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II. SESSION MINISTÉRIELLE DE LA CONFÉRENCE


19. La session ministérielle de la Conférence s'est tenue les 16 et 17 mai. Elle a réuni tous les membres des délégations des pays et organisations participant à la Conférence, dont 11 ministres de l'agriculture.

20. M. R.B. Singh, Sous-Directeur général et représentant régional (ADG/RR) pour l'Asie et le Pacifique, a fait rapport sur les principales activités menées par la FAO et dans la région au cours du dernier exercice biennal1. Il a souligné l'impact des activités de la FAO dans les domaines prioritaires examinés lors de la vingt-cinquième Conférence à Yokohama, à savoir l'agriculture durable et la lutte contre la pauvreté; les biotechnologies et la biodiversité et le suivi du Plan d'action du Somment mondial de l'alimentation.

21. Un résumé détaillé des débats des hauts fonctionnaires concernant la préparation du SMA: cinq ans après a été présenté aux ministres et aux autres délégués. Ce résumé incluait les recommandations formulées par les hauts fonctionnaires.

22. M. Frederick Muller, Rapporteur de la réunion des hauts fonctionnaires, a présenté le rapport de cette réunion à la session ministérielle et a résumé les principales conclusions et recommandations auxquelles était parvenue la réunion durant cette première partie de la Conférence. Les ministres et les autres délégués ont approuvé ces conclusions et recommandations, qui font partie intégrante du présent rapport de la Conférence.

23. Tout en validant et en appuyant les conclusions et recommandations des hauts fonctionnaires, les ministres et les autres délégués se sont déclarés préoccupés de la lenteur des progrès accomplis pour réduire le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde. Ils ont insisté sur la nécessité d'un engagement politique renouvelé, de politiques et de stratégies plus efficaces et d'une volonté plus ferme d'appliquer les programmes visant à accélérer le développement agricole et d'assurer la sécurité alimentaire de tous.

24. Les ministres et les autres délégués se sont félicités de l'initiative prise par le Directeur général de convoquer le SMA: cinq ans après, qui se tiendrait en juin 2002. Il ont noté également les possibilités offertes par une éventuelle “Alliance mondiale contre la faim” de renforcer la volonté politique de lutter contre la faim et ont déclaré attendre avec intérêt les débats du SMA: cinq ans après à ce propos.

25. Les ministres et les autres délégués ont mentionné les nombreux problèmes et défis que posait la sécurité alimentaire. Ils ont appelé l'attention notamment sur les problèmes posés par l'accroissement des populations et de la demande d'aliments, la mondialisation et les nouveaux accords commerciaux, les catastrophes naturelles et causées par l'homme, les conflits civils, le manque d'infrastructures rurales, la diminution des terres arables, la dégradation des forêts et le déclin des stocks de poisson.

26. La Conférence a noté que nombre de petits états insulaires en développement étaient confrontés à des difficultés analogues à celles des communautés de montagne, telles que l'éloignement des marchés, la nécessité d'importer nombre de produits de base, la dépendance vis-à-vis d'un petit nombre d'exportations, la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles, le manque d'infrastructures et la faiblesse des investissements.

27. Les ministres et les autres délégués ont reconnu qu'il existait un large éventail de stratégies et de mécanismes permettant de renforcer la sécurité alimentaire et de lutter contre la pauvreté rurale. Ils ont considéré notamment le rôle de la production et du stockage de produits alimentaires locaux; le commerce juste et équitable; la gestion durable des ressources naturelles; les approches participatives et les partenariats avec les communautés et organisations locales; l'émancipation des ruraux pauvres, notamment des femmes; la recherche-développement; le crédit rural; l'application judicieuse des biotechnologies; les connaissances et technologies locales, les installations de stockage et de transformation après récolte; l'amélioration de la distribution des vivres et la création d'emplois non agricoles.

28. Les ministres et les délégués ont également souligné qu'il importait de renforcer les capacités en matière de biotechnologies en accordant une attention particulière aux risques humains et écologiques liés à ces technologies de pointe. La Conférence a instamment prié la FAO de fournir une assistance à cet effet.

29. Les ministres et les autres délégués ont souligné l'importance de l'appui fourni par la FAO aux États Membres pour les aider à parvenir à la sécurité alimentaire. L'accent a été mis sur le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA); le Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV); les systèmes d'alerte rapide; les codes et directives pour des pratiques halieutiques et forestières responsables; la prévention et la maîtrise des incendies de forêts; le renforcement des capacités pour assurer le respect des règlements sanitaires et phytosanitaires; et l'assistance technique et politique dans le domaine commercial. La Conférence a encouragé la FAO à renforcer les mécanismes mis en place pour faciliter l'échange de connaissances techniques et de données d'expérience grâce à la coopération Sud-Sud, à l'établissement de réseaux régionaux et à d'autres partenariats.

30. Un représentant de la consultation ONG/OSC préalable à la Conférence visant à préparer le SMA: cinq ans après a pris la parole devant la Conférence pour résumer les résultats de cette consultation. Sa déclaration figure à l'Annexe F.


1 APRC/02/5


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