Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Comment les activités relatives à l'alimentation scolaire et la nutrition peuvent-elles promouvoir des habitudes alimentaires saines pour toute la vie

Actuellement, les programmes de repas scolaires et d'alimentation scolaire et nutrition gagnent en visibilité et sont mis en œuvre en Afrique. Cette discussion a pour objectif le partage d'expériences et d'opinion sur les caractéristiques de ces programmes et la manière de les faire croître et renforcer leurs impacts à long terme.

Il existe un consensus mondial reconnaissant la nutrition infantile comme un élément essentiel pour améliorer non seulement la santé et le bien-être des enfants dans le monde, mais aussi le développement social et économique des communautés et des pays. Les écoles jouent un rôle central dans ce processus, fournissant les connaissances dont les nouvelles générations auront besoin pour devenir des membres actifs de la société. Elles ont aussi le potentiel de devenir des plateformes puissantes pour la prise en compte de la nutrition tout en promouvant des habitudes alimentaires saines pour toute la vie.

Environ 795 millions de personnes dans le monde souffrent d'insécurité alimentaire, de famine et de malnutrition (SOFI, 2015). Par ailleurs, en 2014 plus de 1,9 milliards d'adultes étaient en surpoids.  Parmi eux, plus de 600 millions étaient obèses. 42 millions d'enfants de moins de cinq ans sont obèses[1]. La majorité de la population mondiale vit dans des pays où la surcharge pondérale et l'obésité tuent plus de personnes que l'insuffisance pondérale.  Le double fardeau de la malnutrition affecte le développement des enfants ; il est donc urgent de traiter la question afin de créer des environnements favorables à la promotion d'une alimentation saine.

En cohérence avec les agences des Nations Unies et la seconde Conférence internationale sur la nutrition (CIN-2), les gouvernements se sont engagés à améliorer l'état nutritionnel des enfants en commençant à un âge précoce. Les dirigeants africains, à travers l'Union Africaine (UA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) avaient déjà convenu que l'éducation, la santé et la nutrition des jeunes enfants et des dirigeants de demain doivent constituer une priorité.  Fort de ce mandat, le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA) a alors inclus des programmes d'alimentation scolaire établis au niveau national.

Les programmes d'alimentation scolaire constituent les interventions de sécurité alimentaire en milieu scolaire les plus connus, souvent conçus comme la composante de politiques de protection sociale. Ces programmes fournissent des aliments (habituellement une collation ou un déjeuner), et lorsqu'ils sont bien conçus et mis en œuvre, ils peuvent améliorer les apports alimentaires et nutritionnels des enfants scolarisés tout en maintenant et/ou accroissant l'assiduité. Les programmes d'horticulture vivrière locale pour les repas scolaires (HGSF, Home-Grown School Feeding en anglais) ajoutent encore une autre dimension en liant les programmes de repas scolaires aux exploitations agricoles familiales. Ceci génère une demande structurée pour leurs produits, et stimule ainsi plus largement l'économie locale. D'après le NEPAD, au moins 20 pays africains ont actuellement mis en place des programmes HGSF, que ce soit des programmes gouvernementaux partiellement soutenus par des partenaires de développement ou des programmes au financement entièrement gouvernemental.

Cependant, afin de promouvoir des habitudes alimentaires saines pour toute la vie, d'autres éléments au-delà de la portée des programmes de repas scolaires et de la demande structurée pour l'agriculture familiale devront être pris en compte. L'alimentation dans les écoles, au-delà de l'assurance de la sécurité alimentaire, doit aussi jouer un rôle sensoriel, nutritionnel et pédagogique. Il est ainsi nécessaire d'associer les repas scolaires, en tant qu'expérience pratique, à des expériences pédagogiques comme l'éducation nutritionnelle et les jardins scolaires.

Pour aider les gouvernements à atteindre ces objectifs, la FAO a mis en place des cadres politiques et réglementaires relatifs à l'alimentation scolaire et la nutrition qui intègrent et renforcent mutuellement les composantes essentielles suivantes :

  • Repas scolaires – fournissant des menus sains, donnant la priorité aux aliments provenant de l'agriculture familiale
  • Éducation et formation alimentaire et nutritionnelle
  • Jardins scolaires
  • Environnement favorable à la nutrition et la santé

Il existe sans doute de nombreuses autres activités liées à l'alimentation scolaire et la nutrition qui affectent le développement des enfants, particulièrement du point de vue de la santé. Les interventions suivantes sont dignes d'être remarquées : éducation à la santé, supplémentation en micronutriments,  déparasitage, suivi de l'état de santé et l'état nutritionnel, exercice et récréation, ainsi que d'autres interventions touchant à la santé publique (par ex. prévention de la malaria). 

Améliorer les habitudes alimentaires inadaptées et réduire la malnutrition sont des défis que doivent relever à la fois les pays développés et les pays en développement. Investir dans la nutrition signifie investir dans le capital humain, et par conséquent améliorer la capacité à avoir une vie épanouissante et productive. Les écoles peuvent jouer un rôle majeur dans la réalisation de ces grands défis. Néanmoins, la rétention scolaire ne peut constituer un objectif en soi, mais uniquement la première étape de la mise en œuvre d'une stratégie de promotion d'habitudes alimentaires saines pour toute la vie. 

Nous sommes impatients d'entendre vos expériences, opinions et suggestions relatives au rôle des écoles dans la promotion d'habitudes alimentaires saines pour toute la vie !

