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7. CIFA/85/Symp.7
LES EFFETS DE LA SECHERESSE DANS LE SAHEL SUR LA PECHE DANS LE DELTA CENTRAL DU NIGER

par

Robin L. Welcomme
Fonctionnaire principal - Ressources halieutiques
Division des ressources halieutiques et de l'environnement

Résumé
Le présent document examine les données chronologiques sur les captures de poisson et les régimes hydrologiques du delta central du Niger afin d'établir la relation existant entre les captures d'une part et les fluctuations du climat et des régimes de crues d'autre part. Les relevés hydrologiques ont été établis à Koulikoro près de Bamako et des données sur les captures ont été enregistrées à Mopti. On s'est ainsi aperçu que la corrélation est plus forte quand l'intensité des crues est relativement faible que quand les crues sont très fortes, et on a pu établir qu'il existait une relation certaine de cause à effet entre la baisse des crues et la baisse des captures de poisson. Les données étudiées suggèrent aussi qu'il existe une surpêche, et, étant donné la récurrence des sécheresses dans la région sahélienne, il est recommandé que les autorités envisagent sérieusement d'améliorer l'aménagement des pêches. Les contrôles actuellement exercés ont peut-être exacerbé la situation, et l'on pourrait sans doute améliorer l'aménagement de la pêche en rétablissant certaines pratiques traditionnelles, en consultation avec les collectivités locales de pêcheurs.

LE PROBLEME

Les modifications récentes du régime des pluies en Afrique de l'Ouest ont provoqué des sécheresses qui ont affecté le régime des crues du Niger. L'analyse de séries de données portant sur 20 ans relatives au débit du fleuve et aux débarquements de poisson à Mopti (sur le delta central du Niger) indique une forte corrélation entre les captures et l'intensité des crues. Le déplacement de la ligne de régression exprimant cette corrélation indique que l'on capture de plus en plus de poissons pendant leur première année de vie, et qu'il existe donc un fort danger de surpêche.

INTRODUCTION

La pêcherie du delta central du Niger au Mali est une des plus importantes pêcheries continentales d'Afrique. Le delta central est une vaste plaine d'inondation qui peut mesurer jusqu'à 30 000 km2pendant les grandes crues, et qui reste couverte d'eau sur quelque 4 000 km2, formant une série de lacs, pendant la saison sèche. Dans ces eaux vivent des populations complexes de poissons comprenant plus d'une centaine d'espèces, dont plus de 70 sont régulièrement pêchées. Toute une gamme d'engins sont utilisés: pièges, lignes, filets maillants, éperviers, le potentiel de cette pêcherie est estimé à quelque 110 000 tonnes pour les régimes de crue qui étaient la normale pendant les années cinquante et soixante.

Ces dernières années, le régime des pluies a radicalement changé dans l'ensemble de l'Afrique, créant des conditions de sécheresse dans le Sahel. Cela a affecté le régime des crues des fleuves de la région, principalement du Niger, du Sénégal et du système fluvial Chari-Logone. Plusieurs auteurs ont noté les effets des différences annuelles d'intensité des crues sur les populations de poisson des fleuves. Les premiers chercheurs tels qu'Antipa (1910) et Wimpenny (1934) avaient observé que la production de poisson des fleuves non aménagés était directement proportionnelle à la force et à la durée des crues. Par la suite, Ivanov (cité par Chitravadivelu, 1974) et Holcik et Bastl (1977) ont établi, pour le Danube, des corrélations entre les captures de poisson d'une année donnée, et l'intensité des crues de l'année précédente. Krykhtin (1975) a aussi trouvé des relations semblables entre les captures d'une année donnée et les crues trois ou quatre ans auparavant dans le fleuve Amour. En Afrique, Welcomme (1979) a analysé les captures et le régime des crues dans les plaines d'inondation du Shire, du Kafue et du Niger, et trouvé une bonne corrélation entre les captures et les crues de l'année précédente et de celle d'avant.

On a trouvé que deux composantes du régime des crues influençaient les captures: l'ampleur de la phase de crues affecte la dimension du stock car les crues sont favorables à la reproduction, à la survie et à la croissance des poissons; la récession des eaux affecte la survie naturelle et facilite les captures pendant l'étiage. Plusieurs chercheurs (par exemple Vidy, 1983; Annibal, 1983) ont noté que les captures augmentent aux périodes où les eaux sont exceptionnellement basses. Welcomme et Hagborg (1977) ont étudié les mécanismes déterminant l'abondance du poisson dans les systèmes de crues en établissant une simulation sur ordinateur et en ont conclu que les différences de l'ichtyomasse résultent principalement des différences d'ampleur et de durée des crues, mais que plus la quantité d'eau persistant en saison sèche est grande, plus ces différences se répercutent les années suivantes.

