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Revue bibliographique

Il est conforme à la politique de la FAO d'analyser ici un choix de publications qui paraissent avoir une incidence directe sur l'activité actuelle de la Division des Forêts.

PATHOLOGY IN FOREST PRACTICE (La Pathologie dans la Pratique forestière). Par D. V. Baxter. 2éme Edition, 1952. 601 pages, illustré. John Willey & Sons, Inc. New York. Chapman & Hall Ltd. Londres. 7.50 dollars des E.-U.

La nouvelle édition de ce livre très complet sur la pathologie forestière, a été très augmentée depuis l'édition de. 1943.

L'incidence des maladies est présentée dans ses rapports avec la station et les méthodes employées dans les pépinières, les plantations et les forêts naturelles arrivées à maturité. On y trouve une intéressant discussion sur les relations entre les champignons et autres organismes nuisibles aux végétaux, ainsi qu'un certain nombre de notes pratiques sur les soins à donner aux arbres d'alignement et de parcs. Un chapitre important traite des précautions et des traitements à appliquer aux produits forestiers en ce qui concerne la pourriture, le bleuissement et les moisissures, et autres altérations.

Les additions au texte primitifs qui montrent les progrès accomplis depuis la première édition, comportent des informations intéressantes sur le chancre des perches dans le nord des montagnes Rocheuses, le dépérissement du bouleau en Nouvelle-Angleterre, la microphyllie du pin dans la région de Piedmont de la partie sud-est des Etats-Unis. Cette édition comporte également une documentation nouvelle sur l'utilisation du DDT et du 2-4-D, sur les maladies à virus, sur l'usage des préservatifs chimiques pour combattre le bleuissement et les moisissures. Il y a également un certain nombre d'illustrations nouvelles, parmi lesquelles d'excellents graphiques et photographies.

PROPERTIES AND USES OF TROPICAL WOODS, III (Propriétés et emplois des bois tropicaux). Par F. F. Wangaard et A. F. Muschler (Tropical Woods, Bois tropicaux, 1 juin 1952). 189 pages. Université de Yale. New Haven, Connecticut. 1.25. dollars des E.-U.

Ce rapport est le troisième d'une série préparée dans le cadre du programme de recherche de l'Ecole forestière de Yale, en coopération avec le Ministère de la Marine des Etats-Unis, afin de déterminer les propriétés fondamentales d'essences tropicales américaines choisies. Les rapports I et Il ont été publiés respectivement dans Tropical Woods 95, pages 1 à 145, 1949, et Tropical Woods 97, pages 1 à 132, 1950; ils décrivent les méthodes d'essais utilisées et donnent les résultats d'environ 50 essais différents concernant la masse spécifique, les propriétés mécaniques des bois non séchés, le retrait, la résistance à la pourriture, et les caractéristiques du séchage à l'air. Ils fournissent également des renseignements sur la provenance des bois, les disponibilités et les utilisations présentes et à venir de chaque essence.

Ce rapport expose les résultats des essais sur les propriétés mécaniques de ces même bois séchés à l'air, et met à jour d'autres renseignements qui n'existaient pas lors de la parution des précédents rapports, particulièrement en ce qui concerne les propriétés de résistance des bois verts. Il comprend également le compte-rendu d'études faites sur le collage, l'absorption de l'humidité, l'action des intempéries et la courbure à la vapeur pour la plupart de ces essences. Ces trois rapports fournissent des références précieuses pour ceux qu'intéresse l'état actuel des connaissances sur les essences tropicales de l'hémisphère occidental et sur les utilisations possibles de ces essences.

SUR L'UNIFORMISATION PAR LE HAUT (UNE MÉTHODE DE CONVERSION DES FORÊTS SAUVAGES) C. Donis et E. Mandoux. Institut national pour l'étude agronomique du Congo Belge (I.N.E.A.C.). Série scientifique, N° 51. 77 pages. Bruxelles. 1951. 100 Frs belges.

Ce rapport présente d'une manière intéressante des études faites au Congo Belge pour améliorer la composition, le taux d'accroissement et la répartition par classes d'âge des forêts feuillues des Tropiques. Il donne une description détaillée des éléments topographiques, des études pédologiques de la végétation associée et de l'intensité de la lumière, et compare ces facteurs dans leurs relations avec la composition, le caractère de la régénération et le développement des lianes et des plantes grimpantes. La description et la discussion des méthodes culturales appliquées sur de vastes parcelles expérimentales et les résultats obtenus sont particulièrement intéressantes. Il commente aussi brièvement l'application des méthodes étudiées aux vastes programmes de conversion des peuplements tropicaux, en vue d'obtenir une plus forte production d'essences présentant une valeur commerciale plus élevée que celles qui existent dans les forêts primitives.