Questions proposées :

  1. Pouvez-vous fournir des commentaires sur les programmes de nutrition scolaires ou repas scolaires déjà mis en œuvre dans votre pays ? Si c'est le cas, sont-ils liés à des activités sur l'éducation nutritionnelle et des menus utilisant des aliments issus de l'agriculture familiale, ou à toute autre intervention relative à la nutrition scolaire ?
  2. Pensez-vous qu'il est nécessaire de soutenir les pays dans la transition vers une gestion nationale des programmes liés à l'alimentation scolaire et la nutrition ?
  3. Quels sont les défis de la promotion des composantes essentielles de l'alimentation scolaire et la nutrition dans le cadre d'une intégration et d'un renforcement mutuel ?

Josephine Kiamba, NEPAD, Afrique du Sud

Andrea Polo Galante, FAO, Italie


[1] http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs311/fr

 

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>> French translation below <<

1.       Could you provide comments on school nutrition or school meals programmes already being implemented in your country?

The School Meals Programmes (SMP) in Malawi started in 1999, with a pilot in Dedza district, targeting 23,000 school children from 24 primary schools.  The programme was started by World Food Programme (WFP) in response to request by the government. At the moment there are a number of players including WFP, Mary Meals, Foundation for Irrigation and Sustainable Development (FISD), Welthungerhilfe, Millennium Village Project (MVP), Plan Malawi and others. In most of the school meals programmes across the country, the food that is provided to leaners is porridge made from Corn and Soy Blended flour.

2.      If so, have they been linked with activities on nutrition education and menus using food from family farming, or any other school nutrition intervention?

Most of the school meals projects have not been linked with the activities on nutrition education and menus using food from family farming.

3.      Do you think that it is necessary to support countries in transitioning towards national ownership of School Food and Nutrition related programmes?

It is necessary to support countries in transitioning towards national ownership of school food and nutrition related programmes, especially with regards to capacity building of human resources and development of sustainable models of school meals programmes considering issue of inadequacy of resources. 

1. Pouvez-vous fournir des commentaires sur les programmes de nutrition scolaires ou repas scolaires déjà mis en œuvre dans votre pays ?

Could you provide comments on school nutrition or school meals programmes already being implemented in your country? Les programmes de repas scolaires (SMP) du Malawi ont été amorcés en 1999 avec une expérience pilote menée dans le district de Dedza pour 23.000 élèves de 24 écoles primaires. Le programme a été lancé par le Programme alimentaire mondial (PAM) en réponse à une demande du gouvernement. Actuellement, les intervenants sont plusieurs, notamment le PAM, Mary Meals, la Fondation pour l’irrigation et le développement durable (FISD), Welthungerhilfe, le Millennium Village Project (MVP), le Plan Malawi et d’autres. Dans la plupart des programmes de repas scolaires appliqués dans tout le pays, le principal aliment fourni aux élèves est le porridge préparé à base de farine de mélange soja-maïs.

2. Si c'est le cas, sont-ils liés à des activités sur l'éducation nutritionnelle et des menus utilisant des aliments issus de l'agriculture familiale, ou à toute autre intervention relative à la nutrition scolaire ? 

La plupart des projets en matière de repas scolaires ne sont pas liés aux activités menées en matière d’éducation nutritionnelle et de menus basés sur les aliments issus de l’agriculture familiale.

3. Pensez-vous qu'il est nécessaire de soutenir les pays dans la transition vers une gestion nationale des programmes liés à l'alimentation scolaire et la nutrition ? 

Il est important d’apporter un soutien aux pays pour qu’ils évoluent vers l’appropriation nationale des programmes d’alimentation et de nutrition scolaires, en particulier en ce qui concerne le renforcement de capacités des ressources humaines et le développement de modèles soutenables de programmes de repas scolaires tenant compte de la question de l’inadéquation des ressources.

>> English and French translations below <<

1. Você poderia fornecer comentários sobre programas de nutrição escolar ou de refeições escolares já implementados no seu país? Se assim for, eles têm sido associados a atividades de educação nutricional e menus, usando alimentos de agricultura familiar, ou qualquer outra intervenção nutricional escolar?

Aqui no Brasil existe o Programa Nacional de Merenda Escolar (PNAE) implantado desde 1955. Traz como uma das diretrizes a “a inclusão da educação alimentar e nutricional no processo de ensino e aprendizagem, que perpassa pelo currículo escolar, abordando o tema alimentação e nutrição e o desenvolvimento de práticas saudáveis de vida, na perspectiva da segurança alimentar e nutricional”.

Ainda traz em seu artigo quarto: “O Programa Nacional de Alimentação Escolar -PNAE tem por objetivo contribuir para o crescimento e o desenvolvimento biopsicossocial, a aprendizagem, o rendimento escolar e a formação de hábitos alimentares saudáveis dos alunos, por meio de ações de educação alimentar e nutricional e da oferta de refeições que cubram as suas necessidades nutricionais durante o período letivo”.

Desta forma, competem aos Estados, ao Distrito Federal e aos Municípios, as seguintes atribuições: “promover a educação alimentar e nutricional, sanitária e ambiental nas escolas sob sua responsabilidade administrativa, com o intuito de formar hábitos alimentares saudáveis aos alunos atendidos, mediante atuação conjunta dos profissionais de educação e do responsável técnico (nutricionista).

Percebe-se, portanto, que o PNAE apresenta direta associação com atividades de educação nutricional e ainda fomenta a aquisição de alimentos de agricultura familiar com foco no desenvolvimento local sustentável.

“A Lei nº 11.947, de 16 de junho de 2009, determina que no mínimo 30% do valor repassado a estados, municípios e Distrito Federal pelo Fundo Nacional de Desenvolvimento da Educação (FNDE) para o Programa Nacional de Alimentação Escolar (PNAE) devem ser utilizados obrigatoriamente na compra de gêneros alimentícios provenientes da agricultura familiar”.