Le présent document étudie les effets des modifications du régime des crues provoquées par la sécheresse sur les captures de poisson dans le delta central du Niger d'après les débarquements à Mopti.

METHODES

Mopti est un centre d'étude et de développement des pêcheries du delta central depuis le début des années soixante. Ainsi on dispose de séries de données, qui ont été résumées dans un certain nombre de publications, principalement les divers rapports concernant l'“Opération pêche Mopti” et les publications du Laboratoire d'hydrobiologie de Mopti. Les données concernant le débit des fleuves proviennent des relevés hydrologiques de l'ORSTOM; les données enregistrées à Koulikoro, juste en aval de Bamako, sont les plus complètes. Les données de base utilisées pour la présente analyse sont indiquées dans le Tableau 1.

Le régime comprend deux phases, la crue (juillet-décembre) et l'étiage (janvier-juin). Pour comparer les régimes fluviaux et les captures, on a établi un indice hydrologique (IH) constitué par la moyenne des débits mensuels de chaque phase. On a ainsi observé une forte corrélation entre l'indice hydrologique de la période de crue et le débit moyen (R2= 0,99), mais la corrélation entre l'indice de crue et le débit d'étiage est apparu beaucoup plus faible (R2= 0,43). Il a donc fallu analyser séparément chaque phase du régime. Quand on met en rapport les captures et l'indice hydrologique (IH), la forme de la courbe de crue, avec des débits maximaux pendant le deuxième semestre signifie que les captures de l'année (a) consistent principalement en poissons 0+, de 6 à 10 mois, correspondant au recrutement de l'année précédente (a-1). De même, les captures de poissons âgés de 18 à 24 mois provenaient du recrutement dû à la crue de l'année (a-2).

Tableau 1

Captures et débit moyen, de crue et d'étiage du Niger dans le delta central

 CapturesDébit (m3)
Année(milliers de tonnes)MoyenEtiageCrue
1963 1 5721 2892 928
1964 1 6131 1233 039
1965 1 5051 4322 772
19661101 443   8962 736
1967  981 9511 0013 735
19681051 4611 9482 598
19691072 0901 1803 984
19701071 2541 4732 264
1971  941 309   6092 516
1972  881 1301 3222 040
1973  73   939   6121 777
1974  631 427   4102 785
1975  871 540   7202 960
1976  891 461   8892 774
1977  87   8991 2311 592
1978  771 304   8822 462
1979  831 5371 5782 810
1980  88   885   7031 652
1981  751 118   7392 112
1982  73   9021 0341 632
1983  61   825   8171 514
1984  54   

Figure 1

Figure 1 Régimes caractéristiques de crue de deux années consécutives

Figure 2

Figure 2 Captures réalisées l'année (a) et IH des crues de l'année (a-1) dans le Delta Central du Niger à Mopti

La figure 2 indique les captures réalisées chaque année entre 1966 et 1984, ainsi que l'IH de crue de l'année précédente.

En regardant de près, on note que la similitude entre les deux courbes persiste pendant deux cycles de gros débit et de sécheresse. Une simple analyse de régression montre qu'il n'existe qu'une faible corrélation entre les captures et l'IH d'étiage, mais que la corrélation est forte entre les captures et l'IH de crue. Lorsque l'on met en rapport les captures réalisées l'année (a) et l'IH de crue de l'année (a-1) R2= 0,67. Cependant, il semble que les régimes de crue des années précédentes puissent aussi avoir une influence sur les captures, de sorte qu'on a établi la formule générale suivante:

C(a) = A + B(p1IH(a-1) + p2IH(a-2)

Pour l'ensemble des séries de données allant de 1966 à 1984, la meilleure formule (R2= 0,84) semble être la suivante:

C(a) = 198,17 + 0,27(0,7 IH(a-1) + 0,3 IH(a-2)

Il a suffi de regarder ces courbes pour voir que la régression linéaire n'est peutêtre pas la plus appropriée dans ce cas, et on a pu améliorer le coefficient de corrélation en appliquant la régression suivante (dans laquelle R2= 0,87) (figure 3):

C(a) = 151,73 log(0,7 IH(a-1) + 0,3 IH(a-2) - 428,26

CONCLUSIONS

La régression log-normale indique que la réponse de la population de poissons diminue un peu quand l'intensité des crues dépasse un certain niveau et on peut donc douter que, même après les années de crues exceptionnelles, les captures puissent dépasser de beaucoup 110 000 tonnes. Par contre, en cas de réduction de l'intensité des crues, l'effet sur les stocks de poissons est proportionnellement plus grand. Ainsi, si les débits de crue continuent à être faibles dans les années à venir, on peut s'attendre à ce que les conséquences soient de plus en plus graves.

