données supplémentaires est parue dans les numéros de Novembre et Décembre 1949 du Bulletin Industriel de la Direction du Travail de l'Etat de New-York.

Economie et statistique

AUSTRALIE

On signale que l'Australie prend livraison de 1.000 maisons préfabriquées en bois venant de Suède. Des contremaîtres et des monteurs suédois assembleront en Australie ces maisons qui comprennent trois ou quatre pièces et sont entièrement pourvues de leur installation de plomberie et d'électricité, de cuisines complètement équipées et de salles de bains.

AUTRICHE

Trois projets relatifs aux usines de pâte à papier et aux papeteries ont été approuvés par l'Administration de Coopération Economique. On en attend un bénéfice substantiel pour la balance commerciale de l'Autriche un renforcement de son économie intérieure et une augmentation des emplois. Ces projets font partie des recommandations de la Mission de la FAO pour l'Autriche (Unasylva Vol. IV n° 3 p. 135-36). Le premier projet est relatif à la modernisation de deux usines. L'une de celles-ci est une usine de papier de luxe et l'autre une usine de pâte au sulfite. On estime que la production de papier passera de 8.000 à 17.000 tonnes par an et celle de pâte de 10.000 à 16.000 tonnes. On estime le coût total de ce projet à une somme équivalente à 2.647.000 dollars, dont 1.169.000 dollars ECA seront utilisés pour effectuer des achats aux Etats-Unis. On dépensera également pour ce projet l'équivalent de 144.000 dollars en crédits 'sur Allemagne, 75.000 dollars en crédits sur Italie et un crédit local équivalent à 1.259.000 dollars.

Un second projet comporte le remplacement de deux machines à papier journal surannées grâce à l'achat et à l'installation d'une machine moderne à grande vitesse pour la fabrication du papier journal avec l'équipement auxiliare nécessaire. Le devis s'élève au total à une somme équivalant à 3.714.000 dollars dont 80.000 dollars pour le prix du frêt maritime. Sur ce total, le financement de l'ECA relatif aux machines et à l'équipement s'élèvera à 1.604.000 dollars. En outre, on a approuvé des crédits d'achat en Allemagne pour une somme équivalente à 549.520 dollars. Les sommes à dépenser localement s'élèvent à une valeur de 1.480.000 dollars. Avec les améliorations proposées, on estime que la production de l'usine de papier journal Pour lequel il y a une demande mondiale accrue, passera de 12.500 tonnes en 1949 à 30.000 tonnes en 1952. Grâce à la construction d'une nouvelle usine à vapeur et grâce à l'amélioration dans l'utilisation de l'énergie, l'importation de houille noire sera éliminée, ce qui économisera approximativement 250.000 dollars par an.

Le troisième projet a trait à la modernisation d'une organisation verticale fabriquant de la pâte et du papier. On estime le coût total de ce projet à une somme équivalente à 3.575.000 dollars. Sur ce total; 1.129.000 dollars seront financés par l'ECA pour les achats effectués aux Etats-Unis. En plus, le projet comporte l'équivalent de 221.743 dollars en crédits sur l'Allemagne, 218.085 dollars de dépenses à payer en couronnes suédoises et 81.650 dollars de dépenses à payer en francs suisses. On estime le mon tant des dépenses locales à 1.925.000 dollars. On s'attend à ce que la modernisation qui a été proposée augmente la capacité de production de pâte chimique de 26.000 à 30.000 tonnes par an et la capacité de fabrication du papier de 10.000 à 18.000 tonnes par an. On pense que les améliorations prévues dans l'équipement et dans les méthodes de fabrication permettront cette augmentation de production sans augmentation notable de la consommation de matières premières.

BRÉSIL

Le Timber Control du Royaume-Uni a acheté entre 20.000 et 40.000 standards (93.460 et 186.920 m3) de Pin de Parana sur une base de troc dans le cadre de l'accord commercial Anglo-Brésilien de 1949 en contrepartie de marchandises en provenance du Royaume-Uni consistant pour partie des produits de luxe. Le prix de base était de 53 livres sterlings FOB. Dans les milieux commerciaux Britanniques, on fut satisfait de ce que ce bois puisse être fourni en 22, cm 5, 27, cm 5 et 30 cm de largeur.

FINLANDE

Une usine produisant du méthanol à partir de bois et de déchets de soieries distillés à sec et sous haute pression a été construite à Imatra et a commercé à fonctionner. On estime la production de l'usine, qui est la seule de son espèce dans le pays, à 3.000 tonnes pour 1950. La plus grosse partie de cette production sera exportée. Les besoins intérieurs en méthanol dépassent difficilement 500 tonnes par an, mais on s'attend à ce que la consommation dans le pays augmente considérablement par suite de l'utilisation sur une grande échelle de ce liquide pour la fabrication de colles pour le contreplaqué et le industries papetières.

MALAISIE

Le commerce d'exportation des bois de la Malaisie vers les marchés recherchant les produits de choix a continué a prendre de l'extension, les exportations de bois classé pour 1949 totalisant 22.407 tons (31400 m3). Les chiffres du premier et du dernier quart de l'année 1949 se sont élevés respectivement à 2.358 et 9.821 tons (3.300 et 13.700 m3). La rapide expansion commerciale a commencé, dans le dernier quart de l'année à dépasser les possibilités de classement du Département des Forêts. Pour faire face à cette situation le corps des inspecteurs des bois a été augmenté et, en outre, le Département a étendu aux employés des scieries et aux entreprises d'exportation les facilités de formation qu'elle offre. Les Inspecteurs privés ainsi formés seront munis de certificats les qualifiant pour classer les bois d'après les normes de classification de la Malaisie, mais leur travail sera, suivant un certain pourcentage, soumis au contrôle des inspecteurs gouvernementaux pour s'assurer que les qualités normalisées demeurent constantes Les normes de classification de Malaisie furent publiées en Juillet 1948. Il n'est pas douteux que leur publication a fait beaucoup pour stimuler l'intérêt de l'étranger vis-à-vis des bois malais et a affermi les bases du commerce d'exportation. Les scieurs les ont accueillies favorablement à cause de leur souplesse, et parce qu'ils ont maintenant compris que les qualités inférieures qui forment inévitablement une forte proportion de leur production trouveront dorénavant un débouché. Les exportateurs les estiment à peu près pour les mêmes raisons, et les acheteurs savent maintenant, à peu de chose près, ce qu'ils vont vraisemblablement recevoir dans une qualité donnée et peuvent régler leurs achats selon les utilisations prévues, donnant ainsi, on l'espère, satisfaction à leurs orients. Cependant, la raison probablement la plus importante de la popularité des bois malais est que le Royaume-Uni a, pour des raisons économiques, été forgé de restreindre d'une manière draconienne ses achats dans les zones dollar et s'adresse, pour combler le déficit, aux zones à monnaies faibles de préférence à l'intérieur du Commonwealth. C'est là pour la Malaisie, avec ses immenses ressources forestières une occasion de développer son marché d'exportation. Quoique le commerce de bois de qualité soit important c'est sur les marchés orientaux, moins exigeants, que la Malaisie compte avoir un débouché assuré pour son excédent de production de bois. Ces marchés, gomme Aden l'Arabie, la Chine, Hong-Kong, l'Indonésie et l'Ile Maurice, prennent de grandes quantités de matériau non classé «tombant de la soie». Ces exportations se montèrent à 46.345 tons (65.000 m3) en 1949 donnant un total général de 68.752 tons (98.000 m3) d'exportations de bois de sciage.

