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Nouvelles du monde


Généralités
Science pure
Sylviculture
Exploitation et travaux
Agents destructeurs et protection des forêts
Aménagement des forêts
Industrie et commerce
Les produits forestiers et leur utilisation
Politique forestière

Les articles qui paraissent ici sont des résumés des nouvel les choisies parmi celles qui peuvent intéresser les lecteurs de UNASYLVA. Ils sont classés par pays suivant l'ordre alphabétique sous les rubriques utilisées par la Division des Forêts. L'éditeur serait heureux de recevoir directement de ses lecteurs des articles intéressants et nouveaux pour cette partie de la revue.

Généralités

BRÉSIL

· Des cours spéciaux de foresterie ont été organisés dans plusieurs collèges d'agriculture (São Paulo et Minas Gerais). L'Université fédérale rurale, située à environ 50 km. de Ri, a commencé il y a plusieurs Le, années un cours d'une durée de 18 mois, destiné aux ingénieurs agronomes, et comportant les matières suivantes: botanique forestière, sylviculture, technologie forestière et technologie industrielle appliquée. Des plans ont été récemment établis pour un collège spécial de foresterie, projet qui n'est pas encore approuvé. Plusieurs cours spéciaux pour les techniciens du bois ont été organisés conjointement par l'Instituto Nacional de Pinho (Institut national du pin) et le Servicio Nacional de Aprendizagem (Ecole gouvernementale d'apprentissage).

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· La Conservation Foundation of New York City, organisation financée par des fonds privés, continue à élargir le champ de son activité pour englober les différents aspects des ressources naturelles. Le travail est divisé en quatre vastes domaines: (1) Recherches; (2) Service consultatif pour les organismes gouvernementaux; (3) Etude des problemes industriels; (4) Développement du travail éducatif dans le domaine de la conservation. Un certain nombre de problèmes, objets des recherches actuelles, traitent de divers aspects de la foresterie, y compris l'étude d'un bassin de réception détermine et considéré en tant qu'association, un recensement complet des ressources en eau, une étude générale de la végétation dans ses rapports avec la production d'eau, une étude, en collaboration avec la FAO, des surfaces atteintes par l'érosion dans l'hémisphère occidental, un examen objectif des ressources forestières des Etats-Unis, une étude écologique de la nature sauvage de l'Alaska, et, en particulier, les relations entre les animaux, les plantes fourragères, et les êtres humains et une analyse des barrières constitutionnelles et législatives faisant obstacle à la pratique de la conservation.

Chaque projet est élaboré et organisé sous la direction d'un spécialiste compétent, et un rapport est rédige sur chaque projet terminé.

· Le Ministère de l'Agriculture des Etats-Unis a publié le Bulletin bibliographique No 18, intitulé «The Forests of Continental Latin America».

Cette bibliographie est le résultat d'un choix de livres et de périodiques publiés entre 1920 et 1950 sur les forêts du Mexique, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud. C'est un guide pour la documentation de base destiné à tous ceux qui s'intéressent aux ressources forestières de l'Amérique latine et à leurs utilisations. La liste des références est subdivisée par pays.

· Depuis 55 ans, le Collège d'Agriculture de l'état de New York, à l'Université de Cornell, publie un bulletin annuel de l'école rurale, dont le but est d'aider les instituteurs ruraux à inculquer à leurs élèves une meilleure compréhension du milieu naturel dans lequel ils vivent. L'opuscule en question, ou traite, donne un aperçu concis sur la conservation du sol et de Veau, la conservation des forêts, et de la faune, insistant, par exemple, sur les corrélations entre de bonnes méthodes agricoles ou forestières, et les terres et les eaux. Sous chacune des rubriques principales, quelques exemples démonstratifs sont décrits grâce auxquels les professeurs pourront faire ressortir les processus qui conduisent, soit à la destruction du sol et des ressources, soit à leur amélioration.

Ecologie des essences forestières américaines - érosion et reboisement est un rapport sur les trois objectifs assignés à la Mission d'assistance technique No 18, composée d'experts des pays de l'OECE aux Etats-Unis, et qui étudient les conditions de croissances des essences américaines, du reboisement des terres semi-désertiques et désertiques, et de l'érosion du sol dans les régions boisées.

La première partie de ce rapport traite de la géographie forestière, des associations forestières, du climat et des sols, du choix des provenances, des arbres forestiers et de leur utilisation, de l'accroissement, de la production et des éclaircies, des méthodes d'abattage et de la régénération. Les huit experts européens, pour cette partie de leur mission, furent guidés par des techniciens américains dans la tournée qu'ils firent dans les forêts orientales, la zone des prairies, les montagnes Rocheuses et les régions du Pacifique. De leurs observations, ils purent tirer des conclusions utiles pour leurs propres pays sur un certain nombre d'essences américaines déjà connues en Europe, et les méthodes d'éclaircies et de régénération. Il est évident, d'après ce rapport, qu'il y eut un véritable échange d'idées, et que les visiteurs donnèrent autant qu'ils reçurent au cours de ce voyage d'étude.

La seconde partie de ce rapport, traitant du reboisement des régions semi-désertiques et désertiques dans des conditions climatiques difficiles, présentait un intérêt particulier pour trois de ces experts, qui visitèrent des plantations, des bandes de protection et des pépinières dans le Nebraska, le Colorado, l'Utah et la Californie du Sud. Ils en retirèrent de très utiles enseignements sur les méthodes appliquées dans les pépinières et les plantations, et qui pourraient aider à résoudre des problèmes semblables dans leurs propres pays.

La troisième partie de ce rapport traite des recherches de laboratoire sur l'érosion du sol dans les zones boisées, et des mesures préventives à utiliser. Les cinq membres de ce groupe d'étude visitèrent les Etats-Unis du sud-est et du sud, l'Arizona, la Californie et l'Utah, sous la conduite de techniciens appartenant au Service forestier des Etats-Unis. Leurs observations furent présentées sous la rubrique des problèmes rencontrés dans les régions du sud-est et du sud-ouest des Etats-Unis, et, en particulier, sur les ressources en eau, la politique forestière et les relations entre les incendies de forêts, les abus de pacage et l'érosion. Ils commentèrent les méthodes préventives et les remèdes à apporter à l'érosion, et s'intéressèrent particulièrement aux recherches en cours, aux diverses installations et aux programmes de recherches. Le rapport résume les méthodes américaines et tire des conclusions intéressantes sur l'adaptation possible des méthodes américaines aux conditions européennes, particulièrement en ce qui concerne les recherches, l'utilisation des essences naturelles et les méthodes employées pour maîtriser l'érosion.

· Le bois - Les exploitations forestières en Amérique et l'accroissement de la productivité européenne est un autre rapport traitant des résultats d'une mission aux Etats-Unis d'experts en foresterie et produits forestiers appartenant aux pays membres de l'OECE.

Ce groupe visita des exploitations et des scieries dans les régions du sud et du nord-ouest des Etats-Unis, sous la conduite de forestiers et d'ingenieurs appartenant à l'état ou à des organisations privées. Ce rapport comporte des observations générales sur les ressources en matières premières, la main-d'oeuvre et le bien-être social, les mesures de sécurité et la prévention des accidents, le prix de revient des exploitations, les associations commerciales et les travaux de recherche. Ces observations sont suivies d'un exposé des problèmes et des méthodes qu'ils ont pu observer dans les exploitations et les scieries, l'industrie du contreplaqué et du placage, l'utilisation des déchets de bois, la préservation et la vente des produits ligneux. Sous chacune des rubriques, les experts ont passé en revue ce qu'ils avaient vu au cours de leur tournée et ce qui pourrait en être appliqué à leur propre pays. De plus, le rapport comporte une bibliographie complète de publications classées par rubriques, telles que: associations commerciales aux Etats-Unis, panneaux, pâte et papier, colles, classement et normalisation, séchage au séchoir, exploitations, vente, contreplaqué, recherches, sciage, statistiques, journaux commerciaux, les arbres et leur bois, placage, utilisation du bois et des déchets de bois, industrie du bois et produits ligneux, et simplification du travail.

«Le but de cette publication est de constituer un dossier pour les participants de cette mission, mais il se révélera également extrêmement utile pour les autres techniciens des pays membres de l'OECE, qui n'ont pas eu la bonne fortune de participer à ce voyage d'étude.

ITALIE

· La sérieuse menace qui plane sur plusieurs parcs nationaux d'Europe (lu fait des programmes hydro-électriques menace également le Parco Nazionale del Gran Paradiso, refuge de ce qui est peut-être le dernier troupeau de bouquetins des Alpes réellement indigènes, et qui fait partie du magnifique massif montagneux situe entre Aoste et Turin, à l'extrême nord-ouest de l'Italie.

En 1836, il avait été constitué en réserve pour les chasses royales en vue de la protection des bouquetins, espèce alors presque éteinte, puis 150.000 acres (606.900 ha.) furent classes comme pare national en 1920. Les bouquetins sont maintenant prosperes, mais leur existence est à nouveau menacée par le projet de construction d'une ligne de pylones qui traverserait le pare, d'Aoste à Turin. Les autorités responsables de ce pare s'opposent à ce projet, plus parce qu'il menacerait la tranquillité des bouquetins et faciliterait le braconnage, que pour toute raison esthétique, étant donné que dans cette région de montagnes élevées, les pylones seraient à peine visibles. De plus, les autorités craignent que cette concession n'ouvre la voie à d'autres projets hydro-électriques de grande envergure.

Les travaux commencés pour l'execution de ce projet ont été temporairement suspendus, mais leur suspension définitive est souhaitable, en particulier pour la protection du bouquetin alpin, mais également pour toute la faune existant dans cette région. On fait un excellent usage du Gran Paradiso pour la recherche scientifique. Le Centre de biologie alpine de Turin procède à un inventaire systématique de toute la flore et de toute la faune, y compris la recherche d'antibiotiques naturels, car on a observé que les chamois blessés se guérissent en broutant une certaine plante non encore identifiée.

