FAO/SMIAR - Perspectives de l'Alimentation No.1 - février 2002 - P. 10

Previous PageTable Of ContentsNext Page


Viande et produits carnés

 

Viande bovine

Viande porcine

La part de la viande de volaille continue à s'élargir sur les marchés mondiaux de la viande

Perspectives du secteur de la viande en 2002

 

L'économie du secteur international de la viande s'est caractérisée en 2001 par le plus faible taux de croissance de la production enregistré depuis une vingtaine d'années et par la stagnation des échanges internationaux dus à la désorganisation des marchés et à la modification des courants commerciaux. Cette situation est essentiellement due au ralentissement de l'expansion économique mondiale et aux maladies animales qui ont sévi dans les principaux marchés du secteur de la viande. Les cours internationaux de la viande, tels qu'ils figurent sur la grille de l'indice de la FAO, ont perdu deux  points pour tomber à 83, malgré la forte reprise qui a eu lieu au cours de l'année pour les viandes autres que la viande bovine. La progression annuelle des cours moyens de la viande de volaille et de la viande ovine, respectivement de 6,5  et de 11 pour cent, a été contrebalancée par une érosion constante des cours internationaux de la viande bovine et ont chuté de plus de 4 points, ce qui est imputable à l'affaiblissement de la demande dans les régions touchées par la fièvre aphteuse, ainsi qu'en Asie, à la suite des premiers cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) signalés au Japon.

La production mondiale de viande a augmenté de 1 pour cent en 2001 pour atteindre 237,1 millions de tonnes - l'accroissement de la production de viande de volaille compensant la réduction de la production de viande bovine et porcine. On a enregistré pour la seconde année de suite un taux négatif de croissance de la production de viande dans les pays développés - ce qui a permis aux pays en développement d'accroître jusqu'à 56 pour cent leur part dans la production mondiale. Néanmoins, la progression de la production de viande dans les pays en développement (2,5 pour cent en plus), fondée sur les bons résultats obtenus en Amérique du Sud et en Amérique centrale ainsi, qu'à un moindre degré, en Asie, n'a représenté en moyenne que la moitié du taux annuel de croissance de ces cinq dernières années.

En Europe, les marchés ont certes connu une reprise de la demande de viande bovine pendant le second semestre de 2001, mais en dehors de l'Europe et notamment en Asie, on estime que les préoccupations de plus en plus vives causées par les maladies animales et liées à la sécurité alimentaire ont contribué à l'un des premiers fléchissements de la consommation mondiale de viande par habitant depuis près de 30 ans. La baisse de la consommation mondiale de viande bovine, qui est passée de 9,9 à 9,6 kilogrammes par habitant, soit un recul de 2,6 pour cent, a entraîné une chute de la consommation mondiale de viande par habitant, qui est tombée à 38,7 kilogrammes. Même dans les pays en développement, la consommation de viande, qui a augmenté au rythme moyen de 4 pour cent au cours de la dernière décennie, n'aurait enregistré, selon les estimations, qu'un taux d'accroissement minime en 2001.

Le commerce international de la viande en 2001, perturbé par des fermetures temporaires de marchés, par une évolution des préférences des consommateurs induite par des préoccupations concernant la sécurité alimentaire et par les variations des prix relatifs de la viande, n'a connu qu'une expansion extrêmement limitée et n'a porté que sur 17,3 millions de tonnes -- ce qui représente le rythme d'accroissement le plus lent depuis 13 ans. Bien que les bouleversements intervenus dans la consommation et le commerce international de la viande au début de 2001 aient été dans une large mesure circonscrits à l'Europe et à certaines parties de l'Amérique latine, la désorganisation du marché de la viande au Japon, le pays destinataire de près de 16 pour cent des exportations mondiales de viande, n'épargne pas actuellement les marchés asiatiques et pourrait influer sur la structure des échanges internationaux ainsi que sur les cours de la viande bien après le début de 2002.

