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2. From 'Ini to Z'

Voir aussi

- AID
- FPRC
- DSRP (Documents de stratégie de réduction de la pauvreté)
- Conditions de Naples

Cette initiative a été proposée par la Banque mondiale et le FMI, et approuvée fin 1996. Elle représente une approche globale de la réduction de la dette des pays les plus pauvres les plus endettés, et constitue un grand pas en avant pour placer la réduction de la dette dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Une évaluation des résultats conduite en 1999 a abouti à un cadre renforcé qualifié de «plus profond, plus large et plus rapide». Les informations présentées ici se réfèrent à ce cadre renforcé.

Pour être classé dans la catégorie des Pays pauvres très endettés (PPTE), un pays doit satisfaire aux deux caractéristiques suivantes:

Une analyse de la situation de la dette est menée par le gouvernement avec les experts de la Banque mondiale et du FMI, pour déterminer si le pays se trouve dans une situation de dette insoutenable, après l'application des mécanismes traditionnels de réduction de la dette.

Pour appliquer les termes renforcés PPTE, tous les créditeurs du pays se partagent le coût de l'aide apportée sur la base d'un partage équitable du fardeau. La Banque mondiale et le FMI libèrent une aide intérimaire au «stade de désignation» qui sera suivie d'une aide supplémentaire plus tard, au «stade de prise de décision». Au «stade de prise de décision», la Banque mondiale et le FMI auront approuvé le Programme de réduction de la pauvreté présenté par le pays.

Début 2003, 26 pays ont atteint le stade de prise de décision et ont reçu une remise de la dette qui se montera avec le temps à plus de 40 milliards de dollars. Dix-sept autres pays (sur un total de 43 éligibles) étaient encore en attente.

Il faut noter que les ONG sont très critiques du fait que la Banque mondiale et le FMI ont le pouvoir exclusif d'approuver ou non les Programmes de réduction de la pauvreté.

Institutions jouant un rôle dans l'économie rurale: celles marquées (*) peuvent faire l'objet de réforme institutionnelle:

Intégration sociale

Voir aussi

- Exclusion sociale

L'intégration sociale se rapporte à des processus permettant de briser les obstacles empêchant les groupes désavantagés d'avoir accès à des services tels que la santé et l'éducation, ainsi qu'à la terre, et supprimant les discriminations sur les marchés de l'emploi.

Les agences de développement et les organisations de la société civile peuvent aider en la matière, par exemple en:

Interventions ciblées

Le ciblage des activités vise à diriger les ressources vers ceux qui en ont le plus besoin, alors qu'une couverture universelle bénéficie tant aux non pauvres qu'aux pauvres. Il existe des arguments contraires au ciblage. Ceux-ci comprennent notamment le coût d'administration d'un programme ciblé, la possibilité d'exclure involontairement des catégories de pauvres et d'inclure éventuellement des groupes relativement plus aisés, ainsi que les répercussions politiques possibles particulièrement au niveau des personnes qui se trouvent juste au dessus du seuil définissant le groupe des bénéficiaires.

Les méthodes de ciblage englobent:

Investissement public brut

Voir

- Dépenses publiques

Libéralisation

Voir

- Libéralisation économique

Libéralisation économique

La doctrine de libéralisation économique plaide en faveur d'une utilisation maximale des marchés et de la compétition pour coordonner les activités économiques. Elle ne laisse à l'état que les activités que le marché ne peut pas prendre en charge - la production des biens publics - ou celles qui demandent la mise en place de l'environnement requis pour que les marchés et les entreprises privées puissent fonctionner efficacement, c'est-à-dire un cadre légal assurant le droit de propriété et le respect des contrats, et empêchant la création de monopoles.

Les années 80 et la première partie des années 90 ont vu une forte tendance en faveur de la libéralisation économique dans la gestion de beaucoup d'économies, y compris celles de pays en développement, les pays de l'est et les pays de l'OCDE. Le processus de libéralisation économique demande l'application d'une série de mesures spécifiques dans certains marchés (marchés des intrants, marchés des produits, marchés financiers, etc.). Ces mesures comprennent en général la suppression du contrôle des prix, la privatisation des entreprises publiques, la lutte contre les monopoles et la promotion de la compétition. En général, le rôle de l'état est surtout celui d'un régulateur des marchés, non celui d'un fournisseur direct de biens et services.

Bien que le libéralisme économique reconnaisse que certain biens et services devraient être fournis par l'état, les experts ne s'accordent guère sur la ligne de démarcation entre le secteur public et le secteur privé. Par exemple, dans le cas de l'agriculture dans les pays en développement, on affirme souvent que l'état devrait continuer à participer aux activités de recherche et de vulgarisation destinées aux petits producteurs, pour la raison que si ces activités étaient laissées au secteur privé, l'offre serait sub-optimale.

Macroéconomie

La macroéconomie est l'étude du comportement de l'économie dans sa globalité. L'économie est désagrégée en un ensemble de catégories relativement homogènes connues sous le nom d'agrégats macroéconomiques (par exemple: l'investissement, les exportations). Le comportement de ces agrégats est intégré dans un modèle de comportement de l'ensemble de l'économie. Alors que le comportement des agrégats est essentiellement dérivé de la microéconomie, la contribution particulière de la macroéconomie est que ses modèles cherchent à découvrir comment les changements dans un secteur ou lors d'une période donnée peuvent influencer sur le reste de l'économie ou sur les périodes suivantes.

Les variables macroéconomiques sont des variables dont les changements vont avoir des effets rétroactifs sur l'ensemble de l'économie qui sont si importants et généralisés qu'ils ne peuvent être négligés en analyse des politiques. Le taux de change, le taux d'intérêt et le déficit budgétaire sont des exemples de telles variables. Souvent, les politiques portant sur les variables macroéconomiques sont appelées les politiques macroéconomiques, à distinguer des politiques sectorielles ou microéconomiques.

Marché commun

Voir

- Organisations/communautés économiques régionales

Microéconomie

Ce terme est utilisé pour décrire les parties de l'analyse économique portant sur le comportement des unités individuelles, particulièrement les consommateurs et les entreprises, plutôt que les agrégats qui font l'objet de l'analyse macroéconomique. Les sujets de la microéconomie dans le domaine du système agricole et alimentaire sont le comportement des producteurs individuels, des commerçants, des transformateurs et des consommateurs, ainsi que les caractéristiques des divers marchés sur lesquels les transactions du secteur agricole et alimentaire s'effectuent.

Les effets macroéconomiques sont bien entendu le résultat de l'agrégation de changements microéconomiques. De nos jours, les économistes tendent à faire de moins en moins la distinction entre le «macro» et le «micro», surtout depuis que nous avons fait des progrès considérables dans notre capacité de simuler des changements économiques qui nous permettent de voir l'effet macro immédiat de changements qui s'opèrent au niveau macro.

Négociations multilatérales sur l'agriculture, dans le cadre de l'OMC

Voir aussi

- OMC - Questions relatives aux pays en développement
- Cycle de négociations de Doha
- Boîte de développement

Jusqu'en 1995, les règles du GATT étaient en grande partie incapables de discipliner les principaux aspects du commerce international agricole. En particulier, les subventions intérieures et aux exportations parvinrent à dominer de grands domaines du commerce international agricole, alors que les strictes disciplines relatives aux restrictions des importations étaient souvent violées. Les négociations du Cycle de l'Uruguay contribuèrent énormément à changer cet état de fait.