PRACTICE OF WILDLIFE CONSERVATION (Pratique de la conservation de la faune), Par Leonard W. Wing. 412 pages. John Wiley & Sons Inc. New York. 1951. 5.50. dollars des E.-U.

A mesure que la conservation de la faune se dégage pou à peu aux Etats-Unis d'Amérique du domaine de l'exploitation, de la politique, de la persistance des pratiques pernicieuses de chasse et de pêche, des mesures légales rigides et de tous les autres stades primitifs habituels, pour pénétrer dans le cadre d'un programme en partie scientifique, le besoin croissant de techniciens a conduit à l'enseignement dans les collèges de l'aménagement de la faune. Simultanément, s'est fait sentir la nécessité, pour les forestiers déjà en fonctions, ainsi que pour tous ceux qui dirigent un élevage ou une ferme, ou qui ont à s'occuper des terres et des eaux, de connaître la répercussion de leurs méthodes habituelles sur les espèces et populations sauvages. Il est paru une masse considérable, et toujours croissante, de publications techniques, de qualité extrêmement variable, que l'étudiant ou l'administrateur pouvaient difficilement se procurer.

Dès le début et avec beaucoup de sagesse, l'auteur souligne, dans ce livre, les bases biologiques de cet aménagement, science dans laquelle peu d'agriculteurs et d'étudiants sont réellement versés, d'où la raison de tant d'erreurs passées. Les techniques de la recherche et des méthodes pratiques sont également très bien exposées.

Chacun des principaux groupes d'oiseaux et de mammifères - ceux des fermes, des forêts et des terrains de parcours - ont des caractéristiques propres, comme en ont chacune des principales espèces, en ce qui concerne leurs exigences générales ou particulières pour l'habitat, la vulnérabilité à la chasse, aux prédateurs, aux maladies, etc. et ainsi les méthodes d'aménagement doivent varier pour chacune d'elles.

Les espèces forestières d'oiseaux et de mammifères sont très sensibles aux méthodes de sylviculture, et l'auteur propose des mesures qui ne seront vraisemblablement pas bien accueillies des forestiers; réserve de tous les peuplements, à l'exception des peuplements de «première classe», pour la faune et les loisirs, suppression du pacage des animaux domestiques sur les pâturages d'hiver, modification de la sylviculture, maintien de clairières, proscription des peuplements purs, coupes légères en de petites parcelles dispersées. Il est clair qu'on doit souhaiter insister sur les méthodes favorables à la faune pour contrebalancer la tendance habituelle des administrateurs à se concentrer sur un seul aspect de la richesse forestière.

Les groupes géographiques et ceux définis suivant d'autres normes, animaux à fourrure, gibier d'eau, espèces non classées comme gibier, espèces rares, menacées et traquées, y sont également étudiées.

Aux Etats-Unis d'Amérique, la connaissance des lois de la biologie, les méthodes d'aménagement et les caractéristiques des différentes espèces, sont une préparation incomplète pour l'étudiant ou l'administrateur. Une division des pouvoirs juridiques, quelquefois déroutante et souvent gênante, s'est établie entre les états souverains, le Gouvernement fédéral et le propriétaire, aggravant beaucoup les difficultés d'une gestion efficace, comme le font également les nombreux services fédéraux ou des états, se rattachant d'une manière ou d'une autre à l'aménagement de la faune.

Ce livre, basé sur une connaissance solide des travaux techniques effectués jusqu'à ce jour, et tenant compte des corrélations avec les autres formes généralement prépondérantes de l'utilisation des terres intéressant l'aménagement de la faune, ne perd jamais de vue les difficultés actuelles. De plus, il aidera l'étudiant à s'assurer une place équilibrée et positive dans l'évolution future de l'aménagement de la faune, partie intégrante du domaine général de la conservation des ressources naturelles.

AMERICAN RESOURCES (Ressources de l'Amérique). Par J. Russell Whitaker & Edward A. Ackerman. 497 pages. Harcourt, Brace & C° New York. 195 1, dollars 4.50 des E. -U.

La plupart des publications sur les ressources naturelles traitent d'une seule ressource, et ne mentionnent les autres qu'en tant qu'elles se rapportent au sujet principal, ou n'exposent que l'aspect destructif de l'ensemble, ne prêtant que trop peu d'attention à l'aspect constructif. Beaucoup d'entre elles également sont présentées sous forme de traités: et sont d'une lecture difficile pour le profane éclairé.

