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MÉTHODES DE LUTTE

Méthodes de lutte antiacridienne - résumé:

  • Contrôle mécanique – creusement de tranchées, battage et brûlage
  • Utilisation d’appâts – dispersion de substances attractives imprégnées d’insecticide
  • Poudrage – application d’une poudre fine imprégnée d’insecticide
  • Pulvérisation d’insecticides liquides (chimiques ou biologiques)

Avantages et inconvénients des différentes méthodes de lutte


Avantages


Inconvénients

Contrôle mécanique

 
  • faible coût

  • lente
  • faible impact sur l’environnement

  • souvent inefficace
  • aucun équipement spécialisé
  • main d’œuvre nécessairenécessaire importante

Utilisation d’appâts

 
  • insecticide bien dirigé sur les acridiens

  • grandes quantités d’appât nécessaires

  • peu d’équipement spécialisé nécessaire
  • melange difficile
 
  • application lente

Poudrage

 
  • peu d’équipement spécialisé nécessaire
  • grandes quantités de poudre nécessaires
 
  • application lente
 
  • résultat du traitement parfois médiocre

 
  • risque d’inhalation par les opérateurs

Pulvérisation

 
  • rendement plus élevé

  • équipement de pulvérisation indispensable

  • traitement plus rapide et plus fiable avec les insecticides liquides

  • formation du personnel et vêtements nécessaires pour un traitement sûr et efficace

Lutte mécanique

Des méthodes consistant à creuser des tranchées pour que larves y tombent ou à les balayer avec des branchages sont parfois utilisées, en dernier recours, pour essayer de protéger les cultures. Elles peuvent éviter quelques dégâts si l’infestation acridienne est légère mais elles ont peu d’effet sur la population acridienne totale de la région et elles peuvent échouer à protéger les cultures quand de nombreux criquets envahissent les champs de façon continue. Il arrive qu’on bêche ou laboure les champs de ponte mais c’est une tâche laborieuse et il est difficile de trouver un grand nombre de champs de ponte sans disposer d’une très bonne information sur les sites de ponte des essaims.

Utilisation d’appâts

Cette méthode était populaire jusque dans les années 1950 mais a été très peu utilisée depuis. Elle consistait à mélanger des insecticides en poudre à un support alimentaire tel que de la farine de maïs ou du son de blé et à éparpiller ce mélange parmi les acridiens ou sur leur parcours. Le gros inconvénient de cette méthode est le volume de travail nécessaire pour préparer, transporter et épandre de grandes quantités d’appâts (5 à 15 kg/ha pour les bandes larvaires en déplacement et plus de 50 kg/ha pour les larves et les ailés posés). Elle peut également présenter un risque d’ingestion de l’appât par le bétail.

Poudrage

Le poudrage consiste à mélanger du pesticide en poudre à un matériau tel que de la craie ou du talc et à répandre ce mélange sur les criquets. Comme l’utilisation d’appâts, le poudrage a l’avantage de pouvoir être effectué sans équipement spécialisé, un sac de toile et un bâton pour le battre ont fréquemment été utilisés. Cependant, de nombreux pays ont abandonné le poudrage à cause des grandes quantités de produit à transporter et à épandre (jusqu’à 10 kg/ha) et parce que le résultat du traitement est parfois médiocre, particulièrement avec les larves de derniers stades et les ailés. Cette méthode présente également un risque pour la santé des opérateurs qui peuvent accidentellement inhaler la poudre.

Pulvérisation

La pulvérisation est la méthode de lutte antiacridienne la plus fréquemment utilisée. Elle implique l’utilisation d’un pulvérisateur qui atomise un pesticide liquide, c’est-à-dire qui le fractionne en gouttelettes qui sont ensuite réparties sur la zone cible. Différents types de pulvérisation sont décrits dans les pages suivantes.

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