L'Italie a trois autres parcs nationaux: le Stelvio, dans les Alpes du nord-ouest; celui des Abruzzes, dans le centre des Apennins; et enfin, le Circeo, au sud de Rome, qui est très intéressant pour ses forêts de type méditerranéen.

VENEZUELA

· Une reconnaissance a été effectuée d'avril à juin 19,51, par des savants (le l'Université des Andes à Mérida, pour étudier les possibilités de création d'un pare national dans les Andes dans la région de la Sierra Névada. Le pare, dont la superficie sera d'environ 1.200 km³, sera créé surtout dans le but de faciliter l'étude des questions relatives à la conservation de la flore, de la faune et du sol. Le groupe d'étude chargé des recherches sur ces questions a préparé un opuscule qui vient d'être récemment publié par l'Université et expose les premiers résultats de ces études sur la géographie, la géologie, le climat, la flore et la faune de cette région, ainsi que sur les possibilités touristiques et sur la valeur éducative et scientifique d'un tel pare. Certaines parties de cette région sont déjà d'un accès relativement facile, car plusieurs routes conduisent au futur pare ou longent ses limites.

De rapides progrès ont été réalisés ces dernières années concernant l'enseignement forestier au Venezuela. La Faculté de physique et de mathématiques de l'Université des Andes, à Mérida, a créé en 1948, pour les ingénieurs forestiers, une école qui a suscité un intérêt considérable. Le choix de cette Université pour une école forestière a été excellent, tant en raison des facilités dont elle dispose que de sa situation. En juillet 1952, il fut décidé que l'école forestière serait élevée au rang de faculté. En même temps, on a discuté des possibilités de faire de Mérida le siège de l'Institut de recherches et d'enseignement forestiers d'Amérique Latine.

Un voeu tendant à la création de cet Institut a été soumis pour la première fois à la Conférence forestière de Térésopolis, Brésil, en 1947, et les plans de cet Institut ont ensuite été établis par le Bureau forestier d'Amérique latine de la FAO et discutés à différentes réunions de la Commission forestière d'Amérique latine. A la dernière session de cette dernière commission à Buenos-Aires en juin 1952, l'Université des Andes a officiellement offert d'abriter l'Institut de recherches, ce qui a été accepté à l'unanimité.

Science pure

CEYLAN

· Il existe, à Ceylan, de nombreuses et vastes zones de prairies, de fougères et de savanes, qui, apparemment, présentent l'aspect d'associations stables, et qui, suivant l'avis de quelques-uns le sont réellement. Une étude détaillée de la situation a comporté, une analyse climatologique, pour laquelle les systèmes de Swain et de Thornthwaite ont été reconnus les plus utiles. Cette analyse indique que nulle part à Ceylan, le complexe climatique n'interdit le développement ultime d'une forêt complète, et cette conclusion s'applique également aux sept principales classes de prairies de graminées, de fougères et de savanes que l'on y rencontre. Les conditions atmosphériques et l'état du sol sont insuffisants pour expliquer les différences entre ces différents types de végétation et la forêt, mais l'histoire et différents signes montrent que cette végétation de graminées, de fougères et de savanes a pour origine l'action humaine: défrichements, incendies et cultures, suivies de nouveaux incendies périodiques après abandon. La principale conclusion écologique est que toutes ces associations sont (les associations subclimatiques, et qu'elles peuvent facilement, du point de vue écologique, être remplacées par des forêts.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· La sciure et les copeaux de bois peuvent être utilisés, en agriculture, pour de nombreuses catégories de paillis et pour l'amélioration du sol, à condition de comprendre la limite de leurs possibilités. Ces matières ne contiennent qu'en petites quantités les éléments nutritifs nécessaires dans les engrais et l'on doit les compléter par des engrais azotés, à raison de 24 pounds (11 kgs) par tonne de sciure fraîche; l'azote peut être ajouté sous une forme quelconque jugée la plus économique, et doit être appliqué en deux fois au moins, pendant la saison de végétation. La sciure de bois a peu d'effet sur l'acidité du sol, mais il est bon d'y ajouter 100 lbs (45,350 kgs.) ou plus, de calcaire finement pulvérisé par ton (907 kgs.) de matière sèche, à moins que l'on ne désire obtenir des sols acides. Les déchets provenant de bois soumis aux intempéries sont préférables, étant donné qu'une matière fraîche peut contenir des substances inhibitrices de la croissance des végétaux.

INDONÉSIE

· Une étude écologique a récemment été effectuée à Sumbava et Timor, dans le but principal de déterminer les espèces indigènes et d'arbustes susceptibles d'être utilisés pour le reboisement dans les différents endroits où des plantations sont envisagées. Cette étude comporte, tout d'abord, la détermination exacte des stations dans lesquelles on rencontre ces essences, ou dans lesquelles on les a rencontré autrefois; en second lieu, l'évaluation de la valeur de l'essence en fonction des buts dans lesquels le reboisement doit être entrepris c'est-à-dire: production de bois, protection des versants, brise-vents et autres objectifs semblables.

Les résultats publiés montrent que, en général, quoique avec quelques exceptions, la répartition des essences est déterminée par le climat, les sols ne jouant qu'un rôle secondaire. Les principales stations, du point de vue écologique, sont:

(I) les sols de vallées sans niveau phréatique élevé dans les régions de mousson subdivisés en six classes: suivant le degré de sécheresse;

(II) les sols de vallées dont le niveau phréatique s'élève périodiquement;

(III) la région humide des bas ses collines;

(IV) la région des collines relativement sèches, de 400 à 1.000 m. d'altitude;

(V) la région des basses montagnes humides, à partir de 1.000 m.;

(VI) la région montagneuse humide au-dessus de 1.500 m.

Pour chaque station ou sub-station, les essences écologiquement propres à être employées sont énumérées séparément pour la production du bois, la protection du sol, les bandes de protection et les plantations ayant pour but d'établir un abri artificiel. Le principe fondamental de cette étude est la certitude que le succès d'une plantation dépend uniquement de l'emploi des essences écologiquement adaptées à la station; et que, inversement, des difficultés suivront, dans l'avenir, toute violation, si minime soit-elle, de cette règle fondamentale.

Sylviculture

CANADA

· Une étude a récemment été effectuée dans l'Ontario sur les effets de différentes couvertures mortes forestières sur la croissance en hauteur d'hybrides de trembles, dans des cultures en pots. Neuf types de couvertures, représentant à la fois la végétation de l'étage dominant et du sous-étage, furent utilisés, à raison de 1.000 et 3.000 pounds par acre (1.120 et 3.360 kgs. à l'ha.). Les débris végétaux furent finement broyés et mélangés avec du sable siliceux. L'emploi de la dose la plus élevée de cet engrais végétal produisit une pousse nouvelle notamment plus longue que la dose inférieure, et la couverture provenant de la végétation forestière du sous-étage provoqua une croissance supérieure à celle obtenue avec la couverture des essences arborescentes.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

L'emploi des machines à planter a commencé aux Etats-Unis après, 1930 et s'est beaucoup développé depuis 1944. Il existe au moins 16 fabricants principaux, dont plusieurs produisent différents modèles, et plusieurs milliers de machines sont actuellement en service. L'expérience prouve que si une machine a pu être utilisée, les chances de survie des arbres sont égales ou supérieures à celles des arbres plantés à la main, et le prix de revient de l'opération est inférieur si le Prix d'achat de l'équipement est amorti pendant la période où la machine reste en état de service.

Un tableau synoptique des principales machines a été établi par le Service forestier des Etats-Unis, indiquant le type, le mode d'emploi, le personnel nécessaire, le poids et le prix: Toutes ces machines peuvent servir à la plantation d'autres plantes que les arbres, y compris de nombreuses plantes agricoles. Quelques machines n'ont qu'un seul conducteur, quelques autres deux, de telle sorte que deux rangs peuvent être plantés simultanément. La plupart des machines ont des pièces interchangeables.

Dans les états des Lacs, une préparation du sol ayant pour but de, stimuler la régénération dans les forêts de tremble (Populus tremuloides) insuffisamment peuplées a été essayée à l'aide de bandes travaillées au disque au moyen d'une charrue à disques, lourde; de 6 foot (1 m,80) de large, trainée par un tracteur, opération dont le prix de revient est de $ 4.00 à $ 7.00 par acre (4.046 m²).

Au cours d'un essai où le travail aux disques avait été pratiqué juste avant une abondante chute de graines, le nombre des plants, par acre, un an après, était de 185.000, contre un nombre négligeable dans les bandes de terrain non préparées. Environ 173.000 des plants étaient des bouleaux à papier (Betula papyrifera), et l'on prévoit que le pacage* par les cerfs en réduira beaucoup le nombre, favorisant la croissance des essences précieuses: sapin baumier (Abies balsamea), érable rouge (Acer rubrum), tremble et épicéa (Picea), qui sont les éléments recherchés pour le peuplement. Le travail aux disques donne les meilleurs résultats lorsque la récolte de graines est abondante et lorsqu'il y a suffisamment de porte-graines.

Des coupes d'éclaircies expérimentales dans des peuplements de trembles trop serrés, âgés de Il ans, montrent que la main-d'oeuvre revient respectivement par acre (4.046 m²) à $11.2 et $16.8, faisant ressortir l'économie des éclaircies précoces, en dépit du nombre supérieur de jeunes tiges alors réalisées.

Des études sur la propagation végétative de la pruche de l'Est (Tsuga Canadensis), effectuées aux Etats-Unis, montrent que:

(I) on obtient un pourcentage plus élevé de formation de racines à partir de boutures prélevées sur le bois d'un an, qu'à partir de boutures prélevées sur le bois de deux ou trois ans;

(II) un faible pourcentage de boutures non traitées s'est enraciné, alors qu'un pourcentage plus élevé de boutures traitées à l'acide indolebutyrique et à l'acide de naphtyl-acétique s'est enraciné;

(III) en général, les boutures traitées, prélevées entre la mi-août et la fin de janvier, ont fourni les meilleures réussites;

(IV) le pourcentage de boutures enracinées fut augmenté à l'aide d'un traitement par immersion dans une poudre fongicide.