Cabe ainda destacar o recente documento Marco de Referência de Educação Alimentar e Nutricional para Políticas Públicas que orienta a elaboração de ações de educação alimentar e nutricional no país, e o website Ideias na Mesa que é a primeira rede virtual de experiências em Educação Alimentar e Nutricional (EAN) do Brasil e tem a missão de apoiar, difundir e estimular a prática da Educação Alimentar e Nutricional. Na rede, qualquer pessoa interessada pode compartilhar destas experiências, publicar notícias e eventos, acessar artigos, vídeos e diversas publicações relacionadas ao tema. Atualmente, a rede conta com mais de 4 mil usuários, tem ao menos 118 experiências cadastradas e mais de 10 mil seguidores na página do Facebook (BRASIL, 2015).

2) Você acha que é necessário apoiar os países na transição para uma apropriação de programas relacionados com Alimentação Escolar e Nutrição?

Acho fundamental a apropriação e desenvolvimento de programas relacionados com Alimentação Escolar Saudável, principalmente que incorporem aspectos e singularidades de cada região, para que a haja autonomia e incentivo a cultura, desenvolvimento local como uma prática emancipatória. Neste sentido, o ambiente escolar é propício para o desenvolvimento destes programas.

3) Quais são os desafios na promoção de componentes de Alimentação Escolar e Nutrição como um assunto integrado e que se reforça mutuamente?

Trata-se de um assunto atual de fundamental relevância social e científica. Desta forma alguns desafios necessitam ser bem formulados e estudados. Dentre eles destaco:

-Recursos Financeiros para o financiamento de programas de alimentação escolar, educação alimentar e nutricional e estratégias de promoção de saúde de toda a comunidade escolar.

-Sustentabilidade ambiental, para fomentar a alimentação local, livre de agrotóxicos;

-Controle social efetivo com participação da comunidade a fim de evitar corrupção e incentivar a democracia;

-Manutenção dos programas de saúde e alimentação na escola, viabilizando práticas que se adequam a realidade do local;

-Constante avaliação dos programas e políticas de alimentação escolar e nutrição.

Taís Fátima Soder

Nutricionista

Rio Grande do Sul-Brasil

 

>> English translation <<

1) Could you provide comments on school nutrition or school meals programmes already being implemented in your country? If so, have they been linked with activities on nutrition education and menus using food from family farming, or any other school nutrition intervention?

In Brazil there is the National School Meal Program (PNAE) implemented since 1955. One of the guidelines of this program is "the inclusion of food and nutrition education in the learning process, including this subject in the school curriculum, addressing  also the theme of food and nutrition and the development of healthy life practices from the perspective of food security and nutrition "

The  fourth article of the guidelines also add: "The National Program of School Feeding -PNAE aims to contribute to the growth and biopsychosocial development, learning, academic achievement and the development of healthy eating habits of students through food and nutrition education activities and supply of food to cover their nutritional needs during the school year. "

Is responsibility of the States, the Federal District and the municipalities : "to promote food and nutritional education, health and environmental education in schools.These activies should be under their administrative responsibility, in order to promote healthy eating habits for students by joint efforts of education professionals and ot the technical expert (nutritionist).

It is clear, therefore, that the PNAE Programme has direct association with nutrition education activities and also encourages the food  purchase from family farming focusing  on sustainable local development.

In June 2009, a new PNAE legislation, namely, Law No. 11.947,  introduced the legal requirement that at least 30 per cent of the products purchased for school meals should be bought from smallholder farmers and/or their organisations.

The recent document “Marco de Referência de Educação Alimentar e Nutricional para Políticas Públicas” (Reference guide for food and nutrition education for  Public Policy ) should also be highlighted, which guides the design of food and nutrition education in the country, and the website “ideas on the table” that is the first virtual network of experiences in Food and Nutrition Education (EAN) in Brazil and has the mission to support, promote and encourage the practice of Food and Nutrition Education. On the network, anyone interested can share these experiences, post news and events, access articles, videos and various publications related to the topic. Currently, the network has more than 4000 users, has at least 118 experiences registered and more than 10,000 followers on Facebook page.

2) Do you think that it is necessary to support countries in transitioning towards national ownership of School Food and Nutrition related programmes?

I think is fundamental to develop programs related to School Meals Programme, especially incorporating aspects and particularities of each region, so that there is autonomy and incentive for local food culture and development

3) What are the challenges of promoting School Food and Nutrition core components in an integrated and mutually reinforcing matter? 

Financial resources for the financing of school feeding programs, food and nutritional education and health promotion strategies of the whole school community.

•          Environmental sustainability, to promote local food, free of pesticides;

•          Effective social control with community participation in order to prevent corruption and promote democracy;

•          Continuing of health and nutrition programs in school, enabling practices that suit the reality of the site;

•          Constant evaluation of programs and policies on school food and nutrition

>> French translation <<

1) Pouvez-vous fournir des commentaires sur les programmes de nutrition scolaires ou repas scolaires déjà mis en œuvre dans votre pays ? Si c'est le cas, sont-ils liés à des activités sur l'éducation nutritionnelle et des menus utilisant des aliments issus de l'agriculture familiale, ou à toute autre intervention relative à la nutrition scolaire ?