Figure 3

Figure 3 Corrélation entre les débarquements de poissons à Mopti et le débit du fleuve les années (a-1) et (a-2)

La forte corrélation établie montre que 87 pour cent de la variation des captures dépend de paramètres hydrologiques. Cela veut dire que la modification de l'effort de pêche (par exemple quand le nombre de pêcheurs est passé de 78 000 en 1972 à 99 000 en 1982), contribue peu à cette variation. Cela s'explique probablement par les réponses des populations complexes de poissons à l'intensité de pêche: les augmentations de l'effort de pēche entraînent plutôt des modifications de la structure des populations de poissons qu'une baisse des captures totales. L'examen de la composition des captures sur une période de 12 ans (1969–80) au Laboratoire d'hydrobiologie de Mopti (1981) n'a pourtant pas mis en évidence de grands changements de la composition; toutefois, certaines tendances ont été notées (tableau 2). Les captures de Lates niloticus, par exemple, ont fluctué en fonction du régime des crues de 2 à 3 ans auparavant (a-2) et (a-3) et ont donc consisté principalement en poissons des classes d'âge 1+ et 2+, comme on pouvait s'y attendre pour une espèce d'aussi grande taille. Par contre, les captures de cichlidés du genre tilapia et apparentés ont augmenté à mesure que le débit du fleuve baissait, passant de 19 pour cent des captures au début de la période étudiée à 44 pour cent à la fin. Les captures de la plupart des autres espèces ont fluctué en fonction du débit du fleuve les années (a-1) et (a-2). Certaines espèces ont été plus affectées que d'autres par un régime de crues médiocres ou par l'intensification de la pêche: ce sont surtout les poissons qui se reproduisent en plaines d'inondation tels que Heterotis niloticus, Polypterus spp. et Gymnarchus niloticus, ainsi que Citharinus citharus.

On n'a pas disposé de données sur la taille moyenne des poissons capturés, mais on peut logiquement s'attendre à observer une réduction de la longueur moyenne dans un peuplement fortement exploité. La seule indication d'une elle évolution est un déplacement de la ligne de régression exprimant la corrélation entre les débits du fleuve et les captures. Welcomme (1979), en se basant sur les relevés effectués sur le débitmètre de Mopti, a pu établir une relation pour la pêcherie du delta central:

C(a) = 3 239 + 32,10(0,5IH(a-1) + 0,5IH(a-2)

et une autre série de données, fondées sur les relevés du débitmètre de Koulikoro, confirme cette formule, car on a obtenu, pour la même période, la relation suivante:

C(a) = 10,136 + 0,03(0,55IH(a-1) + 0,45IH(a-2).

En d'autres termes, les captures entre 1966 et 1974 se composaient d'environ 45 pour cent de poissons du groupe d'âge 1+ et de 55 pour cent de poissons du groupe d'âge 0+. Par la suite, ce rapport a évolué et pour la période 1974–84, on a calculé que la composition des captures se rapproche le plus de 76 pour cent de poissons du groupe d'âge 0+ et 24 pour cent de poissons du groupe d'âge 1+.

Des régressions ont été calculées à partir de séries limitées de valeurs prises dans l'ensemble de données dont on disposait afin de tester la précision de la prédiction des captures futures. Les résultats ont montré que, à l'aide de données portant sur au moins 14 ans, les prévisions des captures à partir des valeurs hydrologiques sont acceptables (l'approximation étant de ± 10 pour cent) pour certains types de décision d'aménagement. On peut donc utiliser ce type d'équation pour l'aménagement, sous réserve qu'il n'y ait pas de grands changements de la base de ressources, tels que peuvent en entraîner la surpêche ou la dégradation de l'environnement.

