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Nouvelles du monde

Argentine

· L'Association forestière argentine a organisé l'année dernière un symposium sur l'eucalyptus, première réunion tenue en Argentine pour s'occuper spécialement de ce genre. Le service forestier fédéral (Administración nacional de Bosques), l'industrie privée, ainsi que tous les services forestiers des provinces et les organismes privés ou gouvernementaux intéressés ont également contribué à l'organisation de la Conférence. Des experts éminents d'Italie, de l'Uruguay et du Brésil ont été invités à participer aux discussions.

Environ un demi-million d'hectares de plantations d'eucalyptus ont été créés en Amérique latine, la superficie la plus importante se trouvant au Brésil. On en signale environ 65 000 hectares en Uruguay, 50 000 au Chili, 35 000 en Argentine et des étendues moindres dans les autres pays. Ces plantations sont installées sous des climats et dans des conditions écologiques très diverses, de l'extrémité de la Patagonie aux zones tropicales sèches et humides. Elle offrent d'excellentes possibilités pour l'étude du comportement des espèces introduites d'eucalyptus croissant dans les conditions les plus variées.

32 documents techniques ont été présentés à la conférence et les discussions ont été centrées sur quatre points principaux:

1. Introduction et acclimatation des eucalyptus.
2. Elevage et mise en place.
3. Insectes et maladies.
4. Utilisation industrielle.

Il a été décidé de donner suite aux nombreuses recommandations de la Conférence mondiale de la FAO sur l'eucalyptus (1956) en demandant à la province de Buenos-Aires de consacrer le parc et l'arboretum de Pereyra Iraola aux recherches expérimentales. Des propositions ont également été faites, en ce qui concerne l'assurance des plantations forestières le commerce des graines d'eucalyptus, la production accrue des huiles essentielles, l'extension des plantations dans les zones rurales et l'emploi des eucalyptus dans les zones arides.

Birmanie

· Les peuplements de teck les plus denses se situent dans les régions à mousson de Birmanie, de Thaïlande, d'Indonésie et d'Inde. La Birmanie et la Thaïlande ont toujours été les plus grands exportateurs de teck. Autrefois, un approvisionnement substantiel était fourni par le Laos, par les régions du haut Mékong avoisinant les Etats de Shan. Mais ces apports ont diminué et n'ont plus d'importance sur le marché mondial. Le Pakistan oriental a une faible production sur laquelle de petites quantités seulement peuvent être réservées à l'exportation vers le Pakistan occidental. En dehors de l'Extrême-Orient et de l'Inde, des plantations de teck ont été crées dans différentes parties de l'Afrique et à La Trinité. Mais l'étendue de ces plantations est insuffisante pour exercer une influence sérieuse sur l'offre mondiale.

Un rapport officiel d'un fonctionnaire de la FAO, M. N. Gallant, sur le commerce du bois de teck de Birmanie, traite des possibilités de marchés d'outre-mer pour le teck de Birmanie. En ce qui concerne l'Europe, le rapport indique que le marché du bois de teck n'a pas encore atteint son ampleur maximum. On utilise maintenant davantage de teck dans les pays scandinaves pour les éléments extérieurs des bâtiments les portes et les fenêtres, vu lé prix élevé des résineux de couleur claire et la dépense supplémentaire nécessitée pour les préserver par des applications périodiques de peinture. En outre, l'usage du mobilier en bois de teck a connu un développement phénoménal en Scandinavie. Les exportations de mobilier en teck, de Scandinavie vers les Etats-Unis, sont en progression. La demande vise les billes de placage de teck strié de noir, les madriers, les planches et les avivés pour la matière première de base et les supports de mobilier. La teinte des meubles est une telle question de mode que les acheteurs sont incertains sur l'avenir à longue échéance, en Europe, de l'industrie du meuble à base de teck. Mais on ne remarque encore aucun déclin d'intérêt pour ce bois. Les teintes claires brun-jaune ont depuis quelque temps, même avant la guerre, progressivement gagné du terrain sur les teintes rouges, dans le commerce du meuble, tandis que le bois de teck présente l'avantage supplémentaire de n'exiger guère plus qu'un finissage à l'huile, en comparaison des polissages beaucoup plus onéreux, nécessaires pour les autres bois. Actuellement, les plus gros importateurs de teck on Europe continentale sont, dans l'ordre: le Danemark, la Scandinavie, l'Allemagne occidentale et les Pays-Bas.

Bolivie

· Répondant à une demande concernant les essences forestières susceptibles d'être utilisées sur les hauts plateaux andins du Chili, de la Bolivie, de l'Equateur et du Pérou, un membre du service forestier des Etats-Unis s'exprime ainsi: «Les paramos 1 sont sans arbres parce que le climat ne convient pas au développement des arbres spontanés aux feuilles persistantes petites mais larges. Apparemment, la basse température moyenne annuelle est le facteur limitant, bien que les gelées, qui peuvent se produire à n'importe quel moment de l'année, puissent aussi jouer un rôle en tuant les nouvelles pousses tendres. Il n'y a pas de période chaude suffisamment longue permettant la croissance des arbres indigènes Cependant, on peut noter que de petits arbres isolés appartenant aux genres Polylepis, Cynoxis et Escallonia poussent en des endroits protégés jusqu'à une altitude de 4 000 mètres En de nombreuses stations les paramos ont été surpâturés et endommagés par le feu et la végétation a été gravement détériorée. Dans de nombreuses régions également, la limite des paramos et de la forêt est descendue au moins de 300 mètres à la suite de l'exploitation des arbres, du défrichement et de la culture, des incendies, etc.

[1 Terrains dénudés et sans valeur.]

Bien entendu, les arbres croissent mieux, plus vite et deviennent plus grands aux altitudes un peu inférieures à la limite forestière naturelle que dans les paramos plus froids. Il semble également que de grandes étendues des paramos ne peuvent porter des arbres atteignant la dimension des bois de sciage. Ainsi les plantations forestières donneraient de meilleurs résultats aux plus basses altitudes, qui sont plus étendues. Il reste également de vastes superficies sur les pentes boisées des montagnes qui pourraient être utilisées et aménagées du point de vue forestier.

Si j'avais à travailler le problème du reboisement des paramos, j'essaierais quatre principaux groupes d'essences forestières. D'abord, les arbres indigènes croissant à la limite de la végétation forestière et à proximité de celle-ci tels que Polylepis, Cynoxis et Escallonia ainsi que les diverses bonnes essences productrices de bois des hautes montagnes. Beaucoup d'essences forestières peuvent réussir en plantation légèrement en dehors de leur aire naturelle si elles bénéficient de soins. Par exemple, de petits peuplements d'épicéa de Sitka ont été plantés dès 1805 par les Russes à Unalaska, près de l'extrémité orientale dépourvue d'arbres des îles Aléoutiennes et bien loin de la limite des arbres. Ils s'y développent encore et ont donné des cônes, mais il n'y a pas de régénération, peut-être à cause du pâturage.