Il existe au Brésil un Programme national d’alimentation scolaire (PNAE) qui est appliquée depuis 1955. Une des directives de ce programme est « l’inclusion de l’éducation en alimentation et en nutrition dans le processus d’apprentissage, à savoir dans les plans d’études, et l’abordage du thème de l’alimentation et de la nutrition et le développement de pratiques de vie saine depuis la perspective de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Le quatrième article ces directives indique également : « le Programme national d’alimentation scolaire (PNAE) a pour but de contribuer à la croissance et au développement biopsychosocial, à l’apprentissage, aux résultats scolaires et à l’adoption d’habitudes alimentaires saines de la part des étudiants moyennant des activités d’éducation en alimentaire et nutritionnelle et la fourniture d’aliments couvrant leurs besoins nutritionnels durant l’année scolaire ».

Il incombe aux états, au district fédéral et aux municipalités : « de promouvoir l’éducation en alimentation et nutrition, l’éducation sanitaire et environnementale dans les écoles. Ces activités doivent être menées sous leur responsabilité administrative afin de promouvoir des habitudes alimentaires saines de la part des étudiants dans le cadre d’efforts conjoints entre les professionnels de l’éducation et les experts techniques (nutritionniste) ».

Il est donc évident que le programme national d’alimentation scolaire a un lien direct avec les activités d’éducation en matière de nutrition et qu’il encourage l’achat d’aliments provenant de l’agriculture familiale pour stimuler le développement local durable.

En juin 2009, une nouvelle législation sur le PNAE, la loi numéro 11.947, a stipulé comme exigence juridique que 30 % au moins des produits achetés pour les repas scolaires doivent provenir des petits exploitants et/ou de leurs organisations.

Il faut signaler également la publication récente du document «Marco de Referência de Educação Alimentar e Nutricional para Políticas Públicas » (cadre de référence de l’éducation alimentaire et nutritionnelle pour l’élaboration des politiques publiques) qui apportent des orientations sur la conception de l’éducation alimentaire et nutritionnelle dans le pays ainsi que le site Web « Idées sur la table » qui est le premier réseau virtuel d’expériences en matière d’éducation alimentaire et nutritionnelle (EAN) au Brésil et qui a pour mission de soutenir, de promouvoir et d’encourager l’éducation alimentaire et nutritionnelle. Sur ce réseau, quiconque peut partager ses expériences, poster des nouveautés et des événements, accéder à des articles, des vidéos et d’autres publications en la matière. Actuellement, le réseau est visité par plus de 4000 usagers, a reçu au moins 118 expériences et est suivi par plus de 10.000 internautes sur la page Facebook.

2) Pensez-vous qu'il est nécessaire de soutenir les pays dans la transition vers une gestion nationale des programmes liés à l'alimentation scolaire et la nutrition ?

 

Je pense qu’il est fondamental d’élaborer des programmes associés au Programme d’alimentation scolaire, en particulier pour incorporer des aspects et des spécificités de chaque région de façon à permettre une autonomie et à favoriser la culture alimentaire locale et son développement.

3) Quels sont les défis de la promotion des composantes essentielles de l'alimentation scolaire et la nutrition dans le cadre d'une intégration et d'un renforcement mutuel ?

Des ressources financières sont nécessaires pour financer les programmes d’alimentation scolaire, l’éducation alimentaire et nutritionnelle et les stratégies de promotion de la santé de l’ensemble de la communauté scolaire.

La pérennité de l’environnement, pour promouvoir des aliments locaux sans pesticides;

Un contrôle social efficace avec une participation de la communauté pour éviter la corruption et promouvoir la démocratie ;

La permanence des programmes alimentaires et nutritionnels à l’école, et l’utilisation de pratiques adaptées à la réalité du contexte ;

Une évaluation constante des programmes et des politiques d’alimentation et de nutrition scolaires.

 

Flávia Pérez

Engenheira Agrônoma
Brazil

>> English translation below <<

Prezados,

Após o desastre causado pela Tormenta Ida, em novembro de 2009, o Governo Brasileiro enviou para a região mais afetada de El Salvador/Centro América uma equipe de brasileiros para apoiar o Departamento de San Vicente no desenvolvimento de um plano de adaptação às mudanças climáticas que com foco na prevenção de desastres e segurança alimentar.

Em 2011 foi implementado o projeto intitulado: “Escuelas Vivas”, o projeto foi uma iniciativa da Coordenação-Geral de Ações Internacionais de Combate à Fome (CG Fome, Ministério das Relações Exteriores do Brasil), em parceria com o Programa de Voluntários das Nações Unidas (UNV) e Secretaria de Inclusão Social de El Salvador (SIS).

Como Engª. Agrônoma trabalhei com a temática de segurança alimentar e nutricional (SAN), e minha principal função foi implementar “Hortas Escolares” nas escolas parceiras do projeto, assim como elaborar um guia de orientação, manejo e implementação de hortas escolares. A função das hortas escolares foi de complementar a merenda escolar com alimentos orgânicos, assim como servirem de ferramenta pedagógica para o corpo docente e discente das escolas.

Desta forma, agradeço pela oportunidade de contribuir no debate em nutrição escolar com a experiência realizada no projeto Escolas Viva. Durante o período que estive em El Salvador participei do curso Programa de Alimentação Escolar: baseado na experiência de Brasil, onde pude contribuir com a nossa experiência do Brasil com o PNAE. 

Flávia Pérez

Engenheira Agrônoma 

Dear all,

After the disaster caused by Storm Ida in November 2009, the Brazilian government sent to the most affected region of El Salvador / Central America a team of Brazilians to support the Department of San Vicente in developing an adaptation plan to climate changes focusing on disaster prevention and food security.

In 2011 the project was implemented titled: "Schools Alive", the project was an initiative of the General Coordination for International Actions Against Hunger (CG Hunger, Ministry of Foreign Affairs of Brazil) in partnership with the Volunteer Program of Nations United (UNV) and the Secretariat for Social Inclusion of El Salvador (SIS).

