Ebola et sécurité alimentaire et nutritionelle en Afrique de l’Ouest: faire face aux défis
La présente consultation en ligne est initiée par la Plateforme des Alliances contre la faim et la Malnutrition de l’Afrique de l’Ouest en lien avec le Forum FSN en Afrique de l’Ouest. Elle vise à lancer le débat sur Ebola et la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest pour recueillir des propositions de stratégies dans le but d’anticiper une crise alimentaire et nutritionnelle généralisées dans les prochains mois en Afrique de l’Ouest.
L'épidémie d'Ébola (cliquer ici pour en savoir plus) a été officiellement déclarée le 22 mars 2014 en Guinée, elle a atteint quatre autres pays (Liberia, Nigeria, Sierra Leone et Sénégal), a touché plus de 8.000 personnes et a causé plus de 4.000 décès.
La communauté internationale a sous-estimé l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest tant elle menace la sécurité et les bases fragiles de la société et de l’économie de toute une sous-région à cause de la porosité des frontières, des habitudes alimentaires, cultuelles et culturelles puis de l’intégration poussée des communautés dans l’espace.
Ebola en plus d’être un problème de santé et de société est devenu une menace à la sécurité alimentaire et à la croissance. L'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), alarme sur le risque de pénuries alimentaires au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. La sécurité alimentaire de ces pays, selon la FAO, est menacée par le manque de main d'œuvre, l'arrêt du commerce transfrontalier et les pénuries dues à la maladie. Depuis que des zones de quarantaine ont été mises en place et que des restrictions aux déplacements ont été ordonnées dans ces pays, alerte Bukar Tijani, Représentant régional de FAO pour l’Afrique, « l’accès à la nourriture est devenu un grave problème pour beaucoup d’habitants des trois pays concernés et leurs voisins ».
Les pays touchés pâtissent déjà de pénuries de denrées alimentaires et d’eau potable et d’un effondrement de l’économie causé par l’interruption des échanges, des vols commerciaux et des travaux de récolte, en raison de l’épidémie. Les troubles sociaux, le chaos et les exodes engendrés entraînent une nouvelle propagation du virus.
Selon la FAO, Ebola menace sérieusement la récolte en Afrique de l'Ouest. L'agence spécialisée de l'ONU a lancé "l'alerte spéciale" pour la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, les trois pays les plus touchés par Ebola. Les campagnes agricoles du riz et du maïs seront particulièrement affectées. Les pénuries alimentaires et les flambées des prix seront à craindre dans les prochains mois. Dans un communiqué, la FAO indique que « les restrictions aux déplacements des personnes ont sérieusement limité le mouvement et la commercialisation des aliments ». Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé une opération d'urgence à l'échelle régionale prévoyant quelque 65.000 tonnes de nourriture en faveur d'1,3 million de personnes.
« Même avant l'épidémie d'Ebola, les ménages de certaines zones touchées consacraient jusqu'à 80 pour cent de leurs revenus à la nourriture », a indiqué Vincent Martin, Chef du Réseau de résilience de la FAO basé à Dakar, qui coordonne l'intervention de l'Organisation. « Avec ces dernières flambées des prix, ils ne peuvent plus du tout se permettre d'acheter d'aliments. Cette situation pourrait avoir des retombées sociales susceptibles d'entraîner de fortes répercussions sur les mesures de confinement de la maladie ».
Selon la Banque mondiale, l'Afrique de l'Ouest battait tous les records des prévisions de croissance pour 2014 et 2015 hypothéqué dans les trois pays les plus touchés par le virus: le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée. Cela représente une perte de revenus de 359 millions de dollars. Pour la sous région, c'est beaucoup. « L'impact est déjà mesurable en terme de perte de production, de hausse du déficit fiscal, d'inflation en hausse, de baisse du revenu réel des ménages et de plus grande pauvreté », précisent les experts de la Banque mondiale.
Indirectement, c'est l'économie tout entière de ces pays qui est menacée. Le commerce, les transports, l'hôtellerie, la construction… sont touchés.Les experts de la Banque mondiale évoquent l'impact indirect lié aux réactions de peur, de panique ou du principe de précaution des agents économiques.
Des actions immédiates doivent également être mises en place pour éviter une potentielle crise alimentaire et nutritionnelle à court à moyen et à long terme dans la sous-région.
