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Nouvelles du monde


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U.R.S.S.
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Cambodge

· Plusieurs agences et organisations participent à la réalisation des programmes d'aide technique au Cambodge.

La United States Operations-Mission (USOM) s'occupe principalement d'administrer et de distribuer les fonds et le matériel pour l'exécution de projets approuvés. Le plus important d'entre eux est un inventaire aérien des forêts et de l'utilisation des terres, comportant une couverture photographique complète an 1/40 000e. Pour l'échantillonnage et les études au sol, des bandes de un mile (1,6 km), ont été établies au 1/10 000e (à 10 miles (16 km) l'une de l'autre sur tout le pays. Un spécialiste des inventaires attaché à la FAO a dirigé un travail complémentaire, principalement à l'est du Mékong.

Un second projet consiste en la création d'une école technique forestière à Kompong-Cham. Le bâtiment scolaire a été complètement rénové et la formation a commencé. L'ancienne Ecole technique forestière de Phnom-Penh a été modifiée, et élevée au niveau de collège pour la formation des ingénieurs forestiers. La classe comprend 10 à 12 hommes dans chaque groupe d'un cycle de trois années.

Des bourses de scolarité et des bourses de perfectionnement ont été données en vue d'une formation plus poussée aux Etats-Unis et en d'autres pays, tandis qu'ont été organisés pour les ingénieurs de grade élevé des voyages d'études, comportant la visite de forêts, d'industries, d'instituts de recherches, dans les pays voisins - Japon, Philippines, Malaisie et Indonésie.

La lutte contre le feu fait l'objet d'un autre projet. Dans chaque division, un kilomètre carré de forêt sèche (Dipterocarpus) a été délimité; les lignes et les pare-feu ont été nettoyés; le carré a été ensuite divisé en sous-secteurs pour compléter la protection contre le feu, l'objectif étant de montrer au publie et au gouvernement les avantages de la protection contre le feu et les techniques à employer. La dépense totale, comprenant le travail, le paiement des gardes-feu permanents, le petit équipement, les affiches de propagande, est supportée par l'USOM. Des pompes, du matériel de transport et des équipements pour les équipes mobiles sont disponibles.

Le reboisement au moyen de Pinus merkusii des herbages des pentes et des plateaux dénudés du fait de la répétition des cultures itinérantes dans - le passé, constitue un projet important amorcé cette année. Des planteuses mécaniques, des tartières, des pompes, etc., sont commandées.

Un programme de routes d'accès a été tracé pour ouvrir à l'exploitation les riches forêts humides d'essences à feuilles persistantes et les forêts de pins. Des kilométrages importants de routes forestières ont été construits et sont en voie d'extension. Une grande route de 220 kilomètres joignant Phnom-Penh, la capitale, à Kompongsong sur le golfe de Thaïlande vers le sud-ouest vient d'être terminée.

Le fonctionnaire forestier régional de la FAO rend compte que le Plan de Colombo fournit du matériel pour un laboratoire des produits forestiers; ce sont des machines provenant de Princes Risborough, Angleterre, pour les essais des bois, le séchage et l'imprégnation, les essais d'écorçage et de contre-plaqués. On négocie actuellement la construction et l'aménagement de locaux appropriés.

L'aide bilatérale française est accordée pour l'exploitation, l'aménagement et le traitement des riches forêts humides d'essences à feuilles persistantes sur la côte ouest, ouvertes à la suite de la construction du port de Kompongsong (également grâce à l'aide française), et par la construction de la grande route américaine. L'équipement lourd, les tracteurs à chenilles, le matériel de cubage, etc., sont disponibles. Les forestiers français donnent également leur assistance en matière d'enseignement de la sylviculture au collège forestier et à l'école forestière.

Une aide est également reçue de la Chine pour la construction d'une usine de pâte et de papiers et l'implantation d'une fabrique de contreplaqués. L'usine doit travailler le bambou et la paille de riz, avec une capacité de production annuelle de 12 000 tonnes. Les Dipterocarpus, principalement le yang, fourniront la matière première pour le contreplaqué. Diverses routes forestières sont aussi en construction ou en réparation grâce au financement chinois.