POLOGNE

Les plus récentes statistiques forestières (1945-1947) accordent à la Pologne 6.200.000 ha de forêts, soit 22 % de sa superficie. La surface acquise par la Pologne à la suite de l'extension de sa frontière Ouest jusqu'à l'Oder comprend 2.500.000 ha de forêts. Les principales coupes de 1948-1949 furent faites dans ces forêts nouvellement acquises à la suite d'une vaste invasion d'insectes qui rendit nécessaire, dans un but d'hygiène, des exploitations immédiates et aussi parce que ces forêts avaient été moins torchées par la guerre. D'après les chiffres de 1949, la distribution des forêts de Pologne par classes d'âge était la suivante:

jusqu'à 20 ans

24,7

pour cent

jusqu'à 40 ans

22,6

pour cent

jusqu'à 60 ans

18,6

pour cent

jusqu'à 80 ans

13,4

pour cent

au dessus de 81 ans

13,3

pour cent


92,6 pour cent

7,4 pour cent des forêts ne furent pas classés du fait que leurs bois étaient sans valeur commerciale.

Un premier plan forestier de 3 ans (1947-49) a été entièrement exécuté et un plan portant sur les six années à venir (1950-55) est maintenant en voie d'exécution. Les aesoins totaux du pays en bois s'élèvent annuellement à 14.500.000 m3. L'industrie du sciage emploie 9 millions de m3; l'industrie minière 2.400.000 m3; les chemins de fer 1 million de m3; d'autres moyens de transport 100.000 m3; l'industrie chimique 2 millions de m3.

Dans la Pologne d'avant-guerre, l'accroissement annuel des forêts était de 2 m3 par hectare; tout de suite après la guerre il était de 1,4 m3 par hectare, et actuellement il est estimé à 2,12 m3 par hectare.

Le commerce extérieur du bois est entre les mains d'un monopole central, la Polska Agencia Djeva, qui indique que les exportations en bois pondant les deux mêmes périodes en 1948 et 1949 furent les suivantes:

Produits

Janv.- Juil 1948

Janv.- Juil. 1949

(Tonnes)

Bois

8.854

111.595

Cellulose

11.825

16.394

A la fin de la IIème guerre mondiale, les industries du bois de Pologne furent presque entièrement désorganisées. Tout de suite après la guerre, les grandes entreprises travaillant le bois furent nationalisées et la réorganisation de l'industrie activement poussée. D'après quelques chiffres publiés récemment dans un journal soviétique, l'industrie se développe rapidement à l'heure actuelle.

 

1945-46

1946-47

1947-48

(en milliers de mètres cubes)

Bois de sciage

914

1.696

1.911

Placages

216,5

663,4

1.343,8

Panneaux de fibres

128

236

246

Tandis que, pour faire face aux besoins intérieurs, la production des produits forestiers s'accroissait, il en était de même de leur exportation et, avec la réorganisation des industries d'utilisation du bois, la nature des articles exportés a elle aussi changé. Ce qui est maintenant exporté consiste en produits finis ou semi-finis, tels que des meubles, spécialement des meubles cintrés, des caisses, des placages, etc.. L'industrie s'oriente également vers la production en masse de maisons préfabriquées, portes, bâtis de fenêtres, etc., préfabriqués de types normalisés. L'industrie du sciage aussi s'est développée. Des sciages sont exportés vers quelque 25 pays. Le progrès le plus important fut celui de l'industrie des allumettes. Dans les années d'avant-guerre, toutes les usines d'allumettes étaient soumises à des intérêts étrangers. Aujourd'hui elles sont administrées par l'Etat. On prétend que la consommation d'allumettes par tête est plus de trois fois celle de 1938, et que la Pologne exporte des allumettes depuis 1948.

TCHÉCOSLOVAQUIE

Pendant la période de cinq ans s'étendant de 1949 à 1953 la Tchécoslovaquie prévoit l'exploitation de 55 millions de m3 de bois dont 40 millions de m3 de résineux et 15 millions de m3 de feuillus. Ces réalisations se répartissent gomme suit:

 

Résineux

Feuillus

Millions de m3

Grumes

24,0

3,2

Traverses de chemin de fer

0,02

1,6

Bois de mine

3,4

-

Poteaux télégraphiques

0,6

0,2

Autres bois de construction

0,1

0,4

Bois de chauffage

4,18

8,5

Ces chiffres représentent une exploitation annuelle moyenne de 11 millions de m3. Comme on estime l'accroissement annuel à 13,5 millions de m3 une telle exploitation ne semble pas exagérée. La surface boisée étant de 4.000.000 d'ha, l'accroissement annuel moyen par hectare serait de 3,37 m3, taux d'accroissement considérablement plus élevé que celui de certains autres pays d'Europe Centrale. Le plan prévoit de plus le reboisement de 231.000 ha à effectuer dans les cinq prochaines années par des moyens naturels et artificiels, ce qui correspond à une cadence de 46.000 ha environ par an.

EUROPE

Un article du Lesnoye Khoziastvo discute des ressources forestières d'Albanie, de Bulgarie, de Tchécoslovaquie, de Hongrie, de Pologne et de Roumanie en les comparant entre elles et à celles des autres pays européens. Il décrit comme suit la situation forestière de ces pays durant la période 1945-47:

Pays

Ensemble des Forêts

Accroissement total en milliers de m3

Accroissement par Ha en m3

Pourcentage de Coniferes

Surface en millions d'hect.

Pourcentage de la surface totale du pays

Surface par habitant ha

Albanie

0,9

32

0,88

1,3

40

 

Bulgarie

3,4

33

0,48

5,6

30

 

Tchécoslovaquie

4,0

31

0,30

13,5

55

 

Hongrie

1,2

13,4

0,13

3,0

6

 

Pologne

6,2

22

0,35

17,0

85

 

Roumanie

6,5

24

18,0

18,0

25

 

(Note de l'Editeur: les chiffres se rapportant à la Tchécoslovaquie, à la Hongrie et à la Pologne sont quelque peu différents de ceux fournir par la FAO pour ces pays en 1947, et parus dans Ressources forestières du Monde. Les différences les plus importantes sont dues à des estimations plus fortes de l'accroissement moyen par hectare, et, par suite, de l'accroissement total).

Ces chiffres indiqueraient que les pays de l'Europe du Sud-Est, à l'exception de la Hongrie, sont bien boisés. Les 22 millions d'hectares de forêts se trouvant dans leurs territoires forment environ 17 pour cent de la surface forestière totale de l'Europe estimée à 130 millions d'hectares. U.R.S.S. non comprise. Le volume total du matériel sur pied dans ces six pays est estimé à 60.000.000 de m3. Si on les compare aux surfaces cultivées, les forêts occupent en Pologne 34 pour cent des terres agricoles en Roumanie 66 pour cent, en Tchécoslovaquie 35 pour cent, en Bulgarie 78 pour cent, et en Albanie où la surface des terres cultivées ne doit pas dépasser 11 pour cent de son territoire total, 300 pour cent.

