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Nouvelles du monde


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Argentine

· L'article intitulé Repoblacion Forestal con Pinos y Eucalyptos en Misiones donne les résultats que la Société Celulosa Argentina a obtenus en plantant l'Araucaria angustifolia indigène et des espèces introduites d'eucalyptus et de pins pour produire du bois à pâte dans le nord-est de l'Argentine.

Le territoire de Misiones est subtropical, sous une latitude de 24°28° S; la pluviosité annuelle est comprise entre 1600 et 2 000 millimètres avec un maximum hivernal; la température moyenne s'élève à 20° C avec une moyenne d'été de 25° C et une moyenne d'hiver de 15° C. Les altitudes vont approximativement de 400 mètres à 1 000 mètres. Quatre-vingt pour cent du territoire est couvert d'une forêt naturelle de feuillus associés à l'Araucaria dans l'angle septentrional qui correspond au prolongement de son aire brésilienne. La société a surtout planté les essences suivantes: Araucaria angustifolia, Pinus elliottii, P. taeda, P. caribaea, P. hondurensis P. oocarpa, P. patula, Cunninchamia lanceolata, Eucalyptus saligna et E. grandis.

L'article décrit les techniques de plantation, les traitements et l'accroissement de ces essences. L'Araucaria, semé en général directement produit de 16 à 25 mètres cubes par hectare et par an avec une révolution de 20 à 25 ans: une première éclaircie est effectuée à 8 ans, puis ensuite tous les quatre ans. On estime qu'une plantation d'Eucalyptus saligna de 7 ans, coupée à blanc, donne 170 à 210 tonnes à l'hectare; les rejets de souche éclaircis peuvent permettre une autre coupe à blanc 16 ou 17 ans après plantation.

Les éclaircies faites dans les plantations d'Araucaria remboursent en 10 ans tous les frais capitalisés; pour Eucalyptus saligna, le total des dépenses (depuis la plantation jusqu'à l'usine de pâte) atteint 65 pour cent du prix de vente.

Cette publication a pour but d'encourager les agriculteurs à planter des arbres, non seulement pour la pâte, mais également pour d'autres productions telles que la résine.

Elle est imprimée sur un papier contenant 25 pour cent de pâte d'Araucaria angustifolia et 35 pour cent de pâte d'Eucalyptus fabriquées avec le bois des plantations de Misiones.

Australie

· Les programmes de plantation élaborés au cours des 30 dernières années n'ont pas beaucoup tenu compte de la qualité du bois produit. Dans les projets d'avenir, il est maintenant possible de prévoir la production de bois de qualité déterminée grâce aux résultats des recherches récentes sur l'amélioration des arbres. Tel est le thème d'un article intitulé Desirable trees for paper («Les arbres intéressants pour la production du papier»), écrit par deux membres de l'Institut de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth dans un récent numéro de Pulp and Paper International. Au cours d'une récente visite au siège de la FAO le rédacteur en chef de cette revue, M. Wilson, a attiré l'attention sur cet article puisque la FAO cherche à donner de plus en plus d'importance au problème de l'amélioration des arbres forestiers dans son ensemble.

L'auteur énumère les qualités requises pour les arbres destinés à l'industrie du papier.

Résineux

1. Longueur des fibres supérieure à celle de la moyenne de l'espèce.

2. Pour les exotiques, une proportion de bois d'automne sur le cerne annuel supérieure à 15 % mais inférieure à 50 %.

3. Une teneur en cellulose supérieure à la moyenne de l'espèce.

4. Une faible teneur en constituants particuliers.

5. Si les conditions 1, 2 et 3 sont remplies, un taux d'accroissement aussi rapide que le permet une gestion économique de la plantation.

Feuillus

1. Longueur des fibres supérieure à celle de la moyenne de l'espèce.

2. Epaisseur des parois des cellules telle que 2w/1 < 1.

3. Un rapport, poids anhydre sur volume saturé, inférieur à la moyenne de l'espèce (cette propriété est en corrélation avec l'épaisseur des parois des cellules).

4. Une grande proportion de fibres par rapport aux vaisseaux, rayons et parenchyme (ceci est également lié à la densité).

5. Une faible teneur en constituants particuliers.

6. Une teneur en cellulose supérieure à la moyenne de l'espèce.

7. Une teneur convenable en hémicellulose.

Les études sont poursuivies afin de déterminer dans quelle mesure ces caractéristiques peuvent être génétiquement contrôlées. L'un des plus gros problèmes est de trouver la méthode qui fournira des résultats dans un délai raisonnable. Les généticiens qui travaillent sur des plantes annuelles ont de sérieuses chances d'obtenir rapidement des résultats. Avec des arbres c'est beaucoup plus difficile, et s'il fallait attendre leur maturité, les progrès des recherches dans ce domaine seraient lents. Cependant, on a constaté qu'il était possible de se faire une idée de la qualité du bois en étudiant celui des jeunes sujets. A partir des données obtenues, il est possible d'établir un ordre de priorité d'après les propriétés du bois. Les arbres sélectionnés comme parents intéressants fourniront du matériel pour la reproduction végétative, en particulier pour le greffage; cela permet de les multiplier rapide ment en vue de leur mise en place dans des vergers à graines.

