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La superficie totale de l'Algérie s'élève à 238 millions d'hectares dont 191 millions sont improductifs. La surface agricole est de 8,2 millions d'hectares dont presque la moitié est habituellement mise en jachère. Les cultures herbacées couvrent 3,8 millions d'hectares.

La polyculture est concentrée dans la riche zone pluvieuse du nord du pays. On y cultive céréales, légumes et fruits et y pratique l'élevage semiintensif, produisant surtout du lait et de la viande.

L'Algérie compte un million d'exploitations dont 70 pour cent ont une surface inférieure à 10 ha. L'exploitation individuelle prédomine, avec 83 pour cent du nombre total des exploitations occupant un quart de la surface agricole utile.

Le pays est riche en ressources naturelles dont deux des principales matières premières nécessaires à la fabrication des engrais, le phosphate naturel et le gaz naturel. La fabrication des engrais azotés et phosphatés satisfait non seulement les besoins du marché intérieur mais permet aussi l'exportation. La gamme des produits fabriqués inclue le nitrate d'ammonium, l'urée, les superphosphates et les engrais composés binaires et ternaires.

De 1986 à 1998, la consommation d'engrais a fortement chuté. Un «ajustement structurel» a impliqué une redistribution des terres, la libéralisation des marchés, une réduction des subventions et, par conséquent, une augmentation du prix des engrais. En 1993, moins d'un kilogramme de blé dur suffisait à l'achat d'un kilogramme d'azote ou de phosphate. En 1997, deux kilogrammes étaient nécessaires et, en 2004, environ trois.

Un quart seulement des exploitations céréalières applique des engrais et/ou du fumier. La moyenne des rendements céréaliers, principalement du blé, avoisine 1 200 kg/ha alors que des rendements de 5 000 kg/ha sont souvent atteints. Les importations de céréales ont été multipliées par 10 depuis le début des années 1970.

Depuis quatre ans, le Programme national de développement de l'agriculture (PNDA) favorise l'intensification agricole. Il prévoit la mise en place de systèmes de cultures en fonction des zones agroécologiques du pays et encourage une réduction de la jachère. Toutefois, un effort de vulgarisation est à faire pour promouvoir une fertilisation plus adaptée et équilibrée. Surtout dans les zones céréalières, le phosphore et le potassium sont essentiels pour augmenter la tolérance à la sécheresse et favoriser l'assimilation de l'azote.


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