As Engineering. Agronomist  I worked with food and nutritional security theme (SAN), and my main task was to implement "School Gardens" partner in the project schools, as well as set up a policy guide, management and implementation of school gardens. The role of school gardens was to supplement the school meals with organic food as well as serve as a teaching tool for teachers and students of schools.

In this way, thank you for the opportunity to contribute to the school nutrition discussion with the experiment conducted at Viva Schools project. During the period I was in El Salvador participated in the ongoing School Meal Programme,  based on the  Brazilian experience, where I could contribute with our experience of Brazil with the PNAE.

Flávia Pérez

Engenheira Agrônoma 

>> English translation below <<

 

1- Au Togo, nous n’avions pas de programme de nutrition scolaire, bien que dans certains endroits nous assistons à l’ouverture des cantines scolaires. Ce programme de dotation de cantine scolaire n’implique en aucun cas l’éducation nutritionnelle des enfants. Les repas fournis sont des repas habituels comme ceux de la maison. La prise des repas (très peu variés) ne prend pas en compte l’état de santé nutritionnelle et des carences des enfants.

2- Oui, moi je pense qu’il est nécessaire de soutenir les pays qui veulent se lancer dans un programme national sur l’alimentation dans le souci d’avoir une jeunesse bien forte sur le plan physique et intellectuel.

3- Les défis sont très grands, il faudrait: 

  • avoir des enseignants des écoles formés dans le cadre de la nutrition et de l’alimentation
  • former aussi sur les bonnes pratiques d’hygiène et de préparation des aliments
  • avoir une disponibilité à temps réel des denrées alimentaires
  • favoriser l’agriculture familiale surtout des légumes et fruits et  des légumineuses
  • améliorer les habitas des écoliers pour une meilleurs prise en charge
  • faire des contrôles réguliers sur l’état nutritionnel des élèves avec des agents spécialisés
  • avoir une basse de donnée permettant de suivre l’état de santé de ces élèves

Adebayo Ajadi DEPO

Ingénieur Agronome

Technologue Alimentaire

 

 

1. In Togo, we don’t have a school nutrition programme, although in some places we are seeing the opening of school canteens. This school feeding program does not imply nutrition education of children. The meals provided are of the usual meals as those eaten at home. Meals  have very little variety and don’t take into account children’s health and nutrition needs.

 

2. Yes, I think it is necessary to support countries that want to engage in a national program on food in order to have a very strong youth physically and intellectually.

 

3. The challenges are very big, it would be necessary to have:

  • school teachers trained in nutrition and diet
  • training on good hygiene practices and food preparation
  • have a real-time availability of food
  • promote family farming especially vegetables and fruits and pulses
  • improve schools premises and environment for best support
  • check regularly the nutritional status of students with specialized agents
  •  data monitoring to follow the health status of children

>> English translation below <<

Je remercie mon ami ASSIGNON  KOMLAN pour son intervention sur les projets nutitionnels dans les écoles du Togo, mais je voudrais dire que s'il donne de privilège aux universités et aux enseignants c'est bien mais les cantines scolaires ont une importance très capital dans notre pays comme on le fait au Ghana. Le besoin est crucial et comme preuve il faut visiter les centres COMPASSION installés dans certaines églises pour voir l'acuité des besoins nutritionnels des enfants démunis. Si nous disons que les enseignants sont mal payés et qu'ils ont aussi des enfants à l'école et au même moment nous disons que les parents, même ceux des zones rurales où la pauvreté est encore criade, se débrouillent pour subvenir correctement aux besoins alimentaires de leurs enfants, alors il y a une contradiction. Je vois tous les jours, à midi et à Lomé, la capitale, des enfants, en cortège, pour aller manger chez une bienfaitrice qui opte volontière leur offir une cantine solaire et comme conséquence cette alimentation scolaire est un filet de sécurité sociale très important pour eux comme au ghana. Les enfants sont réguliers à l'école. Qu'en sera -t-il pour les enfants rureaux ? les enfants handicapés etc..? les enfants de la rue ?

Il faut que les projets de nutrition scolaire soient bel et bien concrétisés au Togo pour éviter la déperdition scolaire, créer d'emploi à certains, augmenter le niveau de vie des élèves et leur taux de réussite à l'école.

I thank my friend Komlan Assignon for his intervention on school food and nutrition projects in Togo, but I would say that if he gives privilege to universities and teachers is good, however school canteens are very important in our country as they also are in Ghana. The need is crucial and as proof one has to visit the COMPASSION centers installed in some churches to see the severity of nutritional needs of poor children. If we say that teachers are poorly paid and they also have children in school and at the same time we say that parents, even those in rural areas where poverty is still severe, manage to properly provide for food for their children, then there is a contradiction. I see every day at noon and in Lomé, the capital, children, in procession, going to eat at a benefactress who voluntarily offers a school canteen and, as a consequence, school feeding is an important social safety net for them as it is in Ghana. Children are regular at school. What happens to rural children? disabled children etc ..? street children?

We need school nutrition projects that are well set in Togo to avoid school dropout, create some jobs, raise living standards of school children and their success rates in school. 

Andrea Polo Galante and Josephine Kiamba, Facilitators

Italy and South Africa

>> French translation below <<

 

Dear FSN Forum members, 

We very much appreciate all the comments that have been posted and we thank you for the stimulating discussion to-date.