Le commerce international agricole est à présent inclus dans le système de réglementation du commerce multilatéral. L'accord sur l'agriculture de l'OMC, ainsi que les engagements individuels des pays de réduire leurs subventions à l'exportation, le soutien à l'agriculture et les tarifs sur les produits agricoles, représentent de grands pas en avant pour réformer le commerce international agricole. Cette réforme représente un compromis entre une libéralisation totale du commerce international et le désir des gouvernements de poursuivre des objectifs légitimes de politique agricole, y compris des questions non liées directement au commerce. Elle a mis tous les produits agricoles - tels qu'énumérés dans l'accord - dans le cadre d'une réglementation et d'engagements plus effectifs, notamment les «tarifs liés» - les membres de l'OMC se sont engagés à ne pas dépasser certains niveaux maxima de tarifs pour les produits agricoles, alors que beaucoup de tarifs sur les produits industriels restent non liés. Les membres ont aussi accepté de supprimer toutes les barrières non tarifaires (telles que les quotas) et de les remplacer par des tarifs équivalents.

L'accord de 1995 stipule que:

Les mesures de soutien incluses dans la MGS sont les mesures dites de la boîte orange qui ont un impact direct sur les marchés et les prix. Elles doivent être réduites, alors que d'autres mesures, telles que celles visant à encourager le développement agricole et rural, les subventions sur les intrants agricoles en faveur des petits producteurs pauvres ou défavorisés dans les pays en développement et l'appui apporté aux producteurs dans les pays en développement pour les encourager à arrêter la culture de produits illicites tombent dans ce qu'il convient d'appeler la boîte verte, et n'ont pas à être réduites.

Pour la première fois, les gouvernements des pays membres se sont engagés à réduire les subventions aux exportations agricoles et le soutien à l'agriculture apportant des distorsions au commerce international. Ils sont convenus d'interdire les subventions dépassant des montants négociés pour des produits spécifiques. Et les engagements de réduire le soutien interne sont une innovation capitale et sont uniques au secteur agricole.

L'accord du Cycle de l'Uruguay a mis en place un cadre réglementaire et a entamé le processus de réduction de la protection et des soutiens provoquant des distorsions dans le commerce. Mais ce n'était là que la première phase de la réforme. L'article 20 de l'accord sur l'agriculture engage les signataires à reprendre les négociations sur la poursuite de la réforme fin 1999/début 2000. Ces négociations sont maintenant en cours. La déclaration de Doha, en novembre 2001, a défini un nouveau mandat pour ces négociations en explicitant mieux leurs objectifs, élaborant sur le travail déjà effectué, et fixant des dates butoirs. Il est évident à cette heure (début 2003) que ces dates butoirs seront très difficiles à respecter.

Objectifs de développement du Millénaire (ODM)

Voir aussi

- Objectifs internationaux de développement

Les objectifs de développement du Millénaire ont été adoptés par 149 dirigeants mondiaux - et 191 pays - au Sommet du Millénaire tenu à New York du 6 au 8 septembre 2000. Ils font donc suite aux Objectifs internationaux de développement. Les ODM englobent la plupart des Objectifs internationaux de développement et les complètent par des considérations relatives à la pauvreté portant sur la faim, l'eau potable, les maladies, les orphelins du SIDA ainsi que la pauvreté urbaine. Spécifiquement, les Objectifs de développement du Millénaire (1990-2015) sont:

Objectif 1. Réduction de l'extrême pauvreté et de la faim

a. Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour;
b. Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim.

Objectif 2. Assurer l'éducation primaire pour tous

a. D'ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d'achever un cycle complet d'études primaires.

Objectif 3. Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

a. Éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d'ici à 2005 si possible et à tous les niveaux de l'enseignement en 2015 au plus tard.

Objectif 4. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans

a. Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans.

Objectif 5. Améliorer la santé maternelle

a. Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle.

Objectif 6. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies

a. D'ici à 2015, avoir stoppé la propagation du VIH/sida et commencé à inverser la tendance actuelle;
b. D'ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d'autres grandes maladies, et avoir commencé à inverser la tendance actuelle.

Objectif 7. Assurer un environnement durable

a. Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales;

b. Réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre;

c. Réussir, d'ici à 2020, à améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 millions d'habitants de taudis.

Objectif 8. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

a. Poursuivre la mise en place d'un système commercial et financier multilatéral ouvert, fondé sur des règles, prévisible et non discriminatoire;

b. S'attaquer aux besoins particuliers des pays les moins avancés;

c. Répondre aux besoins particuliers des petits états insulaires en développement;

d. Traiter globalement le problème de la dette des pays en développement, par des mesures d'ordre national et international propres à rendre leur endettement viable à long terme;

e. En coopération avec les pays en développement, formuler et appliquer des stratégies qui permettent aux jeunes de trouver un travail décent et utile;

f. En coopération avec l'industrie pharmaceutique, rendre les médicaments essentiels disponibles et abordables dans les pays en développement;

g. En coopération avec le secteur privé, faire en sorte que les avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de l'information et de la communication, soient accordés à tous.

La logique des objectifs est qu'ils:

Objectifs internationaux de développement

Voir aussi

- Objectifs de développement du Millénaire (ODM)

Les objectifs internationaux de développement ont été fixés lors d'une réunion organisée par la Comité d'aide au développement (CAD) de l'Organisation pour la coopération pour le développement économique (OCDE) à Paris en 1996. Ils sont fondés sur des engagements contractés lors d'une série de conférences globales des Nations Unies tenues au cours de la dernière décennie du XXème siècle et fondés sur un consensus international général qui inclut la Banque mondiale et le FMI. Les Objectifs internationaux de développement sont la fondation de l'engagement international en faveur de la réduction de la pauvreté et ils reflètent l'opinion que la pauvreté extrême doit être attaquée en améliorant les revenus aussi par l'amélioration de la qualité de la vie quotidienne de la population. Ces objectifs sont:

Le bien-être économique

Développement social et humain

Durabilité et régénération environnementale

La logique des objectifs est qu'ils:

OMC - Organisation mondiale du commerce

Voir aussi

- Boite de développement
- Négociations multilatérales sur l'agriculture, dans le cadre de l'OMC

L'OMC a été créée en 1995. C'est l'une des plus jeunes organisations internationales. Elle fait suite au GATT (l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) qui avait été mis en place après la deuxième guerre mondiale. L'objectif de l'OMC est de créer un système de commerce international solide et prospère.

Le système de commerce international qui avait été établi sous l'égide du GATT a plus de 50 ans d'age. Ces dernières 50 années ont vu une croissance exceptionnelle du commerce international. Les flux de marchandises ont en moyenne augmenté de 6 pour cent par an. Le commerce total en 2000 était 22 fois celui observé en 1950!

Le système du commerce international s'est développé par une série de négociations commerciales ou cycles organisés dans le cadre du GATT. Les premiers cycles portaient essentiellement sur la réduction des tarifs, et les négociations suivantes ont aussi inclus des domaines tels que les mesures anti-dumping et les instruments non tarifaires. Le dernier cycle - le cycle de l'Uruguay entre 1986 et 1994 - a abouti à la création de l'OMC.

L'OMC a plus de 140 membres qui représentent plus de 97 pour cent du commerce mondial en 2002. Une trentaine d'autres pays sont en phase de négociations pour accéder à l'organisation. Les décisions se font traditionnellement par consensus des membres présents à une réunion donnée. La décision à la majorité (par vote) est cependant la règle inscrite dans les statuts de l'organisation, mais n'est encore jamais intervenue, et était extrêmement rare à l'époque du GATT. Les accords de l'OMC ont été ratifiés par les parlements de tous les pays membres.

L'organe de décision suprême de l'OMC est la Conférence ministérielle qui se réunit au moins une fois tous les deux ans. Juste en dessous, se trouve le Conseil général (dont les membres sont en général les ambassadeurs et les chefs de délégation se trouvant à Genève, et parfois des représentants venant des capitales des pays membres) qui se réunit plusieurs fois par an au siège de l'organisation à Genève. Ce Conseil général se réunit également en tant qu'organe d'examen des politiques commerciales et qu'organe de règlement des différends.

L'organisation a également un grand nombre de comités spécialisés et de groupes de travail qui s'occupent des différents accords ainsi que d'autres domaines tels que l'environnement, le développement, les demandes d'accession et les accords commerciaux régionaux.