JAPON

· Le reboisement au Japon commença il y a bien des siècles, et constitue aujourd'hui un travail de première importance, mais en raison des coupes excessives très étendues pratiquées pendant la guerre, il existe un arriéré de 7 ½ millions d'acres (3.000.000 ha.) à reboiser, ce qui, si l'on considère la situation forestière actuelle, constitue un gaspillage excessif des ressources limitées du pays.

Les principales conclusions d'une récente étude sur les plantations forestières et les méthodes pratiquées dans les pépinières sont les suivantes:

(I) on devrait créer des zones productrices de graines de toutes essences et les suivre, recueillir des données complémentaires et les appliquer par la suite;

(II) la récolte des graines devrait être moins stricte en ce qui concerne la taille et l'âge des arbres, mais plus stricte en ce qui concerne l'origine des porte-graines;

(III) il faudrait créer des installations suffisantes pour le nettoyage et l'emmagasinage des graines afin de traiter le volume maximum des graines nécessaires, et ces installations devraient être misés à la disposition de tous ceux qui en ont besoin;

(IV) des systèmes d'irrigation devraient être installés dans un plus grand nombre de pépinières afin d'augmenter la production de plants à l'unité de surface;

(V) les semis devraient être plus largement utilisés de préférence aux plants repiqués et les techniques des pépinières améliorées de manière à ce que les semis de 2 ou 3 ans soient équivalents à des plants repiqués;

(VI) les produits chimiques contre les insectes, les maladies et les mauvaises herbes devraient être utilisés avec plus de circonspection et à meilleur escient;

(VII) un outillage convenable devrait être mis à la disposition des équipes chargées de la mise en place;

(VIII) excepté sur sol rocheux, les méthodes de plantation au hoyau individuel devraient être utilisées de préférence à la méthode par center hale;

(IX) on devrait apporter plus de soins à la position des racines au cours de la plantation, tant dans les pépinières qu'en forêt;

(X) sur les sols instables, les plantations devraient être protégées contre l'enlèvement de la couverture de feuilles mortes et d'humus;

(XI) une corrélation plus étroite des recherches effectuées dans les pépinières et sur le terrain avec les problèmes immédiats est indispensable;

(XIII) une formation plus poussée est indispensable pour tous ceux qui s'occupent, à quelque échelon que ce soit, des machines et des techniques utilisées pour ce travail.

Il existe déjà 29.000 pépinières et l'extension des pépinières a pratiquement atteint ses limites. Le problème de la normalisation des méthodes impose donc une nouvelle formation pour un grand nombre de techniciens et d'ouvriers.

MALAISIE

· D'après The Malayan Forester, les forêts de palétuviers de Malaisie ont une superficie productive de 78.000 acres (315.588 ha.). Elles sont aménagées à la révolution de 30 ans, deux tiers pour la production de charbon de bois, un tiers pour le bois de chauffage, 36.000 tons (tonnes 32.652) de charbon de bois, et 12.000 tons (10.884 tonnes) de perches. Le revenu net annuel dont bénéficie l'Etat est de 2,50 dollars malais par acre (4.046 m²). Jusqu'à présent, il n'a été publié aucune étude complète sur la sylviculture du palétuvier. La régénération naturelle est excellente sur plus des deux tiers de la superficie des coupes annuelles, et, jusqu'à une époque récente, le boisement des régions non régénérées a été relativement peu coûteux. Aujourd'hui, les frais de plantations sont très élevés, et il est très difficile de se procurer la main-d'oeuvre nécessaire. De plus, il paraît aujourd'hui souhaitable de réduire la durée de la révolution, et les délais nécessaires pour assurer la régénération sont, par suite, plus importants qu'autrefois. Une révolution plus courte tend à favoriser l'installation d'essences moins précieuses. Quoique l'essence précieuse commence à produire une abondante récolte de graines vers l'âge de 4 ans, l'emploi de la seule régénération naturelle se traduit par de nombreux vides peu étendus, mais qui, dans l'ensemble, ont un retentissement marqué sur la production. Si les petites parcelles sont replantées artificiellement, elles souffrent souvent sérieusement des attaques par les crabes.

Il existe de nombreux facteurs contraires à la régénération naturelle, tels que fortes inondations des terres basses, invasions des coupes exploitées par les fougères, abondante accumulation de rémanents résultant d'une utilisation insuffisante, crabes, envahissement du sol par les essences inférieures, formation de rigoles, et un certain nombre de facteurs secondaires. Quoiqu'il soit souhaitable d'avoir déjà un début de régénération naturelle sur le sol avant de commencer les coupes à blanc, ce n'est pas toujours possible. Le maintien de porte-graines choisis, permanents ou temporaires, a été essayé pour assurer la régénération, mais le coût et l'efficacité de cette méthode sont très variables, et aucune étude réellement poussée des possibilités de ce procédé n'a encore pu être faite. Toutefois, on estime que le problème fondamental de la régénération ne peut être résolu qu'à condition de conserver des arbres porte-graines, et des expériences dans ce sens sont actuellement en projet.

ROYAUME-UNI

· De récentes études sur les différentes méthodes d'annelation de pins Laricio âgés de 20 ans, pratiquées en vue de stimuler la production des graines, montrent que:

(I) L'annelation du tronc a accru la production des cônes dans la seconde saison qui suit le traitement;

(II) Les arbres ayant un gros tronc et un large houppier produisent chacun plus de cônes que les arbres à tronc plus mince et à houppier plus étroit, qu'ils soient traités ou non;

(III) Les effets du traitement ont été plus marqué lorsque ce dernier a été appliqué à des arbres ayant une forte circonférence et un large houppier;

(IV) On n'a pas constaté de différences significatives entre les différentes méthodes d'annelation et de ceinturage;

(IV) L'annelation est plus efficace en janvier;

(VI) La santé et la vigueur des arbres traités restent inchangées deux ans après le traitement.

Exploitation et travaux

BRÉSIL

· K. McGrath, expert en exploitations de la FAO, dans son rapport sur le problème de l'extraction de l'acajou dans les forêts de l'Amazone, expose que: «La zone de l'acajou s'étend en bande ininterrompue du Tocantins au Solimoes, au Pérou. Toutefois, il ne se trouve qu'aux altitudes élevées du bassin, sur le cours supérieur de ces rivières. A part une exploitation peu importante et récente sur le Tocantins, l'acajou n'est exploité que pour l'approvisionnement de Mansus, où, depuis 1930, il est transformé en sciages. Le Purus, le Jurus et le Solimoes sont les sources de cet approvisionnement».

Malheureusement, la zone de l'acajou est située à au moins 2.000 miles (3.200 km.) de Mansus, par voie d'eau, et ne se trouve qu'au-dessus des cachoeiras (chutes d'eau) qui sont très nombreuses dans les bassins supérieurs de ces rivières. Pratiquement tout le bois qui pouvait être extrait par l'antique méthode du débardage à main, la seule pratiquée jusqu'à ce jour, est maintenant épuisé. Actuellement, seulement un tiers ou deux des arbres abattus peuvent être sciés, et ceci avec les plus grandes difficultés et à grands frais.

Toutefois, grâce aux méthodes modernes, il ne se pose aucun problème technique sérieux, pour la livraison de grandes quantités de ce bois, et, selon toutes probabilités, à un prix de revient très inférieur. Le problème fondamental paraît être moins l'absence de méthodes modernes d'exploitation et de moyens de vidange efficaces, que l'absence totale de toute idée précise sur le volume de bois sur pied dans l'un quelconque des bassins fluviaux; les données de cette nature, qui sont d'une importance capitale pour juger de l'intérêt économique que pourraient offrir des travaux d'art permettant l'extraction rapide du bois situé au-dessus et autour des cachoeiras, pourraient être fournies par un inventaire aérien.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· La régénération a toujours été un problème capital dans les peuplements mélangés de la région des pineraies de Californie. Il faut essayer de sauver la régénération préexistante qui n'a pas été détruite pendant le débardage. L'expérience a montré également qu'on ne peut obtenir de régénération du précieux Pinus lambertiana lorsque la méthode de traitement appliquée est basée sur le principe communément utilisé du jardinage. Le problème consiste donc à sauver la régénération préexistante des essences précieuses et d'obtenir la régénération de P. lambertiana sur des coupes de régénération à blanc.

Les causes des dommages excessifs que peuvent encourir les jeunes plants comprennent: (I) Routes, places de dépôts et pistes de traînage inutiles ou situées à des emplacements défavorables; (II) Mauvaise exécution des abattages; (III) Utilisation de certains types de matériel lourd dans de jeunes peuplements; (IV) Surveillance insuffisante des équipes d'exploitation.

La Station d'expériences forestières et pastorales de Californie a récemment étudié, dans une de ses forêts expérimentales, les mesures suivantes, qui peuvent être prises pour diminuer les dégâts:

(I) Etude approfondie préalable du tracé des routes, etc.;

(II) Martelages pratiqués en tenant compte des moyens de débard;

(III) Opérer les coupes en deux phases, avec une formation poussée et une surveillance étroite des bûcherons.

Toutefois, la nécessité subsiste de mettre au point de nouveaux types de matériel de débardage capables de manoeuvrer les grumes lourdes, et qui soient en même temps moins dangereux pour les jeunes plants.

Pour obtenir la régénération de P. lambertiana, ou préparer le sol pour semer et planter, il faut choisir et nettoyer les parcelles à régénérer, ce qui comporte une coupe à blanc, le fagotage des rémanents et débris à l'aide d'un matériel puissant, la culture et la préparation du sol. Il reste encore à étudier le meilleur type de lame à employer sur les tracteurs afin que le ramassage des débris et une préparation convenable du sol puissent s'accomplir en une seule et même opération.

