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Rapport sur les produits


Panneaux de fibres

Panneaux de fibres

Le dernier rapport sur les panneaux de fibres a paru dans le numéro de mars 1954 d'Unasylva. Le présent rapport, qui traite de l'évolution de la production mondiale, de la consommation et dit commerce des panneaux de fibres jusqu'à la fin de 1955, est basé sur un document préparé par la FAO pour la Consultation internationale sur les panneaux isolants, les panneaux durs et les panneaux de copeaux, qui s'est tenue à Genève du 21 janvier au 4 février 1957. Il comprend certains renseignements nouveaux présentés à la Consultation par des participants. Le prochain numéro d'Unasylva contiendra un premier rapport sur les panneaux de particules, basé également sur un document préparé par la FAO pour la Consultation sur les panneaux et sur les interventions des participants au cours de cette Consultation

Production

Bien que les débuts de l'industrie des panneaux de fibres remontent à un demi-siècle, la production commerciale sur une grande échelle des panneaux comprimés aussi bien que des panneaux non comprimés remonte seulement, en ce qui concerne les Etats-Unis1, à la période comprise entre les deux guerres.

1 Il est peut-être nécessaire de donner, pour certains lecteurs, quelques mots d'explication sur la terminologie. Les articles sur les panneaux de fibres, précédemment parus dans Unasylva, faisaient mention des deux grands groupes de produits de cette industrie, sous les noms de panneaux distillation ou panneaux isolants et de panneaux durs, et ces deux termes sont employés librement dans le présent article. Cependant, la récente Consultation internationale sur les panneaux a noté que la classification actuelle en panneaux durs et panneaux isolants ne se rapporte plus exactement, ni à la gamme des produits ainsi nommés, ni à l'usage qui en est fait. Elle a recommandé l'adoption d'une autre classification: panneaux de fibres comprimés et non comprimés, susceptible d'être adoptée par plusieurs pays d'Europe dans un proche avenir. Les avantages de cette nouvelle terminologie sont les suivants: elle est techniquement correcte, facilement compréhensible par le consommateur, et elle offre des possibilités de subdivisions qui ne prêtent pas à confusion. Ainsi les panneaux de fibres non comprimés comprennent les panneaux isolants rigides et semi-rigides, tandis que les panneaux de fibres comprimes comprennent les panneaux mi-durs, durs et extra-durs. Dans cet article, qui présente à un large publie, pour la première fois, ces termes recommandés, les termes panneau de fibres non comprimé et panneau isolant sont interchangeables, de même que les termes panneau de fibres comprimé et panneau dur, ce dernier couvrant les trois gammes de densité - mi-dur, dur et extra-dur.

Dès 1898 fut créée au Royaume-Uni une usine de fabrication de «panneaux durs»; une usine analogue a été installée en 1908 dans le New Jersey et une autre au Canada dès 1909. Ce n'est qu'en 1914 que la production des panneaux de fibres poreux a démarre aux Etats-Unis, mais l'industrie des panneaux isolants s'est développée rapidement dans ce pays peu après 1920. La première usine importante de panneaux durs a commencé à fonctionner à Laurel (Mississippi) en 1926. De 2 000 tonnes en 1926, la production des Etats-Unis s'est élevée à 25 000 tonnes en 1929. Cependant, la demande ne s'est développée que lentement et en 1939 la production n'était que de 54 000 tonnes. Ainsi, lorsque la deuxième guerre mondiale éclata, le panneau isolant était encore de loin le panneau de fibres le plus important, le panneau dur n'intervenant que pour moins du dixième dans la production totale de panneaux de fibres des Etats-Unis.

Dans le même temps, l'industrie des panneaux de fibres s'est développée rapidement en Scandinavie, la première usine ayant été mise en route en 1929. En 1939, 14 usines avaient été montées dans les trois pays nordiques, totalisant une capacité de production de 160 000 tonnes, dont un peu plus de la moitié était représentée par des panneaux durs. Vers la fin, des années trente, des usines ont été créées dans différents pays et la situation de l'industrie mondiale des panneaux de fibres avant la guerre était approximativement celle qu'indique le tableau 1.

TABLEAU 1. - PRODUCTION MONDIALE DE PANNEAUX DE FIBRES EN 1938

Région

Panneau comprimé

Panneau non comprimé

Total

Europe

Milliers de tonnes


Trois pays nordiques

50

69

119


Reste de l'Europe

15

34

49

Amérique du Nord





Etats-Unis

50

550

600


Canada

-

34

34

U.R.S.S.

-

3

3

Océanie

11

7

18

ENSEMBLE DU MONDE

126

697

823

A cette époque, la production mondiale de panneaux de fibres était encore bien au-dessous d'un million de tonnes, et assez nettement concentrée en Amérique du Nord, en Europe et en Océanie (Australie). Les Etats-Unis seuls entraient en ligné de compte pour les trois quarts de la production mondiale. Aux Etats-Unis, à cette époque, les panneaux de fibres étaient utilisés surtout sous forme de panneaux isolants traités comme doublage extérieur dans la construction de maisons d'habitation. Il est intéressant de noter que déjà l'Europe produisait plus de panneaux durs que les Etats-Unis. En 1938, les panneaux isolants représentaient 85 pour cent de la totalité des panneaux de fibres produits. Il ne faut pas perdre de vue que, aux Etats-Unis, la production des panneaux durs était jusqu'après la guerre limitée à une compagnie pour des raisons de brevets.