Les Japonais prêtent leur assistance pour l'exploitation des forêts humides d'essences à feuilles persistantes au nord du port de Kampongsong, pour les exportations destinées à alimenter les usines de contre-plaqués du Japon.

Etats-Unis d'Amérique

· Au début de cette année eut lieu l'inauguration du Greeley Memorial Laboratory, School of Forestry, Yale University, dédié à un homme qui fut le chef du Service forestier des Etats-Unis de 1920 à 1928 et qui prit plus tard une part prépondérante dans l'élaboration du programme national des petites forêts (tree farm), pour la mise en valeur de la propriété forestière privée. Les installations de ce laboratoire seront utilisées dans le cadre du programme quinquennal de l'Ecole forestière pour accroître les connaissances fondamentales sur les forêts. Dans ce but, la «National Science Foundation» a accordé à l'université de Yale une subvention de 53 000 dollars pour poursuivre les recherches de génétique. Les programmes normaux d'amélioration des arbres forestiers sont financés dans une large mesure par les industries du bois et ont pour but la sélection d'arbres de qualité exceptionnelle des espèces commercialement importantes en vue de l'établissement de vergers à graines. Le projet de Yale envisage des recherches portant sur les données fondamentales de la génétique forestière.

France

· La fumure en sylviculture, par Claude Fricker (Extrait de la documentation de la Société commerciale des potasses d'Alsace, janvier 1959) Dans un document miméographié de 71 pages, l'auteur a résumé la documentation actuellement disponible dans le monde sur la fumure en sylviculture et notamment sur les résultats expérimentaux déjà obtenus à ce sujet. L'auteur montre comment il faut distinguer les apports à faire en pépinière, ou lors des plantations, ou lors de la régénération naturelle de peuplements anciennement installés, etc. Et ceci pour des sites écologiques et des essences forestières très variées.

Aucune doctrine définitive ne peut donc encore être adoptée, mais le grand nombre d'expérimentations effectuées démontre l'utilité et la rentabilité des engrais minéraux en forêt, et ouvre la voie vers l'établissement de règles de fumures en fonction de la nature des sols ou des essences. On apprend ainsi, par exemple, que le mélèze du Japon a des besoins en potasse faibles, tandis que le sapin de Douglas en a de très élevés et réagit très fréquemment à des apports en cet élément. Vu la multiplication actuelle des essais de fumure forestière dans de nombreux pays, on peut espérer que les matériaux ainsi rassemblés permettront aux forestiers de pratiquer à bon escient la sylviculture intensive que l'on réclame de plus en plus de leur part.

Ghana

· Un rapport à la FAO indique que les importantes exportations d'acajou et d'autres bois de valeur an cours des dernières années provenaient pour une grande part de l'abattage de tous les bois marchands des parcelles boisées non réservées, défrichées pour la culture. Ce genre d'exploitation, qui touche à sa fin, a constitué un gaspillage, car une faible proportion seulement des terres défrichées fut exploitée pour le bois avant d'être affermée.

Le rendement soutenu à escompter dans les forêts réservées est estimé, d'après le matériel sur pied actuel, entre un quart et un tiers seulement du volume coupé au cours des dernières années. Il est donc indispensable d'élever ce rendement par un traitement sylvicole approprié, ce qui constituera une oeuvre de longue haleine. Les espèces recherchées par le commerce d'exportation représentent seulement une faible partie des bois exploitables, mais des essences jusque là négligées sont de plus en plus utilisées par les scieries. Elles ont contribué pour près de 31 pour cent à la production des scieries en 1957. L'utilisation du bois s'est également diversifiée. On compte qu'une nouvelle fabrique de contreplaqués entrera en production dans la deuxième moitié de 1960. L'industrie du meuble se développe et la fabrication de carrosseries de camions et de manches d'outils fait des progrès. Une manufacture d'allumettes a été achevée en 1957.