Les forêts de ces pays ont été largement surexploitées. En Pologne, par exemple, les coupes de 1926-27 s'élevèrent à 35 ou 40 millions de m3 par an, alors que l'accroissement annuel n'était pas supérieur à 17-18 millions de m3 en Roumanie, 20 millions de m3 furent exploités annuellement, pour un accroissement annuel de 18 millions de m3 seulement, Et la même situation se répéta dans les autres pays. Les exportations de bois, composées surtout de produits bruts tels que des grumes, des poteaux, de la pâte de bois, etc, furent très supérieures au volume que pouvaient normalement produire les forêts. Ainsi, la Pologne, après avoir satisfait ses besoins intérieurs ne pouvait en réalité se permettre d'exporter qu'un million de m3 par an seulement, mais exporta en quelques années une quantité atteignant 10 millions de m3. La Tchécoslovaquie, qui pouvait normalement exporter entre 1,5 et 2 millions de m3 par an, exporta 6 millions de m3. Il en résulta un appauvrissement des forêts productives les plus accessibles. La politique actuelle s'emploie à réparer les dommages du passé en équilibrant les exploitations avec la possibilité, à développer la production du bois d'œuvre et les industries utilisatrices de bois, et à limiter, autant que possible, les exportations aux produits forestiers finis ou semi-finis.

Politique, législation et administration

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Le 25 Août 1950, le Président a approuvé un acte du Congres destiné à fournir des services techniques aux propriétaires de forêts privées aux exploitants et aux utilisateurs. Il sera désigné sous le nom d'Acte d'aménagement Coopératif Forestier.

La Société des Forestiers Américains a réalisé une enquête sur la situation professionnelle de ses 6.408 membres à la date du 1er Janvier 1950. Des réponses furent reçues de 60 pour cent des membres. D'après ces réponses aux questionnaires, la répartition des principales catégories d'emplois sont les suivantes:

Employer

Nombre

Gouvernement Fédéral

2,420

Industrie

1,560

Etats

1,080

Ecoles

550

Entreprises privées

350

Association

140

Administration Locale

80

Non classes

228

Total

6.408

Par comparaison avec les années précédentes, le pourcentage employé par le Gouvernement Fédéral est actuellement de 38 pour cent, au lieu de 55 pour cent en 1934, celui employé par l'industrie, 24 pour cent au lieu de 11 pour cent; par les états, 17 pour cent au lieu de 16 pour cent, pour l'enseignement. 9 pour cent au lieu de 12 pour cent, et, pour les autres branches, de 12 pour cent au lien de 6 pour cent en 1934.

Une autre répartition de l'activité des forestiers dans le service Fédéral donnait la distribution suivante:

Services

Pourcentage

Services des Forêts

71,7

Service de la Conservation du Sol

6,1

Bureau d'Entomologie et de contrôle sanitaire des végétaux

3,7

Bureau des Affaires Indiennes

3,2

Services des Parcs Nationaux

3,0

Etablissement National Militaire

2,2

Bureau d'Aménagement des Terres

2,1

Organisation de la Vallée du Tennessee


Bureau des Industries Agricoles, des Sols, des Travaux agricoles et des Terres

1,8

Service de la Pôche et de la Chasse

1,6

Services variés

2,6

Total

100,0

A la fin de 1949, la Fédération Américaine de fermes forestières s'était étendue à 27 états avec 2.242 fermes forestières et une surface totale boisée dépassant 20 millions d'acres (8 millions d'ha). Le Sud dépassait toutes les autres régions par l'importance de ces fermes avec un total de 1.150.000 acres (465.000 ha). Le programme fut appliqué pour la première fois dans l'Etat de Washington en 1941. Depuis cette époque, on a annulé dans 9 états, possédant 233.000 acres (94.000 ha) de forêt les certificats de 82 propriétaires du fait qu'ifs avalent omis de se conformer aux règles prescrites pour la protection et l'aménagement.

La fréquentation des forêts domaniales comme lieux de délassement atteignit en 1949 le chiffre record de plus de 26 millions de visiteurs, soit un accroissement de 9 pour cent par rapport à 1948, et d'année en année se poursuit cette augmentation qui a été enregistrée depuis la fin de la guerre. Les lieux de campement et de pique-nique aménagés dans ce but reçurent environ 11.500.000 visiteurs, et les zones forestières non aménagées près de 10 millions pour la chasse, la pêche les excursions pédestres, et autres activités semblables. Les sports d'hiver attirèrent environ 1.250.000 visiteurs. De plus, on estime qu'environ 55 millions de motocyclistes sillonnèrent les routes forestières domaniales pour jouir de l'atmosphère et du paysage forestiers.

INDE

Le Gouvernement de l'Inde a créé un Bureau Central Forestier pour assurer une étroite coordination des questions forestières et plus particulièrement une utilisation complète des sols, et pour aider à maintenir un niveau suffisant de l'enseignement forestier.

Il aura comme Président le Ministre de l'Agriculture de l'Union Indienne et comprendra les membres suivants: les Ministres des Forêts dans les divers Etats et groupes d'Etats, le Secrétaire du Ministère Central de l'Agriculture, le Secrétaire Adjoint du Ministère Central de l'Agriculture (Secrétaire «Ex-officio»), l'Inspecteur Général des Forêts du Gouvernement des Indes et le Président de l'Institut des Recherches Forestières à Dehra Dun.

Les fonctions du Bureau seront:

1) La coordination et l'harmonisation de la politique forestière poursuivie par les Etats pour l'aménagement de leurs forêts;

2) L'adoption de mesures de conservation des ressources forestières et du sol;

3) La coordination des plans pour l'utilisation des terrains et la reconstruction nationale pour la quelle les produits forestiers sont appelés à jouer un rôle de plus en plus important;

4) La promulgation de la législation reconnue comme nécessaire pour les divers Etats en vue de l'aménagement des forêts privées;

5) La règlementation et la mise en valeur des forêts se trouvant dans les vallées des rivières qui traversent plusieurs Etats ce dernier point étant du ressort du Gouvernement Central;

6) Le maintien à un niveau suffisant de l'enseignement donné aux officiers;

7) La coordination de la recherche forestière menée dans les Instituts d'Etats et à l'Institut Central et

8) tous autres sujets touchant à la foresterie et susceptibles de relever de l'objectif du Bureau.

- Le Bureau se réunira au moins une fois tous les 2 ans. Les Conservateurs en Chef des Forêts et Secrétaires des Gouvernements auront le droit d'assister aux réunions du Bureau, ainsi que leurs Ministres d'Etat.

Dans le développement agricole et industriel du pays, l'exploitation des produits forestiers est appelée à jouer un rôle vital exigeant une action concertée pour les questions intéressant tous les états, tels que les mesures de conservation du sol et de lutte contre les inondations, de développement des industries et de la normalisation des bois, de mise au point d'un aménagement forestier et d'une législation tendant au contrôle des forêts privées, la règlementation relative aux vallées fluviales et à la préservation de la végétation forestière dans les bassins de réception.

MAROC FRANÇAIS

Un dahir du 12 septembre 1949 a créé un «fonds forestier marocain», alimenté par un taux maximum de 10 % sur le prix des cessions de produits des forêts soumises au contrôle du service forestier et destiné à assurer le financement de subventions, primes travaux, prêts et dépenses diverses afférents à la recherche et à l'expérimentation forestière en vue de favoriser le boisement ou le reboisement de terrains domaniaux, collectifs ou privés.