It has been very interesting to observe the degree of concern about the need to prioritise food security and optimal nutrition, which has been a recurring theme from the comments posted by colleagues from different countries. There is consensus on the importance of educating children to promote health and prevent disease, and that school meals programmes can be a useful mechanism to teach children about healthy eating from an early age. However, a question on school food and nutrition that requires more consideration is: “How can Governments access internal or external funding to implement school meals programmes?”.

Cape Verde shared their experiences of designing and implementing their programme which was undertaken in collaboration with national institutions and supported by the Joint United Nations Programme Support for Food Security and Nutrition in Schools (FAO, OMS, PAM, UNICEF).  A key aspect to the collaboration was technical support. Some countries may have most of the funding required but may still require technical support to design and implement efficient and cost effective programmes.  

Cape Verde is one example, but we have a lot of countries that can share their lessons learned and good practices to inspire other African countries to find a way to establish their programmes. Forums and discussions on school food and nutrition which are promoted by FAO can effectively contribute to this process. It is also essential that more financial and technical support are directed to countries in Africa that have already taken the decision to develop a Policy and Programme on School Food and Nutrition. In addition, it is important to assist Governments to plan a programme, which provides a supportive environment for optimal nutrition and health outcomes but without compromising the educational component. 

The issue raised about food preparation and distribution in Kano State  may not be unique to that State and has been observed in other situations. It arises whenever the design and implementation of the school feeding programme is not well monitored. A question to ask at this stage for everyone is “Do your feeding programmes have policies and guidelines on the implementation of school feeding?  To what extent is there monitoring and evaluation of these programme?

Related to design is the issue of addressing both undernutrition and overnutrition in our school nutrition programmes (comment from Ghana).  This is more relevant today than in the past. Initially, most school meals programmes are intended to combat hunger and then focus on nutrient deficiencies (protein and micronutrients). However with the growing problem of overnutrition particularly in urban centres, we have to be sensitive about the meal composition both in terms of macro and micronutrients. In a nutshell, the design of school feeding programmes is important and central to this is menu planning and targeting. 

Perhaps, we need to hear more about what you think about the composition of meals offered?  Is it possible to address both undernutrition and overnutrition in school feeding programmes?  What would we need to do? 

Hence, over the next 2 weeks, we should continue sharing experiences and discussing the issues raise here and many others on school food and nutrition activities.

Andrea and Josephine 

Chers membres du Forum FSN,

Nous apprécions énormément tous les commentaires postés ainsi que l’intéressante discussion tenue jusqu’à présent. En effet, il a été très intéressant de constater le degré de préoccupation quant à la nécessité d’accorder la priorité à la sécurité alimentaire et à une nutrition optimale, évoquée de façon récurrente dans les commentaires affichés par les collègues de différents pays.  Il existe un consensus sur l’importance de l’éducation des enfants pour promouvoir la santé et éviter les maladies et sur l’utilité des programmes d’alimentation scolaire comme mécanisme pour enseigner aux enfants à manger de façon saine dès leur plus jeune âge. Il convient toutefois d’aborder plus en profondeur une question relative à l’alimentation et à la nutrition en milieu scolaire, à savoir : « Comment les gouvernements peuvent-ils accéder à un financement interne ou externe pour mettre en œuvre des programmes d’alimentation scolaire? »  

Le Cap Vert a fait part de ses expériences dans la conception et l’application du programme entrepris en collaboration avec des institutions nationales, avec le soutien du programme conjoint des Nations Unies d’appui à la sécurité alimentaire et à la nutrition dans les écoles (FAO, OMS, PAM, Unicef).  Un élément clé de cette collaboration a été le soutien technique. En effet, certains pays disposent parfois de la majorité du financement requis, mais n’en ont pas moins besoin d’un soutien technique pour concevoir et mettre en œuvre des programmes efficaces et rentables.  

Ceci est le cas du cap Vert, mais beaucoup d’autres pays peuvent partager les leçons qu’ils ont apprises ainsi que les bonnes pratiques pour inspirer d’autres pays africains et les aider à trouver un moyen de mettre sur pied leurs propres programmes. Les forums et les discussions sur l’alimentation et la nutrition  en milieu scolaire promus par la FAO peuvent contribuer efficacement à ce processus. Il est également essentiel d’acheminer un soutien financier et technique accru vers les pays d’Afrique qui ont déjà pris la décision d’élaborer une politique et un programme d’alimentation et de nutrition en milieu scolaire. Il est important également d’aider les gouvernements à planifier un programme qui favorise un environnement propice à la réalisation des objectifs de nutrition et de santé, sans toutefois compromettre la composante éducationnelle.  Le problème soulevé à propos de la préparation et de la distribution des aliments dans l’état de Kano n’est peut-être pas le seul du genre et a, de fait, été observé dans d’autres contextes. Ce genre de problème peut se présenter dans tous les cas où la conception et la mise en œuvre du programme d’alimentation scolaire ne font pas l’objet d’un suivi adéquat. Nous pouvons, à ce stade, poser la question suivante à tous les participants « Vos programmes d’alimentation sont-ils accompagnés de politiques et de directives sur la mise en œuvre de l’alimentation scolaire ?  Dans quelle mesure existe-t-il un suivi et une évaluation de ces programmes ?  »   

En termes de conception, il est nécessaire de s’attaquer à la fois à la dénutrition et à la surnutrition dans nos programmes de nutrition scolaire (commentaire du Ghana).  Ceci est un sujet particulièrement d’actualité aujourd’hui. Au départ, la plupart des programmes de repas scolaires avait pour but de combattre la faim pour ensuite se centrer sur les carences en nutriments (protéines et micro nutriments). Néanmoins, le problème de plus en plus grave de surnutrition, en particulier dans les centres urbains, nous oblige à nous pencher sur la composition des repas, à la fois en termes de macronutriments et de micronutriments. En résumé, la conception des programmes d’alimentation scolaire est une étape importante durant laquelle la planification du menu et le ciblage constituent un facteur essentiel. 