En 2000, de nouvelles négociations ont débuté sur l'agriculture et les services. Ils sont à présent devenus une partie intégrante des discussions plus larges lancées lors de la quatrième Conférence ministérielle de l'OMC tenue à Doha, au Qatar, en novembre 2001.

Le programme des discussions porte sur les négociations ainsi que d'autres activités concernées par les tarifs non agricoles, le commerce et l'environnement, les règles de l'OMC sur les mesures anti-dumping et les subventions, l'investissement, les politiques de compétition, la facilitation des échanges, la transparence des achats effectués par les états, la propriété intellectuelle et toute une série de questions soulevées par les pays en développement par rapport aux difficultés qu'ils rencontrent pour mettre en œuvre les accords de l'OMC.

OMC - Questions relatives aux pays en développement

Voir aussi

- Boite de développement

Plus des trois-quarts des membres de l'OMC sont des pays en développement ou des pays moins avancés. Tous les accords de l'OMC ont des dispositions particulières à leur égard, notamment:

La Conférence ministérielle de Doha en 2001 a prévu un certain nombre de tâches, y compris des négociations, portant sur un grand nombre de questions intéressant les pays en développement. Certains appellent même ce nouveau cycle le «Cycle de développement de Doha».

Auparavant, en 1997, une réunion de haut niveau sur les initiatives commerciales et l'assistance technique aux pays moins avancés avait abouti à un «cadre d'intégration» rassemblant six agences intergouvernementales chargées d'aider les pays moins avancés à augmenter leur potentiel commercial et à la mise en place d'accords de préférence commerciale supplémentaires.

Un comité de l'OMC sur le commerce et le développement, assisté d'un sous-comité sur les pays les moins avancés, analyse les besoins spécifiques des pays en développement. Ses responsabilités comprennent la mise en œuvre des accords, la coopération technique et une participation accrue des pays en développement dans le système commercial global.

Organisations/communautés économiques régionales

Les Organisations ou Communautés économiques régionales (OER/CER) sont des groupes de deux ou plusieurs territoires (dans la plupart des cas des pays entiers) qui participent dans un processus d'intégration économique régionale défini le plus souvent par un accord régional formel. En général, on distingue cinq types de OER/CER:

OSC - Organisations de la Société civile

C'est un terme qui recouvre à peu près la même chose que celui d'organisations non gouvernementales (ONG). C'est un terme de plus en plus usité car il décrit l'organisation par ce qu'elle est, et non par ce qu'elle n'est pas. Les OSC sont des organisations qui ne font pas partie de l'appareil d'état ou de l'administration, sans pour autant être des compagnies privées. Les OSC ont en général pour fonction de fournir des services ou de représenter/plaider pour différents groupes à l'intérieur de la société. Elles peuvent être laïques ou religieuses.

Pauvreté à moins d'un dollar par jour

Voir aussi

- Seuil de pauvreté
- Pauvreté extrême
- Exclusion sociale

«Un dollar par jour» est une ligne de pauvreté absolue introduite par la Banque mondiale en 1990 pour faire une estimation de la pauvreté dans le monde. Ce montant d'un dollar est révisé dans le temps pour suivre le rythme de l'inflation. Techniquement, en 2003, ce niveau se trouve à 1,08 dollar de 1996. Ceci est converti en monnaie nationale en utilisant le taux de change de parité de pouvoir d'achat.

Parfois, on appelle ce montant la ligne de pauvreté extrême.

Ce concept est cependant de plus en plus critiqué comme étant uni dimensionnel et ne donnant pas une image réaliste de toutes les facettes de la pauvreté. Le principal critique de ce concept a été le Dr. Armatya K. Sen, Prix Nobel, qui estime que la pauvreté est définie par des droits insuffisants déterminés par le droit de propriété sur ce qui va sur le marché (y compris le travail) mais aussi des droits de propriété étendus fondés sur les relations sociales, les dons et les biens publics.

Pauvreté extrême

Voir aussi

- Pauvreté à moins d'un dollar par jour
- Seuil de pauvreté
- Exclusion sociale

Les seuils de pauvreté extrême sont définis à partir du coût d'un ensemble de bien et de services. Cet ensemble peut ne comprendre que de la nourriture, par exemple, nécessaire pour apporter les calories suffisantes pour survivre. Un ensemble limité à la nourriture est souvent utilisé comme seuil minimal de pauvreté, alors que les ensembles nourriture plus autres éléments (par exemple: habits et logement) représentent un seuil maximal. On dit souvent que ceux qui vivent en dessous du seuil minimal vivent en pauvreté extrême.

Pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV)

Les pays à faible revenu et à déficit vivrier sont ceux qui ont un revenu par habitant se situant dans la fourchette utilisée par la Banque mondiale pour les prêts de l'AID, et dont la balance commerciale est déficitaire en céréales sur la moyenne des cinq années écoulées. En utilisant cette définition, 78 pays ont été classés dans cette catégorie en 1994. Ils étaient 88 en 1995, essentiellement parce qu'on a inclus des pays membres de la Communauté des États indépendants (CEI). Peuvent participer au Programmes les pays à faible revenu et à déficit vivrier qui sont membres de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Plan cadre des Nations Unies pour l'aide au développement (PNUAD)

Le Plan cadre des Nations Unies pour l'aide au développement constitue le mécanisme de planification du système des Nations Unies au niveau d'un pays. Il est préparé de façon consultative et est fondé sur des objectifs définis conjointement avec le gouvernement et les autres partenaires. L'objectif est de rendre le système des Nations Unies cohérent, apte à répondre à la demande de ses partenaires, doté d'une stratégie claire pour orienter son action, ayant une action favorable à l'environnement, aux femmes, et d'en augmenter l'efficacité et l'efficience.

Politique fiscale

Voir aussi

- Politique fiscale en faveur des pauvres
- Déficit budgétaire

Se réfère en général à la politique de taxation et de dépenses publiques, dont le résultat net constitue dans la plupart des cas le déficit budgétaire.

Politique fiscale en faveur des pauvres

Voir aussi

- Politique fiscale

La préparation du budget est une activité centrale de la mise en œuvre d'une stratégie de réduction de la pauvreté, et les dépenses publiques devraient promouvoir la croissance, et chercher à le faire de façon à ce qu'elle bénéficie aux pauvres. Les principes de base pour préparer un budget en ce sens sont:

Politique monétaire

La politique monétaire utilise des instruments de politique agissant directement sur le système monétaire et qui cherchent à atteindre des objectifs globaux tels que des prix stables, une croissance du revenu et de l'emploi, et une balance commerciale satisfaisante. Les instruments de la politique monétaire comprennent des interventions cherchant à modifier la structure et le niveau des taux d'intérêt, ainsi que des contrôles directs sur les prêts bancaires par l'intermédiaire, par exemple, de plafonnement des prêts ou de quotas individuels pour les banques.

Souvent, l'objectif immédiat de ces instruments de politiques monétaire est d'influencer l'offre de monnaie dans l'une ou l'autre de ses définitions, avec l'idée que le niveau de l'offre monétaire aura une influence déterminante sur le niveau des prix.

Prêt d'ajustement sectoriel (PAS, en anglais «SECAL»)

C'est un instrument de prêt qui était utilisé dans le passé par la Banque mondiale et d'autres agences pour donner des prêts de soutien à la balance des paiements en appui à des pays mettant en œuvre des réformes de leurs politiques économiques ou des mesures d'ajustement structurel.

Privatisation

Voir aussi

- Décentralisation
- Sous-traitance

La théorie économique néoclassique suggère qu'il n'y a qu'une relation faible entre forme de propriété et performance: l'efficacité y est principalement vue comme fonction du marché et du système d'incitations, ce qui fait que peu importe si une entreprise est une propriété publique ou privée du moment que:

Cependant cet ensemble de conditions n'est que rarement satisfait ou maintenu.