L'institution de ce fonds aidera puissamment les travaux déjà entrepris sur une grande échelle au Maroc. Les plantations d'eucalyptus y prennent, en particulier, une place de plus en plus importante. Déjà elles permettent de satisfaire une grande partie des besoins en bois de mine des charbonnages de Djerada; et toutes les exploitations minières du pays pourraient aisément être approvisionnées d'ici quelques années. A peu de distance de la forêt de la Mamora, de nouvelles plantations couvrent déjà 12.000 hectares, dont 8.000 d'eucalyptus et 4.000 d'acacias et mimosas à tanin. La superficie de cette nouvelle forêt atteindrait 40.000 hectares d'ici une quinzaine d'années.

PHILIPPINES

Un pas a été accompli pour arrêter la perte des revenus forestiers et pour combattre les coupes illégales de bois, grâce à une nouvelle loi donnant au Directeur des Forêts la possibilité de mieux contrôler l'activité des scieries et de surveiller plus étroitement les exploitations et la répartition du bois. Il y a 160 scieries dans le pays, dont 196 travaillent sans avoir aucune concession d'exploitation. Il en résulte qu'elles doivent compter sur des grumes de toutes les provenances possibles et très souvent ces bois sont coupés en délit, sans versement des taxes forestières. D'après les stipulations de la nouvelle loi, aucune personne, association ou corporation, ne pourra faire fonctionner une scierie s'il ne possède pas un permis du Directeur des Forêts, qui fixera les conditions d'utilisation.

ROYAUME-UNI

Un plan complet de mise en valeur des Hautes Terres d'Ecosse a été proposé par le Gouvernement. Il tend à encourager les principales industries agricoles, l'exploitation forestière, la pêche, le tourisme, ainsi que l'exploitation des ressources nationales et l'accroissement des activités industrielles, particulièrement de celles qui sont basées sur les ressources locales. Au cours des années à venir, la Commission Forestière propose de reboiser 60.000 acres (24.000 ha). La politique forestière tend, pour les seules forêts à établir 7.500 personnes dans des emplois forestiers. On prépare des plans pour le reboisement de 50.000 acres (20.000 ha) par des propriétaires privés. La Commission compte dépenser environ 5 millions ½ de Livres sterlings pour les Hautes-Terres pendant la période 1950-53.

Réunions

La réunion organisée pour le cinquantenaire de la Société des Forestiers Américains aura lieu au Mayflower Hotel à Washington, D.C. du 13 au 16 Décembre 1950.

Organisme comprenant 6.800 forestiers professionnels aux Etats-Unis et au Canada, la Société; commémore son cinquantième anniversaire en faisant le bilan des réalisations accompliés dans le domaine de la foresterie pendant le dernier demi-siècle, et en envisageant son évolution au cours du demi-siècle à venir.

Lors des réunions de l'Association britannique pour l'Avancement des Sciences la foresterie forme une subdivision de la Section de Botanique, mais elle a son président et établit son propre programme. Le Professeur H.C. CHAMPION, Imperial Forestry Institute, Oxford, rapporte que, lors de la dernière réunion tenue à Birmingham, Angleterre, du 30 Août au 6 Septembre 1950, le Président de la Section, lord Bolton, a fait un exposé sur «quelques problèmes de la foresterie d'après-guerre» dans loque il soulignait 1e nécessité d'apporter plus de soin aux questions d'aménagement et d'économie soulevées par la nécessité de remédier à l'exploitation excessive de la période de guerre. Cet exposé fut suivi de rapports sur les méthodes de mélange d'essences feuillues dans les plantations et sur l'aménagement des forêts privées par les méthodes coopératives.

Les discussions sur les sujets choisis pour être examinés à ce congrès forestier annuel sont exposées ci-après:

a) Effet du couvert forestier dans les bassins de réception des eaux.

Des rapports ont été lus par des géographes et des ingénieurs ainsi que par des forestiers, d'après lesquels aucune information précise ne pouvait être fournie sur l'effet du boisement des bassins de réception en Grande-Bretagne. Les bassins de réception sont situés pour la plupart dans des régions de collines relativement élevées, les pentes inférieures ayant été déboisées, tandis que les sommets étaient trop élevés pour la forêt; ils sont généralement pâtures par des moutons et ne comportent parfois qu'assez peu de terre arable; les autorités chargées de l'aménagement du régime des eaux, ont rarement le contrôle entier de l'utilisation du sol. Un des sujets discutés, qui fut peut-être le plus intéressant, concernait le rôle qui peut être joué par les tourbières qu'on y rencontre fréquemment Sans aucun doute, ces tourbières servent de réservoir, réduisant le ruissellement jusqu'à ce qu'elles soient complètement saturées, et répartissant l'écoulement sur une longue période après la chute des pluies. Le boisement ainsi que l'amélioration des pâturages, entraîne habituellement le creusement de fossés à travers les tourbières, réduisant ainsi leur capacité de réserve. On a estimé que cette question demandait à être étudiée.

Limites climatiques de la végétation

Les autres divisions de la Section de Botanique prirent part à cette discussion. Les rapports furent répartis en deux groupes; l'un traitant de la végétation tropicale, en particulier des facteurs déterminant la répartition des principaux types de forêts en Afrique Centrale et l'autre des climats tempérés, particulièrement de la limite des forêts à des latitudes ou des altitudes élevées. La possibilité de mesurer les besoins climatiques en fonction de la somme des températures fut proposée et discutée. Plusieurs orateurs soulignèrent l'importance du facteur «exposition» estimant qu'on n'y avait pas apporté assez d'attention.

Génétique forestière

Le Professeur LINDQUIST de Suède et le Docteur SYRACHLARSEN du Danemark soulignèrent l'importance de l'établissement des vergers à graines, utilisant les meilleurs types disponibles, et de la reproduction végétative pour conserver et multiplier les génotypes importants. M. J.D. MATTHEWS a signalé les progrès réalisés en Grande-Bretagne depuis le commencement des travaux en 1948 et a fait un exposé des méthodes et des procédés employés.

Restauration des terres abandonnées

Cette séance mixte, comprenant les Sections de Botanique et d'Agriculture, s'est ouverte par un discours de Sir John RUSSEL sur le problème de restauration des anciennes carrières ou mines de sable, de charbon de minerai de fer, de chaux et d'argile. Leur restauration comporte des problèmes techniques aussi bien que des mesures destinées à remettre en place la terre végétable et à lui rendre sa fertilité pour qu'elle puisse être utilisée par l'agriculture et la foresterie. Dans la région de Birmingham, il y a plusieurs milliers d'acres (O ha, 4) de terres abandonnées par suite de l'exploitation et de l'affaissement du sol, ce qui pose des problèmes particulièrement difficiles. Il y a eu des améliorations notables dans les méthodes de restauration du sol après exploitation de carrières à ciel ouvert grâce à des mesures prises lors de l'extraction du minerai. On a procédé à l'examen de ces surfaces et des résultats des tentatives antérieures de restauration. Actuellement tous les efforts tendent à restituer les terres cultivables à l'agriculture plutôt qu'à la foresterie, tandis que les terres anciennement boisées sont souvent abandonnées. Il y eut des tentatives de reboisement dans quelques-unes des régions les plus anciennes, avec des succès divers, les meilleurs résultats ont été obtenus avec des arbres feuillus (surtout aulnes et peupliers) plutôt qu'avec des conifères, en raison de l'atmosphère viciée.

