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3. RESULTATS DE L'ETUDE SIG

Deux résultats ont été obtenus pour chaque critère et pour chaque regroupement de critères: l'importance de la superficie ainsi définie dans chaque classe, tel qu'indiqué aux tableaux 3.1 et 3.2 et les répartitions spatiales correspondantes des superficies comme l'indiquent les cartes et les diagrammes présentés (figures 3.1 à 3.26).

3.1 Répartition des superficies suivant les critères et les catégories

Du point de vue de la répartition des superficies, environ 35 pour cent du territoire africain convient à la réalisation de deux récoltes par an, avec de bonnes possibilités de grossissement des poissons, près de 19 pour cent de cette même superficie convient à la réalisation de deux récoltes par an avec d'assez bonnes possibilités de grossissement et enfin quelque 27 pour cent de la superficie convient à la réalisation d'une récolte par an, sans précaution particulière pour l'hivernage des reproducteurs.

Les autres résultats sont analysés en termes de répartition des surfaces entre les catégories dites optimale et adaptée. A cet égard, 24 pour cent de la superficie du continent reçoit une quantité optimale de précipitations pour alimenter des étangs et une fraction supplémentaire de 10 pour cent reçoit une quantité adéquate. Les zones dotées d'un réseau de rivières et de cours d'eau permanents dont la densité est relativement élevée représentent environ 4 pour cent de cette surface, tandis que le pourcentage correspondant aux zones dotées de rivières et de cours d'eau permanents moyennement denses (densité appropriée) est de 6 pour cent. Lorsque ces deux critères sont regroupés pour former la catégorie alimentation en eau, les superficies des zones dites optimales ou adaptées représentent approximativement 29 et 14 pour cent de la superficie totale.

La texture du sol constitue le critère correspondant au facteur le plus limitant au niveau optimal: près de 16 pour cent de la superficie africaine est optimale à cet égard et 32 pour cent est adaptée. A l'autre extrémité de l'échelle, le relief représente le facteur le moins limitant puisque, de ce point de vue, 58 pour cent de la superficie du continent est optimale et 32 pour cent est adaptée; toutefois, il ne faut pas oublier que parmi les pentes comprises de O à 8 pour cent, celles comprises entre O et 2 pour cent sont les plus indiquées. La combinaison de la texture du sol et de la pente permet de définir une catégorie liée aux possibilités techniques, vis-à-vis de laquelle environ 36 pour cent de la superficie du territoire africain présente des caractéristiques optimales et plus de 39 pour cent des caractéristiques adaptées.

Tableau 3.1 Résumé des conclusions obtenues pour chaque critère exprimées en pourcentages de la superficie totale du continent africain correspondant aux différents seuils de délimitation des catégories

Critère principalDeux récoltes par an; bon grossissementDeux récoltes par an; assez bon grossissementUne récolte par an; assez bon à bon grossissement
Température de l'eau≥26°C pendant 12 mois (35,1%)≥22°C pendant 12 mois (19,4%)≥22°C pendant 8 mois de suite et ≥14°C pendant 4 mois (26,8%)
Autres critèresOptimaleAdaptéePeu adaptée
Eau de ruissellement pluvial (mm)>1 199 (24.2%)1 000–1 199 (9,5%)700–999 (11,9%)
Eau des rivières et des cours d'eau permanents (pixels 2'×2'/pixel 10'×10')9–23 (3,8%)5–8 (6,3%)1–4 (3,5%)
Relief (% pente)0–8 (58,1%)8–30 (32,0%)>30 (9,9%)
Texture du solTexture fine principalement (16,1%)Texture moyenne principalement (53,4%)Texture grossière principalement (30,5%)
Possibilités locales de commercialisation offertes aux exploitations commerciales (habitants/km2)>25 (16,5%)>5 à <25 (28,4%)<5 (54,1%)
Possibilités locales de commercialisation offertes aux exploitations de subsistance (habitants/km2)>5 (44,9%)>1 à <5 (17,5%)<1 (37,6%)
Routes à revêtement et routes carrossables (pixels 2'×2'/pixel 10'×10')9 à 22 (0,4%)5 à 8 (8,6%)1 à 4 (23,1%)
Utilisation de sous-produits agricoles comme facteurs de production (rendement et diversité des cultures)Possibilités moyennes à bonnes, cultures diversifiées (20,2%)Possibilités moyennes, cultures peu nombreuses (32,6%)Possibilités limitées (7,3%)