Questions aux participants :
- Quels sont les risques qu’encourent l’Afrique de l’Ouest en ce qui concerne l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et quelles catégories de personnes seront les plus touchées ? Justifier votre réponse.
- A cause d’Ebola, les populations ne peuvent plus prendre les viandes de brousse parce que ces animaux sont les vecteurs à risques et les habitudes nutritionnelles doivent changer pour fortement diminuer les risques de contamination. Actuellement, une rué et une forte pression sur le cheptel élevé rendent prohibitif l’accès à la viande. Il faut au plus vite proposer des voies pour accéder à la viande aux populations. Quelles propositions faites-vous ?
- Quelles conséquences le risque de contamination de la maladie peut avoir sur la chaîne de production agricole, d’élevage, de pêche, de transformation des produits agricoles, de transport des zones de production vers les grands centres de consommation que sont les villes ?
- Le chômage consécutif à la fermeture des entreprises pour cause d’Ebola ainsi que d’autres dommages collatéraux auront des effets sournois qui ne feront que ralentir les efforts et moyens de lutte mais aussi laisseront des traces sur l’économie. Du coup l’insécurité alimentaire et la malnutrition prendront une ampleur difficile à maîtriser dans la sous-région. Pouvez-vous recenser les dommages collatéraux que la fermeture des unités de production, des écoles et autres peuvent induire ? Y a-t-il possibilité dans ce cas de s’attendre à un accès facile à la nourriture dans les villes ? A quels risques peut-on s’attendre dans les prochains mois ? Que faire ?
- Quels rôles les acteurs (Etats, UEMOA, CEDEAO, UA, Organisations interétatiques de l’Afrique de l’Ouest, Organisations internationales, Coopération internationale, communauté internationale, les ONG, les OING) peuvent-ils jouer dans le but d’anticiper sur tous les causes de ces problèmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que leurs conséquences ?
- Dans le contexte décrit, que peut faire la Plateforme des Alliances contre la faim et la Malnutrition de l’Afrique de l’Ouest pour insuffler un sursaut et une dynamique d’action au niveau des acteurs à tous les niveaux en vue de :
- Préserver les petits producteurs et les agriculteurs familiaux ?
- Faire intégrer la dimension Ebola et autres épidémies dans le droit à l’alimentation en Afrique de l’Ouest ?
- La mobilisation générale pour une vraie faim Zéro en Afrique de l’Ouest ?
F. Tékpon Gblotchaou
Président de la Plateforme des Alliances Contre la Faim et la Malnutrition de l'Afrique de l'Ouest, Benin
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Je suis monsieur OUATTARA BRAHIMAN, Membre du FSN. Je suis ivoirien, Directeur Général de la société Management Agro Economies & Commerciales en abrégé MAEC, Président intérimaire du Cadre National de Concertation (CNC), Président du Réseau National des Acteurs pour le développement et le renforcement des Résiliences de Sécurité Sociale et Alimentaire (RENAPRESSA) créé en septembre 2013 dont le siège est à Zouan-Hounien à l’Ouest de la Côte d’Ivoire et à 14 km de la Frontière Côte d’Ivoire-Libéria et à environ 50 km frontière avec la Guinée.
[pour en savoir plus sur la MAEC lisez le document ci-joint]
Pour répondre aux questions, je dirai que de manière générale, l’Afrique de l’Ouest est à la fois en proie d’une crise alimentaire et sociale, si l’on n’y prend pas garde. Effectivement, comme le signifient les experts de la banque mondiale, la peur et une psychose se lisent sur les visages des populations rurales. Quant il est dit que le virus d’Ébola provient des animaux forestiers, alors qu’ils sont la ressource protéique la plus accessible et consommé dans le milieu rural. La viande de brousse constitue même de la nourriture de lux en zone urbaine. Par conséquent elle est une source de revenu très rémunératrice. Du coup, les opérateurs de la filière de produits forestiers subissent de manière directe ou indirecte les conséquences de l’épidémie du virus d’Ébola.
REPONSE-QUESTION 1 :
Comme nous le constatons tous, la production et la circulation des produits alimentaires vont connaître des ruptures qui seront à l’origine de pénuries. Déjà, l’on constate dans les villes et villages de l’Ouest une augmentation progressive et à petite échelle des prix des denrées alimentaires.