Birmanie

· L'arrivée de matériel supplémentaire a permis de mécaniser davantage le débardage et ainsi de pallier le déficit en moyens de traction dû à la diminution du troupeau d'éléphants. Le degré de mécanisation recommandé par les missions de la FAO s'est révélé réalisable et intéressant. Il a été justifié par l'accroissement du rendement et la réduction considérable du temps mis pour transporter le teck de la forêt jusqu'aux scieries.

Parallèlement à la mécanisation du débardage, une autre étape révolutionnaire a été franchie: il s'agit de l'abattage du teck à l'état vert en moyenne Birmanie. Le procédé habituel consiste à tuer les tecks par annélation circulaire, puis à les laisser sécher sur pied pendant trois ans de façon qu'ils aient la propriété de flotter avant d'être abattus et débités. Le sciage du teck vert est plus facile et émousse moins les scies et le séchage du bois façonné est moins long que le séchage en forêt. Il est probable que cette méthode de travail sera progressivement adoptée dans toutes les régions de Birmanie, sauf dans les secteurs très accidentés où les tecks sont peu mombreux et disséminés.

Brésil

· Au cœur du Brésil, on construit la capitale la plus moderne du monde son architecture est révolutionnaire. L'emplacement en fut choisi voici environ 50 ans, après une étude théorique, mais rien de bien concret n'avait été fait jusqu'à une date récente, il y a environ 3 ans. La construction de Brasilia est maintenent tellement avancée qu'il ne fait plus de doute qu'elle devienne réellement la nouvelle capitale du Brésil. On prétend qu'avec elle, une ère nouvelle débute pour la foresterie brésilienne.

Des expériences sont en cours pour trouver les arbres qui réussiront le mieux dans les avenues ou les pares de la ville. Des milliers de plants sont prêts à être transplantés, il s'agit essentiellement de flamboyants, d'eucalyptus et de diverses espèces de pins. Une zone forestière sera créée dans le bassin d'alimentation du lac artificiel de 40 square miles (103 km2) qui entourera presque complètement la nouvelle capitale; aucune usine, aucune industrie ne pourra s'y installer, toute pollution de l'air ou de l'eau sera interdite. Un grand programme de reboisement a été élaboré dans six districts du plateau central sur lequel est située Brasilia. Dans 30 ans, les besoins en bois résineux de la capitale seront satisfaits en totalité.

En janvier 1959, le chef de la mission forestière de la FAO pour l'Amazone a assisté à une cérémonie au cours de laquelle le président de la République a dirigé l'abattage du dernier arbre situé sur l'emprise de la nouvelle grande route fédérale reliant Brasilia à Belem à l'embouchure de l'Amazone. La cérémonie eut lieu à environ 350 kilomètres au sud de Belem. Au total, cette route aura une longueur de 2 276 kilomètres et sera par la suite continuée sur une égale distance jusqu'à Porto Alegre dans l'extrême sud du Brésil. Brasilia sera le point de jonction, à l'intérieur des terres, des deux routes l'une venant des pampas, l'autre dé la forêt vierge. La route du nord doit, d'après les prévisions, donner une gigantesque impulsion à la mise en valeur du bassin de l'Amazone.

Canada

· Une seule fédération nationale groupe désormais toutes les associations forestières provinciales subventionnées sur des fonds publics. Dans le cadre de la fédération les associations provinciales conservent leur autonomie. Mais elles participent au fonctionnement de l'association nationale unique et prennent dans son sein des positions communes.

Il s'est créé des associations provinciales distinctes pour diverses raisons: l'usage de la langue française dans la province de Québec, l'originalité des forêts de la Colombie britannique, la nécessité de procéder à des plantations d'arbres et à la création de brise-vent dans la Prairie; enfin, des besoins particuliers à certaines régions, entre autres l'éducation de la jeunesse.

Depuis un certain temps, l'Association forestière canadienne (Canadian Forestry Association) avait reconnu qu'il était indispensable de procéder à un regroupement des associations forestières des provinces si l'on voulait donner plus d'efficacité aux subventions accordées par l'Etat pour l'éducation forestière du public. Le Canada est un pays neuf qui a d'énormes ressources naturelles, mais elles ne sont pas inépuisables. L'Association a été créée au printemps de 1900 à Ottawa par un petit groupe d'hommes éminents et dévoués qui avaient pour principal souci de prévenir les terribles incendies de forêts qui dévastaient le pays à cette époque, mais l'opinion publique ne se rendait pas compte de la nécessité de conserver, d'améliorer, de gérer les forêts; ou tout au moins elle était sans réaction à ce sujet. A mesure que les effectifs ont grossi, l'Association a reçu un appui financier accru des particuliers, des hommes d'affaires des industriels, des administrations provinciales et fédérales qui s'occupent des forêts.