Tableau 3.2 Récapitulation des résultats relatifs aux critères regroupés en catégories, exprimés en pourcentages de la superficie totale de l'Afrique. Les résultats correspondant à la température de l'eau sont identiques à ceux du tableau 3.1

Catégorie de critèresOptimaleAdaptéeFaiblement adaptée
Alimentation en eau (ruissellement pluvial + 1/2 apport des rivières et cours d'eau permanents)29,1%13,6%11,9%
Possibilités techniques (Texture du sol + relief)35,7%39,1%11,0%
Facteurs économiques relatifs aux exploitations piscicoles de subsistance (Demande du marché local + facteurs de production)38,8%16,3%9,5%
Facteurs économiques relatifs aux exploitations piscicoles commerciales (Demande du marché local + facteurs de production + infrastructure routière)5,6%15,7%2,9%

En ce qui concerne les critères économiques et dans le cas de la pisciculture de subsistance, près de 45 pour cent de la superficie étudiée est en mesure d'approvisionner les marchés locaux par des ventes directes à un niveau optimal, tandis qu'une fraction supplémentaire de 17 pour cent peut assurer un tel approvisionnement à un niveau adéquat. Les facteurs de production sont disponibles à un niveau optimal sur 22 pour cent de la superficie et à un niveau adéquat sur 33 pour cent de cette même superficie. Si l'on réunit les critères du potentiel du marché local et la disponibilité de facteurs de production au sein d'une catégorie de critères économiques applicables à la pisciculture de subsistance, la superficie totale présente à cet égard des caractéristiques respectivement optimales et adéquates dans des proportions voisines de 39 pour cent et de 16 pour cent.

II ressort de l'examen des critères économiques applicables à la pisciculture commerciale que 3 pour cent seulement de la surface offre une densité relativement importante de routes à revêtement et de routes carrossables et qu'une fraction supplémentaire de 6 pour cent présente une densité moyenne. En outre, 16 pour cent seulement de la surface dispose d'un marché local potentiel permettant de réaliser des ventes sur place dans des conditions optimales, tandis qu'une fraction supplémentaire de 28 pour cent dispose des mêmes possibilités dans des conditions adéquates. La prise en compte des facteurs de production de façon à réunir trois critères au sein d'une catégorie de critères économiques applicables à la pisciculture commerciale conduit à caractériser moins de 6 pour cent de la superficie comme étant optimale et environ 16 pour cent comme étant adaptée.

3.2 Répartition spatiale des critères et des catégories

L'Afrique centrale et l'Afrique occidentale sont favorisées du point du vue des possibilités de grossissement et d'hivernage des poissons, comme l'indique les températures de l'eau (figure 3.1).

La répartition spatiale des précipitations annuelles, en tant qu'indication de l'importance des eaux de ruissellement (figure 3.2) correspond sensiblement à celle des températures permettant de réaliser deux récoltes par an. Si l'on ajoute aux précipitations annuelles l'apport des rivières et des cours d'eau permanents afin de déterminer l'approvisionnement total en eau dont peut disposer la pisciculture commerciale, il apparaît que les régions à faible précipitation du sud et du nord de l'Afrique pourraient bénéficier de l'utilisation des eaux des rivières et des cours d'eau permanents (figure 3.3).

Les zones bénéficiant d'un relief optimal ou adéquat sont largement réparties (figure 3.4). Quant aux sols texturés de manière optimale et appropriée, ils sont présents dans nombre des zones où les autres facteurs physiques sont également favorables. Le Zaïre et le Kenya sont spécialement favorisés de ce point de vue, comme le nord du Mozambique, l'Ethiopie et le Kenya. L'Angola et la Tanzanie comportent des zones étendues dont les sols sont faiblement texturés; il en est ainsi dans une moindre mesure en Zambie (figure 3.5). La prise en compte conjointe de ces critères en tant que catégorie des possibilités techniques, montre que la zone inadaptée à cet égard correspond en grande partie à l'Afrique du Nord centrale, dont par ailleurs d'autres caractéristiques sont impropres ou peu adaptées (figure 3.6).

