La FAO offre son assitance aux pays pour élaborer des politiques nationales dans différents domaines: développement, agriculture, élevage, pêches, gestion des ressources naturelles, politiques de l'alimentation et de la nutrition, etc.
Elle intervient de la manière suivante:
elle offre des forums pour l'établissement de normes et d'accords internationaux comme dans le cas du Code de conduite pour une pêche responsable, le Sommet mondial de l'alimentation, les négociations concernant les ressources phytogénétiques et avec l'aide du CODEX, l'établissement de normes régissant la qualité et la salubrité des produits alimentaires;
elle fournit des bases de données internationales très utiles à la formulation des politiques;
elle participe à une sensibilisation sur certaines questions et expériences en matière de politiques, grace à ses publications, ses réunions, et ses activités de formation, etc.
elle fournit des conseils pour une assitance directe au niveau national en ce qui concerne l'élaboration des politiques et le renforcement des capacités.
En outre, la FAO offre son soutien dans les domaines suivants:
traduction des engagements politiques et des normes convenues à l'échelon international et en politiques nationales;
elle procède à l'identification et à l'analyse des questions politiques et des différents choix possibles;
elle aide à la formulation de politiques;
elle incite au dialogue en ce qui concerne la politique nationale et le renforcement des capacités pour l'élaboration de politiques.
Les activités d'assistance directe aux politiques de la FAO en faveur des pays sont les suivantes:
activités consultatives;
dialogue avec les gouvernements par le biais de ses Représentants permanents;
préparation de matériel de formation et d'ouvrages de sensibilisation sur les problèmes politiques;
activités de formation et de vulgarisation;
réunions régionales sur des questions de politique;
renforcement de la capacité.
Selon l'expérience de la FAO, la terre est une source fondamentale de richesse, de statut social de pouvoir et de bien-être. De plus, elle représente une source principale d'emploi dans les régions rurales, surtout pour les femmes. Par ailleurs, la terre joue un rôle essentiel sur les plans culturels, religieux et juridiques car dans de nombreuses sociétés il existe une certaine corrélation entre les pouvoirs décisionnels dont jouit une personne et l'importance de son patrimoine foncier. L'intégration ou l'exclusion sociales sont donc étroitement liées au statut d'une personne en ce qui concerne les droits fonciers.
En ce qui concerne les femmes rurales, les droits d'accès à la terre sont régis dans leurs grandes lignes par trois points d'une importance capitale:
le droit d'utilisation de la terre;
le droit de contrôle de la terre;
le droit de transfert de la terre.
Les points principaux pour la mise en application de la CEDEF selon la FAO sont:
les différences de statut entre hommes et femmes face à l'accès à la terre et son utilisation ainsi que son droit de possession;
l'importance du cadre juridique afin de promouvoir l'égalité d'accès à la terre;
la nécessité d'une législation de droit indépendant pour les femmes;
droits d'utilisation de la terre sécurisés par les lois;
droits d'accès à la terre associés à un accès équitable aux moyens de transports, aux crédits et au marché.
En outre, la FAO conseille de:
tenter de comprendre et de reconnaître la complexité des régimes fonciers dans leur intéraction;
édifier un cadre institutionnel efficace pour protéger et renforcer l'accès équitable aux ressources foncières;
procéder à une approche des réformes foncières et des activités d'administration de la terre différenciées par sexes;
réexaminer la façon dont les droits de propriété sont alloués et garantis.
Dans les démarches à effectuer pour toute application correcte de la CEDEF il convient d'avoir toujours présentes à l'esprit les principales difficultés et les inégalités entre hommes et femmes auxquelles le Développement doit faire face:
Quelques facteurs pouvant entraîner la pauvrété des femmes et de leurs familles en milieu rural
Difficultés d'obtention d'un logement urbain acceptable
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Source: FAO 1997. «Gender: the Key to sustainability and tool security» FAO Division du développement durable, Rome, Italie www.fao.org/WAICENT/FAOINFO/SUSDEV/Wpdirect/Wpdoe002.htm
La FAO a constaté que les pays qui ont pris l'engagement politique et financier d'assurer les mêmes droits de propriétés aux hommes qu'aux femmes se sont développés plus rapidement que les autres, rejoignant un niveau plus élevé de sécurité alimentaire et de bien-être sanitaire et social. En outre, elle insiste sur le fait que les valeurs et les pratiques socioculturelles ainsi que les changements socioéconomiques qui limitent l'accès des femmes à la terre doivent être reconnus et compris. La FAO conseille donc d'inclure les éléments suivants, pour rejoindre l'égalité entre les sexes:
1. Des cadres juridiques qui stipulent de manière explicite que les femmes et les hommes ont droit à la propriété privée. (Afin que les cadres juridiques soient plus efficaces, ils doivent inclure et mettre en évidence les systèmes coutumiers ou traditionnels de faire-valoir).
2. La pleine participation des parties prenantes locales. (Celle-ci est indispensable au succès d'un programme sinon la population hésitera à coopérer).
3. Les programmes appliqués au niveau local doivent prendre en compte les difficultés qui crèent des obstacles à la participation de certains groupes comme les femmes.
4. Les données ventilées par sexe. Grâce à ce type d'information on peut déterminer le nombre de femmes bénéficiant des programmes de réformes agraires ou législatives.
5. L'accès égal à d'autres formes de propriété, telles que les coopératives ou les associations de commercialisation. En favorisant l'accès des femmes sur un pied d'égalité à ces groupes, on reconnaît leurs compétences en matière de gestion et celles-ci peuvent être appliquées avec profit à d'autres activités économiques.