Dans la plus grande partie de l'Europe, la guerre a arrêté le développement de l'industrie des panneaux de fibres, mais l'expansion s'est poursuivie en Suède et, dans une moindre mesure, en Finlande et en Norvège. Entre 1938 et 1948 la capacité de production des trois pays nordiques a presque triplé. Dans le reste de l'Europe, de nouvelles unités ont été créées après la fin de la guerre. En 1948, l'Europe produisait plus de 500 000 tonnes de panneaux de fibres, dont les trois cinquièmes en panneaux durs. La plus grande partie de l'accroissement de capacité intervenu depuis 1938 intéressait les panneaux durs.

Pendant ce temps, la production de panneaux durs et de panneaux isolants a continué à se développer aux Etats-Unis, la production en 1948 étant supérieure de 500 000 tonnes à ce qu'elle était dix ans plus tôt. Un peu plus de la moitié de l'accroissement de la capacité de production intéressait les panneaux durs, dont la proportion dans la production totale de panneaux de fibres atteignait en 1948 presque 30 pour cent, contre moins de 10 pour cent en 1938. Au Canada aussi, la production s'est accrue de quelque 91 000 tonnes, chiffre dans lequel les panneaux durs - qui n'étaient pas fabriqués dans ce pays avant la guerre - entrent en ligne de compte pour 38 000 tonnes.

La production de l'Océanie a presque doublé grâce à un développement de la production en Australie et à la création d'une première usine en Nouvelle-Zélande. L'Afrique et l'Amérique latine ne produisaient pas encore de panneaux de fibres, mais plusieurs petites unités de faible capacité avaient été créées en Extrême-Orient, essentiellement au Japon.

TABLEAU 2. - PRODUCTION MONDIALE DE PANNEAUX DE FIBRES EN 1948

Région

Panneau comprimé

Panneau non comprimé

Total

Europe

Milliers de tonnes


Trois pays nordiques

197

150

347


Reste de l'Europe

113

56

169

Amérique du Nord





Etats-Unis

331

821

1 152


Canada

38

87

125

U.R.S.S.

4

3

7

Océanie

18

17

35

Asie

10

5

15

ENSEMBLE DU MONDE

711

1 139

1 850

Ainsi, en 1948, la production mondiale avait plus que double en dix ans et approchait 2 millions de tonnes.

Les Etats-Unis étaient encore de loin le plus gros producteur, mais leur part de la production mondiale était tombée de 73 à 62 pour cent, alors que celle des trois pays de l'Europe septentrionale était passée de 14 à 19 pour cent. Près des trois cinquièmes de l'accroissement de la production intéressaient des panneaux durs qui entraient alors en ligne de compte pour plus de 38 pour cent de la production mondiale contre 15 pour cent dix ans plus tôt, leur production ayant dépassé celle des panneaux isolants dans toutes les régions, sauf en Amérique du Nord.

Au cours des sept années suivantes, la production des panneaux durs et des panneaux isolants s'est développée dans toutes les parties du monde. En 1955, la production des panneaux de fibres a dépassé pour la première fois les 3 millions de tonnes. Ceci ne constitue pas la limite de capacité de production - estimée à plus de 3 500 000 tonnes - mais il convient de tenir compte de la rapidité de création ou d'agrandissement des usines et du temps de rodage nécessaire. Une estimation provisoire de la production mondiale en 19,55 est indiquée dans le tableau 3.

TABLEAU 3. - PRODUCTION MONDIALE DE PANNEAUX DE FIBRES EN 1955

Région

Panneau comprimé

Panneau non comprimé

Total

Europe

Milliers de tonnes


Trois pays nordiques

476

176

652


Autres pays

391

163

554

Amérique du Nord





Etats-Unis

485

1 012

1 497


Canada

62

134

196

U.R.S.S.

50

30

80

Océanie

81

15

96

Afrique¹

55

15

70

Asie

25

15

40

Amérique latine

30

10

40

ENSEMBLE DU MONDE

1 655

1 570

3 225

¹ Presque entièrement produits par l'Union Sud-Africaine.

On doit tout d'abord noter deux choses. Premièrement, si les Etats-Unis sont toujours le plus gros producteur, ils n'entrent maintenant en ligne de compte que pour moins de la moitié de la production mondiale. Deuxièmement, la production de panneaux durs s'est développée beaucoup plus rapidement que celle des panneaux isolants, ce qui fait qu'aujourd'hui les panneaux durs représentent plus de la moitié de la production totale de panneaux de fibres.

Le tableau 4 montre, suivant les régions du monde, l'évolution de la production mondiale de panneaux de fibres en 1946-55. Le tableau comprend certaines estimation provisoires pour 1956.

TABLEAU 4. - PRODUCTION MONDIALE DE PANNEAUX DE FIBRES PAR RÉGIONS, 1946-56

De 1946 à 1956 la production mondiale de panneaux de fibres a augmenté de plus de 150 pour cent. La seule exception, marquée par une régression, fut l'année 1952, pendant laquelle les panneaux de fibres partagèrent le sort de pratiquement tous les produits forestiers. Pourtant, même en 1952, seuls les trois pays exportateurs de l'Europe du Nord «accusèrent le coup»; ailleurs la production n'a, diminué que très peu ou a continué son expansion. Depuis 1962, une progression constante a été observée dans tous les pays.