Les meilleurs débouchés locaux de la pisciculture de subsistance sont situés principalement sur la plus grande partie de l'Afrique occidentale, sur une grande partie de l'Afrique centrale au sud de l'équateur et en Afrique du Sud-Est, notamment à Madagascar (figure 3.7). La Zambie présente notablement des possibilités limitées à cet égard.

Vis-à-vis de la possibilité d'utiliser des sous-produits agricoles comme facteurs de production, une large bande traversant l'Afrique au nord et au sud de l'équateur, ainsi qu'une grande partie de l'Afrique du Sud-Est, notamment Madagascar (figure 3.8), présentent des caractéristiques respectivement optimales et adaptées. Toutefois, le nord du Zaïre et du Congo comporte de vaste secteurs dans lesquels les disponibilités de sous-produits agricoles sont potentiellement insuffisantes pour les besoins de la pisciculture.

Les zones offrant des possibilités optimales de commercialisation locale pour les activités de pisciculture commerciale sont réparties de façon dispersée, sauf à l'ouest de l'Afrique centrale, où elles sont concentrées autour du lac Victoria, en Ethiopie, au Zimbabwe et à l'est de Madagascar (figure 3.9).

Si l'on examine les possibilités de commercialisation locale, ainsi que la présence de facteurs de production pour la pisciculture de subsistance, on constate que d'importantes parties de l'Afrique équatoriale centrale sont faiblement à correctement adaptées; par contre, une grande partie de la zone située au nord et au sud de cette région présente en général une adaptation optimale, tout en étant parsemée de zones dites adaptées (figure 3.10).

La plus grande partie de la région adaptée à la pisciculture commerciale est desservie par des routes à revêtement et des routes carrossables, bien que leur densité soit relativement faible (figure 3.11). Le Nigéria et le Zimbabwe constituent des exceptions notables à cet égard.

Si l'on réunit les critères qui correspondent aux possibilités de commercialisation locale, à la qualité de l'infrastructure routière et à la disponibilité de facteurs de production, il est manifeste que la limitation des possibilités de transport constitue un facteur économique déterminant pour la pisciculture commerciale (figure 3.12). Là encore, l'Afrique occidentale, la région du lac Victoria et le Zimbabwe se caractérisent par des concentrations de zones adéquates et optimales.

Fig. 3.1 Température de l'eau

Fig. 3.1

Température de l'eau suivant trois régimes correspondant respectivement à deux récoltes par an avec bonnes possibilités de grossissement (t ≥ 26°C pendant 12 mois), à deux récoltes par an avec un grossissement assez bon (t ≥ 22°C pendant 12 mois) et enfin à une récolte par an avec grossissement assez bon à bon et hivernage sans précautions particulières (t ≥ 14°C pendant 4 mois).

Fig. 3.2 Précipitations annuelles

Fig. 3.2

Précipitations annuelles interprétées en termes de ruissellement pluvial assurant le remplissage des étangs.

Fig. 3.3 Alimentation en eau

Fig. 3.3

Alimentation en eau des étangs assurée conjointement par les précipitations annuelles et par la densité des rivières et des cours d'eau permanents.

Fig. 3.4 Pente

Fig. 3.4

Pente définie en termes de caractéristique du relief adaptée à la construction d'étangs.

Fig. 3.5 Texture du sol

Fig. 3.5

Texture du sol définie en termes de possibilités de construction d'étangs.

Fig. 3.6 Possibilités techniques

Fig. 3.6

Possibilités techniques de construction d'étangs obtenues en combinant la texture du sol et la pente.

Fig. 3.7 Demande du marché local (pisciculture de subsistance)

Fig. 3.7

Densité de population (habitants/km2) traduite en termes de demande du marché local de poisson provenant d'exploitations piscicoles de subsistance.

Fig. 3.8 Facteurs de production

Fig. 3.8

Productivité et diversité des cultures traduites en termes de possibilités d'utilisation de sous-produits agricoles comme facteurs de production.

Fig. 3.9 Demande du marché local (pisciculture commerciale)

Fig. 3.9

Densité de population (habitants/km2) traduite en termes de demande du marché local de poisson provenant d'exploitations piscicoles commerciales.

