Un grand dessein
L'essentiel sur la FAO
Bureaux de la FAO
L'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture, institution spécialisé des Nations Unies, a été créée en 1945 afin d'aider les peuples dans leur lutte incessante contre la malnutrition et la faim. La nécessité d'une telle institution était apparue durant la deuxième guerre mondiale qui avait bouleversé la production, le transport et le commerce des denrées agricoles. En outre, il était apparu également clair qu'on ne pourrait assurer à l'humanité paix et santé si la production alimentaire restait aussi insuffisante et aussi mal distribuée qu'avant la guerre.
Depuis, l'explosion démographique a rendu plus nécessaire que jamais un vigoureux effort international afin d'accroître la production des aliments, d'en améliorer la valeur nutritive et de les mettre à la portée de tous les peuples. En effet, le monde compte actuellement environ 3 milliards d'habitants, et ce chiffre, qui s'accroît de plus de 120 000 individus par jour, aura probablement doublé d'ici l'an 2 000. Certes, la production alimentaire a elle aussi augmenté, mais au total, ses progrès dépassent à peine ceux du nombre des bouches à nourrir. Souvent, les ravages de la guerre n'ont pas encore été réparés et de nombreux pays parviennent tout juste à maintenir leurs approvisionnements alimentaires au niveau insuffisant d'avant les hostilités, mais ils doivent pour cela acheter plus d'aliments à l'étranger ou en exporter moins, c'est-à-dire, dans les deux cas, se priver des devises étrangères qui seraient pourtant indispensables pour financer leur progrès économique général.
Cependant, l'exploitation rationnelle des ressources mondiales permettrait d'améliorer beaucoup le ravitaillement de la population mondiale, même au rythme auquel elle augmente actuellement. Toutefois, il faut un vaste effort international pour accomplir cette tâche essentielle à la paix et au bien-être de l'humanité et c'est ce qui conduisit à créer la FAO dont les 42 Etats Membres de 1945 sont devenus 86 en janvier 1960. Chacun d'eux dispose d'une voix et verse une contribution proportionnelle à son revenu national. L'ensemble de ces contributions constitue le budget ordinaire de l'Organisation (18 980 000 dollars pour les deux années 1960-1961).
Les Etats Membres se tiennent au courant de la situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (terme qui englobe les forêts et les pêches) en envoyant tous les deux ans une délégation à la Conférence de la FAO, l'organe législatif de l'Organisation. C'est la Conférence qui arrête le programme de travail et vote le budget. Elle élit également le Directeur général, qui dirige un personnel d'environ 1 300 fonctionnaires internationaux, choisis pour leur compétence technique dans toutes les parties du monde.
Entre les sessions de la Conférence les activités de la FAO sont examinées par le Conseil, qui se compose de représentants de 25 Etats. Les trois principaux Comités permanents du Conseil sont le Comité financier, le Comité du programme, et le Comité des produits qui étudie les questions se rattachant au commerce mondial des denrées agricoles.
La FAO n'est pas une puissance supranationale, car elle n'a pas de pouvoir exécutif; elle constitue plutôt une coopérative de gouvernements, dont le rôle est principalement consultatif. Ainsi, elle ne peut ni produire des aliments, ni acquérir et répartir des produits excédentaires; mais elle peut recommander aux Etats Membres d'appliquer certaines politiques et certains programmes en matière de production alimentaire et d'écoulement des excédents et apporter une assistance technique à ceux qui le lui demandent. Il lui appartient également de tenir le public au courant des problèmes de l'alimentation et de mobiliser l'opinion afin que celle-ci soutienne les efforts que mènent les gouvernements pour résoudre ces problèmes.
La FAO exerce trois sortes d'activités:
1. Avant de s'attaquer à un problème immense comme celui de la faim dans le monde, il est indispensable de l'étudier et de le définir. C'est pourquoi la FAO réunit, analyse et diffuse des données de base, qu'elle publie par exemple dans ses annuaires statistiques sur la production et le commerce des produits de l'agriculture, des forêts et des pêches, et prépare des études spéciales sur des sujets très divers: conservation du sol, santé animale, mécanisation agricole, lutte contre les feux de forêts, problèmes de nutrition et mise en valeur des ressources des pêches. En outre elle organise de nombreuses réunions internationales, où sont étudiés des aspects précis des problèmes d'alimentation et d'agriculture. Ceci aide les gouvernements à arrêter leurs politiques et leurs programmes en vue de la solution de ces problèmes.2. Grâce à ses techniciens, la FAO est en mesure d'apporter directement conseils et assistance aux Etats Membres qui le lui demandent. A cet effet, elle reçoit chaque année une certaine somme du Fonds d'assistance technique des Nations Unies (environ 8 millions de dollars en 1960). Jusqu'à présent, elle a organisé plus de 2 000 missions d'experts et octroyé plus de 1 750 bourses pour la formation de techniciens. Avec la création du Fonds spécial des Nations Unies en 1959, c'est un autre moyen dont dispose la FAO pour aider les gouvernements à étudier de grands projets de mise en valeur de leurs ressources.