L'un des principaux objectifs de la Division de l'utilisation des bois, en voie de développement, est de tirer un meilleur parti des ressources en bois. La Division étudie également le traitement du bois pour en augmenter la durée et en améliorer la qualité, les progrès techniques dans le sciage et le transport et le développement des industries utilisant les déchets. Des progrès sont faits dans le domaine de l'installation et de l'utilisation d'équipements nouveaux. Le travail de la Division sera encore plus nécessaire si, comme on le prévoit, les bois situés en dehors des réserves sont entièrement réalisés d'ici une ou deux décennies. Une Association pour le commerce du bois s'est constituée au Ghana en 1957, en vue d'exporter et de commercialiser les grumes des petits producteurs grâce à une importante garantie du gouvernement, mais elle connut des difficultés. L'obtention de rendements uniformément élevés dans l'abattage, le transport et le traitement du bois constitue un problème non encore résolu. On peut espérer que la Division de l'utilisation des bois élèvera les rendements par étapes, au fur et à mesure que davantage d'exploitants et de scieurs mettront à profit ses conseils et ses démonstrations.

Le besoin de poteaux pour la construction des habitations du pays, et le ravitaillement en bois de chauffage des villes en expansion reçoivent une grande attention, mais l'établissement de plantations n'est pas toujours facile. L'importance croissante de la culture du tabac a fait du ravitaillement en bois de chauffage pour cette production un problème important et urgent dans certaines régions. Le coût du bois de chauffage peut être un facteur déterminant de l'économie de la culture du tabac.

Inde

· Dans le cadre du Premier plan quinquennal, les travaux de conservation des sols ont reçu la priorité qui leur revenait dans le projet de développement national. Grâce à la création, par le Ministère du ravitaillement et de l'agriculture, du Bureau central de conservation des sols, vers la fin de l'année 1953, il devenait possible d'entreprendre les opérations de conservation des sols selon des programmes systématiques. Depuis cette date, le Bureau est venu en aide aux gouvernements des Etats et aux autorités des vallées des fleuves en préparant des plans, en se chargeant de la formation du personnel technique, en agissant comme bureau d'information et en formulant des recommandations d'assistance financière aux projets des Etats. Il a pris également la responsabilité de la recherche, du travail de démonstration et de propagande en matière de conservation des sols. Les gouvernements des Etats ont, de leur côté, créé leurs propres bureaux de conservation des sols.

Un rapport officiel de la FAO fait spécialement mention de la station de recherches sur le reboisement en zone désertique et sur la conservation des sols de Jodhpur, qui fut réorganisée en 1956 pour entreprendre des travaux expérimentaux sur les bandes abris, le reboisement des dunes, et les améliorations pastorales. Grâce à l'expérience acquise par la station sur les problèmes de mise en valeur du désert, un projet de récupération et de contrôle du désert de Rajasthan a été établi au début de 1957 avec le concours de deux experts du Royaume-Uni et d'un expert de la FAO. Des parcelles de démonstration à l'intérieur des districts de développement collectif ont été créées, dans le but de vulgariser les bonnes techniques de l'amélioration des pâturages par la réglementation du pacage et l'adoption de méthodes d'aménagement rationnel.

Le Premier plan quinquennal a souligné l'opportunité d'une enquête sur les sols et l'utilisation des terres en vue de réaliser un programme à long terme de conservation des sols, et un programme plus vaste d'amélioration et d'augmentation des rendements des récoltes. Au début de 1957 un projet d'enquête sur l'utilisation des terres, prévoyant le dispositif administratif nécessaire, a été approuvé. Depuis lors ce projet a été intégré dans un projet d'étude des sols et de l'utilisation des terres s'appliquant à tout le territoire de l'Inde et comprenant l'étude pédologique de quatre grands groupes désignés sous les noms de sols noirs, sols rouges, sols alluviaux et sols latéritiques. Le projet vise aussi à promouvoir des études de conservation des sols pour la planification et l'utilisation des terres dans les zones d'emprise des six projets de vallées fluviales: Kosi, Damodar, Chambal, Bhakra, Machukund et Hirakud.