L'une et l'autre expériences indiquent que pour réussir dans ces peuplements, la foresterie exige, pour des surfaces relativement peu étendues, une étude préparatoire, des plans et une exécution plus minutieuse qu'on ne l'avait d'abord jugé nécessaire.

Dans le sud des monts Appalaches, le système de débardage à câble surélevé fait sa réapparition, et, par suite des sérieux risques de dommages inhérents à ce système, soulève la question de savoir où peut être utilisé ce mode de débardage. Dans certaines coupes, extrêmement instables et exposées à l'érosion, il paraît évident que l'exploitation devrait être totalement interdite. Dans d'autres coupes, ce n'est que sous réserve d'une grande prudence et de frais supplémentaires dans la pratique de la vente des bois que l'exploitation pourra être autorisée; et, dans d'autres coupes encore, les méthodes habituelles suffiraient à rendre insignifiants les dommages qui pourraient être causés aux richesses du sol et des eaux. La recrudescence de débardage à câble surélevé rend nécessaire une nouvelle estimation des différents types de coupes.

Agents destructeurs et protection des forêts

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

Une nouvelle loi fédérale, signée par le Président le 13 mai, prépare la voie pour que les états du nord-est et les provinces canadiennes contiguës puissent, de chaque côté de la frontière commune, combiner leurs efforts en vue d'une lutte efficace contre les incendies de forêts. Des projets régionaux, intéressant les deux pays, ont été mis au point, de manière à permettre l'utilisation maxima du matériel et du personnel disponibles en cas de danger.

· Les améliorations actuelles dans les méthodes de lutte contre les incendies signalées dans les Fire Control Notes (Notes sur la lutte contre les incendies), sont de nature, d'origine et d'importance diverses. En ce qui concerne la mécanisation, les perfectionnements et les améliorations apportés aux dispositifs originaux plus anciens, sont la règle générale, mais non pas exclusive. On signale l'installation de la radio sur les véhicules de transport du personnel et les Jeeps, un parachute à long câble, l'adaptation de commandes hydrauliques à une charrue tilbury un nouveau type de boussole pour les détecteurs d'incendies, une bougie fumigène améliorée pour vérifier la visibilité des postes de guet, une soupape de sûreté et d'arrêt combinés pour les tuyaux d'incendie des camions citernes, une machine à déplacer les arbres, trois outils à main perfectionnés, un procédé d'imprégnation plastique pour les cartes, un porte-cantine pour les camions, et un appareil pour vulcaniser les tuyaux.

Un nouvel appareil d'établissement de lignes d'arrêt du feu, consistant en un rateau à foin miniature à grand rendement, conçu et actuellement essayé par la Missouri Conservation Commission, est destiné à être utilisé dans la couverture morte de peuplements feuillus.

L'indice de danger d'incendie de Lake State, mis au point en 1936, a été révisé sur la base de données nouvelles et de leur analyse. Il a fait ses preuves, mais ne peut tenir compte des variations secondaires qui se produisent dans la nature d'une région à une autre.

· Un des problèmes constants dans la lutte contre les incendies importants a toujours été le chronométrage des principales opérations dans lesquelles interviennent plusieurs ingénieurs forestiers. Par exemple, il faut quelques heures entre le moment où le chef de ligne calcule les forces nécessaires pour la prochaine relève, et celui où le chef de service, le chef des plans d'opérations, le chef responsable de la lutte contre les incendies, et le chef des mouvements des effectifs, puissent remplir chacun leurs fonctions, que les équipes de relève puissent être assemblées et transportées sur les lieux, et que le chef de ligne les reçoive, prêtes à entrer en action. De telle sorte que le retard dans la décision en un point quelconque entraîne une diminution de l'efficacité calculée dans le travail d'extinction. Le problème d'un repos régulier, si court fut-il, pour les ingénieurs chargés d'un poste-clé, reste souvent sans solution, et il en résulte des fautes lourdes de conséquence, dues à la fatigue. La réponse se trouve dans un horaire, actuellement à l'étude et basé sur l'expérience acquise dans la région des forêts nationales Californiennes, au sujet des décisions importantes et des ingénieurs responsables de ces décisions.

Le problème ancien et toujours actuel des mesures préventives contre les incendies, là où prédominent la confiance dans les incendies volontaires, l'apathie, l'indifférence et une utilisation industrielle massive comme dans les forêts nationales de l'Oklahoma, est soigneusement examiné. Délimiter les régions où sévissent les incendies dus à des causes et des motifs spécifiques, identifier au moins sur des soupçons - les individus ou groupes responsables, établir un plan de campagne permettant de leur faire comprendre l'écart considérable qui existe entre un incendie et leur foi dans les incendies volontaires, essayer de trouver des méthodes qui permettraient de remplacer l'incendie comme moyen de défricher une terre où de trouver du travail - tels sont les principaux points du plan d'attaque.

· Depuis 1941, des stations ont été entretenues dans les forêts nationales de l'Orégon et de Washington, dans lesquelles on enregistre le degré d'humidité des matières combustibles comme mesure du danger d'incendie. Des baguettes normalisées indicatrices du degré d'humidité des matériaux combustibles servent à fournir cette mesure.

En 1951, la moyenne des 25 jours offrant le plus faible degré d'humidité des matériaux combustibles, a été plus basse que celles enregistrées pour toutes les année précédentes, indiquant le fait, conforme aux observations, que la saison d'incendie était plus dangereuse que les précédentes. Dans chacune des quatre dernières saisons, sur les mêmes bases d'appréciation, la tendance, en ce qui concerne le degré d'humidité des matériaux combustibles a été vers une baisse constante, indiquant la persistance d'une période de dessication.

Aménagement des forêts

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Les résultats de 9 années d'études relatives aux effets du pacage dans les terrains boisés des fermes sur leur valeur pour la protection des versants dans le sud des monts Apalaches, ont récemment fait l'objet d'une communication dans le Journal of Forestry. La région choisie pour cette étude n'avait pas été incendiée depuis 40 ans ni pâturée depuis de nombreuses années. Elle avait été exploitée en 1914, la forêt feuillue s'était régénérée, et avant que cette étude n'ait été commencée, une période de 7 ans s'était écoulée.

Les principales constations résultant de cette étude ont été que le piétinement avait considérablement réduit la porosité du sol et sa capacité d'infiltration, par suite du durcissement d'une couche superficielle de 4 inch (10 cm.) d'épaisseur, les effets cumulés du pacage et du piétinement ont dangereusement affecté la quantité, le régime et la qualité du ruissellement dans les périodes d'orage du fait que les torrents manifestaient des étiages, des crues, des niveaux maxima de crue, et des décrues plus rapides et plus accentuées qu'avant le début du pacage, l'érosion superficielle s'est maintenant étendue à une zone chaque année plus vaste, l'eau doit maintenant être traitée avant de pouvoir être utilisée pour la consommation urbaine, alors que cela n'était pas nécessaire avant que ne commence le pacage, et l'aspect de la forêt s'est profondément modifié. De plus, l'accroissement annuel à l'hectare des feuillus de qualité supérieure a été réduit d'au moins 80 %, et cette perte, évaluée en dollars, dépasse de beaucoup les revenus du pacage. En fait, le pacage dans les régions boisées n'engraisse pas le bétail de telle sorte qu'aucun bénéfice n'a compensé les pertes en terres et en bois que nous venons d'indiquer.

FINLANDE

· Des études complètes sur les temps de travail dans les méthodes d'exploitation les plus importantes de Finlande ont été effectuées par l'Association centrale des Industries du bois de Finlande, afin de déterminer le temps passé à la conversion des grumes de dimensions variées en différents types de bois d'oeuvre.

Les éléments des temps de travail sont divisés en: (1) Ceux qui se répètent avec chaque grume, et qui dépendent de ses dimensions; (2) Ceux qui se répètent avec chaque grume, mais qui sont indépendants de ses dimensions; (3) Ceux qui ne se répètent pas avec chaque grume et qui sont indépendants de ses dimensions.

Un barème des salaires équitable pour le travail à la pièce a été établi à la suite de ces études. Un autre facteur qui influe sur la détermination du salaire est la difficulté relative du travail, qui dépend de différents éléments, tels que: nombre de branches, épaisseur de l'écorce, densité de la bande marquée en délivrance, défauts de l'arbre, épaisseur de la neige, et température de l'air. Les répercussions de ces différents facteurs sur le rendement et les salaires ont été déterminées et de nouveaux barèmes ont été dressés, en tenant compte tant des facteurs de difficulté que des dimensions de l'arbre.

Industrie et commerce

BRÉSIL

· D'après les rapports, l'Allemagne et le Portugal sont les principaux marchés européens pour l'exportation relativement importante de grumes en provenance des îles de l'Amazone, l'Allemagne s'intéressant particulièrement aux bois de déroulage, tels que le Quaruba.

Le commerce avec le Royaume-Uni est préféré au commerce avec les Etats-Unis qui demandent des épaisseurs à un quart d'inch (cm. 63) près, degré de précision difficile à atteindre avec les machines dont on dispose.

Les îles exploitent spécialement pour l'exportation et ont l'avantage de faciles débouchés locaux pour les bois de qualités inférieures. Le gros de cette dernière production est expédié vers les ports brésiliens, où la demande est moins exigeante que sur les marchés européens. Les scie ries des îles de l'Amazone sont supérieures à celles de l'intérieur, et la qualité de leur production de sciages est par suite supérieure. Toutefois, les bois, soit sous forme de sciages, soit sous forme de grumes, sont de dimensions assez faibles, et il semble que les forêts accessibles au débardage manuel seront rapidement épuisées et qu'il faudra bientôt avoir recours au débardage mécanique si l'on veut assurer l'approvisionnement des scieries.