Un certain nombre d'altérations récentes ont été apportées au raisonnement néoclassique pour clarifier davantage la relation existant entre le type d'appropriation et l'efficacité. Elles proviennent de la théorie des choix publics et notamment de la théorie de l'agence et de la littérature sur les relations entre le commettant et le préposé (en angl.: principal and agent). Du point de vue opérationnel, le raisonnement dit que la propriété privée est la forme qui donnera le résultat le plus efficace pour cinq raisons:

Il est possible de concevoir des mécanismes pour corriger les défauts identifiés, sans pour autant changer la forme de propriété. Ainsi, si le problème est de trouver de bons gestionnaires, les entreprises pourraient recruter en-dehors du secteur public, voire au niveau international, et offrir des conditions de salaires compétitives. Si la contrainte budgétaire «douce» pose problème, le gouvernement pourrait éliminer toute garantie et stipuler que les entreprises publiques doivent se tourner vers les marchés financiers pour trouver du capital, et être traitées comme n'importe quel emprunteur privé. Si la difficulté de fermeture est la source des difficultés le gouvernement pourrait adopter une politique systématique de liquidation des entreprises publiques ayant de mauvais résultats financiers.

Dans le cas où c'est l'interférence politique qui crée problème, le propriétaire et l'entreprise pourraient signer un contrat de résultat spécifiant les obligations mutuelles et les responsabilités des uns et des autres. Alternativement, le propriétaire pourrait créer et renforcer les pouvoirs d'un nouveau conseil d'administration et lui donner la responsabilité explicite de maximiser les bénéfices de l'entreprise. Le cinquième facteur - une meilleure représentation des intérêts du capital - est plus difficile à résoudre sans effectuer des changements dans le mode de propriété ou, du moins, un certain degré de privatisation de la gestion - par l'intermédiaire de contrats de gestion, contrats de bail, licences ou concessions. Mais même dans ce cas, des accords sur les résultats et d'autres mécanismes sont imaginables pour créer des pseudo capitalistes.

L'argument fondamental en faveur de la propriété privée reste, cependant, fondamentalement politique et organisationnel. Cette idée comporte deux aspects principaux. Premièrement, la plupart des gouvernements rencontrent des difficultés considérables, voire insurmontables, pour mettre en œuvre un paquet de réformes comprenant les modifications nécessaires pour arriver au résultat escompté, dans le cas où la privatisation pure et simple est exclue. Il existe pléthore d'exemples de réformes partielles, surtout dans les pays en développement, où le gouvernement n'a pas eu le courage, la capacité ou la connaissance suffisante pour imposer un paquet complet de réformes.

Il y a d'innombrables exemples où les gouvernements ont maintenu les prix des produits d'entreprises publiques prétendument réformées à un niveau trop bas pour couvrir les coûts, de peur des conséquences politiques d'augmentation des prix. Il se peut que les gouvernements coupent le flot de ressources budgétaires vers les entreprises publiques, mais rares sont ceux qui bloquent également les transferts à termes privilégiés dont bénéficient ces mêmes entreprises de la part du système bancaire. Il arrive que les gouvernements accordent une autonomie opérationnelle aux gestionnaires, sauf pour ce qui est du recrutement ou du renvoi de personnel, de la localisation des unités de production ou de la source d'approvisionnement en intrants. Il est évident que la plupart des gouvernements assignent des objectifs non économiques aux entreprises publiques. Bien qu'ils aimeraient les voir productives et rentables, ils sont le plus souvent incapables ou refusent de voir ces objectifs commerciaux prendre le dessus sur les autres.

Deuxièmement, dans les rares cas où les gouvernements parviennent à établir et maintenir la précédence des objectifs commerciaux sur les autres, les résultats sont, comme dans le cas de la Chine, très bons. Mais ils ont tendance à ne pas durer. Dans la plupart des cas, on observe des régressions. Il est clair que le type de propriété a de l'importance. Il est même déterminant pour la rentabilité et la productivité d'une entreprise. Les facteurs politiques et organisationnels en sont la raison. Malheureusement, comme le dit Oliver Williamson, «la politique l'emporte sur l'économique». (

Adapté à partir d'une note d'information par John Nellis, Directeur, Développement du secteur privé, Banque mondiale (tiré du site de la Banque mondiale).

Profil de pauvreté

Voir

- Evaluation participative de la pauvreté (EPP)

Programme d'investissement pour le secteur agricole (PISA)

Voir aussi

- Programmes sectoriels d'investissement

De façon idéale, un PISA:

Les objectifs des PISA comprennent en général:

Les caractéristiques spécifiques des PISA comprennent:

Quelques leçons d'expérience:

Programme indicatif régional (PIR)

Le Programme indicatif régional (PIR) est un programme approuvé conjointement par la Commission Européenne et une ou plusieurs Organisations ou Communautés économiques régionales. Ce programme porte sur les domaines prioritaires dans lesquels la Commission apportera une assistance technique à l'Organisation régionale. Une fois le programme approuvé, des projets détaillés sont formulés et mis en œuvre.

Programmes sectoriels d'investissement

Voir aussi

- Programme d'investissement pour le secteur agricole (PISA)
- Approche sectorielle

Ce sont des programmes promus par la Banque mondiale pour remplacer les Prêts d'ajustement sectoriel. Dans le cadre d'un programme sectoriel d'investissement, l'aide est apportée par la Banque mondiale sous la forme d'un prêt sectoriel d'investissement en appui à un programme intégré de réformes dans le cadre duquel les aides apportées par les donateurs sont coordonnées en appui à la mise en œuvre d'une stratégie commune. Le prêt sectoriel d'investissement est versé régulièrement pendant une période de plusieurs années pour financer des dépenses spécifiques faites par le gouvernement dans le cadre du programme de mise en œuvre de la stratégie commune. Les autres donateurs, spécialement les bilatéraux, peuvent contribuer au programme sectoriel par des dons. Les programmes sectoriels d'investissement sont censés avoir une portée sectorielle et être fondés sur une stratégie claire. Les parties prenantes locales devraient avoir le contrôle total du programme, avec la participation des principaux donateurs. Alors qu'au départ ces programmes étaient conçus pour appuyer des investissements, ils ont très rapidement également financé les activités courantes des organisations travaillant dans le secteur agricole.

Les programmes sectoriels d'investissement ont été présentés comme une tentative d'éviter les problèmes auxquels les programmes d'aide ont souvent dû faire face, tels que: des résultats sectoriels peu satisfaisants, une capacité institutionnelle faible, le chaos organisationnel, le reproche que les programmes d'aides sont dirigés par les donateurs et la fragmentation de la gestion de l'aide par les gouvernements.

Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA)

Voir aussi

- FAO/OAA - Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) - adresse Internet: http://www.fao.org/spfs/index.asp?lang=fr - est un programme de la FAO qui a pour objectif d'aider les populations vivant dans les pays en développement, particulièrement les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV), à améliorer leur situation de sécurité alimentaire par une augmentation rapide de la production et de la productivité de produits vivriers, une réduction durable du point de vue économique et environnemental de la variabilité de la production alimentaire, et par une amélioration de l'accès de la population à la nourriture, conformément au Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation.