La quatrième Assemblée de l'Association Nationale des Producteurs Mexicains de Sciages de Pin s'est tenue à Chihuahua du 12 au 14 Octobre 1950.

L'Assemblée fut ouverte par le Gouverneur de l'Etat de Chihuahua qui a souligné le fait que la richesse forestière est un des éléments les plus importants dans l'économie générale du Mexique et fit, auprès des délégués, un éloquent plaidoyer afin qu'ils subordonnent leurs intérêts commerciaux à une exploitation rationnelle des forêts et à la coordination convenable des richesse du pays.

L'Association collabore avec le Gouvernement en complétant les mesures prises pour la conservation et la meilleure utilisation des ressources forestières et dans ce but a créé une section forestière, avec des Comités charges d'étudier les questions de sylviculture et de coordination en matière forestière, des déchets, de l'utilisation et de l'industrialisation, des pépinières et du reboisement, de la lutte contre l'incendie et les épiphyties. Elle participe aussi très activement au développement de la propagande par le film et autres moyens pour développer au Mexique une conscience plus claire de l'importance des forêts.

L'Association a manifesté un grand intérêt au travail de la FAO et souhaite participer activement au programme élargi d'assistance technique. M. D.T. GRIFFITHS a représenté la FAO à l'Assemblée.

Personnalités

M.A. ROBERTSON, conseiller forestier auprès du Secrétaire d'Etat eus Colonies du Royaume-Uni, prendra sa retraite à la fin de l'année. Mr. F.S. COLLIER, Conservateur en chef des Forêts du Nigeria a été désigne pour lui succéder.

Le Professeur VASCONCELLOS SOBRINHO a été nommé Directeur du Service Forestier du Ministère de l'Agriculture du Brésil. Il est également Président du Conseil de direction des expéditions scientifiques au Brésil, et membre du Conseil Fédéral Forestier, de l'Institut géographique Brésilien, du Museum Américain d'Histoire Naturelle, de l'Association Américaine pour l'Avancement des Sciences, de la Société Botanique Américaine. Il fut aussi directeur de l'Ecole d'agriculture et de l'Institut de Recherches Agricoles de Pernambouc, professeur à l'Ecole d'Ingénieurs de l'Université de Recife, et à la Faculté de Philosophie, Sciences et littérature «Manoel de Nobrega». Il a organisé le Jardin Botanique, et le Service Forestier de l'Eltat de Pernambouc. Il s'était spécialisé dans la Botanique, la phytogéographie et l'écologie.

Le Docteur James A. BEAL est le nouveau-directeur de la Division des Recherches d'Entomologie forestière au bureau d'entomologie et de Contrôle sanitaire des végétaux du Département de l'Agriculture des Etats-Unis.

Il succède au Docteur F.C. CRAIGHEAD qui a récemment pris sa retraite. Le Docteur BEAL a acquis une grande compétence en Entomologie forestière aux Etats-Unis.

La sylviculture Malaise a éprouvé une perte grave en la personne de Monsieur T.A. STRONG Directeur des Forêts de la Fédération Malaise qui a pris sa retraite pour raison de santé. M. STRONG était entré au Service Malais en 1921 et avait atteint le grade de Conservateur en 1936. Trois années plus tard, il passait Conservateur des Forêts à Ceylan, où il s'attacha surtout à encourager la recherche et, pendant la guerre, à fournir d'importances quantités de bois d'œuvre aux Armées du Moyen-Orient. De retour en Malaisie en qualité de Directeur des Forêts en 1946, il réussit particulièrement dans la tâche difficile de reconstitution d'après-guerre en dépit de la pénurie aiguë portant à la fois sur la main-d'œuvre et le matériel. C'est aussi surtout à lui qu'est due l'organisation de plans ambitieux de routes forestières et de développement de la recherche sur les bois qui se poursuivent actuellement.

M. J.P. EDWARDS, Directeur délégué, est chargé de ces fonctions à Kuala Lumpur.

Le Département des Ressources et du développement du Canada a annoncé la nomination du Docteur H. Schwartz au poste de Surintendant du Laboratoire des Produits Forestiers à Ottawa. Le Docteur Schwartz a été en 1936 diplômé de l'Université Mc Gill avec le grade de B. Sc. en chimie. En 1939, il a obtenu le grade de Ph. D. au Département de la Chimie Industrielle de la Cellulose de l'Ecole Supérieure Mc. Gill.

Revue bibliographique

Il entre dans la politique de la FAO d'analyser ici les publications qui semblent avoir une incidence directe sur l'activité présente de la Division des Forêts et des Produits forestiers

GENETICS IN SWEDISH FORESTRY PRACTICE
(La génétique dans la pratique forestière en Suède), Bertil Lindquist, 173 p., illus., Chronica Botanica Co. Waltham, Massachusetts, U.S.A., 1948, $ 3,50.

Cet ouvrage traite des aspects sylvicoles de l'amélioration des arbres forestiers, et constitue un programme et un guide pour l'application des résultats des travaux de génétique. Il comprend une importante bibliographie. Lorsqu'on aborde les problèmes d'amélioration des arbres forestiers, les probabilités et les analogies des phénomènes sont les principaux critères. C'est pourquoi des études à longue échéance de la descendance sont nécessaires pour apprécier les résultats. Des études commencées il y a plus de 40 ans ont montré que la forme des arbres et le type ares branches sont des qua. lités héréditaires de même que les taux d'accroissement; et ces qualités qui déterminent la valeur des arbres et des peuplements peuvent être utilisées d'une manière pratique.

Les forêts de Suède ont été exploitées depuis des siècles. Autrefois, lorsqu'on demandait du bois d'oeuvre de qualité particulière les meilleurs arbres étaient choisis et utilisés, c'est ainsi que les arbres génétiquement supérieurs ont disparu des forêts. Par la suite, l'exploitation à un diamètre limite eut de plus en plus d'influence sur les forêts car les arbres génétiquement inférieurs étaient généralement ceux qu'on laissait sur pied dans les peuplements. Ce procédé de sélection négative des porte-graines est devenu de plus en plus grave et on peut en observer les conséquences dans de nombreuses parties du pays, sous la forme d'une sérieuse dégénérescence de la constitution héréditaire des forêts, surtout de pins, mais aussi d'épicéas, de bouleaux et de chênes. L'habitude de laisser subsister les types d'arbres à large cime et les types intermédiaires a été très néfaste, principalement dans les forêts de pins. Les méthodes employées pour le ramassage des graines ont également contribué à la dégénérescence des qualités génétiques, surtout en ce qui concerne le pin. Les graines prélevées sur les arbres à large cime portant d'abondantes récoltes de cônes faciles à recueillir rapidement, ont accentué les effets nuisibles du choix et de l'utilisation des arbres.