CANADA

· Dans un but publicitaire au profit des industries canadiennes et de leurs produits, le gouvernement canadien émet une série de timbres. La série comporte un timbre de 20 cents, reproduit ci-dessous, qui représente la fabrication du papier, l'une des plus importantes industries tributaires des vastes ressources en bois du Dominion. Elle est symbolisée par un simple conifère, duquel s'échappe en spirale un large copeau de bois, se transformant graduellement en papier.

Timbre

La Section technique de l'Association canadienne de la pâte et du papier, avait, lors de son 37ème meeting annuel en 1951, un total de 1.246 membres, avec 79 membres fondateurs pour la plupart des compagnies. Un personnel rétribué peu nombreux traite les affaires de la Section. Elle comporte 8 branches et 14 comités techniques; ces derniers sont compétents pour la fabrication de la pâte par traitement alcalin, les panneaux, les machines, les feuilles de calculs pour les constructions, les papiers de luxe, la recherche pure, la chaleur et l'énergie, la fabrication mécanique de la pâte, le papier journal, les normes chimiques et physiques, l'appareillage de traitement, le bisulfite, les déchets et le traité correspondant. Plusieurs prix annuels sont attribués à des membres jeunes ou à des étudiants, pour des articles originaux.

Aux réunions annuelles, un certain nombre de sessions sont organisées, chacune d'elles comportant plusieurs communications techniques traitant de quelque aspect du domaine de l'Association. La première conférence régulière d'été sur la recherche pure a été tenue en 1950, ainsi que le premier congrès régulier d'été. Un effort important est fait par les membres dirigeants pour établir de fructueuses relations avec l'Institut de recherche de la pâte et du papier du Canada, nouvellement fondé, et un traité sur la fabrication de la pâte et du papier, en deux volumes, a récemment été publié.1

1 Vol. I: Fabrication de la pâte et du papier.
Vol. II: Propriétés du papier et transformation.

NOUVELLE-ZÉLANDE

· Le projet de construction d'habitations de la New Zealand Forest Products, Ltd., à Tokoroa, le programme de construction de logements le plus important du pays, comporte l'utilisation presque exclusive de Pinus radiata pour le bâtiment, tandis que l'intérieur de ces 800 futures maisons d'habitation sera lambrissé de panneaux du même bois. P. radiata se trouve par toute la Nouvelle Zélande en qualité conforme aux spécifications du New Zealand Standards Institute (Institut néo-zélandais de Normalisation). Des sciages sont fournis dans les catégories suivantes: bois dégauchis, charpente, caisserie.

PAKISTAN

· Une usine fabriquant des papiers de qualités supérieures et des panneaux, employant environ 700 ouvriers, doit fonctionner dans la province située près de la frontière nord-ouest, à Nowshera, vers le milieu de l'année 1953. Cette usine, qui est montée par la Pakistan Industriel Development Corporation, produira 7.500 tons (6.803 tonnes) par an de papier et de panneaux de qualité supérieure, à partir de matières premières indigènes. La construction des bâtiments de l'usine est actuellement en cours.

Les produits forestiers et leur utilisation

CHINE

· On a récemment annoncé que la papeterie de Kiangnan, à Shanghaï, a commencé à fabriquer de la pâte à partir de bambou, suivant une méthode soviétique de trempage, qui est réputée non seulement réduire de moitié le temps nécessaire à la fabrication, mais encore augmenter de 12 pour cent la production tirée du même volume de matière première.

Une utilisation généralisée du bambou pourrait avoir un effet considérable sur la production chinoise de papier, qui ne suffit pas à répondre à une demande toujours croissante. Le bambou qui est, depuis des siècles, un des produits importants de la Chine, est largement cultivé et constitue un des traits caractéristiques du paysage dans le sud-est. Quoique depuis des siècles, il ait été un des éléments indispensables de la construction dans tout le sud de la Chine, on l'utilise de moins en moins pour la construction des maisons d'habitation et pour les échafaudages, à mesure que l'on adopte des méthodes plus modernes, et de plus grandes quantités en seront disponibles pour les papeteries de la province du Kouangtoung.

A la suite des expériences réalisées à l'aide de diverses matières premières au cours des deux dernières années, la Chine fabrique maintenant de la pâte à partir de paille - là encore utilisant une technique soviétique ainsi que de paille de riz et de tiges de coton, afin de développer l'industrie papetière du pays. Toutefois, la réussite la plus importante jusqu'à présent, a été obtenue avec le chih chi tsao, graminée qui croît sur les rives du Fleuve Jaune. Elle n'était autrefois utilisée que pour fabriquer des balais, mais l'on a trouvé récemment qu'elle convenait parfaitement à la fabrication de certaines qualités de papier.

Toutefois, en dépit d'efforts intenses, l'industrie papetière de la Chine ne peut encore satisfaire qu'une partie des besoins du pays, qui se sont beaucoup accrus ces dernières années, principalement à la suite de la vaste campagne menée contre l'analphabétisme.

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Dans l'état de Washington, un certain nombre de grumes impropres au sciage était jusqu'à présent abandonné sur les coupes. Récemment, des méthodes ont été mises au point, grâce auxquelles le bois sain de ces grumes peut être utilisé d'une manière économique par les usines de pâte. Ce procédé comporte le tronçonnage de ces grumes pour purger les parties altérées, et des méthodes de cubage du bois sain, satisfaisantes tant pour l'acheteur que pour le vendeur. Différentes méthodes sont utilisées, y compris l'estimation en stères, en volume réel et en poids.

· Des essais de fabrication de pâte au sulfate ont été récemment effectués dans l'état d'Idaho avec les produits d'éclaircie de peuplements de Pinus ponderosa, âgés de 20 à 40 ans, de 4 à 10 inches (10 cm, 16 à 25 cm, 4), de diamètres à 1 m, 30 du sol et de 15 à 30 feet (4m, 56 à 9m, 12) de hauteur. Des proportions différentes de produits chimiques et de bois furent utilisées pour produire des pâtes au sulfate mi-chimiques, du kraft, et des pâtes au sulfate blanchies. Pinus ponderosa se rapproche généralement beaucoup, en ce qui concerne ses caractéristiques papetières et la résistance de la pâte produite, du Pin de Banks (P. banksiana), bois à pâte de qualité satisfaisante, sauf ses besoins plus réduits en produits chimiques et sa production moins élevée de résidus de tamisage.

· On a beaucoup travaillé, ces dernières années, à l'étude des constructions légères composites ou en panneaux sandwich. Ces études sont basées sur le principe qu'il vaut mieux employer tous les matériaux disponibles plutôt qu'un matériau unique, et réaliser des qualités requises pour un emploi donné, tant au point de vue mécanique que chimique, qu'on ne trouve actuellement réunies dans aucune matière première. La construction sandwich, moyennant des dessins de construction judicieux, permet de faire rendre à chaque matière tout ce qu'elle peut pratiquement donner. Des recherches sont en cours en Angleterre, en Hollande et aux Etats-Unis. Dans ce dernier pays, la majeure partie du travail est accompli par ou pour l'aviation et la marine, en vue de perfectionner les appareils.

La construction sandwich consiste en deux panneaux faits d'un matériau résistant, sépares par une âme en matériau léger de faible résistance; la construction sandwich est donc plus un élément assemblé qu'un matériau. Ce travail est envisagé tank au point de vue empirique qu'au point de vue théorique.

Des recherches sont effectuées sur les matériaux, tant en ce qui concerne les revêtements que l'âme, sur la mise au point des critères des plans, sur les adhésifs et sur les techniques de la fabrication, sur les méthodes d'examen, sur les essais de résistance aux agents atmosphériques et à l'usure, et sur les utilisations et les types. Une des récentes réalisations est l'emploi de papier nid d'abeilles pour l'âme des éléments sandwich utilisés dans la construction aéronautique.

On a déjà mis au point plusieurs utilisations des éléments sandwich parmi lesquelles les logements d'antennes de radar, les pales d'hélices, les fuselages, les ailes, les portes, le revêtement du sol, les cloisons, les stabilisateurs, les ailerons, les volets et différents aménagements intérieurs, ainsi que pour les ailettes des projectiles. En ce qui concerne la construction des maisons d'habitation, et la construction en général, la recherche est déjà très en avance sur l'application pratique, mais on manque d'outillage mécanique pour la fabrication des âmes en nid d'abeilles et des panneaux préfabriqués.

On estime que les constructions en sandwich trouveront de nouvelles applications à mesure que s'avanceront les travaux de recherche.

· Depuis 1926, une section du Laboratoire des produits forestiers de Madison, Wisconsin, a pratiqué des recherches ininterrompues sur les moyens d'augmenter le rendement des petites scieries, c'est-à-dire des scieries qui ne produisent pas plus de 20.000 board feet (47,2 m³) par journée de 8h. de travail. Il existe 51.000 de ces scieries aux Etats-Unis, et leur nombre croît rapidement. Il faudrait donc se préoccuper plus sérieusement de mettre au point de petites scieries donnant un bon rendement, à la fois en ce qui concerne leur matériel, leur installation et leur fonctionnement.

On a fabriqué un nombre considérable de machines et d'appareils de types variés, mais les directeurs de petites scieries n'ont pas toujours le moyen de se rendre compte de leur intérêt. La question ne comporte pas seulement les prix de revient comparés, la production, la qualité des produits, le volume des déchets, etc. des machines, mais comprend également l'établissement de plans de petites scieries, les problèmes de fonctionnement, la politique d'achat et de vente de ces industries, les inventaires, les débouchés commerciaux et la gestion commerciale.