La décentralisation constante de l'industrie des panneaux de fibres est illustrée par le tableau 5.

TABLEAU 5. - RÉPARTITION RÉGIONALE DES PRODUCTIONS MONDIALES DE PANNEAUX DE FIBRES EN 1938, 1948 ET 1955, EN POURCENTAGES DE LA PRODUCTION GLOBALE

Région

1938

1948

1955

Pour cent

Amérique du Nord

77

69

52


Etats-Unis

(73)

(62)

(46)

Europe

20

28

38


Trois pays nordiques

(14)

(19)

(20)

Ensemble des autres régions

3

3

10

Le schéma de répartition entre les régions et son évolution sont comparables à la production mondiale de pâte, la décentralisation se produisant plutôt plus rapidement. En outre, de l'augmentation de la part revenant aux trois pays nordiques il convient de rapprocher le développement également frappant de celle du reste de l'Europe, en particulier au cours des sept dernières années. Il résulte de la mise en service de nouvelles unités et de l'augmentation de la capacité de production des usines existant au Royaume-Uni et en Europe continentale - orientale et occidentale.

Le tableau 6 souligne l'importance de la production des panneaux, durs depuis 1938.

TABLEAU 6. - PANNEAUX COMPRIMÉS EN POURCENTAGE DE LA PRODUCTION GLOBALE DE PANNEAUX DE FIBRES EN 1938, 1948 ET 1955

Région

1938

1948

1955

Pour cent

Amérique du Nord

8

29

32

Europe

39

60

72

Autres régions

52

56

74

ENSEMBLE DU MONDE

15

38

51

En 1955, les Etats-Unis entrent en ligne de compte pour 65 pour cent de la production mondiale de panneaux isolants, mais pour 29 pour cent seulement de la production mondiale de panneaux durs.

La capacité de production de panneaux de fibres dépasse aujourd'hui 4 millions de tonnes. Une estimation de la capacité de productions de plusieurs régions est donnée au tableau 7.

On signale des plans d'expansion intéressant la production des panneaux de fibres dans toutes les parties du monde, en particulier en Amérique du Nord, en Europe septentrionale, en Europe orientale, en U.R.S.S. et au Japon. A la fin de 1957, la capacité de production de l'Asie dépassera 80 000 tonnes, avec l'achèvement des nouvelles installations prévues au Japon, à Taïwan et aux Philippines. La capacité de production de l'U.R.S.S. doit, d'après le plan, atteindre 430 000 tonnes (dont 200 000 tonnes de panneaux comprimés) en 1960. Cela sera encore insuffisant pour couvrir les besoins intérieurs en progression constante, et le prochain plan quinquennal doit prévoir une expansion équivalente. Les objectifs pour 1960 en Pologne et en Tchécoslovaquie sont respectivement 106 000 et 60 000 tonnes. Il n'est pas possible de traduire en chiffres les développements prévus car ils concernent aussi bien des usines déjà en construction que des projets qui n'ont pas dépassé le stade des études préliminaires. Il semble toutefois presque certain qu'en 1960 la capacité de production mondiale aura atteint 5 millions de tonnes, sur lesquelles bien près de 3 millions intéresseront les panneaux durs.

TABLEAU 7. - CAPACITÉ DE PRODUCTION MONDIALE DE PANNEAUX DE FIBRES, 1955/56

Région

Panneaux comprimés

Panneaux non comprimés

Total

Milliers de tonnes

Europe

1 105

420

1 525


Trois pays nordiques

(625)

(240)

(865)


Reste de l'Europe

(480)

(180)

(660)

Amérique du Nord

738

1285

2015


Canada

(100)

(165)

(265)


Etats-Unis

(630)

(1120)

(1750)

U.R.S.S.

90

70

160

Océanie

90

20

115

Asie

35

15

50

Afrique

65

20

85

Amérique latine

60

5

65

ENSEMBLE DU MONDE

2 180

1 835

4 015

Commerce mondial des panneaux de fibres

La plus grande partie des panneaux de fibres produits est consommée dans le pays de fabrication et seule une partie relativement faible de la production mondiale entre dans le circuit du commerce international. En 1955, il n'y avait que 11 pays qui exportaient en quantité appréciable (plus de 5 000 tonnes); il n'y a que 5 de ces pays (Autriche, Belgique, Finlande, Norvège et Suède) qui ont une industrie du panneau de fibres largement orientée vers l'exportation.

Le tableau 8 montre l'évolution des exportations mondiales de panneaux de fibres de 1946 à 1956, les principaux pays exportateurs étant énumérés individuellement.

Un sixième environ de la production totale de panneaux de fibres entre dans le circuit du commerce international. Les exportations d'Amérique du Nord sont restées relativement constantes, la plupart de celles-ci rentrant dans le cadre d'un commerce frontalier entre le Canada et les Etats-Unis. A elle seule, la Suède entre en ligne de compte pour plus de la moitié des exportations mondiales et la Finlande et la Norvège réunies en représentent 15 pour cent. Comme tous les produits forestiers, les panneaux de fibres ont subi le contrecoup néfaste de l'effondrement des cours qui a suivi la hausse des prix de 1950 et 1951. Cependant, en 1954, les exportations ont dépassé le plus haut niveau atteint jusqu'alors et un nouveau développement appréciable de celles-ci a été enregistré l'année suivante.