L'Association diffuse maintenant des renseignements sur les ressources nationales par tous les moyens connus, y compris la presse, la radio les illustrés, des bulletins, des affiches, des tournées de conférences, des causeries. Elle utilise la télévision et d'autres procédés modernes de communication. Le modeste budget de l'Association est considérablement renforcé par les contributions en temps, services et matériel qui sont fournies gratuitement par un grand nombre d'organismes.

Etats-Unis

· La publication d'un livre, Environmental Conservation1 correspondant à un cours semestriel fait en première année d'université, paraît fort opportune bien qu'elle n'apporte pas d'élément nouveau. On dispose maintenant d'un ouvrage scolaire sur ce sujet, qui ne traite, il est vrai, que de ce que l'on observe aux Etats-Unis. Il a pour but d'éveiller «un sentiment de honte chez les propriétaires d'un paysage dégradé».

1 Raymond F. Dasmann, Environmental Conservation, 307 p., John Willy and Sons, Inc., New-York, 1969. 83,5.

L'auteur brosse l'histoire de l'action de l'homme jusqu'à la naissance actuelle de la civilisation industrielle qui lui confère le pouvoir de façonner presque tous les milieux en paysages de son choix, d'en utiliser les matières premières grâce à une série d'industries qui lui apportent un haut degré de sécurité et de richesse. Mais cette puissance, ces techniques nouvelles, ont fait disparaître la possibilité d'une lente adaptation aux conditions naturelles. Si l'homme ne se rend pas compte des inconvénients de sa puissance, il est en danger.

La seconde partie de l'ouvrage est consacrée à l'étude de chacune des ressources naturelles
élémentaires: sol eau, forêt, parcours, faune; leur utilisation, bonne ou mauvaise, dans le passé; les mesures adoptées, ou recommandées, pour les conserver, assurer une productivité à long terme dans l'intérêt de l'homme.

La véritable signification de ce cours - et du livre - apparaît dans la troisième partie oh l'on abandonne l'étude distincte de la conservation de chacune des ressources, telle qu'on la fait habituellement, pour examiner le milieu dans son ensemble. C'est l'idée des «utilisations multiples» qui préside à la gestion des forêts nationales. La réorganisation de la vallée du Tennessee par la TVA en est une autre illustration. Dans l'un et l'autre cas, il faut harmoniser une gamme aussi vaste que possible de techniques et de points de vue.

CANADA: Un élément impressionnant de la centrale hydro-électrique en cours de construction dans la province de Québec est une conduite de bois cerclé qui est la plus grande du monde. En bois de Douglas, créosoté sous pression, elle est soutenue par des supports d'acier reposant sur des semelles en ciment. On a utilisé environ 1 100 tonnes d'acier pour cercler le bois. La conduite a 1 709 mètres de long. Son diamètre intérieur est de 5,49 mètres. Elle permet un débit normal de 71 mètres cubes d'eau par seconde et un débit maximum de 90 mètres cubes. Photographie: Edmund T. Nesshitt

· Les buts principaux fixés pour la gestion des forêts nationales au cours des 10-15 prochaines années, d'après le rapport présenté au Congrès par le secrétaire à l'Agriculture, visent à obtenir:

De l'eau meilleure et en plus grande abondance: amplifier les mesures de protection et d'aménagement des bassins de réception pour accroître la quantité, et améliorer la qualité des ressources en eau.

Une plus grande quantité de bois: accroître la coupe annuelle de 7 à 11 milliards de board feet (31,5 à 50 millions de m3) en intensifiant l'application des aménagements à rendement soutenu en améliorant la densité et la qualité des peuplements, en diminuant l'incidence des maladies des attaques d'insectes, des pertes dues aux incendies, en améliorant l'utilisation du bois.

Un plus grand nombre de possibilités de loisirs: satisfaire les 130 millions de visiteurs que l'on prévoit par an pour 1969, soit presque le double des 68,5 millions de visiteurs de 1958.

De meilleures possibilités pour la chasse et la pécha: offrir des possibilités de logement au nombre croissant de ceux qui vont pratiquer les sports de plein air le long des rivières, des lacs et des pistes des forêts nationales.

De meilleures possibilités de pâturage et de parcours: améliorer les parcours pour obtenir une production d'herbe constante et élevée, les gérer de façon à obtenir un meilleur fonctionnement des bassins de réception, perfectionner les méthodes d'exploitation pastorale, aboutir à une utilisation mieux équilibrée. Ouvrir les parcours aux troupeaux de façon à créer une certaine stabilité pour les éleveurs comme pour les collectivités.

Les activités accessoires relatives à ce programme comprennent l'amélioration de la protection, l'extension du réseau routier, la délimitation et l'enregistrement des propriétés, l'établissement des bâtiments et de l'équipement qui sont indispensables, l'intensification des recherches.