3. La FAO encourage les pays à rechercher en coopération la solution des problèmes alimentaires et agricoles. Cette action s'exerce soit dans le cadre d'une région donnée, soit entre plusieurs pays qui ont à résoudre les mêmes difficultés. Ainsi, elle a organisé un programme de lutte antiacridienne auquel collaborent divers pays du Proche-Orient. Dans un autre ordre d'idées, le Comité des produits permet aux Etats Membres de se consulter sur certaines questions telles que la situation de l'offre et de la demande des produits agricoles dans le monde les problèmes de production excédentaire ou déficitaire en agriculture et les mesures de stabilisation des marchés et des prix. De même encore, la FAO a constitué divers groupes d'études, comités, conseils ou commissions afin d'encourager et de coordonner la production des aliments dans le monde. On peut citer par exemple la Commission internationale du riz, qui travaille à relever la production et la consommation dans les pays rizicoles, ou encore les commissions et conseils régionaux qui étudient les problèmes des forêts et des pêches.
Le Siège de la FAO est à Rome. Le Directeur général actuel est M. B.R. Sen (Inde). Il dirige un Secrétariat qui comprend un Département technique, un Département économique et un Département des relations publiques et des questions juridiques, placés chacun sous l'autorité d'un Sous-directeur général. Il existe en outre un Service du programme et du budget, une Division de l'administration et des finances. Les départements sont organisés en divisions: développement des terres et des eaux, production végétale et protection des plantes, production et santé animales, institutions et services ruraux, pêches, forêts et produits forestiers et nutrition, pour le Département technique; produits, statistiques et analyses économiques, pour le Département économique.
Afin d'aider plus directement les gouvernements des différentes parties du monde, la FAO a ouvert des bureaux régionaux ou sous-régionaux à Accra, Bangkok, Le Caire, Mexico New-Delhi, Rio de Janeiro, Santiago et Washington. Elle a un représentant dans la plupart des pays auxquels elle apporte l'assistance technique.
La campagne de lutte contre la faim
Malgré quinze années ininterrompues d'efforts tant nationaux qu'internationaux, il s'en faut encore de beaucoup que les objectifs énoncés dans l'Acte de la FAO soient atteints et que la faim ait disparu de la surface de la terre. Un effort particulier s'impose si l'on veut que les idéaux qui ont présidé à la constitution de la FAO se concrétisent dans les faits.
Ces considérations ont amené l'actuel Directeur général de la FAO, M. B.R. Sen, à concevoir une campagne mondiale de lutte contre la faim, projet qui a été approuvé par les Etats Membres en novembre 1959 Si l'initiative de la campagne revient à la FAO, qui est évidemment prête à l'animer et à l'orienter aux divers stades, l'idée s'est désormais élargie à l'échelle du monde. Il est clair en effet qu'agissant seule, nulle organisation nationale ou internationale ne peut espérer réussir dans un tel dessein. Le succès dépend de l'enthousiasme et de la bonne volonté avec laquelle participeront à la campagne non seulement les gouvernements, les Nations Unies, leurs institutions spécialisées et les organisations internationales non gouvernementales, mais également les fondations privées, les groupes religieux et, en définitive, les hommes de bonne volonté où qu'ils se trouvent. La campagne doit comporter deux grandes catégories d'activités: en premier lieu, il s'agira de créer dans le monde entier un climat favorable à l'examen des problèmes que suscitent la faim et la misère, à l'étude de leurs causes et à la recherche de leurs solutions. En second lieu, il est prévu un programme d'études et de mesures pratiques, de portée nationale et régionale, dont l'objectif sera d'accélérer le progrès économique des pays insuffisamment développés et de relever la production alimentaire et les niveaux de nutrition.