Il est important de savoir que les zones de Zouan-Hounien et Danané ont toujours connu des difficultés de ravitaillement alimentaire. La production agricole est majoritairement dominée par les cultures de rente. Nous pouvons estimer à 50 % la frange de population active qui mènent des activités commerciales et d’exploitation de mines d’or.
Les populations touchées sont les commerçants, les transporteurs ruraux, les paysans, en particulier la population féminine qui doit fournir de gros efforts pour se procurer des aliments protéiques pour nourrir leur famille quant on sait que le prix du kilogramme de la viande de bœuf n’est pas à la porté de tous et aussi, en Côte d’Ivoire, c’est la Guinée qui ravitaille l’Ouest en bétail. Sans oublier depuis la crise ivoirienne en 2002, les opérateurs économiques n’approvisionnent les populations de l’Ouest que par des produits de la Guinée ou du Libéria.
Cela se constate sur les marchés qui sont envahis à 80 % par des produits en provenance de ces deux pays.
REPONSE-QUESTION 2 :
Effectivement, ce n’est pas le cheptel seulement qui va subir des coups. Il faut aussi compter la pêche artisanale dans les fleuves et rivières à l’Ouest.
Ici, nous avons constaté que l’élevage du poulet de chair ne réussit pas trop, donc l’on peut mettre l’accent sur la promotion de la production de la volaille locale. Il faut développer le commerce de poisson importé sur toutes ses formes. C’est ce que nous sommes en train de faire avec le projet CIADISA. Nous avons identifié des terrains à Zouan-Hounien et à Danané pour la mise en place d’un parc à bétail, en vue d’approvisionner les deux Zones frontalières en bœuf, mouton et en volaille, à partir du nord de la Côte d’Ivoire, du Mali, Burkina Faso et du Niger. Aussi, 5.000 hectares de bas-fond sont en cours d’identification pour la production de riz dont déjà 800 disponibles et 15.000 hectares pour la production de maïs. Avec le RENAPRESSA, nous sommes à mesure de mobiliser la production de 40.000 hectares de production de maïs.
Dans le cadre des stratégies de prévention et de gestion de crises alimentaires, nous allons mettre en place une plate forme de centrale de réserves et de conservation alimentaire dont des magasins sont en cours d’identification. La capacité de la centrale est prévue pour une quantité de 500.000 tonnes dans chaque localité. Elle sera approvisionnée par la production locale à 60 %. Le projet assure 40 %, 25 % par les autres productions villageoises et 35 % par les producteurs membres du RENAPRESSA.
Même, dans l’immédiat, il est possible, à travers les activités projet CIADISA d’organiser un ravitaillement des villes et villages sinistrés du Libéria. Le projet a été conçu avec des mécanismes et des dispositifs de production et de commercialisation qui permet de réagir immédiatement en cas de crises alimentaires ou sociales. Il est prévu d’installer au sein de la centrale de réserves et de conservation, des unités moyennes de transformation de manioc, de maïs et de banane.
REPONSE-QUESTION 3 :
Nous avons la possibilité d’importer du bétail des pays sahéliens, afin de pouvoir ravitailler les populations en viande et le poisson d’Abidjan.
Ici, à Zouan-Hounien, nous suivons bien l’évolution de la situation des deux pays. Nous pouvons en collaboration avec les autorités locales, créer des couloirs commerciaux en travaillant avec des grossistes commerçants alimentaires du Libéria et de la Guinée, en minimisant les risques de contamination.
Mais le risque de contamination est élevé chez les commerçantes qui vendent à la fois la viande de brousse, la viande de porc et la viande congelée, dans les marchés précaires en particulier.
Le risque de contamination va entraîner une baisse de la production avec une augmentation accrue des pertes post récoltes, une difficile circulation des produits, une augmentation anarchique des prix sur les marchés, l’écoulement difficile de certains produits qui va entraîner les avaries des produits, limitation des mouvements des approvisionneurs, une psychose de consommation de la viande, etc.
Il faut mettre en place des comités de vigilances et d’alerte.
REPONSE-QUESTION 4
Subitement, entre autres, la politique stratégique d’intégration régionale prend un coup. Nous allons assister à une progression du déséquilibre de développement régional et local et à un gonflement rapide de la population urbaine et à la progression de la pauvreté.