TABLEAU 8. - EXPORTATIONS DE PANNEAUX DE FIBRES, 1946-56

Les importations de panneaux de fibres sont évidemment dispersées au point de vue géographique. C'est ainsi qu'en 1955, 12 pays seulement en ont importé plus de 5 000 tonnes. L'évolution des importations mondiales de panneaux de fibres depuis 1946 est rapportée dans le tableau 9.

Le Royaume-Uni a été constamment le plus gros importateur de panneaux de fibres an cours des dix dernières années, entrant en ligne de compte en 1955 pour plus de la moitié des importations européennes. Viennent ensuite en importance les Pays-Bas, dont les importations se sont montées à 56 000 tonnes en 1955.

La plus grosse partie du commerce mondial de panneaux de fibres s'effectue donc dans le cadre de l'Europe, le courant principal allant de l'Europe septentrionale à l'Europe occidentale. L'Europe septentrionale est aussi le principal fournisseur d'autres régions importatrices. Il convient de noter toutefois que des courants commerciaux plus faibles ayant leur origine en Autriche, dans certains pays d'Europe occidentale et au Canada, complètent l'approvisionnement en provenance de Scandinavie.

Il convient de signaler une anomalie sérieuse an sujet des chiffres intéressant les transactions commerciales. Une comparaison entre les chiffres totaux des importations et des exportations mondiales montre une insuffisance notable des premières par rapport aux secondes. Les chiffres intéressant l'exportation des pays où l'industrie de panneaux de fibres est bien établie sont certainement plus dignes de foi. Dans les statistiques commerciales de nombreux pays importateurs, les importations de panneaux de fibres ne sont pas récapitulées séparément, étant classées dans des rubriques variées: carton, produits variés à hase de bois etc. Il ne faut pas perdre de vue ces insuffisances dans les statistiques lorsqu'on interprète les chiffres intéressant le commerce. Elles conduisent aussi à une sous-estimation de la consommation apparente (majoration de la production ou diminution de la balance commerciale) dans certains des pays importateurs.

Par de nombreux traits, le schéma d'ensemble de la production et du commerce des panneaux de fibres est comparable à celui de la pâte et du papier; la même concentration élevée de production en Europe et en Amérique du Nord; pour d'autres régions, la même dépendance de sources extérieures pour l'approvisionnement. Mais le Canada, jusqu'à maintenant, ne contribue pas beaucoup à l'approvisionnement d'autres régions en panneaux de fibres, et les Etats-Unis qui étaient apparus ces années dernières comme un important exportateur de pâte n'exportent jusqu'à maintenant au-delà des mers qu'une quantité insignifiante de panneaux de fibres. Un fait récent est digne d'être noté car il peut constituer un présage. Il y a environ un an, de petites quantités de panneaux de fibres ont été vendues ou offertes à l'Europe par des pays aussi éloignés que le Brésil et la Nouvelle-Zélande, tandis que l'Afrique du Sud a promptement mis sur pied un commerce d'exportation vers ce marché. Cette concurrence avec les exportateurs scandinaves, à leur porte même, est significative; elle souligne les possibilités de nouveaux courants commerciaux et d'une concurrence plus étendue dans d'autres régions du monde.

TABLEAU 9. - IMPORTATIONS DE PANNEAUX DE FIBRES, 1946-56

Il est peut-être surprenant, à première vue, de constater que 16 pour cent de la production mondiale de panneaux de fibres entrent dans le circuit du commerce international. Il est beaucoup moins coûteux d'installer une usine de panneaux de fibres qu'une usine de pâte ou une papeterie; son approvisionnement en matière première pose beaucoup moins de problèmes. Le panneau de fibres étant relativement bon marché eu égard à son volume, les frais de transport (qui comprennent l'assurance et l'emballage) pèsent lourdement sur son prix. Cette considération donne à penser qu'il serait difficile pour le panneau de fibres d'entrer en compétition avec la production locale.

Le développement dans l'avenir du commerce international des panneaux de fibres est lié à trois facteurs principaux.

Premièrement, dans la plus grande partie du monde les marchés nationaux des panneaux de fibres sont peu importants et ces produits sont encore utilisés fréquemment au stade des essais. Les panneaux durs et les panneaux isolants ne sont pas des produits uniformes; chaque catégorie comprend toute une variété de panneaux dont les différences, dans de nombreux cas, dépendent des procédés de fabrication. L'indication de la consommation totale des panneaux de fibres de tous types ne peut servir de critère pour chiffrer les possibilités que présente le marché pour une usine donnée fabriquant des produits bien définis. C'est pourquoi les importations auront tendance à s'accroître jusqu'à ce que les marchés futurs soient devenus aptes à absorber la production locale. La création d'une nouvelle unité ne permet que rarement de répondre à la demande pour toutes les catégories de panneaux. En fait, l'existence même d'un approvisionnement local peut concourir à développer l'utilisation des panneaux et plutôt stimuler que remplacer les importations.