Je voudrais ensuite essayer trois groupes de conifères. Ceux-ci semblent prometteurs parce que ce sont eux qui, couramment, atteignent la limite supérieure de la végétation forestière en Amérique du Nord et on Eurasie. La forme biologique de leurs feuilles toujours vertes, étroites, on aiguilles ou en écailles, est apparemment favorable à la croissance à des températures basses s'élevant peu au-dessus de 0°C, tandis que les pousses des arbres feuillus sont plus sensibles aux dommages par temps de gelée. Mais, également, les conifères et autres arbres présentant la même forme biologique sont presque absents dans les Andes et, par suite, n'étaient pas sur place initialement pour évoluer en espèces susceptibles de réussir à la limite de la végétation forestière en même temps que s'élevaient les montagnes

Le premier groupe de conifères comprendrait ceux qui sont indigènes dans les Andes. Les seuls conifères spontanés dans le nord de celles-ci sont des espèces du genre Podocarpus dont plusieurs sont de grands arbres donnant du bon bois d'œuvre, et quelques-uns d'entre eux atteignent la limite des forêts. Dans le sud des Andes, particulièrement au Chili, il y a d'autres genres de conifères indigènes dont les Araucaria qui méritent d'être essayés.

Viendraient ensuite les conifères qui atteignent la limite de la végétation forestière en Amérique du Nord et en Eurasie. C'est probablement dans les montagnes du Mexique que cette limite monte le plus haut dans l'hémisphère occidental: Pinus hartwegii ou une espèce voisine forment des forêts jusqu'aux environs de 4 300 mètres d'altitude. Je les essaierais ainsi que d'autres conifères des hautes montagnes du Mexique et de l'Amérique centrale, parmi lesquels des pins (Pinus), Abies religiosa et d'autres espèces, Cupressus, Podocarpus, etc. Parmi les autres conifères des latitudes et des altitudes élevées des Etats-Unis et du Canada qui pourraient être essayés on trouve Pinus banksiana, Pinus contorta, Pseudotsuga menziesii (P. taxifolia), Abies, Picea, etc. On pourrait ajouter d'autres espèces originaires d'Eurasie.

Le troisième groupe de conifères, et peut-être le plus prometteur, provient de régions uniformément humides et froides telles que la côte du Pacifique, de la Californie à l'Alaska, où le climat se rapproche en une certaine manière, de celui des paramos. Le pin de Monterey et le cyprès de Lambert proviennent de cette région. Je voudrais essayer, entre autres, Picea sitchensis, Tsuga heterophylla, Thuya plicata, Sequoia sempervirens et Chamaecyparis nootkatensis.

Plusieurs espèces du genre Pinus et d'autres conifères provenant de climats chauds et presque subtropicaux, peuvent se montrer capables de réussir, il en est ainsi pour Picea rubens et Abies fraseri provenant des parties les plus élevées des Appalaches méridionales. Ces espèces méritent d'être essayées mais je crois que les conifères des trois groupes énumérés plus haut sont les mieux adaptés au climat du paramo».

Chili

· Un rapport sur «Les possibilités d'exportation de pâte et de papier du Chili» du groupe consultatif FAO/CEAL/AATNU sur la pâte et le papier pour l'Amérique latine (FAO/Commission économique pour l'Amérique latine/Administration de l'Assistance technique des Nations Unies) met à jour une édition antérieure, publiée sous un titre analogue en 1956. Le rapport conclut à l'existence au Chili de conditions favorables à la création d'une industrie d'exportation de pâte et de papier qui pourrait représenter pour le pays un revenu annuel évalué, en monnaie étrangère, à environ 70 millions de dollars.

Cette nouvelle industrie peut être alimentée par les plantations, dans la partie centrale du Chili, de Pinus radiata qui constituent l'une des plus importantes sources de matière première pour la production de pâte et de papier en Amérique latine. Les quantités de matière première que ces forêts artificielles de pins sont susceptibles de produire dans l'avenir sont suffisantes pour satisfaire une capacité industrielle nettement supérieure à celle qui est prévue au Chili pour les dix prochaines années. L'étude ne tient compte que de ces plantations, réalisées dans les sept provinces de Maule, Linares, Nuble, Bio Bio, Concepcion, Arauco et Malleco. Les estimations faites en 1956 indiquent que leur superficie excède nettement 200 000 hectares et que la plupart d'entre elles sont près d'atteindre ou ont même dépassé l'âge d'exploitabilité économique maximum. La production moyenne annuelle est estimée à un minimum de 2 800 000 mètres cubes par an pour la période 1956-69 - quantité suffisante pour produire annuellement quelque 600 000 tonnes de pâte ou 850 000 tonnes environ de papier journal.

Au Chili, en 1955 la consommation de papier journal a été légèrement supérieure à 25 000 tonnes et celle des autres papiers et cartons a été de 42 000 tonnes, ce qui correspond à des consommations annuelles par habitant de 3,8 et 6,2 kg respectivement. On estime que la demande de papier journal atteindra 39 000 tonnes en 1960 et 50 000 tonnes en 1966, alors que la demande d'autres papiers et cartons sera respectivement, aux mêmes époques, de 61 000 et de 77 000 tonnes. Les programmes d'expansion industrielle portent sur quatre usines. actuellement en construction ou récemment mises en service - une usine de papier journal dont la capacité est fixée à 50 000 tonnes environ, une usine de pâte kraft avec une capacité annuelle d'environ 50 000 tonnes, une usine de pâte kraft avec une capacité annuelle de quelque 70 000 tonnes et une petite usine de pâte au sulfate dont la production annuelle est estimée aux environs de 7 000 tonnes. En outre, on examine sérieusement le projet d'une usine de pâte d'une capacité annuelle de 70 000 à 90 000 tonnes.

Le principal obstacle au développement à grande échelle de l'industrie de la pâte et du papier au Chili réside dans la question du transport qu'il s'agisse des matières premières ou de l'expédition par mer des produits finis.

Il importe de mettre au point un système convenable de transport. Du point de vue de la situation géographique le rapport recommande le port de Talcahuanco, près de Concepcion, comme convenant le mieux pour l'exportation de la pâte et du papier. Les projets d'amélioration de ce port sont en cours de réalisation et seront probablement achevés dans les toutes prochaines années résolvant ainsi le problème de l'expédition par mer. Cependant, en ce qui concerne, l'énergie électrique, la situation est loin d'être satisfaisante car la demande dépasse largement les possibilités existantes d'approvisionnement. C'est pourquoi le rapport préconise de tenir compte, dans les projets des nouvelles usines, de la possibilité pour celles-ci de développer les moyens de produire elles-mêmes leur électricité.

Pour 16 projets d'usines de différentes capacités, on donne les estimations du coût des investissements et de la production. Les projets concernant a pâte et le papier supposent d'importants investissements en capitaux Pour mener à bien le programme indiqué dans le rapport, correspondant à la production annuelle d'environ 300 000 tonnes de papier journal, 100 000 tonnes de papier kraft, 200 000 tonnes de pâte non blanchie et 50 000 tonnes de pâte blanchie, il faudrait disposer de quelque 170 millions de dollars dont environ 50 millions de dollars en monnaie locale. Le Chili devrait recourir au financement étranger pour remplir, dans un délai raisonnable, un programme de l'importance recommandée.

Il est clair que le Chili offre de grandes possibilités de développement industriel basé sur ses plantations de pins de Monteroy (Pinus radiata). La préservation de ces plantations on particulier la prévention et la lutte contre le feu, sont les éléments essentiels d'un tel développement.