Le PSSA est mis en œuvre en deux phases. La phase I, pendant laquelle les producteurs et le personnel local sont formés et dotés de semences, d'outils et d'équipement nécessaire pour augmenter leur production, comprend quatre composantes complémentaires:

La Phase I est conçue pour être progressive. Au fur et à mesure que l'expérience se développe, les activités peuvent être progressivement élargies, pour couvrir un territoire plus vaste et une gamme de composantes plus large. Les activités sous cette Phase peuvent être étendues de deux façons:

En Phase II les résultats acquis pendant la Phase I sont élaborés pour une reproduction à grande échelle des approches satisfaisantes incluant trois composantes:

Une évaluation du PSSA a été conduite (voir 87ème session du Comité de Programme de la FAO, Rome, 6-10 mai 2002: Independent Evaluation of the Special Programme for Food Security - disponible sur le site de la FAO: www.fao.org). Le résumé de l'évaluation avance les conclusions et recommandations suivantes:

Les points forts du PSSA

L'Équipe chargée de l'évaluation a constaté que le PSSA, dans sa forme actuelle, présente un certain nombre de caractéristiques positives ou points forts, que l'on ne retrouve pas toujours dans les autres programmes soutenus par les autres donateurs et par la FAO; ces points forts méritent d'être mis en relief et exploités lors de la conception et de la mise en œuvre des futures initiatives rattachées au PSSA. Il s'agit, essentiellement des caractéristiques positives suivantes:

Les enseignements tirés des expériences précédentes

À ses débuts, le PSSA se caractérisait, aux yeux de l'Équipe chargée de l'évaluation, par une conception rigide et inflexible. Il devait en outre, dans les phases initiales, être appliqué aux régions présentant un potentiel d'accroissement rapide de la production, en d'autres termes celles offrant des possibilités d'irrigation. L'accent mis sur la production devait, dans cette perspective, contribuer à résoudre les problèmes de sécurité alimentaire au niveau des ménages comme à l'échelle nationale. Or, il devait apparaître rapidement que l'orientation initiale vers les aspects "micro" de la production était insuffisante et que, pour garantir des progrès de nature à obtenir la sécurité alimentaire, il fallait aborder des questions de type "méso" et "macro", de manière à obtenir les augmentations souhaitées de production et en garantir les bénéfices aux producteurs. Ainsi, avec le temps, l'application du PSSA s'est faite "moins rigide" et "plus flexible". L'Équipe chargée de l'évaluation prend acte de cette évolution positive.

Un autre problème, à caractère plus conceptuel, devait faire son apparition au cours des visites effectuées par l'Équipe dans les pays sélectionnés. Il s'agit des arbitrages à effectuer entre les différents objectifs énoncés dans les lignes directrices du PSSA, afin de parvenir à la sécurité alimentaire tant au niveau national qu'à l'échelon des ménages. De manière générale, le lancement des activités du PSSA dans les régions à fort potentiel confère de meilleures chances d'améliorer la sécurité alimentaire dans l'ensemble du pays. Il existe certes, dans ces régions, un phénomène de pauvreté et donc d'insécurité alimentaire au niveau des ménages; toutefois, ce phénomène est généralement moins aigu que dans les régions agricoles plus démunies. Il s'ensuit que les sites sélectionnés pour les activités de PSSA dans les pays à l'étude étaient, de manière générale, des régions de productivité relativement élevée, notamment en comparaison des régions davantage marginalisées où l'on observe un degré de sous-alimentation rurale plus aiguë, et dont le potentiel d'amélioration de la productivité agricole est inférieur. Ainsi, même si l'Équipe chargée de l'évaluation est convaincue que les régions sélectionnées pour les activités de PSSA sont celles qui se prêtent le mieux à une amélioration de la sécurité alimentaire à l'échelle nationale, au niveau des ménages considérés individuellement, l'incidence des activités du PSSA aurait sans doute été plus bénéfique dans les régions marginales. Il serait peut-être bon, dans ces conditions, d'envisager certains arbitrages entre les objectifs auxquels l'équipe souscrit pleinement au demeurant, à savoir améliorer la sécurité alimentaire tant au niveau des ménages qu'au niveau national.

Un autre problème est apparu durant les visites effectuées par l'Équipe chargée de l'évaluation aux pays à l'étude, à savoir que la période initialement prévue pour la période dite "pilote" de la Phase 1 du PSSA - deux ou trois ans en général - est trop brève et les sites sélectionnés trop restreints, pour que les activités aient une incidence marquée sur les stratégies de production et de sécurité alimentaire. En effet, le succès de l'approche adoptée pour le PSSA est étroitement tributaire de la solidité des structures institutionnelles, y compris celles qui sous-tendent la vulgarisation, le crédit, la distribution des intrants et la commercialisation des produits. Lorsque ces structures présentent des carences, il n'est guère réaliste d'espérer qu'une période de deux ou trois ans suffise à obtenir des résultats tangibles. C'est seulement au Sénégal que l'équipe a pu observer les manifestations concrètes de la mise en œuvre du volet d'expansion de la Phase 1 (à savoir étendre les activités du PSSA à toutes les zones agro-écologiques du pays), même si des projets allant dans ce sens existent, mais sur le papier seulement, dans d'autres pays. En outre, aucun pays n'a encore abordé la Phase 2 du PSSA.

L'Équipe chargée de l'évaluation a été quelque peu surprise de constater que les ensembles de lignes directrices techniques élaborées en vue d'aider à l'application des quatre composantes du PSSA n'étaient pas utilisés plus fréquemment sur le terrain. Bien que l'on puisse trouver des justifications à ce phénomène, l'équipe considère qu'il y aurait lieu de constituer un comité des lignes directrices dans le domaine technique, chargé de la rationalisation des approches en matière de planification, de production, d'approbation et d'actualisation de l'ensemble des lignes directrices. Toutefois, l'Équipe chargée de l'évaluation est d'avis que les lignes directrices doivent être considérées comme telles, et non pas comme des directives contraignantes, car une observation servile de ces dernières risque d'avoir des effets pervers et notamment d'inhiber la crédibilité lors des phases de conception et d'adaptation des méthodologies aux situations locales.

L'Équipe a dû prendre acte de l'absence de faits concrets démontrant l'adoption des technologies promues par le PSSA; cette carence découle en partie du fait que le PSSA n'a pas, de manière générale, recueilli ce genre d'informations, mais aussi du fait que nombre de projets sont encore en cours d'exécution, ou ne se sont achevés que récemment. Dans ces conditions, l'Équipe chargée de l'évaluation a dû se contenter des impressions recueillies lors des entrevues avec les intéressés au cours des visites de terrain. Il en ressort que, même si certaines techniques avaient été adoptées par les agriculteurs ayant participé directement aux démonstrations de technologies ou ayant suivi les enseignements des écoles agricoles de terrain, et dans une moindre mesure par les agriculteurs ayant pris part à la phase d'application du projet, tel ne semblait plus être le cas une fois commencée la phase de démonstration, et encore moins pour les agriculteurs n'ayant pas été associés au PSSA. En conséquence, l'Équipe chargée de l'évaluation pense que les responsables du PSSA devraient insister pour que soit systématiquement documentée l'adoption des ensembles de technologies ayant fait l'objet de démonstrations.

Le PSSA a eu largement recours aux subventions afin d'encourager l'adoption de technologies, et cela sous deux formes: la fourniture gratuite d'intrants aux agriculteurs, et/ou la fourniture d'intrants à des prix subventionnés. Il convient de réexaminer une telle politique, car elle n'est de bon augure pour la durabilité de l'application des technologies une fois retiré le soutien direct aux initiatives du PSSA. Il convient donc d'interrompre la distribution gratuite d'intrants et de limiter l'octroi de taux d'intérêt bonifiés aux initiatives s'inscrivant dans une politique nationale. Par ailleurs, pour des raisons de durabilité, il convient que les crédits soient administrés par des institutions spécialisées plutôt que dans le cadre des projets du PSSA.

En règle générale, à ce jour, il faut reconnaître que le PSSA n'a eu qu'une incidence limitée sur les politiques nationales en matière de sécurité alimentaire, sur l'élaboration, par la communauté des donateurs, de stratégies visant à améliorer la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV), ou sur la mobilisation des ressources pour le suivi du PSSA.

Protection économique

Les instruments de politiques utilisés par les gouvernements peuvent inciter les producteurs d'un bien ou service donné à être plus ou moins forts que si l'état n'intervenait pas. Des exemples de ces instruments sont les tarifs (taxes sur les importations), quotas d'importation, subvention sur les intrants et sur les produits. Les interventions macroéconomiques (taux d'intérêts, taux de change) peuvent également influencer les coûts de production et des prix de produits.

Dans les cas où les instruments de politique ou les interventions macroéconomiques donnent des incitations aux producteurs (en augmentant la rentabilité), les effets de ces instruments sont qualifiés du terme «protection». Si ces effets au contraire réduisaient la rentabilité, il s'agirait alors d'une protection négative ou d'une pénalisation.