Deuxièmement, et ceci se rattache à ce qui a été dit plus haut, les économies liées au volume même de la production des panneaux de fibres sont considérables², En Europe septentrionale, principale région exportatrice, on a pu constater ces dernières années une tendance marquée vers la création d'unités de production plus grandes et corrélativement une baisse dans les coûts moyens de production qui s'est traduite sur les prix. Devant une production sur une plus grande échelle et à moindre coût, des industries nationales se trouvent moins protégées par la distance et les frets³. C'est pourquoi la dimension minimum, imposée par des considérations d'économie, pour un nouveau projet d'installation intéressant un pays importateur - dimension telle que la production puisse avec succès entrer en compétition avec le produit importé - a augmenté.

² A titre d'exemple, les chiffres soumis à la Consultation internationale sur les panneaux indiquent que, tontes choses égales, le prix de revient total par tonne pour une usine produisant 30 tonnes de panneaux durs par journée de 8 heures est à peu près le même que le prix de revient brut par tonne (non compris les frais fixes) pour une usine qui produit 7 tonnes de panneaux par journée de 8 heures. En d'autres termes, étant donné que les prix des matières premières, de la main-d'œuvre, de l'énergie sont les mêmes, la petite usine ne peut entrer en compétition avec la grande que si ses machines et ses bâtiments ne lui coûtent rien.

Mais il ne faut pas tirer de cet exemple des conclusions trop hâtives. D'autres facteurs sont rarement comparables. Les petites usines peuvent avoir accès à des sources de matières premières meilleur marché; si elles fonctionnent depuis un certain nombre d'années, une grande partie des investissements initiaux peuvent être amortis, et ainsi de suite. Mais l'exemple peut servir à illustrer les économies liées au volume de la production.

³ Puisqu'il est calculé sur la base du volume, le fret (et par là le protectionnisme) est trois ou quatre fois plus important pour les panneaux isolants que pour les panneaux durs.

Enfin, pour beaucoup de régions importatrices, les produits importés peuvent présenter sur le plan de la qualité un avantage. Ceci tient moins à la matière première utilisée qu'à l'habileté et à l'expérience acquise dans le contrôle du procédé de fabrication. Les panneaux de fibres de haute qualité et ceux qui sont fabriqués pour des usages spéciaux trouveront toujours des débouchés quelle que soit la rapidité de décentralisation de la production mondiale.

Par ailleurs, il convient de ne pas exagérer l'avantage de qualité dont jouissent sur les marchés d'au-delà des mers les panneaux provenant des centres classiques d'exportation. En effet, en Australie et en Nouvelle-Zélande, l'expérience montre que sur la totalité des panneaux importés, parce que moins chers une partie reste en-dessous des caractéristiques présentées par les panneaux des productions locales. Ceci peut évidemment être dû au fait que la production étrangère de première qualité est dirigée vers des marchés où la concurrence est plus dure de telle sorte que les panneaux entrant en compétition en Australie et en Nouvelle Zélande avec la production locale ne représentent pas tout à fait la production de qualité des régions traditionnelles d'exportation. En tout état de cause, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ne peuvent être considérées comme des pays insuffisamment développés; certains pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, dont la production de panneaux ne fait que démarrer, ont plus de raison de tenir compte des différences possibles de qualité. Toutefois, il convient de ne pas surestimer l'importance de la qualité, puisque dans les pays sous développés les utilisations qui requièrent réellement un panneau de haute qualité présentant des propriétés mécaniques exceptionnelles doivent être vraisemblablement limitées; dans la plupart des cas, un panneau de qualité moyenne doit suffire. Il est vraisemblable que des considérations de résistance à l'eau, à la détérioration par les champignons et les insectes sont plus importantes.

Il est évident que l'incidence de plusieurs des facteurs mentionnés ci-dessus ira en diminuant avec le temps. Ainsi, quoique le niveau absolu du commerce mondial des panneaux de fibres puisse s'élever, à longue échéance il faut s'attendre à ce qu'une proportion décroissante de la production mondiale entrera dans les courants commerciaux à longue distance.

Prix

Le prix des panneaux de fibres au cours des 20 dernières années a augmenté beaucoup moins que celui d'autres produits forestiers et a été sujet à de moins sérieuses fluctuations. En effet, par rapport aux prix d'autres produits, celui des panneaux de fibres a décru progressivement. Les possibilités de réduction des prix de production dans une nouvelle industrie grâce aux progrès techniques sont grandes et avec la multiplication des usines, la concurrence a entrainé la répercussion des économies réalisées dans les prix.

Le tableau 10 montre les changements intervenus en Suède dans les prix des panneaux durs et des panneaux isolants depuis 1937. Le tableau montre aussi le rapport entre les prix des panneaux de fibres et les prix de gros, en prenant base le mois de mars 1937.

Pour traduire en termes concrets ce tableau, on peut dire que depuis 1937 le prix des panneaux durs a diminué de moitié alors que celui des panneaux isolants s'est abaissé d'un tiers.

