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Le travail de la FAO


Réunion technique sur les terrains de parcours forestiers
Conférence du peuplier à Damas
Assistance technique

Réunion technique sur les terrains de parcours forestiers

Une réunion technique relative aux terrains de parcours forestiers, la première de cette nature, s'est tenue au Siège de la FAO à Rome, du 29 mars au 3 avril 1954. Y participèrent 41 représentants de 24 gouvernements1, des observateurs officiels de l'Administration de l'aide à l'étranger (Etats-Unis) et de l'Union internationale des instituts de recherche forestière, ainsi que quelques observateurs non officiels..

1 Allemagne, Autriche, Birmanie Cuba, Danemark, Equateur, Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Grèce, Inde, Indonésie, Iran. Islande, Israël, Italie, Jordanie, Pakistan Philippines. République Dominicaine, Royaume-Uni, Suisse; Turquie.

La réunion fut ouverte par des paroles de bienvenue du Directeur général de la FAO, après lesquelles le Directeur de la Division des Forêts traça les grandes lignes des considérations qui ont conduit à l'organisation de la réunion.

MM. J. F. Pechanec (Etats-Unis) fut élu président, R. Koblet (Suisse) et A. Latessa (Italie), respectivement premier et deuxième vice - présidents et J. P. Challot (Maroc), rapporteur.

Politique

Dans le compte rendu de la réunion (que l'on peut obtenir sur demande adressée à la FAO), les délégués ont reconnu que, en dehors des terres dont la vocation forestière est admise, il existe de vastes superficies ayant un rapport étroit avec la foresterie, même si les arbres y sont clairsemés ou complètement absents, ou si les peuplements y sont de relativement mauvaise qualité, ou même rares et irréguliers. En utilisant les expressions «terrains de parcours forestiers» et de «pacage en forêt», on entend se rapporter à des terres de ce genre.

Dans certains pays des zones tempérées humides, où les conditions écologiques sont particulièrement favorables et où un niveau élevé de développement technique a été atteint, ces superficies sont utilisées intensivement, quelquefois même avec une séparation complète des terres pastorales et des terres affectées à la production ligneuse. Ailleurs, ces étendues sont généralement utilisées extensivement, souvent sans discrimination et irrégulièrement, comme pâturages par le bétail ou les animaux sauvages.

Ces superficies devraient être l'objet d'une politique rationnelle de conservation et d'utilisation dans le cadre général de la politique nationale le conservation du sol, visant à un meilleur équilibre entre les terres agricoles, les forêts et les pâturages pour l'ensemble d'un pays.

Il y a certains principes de base qui régissent, pour chaque pays, l'élaboration et l'exécution d'une politique sylvo-pastorale adéquate; la réunion a rédigé les principes qui, à son avis, sont à recommander aux gouvernements et les a soumis à l'examen des Commissions forestières régionales de la FAO.

Aspects techniques

Afin d'améliorer la production de bois d'œuvre et d'herbe, et de protéger les ressources en sol et en eau, le pacage dans les terrains de parcours forestiers doit être organisé sur une base scientifique, en tenant compte des exigences des plantes herbagères, des arbres et du sol.

La réunion a émis l'opinion que:

1. Le pacage dans les terrains de parcours forestiers doit être réglementé dans la mesure qu'exige le plan général d'utilisation du sol pour les autres ressources.

2. Le feu peut être un instrument utile, mais dangereux aussi dans la gestion des pâturages forestiers et doit donc être utilisé avec la plus grande circonspection.

3. Etant donné que les terrains de parcours constituent souvent une grande proportion d'importants bassins de réception, la manière dont le pacage est aménagé dans les bassins de réception a un effet bien déterminé sur la qualité, la quantité, et la période d'afflux de l'eau dans les torrents.

4. La transhumance est souvent me forme souhaitable et nécessaire de l'aménagement afin d'utiliser l'herbe à là saison où, elle est la plus abondante et la plus nutritive, mais certains modes de réglementation administrative peuvent être nécessaires pour empêcher l'afflux de trop nombreux troupeaux sur des étendues limitées.

6. Des mesures spéciales peuvent se justifier pour améliorer les terrains de parcours forestiers telles que le réensemencement, le repiquage de plants ou éclats, l'application d'engrais aux pâturages, la lutte contre les plantes concurrentes indésirables et la lutte contre les invasions d'insectes et de rongeurs.

6. Dans la plupart des régions du monde, les terrains de parcours forestiers ne peuvent fournir qu'une partie de l'herbage nécessaire annuellement et une quantité considérable d'herbe doit être produite par les prairies améliorées, et d'autres cultures pastorales et fourragères.