· Le Professeur Worrell explique dans sa préface à Economics of American Forestry2 (Application de l'économie à la foresterie américaine) que son livre a été écrit avant tout sous forme de cours d'économie forestière. Il ajoute: «Naturellement, je serais très content s'il pouvait servir aux forestiers praticiens dans leurs contacts quotidiens avec les réalités économiques». Il peut en être sûr, son livre deviendra un manuel classique.

2 A.C. Worrell, Economics of American Forestry. New York, John Wiley and Sons, Inc. London, Chapman and Hali Ltd., 1859. $9,75.

Le titre reflète à la fois les principes de base et le sujet du livre. L'expression Economics of Forestry est préférée à Forest Economics parce que «les principes et les théories particuliers aux sciences économiques s'appliquent à la foresterie exactement comme à toute autre activité humaine... En vérité, un économiste forestier doit avant tout être un économiste. Et l'économie est l'économie, qu'il s'agisse de foresterie, de commerce de détail ou d'industrie automobile». C'est donc un cours d'économie, élémentaire pour la plus grande partie, dans lequel toutes les illustrations sont tirées de la foresterie et dans lequel les parties présentant des problèmes particuliers ou d'une importance spéciale pour les forestiers sont plus accentuées ou plus développées. Ainsi les chapitres les plus longs sont ceux concernant l'économie de la production, l'accroissement, l'économie des terrains forestiers et le marché des produits.

La suite des chapitres est logique et bien adaptée aux besoins de l'étudiant. Le cadre de la discussion est défini par les chapitres d'introduction traitant des rapports économiques de base affectant la foresterie et de la foresterie dans une économie de libre entreprise. La discussion porte ensuite sur l'utilisation des produits de la forêt et des services qu'elle rend et sur la demande en produits forestiers. L'approvisionnement en produits forestiers conduit directement à la politique économique de production; c'est pourquoi la transformation des produits forestiers et la demande de bois comme biens de production sont traitées avant les chapitres sur l'accroissement et l'exploitation. Les chapitres sur les éléments de la production - sol, capital et travail - sont suivis par une discussion sur le marché et les prix des produits forestiers.

Les valeurs de la forêt qui n'entrent pas dans la production proprement dite sont traitées en bonne place et sont nettement présentées sur le même plan que les produits forestiers, dans les principaux chapitres sur la consommation et l'approvisionnement. Cependant, pour éviter une rupture dans la suite des arguments, la discussion détaillée est reportée à un chapitre ultérieur intitulé Unpriced Forest Products and Services (Eléments non commercialisables fournis par la forêt), précédé par un chapitre intitulé Social and Private Costs and Benefits in Forestry (Prix de revient et bénéfices en foresterie sur le plan social et sur le plan privé) reproduit par ailleurs dans le présent numéro. Les derniers chapitres traitent de la demande future en produits et autres avantages tirés de la forêt, la propriété des entreprises forestières et le rôle du gouvernement. Dans le courant du livre, les exemples sont bien choisis et les tableaux et les figures sont clairs et compréhensibles.

L'auteur est profondément convaincu de l'importance des responsabilités de l'économiste forestier, et ce sentiment transparaît nettement tout au long de son livre, de même que son habileté à présenter en raccourci les points étudiés qui doivent retenir l'attention.

«Une fonction importante et courante de l'analyse économique est d'indiquer les données que les sylviculteurs pourraient développer comme une étape vers la prise de conscience par les propriétaires forestiers des décisions qu'ils ont à prendre dans le domaine économique» (p.116).

CHINE: La série de timbres ci-dessus sortie à la fin de 1957 est la première qui, en Chine, ait été consacrée à la foresterie. Ces timbres ont tous la même valeur (8 yen) mais comportent différents dessins destinés à faire comprendre la campagne contre les incendies de forêt et celle en faveur du reboisement des bassins versants dénudés.

«Un risque est un résultat dont la probabilité peut être établie d'une façon quantitative... Un des domaines les plus fertiles du développement de l'économie en foresterie est la réduction de la plupart des incertitudes de production à des risques de production» (p. 192/195).

Tous les documents cités dans le livre sont tirés des expériences américaines, c'est pourquoi l'accent est donné naturellement aux problèmes qui apparaissent le plus fréquemment en Amérique du Nord. Cela ne limite pas l'utilisation de ce travail aux professeurs et étudiants - et aux forestiers praticiens - de l'Amérique du Nord, parce que l'auteur a subordonné soigneusement les documents décrits à l'analyse des faits fondamentaux.

Les forestiers praticiens seront heureux de savoir que le style clair et convaincant de l'auteur a produit cette chose rare, un livre d'économie qu'on lit avec plaisir et qui retient l'attention du début à la fin.

Finlande

· Un grand événement de la foresterie mondiale a été la célébration, le 15 mai 1959, du 100e anniversaire de la fondation du Bureau national forestier finnois. Des fêtes furent organisées à cette occasion dans plusieurs localités, mais la principale manifestation se tint dans le grand hall de l'université d'Helsinki et fut honorée de la présence du président de la République finlandaise M. Urho Kekkonen. Toutes les activités de la vie finlandaise ainsi que de nombreux pays étrangers se trouvaient représentés.