Libye

· L'amélioration des forêts et des autres végétations naturelles n'est pas facile dans un pays aux conditions de climat et de sol qui sont celles de la Libye. Des conseillers forestiers de la FAO y ont été affectés, pour donner des conseils sur l'administration des services forestiers et sur la politique forestière. Leurs rapports et leurs recommandations sont un guide pour la politique forestière de la Libye actuellement et pour plusieurs années. Les experts ont préparé des projets de lois forestières pour la Tripolitaine et la Cyrénaïque, dont le premier est maintenant en vigueur. Ils ont aussi préparé une Loi fédérale forestière et une Loi de conservation de sols et des eaux, qui sont actuellement soumises à l'examen du gouvernement. Les experte ont établi un plan d'aménagement des surfaces d'alfa qui a reçu un commencement d'exécution. L'alfa est l'un des principaux produits d'exportation de la Libye. Des techniques améliorées pour la fixation des dunes, des plantations expérimentales en zones arides et des essais de plantations ont été introduites avec succès par les experts qui se sont également consacrés à des études écologiques. Les experts ont également porté une grande attention à la formation du personnel forestier: huit bourses de perfectionnement de la FAO et une bourse de scolarité du British Council ont été accordées à des Libyens depuis 1953.

Norvège

· Il existe en Norvège trois écoles techniques forestières d'Etat situées à Kongsberg (comté de Buskerud), Evenstad (Hedmark) et Steinkjer (Nord-Tröndelag); la durée des cours est d'un an et demi. Le comté de Oppland a également à Brandbu son école technique qui donne, outre l'enseignement normal de un an et demi, un cours de perfectionnement d'une durée de six mois.

Chaque promotion groupe normalement trente personnes: les élèves qui réussissent aux examens de fin d'étude - et deviennent ainsi techniciens forestiers - obtiennent des postes, surtout dans la forêt privée, au service des associations de propriétaires forestiers, ou sont employés pour l'inventaire forestier. Certains élèves sont eux-mêmes propriétaires forestiers ou futurs héritiers d'une propriété forestière.

Il est nécessaire, pour être admis aux quatre écoles techniques forestières mentionnées ci-dessus, de posséder une instruction générale suffisante, et d'avoir un an de pratique comme ouvrier forestier.

ETATS-UNIS: Vue du Laboratoire William B. Greeley à l'université de Yale, New Haven, Connecticut.

Il existe également à Osen (Hedmark) une école d'Etat où, en 10 mois, les élèves apprennent à connaître la pratique de la foresterie. Ce cours leur ouvre l'entrée des écoles techniques forestières.

Un enseignement de courte durée (4 à 6 semaines) est donné à l'école élémentaire pour les ouvriers forestiers de Sönsterud (Hedmark). On y enseigne l'utilisation rationnelle des outils, les techniques modernes d'abattage, etc. L'école technique élémentaire est administrée par le Ministère de l'éducation et des cultes, tandis que toutes les autres écoles forestières dépendent du Ministère de l'agriculture.

Un enseignement forestier est également donné dans toutes les écoles d'agriculture.

Le diplôme d'ingénieur forestier est délivré par la section forestière du Collège d'agriculture de Norvège, après trois ans d'étude. Les candidats doivent avoir le niveau nécessaire pour entrer à l'Université. De plus, ils doivent avoir passé l'examen d'une école technique forestière et fait deux années de pratique forestière. Les étudiants sont admis tous les 2 ans seulement (1957-1959...) et ils sont 30 à 40 par promotion.

Pakistan

· Un ouvrage documentaire sur l'Agriculture au Pakistan a été publié par le Ministère du ravitaillement et de l'agriculture. L'un des 20 chapitres traite d'intéressante façon des forêts de l'est et de l'ouest du Pakistan.

L'étendue forestière la plus importante de l'est du Pakistan, y lit-on, se trouve sur les Sundarbans, dans le delta du Gange, et couvre plus de 518 000 hectares. La forêt appartient au type de peuplements végétant sur des sols recouverts par la marée, et les arbres y croissent très lentement. La principale essence, le sundri (Hertiera minor), ne s'élève qu'à environ 12-21 mètres et atteint de 0,76 à 1,20 mètre de circonférence à hauteur de poitrine, cela à peu près en un siècle et demi. Son bois peut être utilisé dans la construction navale. Les bois de petites dimensions traités à la créosote fournissent d'excellents poteaux de transmission.