7. Il faut tenir compte des animaux sauvages herbivores dans le plan d'aménagement des terrains de parcours forestiers et des forêts et ils doivent être maintenus en équilibre avec l'herbe utilisable par un prélèvement régulier d'animaux.

8. Les ressources en fourrage provenant de feuillage, de fleurs et de fruits d'arbres par broutage direct, élagage ou autres moyens sont acceptables seulement si elles sont strictement réglementées.

Administration

Les ressources que représentent les terres forestières possédées ou contrôlées par l'Etat sont un bien publie qu'il serait nécessaire d'aménager et d'utiliser pour le bien de l'ensemble du pays. La question de savoir quelles terres doivent être affectées au pacage forestier dépend essentiellement du résultat de l'utilisation assignée au domaine de l'Etat. Cette utilisation doit être fondue sur une estimation technique rationnelle des possibilités de ces terrains pour le pacage, le bois d'œuvre, les bassins de réception et autres richesses.

L'administration de ces terrains forestiers doit être confiée à des administrateurs scientifiquement et techniquement qualifiés.

Plus étroite sera la coordination entre l'utilisation des pâturages forestiers et la production pastorale des autres terres, plus grande sera la contribution des deux au bien-être du pays. L'objectif d'une telle coordination doit être d'établir des unités de production de bétail économiquement équilibrées, destinées à fournir des rendements convenables de tous les sols et un revenu financièrement raisonnable au propriétaire du bétail.

La coopération devrait être maintenue à tous les niveaux entre l'organisation administrative et les utilisateurs des terrains de parcours forestiers. La collaboration des propriétaires de bétail utilisant les pâturages domaniaux doit être recherchée dans le développement et l'application de la politique forestière, de ses règles et de ses prescriptions et ces particuliers doivent être encouragés à reconnaître leur rôle dans l'utilisation appropriée de ces terres.

Il est important que l'administration soit efficacement décentralisée.

Recherche

Les recherches doivent être dirigées par des scientifiques possédant une formation complète, et doivent être pleinement coordonnées avec les autres recherches forestières et agricoles.

Lorsque certains pays ne peuvent entreprendre séparément des rechercher conformes à leurs besoins, il peut être possible pour plusieurs d'entre eux d'unir leurs efforts pour entreprendre des programmes régionaux. Une organisation régionale de ce genre éliminerait les doubles emplois et faciliterait la coordination dans le développement de méthodes améliorées.

La politique de toute organisation de recherches doit être de publier rapidement ses résultats et d'encourager les échanges d'information sur les programmes.

Enseignement et formation

En raison du manqué de personnel spécialement formé dans le domaine de l'aménagement des pâturages forestiers, ce sujet revêt une importance particulière.

Des programmes relatifs au pacage en forêt ne peuvent être efficacement mis au point qu'avec l'aide d'un personnel entièrement qualifié. Les cadres supérieurs devraient avoir une formation universitaire ou secondaire procurant une base saine à leur compréhension des problèmes d'aménagement sylvo-pastoral. S'il n'y a pas dans le pays d'établissement permettant l'enseignement de ces problèmes d'aménagement, il sera, en général, nécessaire d'envoyer des jeunes gens d'avenir dans d'autres pays disposant de tels établissements. La nécessité de nouvelles écoles enseignant l'aménagement sylvo-pastoral est urgente dans beaucoup de parties du monde. Ces centres régionaux d'enseignement peuvent s'avérer plus économiques que les efforts pour la création d'un enseignement dans chaque pays.

Pour quelque temps le personnel nécessairement occupé à l'aménagement sylvo-pastoral et manquant de bases suffisantes doit être instruit en cours de service et au moyen de cours spéciaux.

En outre, on ressent d'une façon générale le besoin d'une instruction relative à la vulgarisation.

Assistance technique

Tout doit être mis en œuvre pour étendre l'assistance technique de la FAO à l'aménagement des terrains de parcours forestiers de tous les pays intéressés. On a proposé que:

1. Les experts forestiers de la FAO, en mission dans le cadre du plan d'assistance technique, soient invités à porter attention aux problèmes des terrains de parcours forestiers et à aider les gouvernements à instaurer une politique applicable à ces terrains.

2. Des experts forestiers de la FAO, spécialistes ces aménagements, soient encouragés à étendre leur assistance aux pâturages non forestiers dans les pays où il n'existe pas d'experts agricoles de la FAO.