Le premier traité complet et moderne, fruit des recherches de laboratoire, et englobant tous les aspects intéressant les industriels, a récemment été publié. Un des traits les plus importants de cette publication est, par exemple, l'ensemble des renseignements relatifs à l'uniformité de production, lorsque différents modèles d'équipements des soies principales sont utilisés et il y a, en outre, beaucoup d'autres données qui peuvent aider le directeur à prendre une décision, devant les prétentions concurrentes des fabricants. Un glossaire des termes techniques permet au lecteur profane de comprendre parfaitement ce texte serré et bien illustre a Le Ministère du Commerce des Etats-Unis a récemment réuni une bibliographie choisie de 2.737 titres, traitant de la conservation, de la production et de l'utilisation du bois de sciage et autres produits forestiers. Le sujet est divisé en 10 chapitres, qui sont les suivants: (1) Production et équipement de production; (2) Construction et produits; (3) Besoins en bois et débouchés commerciaux; (4) Propriétés physiques et utilisations des bois indigènes; (5) Bois étrangers; (6) Intérêt des programmes de recherche; (7) Placage, contreplaqué et bois lamellés; (8) Humidité et séchage; (9) Durabilité et traitement de préservation; (10) Utilisation des déchets de bois.

Ce choix comprend surtout des articles, bulletins et autres références, dont l'objectif principal est une meilleure utilisation du bois en période de péril national.

INDONÉSIE

· L'Institut indonésien de Recherches forestières a récemment revu et mis à jour un catalogue de 400 de ses principales espèces arborescentes. Les essences sont d'abord classées par ordre, alphabétique suivant les noms de familles, de genre et d'espèces, pour chacune desquelles est donné le nom indonésien choisi; on indique ensuite la répartition, la masse spécifique du bois et sa classe, cette dernière correspondant à 5 groupes allant des bois convenant aux constructions permanentes en contact avec le sol humide à ceux ne pouvant être utilisés que pour des constructions temporaires. Dans une seconde classification les noms indonésiens sont rangés par ordre alphabétique suivis des noms scientifiques de famille et d'espèce et enfin par un renvoi à la première liste principale.

Politique forestière

AUSTRALIE

· Dans la vague de défrichement pour l'établissement de domaines agricoles dans la zone du blé d'Australie occidentale, au cours des cinquante dernières années, les opérations ont été poussées trop loin. Des ombrages, des brise-vents, des ceintures-abris insuffisants, un approvisionnement en bois d'oeuvre et de chauffage - également insuffisants, des régions où commence à se faire sentir l'érosion par le vent, tout indique qu'un programme de plantation soigneusement étudié est maintenant indispensable.

Beaucoup d'essences ont été es sayées en diverses stations et pour différents usages, et les méthodes de choix des essences, de plantation et d'entretien ont été relativement bien étudiées. Cette documentation a été récemment rédigée par le Service des Forêts à l'usage des propriétaires de la région.

Le bois vient immédiatement après le charbon et l'acier, parmi les matières premières indispensables au développement de l'industrie australienne, aux projets publics de mise en valeur, aux programmes de défense et à la satisfaction des besoins du logement. Cependant, les préoccupations touchant la pénurie de charbon et d'acier ont détourné l'attention de la grave insuffisance des approvisionnements en bois.

La production des scieries en bois indigènes s'est élevée de 701 millions de super feet (1.700.000 m³) en 1939, à 1.133 millions de super feet (2.700.000 m³) en 1950, mais cette augmentation a entraîné une diminution de qualité des bois abattus et un appauvrissement des forêts. Etant donné que les forêts exploitables ne couvrent que 4 pour cent de la superficie totale du pays, la production maximum que peuvent soutenir les forêts indigènes ne dépassera probablement pas 1.200 millions de super feet (2-800-000 W). Pour pallier à l'insuffisance de la production de résineux indigènes on a toujours fait appel à des importations, qui s'élevèrent à 323 millions de super feet (800.000 ml) en 1939, 32 millions de super feet (75.500 m³) en 1943, et 248 millions de super feet (585.000 m³) en 1950, cette baisse marquée étant due aux restrictions en dollars, car les autres fournisseurs de la Baltique, des Iles du Pacifique, de Bornéo, de Nouvelle-Zélande et du Brésil n'ont pas compensé la diminution des fournitures de l'Amérique du Nord. Quoique la production de bois indigène soit d'environ 82 pour cent de la consommation normale, ce pourcentage va décroître, par suite de, l'accroissement de la population par immigration et naissances, et par suite de l'accroissement de la consommation par tête, qui s'est déjà élevée de 161 à 168 super feet (m³ 0,380 à m³ 0,396) depuis 1938, et qui, pour rattraper le déficit de la période de guerre, doit atteindre 189 super feet (m³ 0,446).

La pénurie de bois en 1951 a été d'environ 212 millions de super feet (500.000 m³) et en 1955, on s'attend à ce qu'elle atteigne 327 millions de super feet (772.000 m³) Afin d'équilibrer l'offre et la demande, un accroissement de 93 millions de super feet (219.000 ml) en sus du chiffre habituel des importations: 260 millions de super feet (614.000 m³) devra être atteint et maintenu pendant les cinq prochaines années.

Pendant la guerre, 59 pour cent des ressources totales furent directement consacrées aux besoins de la défense, et, si un danger national survenait, elle pourrait beaucoup ralentir, ou même arrêter complètement, les programmes de construction civile en cours. De plus, les besoins urgents pourraient à nouveau mettre en danger la capacité de rendement soutenu des forêts indigènes. Il est donc indispensable de suivre une active politique d'importation permettant même de constituer des réserves en prévision de la possibilité d'un cas de péril national.

Les perspectives d'accroissement des importations en provenance de l'Amérique du Nord ne paraissent pas brillantes, du fait que les Etats-Unis sont nettement un pays importateur, et que le gros des importations canadiennes de résineux est dirigé vers le Royaume-Uni et vers d'autres pays.

En Australie il existe une discordance entre les zones boisées et la population des différents états, puisque, par exemple, les Nouvelle Galles du Sud, et le Territoire de la Capitale australienne possèdent 16,2 pour cent de la superficie boisée totale et 39,7 pour cent de la population, tandis que l'Australie occidentale, et le Territoire septentrional possèdent respectivement 22,7 et 6,9 pour cent. Les terrains sur lesquels on pourrait établir de nouvelles plantations de résineux en plus de la région boisée actuelle, d'une étendue de 297.000 acres (120.000 ha.), ont environ 600.000 acres (240.000 ha.) mais il n'est pas certain qu'un programme de plantation de cette envergure puisse être exécuté; et, même s'il était réalisé, le pays aurait, encore besoin, pendant un certain temps, d'un vaste programme d'importation.

· La majeure partie de la superficie boisée du Brésil est propriété particulière, excepté dans les états de Para et de l'Amazone, où une étendue considérable des forêts est toujours propriété de l'Etat. Le code forestier fédéral brésilien date du 23 janvier 1934, mais quelques états ont de leur côté promulgué leurs propres lois. Pendant des siècles, les régions boisées ont été mal exploitées, ou transformées en culture ou en pâturages. Toutefois, à la suite des efforts de l'Instituto Nacional de Pinho, organisme semi-officiel, et au Service forestier fédéral, en coopération avec les Services forestiers et les Secrétaires de l'Agriculture des Etats, un intérêt nouveau s'est fait jour pour les saines pratiques forestières et pour la conservation du sol.

L'Instituto Nacional de Pinho a établi huit parcs nationaux forestiers dans la région des pins de Paraná (dans les états de Rio Grande de Sul, Santa Catarina, Paraná et (São Paulo) où de vastes étendues ont été reboisées, principalement à l'aide d'Araucaria angustifolia, et, à un moindre degré, avec des essences indigènes feuillues. De plus, le Service forestier fédéral a créé un certain nombre de parcs forestiers nationaux et de pépinières forestières qui fournissent des graines et des plants que ce Service distribue.

Il y a environ 40 ans, la Compagnie des Chemins de fer de Paulista a entrepris de vastes plantations expérimentales d'Eucalyptus spp. D'autres travaux de reboisement de grande envergure ont été exécutés depuis la guerre par plusieurs autres compagnies privées, notamment la Klabin Paper Mill, à Paraná et quelques autres compagnies minières importantes à Minas Gerais, par exemple la Belgo-Mineiras Company.

EQUATEUR

· Le Service forestier de l'Equateur, dépendant du Ministère de l'Economie, a été fondé vers la mi-janvier en 1949 par le gouvernement actuel, et depuis sa fondation, ses divers services ont travaillé activement pour la prospérité du pays. Il a consacré des efforts considérables pour évaluer la nature et l'étendue des ressources forestières du pays, en vue de préparer leur mise en valeur systématique. Les forêts naturelles sont situées sur les contreforts extérieurs et intérieurs des Andes, ainsi que dans l'Equateur occidental et oriental, mais on ne connaît encore que peu de chose, ou même rien, des essences qui composent plusieurs de ces forêts, de leur identité, de leur classification, ou de leur valeur économique et commerciale. Pour débuter, le Service a, pour autant que les crédits et le personnel le permettaient, pratiqué des inventaires botaniques scientifiques des forêts dans diverses régions du pays. La priorité a été donnée aux travaux qui doivent servir de base à la détermination future des régions boisées présentant une valeur économique, et des peuplements contenant des essences présentant une valeur commerciale, et, plus encore, une valeur industrielle. On prépare un atlas botanique et forestier, ainsi qu'un catalogue méthodique des essences.