L'arbre suivant par ordre d'importance est le gewa (Excaecaria agallocha). Il fournit un bois tendre utilisé à la fois pour la fabrication des allumettes et pour la pâte. Une fabrique de papier en achète 40 000 tonnes chaque année, et une nouvelle usine de papier journal installée à Khulna utilise son bois comme matière première.

Un autre petit arbre, le goran (Ceriops roxburghiana) prospère dans le sous-bois. Son écorce fournit un pourcentage très élevé de tanin et il produit également du bois de feu au pouvoir calorifique très élevé. Sa croissance est si généreuse que le tanin produit chaque année, non seulement pourrait couvrir tous les besoins du Pakistan, mais devrait également procurer un reliquat substantiel pour l'exportation. Cependant il n'existe pas encore de projet d'industrie. On étudie la fabrication de panneaux de fibres et de panneaux de particules.

Le travail dans les forêts des Sundarbans est risqué, car elles sont infestées de tigres, tandis que les fleuves et les rivières le sont de crocodiles. Le sol de la forêt est recouvert par la marée deux fois par jour, et à marée haute le travail doit être arrêté.

République arabe unie (Province égyptienne)

· Un décret publié en avril 1959 sanctionne la création de la Direction générale pour la mise en valeur du désert, dont le quartier général est au Caire. La nouvelle Direction est chargée de reconnaître les terres désertiques qui peuvent être récupérées, et de définir une politique d'ensemble pour la récupération, la culture, la mise en valeur et la destination de ces terres.

Il est admis qu'elle sera responsable de l'établissement des projets de drainage et d'irrigation, de l'utilisation des eaux souterraines, de l'amélioration de l'état sanitaire des animaux, des moyens de transport, de l'encouragement aux industries existantes et de la création de nouvelles usines. Cette Direction aura un budget indépendant et sera administrée sur une base commerciale.

En avril également, le Ministère central de l'industrie a signé un contrat qui prévoit la création d'une société pour l'installation d'une usine de contre-plaqués à Mansourah.

République fédérale d'Allemagne

· Depuis bien longtemps, aucune monographie n'avait paru sur les chênes européens Quercus robur et Quercus sessiliflora, espèces dont l'importance économique a tendance à décroître. Ils figurent encore parmi les espèces forestières européennes les plus précieuses, mais ils ont contre eux les inconvénients d'une croissance lente et d'une longue révolution, quelque souhaitables qu'ils puissent être au point de vue sylvicole.

Un nouvel et important ouvrage consacré aux chênes retient l'attention des forestiers européens (Die Eichen - Forstliche Monographie der Traubeneiche und der Stieleiche, par J. KRAHL-URBAN et Paul PAREY, Hambourg/Berlin, 1959). Il présente les chênes, dans les conditions européennes, des points de vue sylvicole, technologique et économique; cette étude est basée sur la propre et très, vaste expérience de l'auteur et sur, toute la littérature concernant cette question.

La liste des références bibliographiques, classées suivant un ordre géographique, comprend près de 500 titres en allemand (Allemagne, Autriche, Suisse, et quelques traductions) plus 300 titres environ de quinze autres pays européens.

Royaume-Uni

· La forêt de Dean est une des anciennes forêts royales; sa surface est maintenant réduite et elle couvre environ 40 square miles (10360 hectares). Un Comité vient d'être constitué pour étudier la situation de la forêt, et «compte tenu de tous les droits et intérêts existants, recommander les mesures jugées désirables et nécessaires pour que sa gestion soit adaptée aux besoins modernes, en particulier en ce qui concerne le pâturage»; ce Comité vient d'adresser un rapport au Parlement.