Le directeur du Bureau national forestier finnois, M. Martti Lappi-Seppälä, décrivit les extraordinaires changements qui se sont produits dans la foresterie finlandaise au cours des 100 dernières années. «Il y a cent ans, on aurait difficilement pu imaginer que les forêts de Finlande deviendraient la pierre angulaire de l'économie de la nation». Le directeur général du Bureau, M. N. A. Osara illustra par des chiffres cette évolution. Au cours du siècle dernier, les coupes annuelles ne dépassaient 300 000 mètres aubes que lors d'années exceptionnelles. Un million de mètres aubes de bois furent pour la première fois exploités dans les forêts de l'Etat en 1907. Au cours des années 20 la coupe annuelle atteignit environ quatre millions de mètres aubes et vers 1950, cinq millions de mètres aubes. Les coupes actuelles sont approximativement 20 fois plus importantes que la moyenne du XIXe siècle. La progression montrée par ces chiffres est encore plus frappante quand on considère que la surface des forêts d'Etat a diminué depuis la deuxième guerre mondiale. La coupe annuelle est fixée pour les dix prochaines années au niveau moyen de 6,7 millions de mètres cubes.

Le revenu total du Bureau forestier provient essentiellement des ventes de bois: il était en 1958 de 12 5 milliards de marks finlandais (39 millions de dollars) et le bénéfice de l'Etat était de 2,7 milliards de marks finlandais (8,4 millions de dollars).

M. Osara et ses collègues du Bureau forestier reçurent un flot ininterrompu de félicitations. A la réception donnée en leur honneur assistaient le premier ministre de Finlande et beaucoup d'autres notabilités. Le directeur de la Division des Forêts et des Produits forestiers, M. Egon Glesinger, représentait la FAO à cette célébration.

Japon

· La Section de recherche et de vulgarisation du Service forestier a élaboré un programme de travail dont le but est d'aider l'industrie du sciage à améliorer ses techniques. Des recherches sur ce sujet sont poursuivies dans six stations régionales d'expérimentation forestière (divisions de la technologie du bois), dans des écoles techniques et dans quelques universités: les résultats et les méthodes conseillées sont publiés sous des formes diverses. On a organisé des cours sur l'entretien des scies et sur l'agencement et la conduite du matériel.

L'industrie du sciage correspondant, dans l'ensemble du pays, à environ 30 000 scieries, il est aisé de comprendre que le programme de vulgarisation soit difficile à réaliser. Des spécialistes du service de vulgarisation sont chargés de conseiller chaque soierie et d'organiser des groupes d'études parmi les propriétaires et les directeurs de scierie lorsqu'ils voient la possibilité d'enseigner des idées et des méthodes nouvelles. Toutefois, en de nombreuses régions, les scieurs ont formé spontanément des associations qui favorisent la diffusion de techniques efficaces.

Le Service forestier et la Fédération nationale des associations de professionnels du bois organisent une fois par an, à Tokyo, un concours national de soierie. Des équipes représentant chaque préfecture participent aux épreuves qui comportent l'utilisation de scies circulaires et de scies à ruban. Un jury composé d'hommes compétents apprécie les techniques, l'efficacité du travail, la qualité du sciage et le rendement du débit. Ce concours est pris très au sérieux et contribue incontestablement à améliorer la production des scieries.

Mexique

· L'intérêt porté à la foresterie a fait des progrès remarquables au cours des dernières années, comme l'indiquent les nombreux ouvrages du Service forestier mexicain et de personnalités connues. Il mérite d'être rappelé que Los Recursos Naturales de México (1955) de E. Beltran, actuellement sous-secrétaire d'Etat aux forêts, fut la première des publications mexicaines qui dressait le bilan des travaux réalisés et qu'elle sert toujours de guide pour les réalisations futures. Plus récemment, un ancien sous-secrétaire d'Etat aux forêts, M. Hinojosa Ortiz, a publié un livre intitulé Los Bosques de México1, où il traite avec courage des problèmes qui se posent et des fautes qui furent commises. Il y souligne le besoin d'accorder une plus grande importance à l'enseignement, à la recherche et à la gestion rationnelle.

1 Manuel Hinojosa Ortiz, Los Bosques de México, Mexico D.F., Instituto Mexicano de Investigaciones Economicas, 1958.

INDE: Cette photographie représentant un brise-vent d'Acacia melanoxylon et de Callitris rhomboidea a été empruntée à l'un des numéros d'une série de publications publiée par le Comité de la recherche agricole indienne de la Nouvelle Delhi et consacrée à l'agronomie et à l'élevage. Le numéro est intitulé «L'érosion éolienne, les brise-vents et les rideaux abris (Farm Bulletin n° 46) et a été rédigé par le conservateur en chef des forêts, Himachal Pradesch et par un membre du Centre de vulgarisation d'enseignement et de recherche sur la conservation des sols de Chandigarh.