Nous prévoyons une augmentation des prix alimentaires et des ruptures de stocks qui peuvent à la longue devenir des pénuries. La pénétration sur les marchés de produits prohibés et frelatés, d’où des risques d’intoxication, progression de la cherté de la vie, inondation des marchés par les produits nouveaux, etc.
Il faut déjà mettre en place des dispositifs d’éveil de détection et d’alerte. Aussi, il faut que les états ou les gouvernants et les opérateurs économiques du secteur alimentaire coordonnent leurs actions et mettent en place des plans d’intervention, en identifiant les différentes crises latentes.
Le secteur privé peut énormément contribuer à éviter ou à réduire les effets d’éventuelles crises alimentaires.
Le projet CIADISA par exemple peut contribuer énormément et efficacement à approvisionner le Liberia et de manière durable.
REPONSE-QUESTION 5 :
Tous acteurs doivent coopérer et coordonner leurs actions, en vue de constituer des systèmes composés de mécanismes de facilitation à la production et à la diffusion des produits alimentaire en milieu rural et améliorer les systèmes urbains de sécurité alimentaire, pour faciliter l’accès stocks de denrées et à la consommation.
Au niveau actuel d’exécution du projet CIADISA, la société MAEC ne demande qu’un appui logistique en matériel de transport et d’enlèvement, de production et de conditionnement. Aussi, il faut renforcer sont fonds de roulement. Ainsi donc, elle pourra assurer une partie de la demande alimentaire du Libéria en assurant bien sûre la demande locale.
REPONSE-QUESTION 6
La Plateforme des Alliances contre la faim et la Malnutrition de l’Afrique de l’Ouest peut prendre des attaches avec les structures ou organisation qui exécutent les projets comme le notre et leur apporter des appuis. Une telle démarche provoquera un sursaut de dynamise et ainsi donc favorisera une implication manifeste et de plus en plus accrue du secteur privé dans la résolution des problèmes de sécurité alimentaires et sociales
A l’atelier/clinique régional de lancement du processus « dialogue inclusif pays» de l’alliance globale pour la résilience –agir-sahel et Afrique de l’ouest, les responsables de la CEDEAO, de l’UEMOA et du CILSS ont promis apporter leurs appuis financiers pour la construction des infrastructures et l’achat de productions pour la constitution des réserves alimentaires.
Pour nous, la plateforme doit nous soutenir en établissant avec nous un partenariat qui nous permettra de prendre en compte dans l’exécution du projet les politiques stratégiques liées aux trois actions dont elle vient de citer. Elle nous adressera un courrier à cet effet avec ampliation aux Ministres ivoiriens de l’Intégration africaine, de l’Agriculture, du Commerce et des ressources animales et halieutiques.
Nous vous informons que ce projet s’exécute dans le cadre du domaine des investissements public-privé (Pacte national d’exécution du PNIA), du Programme Initiative Faim zéro 2025 et du programme de développement et de dynamisation du commerce intra régional de l’Union Fleuve Mano (UFM) et UITC.
La société MAEC avec son organisation en place à l’Ouest peut apporter un grand secours alimentaire au Libéria à travers la plateforme des échanges et du commerce frontalier (PECOF) qu’elle devra installer en Janvier prochain à BANTOUOPLEU, un village situé à 3 kilomètres du fleuve NION qui sépare la Côte d’Ivoire du Libéria.
NB :Nous vous ferons parvenir le document projet après son actualisation
OUATTARA BRAHIMAN
Directeur Général de la société MAEC
(Management Agro Economies & Commerciales)
PCA du RENAPRESSA
(Réseau National des Acteurs Professionnels pour le développement et le renforcement des Résiliences Sociales et Alimentaires)
Président intérimaire du CNC
(Cadre National de Concertation)
1- En dépit de ces efforts, bien d’indicateurs économiques révèlent que l’Afrique de l’Ouest reste très vulnérable aux crises alimentaires. Il est impérieux, tant au niveau des Etats que de la région, d’aborder la question de la sécurité alimentaire suivant une approche holistique et inclusive, et d’en avoir une vision transversale afin de saisir pleinement les interdépendances et interactions de manière à optimiser la prévention et la gestion des crises alimentaires.