Chypre

· Les étapes réalisées par le gouvernement de Chypre en vue de réduire les dommages causés par le pacage sans restriction des chèvres entrent dans deux catégories:

1. L'élimination des droits au pâturage dans les forêts de l'Etat;

2. La réduction du droit de vaine pâture des chèvres sur les terres privées.

La première étape fût réalisée par les moyens suivants:

a) Attribution de compensations aux titulaires du droit de parcours;

b) Engagements légaux pris par les éleveurs et leur famille de renoncer au pâturage une fois qu'ils ont reçu ces compensations;

c) Attribution d'emplois de remplacement;

d) Dans certains cas exceptionnels, acceptation du pâturage des moutons à la place de celui des chèvres.

La vaine pâture des chèvres a été éliminée de nombreuses terres privées grâce à la Loi sur les chèvres (Goat Law) qui a été promulguée en 1913. Les principales dispositions de cette loi sont les suivantes:

a) A la requête des villageois ou d'un chef de district un vote peut avoir lieu pour décider si le libre pacage des chèvres doit être ou non exclu du territoire du village.

b) Si le scrutin montre que la majorité des propriétaires est en faveur de l'exclusion des chèvres pratiquant la vaine pâture, le Commissaire déclare que le village est «prescrit».

c) Douze mois après la publication de l'Ordonnance déclarant un village «village prescrit», il est illégal pour quiconque d'acquérir, de garder ou de tolérer qu'une chèvre quelconque pâture sur les terres du village; compte tenu de cette réserve, chaque foyer peut être autorisé à garder et à faire paître un maximum de cinq chèvres (non compris leurs chevreaux de moins de 15 mois) à condition que chèvres et chevreaux soient maintenus à l'attache et convenablement surveillés.

d) La désobéissance à la loi entraîne une amende pécuniaire et la confiscation de tous les animaux conservées contrairement à la loi.

Le service forestier ne s'est pas attaqué seul au problème du pâturage des chèvres. Les services de l'agriculture et le service forestier ont constamment travaillé en coopération et avec le plein appui du Gouvernement. Les progrès réalisés auraient été impossibles sans un très important soutien de la part de la population en général.

L'élimination des droits au pâturage dans les forêts a eu tendance à concentrer celui-ci sur les terres hors forêt. L'abandon de la jachère agricole au profit d'assolements simples comprenant des cultures de légumineuses réduit les terres en jachères disponibles pour le parcours, tandis que la conversion des terres improductives en terres arables réduit la surface des premières consacrées au pacage. Ceci a amené les propriétaires terriens à faire pression, dans leur propre intérêt, sur les éleveurs pour qu'ils réduisent ou renoncent à leurs troupeaux de chèvres.

Les services agricoles visent à remplacer le libre parcours des chèvres par des chèvres au piquet et par des moutons. A cette fin, des races améliorées de chèvres ont été importées; le développement de cultures fourragères est encouragé et des progrès ont été faits pour obtenir l'amélioration des pâtures par des semis. Le nouvelle industrie de la volaille à rôtir et autres développements de l'élevage augmentent aussi les approvisionnements en viande de remplacement. La suppression de la vaine pâture des chèvres en forêt n'aboutit donc pas à un bénéfice pour la forêt aux dépens des autres intérêts. Les mesures prises conduiront finalement à l'élimination d'une forme antiéconomique de production et, en définitive, profiteront à l'ensemble de la communauté rurale.

Equateur

· Le Président de la République de l'Equateur a promulgué le 20 janvier 1958 une loi forestière qui constitue une base d'action concrète pour la Direction des Forêts du Ministère de l'Agriculture et des Forêts dont la constitution est également toute récente.

Tout en disposant de riches ressources forestières, une partie du territoire de l'Equateur, relativement importante en raison de la densité de la population qui s'y trouve concentrée, exige l'exécution de boisements de protection et de production. Grâce à l'institution de «forêts de protection», la loi forestière permet à l'Etat d'intervenir efficacement pour la sauvegarde des forêts sous propriété privée qui jouent un rôle important pour la «conservation du sol, des eaux, de la vie sylvestre ou de toute autre ressource naturelle ou ouvrage d'intérêt public». L'exploitation des forêts déclarées protectrices sera soumise aux règles posées par la Direction des Forêts. Les coupes à destination industrielle sur toutes les autres forêts doivent être autorisées par cette Direction.

Là où le boisement s'impose, l'Etat pourra exiger l'exécution des travaux de remise en valeur nécessaires par le propriétaire, ou les exécuter lui-même et, éventuellement, recourir à l'expropriation.

D'importants avantages sont accordés aux propriétaires dont les forêts sont déclarées protectrices, ou qui, sur la demande du Service forestier ou volontairement, procèdent au boisement de terres incultes, exemption de taxes, aide financière, obtention de crédits, aide technique. La création de coopératives est particulièrement encouragée.

Enfin, la loi institue un fonds forestier, alimenté d'une part par le budget de l'Etat, d'autre part par les revenus des exploitations, les concessions de permis, les amendes: indemnités, droits d'inspection, etc., recueillis par le Service forestier.

Etats-Unis

· Cinq années d'études sur les possibilités d'amélioration du pâturage dans les forêts de longleaf-slash pines (Pinus palustris et elliottii) des Etat de Géorgie et de Floride, ont été basées sur l'élimination des plantes fourragères indigènes de relativement faible valeur et sur le semis de plantes cultivées intéressantes pour la pâture et adaptées à la région. Des méthodes d'amélioration comprenant préparation du terrain, fertilisation et semis artificiel diversement combinés ont été employées et les résultats des divers traitements évalués grâce à des relevés très précis sur la réussite des plantes fourragères cultivées et spontanées, l'installation et la survie des semis de pins et le changement de poids des animaux. Le rendement économique, exprimé en production de viande de bœuf, a indiqué que la préparation initiale du terrain ne payait pas et qu'en général le semis sur le gazon intact d'espèces fourragères cultivées, en particulier une graminée, carpet grass, et une légumineuse, Lespedeza, était plus économique.

Sur les zones d'expérience, les porte-graines de slash pines ont été conservés et, bien qu'ils aient produit des graines et des semis la deuxième année après l'exploitation, beaucoup de ces jeunes semis ont été détruits par un pâturage intense. Si donc l'objectif de l'aménagement est d'établir une forêt de pins secondaire, il faudra conserver plus de semenciers ou réduire l'intensité du pâturage.

Le poids des animaux et la longueur de la saison de pâturage prouvent que la fumure phosphatée et potassique a accru de façon significative la production de fourrage. La qualité était étroitement liée à l'abondance des espèces fourragères introduites. L'expérience dans son ensemble indique que dans les limites des dépenses et profits normaux, on peut obtenir une amélioration valable de ces terrains de parcours dont les qualités naturelles sont faibles.

· Un rapport (Bulletin technique N° 1139) du Ministère de l'agriculture traite de la lutte biologique contre les insectes nuisibles aux Etats-Unis, en particulier contre les insectes qui nuisent aux cultures agricoles mais aussi contre les ennemis des arbres forestiers et des arbres d'ornement.