Fig. 3.10 Facteurs économiques (pisciculture de subsistance)

Fig. 3.10

Facteurs économiques pris en compte dans le cas de la pisciculture de subsistance, en regroupant le critère de la demande du marché local et celui de la disponibilité de sous-produits agricoles utilisables comme facteurs de production.

Fig. 3.11 Routes

Fig. 3.11

Présence d'une infrastructure routière traduite en termes de densité de routes à revêtement et de routes carrossables, exprimée en nombre de pixels de 2' × 2' contenant des routes par pixel de 10' × 10'.

Fig. 3.12 Facteurs économiques (pisciculture commerciale)

Fig. 3.12

Facteurs économiques pris en compte dans le cas de la pisciculture de subsistance, en regroupant les critères de la demande du maché local, de la disponibilité de sous-produits agricoles utilisables comme facteurs de production et de la présence d'une infrastructure routière.

3.3 Possibilités de pisciculture de subsistance

Un territoire couvrant au total environ 9,2 millions de km2, équivalant à 31 pour cent de la surface du continent africain, contient des zones adaptées à la pisciculture de subsistance en étang à température élevée (figure 3.13). Sur les 48 pays étudiés, il existe dans au moins 40 d'entre eux des zones adaptées à cette utilisation.

3.3.1 Pisciculture de subsistance autorisant deux récoltes par an et un bon grossissement (DRBG)

Les emplacements qui se prêtent à la pratique de deux récoltes par an et à un bon grossissement des poissons, et qui présentent des caractéristiques adéquates à optimales vis-à-vis des autres catégories de critères, couvrent 5,1 millions de km2, soit une superficie équivalant à 17 pour cent du territoire africain. Ils sont situés dans une bande qui s'étend du Sénégal et de la Gambie, jusqu'au sud du Soudan à l'est et jusqu'au Zaïre vers le sud (figure 3.13). Les zones dites DRBG s'étendent également au sud le long des côtes africaines orientales et occidentales, respectivement jusqu'au nord-est du Mozambique et jusqu'au Rio Muni et au Gabon. Il existe aussi une zone DRBG au nord-ouest de Madagascar.

Trente-trois pays au total possèdent des zones plus ou moins étendues offrant les caractéristiques des secteurs DRBG. En termes absolus, le Zaïre possède une superficie de plus d'un million de km2 dont une partie importante présente des caractéristiques optimales du point de vue des trois autres catégories de critères (figure 3.14). Parmi les autres pays dotés de zones étendues de ce type, figurent le Nigéria, le Soudan, la République centrafricaine et la Côte d'lvoire. En tout, 12 pays possèdent des zones d'une superficie allant de 0,1 million de km2 à plus de 0,5 million de km2 qui se classent dans cette catégorie.

En termes relatifs, 12 pays, tous situés en Afrique occidentale, ont plus de 60 pour cent de leur territoire classé dans la catégorie DRBG (figure 3.15). Le territoire de certains de ces pays - par exemple, le Togo, le Bénin, la Gambie et la Guinée-Bissau-comporte des zones relativement étendues dont les caractéristiques sont optimales du point de vue des autres catégories de critères.

3.3.2 Pisciculture de subsistance avec possibilités de deux récoltes par an et assez bon grossissement des poissons (DRABG)

Les emplacements qui se prêtent à la pratique de deux récoltes par an et à un assez bon grossissement des poissons, et qui présentent des caractéristiques adéquates à optimales vis-à-vis des autres catégories de critères, couvrent 8 pour cent du continent africain, soit 2,3 millions de km2. Ces secteurs s'étendent depuis le Cameroun jusqu'au nord de l'Angola et depuis le nord-est du Zaïre et l'Ouganda jusqu'à la Tanzanie et au Mozambique au sud et comprennent en outre le nord et l'ouest de Madagascar (figure 3.13).

En tout, 23 pays comptent sur une partie de leur territoire des zones autorisant deux récoltes de pisciculture par an et un assez bon grossissement. En termes absolus, le Zaïre, la Tanzanie, le Mozambique et l'Angola disposent de plus de 300 000 km2 de ce type. Dans les trois premiers pays mentionnés, des superficies notables présentent des caractéristiques optimales du point de vue des trois autres catégories de critères de développement (figure 3.16).