Souvent, les producteurs trouvent que la rentabilité de leurs activités est affectée par plusieurs instruments de politique sectorielle ou macroéconomique, les effets des instruments pouvant parfois être contradictoires. (Par exemple, une surévaluation du taux de change réduit la rentabilité des producteurs de produits échangeables - voir la rubrique «taux de change» ci-dessous - mais il se peut que le gouvernement cherche à compenser cet effet par des subventions sur les intrants). Les économistes ont développé des outils qui tentent de mesurer les effets des instruments individuels de politique, et de sommer les effets pour en déterminer l'influence agrégée. Un des indicateurs les plus connus est le taux effectif de protection: si ce taux est plus grand que 1, alors l'effet agrégé des politiques est de protéger les producteurs, si ce taux est inférieur à 1, alors les producteurs sont pénalisés par la politique en cours.

Protection sociale

Cette notion recouvre la notion d'aide aux personnes se trouvant de façon permanente ou temporaire sous le seuil de pauvreté. Elle demande donc des politiques de protection du bien-être des personnes en situation durable de pauvreté ainsi que des mécanismes permettant aux personnes se trouvant en situation temporaire de pauvreté de faire face à des chocs économiques.

Dans les pays pauvres, la protection sociale informelle apportée par le système de famille étendue ainsi que par d'autres réseaux de solidarité est souvent très importante. Mais ces mécanismes se voient souvent affaiblis par l'évolution sociale ainsi que par de graves chocs tels que le SIDA, la guerre et la famine. Cette situation nouvelle pointe vers la nécessité d'un rôle plus important de l'état et des organisations de la société civile dans le domaine de la protection sociale.

Quota

Voir aussi

- Tarif

C'est une limite quantitative d'achat ou de production d'un produit donné. Les quotas d'importation peuvent être utilisés pour limiter les achats de produits d'origine étrangère.

Les quotas d'importation ont un effet de protection en faveur des producteurs qui sont en compétition avec des importations, car ils contribuent à rehausser les prix par rapport à ce qu'ils seraient sans quota. L'effet de protection offert par les quotas est sous bien des aspects semblable à celui procuré par les tarifs, bien qu'il y ait entre les deux des différences importantes.

Réforme institutionnelle

Voir aussi

- Gouvernance et gouvernement

La prospérité d'une société, son efficacité, sa capacité à s'adapter à un environnement en transformation continuelle est fortement liée non seulement à la qualité de ses hommes (éducation) et à ses ressources naturelles, mais aussi à la force de ses institutions.

Le rôle essentiel des institutions et organisations est de:

C'est pourquoi, les politiques guidant et améliorant les résultats de ces organisations sont critiques pour le développement économique et social.

La nouvelle économie institutionnelle (NEI) fait la distinction entre institutions et organisations. Les premières sont les «règles du jeu» et les secondes sont les «joueurs». Néanmoins, les organisations incorporent en elles des caractéristiques institutionnelles et contribuent ainsi au cadre institutionnel général. On peut distinguer des institutions micros, mésos et macros. Les réformes institutionnelles cherchent donc à agir à ces trois niveaux.

La NEI fait une distinction supplémentaire entre les institutions formelles et informelles. Elle reconnaît que ces dernières peuvent être persistantes et avoir une influence égale sinon supérieure aux institutions formelles sur l'efficacité d'une économie dans son ensemble et sur la mise en œuvre et le résultat de dispositions contractuelles individuelles.

La NEI prétend que certaines institutions peuvent favoriser le développement, si elles sont établies de façon à faciliter le commerce et les échanges, ou au contraire, peuvent freiner le développement, si elles sont faites de manière à les contrôler et les limiter. Evidemment, les réformes institutionnelles doivent favoriser l'émergence d'institutions favorables au développement.

Le changement institutionnel est fortement influencé par l'intérêt des élites, car perçu à travers des idées traduisant leurs intérêts économiques. Dans certains cas, les élites cherchent à favoriser la mise en place d'institutions favorisant les transactions car elles voient leurs intérêts servis par une expansion des échanges. Que cela puisse être favorable à d'autres groupes, moins puissants, est secondaire. Ainsi certains groupes, plus pauvres et moins influents dans l'économie peuvent bénéficier indirectement des actions prises par les élites dans leur intérêt propre. Les élites peuvent parfois voir leur intérêt dans le prélèvement de rentes, elles supporteront alors plutôt des institutions limitant le commerce et les échanges.

Douglas North, un économiste de l'école de la nouvelle économie institutionnelle, prix Nobel d'économie, a avancé la notion de dépendance par rapport à la voie dans laquelle une société s'est engagée. Dans une société donnée, dit-il, on peut observer dans le temps une co-évolution des institutions, des structures économiques et des intérêts des élites, qui définit une voie (un sentier de développement) qu'il est difficile de quitter. D'après North, tout dépend de la façon dont les élites perçoivent leur intérêt propre, perception qui est conditionnée par leur expérience historique.

Règles d'origine

Une règle qui permet de déterminer si un produit est originaire ou non d'un pays donné. Cette question est particulièrement importante pour les membres d'une Organisation régionale afin de déterminer si un produit donné est ou non originaire de la région et s'il peut ou non bénéficier des conditions particulières qui sont attachées à cette origine.

Le plus souvent, la règle d'origine est fondée sur la proportion de la valeur d'un produit qui est générée dans les pays du groupement régional. Le produit est dit originaire des pays de l'Organisation régionale si cette proportion est plus grande qu'un niveau prédéterminé. Par exemple, dans le cas de l'ALENA, ce niveau a été fixé à 60 pour cent.

Une autre règle peut être la proportion du coût de production encouru dans les pays membres du groupement.

Secteur informel

C'est là un concept relativement imprécis qui est cependant largement utilisé dans la littérature sur le développement. Son apparition dans les textes s'est faite pour décrire certaines activités de l'économie urbaine qui se font en-dehors d'entreprises de grande taille ou comprenant un certain capital (souvent décrites comme faisant partie du secteur «moderne» ou «formel»). Ainsi, le secteur informel était conçu comme une forme d'emploi dans des entreprises très petites ainsi que le travail indépendant dans des activités demandant relativement peu de capital. On suppose en général que la plupart des activités du secteur informel génèrent des revenus inférieurs et plus précaires qu'un emploi dans le secteur formel, et que les travailleurs du secteur informel ne bénéficient pas des avantages de santé, logements et de sécurité sociale.

La distinction formel/informel est moins usitée en zones rurales: les petits producteurs ont un certain nombre de caractéristiques du «secteur informel», mais certains d'entre eux peuvent posséder de la terre et des actifs ayant une valeur considérable. Cependant, en zones rurales et dans les petites villes, dans les cas où la terre est rare, il se peut qu'il y ait des personnes sans terre ou ne possédant qu'un petit lopin et qui doivent fournir d'autres services pour vivre, y compris en tant qu'ouvrier agricole, et dont les conditions d'emploi et de revenus sont voisins de celles des travailleurs du secteur informel urbain.

Sectoriel

Un terme utilisé fréquemment par les économistes pour parler d'une certaine partie de l'économie (par exemple: l'industrie, l'agriculture) ou, parfois, un niveau d'analyse intermédiaire entre le «macro» et le «micro».

Un exemple de cette dernière utilisation est quand on appelle «politique sectorielle agricole» les subventions données par le gouvernement sur les prêts accordés aux producteurs agricoles. Si les effets de cette politique se font surtout ressentir à l'intérieur du secteur agricole, alors les taux d'intérêts payés par les producteurs agricoles ne sont pas des variables macroéconomiques, et la politique de subvention n'est pas considérée comme une politique macroéconomique.

Parfois, par commodité, la politique sectorielle est conçue comme une politique contrôlée par un ministère sectoriel. Ainsi, une politique agricole est contrôlée par le Ministère de l'agriculture. A l'intérieur de ce ministère, la politique d'irrigation pourrait être considérée comme une politique sous sectorielle.