Cette campagne constitue pour ainsi dire la réaffirmation des objectifs fondamentaux dont s'inspirait la création de la FAO. Elle durera de 1960 à 1965 et sera marquée en 1963 par un Congrès mondial de l'alimentation.
Historique
1943: A Hot Springs, Etat de Virginie, la Conférence des Nations Unies sur l'alimentation et l'agriculture charge une Commission intérimaire d'établir l'Acte constitutif de la future Organisation.1945: A Québec, les délégués de 42 pays fondent l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
1951: La FAO, qui compte 68 Etats Membres, transfère son siège permanent de Washington à Rome.
1960: Le nombre des Etats Membres atteint 86.
Statut
La FAO est une des institutions spécialisées autonomes des Nations Unies. Elle collabore étroitement avec les Nations Unies par l'intermédiaire du Comité économique et social, et avec les autres institutions spécialisées des Nations Unies.
Principaux organes
Conférence: Siège normalement tous les deux ans, élit le Directeur général fixe la politique de l'Organisation, lé programme de travail, le budget et le barème des contributions; chaque Etat Membre y possède une seule voix.Conseil: Se compose de 25 Etats Membres élus par la Conférence pour trois ans, délibère sous l'autorité d'un Président indépendant, également élu par la Conférence; joue le rôle d'organe directeur entre les sessions de la Conférence, se réunit de une à trois fois par an.
Comités: Les principaux Comités permanents du Conseil sont: le Comité financier, le Comité du programme et le Comité des produits, qui est formé de 24 Etats Membres élus par la Conférence.
Secrétariat: Compte environ 1 300 fonctionnaires, dont un millier en poste au Siège central et le reste dans les bureaux régionaux ou sous-régionaux. Le Directeur général actuel, M. Binay Ranjan Sen (Inde) a été élu en septembre 1956 et réélu en 1959 pour un nouveau mandat de quatre ans. Ses prédécesseurs: Lord Boyd Orr (Royaume-Uni), Norris E. Dodd (Etats-Unis) et P.V. Cardon (Etats-Unis).
Budget: Voté par la Conférence, il atteignait environ 4,5 millions de dollars pour le premier exercice. Fixé à 19 millions pour l'exercice biennal 1960-61. Les Etats Membres l'alimentent par des contributions proportionnelles à leur revenu national.
ETATS MEMBRES DE LA FAO au 1er janvier 1960
I. Membres de la FAO
Afghanistan
Allemagne
Arabie saoudite
Argentine
Australie
Autriche
Belgique
Birmanie
Bolivie
Brésil
Cambodge
Canada
Ceylan
Chili
Chypre *
Colombie
Corée
Costa Rica
Cuba
Danemark
Équateur
Espagne
Etats-Unis d'Amérique
Ethiopie
Fédération de Malaisie
Finlande
France
Gabon *
Ghana
Grèce
Guatemala
Guinée
Haïti
Honduras
Inde
Indonésie
Irak
Iran
Irlande
Islande
Israël
Italie
Japon
Jordanie
Laos
Liban
Libéria
Libye
Luxembourg
Madagascar *
Maroc
Mexique
Népal
Nicaragua
Nigeria *
Norvège
Nouvelle-Zélande
Pakistan
Panama
Paraguay
Pays-Bas
Pérou
Philippines
Pologne
Portugal
République arabe unie
République
Dominicaine
République soudanaise
Rhodésie et
Nyassaland*
Royaume-Uni
Salvador
Sénégal *
Somalie *
Soudan
Suède
Suisse
Tchad *
Thaïlande
Tunisie
Turquie
Union sud-africaine
Uruguay
Venezuela
Viet-nam
Yémen
Yougoslavie
* Membres associés
Siège central
Viale delle Terme di Caracalla Rome (Italie)
Nations Unies
Bureau de la FAO
Palais des Nations, Genève (Suisse)
Bureau de liaison de la FAO
Room 2258, United Nations Head-quarters
42nd Street and First Avenue
New York 17, N.Y. (Etats-Unis)
Amérique du Nord
Bureau régional de la FAO pour l'Amérique du Nord
1325 C Street, S.W.
Washington 26, D.C. (Etats-Unis)
Amérique latine
Bureau régional de la FAO pour l'Amérique latine
Casilla 10095, Santiago (Chili)
Bureau de la FAO pour l'Amérique latine, Zone Est
Rua Jardim Botânico 1008
Rio de Janeiro (Brésil)
Bureau de la FAO pour le Mexique l'Amérique centrale et les Antilles
Apartado Postal 10778
México 1, D.F.