Dans la Monografia Forestal del Estado de Michoacan, un groupe de forestiers énumère les méthodes de sylviculture, d'aménagement et de protection recommandées pour augmenter la productivité des peuplements de pin. Cet ouvrage intéresse tout particulièrement la FAO. Celle-ci espère, en effet, organiser un voyage d'études dans les forêts de conifères de l'Amérique latine, au profit des pays intéressés à l'introduction de ces essences et au rôle important qu'elles pourraient jouer dans leurs programmes de plantation.

L'intérêt porté aux eucalyptus s'accroît également au Mexique. Des plantations en cours de réalisation sont destinées à fournir la matière première à une industrie de panneaux de particules.

L'expérience acquise en Amérique latine en matière d'eucalyptus sera présentée au cours de la deuxième Conférence mondiale de l'eucalyptus que la FAO compte organiser au Brésil en 1961. Cette conférence constituera un nouveau chapitre du programme poursuivi par la FAO en faveur des eucalyptus: commencé en 1952 par le voyage d'études en Australie, ce programme fut de nouveau mis en relief par la Conférence mondiale des eucalyptus de Rome, en 1957.

République fédérale d'Allemagne

La génétique et l'amélioration des arbres forestiers sont de nouveau à l'ordre du jour avec la publication en Allemagne de Genetik und Züchtung der Waldbäume1.

1 E. Rohmeder et H..Schonbach, Genetik und Züchtung der Waldbäume. 338 pages, illustré, Paul Parey, Hambourg, 1959. 38 D.M.

IRAN: Photos envoyées par M. H. A. Glaser chargé, au titre de l'assistance technique, du projet relatif à la zone de démonstration de la forêt de Lowe. Secteur dans lequel on effectue des coupes de régénération.

IRAN: Photos envoyées par M. H. A. Glaser chargé, au titre de l'assistance technique, du projet relatif à la zone de démonstration de la forêt de Lowe. Construction d'un pont au-dessus d'un torrent sur la voie d'accès à la forêt.

Ce livre, présenté comme un hybride entre le «petit manuel et le guide», emprunte à la littérature existant sur le sujet les éléments les plus importants de la recherche et de ses applications. On y trouve les bases de la génétique forestière en matière de variation naturelle, de mécanisme de la reproduction, d'hérédité, de chromosomes et de races. Il comporte une étude des techniques d'amélioration des arbres et de courtes descriptions des travaux de génétique effectués sur différents genres de conifères et de feuillus. L'ouvrage comprend une intéressante bibliographie générale et spéciale et des index très utiles des auteurs et des matières.

Un autre livre intéressant a été publié récemment en Allemagne, il s'intitule: Die Pappel: Anbau, Pflege, Verwertung2. C'est un guide pratique de gestion et de culture des peupliers. On y trouve, sous une forme condensée, des renseignements sur la mise en place, la gestion, la protection et l'utilisation des peupliers dans les conditions locales de l'Allemagne.

2 Die Pappel: Anbau, Pflege, Verwertung, H. Zycha éd. avec la contribution des auteurs suivants: E. Röhrig, B. Rettlebach, W. Knigge. 121 pages, illustré, Paul Parey, Hambourg, 1959. 14 D.M.

Royaume-Uni

· L'usine qui, pour la première fois dans le monde, a utilisé un procédé de fabrication continue de pâte à partir d'un mélange de bois feuillus poursuit avec succès son activité. Ouverte en octobre 1958, avec une production initiale de 50 tonnes par jour de pâte blanchie, cette usine utilise le procédé au sulfite neutre de sodium et fonctionne en continu. Un homme suffit à tout diriger grâce à un seul tableau central de contrôle.

La Forestry Commission avait pris l'initiative d'organiser des recherches en collaboration aveu le groupe industriel intéressé, en vue de déterminer s'il était possible d'utiliser des produits d'éclaircie feuillus pour faire de la pâte à papier. Ces recherches ont démontré que la ressource en bois était suffisante et que l'on pouvait produire une pâte blanchie spéciale susceptible d'être mélangée à d'autres matières premières.

Le bois à pâte utilisé à l'usine doit être conforme à des spécifications déterminées, sinon il ne peut être écorcé et transformé convenablement en copeaux. Il est possible, dans l'ensemble, d'utiliser des bois feuillus sains d'au moins 13 espèces différentes, pourvu que les bilions soient coupés en longueurs de 4 feet (1,20 mètre), aient un diamètre compris entre 3 ½ et 12 inches (9 cm et 30 cm), soient assez droits et non fourchus.

Les essences qui conviennent le mieux à la production de pâtes blanchies de feuillus sont le chêne, le frêne, le bouleau, le hêtre, l'aune, l'orme, le chataîgnier, le sycomore le tilleul, le peuplier, le saule, lé noisetier et l'érable.

· Dans la préface de Forest Machinery1 que l'on vient de publier, on explique que la mécanisation a atteint en forêt une importance nouvelle dont la littérature technique ne rend pas encore compte. Cet ouvrage très dense a été écrit pour essayer de combler cette lacune. Il se limite à une description générale des diverses machines et des équipements que l'on emploie pour toutes les catégories d'opérations forestières. Il ne cherche pas à préciser des détails de construction ou à décrire tous les modèles et tous les types.