Le Comité s'est rendu compte que les problèmes relatifs au pâturage dans la forêt de Dean sont plus complexes qu'on ne pouvait s'y attendre. Les moutons (estimés à 6 000 brebis et 4 000 agneaux pendant l'été) sont un élément habituel de la forêt; ils errent sans surveillance sur de vastes surfaces, dans les villes et les villages, et sur les routes. Le Comité a réuni les preuves des dégâts importants causés aux jardins et aux cultures par les moutons errants et de la difficulté d'identifier le propriétaire des animaux responsables. Même lorsque les propriétaires ont été identifiés, les dommages et intérêts obtenus sont généralement très insuffisants. Pour faire face à cette situation, il faut prévoir, dans les devis de construction d'habitation, des clôtures intérieures et extérieures qui entraînent un supplément de dépenses considérable. De nombreuses plaintes concernent l'augmentation des accidents de la circulation causés par des moutons égarés sur les routes, surtout la nuit. Le Comité a été informé que la pratique qui consiste à permettre aux animaux d'errer sur le «terrain banal» est tout à fait désuète et se heurte... conditions sociales qui prévalent actuellement dans la région.

Dans son rapport, le Comité soutient l'opinion que ces diverses plaintes sont parfaitement fondées en fait; de plus, l'errance des moutons impose à la Forestry Commission de lourdes dépenses d'entretien des clôtures nécessaires pour maintenir les animaux hors des bois en défens. Aucune personne, propriétaire ou occupant de la terre, en dehors ou à l'intérieur du périmètre de la forêt, ne peut légalement prétendre faire paître ses moutons en forêt, et cet usage s'est établi non par droit légal, mais par la tolérance de la Couronne. Néanmoins, il ne serait pas équitable d'ignorer le fait que des moutons paissent en forêt depuis de nombreuses années. Le Comité a donc fait un certain nombre de recommandations dans le sens de sa thèse principale, à savoir que les moutons doivent être évincés de la forêt ainsi que des routes, des villes et des villages. Ils doivent être, soit concentrés sur des terrains spécialement clôturés, ou éliminés complètement moyennant le paiement d'un certain dédommagement. Un commissaire spécial doit être désigné pour établir un registre des propriétaires de moutons; chacun d'eux se verra attribuer un certain nombre de têtes et ce quota sera appliqué rigoureusement dans deux ans (le Comité envisage un quota ne dépassant pas 20 brebis ou leur équivalent en autre bétail, une vache ou un boeuf étant équivalent à quatre brebis). Le parcours incontrôlé des pores en forêt doit être soumis à une règle par l'enregistrement des propriétaires dans des conditions analogues à celles proposées pour les propriétaires des moutons, y compris l'attribution de marques distinctives.

Turquie

· La Banque «Export-Import» de Washington, Etats-Unis, a accordé un crédit de 4 millions de dollars pour aider le service forestier turc à augmenter la production des grumes et des bois d'industrie, dans le cadre d'un programme quinquennal de mise en valeur. L'effort doit surtout porter sur les six forêts nationales qui contiennent les plus grandes réserves de bois utilisables: Bolu, Istamboul, Kastamonu, Trébizonde, Belihesir et Nersin. On espère que l'augmentation de la production des futaies turques permettra d'importantes économies de devises, grâce à la réduction progressive des importations de bois d'oeuvre et de produits forestiers qui seront remplacés, en fin de compte, par un volume non négligeable d'exportations de produits de valeur.

Le crédit accordé servira à payer les services de conseillers techniques américains et à acheter aux Etats-Unis le matériel nécessaire pour réaliser les programmes de mise en valeur des forêts, de construction de routes forestières, d'exploitation et de sciage, de reboisements, de protection contre le feu et de recherches.

Une équipe de l'assistance technique FAO a travaillé dans ces divers domaines depuis plusieurs années, et l'étude régionale pour la Turquie, partie du projet FAO de mise en valeur des régions méditerranéennes, envisage un programme d'action coordonnée pour la culture des terres arides, les pâturages, les forêts et les régions irriguées.

U.R.S.S.

· Le second volume de la Mécanisation des exploitations forestières en U.R.S.S. par A. Koroleff, ancien directeur de la Section des recherches forestières de l'Institut des recherches papetières dit Canada, constitue une mise à jour de l'étude déjà faite par cet auteur sur les recherches, le développement et la mise en pratique des techniques mécaniques utilisées en U.R.S.S. pour la récolte du bois.