3. En l'absence d'experts de la FAO spécialisés en cette matière, les services forestiers des pays intéressés soient invités à rechercher une liaison étroite avec les experts de l'assistance technique agricole s'occupant des aspects généraux du pâturage et des problèmes connexes, tels que la répartition de l'eau, et de soumettre leurs problèmes particuliers concernant les pâturages forestiers à l'attention de ces experts.

4. Les services forestiers soient encouragés à envoyer des représentants qualifiés à des centres d'étude régionaux sur les pâturages et les terrains de parcours organisés par la FAO.

5. Le sujet de la politique sylvo-pastorale soit inclu dans les programmes de tous les centres d'étude forestiers organisés par la FAO.

Conférence du peuplier à Damas

Quelque 25 délégués ont assisté à une Conférence régionale du peuplier qui s'est tenue à Damas du 5 au 9 avril. Ils représentaient Chypre, l'Egypte, l'Espagne, la France, l'Irak l'Italie, la Jordanie, le Liban, les Pays - Bas, le Royaume-Uni, la Syrie et la Turquie. La Ligue des Etats arabes et l'Office de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient (Nations Unies) y avaient aussi des observateurs.

La Conférence a été ouverte au «Grand Sérail» par le Ministre de l'agriculture, M. Hassan Atrach, en présence du Ministre de l'économie et de nombreuses hautes personnalités du gouvernement syrien. M. Atrach a été élu président

MM. Rachid Habbal (Liban) et Yacoub Salti (Jordanie), respectivement premier et second vice - président. M. Osman Badran (Egypte) a été nommé rapporteur général. M. Ph. Guinier, président de la Commission internationale du peuplier, a été élu président d'honneur de la Conférence.

Les différentes délégations ont exposé la situation du peuplier dans leurs pays respectifs et la Conférence a pu enregistrer avec satisfaction les mesures prises par plusieurs gouvernements pour aider le développement de la populiculture. Les demandes en bois tendres augmentent sans cesse pour l'industrie de l'emballage le bois de sciage et de déroulage et là pâte à papier. Les peupliers sont aussi nécessaires comme brise vent pour protéger les récoltes agricoles dans les régions irriguées et pour améliorer les forêts naturelles situées le long des cours d'eau. Ils ont fourni un revenu supplémentaire aux cultivateurs et ont aidé à soulager les quelques forêts naturelles qui ont survécu à une exploitation excessive en constituant une source de bois extérieure à la forêt elle-même.

La Conférence a recommandé que, dans le plan d'utilisation des terres de chaque pays, des terres soient réservées aux peupliers sous forme de plantations en plein, de rideaux d'abris, de brise - vent ou d'avenues. Les peuplements naturels de peupliers doivent être améliorés par la plantation de types convenablement choisis. Une aide directe ou indirecte doit être donnée aux planteurs de peupliers, et il faut leur fournir une documentation sur les meilleures techniques à employer, tant dans les pépinières que pour les plantations en place.

Il a été convenu que l'on ferait m inventaire des diverses espèces de peupliers que l'on trouve parmi les clones cultivés en utilisant une fiche d'identification universellement admise. Pour faciliter l'identification un populetum devrait être établi dans chaque pays et peut-être un populetum central pour toute la région. La pratique actuelle de prendre des boutures et des plançons sans discrimination sur n'importe quel arbre conduit souvent à un élagage excessif. En aucune circonstance on ne devrait élaguer plus des deux tiers de la hauteur totale de l'arbre. Il a été recommandé que les peupliers cultivés proviennent exclusivement de plants sélectionnés élevés dans des pépinières spécialisées et distribués par des organismes légalement reconnus. Un tel contrôle variétal, pour l'application duquel un accord régional a semblé essentiel, viserait également à n'introduire dans les pays de la région que des peupliers d'origine certifiée et de propriétés bien connues. Cette mesure a été considérée de la plus haute importance pour la lutte contre les maladies et les parasites.

La question de l'espacement a été soigneusement étudiée. Pour la plantation de types de peupliers traditionnellement cultivés sur des terres irriguées et en association avec des récoltes, il a été recommandé un espacement minimum de 1,50 mètre entre les rangées et de 0,75 mètre entre les arbres d'une même rangée. Quatre ans après la plantation, on doit éclaircir un arbre sur deux et répéter la même opération après quatre autres années. S'il existe une demande pour du bois de plus grosses dimensions, il faudrait un espacement encore plus grand. Des expériences devraient être continuées ou commencées en ce qui concerne l'espacement optimum, spécialement pour les clones introduits récemment.