1 Forest Machinery, par E.R. Huggard et T.H. Owen, 192 p., illustr., A. and C. Black Ltd., London, 1959, 24 s.

Après un exposé sur les considérations économiques qui amènent à adopter la solution de la mécanisation, les auteurs discutent les principes qui régissent le choix et l'emploi des machines, puis examinent successivement l'équipement des pépinières les engins de préparation du sol, dé plantation, de construction de routes, d'abattage et de façonnage sur coupe, de débardage, ainsi que les matériels auxiliaires et l'équipement utilisé pour la protection de la forêt.

Soudan

· Dans un rapport sur les inventaires aériens effectués en Equatoria par l'aviation de la Division de l'inventaire, un fonctionnaire de l'assistance technique de la FAO, M. D.A. Francis, déclare qu'il a été possible malgré des conditions météorologiques souvent défavorables, de photographier les régions proches de la frontière de l'Ouganda, sur lesquelles il avait été décidé de travailler en priorité. Grâce à un système de roulement des équipages, les appareils ont pratiquement volé tous les jours. Les équipages ont adopté le principe d'aller en avion jeter un coup d'œil sur la région et de ne pas se fier aux rapports météorologiques locaux. Un secteur pouvait souvent être dégagé pendant une heure environ entre 8 heures et 9 heures du matin et ne pas l'être le reste du temps on en profitait immédiatement pour prendre des photographies.

La couverture aérienne des montagnes d'Imatongs a permis de confirmer et de faire ressortir ce qui avait déjà été constaté par des reconnaissances au sol, à savoir la difficulté extrême du relief, même dans les régions les plus élevées. Il existe une grande forêt dense, dont la majeure partie couvre des pentes abruptes et des zones profondément tourmentées, où le débardage sera difficile.

L'étude, aveu des fonctionnaires du gouvernement, du programme d'inventaire forestier par couverture aérienne a permis de voir comment ces photographies pourraient faciliter le choix des régions où la forêt doit être maintenue. On a lancé l'idée d'une conférence de la table ronde groupant toutes les parties intéressées (Agriculture, Utilisation des terres, Service vétérinaire, Protection du gibier) arbitrée par un président neutre, pour étudier les arguments si souvent mis en avant tendant à prouver que les forêts comportent des terres méritant d'être cultivées et qu'elles ne doivent pas par conséquent être protégées. Il faut signaler qu'il n'y a vraisemblablement pas, dans toute l'Afrique, une seule réserve forestière qui ne comporte des zones convenant à l'agriculture.

Ce travail d'inventaire dans le sud du Soudan est fertile en sensations. On rencontre des troupeaux d'éléphants et de buffles qui traversent les pistes tracées à travers la forêt. Le fonctionnaire de l'assistance technique écrit: «le fait le plus remarquable s'est passé dimanche dernier dans une réserve cynégétique lorsqu'un garde-chasse d'escorte (on n'admet pour les tournées à pied qu'une personne accompagnée par un garde-chasse) s'est employé avec succès à faire fuir un rhinocéros curieux en lui lançant des pierres».

Suède

· La population mondiale étant en pleine croissance, on s'intéresse de plus en plus aux ressources dont elle disposera à brève ou à longue échéance. L'une des ressources les plus importantes est constituée par les forêts.

On a publié en Suède une étude d'ensemble intitulée World Timber, Trends and Prospects1, qui essaie de prévoir, à l'échelle mondiale et pour diverses utilisations, l'offre et la demande futures de bois. Cette étude est basée sur une analyse approfondie des tendances de la production, de la consommation et du commerce des produits forestiers, pour laquelle l'auteur met à profit sa longue connaissance des principales régions forestières et des marchés de produits forestiers.

1 Thorsten Streyffert, World Timber, Trends and Prospects, Ecole forestière royale Stockholm, 246 p., 40 couronnes suédoises 1957.

L'auteur, le Professeur Thorsten Streyffert, doyen de l'Ecole forestière royale de Stockholm, a, bien entendu, une réputation internationale, et son livre exige une étude attentive. La FAO a souvent profité de ses connaissances et de sa grande expérience. Les points de vue nouveaux qu'il expose dans cet ouvrage auront une grande importance pour l'élaboration des cahiers d'études régionales détaillées (Timber Trend Studies) à laquelle s'attache aujourd'hui la FAO et qu'elle espère couronner dans quelques années par un tableau général de la situation mondiale.

· Des informations venues de Suède constituent un commentaire à l'article sur l'emploi des insecticides qui a été publié dans ce numéro. Il est nécessaire de faire appel à de nouvelles méthodes de lutte contre les insectes à mesure que se créent des races résistantes au DDT, à l'HCH et aux autres agents chimiques. Dans les régions agricoles où l'on a utilisé ces produits en abondance, la situation est déjà alarmante, et elle devient très dangereuse lorsque les insectes forestiers ont tendance à acquérir une résistance.