La plupart de ces insectes sont d'origine étrangère. La première importation intentionnelle d'un insecte ennemi d'un déprédateur des récoltes eut lieu en 1884. Mais le véritable travail en vue de la lutte biologique ne commença que quatre années plus tard. Depuis cette époque, la recherche des ennemis naturels des insectes nuisibles s'est étendue au monde entier, et des parasites efficaces furent introduits avec succès au nombre de 95 d'Europe occidentale, d'Australie, d'Asie méridionale et d'Afrique du Sud, ainsi qu'un petit nombre de l'Amérique du Sud. En outre divers prédateurs indigènes dont on avait tout d'abord empêché l'extension par divers moyens, ont été maintenant introduits avec succès dans certaines parties des Etats-Unis.

Avec l'introduction d'insectes nouveaux, des problèmes complexes ont été soulevés au sujet de l'effet des insecticides non seulement sur les insectes nuisibles mais aussi sur leurs prédateurs. Il n'y a pas de solution simple et générale à ce problème.

Pour les arbres forestiers, un succès a été obtenu avec trois lépidoptères: Bombyx disparate (gypsy moth), Cul-brun (Browntail moth) et Satin moth, tous trois ayant été introduits et ayant causé de grands dommages aux arbres forestiers et aux arbres d'ombragé dans l'est des Etats-Unis. Dans tous ces cas, l'action exercée par les prédateurs est loin d'être totale mais elle est suffisante pour être très utile.

La publication comprend non seulement une bibliographie étendue mais un substantiel résumé des connaissances actuelles sur les parasites et les prédateurs bien installés qui peuvent être utilisés ailleurs.

· Après avoir été considéré pendant de nombreuses années comme un arbre envahissant sans valeur avec utilisation industrielle limitée, Pinus contorta (lodgepole pine) s'est vu récemment plus largement utilisé pour les poteaux, la pâte et le sciage, particulièrement dans les quatre Etats des montagnes Rocheuses: Montana, Idaho, Wyoming et Colorado, qui renferment 80 pour cent du volume total de l'espèce. Une récente étude du lodgepole pine employé pour le sciage montre que la production commerciale est passée de chiffres insignifiants à près de 200 millions de board feet par an, mais cela ne représente encore qu'un cinquième seulement de la coupe possible. Les propriétés physiques de l'espèce la rendent propre à la production de sciages et le rendement des grumes, généralement petites (25 à 40 cm de diamètre), est satisfaisant. S'il ne fournit pas beaucoup de bois de qualité exceptionnelle, il produit une forte proportion des meilleures qualités courantes très demandées sur le marché. Une forte proportion des sciages est produite sous forme de planches étroites. Même ainsi, la position concurrentielle de Pinus contorta s'améliore par rapport aux autres essences de l'Ouest; dans un certain lot, son prix moyen a été d'environ 10 pour cent inférieur à celui des autres espèces concurrentes.

Cette position peut être améliorée en réduisant le prix de revient du débit, en particulier en utilisant de petites soieries conçues spécialement pour le traitement des grumes de petite dimensions, en accroissant le rendement et peut-être, en collant ensemble des planches étroites pour faire un matériau plus large vendu à un prix plus élevé sur le marché. Au total, cette essence autrefois décriée s'est maintenant solidement établie.

France

· Le numéro 8 de Rivières et Forêts, revue consacrée à la conservation de l'héritage naturel de la France et publiée par la Société de Publicité et d'Editions pour la France et l'Etranger, a paru récemment. Il comporte une préface de Georges Duhamel et est entièrement consacré aux réserves naturelles et aux parcs de France. Il contient d'excellentes études sur les réserves de Chambord, la Camargue, etc., et une enquête de grande envergure auprès d'une large fraction du public, sur le besoin qu'éprouve l'homme du vingtième siècle pour des parcs où l'air pur et l'ambiance paisible peuvent l'aider à retrouver son équilibre spirituel. Le numéro comporte également quelques articles sur la renaissance du village.

Grèce

· Chaque année, la Grèce importe pour 31 millions de dollars de produits forestiers alors qu'en même temps l'émigration lui fait perdre un grand nombre de travailleurs. Si le développement de la foresterie était accéléré grâce au boisement et au reboisement au moyen d'essences à croissance rapide, il serait probablement possible de produire à l'intérieur du pays les quantités de produits forestiers actuellement importées et il s'ensuivrait des possibilités accrues d'emploi local de la main-d'œuvre.

Les principaux obstacles au développement de la forêt sont le pâturage incontrôlé et les coupes de bois de chauffage par les populations des montagnes, cette situation n'est pas particulière à la Grèce. Un rapport à la FAO indique les mesures à prendre pour y remédier, à savoir:

1. Etudier l'utilisation des terres et leur classification pour réaliser un équilibre agro-sylvo-pastoral.

2. Libérer la forêt du pâturage abusif par l'amélioration des pâturages et l'aménagement convenable du parcours; substituer à la pratique de la vaine pâture des méthodes d'élevage plus productives et plus rentables.

3. Doubler le volume des capitaux d'Etat investis dans la foresterie en vue de la plantation d'essences à croissance rapide, en commençant par les régions les plus favorables, et en vue du boisement à grande échelle des bassins de réception des torrents et des zones soumises à l'érosion.

4. Financer des coopératives, groupant aussi bien des propriétaires forestiers que des collectivités pauvres, pour leur permettre de planter des essences à croissance rapide qui serviront à l'approvisionnement local en bois de chauffage et à la satisfaction d'autres besoins ainsi qu'à la production de bois d'œuvre et de résine pour l'industrie.

5. Installer, avec l'aide de l'Etat, des usines de pâte et de panneaux pour utiliser les bois de qualité inférieure et la matière première actuellement inemployés.

Inde

· Un projet de contrôle de la culture nomade a été lancé au cours du premier plan quinquennal, en Assam, Andhra Pradesh, Bihar, Madhya Pradesh, Orissa et Tripura. L'extension du projet pendant la période correspondant au deuxième plan quinquennal a été envisagée. La dépense est estimée à 30 millions de roupies. On prévoit la réinstallation d'environ 27 000 familles tribales et l'installation de 208 centres de démonstration.

Irlande

· A l'occasion de la réunion de l'année dernière, à Dublin de l'Association britannique pour l'avancement des sciences, des membres de la section forestière ont visité, dans le comté de Wicklow, des forêts domaniales et des emplacements présentant un intérêt arboricole. L'une de ces visites fut consacrée à la forêt de Glenealy, près de la côte, où les arbres remarquables sont les eucalyptus. Un certain nombre de petites parcelles d'essai d'espèces diverses y ont été installées entre 1934 et 1937. La meilleure espèce est Eucalyptus johnstoni, mais E. urnigera, dalrympleana, gigantea et radiata ont donné de bons résultats. Aucune de celles-ci n'a sérieusement souffert au cours de l'hiver exceptionnel de 1939-40, contrairement à un certain nombre d'autres. La croissance a été tout à fait impressionnante et des bouquets d'arbres dominant tous ceux qui les entourent ont survécu à des vents très violents.

Dans une autre forêt, E. viminalis et muelleri ont été plantes à grand espacement entre des bouquets de chênes, frênes, etc., suivant la méthode Anderson, dans un taillis de chêne. Les eucalyptus mesurent maintenant vingt mètres de haut et sont beaucoup plus grands que les bouquets de feuillus.