Il a paru hautement souhaitable d'entreprendre une étude complète des propriétés physiques des peupliers cultivés ou spontanés dans chaque pays de la région. Les gouvernements ont été sollicités d'organiser un travail de ce genre aussitôt que possible.

Il a paru extrêmement important d'améliorer les techniques actuelles de bouturage, mais tout changement dans ce domaine ne pourra s'accomplir que lentement car il ira à l'encontre de traditions et de coutumes, établies depuis longtemps. Les écoles forestières et les industries du bois pourraient y apporter une contribution importante.

Les excursions sur le terrain, organisées au cours de la semaine qui a suivi la Conférence, ont eu pour but les régions de Wadi Barada, Ghuta et Lattaquié en Syrie, Boharré et la vallée du Bequaa au Liban, ainsi que les forêts de Trodos et Paphos à Chypre. La préparation excellente de ces excursions a abouti à un échange d'idées très fructueux, à la fois en ce qui concerne la culture du peuplier en particulier et la forêt en général.

Assistance technique

Pendant les deux dernières années, durant lesquelles le programme d'assistance technique des Nations Unies a été appliqué dans toute son ampleur, des missions forestières ont travaillé dans 35 pays et 97 experts ont accompli diverses missions. Les activités sont actuellement quelque peu réduites, par suite de la situation financière difficile, qui, espère-t-on, n'est que transitoire, mais la FAO a encore plus de 25 spécialistes forestiers travaillant dans 15 pays. On espère que ces chiffres s'accroîtront sensiblement pendant la dernière partie de l'année 1954, si des crédits plus considérables sont alloués pour ce programme. Le mode actuel de financement sur une base annuelle n'est pas une disposition heureuse, et l'on cherche actuellement les moyens de permette au programme de fonctionner avec plus de souplesse et de continuité.

Birmanie. Poursuivant le travail de la première mission qui a cherché à créer de nouvelles industries forestières, un fonctionnaire a étudié les moyens permettant de combiner le mieux possible la vidange du bois depuis les coupes, à l'aide d'élephants, avec l'équipement mécanique utilisé pour les dernières phases de l'extraction. On prévoit qu'un groupe de débardage, chargé des expériences et de la formation du personnel, fonctionnera cette année. Les essais d'une usine - pilote de séchage et d'imprégnation ont commencé. On poursuit actuellement les recherches concernant le comportement et la durabilité, sous climat tropical de maisons expérimentales construites en Allemagne, à l'aide de panneaux de copeaux d'essences secondaires de Birmanie. (Voir: K. A. Miedler, «Contribution à l'utilisation des forêts tropicales», Unasylva, Vol. VII, N° 1.) Les enseignements fournis par ces maisons, que montre la photographie, aideront à déterminer si une production en série de ce type de panneaux peut être considérée économiquement satisfaisante.

Paraguay. Un fonctionnaire de la FAO continue d'agir en qualité de conseiller pour les questions de politique générale et d'utilisation. Le Paraguay est disposé à recevoir un certain nombre d'émigrants européens et l'établissement des nouveaux colons pourrait aller de pair avec la création le nouvelles industries forestières et agricoles.

Chili. Une équipe d'experts forestiers accomplit au Chili, depuis 1951, un travail important en fournissant des conseils sur les questions de politique forestière, de sylviculture et d'aménagement, et sur l'utilisation. Ses membres enseignent à la faculté forestière, nouvellement créée, de l'Université de Santiago; l'un d'eux dirige le centre de formation de Llancacura pour l'exploitation et le sciage, doté d'un matériel fourni par la FAO. La photo montre un groupe d'étudiants de l'école de foresterie de l'Université de Santiago rentrant chez eux, après une journée de travail dans la forêt.

Libye. En 1951, un inventaire préliminaire fut établi dans le but d'établir une politique forestiêre. Depuis 1952, un autre spécialiste étudie les problèmes de boisement de fixation des dunes, de plantation d'arbres le long des routes et, d'une manière générale, les moyens d'encourager les plantations d'arbres. Les mesures de conservation du sol, la culture des arbres fruitiers et la mise en valeur des ressources en alfa font également partie du travail de l'expert. Il participe aussi à la rédaction des lois et règlements concernant la foresterie et l'utilisation l des pâturages.

Ceylan. Un fonctionnaire de la FAO donne des conseils sur l'utilisation d'un matériel mécanique pour le défriche: ment des terres en vue de plantations nouvelles et de l'établissement de pépinières forestières. Un autre spécialiste a organisé une soierie - pilote et un atelier de travail du bois pour la formation d'un personnel local, les machines de cette usine ont été fournies par la FAO, le gouvernement de Ceylan et le Royaume-Uni, dans le cadre du Plan de Colombo. La photographie montre l'atelier d'entretien et de réparation des scies.

