Famille Ceccarelli


«Avec leurs grands yeux, ils semblent chercher le contact et leurs grandes dents prêtent à sourire, ce qui incite naturellement à s’approcher d’eux.» Elisa Bilancioni

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© Vita da Pacos

06/06/2024

Italie

En Italie, qui dit campagne dit agritourisme: des lieux d’accueil sur des exploitations agricoles proposent une panoplie d’activités aux visiteurs, qui peuvent y trouver un hébergement ou un site de camping et y déguster un repas à base de produits locaux. Cependant, on y rencontre rarement des attractions à la toison aussi duveteuse que celle des habitants de Vita da Pacos, dans la campagne de la région des Marches.

L’on trouve des animaux de formes, de tailles et de couleurs variées: l’un d’eux est petit, blanc et rond comme une boule de neige, tandis qu’un autre, bien plus grand, arbore un pelage beige et une frange digne d’un musicien de rock indépendant. Dans cette zone rurale proche de la côte Adriatique, ces animaux pourtant fort exotiques s’intègrent parfaitement dans leur environnement.  

«Les alpagas sont sociables et empathiques, et ils peuvent vraiment plaire aux personnes qui ont peur des animaux», déclare Elisa Bilancioni, qui, avec son mari Matteo, a ouvert ce parc naturel à Fano il y a deux ans. «Avec leurs grands yeux, ils semblent chercher le contact. Ils ont un pelage extrêmement doux et leurs grandes dents prêtent à sourire, ce qui incite naturellement à s’approcher d’eux.»  

© Vita da Pacos

Elisa Bilancioni explique que les alpagas ne sont pas craintifs, mais qu’il faut impérativement se montrer calme et respectueux avec eux, et c’est cette dynamique que le couple essaye d’insuffler à l’ensemble de ce projet – auquel participent des amoureux de la nature, des artistes et même des psychologues – pour faire que les activités soient enrichissantes et bénéfiques pour l’esprit, pour l’environnement et pour la population locale.  

 «Nous cherchions un mode de vie simple, à proximité de la nature», se remémore Matteo Ceccarelli à l’évocation de cette décision familiale de lancer le projet de Vita da Pacos – lieu qu’il appelle «parc à vocation sociale et écologique» –, «mais surtout, nous voulions transmettre à nos visiteurs, dès le plus jeune âge, les connaissances nécessaires pour entretenir de bonnes relations avec les autres êtres vivants.» 

 «L’être humain se considère souvent supérieur à l’environnement, qu’il n’exploite que dans son propre intérêt, sans égard à la notion de durabilité», explique-t-il. «Ici, nous apprenons à nos visiteurs à prendre soin du monde qui les entoure et nous leur faisons découvrir notre interdépendance.»  

© Vita da Pacos

Les visiteurs peuvent déjeuner avec la famille Ceccarelli, qui cuisine des produits de saison cultivés sur place. Ils peuvent également participer à un cours d’apiculture, inscrire leurs enfants à l’une des activités sur l’écologie ou la peinture végétale organisées par les nombreux bénévoles du collectif et, bien sûr, caresser un alpaga. «Avec ce parc et ce collectif, nous voulons transformer le quotidien de nos visiteurs», indique Elisa. «Nous voulons que cette expérience soit régénératrice pour la nature et pour les personnes qui la vivent.»