Israël

· Dans les zones semi-arides et arides, l'expérience a montré qu'une bonne reprise et une croissance précoce, après la mise en place, sont l'une et l'autre nettement facilitées par l'utilisation, pour le reboisement, de plants de pépinière en mottes. Avant tout c'est une question d'emploi des matières premières les mieux adaptées, de type et de dimensions des récipients. La FAO et l'Union internationale des instituts de recherche forestières (IUFRO), ont confié à l'Institut de recherches forestières d'Ilanoth le soin d'effectuer des expériences sur ces problèmes.

La présente note communique les premiers résultats des essais concernant la production de plants d'eucalyptus en mottes. Le choix des eucalyptus s'explique par l'importance des surfaces reboisées dans le monde avec des arbres de ce genre. D'autres essais portant sur des conifère et des feuillus sont en cours. On espère que les résultats complets pourront être publiés dans les trois années à venir.

Des récipients de différents types, les uns fabriqués localement, les autres importés, ont également été expérimentés lorsqu'ils étaient disponibles en quantité suffisante (au moins plusieurs centaines).

Les récipients ont été disposés au hasard dans des blocs avec deux répétitions sur des rangées d'un mètre de large. Le sol utilisé pour le remplissage était un sable limoneux rouge de pH 6,5. L'arrosage a été assuré par des rampes fixes avec robinets, parallèles aux rangées de récipients, à 0,9 mètre au-dessus du sol, les quantités d'eau distribuées ont été mesurées par des compteurs d'eau fixés au moteur oscillant en tête de la ligne et des contrôles occasionnels de l'efficacité et de la distribution ont été réalisés avec des pulvérisateurs jaugés.

Le repiquage des semis d'eucalyptus, âgés d'environ 5 semaines, a été fait à la mi-juin; les regarnis ont été faits avec les mêmes semis, trois semaines après le repiquage. L'eau d'arrosage a été distribuée selon les besoins, la quantité totale fournie pendant les six mois de l'expérience ayant été d'environ 12 000 à 13 000 mètres cubes à l'hectare. En plus du sarclage à la main, les tailles associées de la cime et des racines ont été exécutées au moins une fois (habituellement trois ou quatre fois) chaque fois que les racines pénétraient dans le sol sous les récipients et que l'extrémité des plants dépassait un châssis mobile en bois placé à 38 centimètres de hauteur.

La saison de pointe de la plantation en Israël étant la mi-décembre, les plants avaient poussé en pépinière jusqu'au 15 décembre. Des plants ont alors été pris au hasard pour l'analyse au laboratoire, en utilisant les tables des nombres au hasard de Fisher et Yates. Les plants repiqués poussant isolément en pots ou en tubes ont été choisis au hasard à raison de 4 x 25 plants de chaque type de récipient et de répétition. Dans le cas de plusieurs plants ayant poussé ensemble dans de grands récipients, une technique de double échantillonnage a été utilisée; après le choix au hasard d'un nombre suffisant de récipients de chaque répétition, 4 x 25 plants ont été choisis au hasard pour analyse. En outre, les pourcentages des plants survivants ont été notés.

Au laboratoire, les racines des semis ont été lavées soigneusement afin d'éliminer les fragments de terre; puis, les plants ont été séchés à 65° C pendant 24 heures. Les tiges (y compris les feuilles) et les racines de chaque échantillon de 25 plants ont été pesées séparément et la proportion des racines par rapport aux tiges a été calculée. Les pesées et les proportions de racines par rapport aux tiges ont été utilisées comme critère pour déterminer la qualité des plants et savoir si les récipients convenaient.

Les meilleurs résultats ont été obtenus jusqu'ici avec les plants d'E. camaldulensis élevés dans des pots en terre ou en béton. La dimension (poids) des plants semble être en relation avec le volume du sol disponible pour la croissance des racines.

Le développement des plants produits dans de grands récipients est faible à cause du surpeuplement et de la concurrence des racines, bien que le volume de sol par plant ne soit nullement négligeable.

Bien que de bons résultats aient été aussi obtenus en produisant des plants par semis dans des sacs en polyéthylène noir de grandes dimensions (Fitocelle, Catania), le volume de sol contenu dans ces sacs est considéré comme excessif; des essais sont actuellement en cours avec des sacs Fitocelle de petites dimensions. Des essais avec des sacs en polyéthylène, produits localement, montrent que l'épaisseur du matériau doit être supérieure à 0,025 mm. Les plants en tubes de papier goudronné étaient de faible qualité et l'on pense que le goudron minéral exerce un effet inhibiteur sur la croissance des racines.

A condition que la taille simultanée de la tige et des racines soit proprement exécutée, les poids de la tige (T) et des racines (R) ainsi que les proportions tige/racines (T/R) sont intéressants pour déterminer la qualité des plants produits dans des récipients variés. Les plants avec des valeurs de T élevées ont des tiges grosses, vigoureuses et bien durcies et sont meilleurs pour la plantation.

Aucune conclusion définitive ne peut être tirée des recherches ayant déjà eu lieu, car des preuves supplémentaires sont nécessaires pour déterminer en définitive la qualité des plants ainsi que les récipients variés qui conviennent. En plus des caractéristiques sylvicoles, on a besoin de données sur le coût relatif des divers récipients utilisés, à savoir prix d'achat, dépenses de main d'œuvre dans la pépinière, prix du transport et fonctionnement du service.

Japon

· L'extension du reboisement est la nouvelle politique forestière suivie au Japon; elle a pour objet, outre le reboisement sur coupe à blanc et sol ml, de remplacer les forêts feuillues naturelles anti-économiques à croissance faible par des plantations plus rentables de conifères et d'autres espèces ayant un accroissement annuel plus élevé.

INDE:

Le développement de la pêche au large des côtes constitue un élément majeur de l'assistance technique apportée à l'Inde par la FAO. Un spécialiste des constructions navales, qui travaille sur la côte de Malabar, a fait rapport à la Division des Pêches sur la construction d'un bateau de pêche du type Pablo de 25 pieds (7,60 m). Huit charpentiers du district ont été initiés aux nouvelles méthodes de construction navale nécessaires pour ces bateaux mécanisés, leur instruction étant faite dans la langue locale. La construction s'est poursuivie assez lentement car les charpentiers locaux qui sont des constructeurs expérimentés lorsqu'il s'agit d'embarcations locales, ont eu besoin de temps pour assimiler les nouvelles méthodes.

La quille, la proue et la poupe furent finalement fabriquées et montées les gabarits alignés et le bordage de la coque exécuté; on a procédé à des essais de cintrage à la chaleur de bois locaux, Terminalia tomentosa et Artocarpus hirsuta, mais ces bois n'ont pas été jugés convenables pour les charpentes ployées et l'on a finalement décidé d'utiliser Lagerstroemia lanceolata. On reconnaît à ce bois la faculté de se ployer aisément à l'huile ou à la vapeur; il est bon marché et se trouve facilement à Mangalore.

Tandis que la construction du bateau se poursuivait, on s'aperçut que l'approvisionnement en matériaux, qui suffisait à Mangalore, à la construction de la flotille locale, ne convenait plus pour la construction des bateaux mécanisés. On manquait simplement de bois des dimensions requises, de clous, de vis, de rivets, de rondelles, etc., et même de certains outils. On dut fabriquer sur place les clous et les rivets. Il est indispensable de trouver d'autres sources régulières d'approvisionnement pour que le nouveau chantier de construction navale dispose des matériaux nécessaires.