TABLEAU 10. - INDICE DES PRIX DES PANNEAUX DE FIBRES ET DES PRIX DE GROS EN SUÈDE, 1937-55 (1937 = 100)

Année

Panneau dur (1/8 de pouce) A

Panneau isolant (½ de pouce) B

Indice des prix de gros C

Indice des panneaux durs (A/C)

Indice des panneaux isolants (B/C)

1937


100

100

100

100

100

1938


94

92

97

37

95

1948


119

135

188

63

72

1951

février

155

173

262

59

66

1951

juillet

177

200

262

68

76

1952


158

185

278

57

67

1953


129

173

261

49

66

1954


139

173

261

53

66

1955


139

173

271

51

64

Il est encore plus frappant de comparer les tendances des prix de panneaux de fibres avec celles des prix des sciages, ce qui est fait dans le tableau 11.

TABLEAU 11. - EVOLUTION DES PRIX DES PANNEAUX DE FIBRES PAU RAPPORT AUX PRIX DES SCIAGE (1947/48 = 100)

Année

Sciages résineux¹

Panneau dur²

1949

99

100

1950: 1er semestre

122

100

1950: 2er semestre

169

100

1951: 1er semestre

200

130

1951: 2er semestre

214

148

1952: 1er semestre

150

148

1952: 2er semestre

174

103

1953: 1er semestre

177

100

1953: 2er semestre

178

97

1964: 1er semestre

185

94

1964: 2er semestre

189

93

1955: 1er semestre

198

93

1955: 2er semestre

195

93

1956: 1er semestre

195

93

¹ Indice des prix d'exportation suédois f.o.b.; pour bastaings de pins du Nord de 2 pouces ½ x 7 pouces.

² Indice des prix suédois pour un panneau dur de 1/8 de pouce.

Les prix des sciages résineux à leur plafond de 1951 ont atteint sept fois leur niveau de 1937 et en gros deux fois le niveau de 1947/48. A leur plafond, les prix des panneaux de fibres ont atteint moins du double de leur niveau d'avant-guerre et étaient supérieurs de moins de 50 pour cent à ceux de 1947/48.

En 1956, les sciages résineux étaient encore supérieurs de 95 pour cent à ceux de 1947/48 alors que les prix des panneaux de fibres étaient de 7 pour cent moins élevés. Sans nul doute, le bon marché relatif du panneau de fibres et sa stabilité de prix ont grandement contribué au développement de son utilisation.

L'industrie des panneaux de fibres approchant de sa maturité, les possibilités d'économie dans la production s'amoindrissent. La courbe décroissante des prix des panneaux de fibres (par rapport au niveau général des prix) doit de ce fait tendre vers une asymptote horizontale dans les années à venir

L'intensité de la concurrence entre les usines a joué un rôle considérable dans la réduction des prix relatifs des panneaux de fibres qui s'est produite au cours des deux dernières décades. A chaque réduction des prix, le pouvoir compétitif des panneaux de fibres vis-à-vis des autres matériaux a augmenté, et les possibilités du marché se sont élargies. Une comparaison des diverses utilisations des panneaux, très variées dans les différentes parties du monde, permet de penser que, même aux prix actuels, les possibilités du marché sont loin d'être épuisées.

Consommation

La consommation mondiale actuelle (Chine exceptée), qui est de près de 3,5 millions de tonnes de panneaux de fibres, représente une consommation moyenne d'environ 1,5 kilogramme par tête. La consommation en 1955 a oscillé entre plus de 20 kilogrammes par tête pour l'Europe septentrionale et moins d'un dixième de kilogramme en Asie.

Le contraste entre les régions où la production des panneaux de fibres est la plus développée (Amérique du Nord, Europe et Océanie) et le reste du monde est souligné dans le tableau 13.

Les Etats-Unis constituent encore le plus fort marché des panneaux de fibres. Ils sont suivis, dans l'ordre, par le Royaume-Uni, le Canada, la Suède, l'Allemagne occidentale, la France et l'Australie. Les principaux marchés sont analysés dans le tableau 14.

Les changements dans la consommation par tête enregistrés pour certains pays depuis 1948 présentent quelques traits intéressants (tableau 15).

La différence de consommation entre la Suède et les autres pays nordiques s'est considérablement comblée au cours des récentes années. Le Canada a dépassé les Etats-Unis d'Amérique où la consommation par tête ne s'est pas beaucoup développée. Des progrès remarquables ont été enregistrés en Australie et en Nouvelle Zélande ainsi que, quoique moins importants, dans plusieurs pays d'Europe occidentale. La tendance ascendante est encore plus apparente si le classement des pays est fait, pour chaque période, par catégories de consommation.

Le tableau 16 donne un aperçu des perspectives d'avenir du marché des panneaux de fibres. Il est évident qu'une possibilité importante d'augmentation de la consommation existe pour l'Europe orientale et occidentale, les Etats-Unis et toutes les régions moins développées. Il serait par contre dangereux de compter que les niveaux élevés de consommation enregistrés pour l'Europe septentrionale, le Canada et la Nouvelle Zélande pourront être atteints dans d'autres pays. Dans ces pays, les conditions climatiques et les techniques de construction ont favorisé l'emploi sur une grande échelle des panneaux de fibres aux lieu et place des sciages et du contre-plaqué. Il en est évidemment de même aux Etats-Unis, mais on doit noter que l'accroissement relativement plus faible de la consommation des panneaux de fibres dans ce pays peut être expliqué, en partie par le fait que les pièces de contre-plaqué et de bois d'oeuvre de grandes dimensions sont produites en quantité suffisante et meilleur marché qu'en Europe. Dans un certain nombre de pays, l'industrie des panneaux de particules, en plein développement, a conquis des marchés qu'auraient pu enlever les panneaux de fibres. Dans les années à venir, les panneaux de particules seront pour les panneaux de fibres un concurrent de plus en plus redoutable dans de nombreux domaines d'application4. Néanmoins, du fait de la grande variété des techniques d'utilisation suivant les pays, la tendance à l'augmentation de la consommation doit se renforcer partout, à mesure que se répandra la connaissance des diverses possibilités d'application.

