FAO/SMIAR - Perspectives de l'Alimentation No.4 - octobre 2001 - P. 10

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Taux de fret maritime1/

Le ralentissement de l'économie mondiale a pesé sur le fret maritime ces derniers mois. Dans le secteur du vrac sec, l'activité est assez atone en raison de la baisse de la demande de minerai de fer, de charbon et de céréales. Ce facteur, s'ajoutant à l'important tonnage de nouveaux navires, a entraîné une augmentation des ventes à la casse depuis mai 2001. L'Inde est le pays qui assure la plus grande partie de l'activité de démolition et cette activité commence à se développer au Bangladesh, en Chine et au Pakistan. Il y a un certain clivage sur le marché, les navires neufs ou récents obtenant des taux de fret plus favorables.

Des problèmes logistiques ont affecté divers itinéraires de transport de céréales. Aux États-Unis, plusieurs sections du Mississipi ont été fermées à différentes périodes entre avril et juin à cause d'inondations, ce qui a entravé le transport du grain jusqu'à certains ports du Golfe du Mexique. En Inde, le grand port de Kandla a été temporairement fermé en raison de l'annonce d'un cyclone. Dans plusieurs grands ports du Brésil, notamment Santos, de lourdes pluies et une grève des dockers de deux mois ont freiné les mouvements de marchandises.

L'attaque terroriste de septembre contre les États-Unis a entraîné une augmentation du taux de fret dans presque tous les secteurs du marché, en raison d'une hausse du prix des combustibles et d'un risque de hausse des primes d'assurance.

Les perspectives du commerce mondial des céréales donnent à penser que le volume du transport de céréales secondaires par mer entre le Proche-Orient et l'Extrême-Orient devrait diminuer. Les meilleures récoltes obtenues en Europe centrale et orientale et dans la CE devraient entraîner une augmentation des exportations et un développement de l'activité maritime sur certains itinéraires moins fréquentés. Des cargaisons d'orge de la nouvelle récolte ont été signalées sur l'itinéraire mer Morte-Proche-Orient. Les exportations de maïs de la Chine pourraient être plus importantes que prévu. En ce qui concerne le trafic entre le Brésil et l'Europe occidentale, on peut s'attendre à une augmentation du transport de fèves et de tourteaux de soja qui devraient remplacer les farines d'os et de viande employées pour l'alimentation des animaux.

De nombreuses réservations pour l'exportation de céréales et d'oléagineux de la nouvelle récolte d'Amérique latine ont soutenu le taux du fret à partir d'avril. Cela a concerné surtout des navires de petit tonnage, avec des destinations très diverses. Après des récoltes très abondantes, les expéditions de maïs et de soja d'Argentine et du Brésil ont atteint un niveau record. Il est probable que les exportations de blé argentin seront aussi nettement supérieures à celles de la campagne précédente. Les armateurs de petits navires et de navires Panamax ont pu obtenir des contrats à long terme à des conditions intéressantes, car la plupart opèrent dans le cadre d'affrètements à temps. La concurrence pour les affrètements au voyage d'Amérique du Sud a été intensifiée par le fait qu'un grand nombre de navires de petit tonnage étaient arrivés à sec dans la région en juin. Dans les autres grandes régions exportatrices la demande de fret est restée limitée.

Les taux de fret pour le transport de céréales en Panamax ont continué de baisser tant sur l'Atlantique que sur le Pacifique, en raison du creux saisonnier du transport de vrac sec en avril/mai. Toutefois, contrairement à la plupart des attentes, la demande de Panamax s'est raffermie durant une grande partie du mois de juin. L'activité a été particulièrement prononcée dans le secteur du Pacifique avec plusieurs réservations pour des transports de céréales et d'oléagineux d'Amérique du Nord vers l'Extrême-Orient.

Malgré des périodes occasionnelles de fortes demandes d'affrètements au voyage, les perspectives des Panamax sur le Pacifique et l'Atlantique sont restées assez sombres tout au long de l'été. L'importance du carnet de commande de nouveaux navires continue de peser sur les taux de fret. Les armateurs s'intéressent au marché des céréales pour employer des excédents de tonnage disponibles immédiatement, qui sont en hausse. Le taux des affrètement à temps de Panamax s'est temporairement redressé au milieu d'août, passant de 6 500 à 7 000 dollars É.-U. par jour, car il y avait peu de navires disponibles à brève échéance. Le taux sur la desserte importante qui va du Golfe du Mexique au Japon est tombé de 19,50 dollars É.-U. à la fin de juillet à 17,75 dollars É.-U. à la fin août, puis est remonté à 18,90 dollars É.-U. avant de retomber à 17,60 dollars É.-U. à la mi-septembre.

Le Baltic Dry Index, qui est un indice des taux de fret représentatifs dans le secteur des marchandises sèches, est tombé de 1 430 au début d'avril à 908 dans les dix premiers jours de septembre. Après les attaques terroristes sur les États-Unis, il est remonté jusqu'à 974 le 19 septembre à cause de la hausse du coût des carburants et des primes d'assurance.

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1/ Contribué pour le Conseil international des céréales.

 


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