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IV. MISE EN VALEUR DE L'ÉLEVAGE ET DES PÊCHES À L'APPUI DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE DES MÉNAGES ET DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ DANS LA RÉGION ASIE-PACIFIQUE


44. La Conférence a examiné l'évolution récente des secteurs de l'élevage et des pêches et son incidence sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages et sur la lutte contre la pauvreté3. Les délégués ont noté le prodigieux essor de ces secteurs dans la région et ont examiné les projections de la FAO selon lesquelles la demande de viande et de poisson en Asie du Sud et de l'Est triplerait entre 1990 et 2030.

45. Les délégués ont noté que les petits producteurs fournissaient encore l'essentiel des protéines consommées dans la région. Ils ont reconnus toutefois que les principaux bénéficiaires de cette hausse de la demande avaient été les grands producteurs et transformateurs, ainsi que la classe moyenne urbaine, qui avait désormais accès à des aliments moins coûteux. L'écrasante majorité des pauvres n'avaient encore tiré aucun profit.

46. Les délégués ont noté que l'élevage et l'aquaculture à grande échelle bénéficiaient souvent d'un traitement préférentiel lorsque l'objectif était d'élargir la gamme des exportations et d'approvisionner à bon marché les centres urbains. Ils ont appelé l'attention sur les risques écologiques associés aux systèmes d'élevage et d'aquaculture à grande échelle, notamment lorsqu'ils étaient situés près des centres urbains. La Conférence a reconnu les risques sanitaires associés à l'intensification de la production et du commerce de bétail et de poisson, notamment la transmission de maladies et la consommation accrue de contaminants biologiques et chimiques.

47. Les délégués ont estimé qu'il était extrêmement important que la croissance attendue des secteurs de l'élevage et des pêches offre aux pauvres des possibilités concrètes et durables. La Conférence a exhorté les États Membres à créer, avec l'appui de la FAO et d'autres organisations internationales, un environnement institutionnel et politique favorable qui permette aux pauvres de tirer parti de la croissance exceptionnelle des secteurs de l'élevage et des pêches.

48. La FAO a été invitée à poursuivre son action aux niveaux local, national et international visant à aider les pays à mettre en place des politiques de nature à réduire les obstacles financiers, techniques et culturels qui empêchent les petits producteurs de bénéficier pleinement de l'expansion des secteurs de l'élevage et des pêches. La Conférence a exhorté la FAO à aider ses États Membres à formuler des cadres politiques et juridiques à l'appui des ruraux pauvres et à renforcer leurs capacités institutionnelles de façon à pouvoir appliquer efficacement leurs politiques et programmes. Elle a demandé plus particulièrement à l'Organisation d'aider ses États Membres à se doter de politiques et d'une législation concernant plus particulièrement la pêche artisanale côtière.

49. La Conférence a demandé à la FAO d'appuyer les réseaux qui encouragent les gouvernements, les organisations nationales et internationales, la société civile et le secteur privé à examiner leurs politiques et stratégies en matière d'élevage et de pêche dans l'optique des plus pauvres.

50. La Conférence a souligné l'importance d'une pêche durable et a invité les pays à appuyer et à mettre en œuvre le Code de conduite pour une pêche responsable, les directives régionales pour les déplacements responsables d'animaux aquatiques vivants et d'autres accords, directives et Plans d'action internationaux volontaires.

51. Les hauts fonctionnaires ont souligné la nécessité d'adopter des méthodes de production responsables ayant un impact minimum sur l'environnement et garantissant la sécurité sanitaire des aliments, et à exhorter les pays à adopter les normes Codex. La Conférence a également demandé à la FAO d'aider les pays à se doter de la capacité nécessaire pour garantir la sécurité sanitaire des aliments tout au long de la chaîne de production et de transformation.

52. Étant donné l'importance croissante des échanges de produits de l'élevage et de la pêche, la FAO a été invitée à aider les pays à adapter leurs produits aux réglementations sanitaires et phytosanitaires des pays importateurs.

53. La Conférence a recommandé à la FAO de formuler un plan d'action pour le secteur de l'élevage incluant un système régional d'intervention d'urgence contre les maladies animales transfrontières, un programme régional de lutte contre la fièvre aphteuse, un système de référence pour les diagnostics et des procédures d'harmonisation des normes de laboratoire.


3 APRC/02/3


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