La connaissance de l'hérédité de la forme du tronc et des caractéristiques des branches devrait et pourrait être utilisée dans le traitement du peuplement, aussi bien que dans le choix des arbres destinés à servir de porte-graines. Il y a tout lieu de croire que la méthode consistant à maintenir très denses les jeunes peuplements en ne faisant que des éclaircies faibles ou nulles, donne souvent un peuplement de qualité inférieure à celle obtenue par des éclaircies modérées qui éliminent les arbres présentant un type de ramification défectueux. Une estimation génétique des arbres est particulièrement importante lorsqu'on crée des peuplements semenciers. Pour la récolte des graines, l'emploi de la nouvelle échelle à un seul montant en acier au manganèse, permet de recueillir les cônes des arbres génétiquement supérieurs, c'est-à-dire des arbres dominants des peuplements génétiquement bons. Ainsi, le relevé topographique des peuplements de pins, du point de vue de la récolte des graines, est en cours depuis environ quatre ans, et les peuplements ont été classés d'après la fréquence et la proportion des arbres supérieurs existant dans le peuplement, On distingue trois classes: 1) peuplements supérieurs; 2) peuplements normaux et 3) peuplements inférieurs.

Dans les peuplements supérieurs, le arbres indésirables, à large cime et à croissance lente, devraient être éliminés rapidement, et les cônes seraient recueillis pendant les années de récolte bonne ou moyenne sur les arbres en fournissant environ un litre. Les peuplements normaux devraient également être débarrassés des arbres à large cime. Il restera ainsi des peuplements peu denses de porte-graines, comprenant des arbres génétiquement bons et la plus grande partie des graines de pins pourrait être récoltée sur ces peuplements par des équipes d'ouvriers spécialement entraînés, soumis à un contrôle. Les peuplements inférieurs ne sont pas désirables, parce que la suppression des arbres à large cime reviendrait virtuellement à effectuer une coupe à blanc.

L'importance des différences climatiques est connue depuis longtemps, et un déplacement limite du pin et de l'épicéa du Sud vers le Nord et des basses altitudes vers les altitudes plus élevées rencontre peu de difficultés climatiques. Un tableau montrant l'influence du dépaysement des graines a été établi pour le pin et l'épicéa dans le Nord et le Sud de la Suède. Dans les pépinières, il est nécessaire de pratiquer une élimination sévère des plants particulièrement petits et à faible croissance et de ceux qui ont une mauvaise ramification et des pousses principales trop faibles.

Les besoins annuels en graines de conifères sont évalués à 60 tonnes, mais la production annuelle moyenne n'a été que la moitié environ de ce chiffre. Aussi des mesures spéciales doivent-elles être prises pour obtenir des graines génétiquement supérieures en quantité suffisante pour reconstituer les vastes surfaces forestières sur lesquelles ne subsistent que des porte-graines génétiquement inférieurs.

Il semble que des plantations destinées à, la production de graines soient une mesure réalisable pour hâter la production de graines supérieures. Plusieurs méthodes peuvent être appliquées aux arbres d'élite en bas âge pour stimuler la floraison et la formation de graines. Ces méthodes sont la strangulation, l'annelation et la greffe. La greffe en elle-même produit une floraison et une fructification plus abondantes. On sait maintenant qu'il n'y a aucune raison de craindre que des tiges d'élite greffées sur des tiges inférieures héritent des qualités inférieures. On estime qu'un verger à graines de pins et d'épicéas devrait produire normalement une récolte annuelle de 50 kgs. par hectare. Pour obtenir 60 tonnes de graines, il serait donc nécessaire d'avoir une plantation totale de 1.200 hectares, soit 1.250.000 arbres, à raison de 1.000 arbres par hectare. Les besoins en se mis de chêne, bouleau, frêne, et hêtre sont relativement faibles. Etant donné qu'il est très difficile de constituer des vergers à graines, il est extrêmement important que la greffe des conifères soit pratiquée uniquement par des opérateurs particulièrement compétents, et que les endroits soient choisis avec soin, afin que les arbres greffés ne soient pas exposés aux changements excessifs de température pendant la période où le greffon se soude au sujet. Ces vergers à graines seront précieux pour la production des porte-graines d'élite. On estime que le nombre des arbres d'élite pourrait atteindre, dans un seul centre, 10.000 plants en 10 ans environ. Ainsi, pour une zone de provenance donnée, il n'y aurait aucune difficulté à obtenir de 60.000 à 100.000 individus à partir de 6 à 10 arbres d'élite déterminés et environ 100 pins seulement seraient nécessaires pour toutes les zones de provenance de pins. La Suède a été divisée en 10 zones pour le pin et 6 pour l'épicéa. Il est important que les travaux de plantation de graines soient, dès l'origine, dirigés par le Gouvernement.

Une mesure capitale, lorsqu'on cherche à améliorer à la fois la qualité et la quantité des arbres et des peuplements, est le choix des arbres d'élite, c'est-à-dire présentant l'optimum de la ramification, de la qualité du bois et de la croissance. La réunion de toutes ces qualités est extrêmement rare et l'équilibre des différents facteurs est par conséquent important du point de vue génétique. Etant donné que les arbres d'élite sont destinés à devenir les porte-graines pour les futurs vergers à graines, des études de descendance pour chaque arbre sélectionné devraient être entreprises rapidement, afin de pouvoir vérifier ultérieurement l'appréciation initiale. Les études de descendance devraient s'échelonner sur une période d'au moins 30 à 40 ans.

Dans la sélection des pins d'élite, une des conditions requises est que les troncs aient un volume supérieur d'au moins 50 % à celui de la moyenne des 3 plus gros arbres situés à proximité. De plus les arbres pauvres en bois de coeur devraient être rejetés. Dans l'inventaire effectué jusqu'à présent, on a relevé environ 3.000 pins d'élite et des études de descendance ont été entreprises avec tous les arbres qui ont donné des cônes. Environ 10 pour cent ont été choisis pour un examen plus approfondi et des études de descendance. Parmi les arbres sélectionnés, environ une centaine ont donné une descendance très supérieure, à croissance rapide et, de ce fait, ils ont été choisis pour la greffe et la culture intensive à pratiquer au cours des années à venir, Les conditions requises pour les épicéas sont: une grande supériorité dans la croissance, et une ramification qui ne soit pas trop grosse. Les études de descendance ont révélé que les épicéas allemands avaient une meilleure croissance que les épicéas de Suède. Lorsqu'on effectue les études de descendance, il faut tenir compte de la sensibilité des jeunes plants à la gelée.

Le choix des bouleaux est difficile, car la valeur de cette espèce dépend de la qualité du bois pour la fabrication des skis, des meubles et de divers types particuliers de contreplaqués. Les billes doivent être droites et avoir la base circulaire. Pour le bouleau il est nécessaire de contrôler les propriétés du bois beaucoup plus rigoureusement que pour le pin et l'épicéa.

Dans l'inventaire des arbres d'élite, les variétés de bois utilisables pour l'industrie, telles que: le «Ice birk», le bouleau madré brun, le bouleau flamme, le bouleau brillant dur et le bouleau brillant tendre ont été mises en évidence. Il y a des variétés croissance rapide.

Le chêne a particulièrement souffert de dégénérescence par suite de traitements irrationnels, et il est très urgent de protéger les chênes supérieurs qui restent. Les conditions requises pour les arbres d'élite sont très sévères, elles comprennent la rectitude et la longueur du fût, une bonne ramification, un nombre minimum de «gourmands» et un bois de cœur léger, bien développé et uniformément coloré. Jusqu'à présent, environ 30 chênes d'élite seulement ont été découverts dans toute la Suède, et ce fait montre combien il est important d'établir des semis d'arbres d'élite.