Peut-être pouvez-vous nous en dire plus sur la composition des repas offerts dans le cadre de ces programmes ?  Est-il possible de s’attaquer à la fois à la dénutrition et à la surnutrition dans les programmes d’alimentation scolaire ?  Quels seraient les mesures à prendre à cet effet ? 

Durant les deux prochaines semaines, nous continuerons à échanger nos expériences et à discuter les problèmes soulevés ici et beaucoup d’autres sur les activités menées en matière d’alimentation et de nutrition scolaires.

Andrea et Josephine 

>> English translation below <<

 

1- De mon point  de vue, au Togo, il n’y a pas beaucoup d’écoles où les élèves sont pris en charge du point de vue nutritionnelle. Il n’y a que quelques rares cas financés par des ONG tels que CARE international et des organisations confessionnelles. Mais ce programme nutritionnel est établi juste pour venir en appui aux enfants souvent orphelins ou démunis et n’est pas lié à une éducation nutritionnelle en tant que tel. Les menus proposés ne sont pas très différents de ce que le public Togolais mange tous les jours avec une composante dominante de denrées alimentaires locales.

2- Moi, je ne le pense pas d’autant plus qu’un programme national nutritionnel va être difficile à gérer à cause du nombre pléthorique d’élèves en éducation dans nos pays. L’aide dont on parle peut être plutôt octroyée aux Universités afin que les étudiants arrivent à fournir l’essentiel de leur potentialité intellectuelle. Au Togo, le problème de malnutrition ne se pose pas en termes de priorité, les parents se débrouillent pas mal pour subvenir aux besoins des enfants en scolarisation. Il faudra aider les parents à améliorer leur niveau de vie afin qu’ils surviennent mieux aux besoins de leurs progénitures.

3- Je vois trois défis : le défi d’infrastructure scolaire, le défi salarial et éducationnel des enseignants et le défi de santé.

Au jour d’aujourd’hui, on trouve encore dans certaines localités de nos pays des écoles sous hangar où les élèves sont assis à même le sol pour suivre les cours. C’est un défi qu’il faut lever.

Les salaires des enseignants restent trop dérisoires de sorte que, eux-mêmes sont liés au défi nutritionnel lié à son tour au défi d’une bonne santé. Aussi, faut-il que l’enseignant maîtrise les connaissances avant de prétendre les transmettre, est-ce toujours le cas ?

Lorsque les conditions de vie sont exécrables, les conditions de santé en sont une conséquence logique.

Nos gouvernants doivent être plus regardants et essayer de lever ces défis afin que la misère et la pauvreté diminuent dans nos pays.

K. ASSIGNON

1- In my perspective, in Togo, there are not many schools where the children are cared for from the point of view of nutrition. There are only a very few cases funded by NGOs such as CARE International and religious organizations. But this nutritional program has been established only to come to the help of often orphaned or destitute children, and it is not linked to nutritional education as such.  The menus provided are not very different from the diet that the Togolese public eats daily with a dominant component of local staple food.

2- I do not think so, especially as a national nutrition program will be difficult to manage due to the high number of children in our schools. The aid we are talking about can rather be granted to universities so that the students manage to develop the best of their intellectual potential. In Togo, the problem of malnutrition does not appear to be a priority; the parents manage quite well to provide for the needs of the children at school. Parents should be helped to improve their living standards so that they can better provide for their children.

3- I see three challenges: a) school infrastructure, b) salaries and education of teachers and c) health.

Today, we can still find schools under a roof with no walls in certain parts of our country where the children even sit on the ground to attend classes. It is a task that has to be dealt with.

Teacher´s salaries are still so derisory that they themselves are part of the nutritional challenge linked in turn to the challenge of good health. Also, is it not necessary that teachers master their subjects before passing on knowledge, but is it always the case?

When living conditions are appalling, health conditions are a logical consequence of this.

Our leaders should be more vigilant and try to remove these challenges so that misery and poverty are eradicated from our countries.

>> French translation below <<

 

The global statistics on overweight and obesity as presented in this piece gives credence to the fact that in our quest to tackle undernutrition, there is the need to seriously balance our efforts with tackling overnutrition as well.

The issue of the double burden of malnutrition with the rising prevalence of childhood obesity presents a serious challenge to all nutrition stakeholders.

My experience with the Ghana School Feeding reveals to me that school feeding is a very important social safety net. Many households especially in the rural areas see the provision of school meals as a great economic relief because many of them are unable to afford healthy meals for their children. In these communities even children who are not of school going age are sent to school because of the free meals. This results directly in the increase of enrollment and retention of children in school. The contribution of good nutrition to the health and cognition of school aged children is a well established and documented fact. Our project in Ghana has brings together the school feeding caterers and the small holder farmers in their communities to sign a MoU on the purchasing and supply of some selected farm produce. 

The major problem with the Ghana School Feeding Programme is the late release of funds from the central government to the caterers engaged in the programme. This has a negative domino effect on the quantity, quality and frequency of the school meals being provided to the children.

Les statistiques mondiales sur le surpoids et l’obésité telle qu’elles sont présentées ici confirment le fait que, dans notre approche de la dénutrition, nous devons sérieusement équilibrer nos efforts de façon à aborder également le thème de la surnutrition.

Ce double fardeau de la malnutrition, avec une prévalence croissante de l’obésité infantile, représente un grave défi pour tous les acteurs de la nutrition.