Viande bovine

Le rythme très lent auquel les troupeaux se reconstituent et la réduction du cheptel imputable aux maladies animales, notamment dans la CE, ont provoqué en 2001 une diminution des abattages et de la production qui a reculé de 1 pour cent pour tomber à 59,3 millions de tonnes. Malgré les progrès enregistrés en Australie et en Nouvelle-Zélande, la production de viande bovine dans l'ensemble des pays développés a perdu 4 pour cent, en régressant pour la deuxième année de suite. Bien que les pays en développement aient connu un ralentissement du taux d'accroissement de leur production de viande bovine, qui a glissé d'une moyenne quinquennale de 3,5 pour cent à 2 pour cent, leur production globale dans ce secteur, avec 30,2 millions de tonnes, a dépassé pour la première fois celle des pays développés. Au Brésil et dans la Chine continentale -- les plus grands pays en développement -- la production a augmenté de plus de 3 pour cent; cependant, en Amérique du Sud, les progrès globaux, pour l'ensemble de la région, ont été limités par un recul de la production imputable à la fièvre aphteuse en Argentine et en Uruguay -- les principaux pays exportateurs de viande bovine. De même, en Asie, la production a fléchi en Afghanistan et dans la République islamique d'Iran où la sécheresse, les maladies des animaux et les faibles poids en carcasse ont contribué pendant trois années de suite à ce recul.

Déstabilisés par des nouvelles de plus en plus alarmantes faisant état de l'apparition de la fièvre aphteuse en dehors de l'Europe, par l'affaiblissement des économies sur tout le globe et par la diminution de la consommation, les échanges internationaux de viande bovine ont perdu 5 pour cent pour tomber à 5,3 millions de tonnes en 2001. Toutes les régions, sauf l'Amérique du Nord et l'Amérique centrale, ont vu leurs importations fléchir. Les épidémies de fièvre aphteuse au Japon, le plus grand importateur de viande bovine du monde, qui compte en moyenne pour 20 pour cent des importations mondiales, y auraient respectivement réduit la consommation et les importations de viande bovine de 8 et de 13 pour cent. La consommation de viande bovine est certes restée stable dans les pays en développement avec 6,3 kg par habitant, mais une part plus importante de cette consommation a néanmoins été assurée par la production intérieure, de sorte que les importations ont été réduites de 8 pour cent. L'Égypte et la République de Corée ont signalé que leurs achats avaient beaucoup diminué, tandis que les livraisons ont également baissé aux Philippines, en Malaisie et à Singapour. En 2001, confrontés à des problèmes liés aux maladies animales, les principaux exportateurs, dont la CE, l'Argentine et l'Uruguay, ont exercé une concurrence moins vive sur les marchés de la viande bovine, ce qui a donné une nouvelle impulsion aux exportations en provenance d'Australie, de Nouvelle-Zélande et du Canada. Le Brésil, qui a en particulier

Cours internationaux de la vian

   
Indices FAO des
cours internationaux
de la viande
 
Cours internationaux moyens de la viande
 
   
Poulet 1/
Porc 2/
Vache 3/
Agneau 4/
 
(....1990-92=100....)
(.............................dollars E.-U./tonne...............................)
1994
102
921
2 659
2 384
2 975
1995
99
922
2 470
1 947
2 621
1996
96
978
2 733
1 741
3 295
1997
96
843
2 724
1 880
3 393
1998
83
760
2 121
1 754
2 750
1999
84
602
2 073
1 894
2 610
2000
85
592
2 083
1 957
2 619
2001
83
6435/
2 063 5/
2 138
2 912

bénéficié d'un taux de change favorable, a accru ses ventes d'un tiers. En revanche, les exportations des États-Unis, entravées par des prix intérieurs élevés et par la fermeté du dollar E.-U., ont baissé de 12 pour cent pour tomber à leur niveau le plus bas depuis trois ans.

Viande porcine

Bien que la production de viande porcine soit redevenue rentable dans beaucoup de pays depuis le milieu de l'année 2000, elle n'a augmenté à l'échelle mondiale que de 1,4 pour cent en 2001 pour atteindre seulement 92,6 millions de tonnes. Elle a progressé de plus de 5 pour cent au Canada, au Brésil et dans la République de Corée, mais par suite du renchérissement des aliments pour animaux, elle n'a augmenté que de 2 pour cent en Chine, qui fournit près de 50 pour cent des approvisionnements mondiaux de viande porcine. Des poids plus élevés en carcasse n'ont entraîné qu'un accroissement minime de la production aux États-Unis ,tandis que dans la CE, les épidémies de fièvre aphteuse et de peste porcine ont provoqué une légère baisse de la production, malgré une hausse des cours liée aux craintes suscitées par l'ESB et responsables d'une évolution des préférences des consommateurs qui ont délaissé la viande bovine au profit d'autres viandes. En Europe orientale, la baisse des cours et les débouchés limités pour les exportations ont conduit à une diminution de l'offre de viande porcine dans les principaux pays producteurs de la région: la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la République tchèque.

