Page précédenteTable des matièresPage suivante

QUELLES SONT LES DONNÉES NÉCESSAIRES?

Données nécessaires - résumé:

  • écologie
  • pluviométrie
  • données acridiennes précises
  • lutte antiacridienne

Chacun des points mentionnés ci-dessus doit être accompagné de la date, du nom et des coordonnées géographiques

Figure 5. données utilisées pour l’évaluation et les prévisions.

Afin d’évaluer correctement la situation acridienne présente et préparer des prévisions exactes, quatre principales catégories de données sont nécessaires; elles concernent l’écologie, les précipitations, le Criquet pèlerin et la lutte antiacridienne (voir Fig. 5). Lieu et date doivent être associés à chaque catégorie de données.

Le lieu est le nom du site où la prospection, ou l’opération de traitement, a été effectuée; les coordonnées géographiques (latitude et longitude) sont obtenues par lecture de la carte ou du GPS. La date est exprimée en jour, mois et année correspondant à la catégorie des données collectées; dans le cas des données écologiques, acridiennes et de lutte antiacridienne, il s’agit de la date de l’observation ou du traitement. Dans le cas des précipitations, il s’agit de la date à laquelle les précipitations sont effectivement tombées et non de la date à laquelle elles ont été signalées. Par exemple, si on a appris le 12 mai que de fortes pluies étaient tombées le 5 mai, c’est la date du 5 mai qui doit être notée.

Les données écologiques concernent une estimation de la superficie (en hectares) de la zone dans laquelle chaque prospection ou chaque traitement a été effectué, accompagnée d’une brève description (en un mot ou deux) de l’habitat (par ex.: oued, plaines, dunes, cultures) et, pour chaque site, d’une description de l’état (sèche, en pousse, verte, en dessèchement) et de la densité de la végétation; il faut également indiquer si le sol est assez humide pour permettre la reproduction du Criquet pèlerin. Des données complémentaires concernant les espèces végétales, leur taille et le recouvrement de la végétation peuvent être utiles pour calibrer les images satellitaires mais cela implique que les agents antiacridiens soient expérimentés et requiert plus de temps.

Les données pluviométriques concernent la date et la quantité tombée lors des dernières pluies. Une estimation approximative peut souvent être obtenue en interrogeant la population locale durant la prospection. La date et la quantité des premières pluies de la saison peuvent aussi être utiles. Des données complémentaires telles que la température, la pression atmosphérique et le vent sont généralement disponibles auprès du service météorologique national (voir pages suivantes).

Les données sur le Criquet pèlerin concernent des informations précises sur les stades larvaires, la maturité des ailés, la densité, l’apparence, la phase, le comportement des criquets, les activités de ponte et la superficie infestée sur chaque site de prospection ou de traitement.

Les données sur la lutte antiacridienne concernent le nom, le volume d’application et la quantité du pesticide utilisé, la surface traitée (en hectares), les modalités de traitement et une estimation approximative de l’efficacité des opérations exprimée en pourcentage de mortalité. Si les traitements sont effectués après qu’une équipe de prospection ait identifié la cible à traiter, il faudra que le formulaire sur la lutte antiacridienne soit joint à celui sur la prospection. Cela devrait permettre de déterminer précisément quelle infestation a fait l’objet d’un traitement.

Conseil: demander des informations additionnelles qui ne sont pas directement utilisées pour l’évaluation, la prévision et la planification peut ne pas être judicieux car du temps est consacré à leur collecte et leur analyse.

Figure 6. comment obtenir une information acridienne et météorologique à partir des prospections de terrain, des services météorologiques nationaux, de la fao et des autres pays de l’aire d’invasion du criquet pèlerin.

Comment obtenir les données sur le Criquet pèlerin?

La plupart des données que reçoit un Chargé de l’information acridienne devraient provenir d’agents antiacridiens expérimentés effectuant les opérations de prospection et de lutte sur le terrain (voir Directives sur la Prospection et sur la Lutte antiacridienne). Chaque agent antiacridien devra remplir le Formulaire FAO de prospection et de lutte contre le Criquet pèlerin, ou un formulaire similaire, sur le site de prospection (voir Comment communiquer les résultats de la prospection, page 47 des directives sur la Prospection et Annexes 2.1 et 4.1). Si un traitement est effectué, le Formulaire FAO de suivi de la pulvérisation devra également être complété et joint au formulaire de prospection (voir Suivi des opérations de lutte, page 71 des directives sur la Lutte antiacridienne et Annexe 4.2). Ces formulaires devront être transmis par télécopie, courrier électronique, ou radio ou être remis par message porté au siège des unités antiacridiennes nationales (voir Fig. 6). Si ces formulaires sont transmis par radio, l’opérateur à l’écoute devra remplir un double.