Le premier volume, publié en 1952, a fait l'objet d'une analyse parue dans Unasylva (Vol. 8 - No 2). Il avait été rédigé d'après les articles techniques parus de 1947 à 1952, notamment dans le périodique mensuel «Lesnaya Promishlennost» (Industrie forestière). Cette publication est également utilisée, ainsi que d'autres publications soviétiques, pour ce nouveau travail qui couvre la période 1952-1958; il comprend en outre des renseignements obtenus par l'auteur au cours de la deuxième session et du voyage d'études du Comité mixte FAO/CEE des techniques du travail en forêt et de la formation des ouvriers forestiers, session tenue en U.R.S.S. en septembre 1957.

L'auteur pense que, dans la plupart des pays, les techniques d'exploitation n'ont pas reçu la part qui leur revient des progrès de la science et du machinisme et sont, d'une manière générale, insuffisamment efficaces. C'est seulement en U.R.S.S., prétend-il, que des recherches organisées sont poursuivies sur la mécanisation des exploitations, et que le système idéal d'exploitation de l'arbre «en entier» (abattage, débardage et transport) est réalisé sur une échelle commerciale, assez réduite il est vrai.

D'après le premier volume, un des principes fondamentaux de l'exploitation forestière en U.R.S.S. est le suivant: le travail forestier doit se suffire à lui-même en ce qui concerne l'énergie qui lui est nécessaire grâce à la production dans des gazogènes de gaz de bois pour les camions, tracteurs, chemins de fer forestiers et groupes

électrogènes mobiles ou fixes (pour ces derniers, utilisation de gazogènes, mais aussi de machines à vapeur). Cependant, les restrictions dans l'emploi des combustibles liquides pour les exploitations forestières ont été par la suite assouplies ou levées et l'emploi de ces combustibles a augmenté. Cela a intéressé surtout les scies à moteur (employées dans les forêts), les camions et les tracteurs. L'électricité est encore considérée comme la meilleure source d'énergie et l'électrification se poursuit pour de nombreux types d'exploitation.

Dans le second volume l'auteur insiste sur un autre changement important survenu dans l'exploitation des forêts en U.R.S.S.: le déplacement de la plus grande partie du travail vers des points situés hors forêt. En adoptant le système du débardage de l'arbre «en entier», le travail est concentré sur les grands quais permanents bien équipés, alors qu'auparavant le bois devait, avant débardage, subir un façonnage coûteux sur des chantiers provisoires.

L'auteur décrit avec beaucoup de détails diverses techniques d'exploitation en étudiant le rendement de la main-d'oeuvre et la productivité du matériel; il donne également des détails sur le matériel employé pour l'abattage, le débardage (tracteur et cable) et le transport par camion, par chemin de fer et par eau. Cet ouvrage qui, sur certains points, est très détaillé se lit facilement. Des renseignements analogues sont donnés par plusieurs films soviétiques et se trouvent également dans les publications du Comité mixte FAO/CEE des techniques du travail en forêt et de la formation des ouvriers forestiers.

Viet-Nam

· Dans les environs de Saigon, il existe plus de 200 petites soieries, fabriques de meubles et de chaussures, qui travaillent soit séparément, soit en coordination. La plupart des soieries sont du type français avec une soie électrique horizontale. Elles sont conduites par d'excellents mécaniciens et des artisans habiles.

Les bois utilisés pour l'ébénisterie d'ornement comprennent: Pahudia cochinchinensis, Dalbergia bariensis, Pterocarpus et Diospyros spp., Cassia siamea. Les bois d'usage courant les plus appréciés sont surtout Hopea odorata, Pentacme siamensis, Shorea obtusa, Dipterocarpus alatus. Pour la fabrication des chaussures de femmes et des socques, Tetrameles nudiflora, Sindora cochinchinensis, et Sandoricum indicum sont les plus estimés.

Pour le travail de la laque, la résine est tirée de Melanorrhoea laccifera (en Birmanie, l'espèce est M. usitata); d'après le technicien forestier régional de la FAO, le Viet-Nam produit une des meilleures et des plus belles laques du monde. Autrefois, le bambou était utilisé pour la construction, mais aujourd'hui les panneaux de fibres et le contre-plaqué sont employés partout, parce qu'ils sont bon marché et facilement disponibles.


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