Afrique
Bureau régional de la FAO pour l'Afrique
P.O. Box 1628
Accra, Ghana
Proche-Orient
Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient
Boîte postale 2223
Le Caire République arabe unie
Asie et Extrême-Orient
Bureau régional de la FAO pour l'Asie et l'Extrême-Orient
Maliwan Mansion
Phra Atit Road
Bangkok (Thaïlande)
Bureau de la FAO pour la Zone occidentale de l'Asie et l'Extrême-Orient
21 Curzon Road
New Delhi 1 (Inde)
Les organismes forestiers de la FAO
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COLLECTION FAO: MISE EN VALEUR DES FORÊTS |
N° 4 - Le traitement des graines forestières $ 1,00 ou 5s.
1957, X x 128 pages, tableaux (FAE)
N° 5 - Tree seed Notes $ 3,50 ou 17s. 6d.
I. Arid Areas
II. Humid Tropics
1955, III + 354 pages (AE)
N° 6 - Les méthodes de plantations forestières en zones arides $ 1,50 ou 7s. 6d.
par A. Y Goor, 1957, VI + 150 pages, illustrations
N° 7 - Troisième Conférence sur la technologie du bois - 17-26 mai 1954 $ 2,00 ou 10s.
1955, XVI + 204 pages, illustrations (Trilingue)
N° 8 - Les méthodes de plantations forestières en Afrique tropicale $ 3,00 ou 15s.
par M. S. Parry, 1956, XII + 302 pages, illustrations (FAE)
N° 9 - L'agriculture nomade Volume I: Congo belge, Côte-d'Ivoire $ 2,00 ou 10s.
1956, VIII + 230 pages, illustrations (F)
N° 10 - Tree Planting Practices in Temperate Asia: Japan $ 1,50 ou 7s. 6d.
1956, XII + 156 pages, illustrations, cartes, tableaux graphiques (A)
N° 11 - Les méthodes de plantations forestières en Asie tropicale $ 2,00 ou 10s.
par Charles Letourneux, 1957, VIII + 178 pages, illustrations (FA)
N° 12 - Hanunóo Agriculture in the Philippines $ 2,00 ou 10s.
par H. C. Conklin, 1957, XII + 210 pages (A)
N° 13 - Le choix des essences forestières pour les boisements et reboisements $ 3,50 ou 17s. 6d.
(A E. édition française sous presse)
N° 14 - Tree Planting Practices in Temperate Asia: Burma - India - Pakistan $ 1,50 ou 7s. 6d.
1959 IX + 149 pages (A)
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ETUDES SUR LES FORÊTS ET LES PRODUITS FORESTIER |
N° 12 - Les peupliers dans la production du bois et l'utilisation des terres $ 3,50 ou 17s. 6d.
1956, x + 525 pages, illustrations, diagramme (FAE)
N° 13 - Sylviculture tropicale
VOLUME I 1958, VII + 190 pages (FAE) $ 2,00 ou 10s.
VOLUME II 1957, xv + 415 pages (Trilingue) $ 4,00 ou 20s.
VOLUME III 1958, VII + 101 pages (Trilingue) $ 1,00 ou 5s.
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PUBLICATIONS DIVERSES |
Les panneaux de fibre et les panneaux de particules $ 2,00 ou 10s.
1959, XII + 209 pages, tableaux (FAE)
Ressources forestières mondiales $ 2,50 ou 12s. 6d.
1955, VI + 120 pages, diagrammes, tableaux (Trilingue) 1957, 2e tirage
Statistiques mondiales des produits forestiers - Bilan de dix années, 1946-1955 $ 3,00 ou 15s.
1958, VIII + 197 pages, tableaux, cartes (Trilingue)
Pulp and Paper Prospects in Latin America $ 4,50 ou 32s.
1955, IV + 465 pages (AE)
Inventaire forestier mondial, 1958 $ 2,50 ou 12s. 6d.
1960, XII + 137 pages, diagrammes, tableaux (Trilingue)
Annuaire statistique des produits forestiers, 1959 $ 2,50 ou 12s. 6d.
1959, XL + 157 pages (Trilingue)
World Demand for Paper to 1975: A Study of Regional Trends $ 1,50 ou 7s. 6d.
1960, XII + 159 pages, diagrammes, tableaux (A)