6. L'utilisation des données ventilées par sexe dans les programmes de réforme foncière. Lorsque les pays commandent des études destinées à des programmes sociaux, juridiques ou économiques, ils devraient s'assurer que celles-ci tiennent compte des spécificités de change sexe.
7. Un programme de sensibilisation à la problématique hommes-femmes, visant à persuader les femmes et les hommes de l'importance d'assurer des droits égaux aux deux sexes.
Le Plan d'action de la FAO Parité hommes-femmes et développement (2002-2007) fait suite à de nombreux autres plans. Il constitue un cadre de référence pour donner suite à la Déclaration de Béijing, et à l'article 14 de la Convention sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF) ainsi qu'au document intitulé: Les femmes en l'an 2000, égalité entre les sexes, développement et parité pour le XXIe siècle.
Le Plan d'action parité hommes-femmes reprend les objectifs énoncés dans la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale ainsi que dans le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation adopté en 1996. Il intègre la Consultation sur les femmes rurales organisée par la FAO à Rome en 1999, intitulée: Égalité des chances et sécurité alimentaire, le rôle de l'information.[2]
Le Plan d'action répond à l'impératif figurant dans la Déclaration des Nations Unies pour le Millénaire «promouvoir l'égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes comme moyen efficace de combattre la pauvreté, la faim et la maladie et pour stimuler un développement véritablement durable».
L'objectif du Plan d'action est d'éliminer les obstacles à une participation égale et active des femmes et des hommes aux activités agricoles et au développement rural, et à un partage égal des résultats de cette participation. Le Plan d'action rappelle, à juste titre, que l'établissement d'un partenariat fondé sur l'égalité des femmes et des hommes est un préalable indispensable à l'instauration d'un développement agricole et rural durable axé sur l'être humain.
Avec le plan d'action la FAO aide les pays membres à atteindre trois objectifs:
l'accès de toutes les personnes à tout moment à une alimentation suffisante, saine et nutritive;
la réalisation d'une agriculture et d'un développement rural durable qui peuvent contribuer au progrès économique et social et au bien-être de tous;
la préservation, l'amélioration et l'utilisation durable des ressources naturelles utiles pour l'alimentation et l'agriculture.
Pour connaître les objectifs spécifiques du Plan d'action et les nombreuses actions entreprises par la FAO, consultez l'annexe 2.
Le Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après (SMA: caa) en 2002 a réaffirmé le même engagement pris lors de la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale en novembre 1996, d'éradiquer la faim dans le monde et de réduire de moitié le nombre des personnes sous alimentées d'ici 2015, au plus tard.
Ce Sommet reconnaît de nombreuses facettes à la sécurité alimentaire et notamment ses liens avec la «pleine participation des femmes dans l'économie sur un pied d'égalité».
Parmi les engagements précédents, l'objectif 1.3 est consacré à l'égalité entre les sexes et la dévolution de pouvoirs aux femmes. Les gouvernements sont tenus à:
a. soutenir et concrétiser les engagements pris lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes (Beijing 1995) visant à intégrer le souci d'égalité entre les sexes dans toutes les politiques;
b. encourager la pleine participation des femmes dans l'économie, sur un pied d'égalité avec les hommes, et, à cette fin, introduire et appliquer une législation soucieuse d'égalité entre le sexes, assurant aux femmes un accès sûr et égal aux ressources productives telles que le crédit, la terre et l'eau et un contrôle sur ces ressources;
c. faire en sorte que les institutions assurent un accès égal aux femmes;
d. assurer des possibilités égales aux hommes et aux femmes en matière d'éducation et de formation dans les domaines de la production, de la transformation et de la commercialisation des produits alimentaires;
e. adapter les services techniques et de vulgarisation aux femmes productrices et augmenter le nombre des conseillères et agents féminins;
f. améliorer la collecte, la diffusion et l'utilisation de données ventilées par sexe dans les domaines de l'agriculture, des pêches, des forêts et du développement rural;
g. centrer les efforts de recherche sur la répartition du travail et l'accès aux revenus ainsi que sur leur contrôle au sein du ménage;
h. rassembler des informations sur les connaissances et les compétences traditionnelles des femmes dans les domaines de l'agriculture, des pêches, des forêts et de la gestion des ressources naturelles.
Ces engagements sont repris sous une forme plus générale dans le SMA: caa, mais la portée du message est identique:
[Les chefs d'État] "Réaffirmons la nécessité d'assurer l'égalité des sexes et d'appuyer l'autonomisation des femmes, reconnaissons et apprécions le rôle permanent et vital des femmes dans l'agriculture, la nutrition et la sécurité alimentaire, ainsi que la nécessité d'intégrer ces considérations dans tous les aspects de la sécurité alimentaire; et reconnaissons la nécessité d'adopter des mesures visant à garantir que le travail des femmes rurales est reconnu et apprécié afin de renforcer la sécurité économique de ces femmes et leur accès aux ressources, au crédit, aux services et aux avantages, ainsi que leur maîtrise de ces ressources".
Ces engagements du SMA et du SMA: caa sont en parfaite harmonie avec les objectifs de la CEDEF et contribuent à son application et à son renforcement.
Même si les difficultés pour parvenir à la parité hommes-femmes sont énormes, des progrès s'amorcent. L'adhésion de 177 États parties à la Convention contre la discrimination à l'égard des femmes, représente un témoignage positif de cette volonté d'améliorer la situation surtout celle des plus défavorisées: les femmes rurales.
Certes, les cultures, les lois coutumières se superposant aux lois traditionnelles représentent des obstacles non indifférents mais la FAO conjointement aux acteurs du développement durable est capable, grâce à sa longue expérience, de fournir une aide précieuse pour affronter, gérer et résoudre les problèmes qui surgissent tour à tour.
[2] Rappel:
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