Malaisie

· Deux extraits de presse, reçus de Malaisie, présentent un certain intérêt. Le premier rapporte qu'une salle de classe préfabriquée, en bois imprégné sous pression, conçue par le Service forestier, a rendu de tels services depuis sa création, il y a deux ans, que 135 sont actuellement en service dans toute la Fédération. Un représentant du Ministère de l'éducation nationale a déclaré que ces salles de classe avaient largement démontre leur intérêt; elles étaient légères, fraîches, confortables et ne coûtaient que les deux tiers environ d'une classe en briques de même dimension. Leur avantage le plus grand vient peut-être de leur montage par éléments qui permet une construction ou une démolition très rapide. Elles ont une surface de plancher de 6,70 sur 9,15 mètres, un toit en amiante, un plafond en panneaux isolants et une grande surface de fenêtres. Elles sont destinées à durer 25 ans.

D'autre part, l'échec de la «maison populaire», proposée il y a trois ans par le Service forestier comme logement en bois bon marché, vient de ce que les gens auxquels elle était destinée et les sociétés de construction qui auraient pu aider ceux-ci à l'acheter, avaient des idées retardataires sur le bois en tant que matériau.

Les chinois traditionalistes des nouveaux villages, auxquels la maison était d'abord destinée, ont fait des objections sur le plan religieux, parce qu'elle ne comportait pas la porte d'entrée symétrique habituelle, flanquée d'une fenêtre de chaque côté, et parce qu'ils affirmaient que le bonheur s'enfuirait de la maison. Mais la majorité des gens y étaient hostiles parce qu'ils étaient persuadés que les constructions en bois étaient sensibles aux attaques des termites et condamnées à ne pas durer. On ne pouvait les convaincre que le bois imprégné sous pression utilisé pour la construction de la «maison populaire» était lait pour résister à ces attaques et pour durer au moins 50 ans.

Les sociétés de construction étaient également peu disposées à prendre en considération les avantages de La maison, pour les mêmes raisons, et elles prétendaient aussi que le risque d'incendie était trop grand. En conséquence, même les acheteurs éventuels, qui auraient pu être intéressés par l'acquisition d'une maison, ne purent obtenir de prêts des sociétés de construction. Un représentant des services de lutte contre les incendies de la Fédération a déclaré qu'il n'y avait pas plus de risque d'incendie dans une habitation en bois que dans une habitation en briques. Cela dépend entièrement du comportement du propriétaire de la maison.

Pakistan

· Dans le Pakistan oriental, les régions de collines du Chittagong, d'une surface totale d'environ 15000 kilomètres carrés constituent les bassins de réception de toutes les rivières coulant à travers les plaines du district de Chittagong. Environ 2 600 kilomètres carrés sont des réserves forestières et la plus grande partie du reste, «forêts domaniales non classées», est l'objet d'une culture nomade incontrôlée par les tribus locales. Etant donné la nature très friable du sol et le régime de pluies torrentielles pendant la saison humide, cette zone de jhum (la culture nomade est connue localement sous le nom de jhumming) est l'objet d'une érosion en nappe avant et après les semailles des plantes cultivées. Le couvert fourni par les cultures est trop clair pour constituer m obstacle sérieux au ruissellement.

Il y a 15 ans, le rendement moyen par acre en riz paddy s'élevait à 15 maunds (1 383 kg à l'ha), mais par suite de la pression démographique croissante sur des terres déjà sérieusement réduites en superficie par les glissements de terrain des fortes pentes, le rendement est déjà tombé à environ 8 maunds par acre (738 kg à l'ha). La culture selon de courtes rotations de 3 à 6 ans, a eu pour résultat la dégradation de la forêt sempervirens, parfois en un type de savane comprenant une graminée, l'Imperata, Eupatorium odoratum, des bambous de qualité inférieure (Melocanna bambusoides) et du plantain sauvage. Cette régression écologique est un facteur très important de l'érosion du sol et du ruissellement incontrôlé dans les forêts domaniales non classées. L'Imperata rend toute la région sensible au feu, mis accidentellement ou intentionnellement afin d'obtenir un renouvellement des feuilles pour le bétail.

Il y a quelques années, la première mesure visant à décourager les déplacements des gens des tribus a consisté à établir une juridiction de village, et à faire rester les gens à l'intérieur de la zone déterminée par ce mouza. Les membres d'un mouza avaient toute liberté de se livrer à des cultures nomades dans la juridiction d'un autre mouza, mais ils devaient payer une redevance déterminée par famille, aux dirigeants des deux mouza. Cette double taxation devait les inciter à rester dans les limites d'un seul mouza. D'autre part, le taux uniforme de taxation, fixé par famille, et ne tenant pas compte de la superficie cultivée, a encouragé la culture de parcelles d'un seul tenant chaque armée plus importantes au lieu de parcelles disséminées, allongeant ainsi la période de jachère entre les défrichements.

Un fonctionnaire de la FAO rapporte que la Commission de l'érosion du sol créée pour le district des régions de collines du Chittagong propose de réglementer la culture nomade en limitant la pratique à des cantons de forêt bien groupés, selon une rotation imposée d'un minimum de 10 ans, et en insistant sur les précautions à prendre contre l'extension du feu quand les parcelles sont incinérées au cours de la saison chaude.

La culture des berges de rivière et des pentes escarpées serait interdite. Des bar des de forêt devraient être maintenues les le long des deux berges des rivières.

On a proposé de constituer des terrasse, au moyen de tracteurs, sur les collines les plus basses et d'obliger les membres des tribus (quelque 250 000 personnes) à labourer ces terres à la charrue.

· On signale que la Pakistan Industrial Development Corporation s'est adressée à une société de Vancouver pour être conseillée sur la mise en valeur d'environ 400 000 hectares dans la zone des Sunderbans au Pakistan oriental. Il s'agit d'évaluer le volume et la nature du bois existant dans cette région et de fournir les moyens de l'exploiter en utilisant les rivières pour le transporter jusqu'à l'usine de pâte et de papier qui doit être construite à Khulna. Pour faciliter ce travail une compagnie d'aviation vient d'achever la couverture aérienne de cette zone. Les photographies ont été prises à deux échelles, 1:30 000 et 1:15 000 en utilisant simultanément deux appareils photographiques l'un avec un objectif de 6 inches et l'autre Le 12 inches de longueur focale. Les photographies à petite échelle seront utilisées pour cartographier la topographie et celles à grande échelle seront interprétées pour préparer un inventaire forestier.

Pologne

· La diminution de la superficie boisée en Pologne a été déterminée à l'origine par l'accroissement de la population, le développement des cultures dans les plaines, et l'extension du pâturage dans les régions de montagne. A la fin du XVIIIe siècle, la superficie boisée ne représentait plus qu'environ 37 pour cent de celle du pays Au cours du XIXe siècle et dans es débuts du XXe le déboisement continua, surtout dans les propriétés privées: coupes blanches effectuées sans assurer la régénération des peuplements et la conservation de la forêt, morcellement des forêts par suite de la suppression des grands domaines, construction de maisons d'été. Dans l'ouest de la Pologne, la surface boisée est passée de 21,5 pour cent au XIXe siècle à 20,7 pour cent au début du XXe siècle; dans le sud, la proportion est tombée de 28,7 à 25,4 pour cent; dans le centre et l'est, de 30,4 à 19,2 pour cent. Pour l'ensemble du pays (frontières antérieures à 1939) la proportion du couvert forestier est passée de 28 à 22,2 pour cent. Grâce surtout à un large effort de reboisement, ce pourcentage était remonte en 1965 à 23,8 pour cent, malgré le développement extensif de l'industrie minière.