Si l'on considère que la conservation englobe toutes les ressources et leur unité essentielle, et que la rapidité des progrès réalisés par la conservation dépend du soutien que lui prête un publie bien informé, on comprend clairement l'utilité de livres tels que celui-ci, traitant à la fois de l'administration et de la conservation de toutes les ressources, et compréhensible au lecteur moyen.

Il existe une telle quantité de références, et si grandes sont la diversité et l'importance relative des différentes ressources dans les diverses régions des Etats-Unis d'Amérique, que donner un compte rendu complet ou simplement suffisant de la question, représente un travail formidable. Des techniciens ou autres personnes s'occupant principalement des forêts, des pâturages, des eaux, ou toute autre ressource, peuvent être désappointés par la condensation en chapitres séparés évidemment nécessaire pour traiter de l'ensemble de la question en un seul volume d'importance moyenne. De tels lecteurs ne trouveront que peu de choses qui leur soient inconnues dans leurs sphères particulières.

Toutefois, ils trouveront plus, et au-delà d'une simple compilation de sources autorisées: l'historique des conditions et tendances concernant l'us et l'abus de chaque ressource organique et minérale, les mesures de conservation, si elles sont appliquées, et jusqu'à quel point les graphiques et cartes de l'organisation des nombreux services traitant des ressources naturelles sont toutefois omis, les auteurs n'ayant aucune panacée pour le problème non résolu de la réorganisation gouvernementale, dans le domaine des ressources naturelles.

Les opinions exprimées sont généralement pénétrantes et discriminatoires, par exemple en ce qui touche les relations peu approfondies des mines et des forêts. L'auteur s'en tient fermement à la conclusion que la réglementation de l'exploitation privée du bois et l'acquisition de nouvelles terres boisées peu intéressantes pour la propriété privée sont des mesures indispensables en foresterie.

La principale publication de l'auteur est «An American Citizen's Guide to Conservation Resource Management» (Guide du citoyen américain pour aménagement des ressources à conserver), réponse à la question urgente, niais jamais résolu e, de l'homme de la rue, «Que puis-je faire pour aider?» Les moyens sont esquissés: supprimer individuellement le gaspillage, stimuler et soutenir une action gouvernementale prudente et efficace, et exercer une pression d'ordre social contre le gaspillage dans l'industrie et chez les particuliers.

Ce livre traite principalement, mais non pas exclusivement, d'un pays en particulier, mais tous les autres pays y trouveront sans aucun doute un excellent exemple de la manière dont on peut, avec fruit, gagner le publie à une cause et assurer son concours effectif, sans lequel échoueraient les plans officiels les plus judicieux.

FORESTRY IN FARM MANAGEMENT (La Foresterie dans l'aménagement des fermes). Par R. H. Westweld & feu Ralph H. Peck. (Edition revue en 1951). 340 pages. John Wiley & Sons Inc. New York. 5.00 dollars des E.-U.

De nombreuses améliorations nécessaires doivent être apportées à la foresterie dans les fermes, en partie grâce à un accroissement des forestiers professionnels, auxquels on a enseigné les méthodes particulières, les pratiques et les directives à appliquer en vue de résoudre les difficultés des fermiers, pour lesquels, généralement, la forêt n'est qu'une partie accessoire de l'ensemble de la propriété.

La publication de cette seconde édition, dix ans après la première, a été rendue nécessaire par le grand nombre des données nouvelles, accumulées à la suite des recherches pratiquées par de nombreuses institutions et personnalités, et par le récent concept de l'utilisation des terres et son adaptabilité aux propriétés agricoles.

Le problème de savoir si l'on doit traiter les sujets tels que incendie, pacage, insectes, maladies, animaux sauvages et extrêmes climatiques comme des entités séparées, ou non, a été judicieusement résolu en considérant chacun d'eux comme un facteur contribuant à l'amélioration et au maintien des forêts dans les domaines agricoles, parallèlement à certains autres points, tels que: abattage, façonnage et vidange, préparation du sol et destruction des rémanents. L'ensemble des problèmes sylvo-agricoles a été traité, ainsi que certains aspects particuliers de la question, tels que l'estimation du volume de l'accroissement, la détermination des produits les plus précieux, la vente des produits, la meilleure utilisation du bois dans les fermes, la fabrication de certains produits spéciaux, etc.

Ainsi sous une forme instructive, ce livre s'attache plus particulièrement aux problèmes des propriétaires de fermes, et aux méthodes et appareils que le forestier devrait connaître afin de pouvoir se rendre utile.


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