Les débarquements de poissons à Mopti indiquent qu'il existe depuis 20 ans une relation de cause à effet entre de faibles débits de crues et de faibles captures. D'après les données dont on dispose actuellement, il est difficile de savoir si cela peut être considéré comme la fluctuation normale des stocks de poissons fluviaux en réponse aux variations des crues d'une année sur l'autre ou s'il y entre aussi l'effet de la surpêche. Jusqu'en 1978, il ne semble pas que les populations de poissons aient été soumises à des pressions trop fortes car l'augmentation de l'intensité des crues en 1974/75, puis à nouveau en 1978/79, a donné lieu à une réponse immédiate sous forme d'augmentation des captures les années suivantes. En outre, quoique les captures de certaines espèces se reproduisant en plaines d'inondations aient diminué, ou même disparu, la majorité des espèces ont continué à être présentes dans les captures dans une proportion à peu près constante avec quelques variations d'une année à l'autre. Cependant, la diminution régulière du pourcentage de poissons du groupe d'âge 1+ dans les captures et la proportion croissante de poissons âgés de moins d'un an est un indice de surpêche et n'est pas de bon augure pour la pêcherie car cela signifie qu'il y a un fort risque de capturer les jeunes poissons avant qu'ils n'aient pu frayer.

Comme la persistance de la sécheresse dans le Sahel a entraîne un assèchement de plusieurs lacs de la plaine d'inondations du Niger, et que les activités de pêche ont énormément augmenté pendant les années 80, les autorités concernées devraient s'occuper de toute urgence d'améliorer l'aménagement de la pêcherie. En ce qui concerne le Delta Central, la meilleure solution serait peut-être de limiter l'accès à la pêcherie, de façon à réduire l'effort de pêche et de relever la taille minimum du poisson capturé en règlementant le maillage. Au début, cela réduirait les captures et enleverait aussi leur gagnepain à de nombreux pêcheurs dans une situation où la pêche semblait être une solution pour lutter contre la famine, et où les possibilités d'autres activités “de cueillette” sont de plus en plus limitées. Cependant, si l'on ne modifie pas la façon dont on utilise les ressources, on aboutira inévitablement au même résultat, c'est-à-dire que la pêcherie disparaîtra. L'aménagement serait un avantage à long terme car, il permettrait à la population de poissons de survivre, et de continuer à être productive mais moins qu'avant.

Malheureusement, le contexte socio-économique du Delta Central rend les choses difficiles dans la pratique. En outre, on sait que dans quelques pays, où l'on a tenté d'aménager la pêche en délivrant des permis de pêche qui ne limitaient pas les zones géographiques où le titulaire du permis pouvait pêcher, la situation s'est aggravée parce que les pêcheurs locaux ont été quasiment évincés de leurs zones de pêche et aussi parce que cela a accéléré le démantèlement du système traditionnel de contrôle de la pêche. Pour résoudre ce type de problème, on pourrait adopter une approche consistant à réexaminer les dispositifs traditionnels d'aménagement appliqués dans chaque localité afin de déterminer l'opportunité de les conserver dans l'état actuel de crise où se trouvent les pêcheurs. La restauration des pratiques d'aménagement traditionnel ne sera vraisemblablement efficace que si cela se fait avec la participation des collectivités locales de pêcheurs.

Tableau 2

Ventilation par genre (%) des débarquements de poissons à Mopti 1964–80

GenreAnnée
 196919701971197219731974197519761977197819791980
Lates9,795,376,455,041,827,814,574,2910,4312,696,526,75
Synodontis16,5937,3626,6822,6911,5911,4521,7313,5217,0616,3017,0612,60
Tilapia19,8217,2529,4626,4936,548,4520,2545,8314,6428,4931,5544,09
Labeo10,591,542,106,4210,8010,329,0910,8325,2910,606,639,09
Heterotis2,326,217,591,510,003,30,27,16,12,451,56,52
Mormyrus5,343,952,561,952,412,812,902,632,053,273,183,30
Distichodus7,985,073,914,285,905,498,176,788,475,412,901,91
Bagrus7,574,403,974,5721,8810,818,472,985,335,765,964,47
Alestes4,313,982,968,242,5311,556,143,823,172,287,362,74
Clarias2,041,771,321,89,376,684,521,603,163,463,292,59
Clarotes1,33,67,91,841,152,171,40,72,911,524,912,71
Schilbe,731,13,841,761,893,652,20,63,420,001,17,99
Hydrocynus3,593,003,023,242,864,094,041,61,961,502,791,32
Auchenoglanis3,662,713,724,65,716,486,374,066,706,745,806,69
Heterobranchus2,061,361,481,060,002,14,781,081,951,78,671,17
Gymnarchus,12,27,37,440,00,490,000,000,000,000,000,00
Polypterus,11,32,18,11,120,000,000,000,000,000,000,00
Citharinus2,061,591,353,73,31,49,27,180,00,78,33,12
Chrysichtys0,00,90,531,130,001,770,000,00,26,503,231,60
Malapterurus0,00,050,000,000,00,120,000,000,000,000,000,00
Gnathonemus0,00,410,000,000,00,570,000,000,000,000,000,00

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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