Les femmes les enfants, les personnes âgées et les personnes à handicap
2- Il faut encourager la consommation des protéines d’origine végétale (poisson)
3- La maladie à virus Ebola a un effet très néfaste sur la chaîne de production jusqu’à la consommation, la baisse de production, main d’œuvre, chômage et difficulté d’écoulement des produits grâce à la fermeture de certaines frontières
4- La fermeture des frontières et les restrictions à la libre circulation des marchandises et des personnes consécutives à l'apparition de la maladie EBOLA en Afrique de restent un enjeu majeur. Pour une région aussi vulnérable que l'Afrique de l'Ouest, les restrictions sur la libre circulation des marchandises et des personnes engendre des conséquences relativement graves sur les revenus des populations et la sécurité alimentaire dans les zones frontalières.
On notera le chômage, la baisse de la croissance économique, la chereté de la vie etc et même une baisse du niveau d’éducation.
Il faut mobiliser tous les acteurs pour maximiser la sensibilisation et l’information autour de cette maladie
5- Travailler en synergie, en étroite collaboration pour maximiser toutes les contributions afin de venir à bout de ce fléau.
6- Déjà cette idée de discussion est une bonne chose que la plateforme a initié qui permettra à tous les acteurs de donner leur point de vue.
Le reste c’est de conjuguer les efforts pour la sensibilisation et l’intégration de la dimension Ebola dans les différents projets que va initier les acteurs, parce que Ebola constitue un frein au droit à l’alimentation. Il faut également mener des actions de plaidoyer à l’endroit des partenaires pour la disponibilité et l’accès de la nourriture aux pays touchés et surtout les plus vulnérables à savoir les femmes, les enfants etc
Dans ce genre de catastrophe les difficultés majeures rencontrées proviennent du manque de coordination permettant de mettre en place rapidement des dispositifs pluridisciplinaires. Dans un deuxième temps, nous devrons d'élaborer un plan qui permettra de gérer l'après catastrophe. Le tout, en respectant et faisant respecter les règles et dispositifs préconisées.
Notre devoir est d'agir vite et bien.
Seul l'efficacité doit guider nos actions A ce titre, que faire aujourd'hui pour combattre les dommages collatéraux liés à la fièvre hémorragique Ebola?
Je pense qu'en cours de crise comme c'est le cas, et en complément aux mesures opérationnelles en place, des dispositifs de types "micro entreprise" peuvent être efficient face à la crise.
C'est, à mon sens, les actions que nous pouvons et devons mener rapidement.
Dans chaque Région et sous Région agissons courageusement et efficacement L'analyse des besoins est déjà faite et se trouve relativement identique pour chaque pays.
Notre savoir faire en matière nutritionnelle et alimentaire nous implique et nous impose d'agir.
Que chacun d'entre nous propose immédiatement une action dans son domaine. Je sais que c'est déjà le cas pour beaucoup.
Le travail déjà mis en place est remarquable et la mobilisation internationale très forte.
Peut être que c est a cause du risque majeur que représente la possible propagation de la fièvre hémorragique Ebola dans le monde mais seule l'implication et le résultat compte.
La mission d'information est primordiale et, elle semble être particulièrement difficile.
Faire comprendre à des populations de ne pas manger les animaux de la Forêt quand celles-ci manquent de nourriture est le paradoxe le plus fou.
Malgré les couloirs humanitaires et les actions menées par les Pouvoirs publics comme les ONG, il y a des difficultés d approvisionnement pour les zones touchées surtout celles qui ont subit initialement ce fléau.
C'est personnellement ce qui me revient de Guinée et principalement de Macenta.
Déjà, ces axes de travail me semblent réalisable.
D'autre part, il faut savoir que les autorités internationales mettent des freins à ceux qui souhaitent se déplacer vers les zones a risque pour participer aux aides ?
Courage à tous
Alain Gramon
1. Sans nul doute, les zones directement touchées, et plus généralement l’Afrique de l’Ouest fera les frais en termes d’insécurité alimentaire et nutritionnelle en relation avec la maladie à virus Ebola. Les personnes les plus vulnérables, (pauvres, vieillards, femmes, enfants, personnes vivant avec un handicap), etc.
2. A défaut de la viande de brousse, on pourra explorer d’autres voies d’accès aux protéines comme le poisson, produits laitiers, le soja et autres produits à fort potentiel de protéines (haricot, moringa, etc.).