Mexique. En 1953, après achèvement du travail assigné à la première mission forestière générale, un expert a été nommé en qualité de conseiller forestier auprès du Nacional Financiers, pour l'établissement des inventaires et l'exploitation organisée des forêts. Cette organisation s'occupe d'un certain nombre de projets concernant l'industrie forestière, et la priorité est donnée à la mise en valeur d'une fabrique de cellulose et aux combinats d'industrie forestière de Michoacan. Un autre fonctionnaire de la FAO vient de terminer récemment sa mission de recherche sur la cellulose.

Iran. Trois spécialistes ont terminé leur mission en Iran. Un fonctionnaire contribue actuellement à l'organisation définitive du nouveau laboratoire de produits forestiers, et remplit le rôle de conseiller général pour les industries utilisatrices du bois, y compris les soieries, les usines de placage et contreplaqués, l'industrie du meuble, les fabriques d'allumettes et les industries du papier et du carton. Une carte schématique montre la distribution et les types de forêts de l'Iran.

1. Forêts de la Caspienne des districts septentrionaux (3,3 millions d'ha).

2. Forêts de montagne sur terrains calcaires, dans les districts du nord - est (Forêts de genévriers (Juniperus), 1,3 million d'ha).

3. Forêts de pistachiers (Pistacia) clans les districts orientaux méridionaux et du sud - est (2,6 millions d'ha).

4. Forêts de chêne des districts centraux et occidentaux (10 millions d'ha).

5. Buissons des districts désertiques (Kavir) dans la partie centrale et nord - est du pays (1 million d'ha).

6. Forêts subtropicales de la côte méridionale (500.000 ha).

Thailande. Un spécialiste de l'installation des scieries prend part à la préparation de plans tendant à une modernisation complète des scieries d'État à Bangkok. On étudie actuellement le temps nécessaire pour chaque opération afin d'accroître la productivité du matériel existant et du personnel; on choisit en ce moment de nouvelles machines et l'on prend les dispositions nécessaires pour leur livraison et leur mise en place. L'expert prête également son concours pour l'établissement du plan d'une nouvelle grande scierie.

Ethiopie. Depuis 1951, un fonctionnaire exerce les fonctions de conseiller général pour les questions forestières. Le noyau d'un Service forestier a été constitué, des étudiants ont été envoyés en Australie pour y être formés et me législation forestière de base a été promulguée. Le travail de l'expert comporte également des études sur les conditions climatiques en vue d'introduire des essences exotiques.

Honduras. Une nouvelle publiée à la p. 97 fait part de la création d'un service forestier, avec un forestier de la FAO et un forestier du Servicio Técnico Inter-americano de Cooperación Agrícola des Etats-Unis, agissant en qualité de conseillers, particulièrement en ce qui concerne la législation forestière, la réglementation des exportations de bois, les réserves forestières, les inventaires forestiers, la récolte des graines et le gemmage. L'expert de la FAO a, de plus, participé à une étude réalisée dans le cadre des Nations Unies sur les possibilités de mise en valeur des cinq républiques de l'Amérique centrale.

Indonésie. Avant d'entreprendre un inventaire général des possibilités de nouvelles industries forestières à Sumatra et à Bornéo, inventaire qui doit être fait durant les derniers mois de 1954, un fonctionnaire aide le Service forestier à établir des plans d'exploitation pour trois régions typiques choisies à cet effet. Des recommandations sont faites sur l'emploi le plus efficace du matériel mécanique déjà en service et des conseils seront donnés sur les types de matériel à acheter.

Brésil. La première mission de la FAO a soumis un rapport très complet au gouvernement du Brésil en octobre 1953 sur la mise en valeur des forêts dans la vallée de l'Amazone. Une nouvelle mission a commencé à mettre en exécution quelques - unes des principales recommandations. Des centres de formation sont organisés, y compris un centre de démonstration des exploitations, une école de sciage, d'entretien et de réparation des soies, et un atelier pour l'entretien des machines. En même temps, un spécialiste travaille à l'interprétation des photos aériennes de régions boisées choisies en vue d'une exploitation organisée.

Syrie. Un conseiller forestier est affecté à la Syrie. Il est possible qu'un centre régional de recherche et un institut régional de formation du personnel soient établis dans le pays. La Syrie possède quelques belles régions forestières. La photographie montre l'une des plus belles, la forêt de Lattaquié, dont la délimitation et le bornage sont en cours.


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