En termes relatifs, le territoire de l'Ouganda représente plus de 50 pour cent des zones classées dans la catégorie dite DRABG, tandis que la Tanzanie et le Mozambique en comptent plus de 40 pour cent. Par ailleurs, six autres pays possèdent plus de 25 pour cent de la superficie DRABG (figure 3.17). Le cas de la Guinée équatoriale (la région du Rio Muni) est intéressant à signaler dans la mesure où la quasi-totalité de son secteur DRABG présente des caractéristiques optimales du point de vue des trois autres critères de développement. Le Mozambique est un autre pays doté d'une fraction relativement importante de son secteur DRABG dont les caractéristiques sont optimales du point de vue des autres catégories de critères de développement.

3.3.3 Pisciculture de subsistance autorisant une récolte par an et un grossissement assez bon à bon (URGABB).

Les emplacements qui se prêtent à des activités de pisciculture permettant de réaliser une récolte par an, avec un grossissement assez bon à bon, couvrent 1,8 million de km2, ce qui correspond à 6 pour cent de la superficie du continent africain (figure 3.13). Vingt pays possèdent des territoires qui répondent à cette définition. Au premier rang d'entre eux, il convient de citer en termes de superficie absolue la Zambie, suivie de l'Angola (figure 3.18). Des zones étendues de ces deux pays présentent des caractéristiques optimales du point de vue des autres catégories de critères de développement.

En termes relatifs, près de 70 pour cent de la superficie de la Zambie est classée parmi les secteurs URGABB, de même que plus de 50 pour cent de la superficie du Swaziland, du Malawi et du Zimbabwe (figure 3.19). Le territoire de chacun de ces pays comprend des zones dont les caractéristiques sont optimales du point de vue des autres catégories de critères de développement outre le secteur URGABB.

Fig. 3.13 Possibilités de pisciculture de subsistance

Fig. 3.13

Possibilités de pisciculture de subsistance en présence de trois régimes de température, autorisant une récolte par an (1R) et un grossissement assez bon à bon (GABB), deux récoltes par an (2R) et un assez bon grossissement (ABG) ou un bon grossissement (BG), avec, pour les catégories de critères correspondant à l'alimentation en eau, aux possibilités techniques de construction d'étangs et aux facteurs économiques, des caractéristiques allant de adaptées pour toutes les catégories, à adaptées pour l'une d'entre elles et optimales pour deux d'entre elles (S-NO), ou optimales pour toutes (OT).

Figure 3.14 Possibilités de pisciculture de subsistance autorisant deux récoltes par an et un bon grossissement exprimées en termes de superficie par pays

Figure 3.14

Figure 3.15 Possibilités de pisciculture de subsistance autorisant deux récoltes par an et un bon grossissement exprimées en termes de pourcentage de superficie par pays

Figure 3.15

Figure 3.16 Possibilités de pisciculture de subsistance autorisant deux récoltes par an et un assez bon grossissement exprimées en termes de superficie par pays

Figure 3.16

Figure 3.17 Possibilités de pisciculture de subsistance autorisant deux récoltes par an et un assez bon grossissement exprimées en termes de pourcentage de superficie par pays

Figure 3.17

Figure 3.18 Possibilités de pisciculture de subsistance autorisant deux récoltes par an et un grossissement d'assez bon à bon exprimées en termes de superficie par pays

Figure 3.18

Figure 3.19 Possibilités de pisciculture de subsistance autorisant deux récoltes par an et un grossissement d'assez bon à bon exprimées en termes de pourcentage de superficie par pays

Figure 3.19

3.4 Possibilités en matière de pisciculture commerciale

Au total, un territoire qui s'étend sur environ 3,9 millions de km2, ce qui équivaut à 13 pour cent de la superficie du continent africain, représente la superficie des zones adaptées à la pisciculture en eaux à température élevée à l'échelle commerciale (figure 3.20). Sur les 48 pays du continent, 40 d'entre eux possèdent au moins certaines zones adaptées à cette utilisation.

3.4.1 Pisciculture commerciale autorisant deux récoltes par an et un bon grossissement (DRBG)

L'Afrique occidentale et l'Afrique centrale sont favorisées en matière de pisciculture commerciale puisque ces régions offrent d'excellentes possibilités de réalisation de deux récoltes par an et de bon grossissement des poissons (figure 3.20). Le territoire de 33 pays comprend certaines zones dites DRBG adaptées à la pratique de la pisciculture commerciale. En termes de superficie absolue, le Zaïre, le Nigéria et la Côte d'lvoire viennent en tête avec plus de 0,5 million de km2, 0,38 million de km2 et 0,2 million de km2 respectivement (figure 3.21).

