Une exposition forestière simple, peu coûteuse, facile à
transporter et à adapter a été préparée par
un fonctionnaire de l'Assistance technique de la FAO et présentée
en Ethiopie à l'occasion d'une fête nationale de l'arbre; un objectif
moins immédiat de cette réalisation est sa large utilisation dans
les milieux de jeunes du pays, depuis les enfants des écoles primaires
jusqu'aux étudiants des Ecoles d'agriculture de niveau universitaire.
Le but de cette exposition est de rendre le public conscient de la destruction des forêts par le feu, par les exploitations anarchiques et les cultures nomades de lui faire comprendre les conséquences de cet état dé choses sur l'érosion du sol par l'eau et le vent, sur l'irrégularité de l'approvisionnement en eau et sur les dangers des crues (panneaux 1 à 12). D'autres panneaux (13-24) montrent les étapes que comporte nécessairement la mise en valeur de la forêt, et notamment la formation professionnelle à tous les échelons, la recherche, la protection des ressources existantes et l'extension du manteau forestier par le reboisement, enfin l'amélioration de la gestion et de l'utilisation; ils font enfin ressortir la nécessité de la coopération de l'ensemble de la population pour l'application pratique d'une politique forestière nationale.
Les 24 éléments constitués de panneaux: de fibres sont montés sur des châssis de fer en U supportés par des montants tubulaires. L'exposition entière peut être facilement emballée dans deux caisses pesant en tout 400 kg et aisément transportables sur la remorque d'une Jeep.
Après la présentation dans les écoles, on a demandé aux enfants une rédaction sur la disparition de leurs forêts nationales et les conséquences de cette destruction. Un résultat direct de l'exposition a été la décision prise par le ministre de l'Instructions publique d'inclure dans le programme scolaire des enfants de 12 ans et plus un enseignement en salle des principes de la conservation et une formation pratique pour le travail de pépinière et les plantations forestières.
FIGURE 1. - Les deux premiers panneaux de l'exposition montrant le mode de montage. Dans le premier, un portrait de l'empereur est accompagné de cette déclaration: «Nous plantons un arbre et c'est là un exemple que nous voulons vous donner.»
FIGURE 2. - Le deuxième panneau met en évidence la disparition presque totale des forêts éthiopiennes: deux cartes montrent, l'une, l'extension de l'ancienne forêt naturelle qui couvrait autrefois environ 500 000 km², soit 48% de la superficie du territoire, et l'autre, l'extension des forêts actuelles, réduite à 72 000 km², soit 6% du territoire.
FIGURE 3. - Le troisième panneau illustre, à l'aide de photographies disposées sur un fond en couleur, les effets destructeurs du feu sur le patrimoine forestier. Après le feu, la cause de destruction la plus importante est l'abattage désordonné.
FIGURE 4. - Le cinquième panneau est un bon exemple de l'effet que l'on peut obtenir avec des photographies placées sur un fond gris (qui symbolise la terre nue et aride) pour illustrer le troisième facteur de destruction des forêts: la culture extensive et irrationnelle souvent suivie d'un pacage excessif.
FIGURE 5. - Le sixième panneau illustre les progrès de l'érosion par une gradation de couleurs et en combinant la preuve photographique et la représentation graphique de l'intensité du dégât à diverses phases: photographies aériennes d'un terrain forestier et dessins du profil d'un sol fertile à l'origine et progressivement dénudé jusqu'à la roche.
FIGURE 6. - Le huitième panneau illustre sous une forme graphique l'action protectrice des brise-vent qui atténuent l'évaporation et le dessèchement et permettent ainsi d'augmenter les récoltes et le revenu agricole.
FIGURE 7. - La production de bois indigène permettrait de remplacer du bois importé et serait moins chère. Cette vérité est illustrée dans le neuvième panneau par des photographies, des dessins et de la monnaie locale. Une légende résume la leçon à en tirer: «Le déboisement engendre la pénurie de bois.»
FIGURE 8. - Le fond utilisé pour ce dixième panneau est un autre bon exemple d'utilisation du schéma pour attirer directement l'attention sur la question à illustrer: l'irrégularité de l'humidité disponible. Une toile de fond analogue permettrait d'illustrer les effets destructeurs du ruissellement et de montrer comment le déboisement conduit aux inondations, qui font l'objet du onzième panneau.
FIGURE 9. - Le douzième panneau résume schématiquement les causes et les effets du déboisement et clôt la première partie de l'exposition. Une série de douze autres panneaux commence par résumer, selon le même procédé, les étapes du développement forestier, dont les diverses phases sont ensuite illustrées individuellement.
FIGURE 10. - Après divers aspects de l'enseignement professionnel et de la recherche, on trouve dans le seizième panneau une illustration des aspects de la protection et de la conservation des forêts. D'autres panneaux illustrent ensuite la notion de boisement optimum et ses implications, l'utilisation rationnelle de la forêt et ses avantages pour la nation, les étapes de l'élaboration des plans d'aménagement.
FIGURE 11. - Le vingtième panneau illustre à la manière d'un manuel la méthode d'abattage correcte et la méthode à proscrire pour permettre à la forêt de se reconstituer par régénération naturelle.
FIGURE 12. - Exemple de conservation des sols: les deux dessins représentent le même paysage éthiopien érodé dans son état actuel et comment il devrait être aménagé et exploité rationnellement.
FIGURE 13. - Le vingt-deuxième panneau est important aux fins de l'exposition. Il montre à la jeunesse comment elle doit, dans ses travaux d'école, aider la nation à réaliser les plans de développement forestier et de boisement indispensables à sa prospérité.
FIGURE 14. - Les panneaux 23 et 24 résument, l'un en amharique et l'autre en anglais, les enseignements contenus dans la première partie de l'exposition et lancent un appel à l'individu et à la nation pour que tous contribuent d'arrêter la destruction de la forêt et à réparer les dégâts.