Un rapport de la FAO qualifie d'insuffisante la superficie actuellement occupée par les forêts et les arbres. Un programme est en cours de réalisation qui devrait porter à 26,6 pour cent de la superficie totale du pays la superficie boisée (à 25,5 pour cent d'ici 1975). Ce programme de reboisement sera à la charge de l'Etat terres du domaine public et, sur la propriété privée, aux frais des propriétaires, avec le concours de l'Etat, qui fournira des semences, des plants et l'aide de techniciens compétents.

Rhodésie du Sud

· Le dernier rapport annuel de la Commission forestière de la Rhodésie du Sud enregistre avec quelque fierté les exploitations faites dans la réserve forestière de Stapleford dans les districts orientaux.

Environ 80 hectares de pins ont été coupés à blanc-étoc en 1956/57, avec un rendement de 28 000 mètres cubes sur écorce, la plus grande partie sous forme de billes de sciage. Les extractions faites dans les zones éclaircies ont rendu 11400 mètres cubes sur écorce dont les trois quarts étaient du bois de sciage et la plus grosse partie du reste des rondins de bois à pâte. Le volume total enlevé: 40 000 mètres cubes environ donne une indication sur le degré d'accroissement des exploitations dans la réserve, lorsqu'on le compare au volume de 22 000 mètres cubes enlevé pendant la dernière guerre.

L'abattage dans les zones coupées à blanc-étoc, fut exécuté en grande partie et avec beaucoup de succès grâce à des scies à chaîne mécaniques, maniées par des Africains entraînés. Partout où cela a été possible, le débardage sur les coupes à blanc-étoc fut effectué par tracteur mais on a utilisé des câbles Wyssen ou des treuils de tracteurs pour grouper les grumes dans les parties difficiles. On a aussi utilisé des tracteurs pour débarder des grumes depuis les souches jusqu'au bord de la route dans les zones éclaircies pour la troisième fois, tandis que pour les éclaircies de peuplements plus jeunes, on a combiné l'emploi de tracteurs à chenilles légers et de bœufs. Il a été de plus en plus procédé au chargement sur route par treuils, mais on a utilisé en complément le travail manuel.

Les dépenses nettes en main-d'œuvre pour l'extraction sur les coupes à blanc sont tombées de 0,9 d. à 0,47 d. par cubic foot et la production par homme/jour s'est élevée de 46,2 cubic feet (1,3 m3) à 118,5 cubic feet (3,3 m3). Dans les zones éclaircies les dépenses correspondantes sont tombées de 1,18 d. à 0,91 d. par cubic foot et la production par unité augmentée de 31 à 51 cubic feet (0,86 m3 à 1,42 m3).

Les dépenses nettes en main d'œuvre pour le chargement des grumes des coupes à blanc-étoc sont descendues de 0,32 d. à 0,24 d. par cubic foot et la production par homme/jour est passée de 136 à 242 cubic feet (3,8 à 6,8 m3)

Les dépenses nettes en main d'œuvre pour le chargement des produits des coupes d'éclaircies sont restées inchangées, mais la production par unité a progressé de 146,7 cubic feet à 180,2 cubic feet (4,1 à 5 m3 environ).

Tandis que le bilan d'exploitation de la forêt de Stapleford accusait, l'année précédente, un déficit de 6 700 livres, celui de 1956/57 se traduisait par un bénéfice de 5 800 livres, déduction faite des frais généraux.

Royaume-Uni

· L'Association pour l'expansion des emplois du bois a employé un appareillage utilisant les ultra-sons pour détecter les défauts du bois, et l'on a envisagé un perfectionnement du procédé pour mettre en évidence la présence de tissus malsains. Le principe de ce mode de détection des défauts repose sur la création d'ondes de pression (son) de très haute fréquence qui sont transmises au travers de matériaux suspects tels que métaux ou matières plastiques En présence de défauts, on peut mesurer la réduction du degré de transmission dans l'échantillon défectueux. Les ondes d'ultra-sons produites par les détecteurs de défauts commerciaux ne détériorent pas les matériaux testés. L'appareillage est portatif.

Dans ces essais, la transmission de l'énergie des ultra-sons est mesurée à la fois suivant le fil du bois et transversalement. Sur l'échantillon, deux surfaces exactement opposées, de 25 centimètres carrés environ, sont poncées pour les rendre unies; le bois est enduit d'un agent conducteur pour que soit assuré un bon contact entre les sondes et le bois. Il est nécessaire d'écorcer celui-ci pour assurer la transmission des ondes si l'on opère perpendiculairement au fil, car l'écorce est imperméable aux ondes d'ultrasons employées.

Il suffit de légers défauts pour que la transmission des ultra-sons au travers du bois soit considérablement ralentie. Il est vraisemblablement possible d'accroître la sensibilité en utilisant des dispositifs spécialement étudiés pour la détection des défauts du bois. Un échantillon de 5 centimètres d'épaisseur de pin (Pinus resinosa) attaqué par la pourriture sèche est imperméable aux ultra-sons alors que ceux-ci peuvent se propager au travers de 130 centimètres de hêtre sain et séché.

En dehors des possibilités que présente cette méthode de recherche pour l'étude de l'écologie des agents pathogènes des arbres, l'intérêt essentiel de cette technique tient au fait qu'elle permet de réaliser des économies de bois. Des arbres de valeur sont souvent perdus parce que des attaques cryptogamiques (comme la pourriture du cœur et du pied) ne sont pas détectées alors qu'elles existent depuis de nombreuses années. La détection précoce des attaques subies par un peuplement d'élite permettrait de déterminer sa valeur potentielle et le traitement à lui appliquer.

Soudan

· Un rapport à la FAO sur l'utilisation des terres au Soudan divise le pays en régions, selon le tableau suivant.

D'après le rapport, la savane boisée peut être divisée en deux zones, une savane sèche et une savane humide.

Dans la savane sèche, les précipitations varient entre 300 et 900 millimètres. Le sol est de deux types principaux, sols sableux à l'ouest du Nil Blanc et sols argileux à l'est. La mise en valeur agricole sur sol argileux est développée dans cette région. Des systèmes de pompage s'étendent sur les deux rives du Nil Bleu aussi loin au sud que la latitude de 12°30. Sur le Nil Blanc, les systèmes de pompage s'étendent plus loin encore au sud. Dans les régions où les précipitations atteignent de 500 à 700 millimètres, la production mécanisée et extensive des céréales en culture non irriguée a été entreprise et cette culture s'étend progressivement. Le coton américain est également cultivé dans certaines parties de cette région sans irrigation, uniquement grâce aux pluies. La culture du riz vient d'être introduite le long des rives du Nil Blanc, mais la production n'est pas organisée sur une grande échelle.