A la suite de ces inventaires des ressources forestières, le Service forestier a pu établir un Musée botanique forestier d'une valeur scientifique et historique considérable. Ce Musée, inauguré le 5 mars 1951, est considéré comme l'un des plus beaux d'Amérique latine. Il comprend un herbier contenant 23.000 spécimens botaniques de la flore de l'Equateur, recueillis pendant ces quinze dernières années dans toutes les parties du pays, une section de dendrologie comportant des spécimens complets avec leur écorce de plus d'un millier d'essences de bois de l'Equateur, provenant tant de la zone côtière que de la région montagneuse (une liste des arbres et des plantes ligneuses de l'Equateur, déjà cataloguée, a été publiée en un livre compilé par le Directeur du Service), une collection de spécimens de bois sciés une des plus complètes, sans aucun doute, de l'Amérique latine, consistant en 1.600 échantillons de dimensions normalisées des bois de sciages de l'Equateur présentant un intérêt pour le marché international, pour la consommation intérieure ou pour les expositions, et en éprouvettes pour l'étude des propriétés physiques et mécaniques des bois, et une section de produits forestiers. Annexée à la section des échantillons de sciages se trouve une exposition de 1.200 coupes anatomiques, avec des coupes transversales, tangentielles et radiales des principaux bois de l'Equateur, préparées par les étudiants de l'Université de Michigan, U.S.A.

Une autre branche du Service forestier, le Service des Statistiques forestières, a été créée afin de faire l'inventaire des ressources forestières naturelles et artificielles et pour déterminer l'importance de la consommation intérieure du bois.

Les travaux de boisement et de reboisement sont et continueront d'être, un des principaux soucis du Service forestier, dont le but est d'établir, dans tout le pays, un réseau de pépinières forestières destinées au reboisement. Le Service a quatre pépinières à Carchi, Imbabuta, Pichincha et Bolivar, d'où, en tant que service social important, il fournit gratuitement les plants adaptés aux différents districts, altitudes et climats, aux personnes ayant entrepris des travaux de reboisement ou de simples plantations d'arbres isolés. Il a, jusqu'à présent, distribué plus de 2 Millions de plants appartenant à divers genres, principalement des eucalyptus, des cyprès, noyers, cèdres, pins, acacias et saules. Avec l'aide d'un don de $ 15.000 de la Fondation Rockfeller pour la période de 1952-1953, la Direction des Forêts étendra considérablement son service national de boisement et de reboisement; de nouvelles pépinières seront établies à Riobamba, Cuenca, Loja, Zaruma et Guayas, le nombre des plants dans les pépinières existantes sera augmenté, la mécanisation sera introduite, et une plus grande quantité d'arbres et de plants seront distribués.

Le travail d'éducation s'est également étendu parallèlement au développement pratique. Grâce à des conférences, des articles et des bulletins, des brochures, des circulaires sur le boisement et le reboisement, et à la règlementation, des exploitations, etc. le Service forestier a réussi à éveiller le «sens forestier».

ETATS-UNIS D'AMÉRIQUE

· Les problèmes forestiers dans l'état urbain du Connecticut ont récemment été analysés par la Federal Reserve Bank de Boston. Quoique environ 78 pour cent de la population soit urbaine, plus de 60 pour cent des 3.100.000 d'acres (1.240.000 ha.) de superficie de l'état consistent en forêts d'un type ou d'un autre. La plupart des forêts sont de qualité médiocre ou moyenne, les peuplements sont pauvres et irréguliers, les feuillus à croissance lente prédominent, de telle sorte que les perspectives de la foresterie commerciale privée ne sont généralement pas brillantes, particulièrement en ce qui concerne les feuillus. Le système actuel de taxation des terres boisées, en particulier, est considéré comme un grave obstacle à la propriété privée, puisque le taux des impôts, dans 95 pour cent des villes, dépasse les possibilités des forêts particulières. Etant donné que tout autre emploi du capital est plus productif, il est évident qu'il faudrait qu'un changement radical dans le système de taxation intervient si, à l'avenir, la propriété privée doit prendre une place importante dans la foresterie.

· L'International Woodworkers of America (Congrès des Organisation sindustrielles) a récemment adopté une politique d'aménagement forestier qui comporte:

(I) Une règlementation fédérale pour toutes coupes dans les propriétés particulières, comportant une exploitation aménagée, le martelage en abandon des coupes, l'utilisation de toutes les catégories de produits et un aménagement intensif;

(II) des dispositions assurant une aide gouvernementale technique et financière aux petits propriétaires forestiers, sous la condition d'un aménagement approprie;

(III) la suppression des parcelles aménagées mi-fédérales, mi-privées;

(IV) le rapide développement d'un réseau de routes permettant l'accès des forêts;

(V) l'aménagement des forêts vierges du nord-ouest, sur la côte du Pacifique et de l'Alaska, afin d'assurer le maintien des industries du contreplaqué et des bois de construction;

(VI) le rapide développement du système des forêts naturelles par des achats;

(VII) établissement d'une forêt nationale de Sequoia sempervivens;

(VIII) expérimentation sur l'acquisition par l'Etat de droits d'aménagement dans les forêts particulières;

(IX) accroissement important du crédit publie pour la foresterie;

(X) utilisation d'aides agricoles pour la foresterie;

(XI) augmentation importante des crédits affectés à la foresterie.

JAPON

· Une étude sur les recherches consacrées aux forêts et aux produits forestiers au Japon, récemment accomplie par un expert en mission, contient les principales conclusions suivantes:

(1) Dans un but d'économie et d'efficacité accrue, toutes recherches concernant les produits forestiers devraient être centralisées dans un seul laboratoire, y compris le transfert des recherches sur l'utilisation des bois pratiquées par d'autres ministères. Les régions de recherche forestière devraient être réduites de 7 à 5, et partout où co-existent dans une môme localité les installations de deux branches similaires, elles devraient être fusionnées;

(2) L'exécution des travaux dans les surfaces d'expérience, ainsi que les crédits nécessaires, devrait être transférée de la Section nationale forestière du bureau des forêts à la Station expérimentale forestière;

(3) Les programmes concernant la recherche, tant sur les forêts proprement dites que sur les produits forestiers, devraient être élargis et englober l'application pratique des résultats obtenus;

(4) Des méthodes statistiques devraient être appliquées aux projets expérimentaux, aux analyses et à l'interprétation, chaque fois que ce serait possible;

(5) La Station expérimentale forestière devrait effectuer des inspections périodiques officielles des divisions et sub-divisiens;

(6) Des dispositions devraient être prises pour que la station soit subventionnée par l'industrie et autres organismes en vue de réaliser la coopération dans les recherches;

(7) Le budget de la recherche, qui représente actuellement environ 1,3 pour cent du budget forestier total contre 8,5 pour cent aux Etats-Unis d'Amérique, devrait être approximativement doublé pendant les cinq prochaines années;

(8) Le Directeur de la Station devrait être compétent pour étudier l'organisation de la recherche, la composition des programmes, l'analyse des problèmes, l'évaluation des projets, les plans d'expériences, le contrôle de l'exécution, les possibilités d'application des recherches en cours, et l'adoption des résultats des recherches effectuées aux Etats-Unis d'Amérique;

(9) L'organisation des bibliothèques et de la diffusion de la documentation technique récente devraient être améliorées.

La situation forestière actuelle du Japon exige évidemment de vastes et actives recherches afin d'améliorer à la fois la production et l'utilisation dès produits forestiers.

MALAISIE

· Dans la Fédération des états Malais, nous retrouvons le problème habituel: combien et quelles forêts doivent être définitivement classées et protégées contre les demandes constantes de terre pour l'agriculture, demandes inévitables, vu l'accroissement constant de la population. En dépit du progrès, la superficie des forêts réservées pour la production de bois est bien moindre qu'en Allemagne, par exemple. La responsabilité de l'utilisation et de la répartition des terres est partagée entre deux sections gouvernementales. En Malaisie, comme ailleurs, la dégradation de la terre résulte du mauvais usage des terres couvertes de forêts naturelles. Pendant l'occupation japonaise, une étendue considérable de forêts réservées fut défrichée pour la production de nourriture, et quelques-unes de ces terres sont toujours cultivées. Jusqu'à présent, on ne peut supputer ou estimer la superficie des terres déjà dégradées. En dépit du plan d'aménagement des terres élaboré par le Service forestier pour maintenir les conditions climatiques et physiques du pays, sauvegarder l'approvisionnement en eau et la fertilité du sol et prévenir les dommages causés par l'érosion et les inondations, beaucoup d'autres travaux et d'autres études sont évidemment indispensables.

Dans l'ensemble, la Fédération est encore, relativement, dans une phase de début de sa mise en valeur, et, par la suite, de nouvelles et vastes étendues de forêts seront sacrifiées à l'agriculture. Même ainsi, la question de savoir quelles zones réservées seront nécessaires pour la production du bois doit être, envisagée actuellement, alors qu'il est temps encore de mettre à exécution un plan approprié. De plus, la production en bois d'oeuvre utilisable, provenant des forêts tropicales, d'environ 500 cubic feet par acre (13,5 m³ par ha.) ne dépasse pas 1/10 du rendement des meilleures forêts de conifères d'Europe, et 1/30 du rendement des forêts du Nord-ouest de l'Amérique. Avec un aménagement convenable, comportant de courtes révolutions, le rendement pourrait probablement atteindre celui des forêts de conifères d'Europe. Si la consommation par tête, actuellement peu importante, augmente et atteint le niveau de celle qui existe actuellement en Europe, chaque millier d'habitants exigera 350 acres (142 ha.) de forêts productives, ou 5 acres (2 ha.) exploités chaque année, sur la base d'une révolution de 70 ans. Si on estime la population maximum à 18 millions, il faudra environ 10.000 square miles (26.000 km2) de forêt productive pour la consommation locale, alors que la superficie actuelle est de 8.500 square miles (22.000 km²).

Dans certains états, le maintien du taux actuel d'exploitation entraînera l'exploitation de toute la forêt productive pendant les 30 prochaines années, et la nécessité de faire appel aux importations pour répondre aux besoins. Le gaspillage, toléré lorsque les forêts sont abondantes, comme elles le sont actuellement, est un terrain peu sûr pour assurer au pays les moyens de se suffire à lui-même dans l'avenir.