Des informations complémentaires proviennent de personnes moins expérimentées telles que les agents et les enquêteurs de la vulgarisation agricole ainsi que de personnes sans spécialisation acridienne comme les voyageurs, les chauffeurs de camion, les cultivateurs, les agents du gouvernement, les villageois et les nomades. Cette information est souvent peu précise et incomplète. Ces données devront donc être considérées comme «non confirmées» jusqu’à ce que des agents antiacridiens qualifiés les aient vérifiées.

Des rapports sur la situation acridienne peuvent provenir d’autres pays de l’aire d’invasion du Criquet pèlerin ou d’organisations régionales. De plus, une information proviendra également du DLIS de la FAO à Rome, qui prépare un bulletin mensuel comprenant un résumé de la situation acridienne en cours et des prévisions. Au cours des périodes d’activité accrue du Criquet pèlerin, des mises à jour, des avertissements et des alertes à l’intention de pays concernés apportent une information complémentaire.

Conseil: les rapports les plus fiables sur le Criquet pèlerin proviennent des agents antiacridiens de terrain. Les signalisations provenant d’autres sources devraient être confirmées dès que possible par ces agents.

Question fréquemment posée n° 3 (voir réponse page 44)

Est-ce que chaque pays de l’aire d’invasion du Criquet pèlerin recueille les mêmes données ?

Données météorologiques – résumé:

  • précipitations
  • température
  • vitesse et direction du vent
  • Figure 7. importance des données météorologiques.

    Données météorologiques

    Les données sur les précipitations, la température, l’humidité relative, le vent et la pression atmosphérique peuvent normalement être obtenues auprès des services météorologiques nationaux. Ces données sont importantes pour évaluer la situation acridienne et prévoir ses développements (voir Fig. 7). Les données pluviométriques peuvent être utilisées pour identifier les zones qui peuvent être favorables à la reproduction ou dans lesquelles végétation verte et Criquets pèlerins peuvent être présents. Les données sur la température peuvent être utilisées pour estimer les vitesses de développement embryonnaire et larvaire; elles indiquent aussi si la température est suffisamment élevée pour permettre le vol des ailés. Les données aérologiques et synoptiques sont utiles au cours des périodes de probable migration des ailés ou en cas de risque d’invasion en provenance d’un pays voisin.

    Le nombre de stations météorologiques actives dans un pays de l’aire d’invasion du Criquet pèlerin est généralement limité et ne fournira probablement pas un tableau suffisamment précis des conditions prévalant dans tous les habitats acridiens. Cependant, ces données peuvent fournir des estimations utiles pour l’analyse des situations, la planification et les prévisions. Le Service météorologique national doit être à même de fournir à l’unité antiacridienne, des données sur un pas de temps quotidien, hebdomadaire, décadaire (tous les 10 jours), par quinzaine et par mois mais cela peut nécessiter un accord officiel et ne pas être gratuit. Des données quotidiennes de pluviométrie et de température, fournies par décade ou quinzaine, sont normalement suffisantes pendant les périodes de rémission ou d’invasion généralisée. Pendant les périodes propices à la migration des ailés ou en cas de menace d’invasion, des données aérologiques, synoptiques et de température peuvent être nécessaires sur un pas temps journalier. Cependant, de telles dispositions peuvent être difficiles à organiser dans un court délai. Les unités antiacridiennes sont donc encouragées à contacter leur Service météorologique national pour plus d’information.

    En plus des services météorologiques nationaux, d’autres sources telles que les projets d’irrigation et d’autres projets agricoles, les autorités régionales et de districts peuvent disposer de données. Etudier la possibilité de collaborer avec ces sources d’information potentielles peut être utile.

    Conseil: si l’obtention des données météorologiques constitue un service payant, il faudra décider si elles en valent la peine. Les données devraient être reçues régulièrement selon un pas de temps donné. Ne demander que les données réellement utiles sinon on peut recevoir trop de données ou des données qui ne seront jamais utilisées.

    Question fréquemment posée n° 4 (voir réponse page 44)

    Quelles connaissances en météorologie sont nécessaires pour comprendre et utiliser les données météorologiques?

    Page précédenteTop Of PagePage suivante