TURQUIE: Pour commémorer le centenaire de l'enseignement forestier en Turquie, une série spéciale de quatre timbres a été émise en novembre 1957 par le Ministère des communications en collaboration avec le Ministère de l'agriculture. 500 000 séries seulement ont été imprimées et mises en circulation dans les deux dessins ci-contre:

«Les forêts sont les indispensables dons et l'inestimable parure de la terre.», «Un pays sans forêt est une terre incapable de nourrir ses enfants - Ataturk.»,

«La forêt est une assurance pour l'agriculture.», «La forêt et l'eau sont les sources de la vie.»

Région

Surface

Précipitations

Pourcentage

Kilomètres carrés

Millimètres

Désert

726 200

0-75

28,94

Semi-désert

492 100

75 - 300

19,62

Savane boisée

1 036 000

300 - 1600

41,34

Région inondée

246 000

700 - 1600

9,86

Végétation de montagne

6 475

500 - 2000

0,24


2 505 776


100,00

En culture nomade, on cultive de façon plus intensive les sols argileux que les sols sableux. Outre les céréales, les sols argileux produisent de grandes quantités de sésame. Sur les sols sableux, on consacre de grandes étendues, à l'arachide ainsi qu'aux céréales et au sésame.

Le problème majeur en ce qui concerne l'emploi de ces vastes régions de sols argileux et sableux, où les précipitations sont suffisantes pour la production agricole, est l'approvisionnement en eau à usage domestique au moment de la moisson. La difficulté a été en partie surmontée par l'aménagement de réservoirs en surface (haffirs) pour stocker l'eau. Grâce à ces haffirs, de grandes régions, qui étaient antérieurement interdites au pâturage à cause du manque d'eau, sont maintenant utilisées.

Les forêts de cette région peuvent, être réparties comme suit:

a) Acacia mellifera. Se trouve sur des sols argileux, là où les précipitations ne dépassent pas 500 millimètres. Certaines zones ont été réservées à la production du charbon de bois et du bois de feu.

b) Acacia arabica. Ces forêts atteignent leur limite méridionale dans cette région, c'est-à-dire au sud du 12° de latitude N. Le long du Nil Bleu, des rivières Dinder et Rahad, la plupart d'entre elles ont été mises en réserve mais seules celles du Nil Bleu ont été aménagées pour la production de bois de sciage (pour des traverses). Une bonne partie des forêts des bassins du Dinder et du Rahad ont été exploitées à cet effet et ont été régénérées après abattage.

c) Acacia seyal. Cette espèce est de loin la plus commune sur sols calcaires dans cette région. Elle produit une gomme de bonne qualité, mais inférieure à la gomme arabique. Le bois est utilisé habituellement pour la production de charbon de bois. Il n'a pas de valeur comme poteau parce qu'il est très sensible aux insectes (xylophages). De grandes superficies de ce type ont été mises en réserve.

d) Acacia senegal. Ne se trouve qu'en petits groupes d'arbres et en élements isolés dispersés dans la zone haute, mais où les précipitations sont entre 500 et 700 millimètres.

e) Forêt de Combretum, Terminalia, Anogeissus, Albizzia sericocephala. Elle est confinée aux sols sableux où les précipitations sont supérieures à 450 millimètres. La ligne de chemins de fer a été prolongée vers l'ouest dans cette région et la production organisée, extensive et mécanisée des céréales est envisagée. On a entrepris peu de mises en réserve de forêts, mais des projets sont en cours. C'est aussi une importante zone de pâturage.

Dans la savane humide, les précipitations varient de 900 a 1600 millimètres. Les sols argileux avec Acacia seyal ne sont pas rares dans les parties nord de cette zone. Combretum, Terminalia, Anogeissus, etc., se trouvent sur les sols plus légers. Sur les sols ferrugineux que l'on rencontre plus au sud, Isoberlinia domine, avec Khaya senegalensis dans certaines zones. Dans la région la plus méridionale, aux précipitations les plus élevées, apparaît la savane dense, récemment dérivée des rain forests par l'action des incendies. On y trouve des espèces intéressantes comme Chlorophora excelsa, Khaya grandifolia, Daniellia oliveri, Maesopsis eminii.

Les activités forestières sont assez vastes dans cette région. Il y a trois groupes de scieries. Les grumes utilisées ne viennent pas forcément des forêts réservées, mais la mise on réserve des forêts se poursuit rapidement. La constitution de plantations d'exotiques, principalement de teck sur les sols des plaines et des vallées est entreprise.

Le pâturage est assez répandu dans cette région. L'extrémité sud-ouest du pays est exclue, à cause de la présence de la maladie du sommeil.

Les cultures nomades sont pratiquées partout dans la région. Les récoltes principales sont les arachides et les céréales. On cultive aussi le tabac et le riz. Le caféier vient naturellement dans certaines de ces forêts, mais on en a installé avec succès d'assez grandes plantations. On a songé à des plantations de thé et des essais ont été entrepris.

Il y existe deux zones importantes de végétation de montagne. L'une au sud-est, l'autre à l'ouest du Soudan, on trouve les massifs montagneux de l'Imatonga dépassant 3 000 mètres, les monts de Didinga et de Dongotona. La principale utilisation des terres dans cette région est la forêt. On a planté des conifères. Coffea arabica contrairement à C. robusta qui est planté, dans les zones ouest, a été installé avec succès. On s'occupe également de plantations de thé. La culture nomade est pratiquée sur les pentes douces et dans les vallées.

Dans l'ouest on trouve le Djebel Marra qui dépasse 3 000 mètres, des cours d'eau permanents et des sols volcaniques fertiles. On pratique des cultures irriguées en terrasse sur les pentes des montagnes. On cultive du poivre rouge, du blé et d'autres céréales. La culture des agrumes est devenue courante dans cette région. On étudie le développement d'activités forestières de grande envergure ainsi que l'organisation de l'irrigation grâce à l'aménagement de réservoirs, etc.

Yougoslavie

· L'une des séries de missions d'assistance technique accomplies récemment en Yougoslavie a été consacrée aux méthodes d'inventaire forestier.

Le spécialiste recruté par la FAO a considéré que l'inventaire des forêts sur l'ensemble du pays ne serait pas très onéreux. En Suède, l'inventaire forestier national complet coûte moins de deux dinars (5 cents) par hectare et par an. Ce chiffre très raisonnable s'explique en parti, par le fait que le sol suédois est absolument plat et les zones forestière très concentrées Un inventaire forestier national yougoslave reviendrait un peu plus cher, entre 5 et 10 dinars par hectare et par an, étant donné les difficultés particulières dues à la pente du terrain et à la dissémination des zones forestières Le coût des plans, d'aménagement, bases des inventaires actuels, est d'environ 500 à 1 500 dinars (1,20 à 3,75 dollars) par hectare.

Si l'on tient compte des changements à envisager on matière de méthodes d'établissement des plans, du coût total des instruments à acheter et des photographies à prendre, on peut à coup sûr présumer que des économies considérables seraient possibles lorsque les nouvelles méthodes auront été appliquées pendant un ou deux ans et le travail parfaitement organisé. La façon d'organiser le travail sur le terrain joue considérablement sur le montant des dépenses. Par conséquent, on doit s'efforcer de réduire au minimum le coût du travail sur le terrain sans sacrifier le degré de précision exigé pour l'inventaire. A ce propos, l'inventaire de démonstration est d'une importance considérable. Les frais d'un inventaire de démonstration devraient être considérés comme une dépense de recherche nécessaire et comme un investissement qui rapportera éventuellement de bons dividendes.


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