La condition requise pour le frêne est que le bois de cœur ne soit pas brun. Des vergers à graines peuvent être créés rapidement, et des plants produits pour de grandes superficies, Les conditions requises pour les aulnes, ormes, hêtres, érables, etc.. d'élite, comprennent généralement une croissance rapide, un tronc droit et un type de ramification relativement bon. Parmi les espèces exotiques, on estime que seules quelques espèces de peupliers, de mélèzes, de sapins de Douglas et d'épicéas de Sitka méritent des travaux de génétique en Suède.

Actuellement, c'est seulement par des accords et par la persuasion que les arbres d'élite et les peuplements supérieurs peuvent être conservés intacts, et ils risquent toujours de subir des dégâts si on y grimpe trop souvent et sans prendre de précautions pour la recolle des cônes. Par conséquent, il est indispensable d'appliquer des méthodes plus efficaces pour préserver des peuplements génétiquement supérieurs et les arbres d'élite.

Il faut admettre que, pendant un certain nombre d'années, on ne disposera pas de graines supérieures pour l'usage général. Le Gouvernement devrait veiller à ce que des stations convenables accessibles fussent choisies avec un soin particulier, adaptant les espèces aux sols, et à ce que les plantations d'élite fussent protégées contre le pacage en forêt.

On devrait appliquer les connaissances génétiques lorsqu'on éclaircit les jeunes peuplements, surtout les peuplements de pin, de bouleau et de chêne. Dans ce domaine on peut attendre de grandes améliorations Dans quelques peuplements récents, le semis de graines meilleures peut améliorer de 100 % la qualité du hêtre et du chêne, cette amélioration sera plus faible pour l'épicéa et le pin. On devrait donc obtenir une production accrue du volume à partir des peuplements supérieurs, étant donné que les éléments de reproduction proviennent des peuplements dominants. Il est possible également que les arbres à cime étroite, satisfaisants du point de vue génétique puissent croître plus serrés que les arbres à large cime. En résumé, il faut s'attendre à ce que l'accroissement augmente. Une fois obtenue la meilleure forme d'arbre, il sera possible d'augmenter l'espacement des plantations et de réduire ainsi à la fois les frais de plantation et les frais culturaux. Ce résultat sera important, en raison de l'émigration des ouvriers forestiers vers les villes et des difficultés toujours plus grandes pour obtenir la main-d'oeuvre nécessaire. La conséquence de l'augmentation de a croissance dans les peuplement d'élite semble devoir se manifester par des révolutions un peu plus courtes.

CONIFEREN, EPHENDRA EN GINKGO (Conifères, Ephedroceae et Ginkgoales). P. den Ouden. 44 p. 160 illus. H. Veenman et Zonen, Wageningen, Pays-Bas - 1949, $ 7,75 aux U.S.A.; $ 8,50 au Canada.

L'auteur décrit environ 900 espèces et variétés de conifères qu'on peut trouver dans les Pays-Bas et en Belgique. Il donne d'importants détails sur les espèces intéressant les producteurs de bois, les architectes paysagistes et les possesseurs de jardins y compris la culture des diverses variétés et la protection contre les insectes et les maladies.
L'auteur prépare un complément comprenant les confrères et les espèces apparentées poussant sur la surface du globe, et il serait heureux qu'on lui signale de nouvelles variétés. Son adresse est: Rozenlaan 50, Boskoop, Pays-Bas.

TREE CROPS (Cultures d'arbres),. Russel Smith, 408 p., illus., The Devin - Adair Company, New-York,- 1950, $ 6,00.

La cinquième Session de la Conférence de la FAO (1949) a approuvé la suggestion du Délégué Mexicain, selon laquelle la plantation d'arbres en particulier sur les pentes des collines, qui pourraient contribuer directement à fournir des aliments destinés aux animaux et à l'homme, devrait être étudiée en liaison avec les méthodes de reboisement. Dans son livre fascinant et profond, le Docteur J. RUSSEL SMITH, qui n'est pas seulement un horticulteur mais aussi un économiste, un écrivain et un géographe qui a beaucoup voyagé, apporte une solide contribution à cet important suret. Après de grands voyages, il est, à juste titre, troublé par l'étendue de l'érosion des sols, le cycle «forêt, champ, labour, désert» et l'incidence croissante du transfert de l'agriculture des plaines vers les collines, avec les dévastations qui en résultent et qui sont si bien connues et si visibles dans le monde entier. La vole de salut qu'il propose consiste en cultures d'arbres et son plan est de créer un institut d'agriculture montagnarde, il montre les avantages des cultures d'arbres sur les terrains montagneux pauvres, cultures qui fourniront non seulement du bois mais aussi des aliments aux hommes et aux animaux, cultures qui peuvent être aménagées en relation avec l'élevage et les cultures agricoles proprement dites.

FORESTRY AND FLOOD CONTROL IN JAPAN (Les Forêts et la lutte contre les inondations au Japon) - C. J. Kraebel, 29 p. - Quartier Général, Commandant en Chef des Forêts Alliées, Section des Ressources Naturelles, Tokyo, Japon (Etude préliminaire n. 39), 1950.

Les inondations et l'érosion causent de tels ravages au Japon qu'ils sont devenus un danger national. Les pertes de récoltes alimentaires, les dommages causés aux rizières, l'érosion des sols, et la destruction des vies et des biens retardent sérieusement la reconstruction économique du Japon. Devant le sérieux de cette situation, le Commandant en Chef des Forces Alliées a invité M. KRAEBEL, un spécialiste de l'aménagement des versants, de réputation internationale, à étudier l'importance de l'influence des Forêts sur la lutte contre les inondations au Japon. Le sens de cette étude est indiqué par le fait qu'au Japon, qui, en surface, ne représente que les quatre cinquièmes de la Californie, les dommages dus chaque année aux inondations dépassent ceux de l'ensemble des Etats-Unis et vont toujours en augmentant.

En 1942, environ 133.000 acres (53.000 hectares) de terre et d'installations agricoles ont été endommagés et en 1948 le chiffre a atteint 1915.000 acres (775.000 hectares).

Les bases même du problème le rendent ardu, étant donné la topographie accidentée, l'importance de la pluviosité, la pression exercée sur les terres par une population dense, et le profil rapide des rivières. Mais il est pleinement évident que l'accroissement et l'intensification des dégâts dus aux inondations ont été causés par l'utilisation inconsidérée de vastes étendues de terrains montagneux. La relation entre le déboisement et les dommages causés à l'agriculture par les inondations est indiquée par les différences survenues entre 1929 et 1950 les terres déboisées ont augment de 441.000 acres (178.000 hectares) à 7.335.000 acres (2.977.000 ha), et la surface des terres agricoles endommagées s'est accrue de 5.000 acres (2.000 hectare) à 75.000 acres (30.000 hectares). Il est certain qu'un programme étendu et hardi de lutte contre les inondations portant plus particulièrement sur les régions des sources constitue une nécessité impérieuse. Un gros travail de construction de digues et autres ouvrages semblables a été fait dans les terres basses, mais ils sont en général peu efficaces.