Sécurité alimentaire

Voir aussi

- Boite de développement
- Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA)

Ce terme peut être interprété de diverses façons, mais une définition utile peut être l'accès par toute la population, en tous temps, à de la nourriture suffisante pour mener une vie saine et active. Les éléments essentiels de la sécurité alimentaire sont la disponibilité de nourriture et la capacité d'y accéder à temps (accès et stabilité), ainsi que son utilisation effective du point de vue nutritionnel (santé, eau potable, etc.). Les préférences culturelles et habitudes culinaires doivent également être prises en compte. Au contraire, l'insécurité alimentaire, est l'accès insuffisant à la nourriture.

Il y a deux types d'insécurité alimentaire: chronique et transitoire.

L'insécurité alimentaire chronique correspond à une situation de régime alimentaire inadéquate due à l'incapacité d'acquérir la nourriture. Cette situation frappe les ménages qui sont constamment incapables d'acheter ou de produire suffisamment de nourriture.

L'insécurité transitoire est une baisse temporaire de la capacité du ménage d'accéder à suffisamment de nourriture. Elle peut résulter de l'instabilité des prix de la nourriture, de la production ou du revenu du ménage. Dans le pire des cas, elle aboutit à la famine.

Seuil de pauvreté

Voir aussi

- Exclusion sociale
- Pauvreté à moins d'un dollar par jour
- Pauvreté extrême

Les seuils de pauvreté relative sont définis par rapport au niveau de vie général. Le seuil peut correspondre à une certaine fraction du revenu moyen, ou être déterminé sur la base d'un ensemble de biens et services qui sont jugés nécessaires pour mener une «vie normale» dans une société donnée.

Sommet mondial de l'alimentation

Voir aussi

- FAO/OAA
- Sécurité alimentaire

Le Sommet mondial de l'alimentation, tenu à Rome en 1996, a confirmé le consensus quasi-général sur les caractéristiques principales du problème global de la faim tel qu'il existe à l'heure actuelle. La sécurité alimentaire a été reconnue comme la réalisation simultanée de la disponibilité de nourriture, la stabilité de l'offre et l'accès pour tous.

Le sommet s'est engagé sur des objectifs qui peuvent être mesurés et évalués: «de parvenir à la sécurité alimentaire pour tous et de déployer un effort constant afin d'éradiquer la faim dans tous les pays et, dans l'immédiat, de réduire de moitié le nombre des personnes sous-alimentées d'ici à 2015 au plus tard».

Le Plan d'action identifie sept domaines fondamentaux d'engagement:

Sous-traitance (Contrats de)

Voir aussi

- Privatisation

La sous-traitance par le secteur public se réfère à un processus de délégation par contrat à des entités indépendantes de fonctions assumées au préalable par une organisation publique. Ces entités sont en général des compagnies privées, mais aussi, bien que plus rarement, des organisations à but non lucratif. Le schéma ci-joint montre tout un ensemble d'options qui vont depuis la fourniture de biens et services par le secteur public jusqu'à la privatisation. Ces options, présentées en continuum, montrent un transfert de droits et une délégation progressive du secteur public vers le secteur privé parallèlement à un engagement croissant de ce dernier.

DIFFERENTS TYPES DE GESTION DELEGUEE ET SES CARACTERISTIQUES

Quelques avantages et inconvénients de la sous-traitance

Avantages

Inconvénients

- Economies (y compris sur les salaires)

- Difficulté de sélectionner le meilleur fournisseur

- Accès à une expertise spécialisée

- Perte de contrôle de l'activité donnée en sous-traitance

- Permet de résoudre certaines contraintes résultant d'accords collectifs

- Impact négatif sur les relations avec les salariés

- Plus grande flexibilité pour s'adapter au changement

- Irréversibilité du contrat

- Réduction de la masse salariale

- Difficultés de contrôler l'exécution du contrat

SRP (Stratégies de réduction de la pauvreté)

Voir aussi

- Cadre global pour le développement
- DSRP (Documents de stratégie de réduction de la pauvreté)

En 1999, suite au lancement du Cadre global pour le développement, la Banque mondiale et le FMI ont entamé une collaboration pour préparer des Stratégies de réduction de la pauvreté (SRP) pour les Pays pauvres très endettés (PPTE), avec l'intention d'étendre ce processus à d'autres pays à bas revenus. Quatre principales composantes ont été identifiées:

Enfin, chaque SRP devrait englober les «trois piliers du développement durable», l'économique, le social et l'environnemental.

Stabilisation (Politique de)

Ce terme est utilisé dans les économies industrielles de marché pour parler des problèmes de fluctuations des activités associées aux cycles économiques. Le terme s'intéresse donc, avec les questions de stabilité des prix, de l'emploi et de la croissance économique.

Certains pays en développement ont connu des expériences de forte déstabilisation avec, par exemple, une inflation très élevée, de sérieux problèmes de balance des paiements, de chute de la production et de l'emploi. Dans ce contexte, les politiques de stabilisation - souvent appuyées par le FMI - constituent une question très délicate. Souvent, il arrive que la priorité soit accordée à la réduction de l'inflation et à l'amélioration de la balance des paiements par l'application de mesures - telles que des mesures d'austérité fiscale et monétaire - qui ont des effets à court terme très violents sur l'emploi et les revenus.

Stratégie nationale pour la sécurité alimentaire et le développement agricole

Les pays en développement qui se sont engagés à atteindre l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation qui est de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim d'ici 2015, ont préparé - avec l'aide technique de la FAO - une stratégie nationale pour la sécurité alimentaire et le développement agricole (SNSADA) qui a comme but la réalisation de cet objectif au niveau du pays. La SNSADA cherche à promouvoir une alliance de toutes les organisations engagées envers la réduction de la faim et porte sur les nombreuses facettes de la sécurité alimentaire tant nationale qu'au niveau des ménages, avec en vue une forte augmentation des investissements et des réformes de politiques favorables à la sécurité alimentaire.

Les SNSADA touchent la production alimentaire, le commerce et l'accès à la nourriture, mais interagissent également avec des programmes et des activités de réduction de la pauvreté, de nutrition, de santé, d'éducation et d'autres secteurs concernés. Elles estiment les besoins en investissement, réforme institutionnelle et modifications de politiques, et comprennent également une stratégie de mobilisation de ressources.

Dans la plupart des pays, un des éléments centraux des SNSADA est un programme pour le renforcement des communautés rurales pauvres afin de les rendre capables d'atteindre un meilleur niveau de sécurité alimentaire. L'objectif est d'atteindre toutes les communautés rurales et ainsi d'avoir un effet positif sur la situation nationale de sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté.

Ces stratégies nationales offrent une base sur laquelle des stratégies régionales sont préparées par les organisations et communautés économiques régionales, avec l'aide de la FAO. A ce niveau, l'approche porte principalement sur la promotion du commerce global et intra régional, l'harmonisation des politiques, la surveillance et le contrôle des maladies transfrontalières et des ravageurs, la mise en œuvre de normes de qualité et de sécurité des aliments, ainsi que le soutien aux programmes nationaux de sécurité alimentaire.

Au cours du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, les pays ont pris l'engagement de réviser et de réactualiser leurs stratégies nationales, et la FAO a mis en œuvre un programme pour les appuyer dans ce processus.

Suivi de la pauvreté

Les informations sur les tendances de la pauvreté, désagrégées par différents groupes, constituent un élément nécessaire pour planifier, analyser, mettre en œuvre et rendre compte des actions de développement. Le suivi de la pauvreté est un élément essentiel d'une stratégie et d'un programme de réduction de la pauvreté.

Tarif

C'est une taxe imposée sur un produit importé dans un pays. Les tarifs ont l'effet d'augmenter le revenu de l'état, de procurer une protection économique aux activités en compétition avec les produits importés et d'augmenter les prix intérieurs.