Voici trois timbres-poste qui intéressent les forestiers. La République fédérale allemande a mis en circulation pour la Sarre un timbre (en haut à gauche) destiné à attirer l'attention sur la campagne de «Prévention des incendies de forêt». La République autonome du Topo a émis une série de 18 timbres de valeurs différentes en vue de son indépendance. La figurine (en haut à droite) représente une foret d'Iroko ou «teck africain» (Chlorophora excelsa). Le timbre de Sarawak (au centre) montre le débardage à bras d'homme de grumes de ramin depuis la forêt jusqu'au point de départ du flottage.

Les savants suédois ont fait appel à de nouveaux alliés, des micro-organismes pathogènes, virus, bactéries et champignons. L'Institut suédois de recherches forestières a recu une subvention importante de la Fondation suédoise Wallenberg pour accélérer ses travaux. On cherche à isoler des virus qui n'attaquent qu'un type d'insecte, de façon à pouvoir agir contre toute espèce qui se révèle particulièrement nuisible à un moment et dans un lieu donnés. Le but est de sélectionner des types de virus qui soient actifs à 90 ou 95 pour cent. Il faut de très faibles quantités de virus pour immuniser de vastes secteurs. On prétend qu'il suffit de la faune virale de cinq insectes infectés pour traiter 2 hectares.

Suisse

· Une série de communications techniques d'amis, de collègues et de collaborateurs, provenant de plusieurs pays d'Europe, des Etats-Unis, d'Afrique du Sud et d'Indonésie est rassemblée dans Festchrift zum Siebzigsten Geburtstag (livre jubilaire) publié, à l'occasion de son 70e anniversaire, en hommage au Dr Hans Burger, ancien directeur de l'Institut fédéral suisse de recherches forestières et ancien président de l'Union internationale des organisations de recherches forestières (IUFRO).

On y trouve des communications générales ainsi que des rapports détaillés sur les résultats des recherches concernant certains aspects du problème des relations entre le manteau forestier, l'eau et le sol. C'est un des sujets que le Dr Burger a eu probablement le plus à coeur car, bien qu'il se soit intéressé à de nombreuses questions dans ses recherches, l'influence de la forêt sur le régime des eaux a longtemps constitué sa spécialité. Il a entrepris des expériences approfondies sur la physique des sols, la mesure de la capacité de rétention des limons et a procédé à l'étude critique de l'obtention des données météorologiques. Il a mis en lumière le peu de valeur de certains résultats de recherches et a fait refaire certaines expériences dans des conditions totalement différentes.

Peu de temps avant que le Dr Burger n'atteigne l'âge de la retraite, deux stations nouvelles de mesure des débits dans la zone de flysch du canton de Fribourg ont été inaugurées. Ces importantes stations, qui ont été créées pour déterminer les rapports entre le reboisement et le débit des émissaires, sont le résultat pratique et le couronnement de l'activité du professeur Burger dans ce domaine de la recherche.

Union sud-africaine

· M. W.E. Hiley a rendu un grand service à tous les forestiers en publiant ses observations sur les méthodes de reboisement, réputées peu orthodoxes, pratiquées dans l'Union sud-africaine 1.

1 W.E. Hiley, Conifers: South African Methods of Cultivation, 123 pages, illustr. Faber and Faber, London, 1959, 21 s.

L'auteur explique comment les forestiers sud-africains ont fait oeuvre de pionniers en suivant en foresterie des méthodes agricoles qui leur ont permis de mener à bien l'énorme travail de création et de gestion de vastes plantations d'essences exotiques. Ces méthodes ont conduit à procéder à des éclaircies systématiques pour réduire très fortement le prix de revient de la culture forestière. L'auteur pense que ces méthodes pourraient être appliquées ou seraient au moins adaptables, partout en foresterie: il indique que même ceux des forestiers sud-africains qui furent sceptiques au début sont enthousiastes des résultats obtenus.

Le lecteur sera intéressé par les prescriptions de M. I.J. Craib sur l'espacement et les éclaircies à appliquer aux diverses espèces. Ces prescriptions ont été suivies aussi bien dans les reboisements publics que privés, et cela engage à tenir le plus grand compte des mensurations recueillies dans les placettes C.C.T. (Correlated Curve Trend: Tendance des courbes de corrélation) d'âges et de densités variés établies pour les plus importantes espèces exotiques. Malheureusement, dans son petit livre, l'auteur n'a pu donner de ces mesures qu'un bref compte rendu qui laisse le désir d'en connaître plus.

Il est souhaitable que des publications techniques ultérieures étudient ces résultats. En attendant, les forestiers examineront avec beaucoup d'intérêt les résultats financiers des investissements réalisés par des sociétés ou organismes tels que South African Forest Investments Ltd., Peak Timbers Ltd. et Colonial Development Corporation (Usutu Project) qui utilisent les nouvelles méthodes en leur apportant peu à peu de légères modifications.


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