Mon expérience du programme d’alimentation scolaire du Ghana m’indique que cette alimentation scolaire est un filet de sécurité sociale très important Nombreux sont les ménages, en particulier dans les zones rurales, qui considèrent les repas donnés dans les cantines scolaires comme une aide économique significative car beaucoup sont incapables de donner à leurs enfants des repas sains. Dans ces communautés, même les enfants qui ne sont pas encore en âge scolaire sont envoyés à l’école pour pouvoir recevoir ces repas gratuits.    Ceci se traduit directement par une augmentation du taux de fréquentation scolaire et de maintien des enfants dans les écoles. La contribution d’une bonne nutrition à la santé et au développement cognitif des enfants en âge scolaire est un fait reconnu et documenté. Notre projet au Ghana a été de réunir les restaurateurs des programmes d’alimentation scolaire et les petits exploitants agricoles au sein de leurs communautés afin de signer un mémorandum d’entente pour l’achat et l’offre de certains produits agricoles.

Le principal problème du programme d’alimentation scolaire du Ghana est le retard du gouvernement central à dégager des fonds pour payer les restaurateurs participant au programme. Ceci a un effet domino négatif en termes de quantité, de qualité et de fréquence des repas scolaires offerts aux enfants.

>> French translation below <<

 

I am happy that FAO initiated this forum for discussing this important issue that affects children.

Before discussing the promoting lifelong habits, let me express my feelings about the free school food programme currently taking place in my state (Kano) led by the government. The program is seriously affecting the learning hours because the cooking and the distribution of the food is taking place during the school hours in the school premises. This is seriously diverting the attention of the pupils from the school activities. And consequently affecting the pupils' learning outcome.

Recommendations:

  • The food should be cooked outside the school
  • The food distribution should be done within the break period

J’apprécie beaucoup que la FAO ait lancé ce forum sur un thème si important pour les enfants.

Avant de parler de l’encouragement de bonnes habitudes de vie, j’aimerais donner mon opinion sur le programme d’alimentation scolaire gratuite du gouvernement actuellement mené dans mon état (Kano).  Ce programme compromet sérieusement les heures d’apprentissage, car la préparation et la distribution des aliments ont lieu durant les heures d’école et dans l’infrastructure scolaire. Ceci détourne grandement l’attention des élèves des activités scolaires, et a donc un effet négatif sur les résultats de l’apprentissage des élèves.

Recommandations :

Les aliments doivent être préparés en dehors de l’école

La distribution des aliments doit être effectuée durant le temps de pause.

>> English translation below <<

 

L'école est le lieu par excellence où se forgent les futures générations, les personnes chargées de prendre la relève sur tous les plans économique, social, culturel, technologique, politique, ... C'est aussi un cadre d'échange d'expériences et de savoirs inter-générationnels. L'alimentation étant culturelle, elle peut bien faire l'objet d'échange inter-générationnel par le biais des cantines scolaires. Celles-ci permettraient aux écoliers et élèves de déguster et d'adopter des mets jugés sains et recommandés pour la santé humaine et la préservation de l'environnement. Ce faisant, les apprenants pourraient servir de courroie pour influencer le comportement des parents qui avaient, peut-être par ignorance, des comportements alimentaires non recommandés scientifiquement. C'est ainsi que le projet "Mille jardins en Afrique" lancé par la Fondation Slow Food pour la Biodiversité (Italie) en 2010, et qui est devenu projet "10.000 jardins en Afrique" en 2014, a opté entre autres pour des jardins scolaires en vue de la promotion de l'agroécologie; le modèle de production qui s'avère le plus adapté au phénomène de changement climatique actuel. Les jardins scolaires sont un cadre pour promouvoir une alimentation propre, juste et bonne; c'est-à-dire qui garantit la une bonne valeur nutritionnelle, rémunère le producteur et préserve la santé de l'homme et la qualité de l'environnement.  

En somme, la promotion de l'alimentation scolaire est une voie porteuse pour des changements de comportement durables, et ceci dans le sens positif. Des programmes allant dans ce sens seraient donc de grande utilité pour l'amélioration des styles de vie. Ce faisant, les gaspillages et les pertes alimentaires qui constituent un problème dans nombre de pays aujourd'hui, seraient réduits, tout comme la biodiversité agricole serait serait sauvegardée. C'est le cas du projet "10.000 jardins en afrique" dont nous coordonnons la composante nationale pour le Bénin depuis novembre 2011.

School is the place par excellence where future generations are forged, those who will be responsible for taking over on all economic, social, cultural, technological, political aspects....

It is also a context where experiences and intergenerational knowledge can be exchanged. Because food is cultural, it may well be the subject of inter-generational exchange through school canteens. These enable pupils and students to taste and adopt food that is healthy and recommended for human health and preserving the environment. In doing so, learners could be used to influence the behavior of parents who, perhaps out of ignorance, did not have scientifically recommended dietary behaviors. Thus the project "A Thousand Gardens in Africa" ​​launched by the Slow Food Foundation for Biodiversity (Italy) in 2010 which became "10,000 Gardens in Africa" ​​in 2014, among others opted for school gardens to promote agroecology, the production model that proves most suitable for the current phenomenon of climate change. School gardens are a framework to promote clean, fair and good food; that is to say, that guarantees a good nutritional value, pays the producer and preserves human health and environmental quality.

In short, the promotion of school feeding is a promising path to lasting behavior change, and in a positive direction. Programs in this direction would therefore be very useful for improving lifestyles. In doing so, waste and food losses which are a problem in many countries today, would be reduced, and agricultural biodiversity would be saved. This is the case of the "10,000 gardens in Africa" ​​which we coordinate the national component for Benin since 2011.