Les nouvelles options de ce secteur et le recul des disponibilités exportables en 2001 se sont combinés pour entraîner une hausse du prix de la viande porcine en 2001, ce qui a restreint l'expansion des échanges internationaux de ce produit à 1 pour cent, soit 3,3 millions de tonnes. On s'attendait initialement à ce que l'imposition, au milieu de l'année, d'une mesure de sauvegarde sanctionnée par l'OMC et portant sur le relèvement des droits de douane sur la viande porcine au Japon -- le destinataire de près d'un quart des importations mondiales - limite dans l'ensemble les flux commerciaux vers la fin de l'année. Cependant, la découverte de l'ESB dans les troupeaux de bovins japonais a eu pour effet de tirer vers le haut les prix intérieurs, en renforçant la demande d'importation tant pour la viande porcine que pour la viande de volaille. Malgré cet accroissement de la demande vers la fin de l'année, les importations de la région ont perdu 2 pour cent en 2001, tandis que les importations de la République de Corée régressaient de 30 pour cent. Cependant, à l'échelle mondiale, le recul régional des importations en Asie a été compensé par une forte demande émanant du Mexique et du Canada. Les exportations de la CE ayant été perturbées par l'épidémie de fièvre aphteuse en 2001, des pays fournisseurs non traditionnels tels que le Brésil, le Viet Nam et la Chine continentale se sont mis à augmenter leurs ventes, notamment à la Fédération de Russie, qui est un marché important pour la viande porcine de la CE. De même, le Canada et les États-Unis, dont les exportations ont enregistré un taux d'accroissement à deux chiffres, ont tous deux élargi leurs parts de marché.

Augmentation de la demande de viande ovine et caprine

La production et la consommation mondiales de viande ovine n'ont connu qu'un accroissement minime en 2001 (11,5 millions de tonnes). Du fait des progrès plus lents de la production en Chine septentrionale, où les très mauvaises conditions météorologiques du début 2001 ont entraîné des pertes importantes dans les troupeaux, le taux global de croissance de ce secteur a été limité dans les pays en développement où il n'a représenté que la moitié des 3,1 pour cent enregistrés en 2000. De même, dans d'autres régions d'Asie qui comptent pour près de 50 pour cent de la production mondiale, les conditions météorologiques et les pertes dues aux maladies animales ont été signalées en Mongolie, en Afghanistan et dans la République islamique d'Iran. Dans beaucoup de pays développés, la production a continué à régresser peu à peu jusqu'en 2001 à un rythme global de plus de 3 pour cent, en raison principalement des abattages qui ont eu lieu dans la CE dans le cadre de la lutte contre les maladies animales. En Australie, le faible effectif des troupeaux a entravé la production, tandis que la Nouvelle-Zélande, malgré les sécheresses qui ont sévi, a accru sa production, avec un niveau record atteint pour les pourcentages d'agnelage.

Dans les pays importateurs, la production a reculé plus rapidement que la consommation, tandis que les échanges internationaux de ces denrées augmentaient de 3 pour cent pour atteindre 860 000 tonnes. Au Royaume-Uni, les abattages ont été intensifs en raison de la fièvre aphteuse et plus de 5 millions de moutons ont été éliminés en 2001, soit près de 2 pour cent du cheptel total de la CE. De ce fait, on a enregistré dans la CE un fléchissement de la production estimé à 11 pour cent -- ce qui a eu pour effet de tirer vers le haut les prix moyens de la viande ovine dont la hausse a presque atteint 15 pour cent. Bien que l'imposition de contingents empêche un accroissement important des importations de la CE, les livraisons à la Communauté auraient augmenté de 6 pour cent, avec une réorientation des importations vers l'Europe continentale, assortie d'une augmentation de 18 pour cent des expéditions de morceaux d'agneau frais/réfrigérés. La demande d'importation a également progressé sur d'autres marchés, et aux États-Unis, les livraisons de viande ovine ont augmenté d'un pourcentage estimé à 13 pour cent malgré l'instauration d'un contingent tarifaire pour la viande ovine exportée par l'Australie et la Nouvelle-Zélande - mesure qui est restée en vigueur jusqu'au 15 novembre. À cette date, les États-Unis ont supprimé ce contingent tarifaire pour se conformer à la décision de l'OMC selon laquelle de telles restrictions commerciales étaient incompatibles avec les obligations contractées par ce pays dans le cadre de l'OMC. L'Australie et la Nouvelle-Zélande ont assuré près de 90 pour cent des exportations mondiales en 2001, les flux commerciaux en provenance de l'Uruguay étant limités par les préoccupations suscitées par les maladies animales.

