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LA FAO ET LA FORESTERIE

Des experts examinent les critères et indicateurs

Une Consultation d'experts a eu lieu au siège de la FAO en novembre 2000 pour examiner et discuter les processus actuels d'élaboration et de mise en œuvre de critères et indicateurs de gestion durable des forêts.

Compte tenu de la déforestation et de la dégradation continues des forêts dans de nombreux pays et régions, il est indispensable et urgent d'améliorer les pratiques d'aménagement forestier sur le terrain. Les critères et indicateurs, qui caractérisent les dimensions environnementales, économiques, sociales et culturelles de la durabilité, sont un instrument utile à cette fin. L'établissement d'une terminologie et de concepts communs ou mutuellement acceptables permet d'évaluer régulièrement l'état et les tendances des forêts et de leur gestion. Sur la base des tendances estimées au niveau national et des prévisions établies pour le futur, il est possible de rationaliser les politiques et les processus décisionnels et d'ajuster et d'améliorer l'action. Plus de 140 pays participent actuellement à un ou plusieurs processus internationaux concernant les critères et indicateurs.

La Consultation d'experts sur les critères et indicateurs de l'aménagement forestier durable, tenue à Rome du 15 au 17 novembre 2000, a été organisée par la FAO en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR) et l'Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO). La Consultation réunissait 18 experts des critères et indicateurs représentant 14 pays, ainsi que des spécialistes de toutes les organisations coparrainantes, dont la FAO.

Loin de se limiter à examiner les progrès récemment accomplis, la Consultation d'experts a reconnu la nécessité d'encourager une coordination et une coopération accrues entre les processus et les institutions concernés - au niveau national, entre les pays adhérents aux processus, entre les différents processus, et entre les processus et les initiatives intéressant d'autres secteurs. Les experts ont examiné les raisons pour lesquelles certains pays progressaient plus lentement dans la mise en œuvre des critères et indicateurs, et les mesures à prendre pour corriger ce fait. Ils ont en particulier souligné la nécessité d'encourager les pays qui ne le font pas encore à adhérer à un processus intéressant les critères et indicateurs.

Pour appuyer les efforts de collaboration, la Consultation d'experts a recommandé que soit organisée au plus tard au début de l'année 2002 une conférence internationale sur les critères et indicateurs, réunissant une plus large gamme de parties prenantes.

Le rapport de la réunion est disponible auprès de la Division des ressources forestières, Département des forêts de la FAO, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie.

Mise en circulation des résultats de l'Évaluation des ressources forestières mondiales 2000

D'après les résultats de l'Évaluation des ressources forestières mondiales 2000 (ERF 2000), la perte forestière nette à l'échelle mondiale n'est plus que de 9 millions d'hectares par an, soit 20 pour cent de moins que le chiffre indiqué dans le rapport précédent de 1995.

L'Évaluation des ressources forestières mondiales 2000, une vaste évaluation couvrant les thèmes les plus divers et rassemblant les apports d'experts techniques des différentes disciplines forestières, touche à sa fin.

Les 12 tableaux de données mondiales présentent de nouvelles informations que la FAO n'avait jamais publiées auparavant; ils rendent compte de l'état et de l'évolution du couvert forestier, du volume et de la biomasse, de la superficie de plantations, des statistiques sur les feux de forêt, de l'état de la gestion, des enlèvements et des produits forestiers non ligneux. Les tableaux peuvent être consultés sur le web (www.fao.org/forestry/fo/fra/index.jsp).

Des profils ont été établis pour tous les pays et publiés sur le web (www.fao.org/forestry/fo/country/navœworld.jsp). Ces profils de pays réunissent les résultats de l'ERF 2000, les informations collectées par d'autres activités du Département des forêts (par exemple statistiques sur les produits et le commerce) et des informations fournies par des partenaires (par exemple textes juridiques), Actuellement, plus de 10 000 pages contenant des textes, des cartes et des statistiques de tous les pays, sont disponibles en ligne. Ces pages sont consultées de l'extérieur environ 1 000 fois par jour.

L'enquête en cours est la plus récente des évaluations des ressources forestières mondiales effectuées par la FAO qui couvrent une période de 50 ans, et la première du genre qui se fonde sur une définition universelle de la forêt. Les conclusions révèlent une situation très inégale, avec des pays où les taux de déforestation sont encore très élevés (principalement conversion des terres forestières à d'autres utilisations), et d'autres où le couvert forestier s'accroît de façon significative, grâce aux boisements ou à la régénération naturelle. Les résultats de l'ERF 2000 indiquent que les forêts disparaissent très rapidement en Afrique et en Amérique latine, alors qu'en Asie, le recul des forêts naturelles est largement compensé par la création de nouvelles plantations forestières. En Europe et en Amérique du Nord, l'enquête montre que la superficie de forêts est en expansion.