4 Cette question sera traitée ultérieurement, dans le rapport sur les produits consacré aux panneaux de particules, qui paraîtra dans le prochain numéro de Unasylva (volume 11, numéro 4).

TABLEAU 12. - CONSOMMATION MONDIALE DES PANNEAUX DE FIBRES EN 1955

Région

Production

Importations

Exportation

Consommation

Milliers de tonnes

Kg/tête

Europe

1 206

334

453

1 087

2,7


Trois pays nordiques

(652)

-

(349)

(303)

20,5


Autres pays

(554)

(334)

(104)

(784)

2,0

Amérique du Nord

1 693

42

67

1 668

9,3


Etats-Unis

(1 497)

(21)

(24)

(1 494)

9,2


Canada

(196)

(21)

(43)

(174)

11,4

U.R.S.S.

80

-

-

80

0,37

Océanie

96

7

2

101

7,0

Afrique

70

18

20

68

0,32


Union Sud-Africaine

70

1

20

51

3,8

Asie (Chine exceptée)

40

44

5

79

0,09

Amérique latine

40

4

2

42

0,24

ENSEMBLE DU MONDE

3 225

449

549

3 125

1,5

NOTE: Les chiffres figurant dans ce tableau et dans les tableaux suivants, ainsi que ceux qui sont mentionnés dans le texte les accompagnant, sous-estiment légèrement la consommation, en particulier dans les régions les moins développées. En outre, tous les chiffres de consommation expriment la consommation apparente, c'est-à-dire qu'ils ne tiennent pas compte des changements. Intervenant dans les stocks en usine et dans ceux qui sont entre les mains des distributeurs et des consommateurs.

Enfin, il convient de noter que la consommation comprend la marchandise qui fait l'objet d'une transformation complémentaire dont une parti, est destinée à, l'exportation. Ainsi, par exemple, les trois pays nordiques exportant des maisons préfabriquées qui contiennent des panneaux de fibres, les chiffres représentant la consommation par tète sont supérieurs lei à lit consommation réelle des habitants de ces pays.

TABLEAU 13. - CONCENTRATION DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION DES PANNEAUX DE FIBRES EN 1955

Région

Evaluation en pourcentage de la:

Consommation par tête

Population

Production de panneaux de fibres

Consommation de panneaux de fibres

Pour cent

Kg

Amérique du Nord, Europe et Océanie

29

93

91

4,78

Reste du monde (Chine exceptée)

71

7

9

0,18

TABLEAU 14. - MARCHÉS DES PANNEAUX DE FIBRES EN 1954 ET 1955 (Quantités annuelles exprimées en milliers de tonnes)

Perspectives d'avenir

La capacité de production des panneaux de fibres a augmenté rapidement depuis la guerre et se trouve encore en pleine expansion. A tel point que, dans un certain nombre de pays, les fabricants pensent qu'il y a actuellement surinvestissement et que la consommation ne suit plus le potentiel de production. Dans ces conditions, il n'est pas anormal que les producteurs déjà existants, qui dépendent largement des marchés d'exportation, voient avec quelque anxiété l'installation de nouvelles usines dans des régions situées en dehors des centres de production traditionnels. Si ces nouvelles usines n'ont pas une base économique très saine, elles d'avoir à demander, si elles veulent survivre, une protection permanente et disproportionnée; de tels cas se sont déjà produits.

Mais les panneaux de fibres peuvent contribuer de façon considérable à l'élévation du niveau de vie dans les régions du monde insuffisamment développées. Dans un grand nombre de pays de ces régions, la consommation restera probablement à un niveau très bas aussi longtemps qu'ils ne pourront compter que sur les importations. Tout développement de la production intérieure dans ces pays sera le meilleur stimulant pour la consommation. Il y a place pour une production nouvelle dans les pays qui actuellement sont importateurs, aux conditions suivantes: présence de matières premières convenables en quantité suffisante, et possibilité de produire économiquement des panneaux pour les marchés envisagés. Ce que l'on sait à l'heure actuelle sur les plans présents et futurs pour l'expansion de la production dans divers pays laisse prévoir que, de même que pour la pâte et le papier, une tendance progressive, sinon très accentuée, vers une décentralisation de la production des panneaux de fibres se fera sentir dans le monde au cours des prochaines années.

Les producteurs actuels doivent envisager deux problèmes principaux. L'industrie dans son ensemble, et chaque producteur pris individuellement, s'efforcent de développer les débouchés existants et d'en trouver de nouveaux. Les changements intervenus dans la production des panneaux de fibres reflètent les succès remportés par cette industrie en matière de recherche et de développement des débouchés. La production classique, notamment aux Etats-Unis, comprend une remarquable variété de types présentant des propriétés, des caractéristiques et des prix très divers.