En termes relatifs, le territoire de la Sierra Leone, du Togo, de la Côte d'lvoire et de la Guinée-Bissau se compose dans une proportion de plus de 50 pour cent de zones DRBG (figure 3.22). En Guinée-Bissau et au Togo, 25 et 15 pour cent respectivement du territoire national présentent des caractéristiques optimales du point de vue des deux autres critères de développement. Le territoire de sept autres pays se compose dans une proportion de plus d'un quart de zones DRBG.

3.4.2 Pisciculture commerciale autorisant deux récoltes par an et un assez bon grossissement (DRABG).

La pisciculture commerciale à raison de deux récoltes par an et avec un assez bon grossissement des poissons est praticable dans une bande de territoire allant du sud du Cameroun à l'Angola et en Afrique orientale dans une bande de territoire orientée vers le sud-est allant du nord-est du Zaïre et passant par l'Ouganda, la Tanzanie et le Mozambique (figure 3.20).

Vingt-trois pays comprennent certaines zones autorisant la pratique de la pisciculture à raison de deux récoltes par an et avec un assez bon grossissement des poissons (figure 3.23). Cette zone s'étend sur 0,9 million de km2, et équivaut à environ 3 pour cent de la superficie du continent africain. Le Zaïre, le Mozambique, la Tanzanie et l'Angola possèdent chacun 0,1 million de km2 de terres répondant à ces conditions (figure 3.23). En termes relatifs, environ 30 pour cent du territoire de l'Ouganda peut être classé parmi les secteurs de type DRABG, ainsi que des proportions allant de 11 à 19 pour cent du territoire de huit autres pays (figure 3.24).

Fig. 3.20 Possibilités de pisciculture commerciale

Fig. 3.20

Possibilités de pisciculture commerciale en présence de trois régimes de température, autorisant une récolte par an (1R) et un grossissement assez bon à bon (GABB), deux récoltes par an (2R) et un assez bon grossissement (ABG) ou un bon grossissement (BG), avec, pour les catégories de critères correspondant à l'allimentation en eau, aux possibilités techniques de construction d'étangs et aux facteurs économiques, des caractéristiques allant de adaptées pour toutes les catégories, à adaptées pour l'une d'entre elles et optimales pour deux d'entre elles (S-NO), ou optimales pour toutes (OT).

Figure 3.21 Possibilités de pisciculture commerciale autorisant deux récoltes par an et un bon grossissement exprimées en termes de superficie par pays

Figure 3.21

Figure 3.22 Possibilités de pisciculture commerciale autorisant deux récoltes par an et un bon grossissement exprimées en termes de pourcentage de superficie par pays

Figure 3.22

Figure 3.23 Possibilités de pisciculture commerciale autorisant deux récoltes par an et un assez bon grossissement exprimées en termes de superficie par pays

Figure 3.23

Figure 3.24 Possibilités de pisciculture commerciale autorisant deux récoltes par an et un assez bon grossissement exprimées en termes de pourcentage de superficie par pays

Figure 3.24

3.4.3 Pisciculture commerciale à raison d'une récolte par an et avec un grossissement assez bon à bon (URGABB)

Dix-neuf pays possèdent sur leur territoire des zones autorisant la pisciculture commerciale à raison d'une récolte par an, avec un grossissement assez bon à bon (figure 3.20). Ces zones s'étendent sur 0,7 million de km2, soit une superficie équivalant à 2 pour cent de celle du continent africain. En termes absolus, la Zambie, l'Angola et le Zimbabwe viennent aux premiers rangs, chacun de ces pays comptant de 0,1 à 0,2 million de km2 répondant à cette définition (figure 3.25). En termes relatifs, une fraction de plus d'un quart du territoire national du Swaziland, du Malawi et du Zimbabwe rentre dans cette catégorie. Environ 5 pour cent de la superficie des zones dites URGABB du Swaziland et du Malawi présente des caractéristiques optimales du point de vue des trois autres critères de développement (figure 3.26).


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