Les recommandations générales pour le programme de lutte contre les inondations au moyen de travaux forestiers comportent:

1) la coordination des efforts gouvernementaux;

2) la préparation de plans d'ensemble pour chaque versant important, plans qui, pour la première fois, traiteront dans un même ensemble la source, le cours moyen et la région d'aval

3) travaux d'amélioration effectués en amont et consistant en plantations, ouvrages de lutte contre l'érosion et autres travaux de correction; la nécessité de ces travaux est mise en évidence par le fait que dans 10 réservoirs importants la sédimentation a atteint 47 % de la capacité en moins de 14 ans;

4) régularisation de l'exploitation des forêts qui devra être répartie plus uniformément, car les régions les plus accessibles sont actuellement gravement surexploitées;

5) recherche basée sur la formation aux méthodes de recherches, dans des centres américains, de techniciens japonais choisis

6) l'instruction du service afin que les officiers soient convenablement instruits sur les problèmes et les méthodes pouvant résoudre le problème de la lutte contre les inondations par des méthodes forestières.

Les recommandations spéciales comportent;

1) abolition des coupes à blanc, pratique de règle actuellement, de manière à maintenir le couvert et la couverture morte protégeant le sol et diminuant le ruissellement;

2) plantation rapide des terrains forestiers surexploités en limitant les plantations intermédiaires de récoltes alimentaires;

3) construction d'un système plus adéquat de routes forestières pour éviter la nécessité du traînage des grumes et de la pratique actuelle du traînage direct le long des pentes;

4) contrôle de l'utilisation de la couverture morte afin qu'il reste sur le sol une couverture suffisante pour empêcher le ruissellement et l'érosion;

5) contrôle de l'utilisation des prairies de montagne qui souffrent actuellement d'abus de pâturage;

6) limitation aux régions où la pente est inférieure à 40 % de la conversion des forêts en prairies

7) contrôle des pratiques de culture dans les fermes d'altitude afin de faire appliquer les cultures en terrasse et d'autres méthodes au lieu de la pratique actuelle consistant à disposer les cultures en lignes suivant les lignes de plus grande pente.

Ce programme coûtera cher, évidemment, mais l'alternative d'accepter un accroissement des pertes conduirait à des troubles vraiment graves dans une période relativement proche.

ANUARIO BRASILEIRO DE ECONOMIA FORESTAL, 1949. - (Annuaire Brésilien d'Economie Forestière, 1949). Pp. 600 Second annuaire; Instituto Nacional do Pinho, Rio de Janeiro - Brésil - 60 cruzeiros (Annuaires de 1948 & de 1949, 100 cruzeiros).

Comme les livres et les périodiques se rapportant aux problèmes de forêts et de produits forestiers en Amérique latine, sont encore relativement rares, la publication de cet annuaire au Brésil présente un intérêt particulier.

Le volume de 1949 a comme introduction un exposé du Président du Brésil appuyant sur l'importance d'une conservation convenable du sol, et comporte un article du Président de l'Instituto Nacional do Pinho résumant le travail exécuté par l'Institut depuis sa création, en 1940, et expliquant son organisation actuelle et son programme pour l'avenir. 37 autres articles sont écrits par le personnel de l'Institut et par des techniciens brésiliens et étrangers sur différents problèmes de sylviculture et d'utilisation de la forêt. Parmi les nombreux articles intéressants, il faut mentionner ceux se rapportant aux sujets suivants: Les forêts de Pin du Brésil, Les bois d'œuvre exportes par le Brésil, Les prix des bois d'œuvre brésiliens de 1939 à 1948, Les écoles de sciage, Les bois d'œuvre brésiliens utilisés pour les traverses; L'arbre à Quinine et sa culture; L'usine expérimentale de contreplaqué à Curitiba.

Ces articles, dont chacun est accompagné d'un résumé en anglais, brossent un tableau concis des problèmes qui se posent aux autorités et aux techniciens brésiliens dans leur mission d'arriver à un programme judicieux de conservation et de développement des ressources forestières; ils font ressortir également le travail de recherche et 'es programmes de modernisation nécessaires pour aider les industries forestières à produire et exporter de meilleurs produits.

On y trouve une liste des essences commerciales, avec une nomenclature normalisée et une description de leurs propriétés physiques et chimiques, ainsi que 37 pages de données statistiques sur la production, l'importation et l'exportation.

SOME GEOGRAPHIC AND ECONOMIC ASPECTS OF THE CORK OAK. - (Quelques aspects géographiques et économiques du chêne-liège) - Victor A. RYAN Pp. 116, Illustrations, 10 cartes Crown Cork and Seal Co, Inc., Baltimore 3, Maryland, U. S.A. 1948.

Un ancien Président de la Compagnie dont Mr. RYAN est Directeur des Recherches, a établi en 1939 un projet tendant à établir une industrie nationale du chêne-liège aux Etats-Unis d'Amérique Les plantations ont acquis un tel développement, spécialement à la suite de la classification du liège comme «matériau intégré» dans la dernière guerre mondiale, que l'auteur a décidé de faire cette étude d'ensemble pour compléter le travail antérieur.

Cet intéressant travail, dont la Compagnie a obligeamment donné des exemplaires à ceux qu'il intéressait comprend des chapitres sur «la distribution naturelle du chêne-liège; le milieu géographique du chêne-liège; le taux d'accroissement du chêne-liège; et la potentialité en liège des Etats-Unis.

Annuaire statistique des produits forestiers pour 1950

C'est le quatrième Annuaire des statistiques internationales des produits forestiers publié FAO. Il contient les informations officielles sur la production et le commerce en 1949 et des données revues pour 1948, d'après les rapports de plus de cent pays et territoires, établis suivant un questionnaire type.

Les tableaux statistiques sont précédés d'un texte succinct qui donne les grands traits de la situation du monde en 1949. Les chiffres qui y sont donnés pour l'ensemble du globe et des différentes régions comprennent les estimations relatives aux pays n'ayant pas fourni de rapporte. Dans ces tableaux statistiques, les totaux ne s'appliquent qu'aux pays ayant fourni des rapports.

Cet annuaire constitue l'ensemble le plus important et le plus précieux dont il soit possible de disposer de statistiques internationales sur les produits forestiers. Les quarante-trois tableaux portent les titres suivants:

BOIS RONDS

Production totale
Grumes de sciage et de placage - Commerce
Bois de mine - Production et Commerce
Bois à pâte - Commerce

BOIS TRANSFORMÉS

Sciages, contreplaqués, traverses
Production
Consommation
Commerce

BOIS A PATE - PAPIER JOURNAL - PAPIERS ET CARTONS - PANNEAUX - DE FIBRE

Production
Consommation
Commerce

COMMERCE MONDIAL

Volume des importations et des exportations
Valeur des importations et des exportations

DONNÉES COMPARÉES

Balances des produits forestiers
Consommation de produits forestiers par habitant
Superficies boisées

ANNUAIRE DES PRODUITS FORESTIERS POUR 1950. Publié par l'Organisation des National Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture: 1201 Connecticut Ave., N.W., Washington 6, D.C. Broché 182 pages Prix: 2 dollars 50 en deux langues, anglais et français, avec. Supplément en espagnol. Payable en devises nationales si les commandes sont passées auprès des agents locaux.


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