Les deux premiers effets listés sont en général des arguments en faveur des tarifs. Cependant, les effets négatifs des tarifs comprennent non seulement des prix intérieurs plus élevés pour les produits tarifiés, mais aussi une discrimination contre les activités utilisant des intrants subissant des tarifs alors qu'elles vendent sur un marché non protégé des produits ne bénéficiant pas d'une protection tarifaire. Dans les pays en développement, le secteur agricole se retrouve souvent dans une position où le système de tarification pénalise ce secteur par rapport aux autres secteurs, notamment l'industrie, qui souvent bénéficie d'une importante protection.

Tarif consolidé

C'est le niveau maximal du tarif qui peut être appliqué à un produit donné et qui a été déclaré à l'OMC. Pour les membres fondateurs de l'OMC, les tarifs consolidés sont fondés sur les tarifs en vigueur pendant la période 1986-88, réduits selon les engagements pris dans le cadre de l'Accord sur l'agriculture. Pour les membres plus récents de l'organisation, le niveau de départ du tarif consolidé est négocié au cas par cas au moment de l'entrée dans l'organisation.

Taux de change

Voir aussi

- Taux de change réel
- Appréciation ou dépréciation de la monnaie

Le taux de change est le prix d'une monnaie par rapport à une autre. Dans le cas de monnaies entièrement convertibles - c'est-à-dire des monnaies sur lesquelles le gouvernement ne place pas de restriction sur le change commercial ou essaye de fixer le prix de la monnaie locale en terme de devises - le taux de change est déterminé par les conditions d'offre et de demande du marché sur lequel le change se fait, c'est-à-dire le marché des devises. Fondamentalement, l'offre et la demande sont déterminées par la situation de la balance des paiements qui peut être soit en excédent, soit en déficit. Un autre point important est le taux d'intérêt relatif: toutes choses égales par ailleurs, les fonds iront vers la monnaie où le taux d'intérêt est le plus élevé.

Dans les pays où la monnaie n'est pas entièrement convertible - tel que le Southland jusqu'en 1993 - le gouvernement peut essayer de maintenir le taux de change par des mesures telles que le rationnement des devises, et de pénaliser les individus qui essayent de faire des transactions qui ne passent pas par le circuit officiel. Ce type de système n'arrive généralement pas à empêcher l'émergence de marchés parallèles et de ce qui revient à un double système de change. Quand le marché parallèle est illégal, les coûts de transactions sont élevés et cela génère de l'inefficacité économique. Une conséquence du rationnement des devises est évoquée à la rubrique «capacité de production».

Quand le taux de change varie - que cela soit le fait du marché ou la conséquence d'une mesure du gouvernement - de façon à ce que davantage d'unités de monnaie locale soient offertes par unité de monnaie étrangère (par exemple le dollar américain), on parle de «dévaluation» ou de «dépréciation». Dans le cas contraire, on parle de «réévaluation» ou d'«appréciation».

La dévaluation a pour effet de faire augmenter les prix en monnaie nationale des produits et services qui sont échangeables au niveau international. La dévaluation n'a pas d'effet direct sur les prix intérieurs des biens et services qui ne sont pas échangeables (ce caractère non échangeable est dû soit à la nature de ces biens soit à la politique du gouvernement). Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, la dévaluation augmente le prix relatif des produits «échangeables» par rapport aux produits «non échangeables», créant par là même des incitations à produire davantage de produits échangeables et de réduire la production des produits non échangeables. Dans la mesure où ceci se produit, la balance des paiements évoluera favorablement, car le surplus de produits échangeables permettra - s'il est exporté - d'augmenter les recettes en devises, ou - s'il se substitue à des importations - d'économiser des devises.

Globalement, une dévaluation devrait être favorable à l'agriculture car la plupart des produits agricoles sont échangeables. Cependant, elle aura des effets différentiés à l'intérieur du secteur agricole, favorisant en particulier les systèmes de production utilisant des technologies qui demandent relativement plus de ressources domestiques (terre, travail) et moins d'intrants importés (machines, énergie et engrais). Ainsi, des systèmes de production utilisant beaucoup d'intrants pourraient bien profiter moins d'une dévaluation que ceux qui utilisent relativement plus de terre ou de main d'œuvre.

Enfin, la dévaluation est inflationniste car elle augmente directement le prix des produits échangeables, et ces augmentations de prix peuvent être transmises aux produits non échangeables. Le niveau d'inflation observé dans le secteur des biens et services non échangeables sera fortement influencé par la position fiscale et monétaire du gouvernement. Dans une période faisant suite à une dévaluation, des politiques fiscales et monétaires strictes contribueront à limiter les tendances inflationnistes dans le secteur non échangeable. C'est pour cette raison que les problèmes de stabilisation économique ont souvent compris des mesures de dévaluation suivies d'une période d'austérité dans les dépenses de l'état ainsi que des politiques monétaires strictes (voir «politique monétaire»).

Si un gouvernement ne réussit pas à faire suivre une dévaluation par des mesures de politiques anti-inflationnistes, l'avantage compétitif acquis par le pays pour ses biens échangeables, du fait de la dévaluation, va s'éroder très rapidement, ce qui amènera à une nouvelle dévaluation qui rétablira temporairement l'avantage compétitif mais au coût d'une nouvelle vague d'inflation.

Le danger ici est donc de mettre en place une spirale dévaluation - inflation où les deux phénomènes se nourrissent mutuellement. L'importance d'éviter une telle spirale inflationniste explique pourquoi les programmes de stabilisation soutenus par le FMI semblent souvent détruire inutilement des services publics très utiles.

Termes de l'échange

Une expression pouvant avoir plusieurs significations.

Les termes de l'échange internationaux mesurent la relation entre les prix des exportations et ceux des importations. On appelle aussi cet indicateur les termes de l'échange de marchandises. En ce sens, il peut y avoir une détérioration des termes de l'échange si le prix des produits exportés a augmenté moins vite que celui des produits importés.

Les termes de l'échange intersectoriels portent sur la relation des prix dans les différents secteurs de l'économie, par exemple entre l'agriculture et l'industrie, entre les zones rurales et urbaines, etc.

Termes de l'échange internationaux

Voir

- Termes de l'échange

Termes nominaux (courants)

Voir

- Termes réels

Termes réels

«Réel» est un adjectif souvent utilisé en économie pour indiquer que les effets de l'inflation ont été pris en compte pour calculer des changements qui ont affecté dans temps un prix, un revenu d'un «agrégat macroéconomique». «Réel» est souvent utilisé par opposition à «courant» - ou «nominal» - pour indiquer que les effets de l'inflation ont été pris en compte.

Par exemple, si le PIB courant a augmenté de 5 pour cent l'année dernière alors que l'inflation (mesurée par le déflateur du PIB - voir Indices de prix) était de 8 pour cent, alors le PIB réel a diminué de 3 pour cent.

Un autre concept important est celui de taux de change réel, qui est un indice utilisé pour mesurer l'effet sur la compétitivité au niveau international, sur une période donnée: (i) de variations de taux de change; et (ii) de différences de taux d'inflation entre un pays donné et ses partenaires commerciaux. Par exemple, si le Southland a dévalué sa monnaie de 10 pour cent l'année dernière et a eu un taux d'inflation de 15 pour cent alors que ses partenaires commerciaux ont gardé inchangé leur taux de change et qu'ils ont connu un taux d'inflation de 5 pour cent, alors le gain de compétitivité fait par le Southland en dévaluant sa monnaie a été entièrement érodé par les 10 pour cent supplémentaires d'inflation que le pays a connu par rapport à ses partenaires commerciaux. Le taux de change réel n'aura donc pas changé.

Union douanière

Voir

- Organisations/communautés économiques régionales

Union économique

Voir

- Organisations/communautés économiques régionales

Union monétaire

Voir

- Organisations/communautés économiques régionales

Zone de libre échange

Voir

- Organisations/communautés économiques régionales


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