Le problème est essentiellement un problème d'économie équilibrée, rationnellement organisée, plutôt qu'un amas de faits désordonnés, et qui a caractérisé le passé. En premier lieu, sur les terres qui doivent être affectées à l'agriculture, le bois peut être utilisé, à condition que des routes soient construites avant le défrichement, et que d'autres mesures appropriées soient également prises.

NOUVELLE-ZÉLANDE

· La législation forestière néo-zélandaise a débuté, en 1841, par une ordonnance revendiquant le droit de propriété pour la Couronne sur les forêts de Kauri, achetées aux Maoris, et prenant des dispositions pour assurer leur protection contre les abus alors courants. D'autres lois furent ultérieurement promulguées, mais ce ne fut qu'en 1918 que l'Office ministériel de Commissaire des Forêts domaniales (Ministerial Office of Commisioner of State Forests) fut séparé de celui de Minister of Lands (Ministre des Terres). En 1920, une subdivision autonome de ce Ministère, qui est maintenant le Service forestier de Nouvelle-Zélande, fut organisée, et le code forestier de 1921-22 établit les bases légales des exploitations. Les problèmes clefs des premiers jours furent la conciliation entre la foresterie et la colonisation, et la fréquence avec laquelle les forêts étaient ravagées par les incendies. Le domaine forestier permanent de l'Etat s'accrut de 800.000 acres (ha. 320.000) en 1888, à 6.472.000 acres (2.588.800 ha.) en 1950, ou, en comprenant les forêts domaniales provisoires, 9.434.000 acres (3.816.900 ha.).

Parmi les lois récentes et importantes se trouvent le Forest and Rural Fires Act de 1947, amendé ultérieurement, et le Forests Act, amendé, de 1949, révisant et améliorant le décret de 1921-22.

A travers l'histoire de la législation forestière se fait jour une tendance à établir les droits de la propriété publique et de soumettre toutes les questions qui y sont relatives à une même autorité. Auparavant, on estimait que tout individu avait des droits personnels sur les terres de la Couronne mais ce point de vue est maintenant aboli et la loi établit clairement que les forêts domaniales doivent être administrées pour le bénéfice de la nation toute entière, et tout usage ou occupation doit être soumis à l'autorité légale.

D'une manière générale, un examen d'ensemble de la législation montre que plusieurs des premières lois reconnaissaient des principes corrects mais que leur mise en vigueur et leur application n'étaient pas générales, et, que, par suite, en beaucoup de cas, de graves dommages ne furent pas réprimés. Actuellement, le code confère tous les pouvoirs qui seront vraisemblablement nécessaires pour un laps de temps considérable.

Un membre du Service forestier de la Nouvelle-Zélande a récemment analysé les 30 premières années de pratique forestière en tant que base permettant de prévoir les tendances futures.

Le Service, lors de sa création, en 1920, hérita d'un domaine forestier d'environ 6.500.000 acres (2.629.900 ha.) composé en grande partie de forêts indigènes, et d'environ 37.000 acres (14.970 ha.) de plantations exotiques. Les premiers efforts pour administrer les forêts indigènes amenèrent à la conclusion qu'il était impossible de les aménager, et que du point de vue économique 1 ne pourrait donc les conserver. Cette constatation s'accompagna d'une pénurie de bois en perspective et d'une rapide extension des plantations d'exotiques, tant par le Service forestier que par des compagnies privées. De telle sorte qu'aux environs de 1930, le pays fut irrévocablement soumis, pour l'avenir, à une économie dépendant entièrement des bois exotiques.

La crise qui survint entre 1930 et 1935 amena de grands changements, parmi lesquels l'accélération du programme de plantation, due à l'abondance d'une main-d'oeuvre peu onéreuse. Lorsque cessa la crise, la main-d'oeuvre bon marché et abondante disparut, et les forestiers commencèrent à apprécier le vaste programme de plantation qui atteignait une superficie totale d'environ 800.000 acres (323.680 ha.). La majeure partie de cette étendue de forêts était concentrée en une seule région située loin des principaux centres de consommation du bois, et l'on ne s'était pas préoccupé d'assurer des ressources locales en bois. La plupart des forêts étaient composées d'arbres sensiblement de la même classe d'âge, et les deux-tiers d'entre elles ne comportaient qu'une seule essence, Pinus radiata. De plus, l'espacement était assez grand, et les coupes d'éclaircies, quoique'évidemment nécessaires, n'avaient pas été effectuées. En 1940, les premières plantations commencèrent à fournir un volume assez considérable de bois, qui fut absorbé par le marché de Nouvelle-Zélande.

Pendant la guerre, on fit appel à la production des forêts d'exotiques, et elles couvrirent efficacement les besoins. Après la guerre, le coût considérablement accru de la main-d'oeuvre frappa la foresterie quoiqu'il y ait eu un courant favorable à la création de petites forêts, afin de répondre aux besoins locaux. Mais les coupes d'éclaircies sont limitées aux peuplements produisant des produits vendables, et l'exploitation de ces régions est ralentie par la pénurie de main-d'oeuvre et de matériel, de sorte que l'assiette des coupes d'éclaircies est très en retard.

Les efforts pour appliquer une sylviculture et un aménagement efficaces aux forêts indigènes, particulièrement aux forêts de kauri et de hêtre, se poursuivent, mais la solution n'a pas encore été trouvée.

Actuellement, une seule forêt rend 28 millions de cubic feet (784.000 m³) par an, sous un régime aménagé, et ce volume dépasse de beaucoup les besoins domestiques. Le fantôme entrevu de la pénurie de bois s'est évanoui, et, au contraire, il existe un excédant embarassant, dont la réalisation est un défi pour les forestiers. Une grave négligence dans les pratiques anciennes fut de ne pas passer en éclaircies assez tôt et assez souvent dans les jeunes plantations d'exotiques, sous le prétexte, fourni à l'époque, du manque de valeur marchande pour les produits d'éclaircies. Les programmes restreints actuels montrent que cette réticence passée, et la timidité à adopter un programme hardi d'éclaircies, basé sur les besoins des forêts, sont loin d'avoir disparus. En attendant, la pénurie de la main-d'oeuvre bon marché retarde l'application d'un programme cultural réellement suffisant, en dépit de l'évidence éclatante que le fait de négliger les éclaircies entraîne un ralentissement de l'accroissement et d'importantes pertes futures de production.

Pour l'avenir, les problèmes sont donc de savoir comment gérer convenablement le grand domaine de forêts d'exotiques, comment aménager avec succès les forêts spontanées, et comment tirer profit des importantes ressources latentes de bois, actuellement disponibles pour le marché mondial.

SAMOA

· Une récente étude montre que les problèmes typiques d'utilisation des terres et de foresterie prédominent sur les 38.000 acres (15.374 ha.) de l'île américaine de Samoa, tout comme dans beaucoup d'autres régions plus étendues. Environ 10.000 acres (4.046 ha.) conviennent à une culture permanente et sont déjà utilisés de cette façon. 10.000 autres acres (4.046 ha.) peuvent être utilisés pour l'agriculture, suivie par une jachère forestière, à condition que des mesures convenables de conservation du sol aient été appliquées pendant la période de culture. L'ensemble des 18.000 acres (7.283 ha.) restants, impropres à l'agriculture, sont maintenant presque entièrement couverts de forêts, et devraient être aménagés comme forêts.

La population qui a plus que triplé pendant les cinquante dernières années, doit vivre essentiellement des produits du sol, du fait que les autres industries sont de faible importance. A condition que le sol soit utilisé d'une manière convenable, une population de 25.000 habitants, chiffre que l'on estime devoir être atteint en 1958, peut trouver sa subsistance. L'administration de cette zone par la marine américaine a été dirigée vers la justice, la légalité, et l'ordre, le travail rémunéré, les services médicaux et l'enseignement, mais on a prêté peu d'attention aux nécessités essentielles de la vie, un pour cent seulement des dépenses publiques ayant été consacré à l'agriculture, et presque rien aux forêts.

Beaucoup de bois restent inutilisés et leurs qualités sont inconnues. Une petite scierie pourrait être établie, utilisant les méthodes employées dans d'autres régions tropicales et employant la main-d'oeuvre locale.

L'établissement d'une réglementation sur l'utilisation de la terre avec le concours du Land Use Board (Commission d'utilisation de la terre) a une importance capitale. Pour être efficace, une telle Commission aurait besoin d'une carte détaillée et de l'établissement de droits de propriété définis sur certaines surfaces bien déterminées, pour remplacer le système de droit coutumier; la création d'une Commission de la propriété foncière et du cadastre (Land Ownership and Demarcation Commission) est done nécessaire. Un Forest Dedication Scheme (Projet de soumission au régime forestier) semblable à celui qui a été appliqué avec succès aux îles Fidji, semble convenir à l'île américaine de Samoa. Dans le cadre de ce projet, les terres boisées restent propriétés privées, mais sont placées sous le contrôle de techniciens de l'Etat, le propriétaire recevant un juste fermage, et une taxe équitable étant payée sur les bénéfices recueillis.

Une zone de démonstration serait nécessaire, et une parcelle de, terre serait disponible dans ce but. La démonstration serait dirigée par le Service forestier, qui serait adjoint au Ministère de l'Agriculture.

Un problème des plus graves est la perte, à l'embouchure des cours d'eau, de terres alluviales fixées par les palétuviers, mais qui sont la proie de l'érosion dès que ces arbres sont coupés. L'interdiction des coupes en bordure même du rivage pourrait prévenir les dangers d'érosion.

Actuellement, l'île américaine de Samoa est prospère. Il faudrait, pour qu'elle puisse subvenir à ses propres besoins, beaucoup de temps et d'efforts, mais il serait possible de le faire. Afin d'élargir l'expérience des législateurs et des techniciens locaux, il a été proposé d'organiser, pour quelques personnalités choisies, un voyage d'étude à l'étranger. Une politique forestière de contrôle de toutes les ressources naturelles et de toutes les richesses commerciales et non-commerciales des forêts devrait être adoptée.


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