Production mondiale de viande

 
2000
2001
2002 estim.
 
(....millions de tonnes....)
TOTAL MONDIAL
234,5
237,1
242,6
Viande de volaille
67,6
69,4
71,7
Viande porcine
91,3
92,6
94,7
Viande bovine
59,8
59,3
60,1
Viande ovine
     
et caprine
11,4
11,5
11,7
Autres viandes
4,3
4,3
4,4
PAYS EN DÉVE-
     
LOPPEMENT
129,5
132,8
137,3
Viande de volaille
35,2
36,3
37,7
Viande porcine
53,9
55,4
56,9
Viande bovine
29,7
30,2
31,3
Viande ovine
     
et caprine
8,1
8,2
8,5
Autres viandes
2,7
2,7
2,8
PAYS DÉVE-
     
LOPPÉS
104,9
104,3
105,3
Viande de volaille
32,4
33,2
34,0
Viande porcine
37,4
37,1
37,8
Viande bovine
30,1
29,1
28,7
Viande ovine
     
et caprine
3,4
3,3
3,2
Autres viandes
1,6
1,6
1,6

La part de la viande de volaille continue à s'élargir sur les marchés mondiaux de la viande

La forte demande de viande de volaille et la hausse des cours, conjuguées à la stabilité du prix des intrants pour les aviculteurs dans beaucoup de pays, ont entraîné en 2001 une augmentation de 3 pour cent de la production qui a atteint 69,4 millions de tonnes. Les prix relativement bas de ce marché et l'évolution des préférences des consommateurs ont eu pour effet d'élargir la part de la viande de volaille dans la production mondiale de viande où elle représentait 29 pour cent en 2001, contre 27 pour cent en 1995. En 2001, dans la plupart des régions, la production a progressé dans tout le secteur avicole, et dans les pays en développement, elle a crû de 3 pour cent. La consommation par habitant a très légèrement augmenté à l'échelle mondiale: de 11,2 kg, elle s'est établie peu à peu à 11,3 kg. Elle a enregistré une faible expansion dans les pays en développement où elle a atteint 7,7 kg par personne en 2001, tandis que dans la CE -- région qui ne représente que 13 pour cent de la consommation mondiale, mais à laquelle on doit 30 pour cent de l'essor de la consommation enregistrée en 2001 -- cette évolution en faveur de la viande de volaille a entraîné, dans les pays développés, une hausse de la consommation moyenne par habitant qui est passée de 24,1 kg à 24,8 kg.

Les préférences des consommateurs pour la viande de volaille ont été à l'origine, en 2001, d'une expansion de 4 pour cent des échanges internationaux qui ont atteint 7,6 millions de tonnes dans ce secteur, en élargissant ainsi à 44 pour cent la part des produits avicoles dans le commerce mondial de viande. Dans la plupart des régions, il y a eu une forte demande d'importation, sauf en Asie où la réduction des livraisons à la Chine continentale, l'un des plus grands marchés de viande de volaille, est attribuable à une baisse des prix intérieurs provoquée par une offre excédentaire, elle-même imputable aux difficultés liées à l'épidémie de grippe aviaire qui ont limité les exportations. Cependant, la forte reprise que le marché de la Fédération de Russie a connue et la vigueur de la demande dans la CE ont plus que compensé le fléchissement des importations asiatiques. Face à l'accroissement de la demande sur ces marchés, les exportations du Brésil ont affiché une hausse en flèche de près de 25 pour cent, de sorte qu'elles ont absorbé, selon les estimations, jusqu'à 19 pour cent de la production en 2001, contre 15 pour cent en 2000. D'autre part, les États-Unis et la Thaïlande ont signalé une progression importante de leurs exportations.