Un rapport final des résultats de l'ERF 2000 paraîtra en juin 2001, et les résultats de l'évaluation seront le sujet d'un prochain numéro d'Unasylva.

«Instaurer la confiance», un séminaire sur la certification

La FAO, l'Office allemand de la coopération technique (GTZ) et l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) ont accueilli un séminaire à Rome les 19 et 20 février pour encourager un resserrement du dialogue et des liens entre les organisations intéressées par la certification des forêts.

Il est reconnu que la certification volontaire de la gestion et l'étiquetage des produits forestiers peuvent être des instruments utiles pour promouvoir la gestion durable des forêts. Toutefois, la prolifération actuelle des programmes de certification ou d'étiquetage suscite des réactions diverses, certains considérant qu'elle favorise le processus, et d'autres qu'elle l'entrave. Malgré ces divergences d'opinion, des appels de plus en plus nombreux ont été lancés pour que l'on cherche à établir un certain degré de comparabilité internationale et à déterminer l'équivalence entre les différents systèmes de certification.

Le séminaire «Instaurer la confiance entre les systèmes de certification forestière et leurs partisans» a été organisé pour intensifier le dialogue et les contacts, clarifier les positions des différents groupes de parties prenantes, accroître la compréhension et entamer un dialogue à large assise pour rendre la collaboration plus efficace. Il a aussi cherché à ouvrir les débats des réunions précédentes à une plus vaste gamme de parties prenantes, en particulier aux pays en développement et à la société civile. La question de la comparabilité et de l'équivalence entre les systèmes fiables de certification forestière a été au centre des débats.

Quelque 85 parties prenantes venues de 33 pays ont exposé ce qu'elles attendaient de la certification, examiné la coopération et les efforts actuellement en cours pour arriver à une reconnaissance mutuelle, et évalué les caractéristiques que doivent avoir les programmes de certification des forêts crédibles. Étaient présents des représentants de producteurs (gros et petits), de compagnies, d'associations commerciales, de syndicats, d'organisations non gouvernementales sociales et environnementales, d'acheteurs, de programmes de certification, de gouvernements, du monde universitaire et d'organisations internationales, ainsi que des certificateurs. Voici quelques-unes des questions qui ont été abordées:

Les divergences d'opinion sur bon nombre de ces questions reflétaient les intérêts, les valeurs et les objectifs opposés des différents groupes. Il a été souligné qu'il fallait reconnaître aussi bien les similitudes que les différences si l'on voulait rendre la certification plus efficace. Il est clair que le fait de forger une confiance mutuelle est un premier pas important pour le dialogue et la coopération entre les différents processus de certification.

Les pays en développement ont indiqué qu'ils n'auraient probablement pas de difficulté à participer au dialogue international sur la certification forestière, mais que, souvent, les contraintes qui les gênaient pour améliorer les normes de gestion des forêts et se conformer aux prescriptions de certains systèmes de certification ne retenaient pas suffisamment l'attention. Les petits propriétaires forestiers et les communautés forestières s'inquiètent en particulier du respect de leurs droits et de leurs points de vue sur la certification de leurs forêts et sur le partage de tous les avantages qui pourraient en dériver.

Le séminaire a souligné que les différentes parties prenantes étaient encore bien loin d'être parvenues à un réel consensus sur de nombreuses questions et que des travaux supplémentaires étaient nécessaires pour combler les divergences. Les participants sont convenus qu'il était souhaitable qu'un dialogue direct entre les groupes de parties prenantes soit poursuivi, tant aux niveaux national qu'international, et que des organisations neutres comme la FAO, le GTZ et l'OIBT devraient continuer à le faciliter.

Documentation du Comité des forêts accessible au public

Au moment où ce numéro d'Unasylva a été mis sous presse, les derniers préparatifs de la réunion biennale du Comité des forêts (COFO), principal organe statutaire de la FAO dans le secteur forestier, n'étaient pas terminés. Le COFO est la principale tribune de l'Organisation pour faciliter le dialogue dans le secteur forestier. Il rassemble des chefs de services forestiers et d'autres hauts fonctionnaires de gouvernement pour identifier les nouveaux problèmes qui apparaissent sur le plan politique et technique, chercher des solutions et conseiller la FAO et d'autres organismes sur les mesures à prendre. D'autres organisations internationales, et un nombre croissant de groupes non gouvernementaux, participent aux réunions du COFO.

Les questions suivantes figurent à l'ordre du jour de la quinzième session du COFO (12-16 mars 2001):

Les documents de référence correspondants sont disponibles sur le web à l'adresse: www.fao.org/forestry/fo/statbod/cofo/cofo-e.stm 


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