TABLEAU 15. - ESTIMATION DE LA CONSOMMATION DES PANNEAUX DE FIBRES DANS CERTAINS PAYS, 1948-55

Pays

1948

1952/53

1954/56

Kilogrammes par tête

Suède

14,7

18,2

22,1

Norvège

9,1

17,9

20,0

Finlande

6,4

12,1

16,8

Canada

6,9

10,6

11,4

Nouvelle-Zélande

1,1

10,3

10,9

Etats-Unis

7,8

7,7

9,0

Australie

2,6

6,4

8,0

Pays-Bas

2,9

3,7

6,1

Danemark

2,1

3,9

5,7

Israël

-

0,9

5,0

Suisse

2,0

3,1

4,0

Royaume-Uni

0,8

1,9

3,9

Irlande

0,8

2,7

3,6

Belgique

2,3

2,9

3,4

Union Sud-Africaine

-

2,0

3,4

Autriche

1,4

2,4

3,1

Allemagne occidentale

0,8

0,9

2,2

France

0,5

1,4

2,0

Italie

0,6

0,8

0,9

Mexique

0,1

0,1

0,3

Japon

0,1

0,l

0,2

TABLEAU 16. - CONSOMMATION DE PANNEAUX DE FIBRES PAR TÊTE DANS CERTAINS PAYS, 1948-55

Catégorie de consommation (kilogrammes par tête)

1948

1952/53

1954/55

Plus de 20



Suède
Norvège

Plus de 15


Suède
Norvège

Finlande

Plus de 10

Suède

Finlande
Canada
Nouvelle-Zélande

Canada
Nouvelle-Zélande

Plus de 5

Norvège
Etats-Unis
Canada
Finlande

Etats-Unis
Australie

Etats-Unis
Australie
Pays-Bas
Danemark
Israël

Plus de 3


Danemark
Pays-Bas
Suisse

Suisse
Royaume-Uni
Irlande
Belgique
Autriche
Union Sud-Africaine

Plus de 2

Pays-Bas
Suisse
Australie
Belgique
Danemark

Belgique
Irlande
Autriche
Union
Sud
Africaine

Allemagne
occidentale
France

Plus de 1

Autriche
Nouvelle-Zélande

Royaume-Uni

Allemagne occidentale
France

Moins de 1

Royaume-Uni
Allemagne occidentale
Irlande
Italie
France
Mexique
Japon
Israël
Union Sud-Africaine

Italie
Mexique
Japon
Israël

Italie
Mexique
Japon

En même temps, chaque producteur s'efforce d'améliorer la qualité de ses produits afin qu'ils puissent soutenir la concurrence et satisfaire aux spécifications, lorsqu'elles existent. Cela se traduit par une tendance vers une production de plus en plus standardisée et d'une qualité de plus en plus élevée. Dans l'ensemble, la tendance vers la production d'un type uniforme est plus sensible en Europe qu'aux Etats-Unis. Il y a naturellement quelque avantage à disposer d'un produit standard, bien défini, dont le comportement est connu et ne donne pas dieu à surprise. Cela facilite l'établissement de cahiers des charges, rend possible, dans les meilleures conditions, la compétition entre les produits. Mais cette situation présente aussi un danger. Le danger tient au fait que dans de nombreuses applications, en particulier dans les nouvelles, on risque d'utiliser des panneaux présentant des qualités supérieures à celles qui sont strictement nécessaires. Ceci peut être dû au fait que les cahiers des charges ne sont pas suffisamment tolérants, et que des panneaux meilleur marché et de qualité inférieure, quoique convenant à l'usage en cause, ne sont pas fabriqués. Tout ceci est irrationnel et représente pour l'intérêt général une perte injustifiée.

Les discussions à la récente Consultation internationale sur les panneaux ont montré de façon parfaite ment claire qu'une connaissance plus précise des applications des panneaux de fibres sera dans les années à venir une des préoccupations majeures de cette industrie. Déterminer les propriétés physiques exigées pour chaque type d'application, mettre au point des méthodes de contrôle qui puissent être universellement acceptées, veiller à ce que les cahiers des charges et les spécifications officiels correspondent bien aux besoins réels dans les divers types d'utilisation, telles sont les directions dans lesquelles la recherche doit être poussée si l'on veut que l'industrie des panneaux de fibres maintienne et assure son développement.

On ne saurait trop souligner que, quoique l'industrie des panneaux de fibres soit sur le point d'atteindre sa maturité, en ce qui concerne les procédés et techniques de production, elle est encore relativement jeune si l'on considère les applications de ses produits variés. Jusqu'à présent, en années normales, la demande a été suffisamment vive pour assurer à tous les panneaux de fibres produits des débouchés convenant plus ou moins au but pour lequel ils avaient été fabriqués. Comme il a déjà été signalé, la généralisation des seules applications courantes doit assurer le maintien de l'actuel rythme de développement de cette industrie pour quelque temps encore.

J. C. W.

Bateau en contre-plaqué pour la navigation sur les cours d'eau en France, il doit être équipé d'un moteur hors-bord.

Photo: Centre technique du bois

Prototype d'une carrosserie de voiture automobile en bois moulé. On a l'intention de produire une quantité limitée de tels véhicules avec ce type de construction en bois.

Photo: Timber Technology


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