Perspectives du secteur de la viande en 2002

On s'attend à une reprise de la production et de la consommation de viande en 2002 où l'offre devrait progresser de 2 pour cent pour atteindre 243 millions de tonnes. Ce redressement aura sans doute surtout lieu dans les secteurs de la viande de volaille et de la viande porcine, dont la production devrait respectivement enregistrer une hausse de 3 pour cent et de 2 pour cent par suite de la stabilité des cours des aliments pour animaux et des bénéfices des éleveurs. Tandis que les craintes liées à l'insécurité alimentaire s'apaisent en Europe, l'augmentation des abattages et de la production dans la CE devrait se traduire par une légère amélioration du secteur de la viande bovine  dont les disponibilités dans les principaux pays exportateurs d'Amérique du Nord et d'Océanie devraient pourtant être limitées, car ces pays se dirigent maintenant vers la reconstitution de leurs troupeaux de bovins.

Exportations mondiales de viande 1/

 
2000
2001
2002 estim.
 
(......milliers de tonnes......)
MONDE
17 221
17 267
17 870
Viande de volaille
7 287
7 565
7 795
Viande porcine
3 236
3 269
3 425
Viande bovine
5 616
5 325
5 578
Viande ovine
     
et caprine
834
860
824
Autres viandes
248
248
248

On prévoit que le commerce international de la viande sera en hausse de près de 4 pour cent en 2002 pour atteindre 17,9 millions de tonnes du fait de l'accroissement des approvisionnements exportables de viande bovine et de viande porcine dans les pays membres de la CE et dans la République de Corée. Ces pays, dont les exportations étaient interdites en 2001, sont de nouveau classés parmi les pays exempts de fièvre aphteuse et où la vaccination n'est plus nécessaire. L'Amérique du Sud pourra également fournir d'autres quantités exportables, car la CE, ayant déjà ouvert ses portes aux importations de viande bovine uruguayenne, s'oriente maintenant vers une levée partielle des mesures restrictives imposées sur la viande bovine en provenance de l'Argentine. Le commerce international de la viande de volaille devrait, selon les prévisions, augmenter de 3 pour cent, soit à un rythme beaucoup plus lent que la moyenne de 8 pour cent qui avait été ordinairement enregistrée au cours de la période 1995-2000, car l'offre abondante d'autres viandes et les perspectives plus stables concernant la consommation de viande bovine limite la progression de ce secteur. D'autre part, en Australie et en Nouvelle-Zélande, la conservation escomptée des agneaux en vue de la reconstitution des troupeaux réduira probablement les exportations de viande de mouton et d'agneau, tandis que le secteur australien de la viande ovine subira dans une certaine mesure le contrecoup de la levée, par l'Arabie saoudite, de l'interdiction d'importer des viandes en provenance du Soudan. L'adhésion de la Chine continentale et de la province chinoise de Taïwan à l'OMC, au 1er janvier 2002, ne devrait se traduire que par une légère progression des échanges commerciaux en 2002, malgré l'accès accru aux marchés obtenu grâce à une diminution des contingents tarifaires et des droits de douane.

La fermeté des cours tant de la viande de volaille que de la viande porcine en 2001, due à l'évolution des habitudes des consommateurs qui ont délaissé la viande bovine en faveur d'autres viandes, devrait s'atténuer en 2002, compte tenu de l'accroissement des disponibilités de viandes, notamment de viande bovine, provenant des pays d'Europe et d'Amérique du Sud dont les exportations étaient auparavant interdites. En outre, comme les préoccupations liées à la sécurité alimentaire perdurent en Asie et que le FMI a revu ses prévisions concernant la croissance économique mondiale pour les ramener à un niveau beaucoup plus bas, à savoir 0,8 pour cent pour les pays développés, la tendance à la hausse des cours de la plupart des viandes risque d'être freinée. La viande ovine pourrait être l'exception, car les prix devraient être plus soutenus grâce à la réduction des disponibilités de viande ovine et à la vigueur persistante de la demande en Europe et aux États-Unis.


Previous PageTop Of PageTable Of ContentsNext Page