3. La maladie aura une conséquence néfaste sur la chaine de production-transformation-commercialisation-consommation. Ebola brisera cette chaine et cela risque de se traduire par des cassures dans la production, l’accès à la nourriture, l’insécurité alimentaire, le alentissement de la croissance économique, la brisure des relations humaines, etc.
4. Les dommages collatéraux seront nombreux : la marginalisation (des personnes infectées), l’autarcie : on notera un repli sur soi et une remise en cause des processus d’intégration régionale (Conseil de l’Entente, l’UEMOA, la CEDEAO, etc.), la perte des forces de travail, des dépenses de prise en charge. En conséquence, l’accès à la nourriture en quantité et qualité deviendra une gageure. Il y aura donc la cherté de la vie, l’apparition de conflits (dans les contextes difficiles, c’est le chacun pour soi). La solution viendra donc de la mobilisation de la communauté internationale, la sensibilisation de toutes les parties prenantes sur les tenants et aboutissants de la maladie, la constitution de réserves de nourriture pour les moment de soudure, etc.
5. Toutes les organisations inter-étatiques, ONG, OING, les Organisations internationales, de coopération, etc. doivent travailler en collaboration, coopérer avec l’OMS et le PAM (qui doivent travailler en synergie) afin de mener à bien la lutte contre Ebola et l’insécurité alimentaire.
6. Les plate-formes nationales doivent s’informer sur le virus Ebola, ses enjeux (tenants et aboutissants) pour espérer en parler (sensibiliser les cibles) de façon la plus juste possible. Ensuite, il faudra une mobilisation générale afin de mener le combat contre Ebola et l’insécurité alimentaire et la malnutrition, avec les autres acteurs (ceux décrits au point 5, par exemple).
Il s’agira pour ces plate-formes d’intégrer dans leurs actions, au quotidien, les défis que pose cette maladie afin de trouver des issues coordonnées et cohérentes contre la pandémie. Elles doivent par ailleurs faire le plaidoyer pour que des subventions soient accordées aux petits producteurs travaillant pour la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest.
Salut à tous et merci de nous avoir permis de nous exprimer sur ce thème vraiment d'actualité et urgent.
Il est sûr que la maladie à virus ebola n'a pas seulement des conséquences au niveau de la santé, ses conséquences au niveau économique et sur la sécurité alimentaire sont énormes.
1- En Afrique de l'Ouest, la sécurité alimentaire est déjà fragilisée par les aléas climatiques et les mauvaises politiques agricoles, viens s'ajouter encore la crise sanitaire due au virus ébola qui sévit dans la zone depuis mars 2014. En effet, la maladie vient fragiliser le secteur agricole depuis la production jusqu'à la commercialisation des denrées alimentaires. C’est à dire que la production agricole va fortement diminuer. Les plus touché sont la population paysanne qui ne vit essentiellement que du produit de leur récoltes et les pauvres qui si rien n'est fait verront leur pouvoir d'achat se réduit à cause de l’insuffisance et de la flambé des prix des denrées alimentaire.
En conclusion l'insécurité alimentaire va grandissante en Afrique de l'Ouest tant que nous n’arrivons pas à stopper sa propagation.
2- Oui la viande de brousse représente une grande part dans l'alimentation de ces pays et avec cette maladie il faux s'en méfier. La viande provenant du cheptel devenant de plus en plus cher, il faut sensibiliser et encourager les populations pour la consommation des protéines d'origine végétale et aquatique (poisons, et les autres fruits de mer).
3- comme nous le soutenons déjà à la question 1, la maladie à virus ébola a un impact très néfaste sur la chaîne de production agricole de façon générale depuis la production jusqu'à la commercialisation en passant par la transformation et le conditionnement du non seulement à la baisse de la production mais aussi de la main d’œuvre et des difficultés d’écoulement des produit finis.
4- Si on y prend garde, nous risquons d'être envelopper dans un cercle infernal. C'est à dire en voulant éviter la propagation de la maladie nous risquons de prendre des mesures qui nous empêchent de lutter efficacement contre cette maladie et dons la propagation continue avec encore sa liste de conséquences négative en Afrique de l'Ouest et dans le reste du monde. Par exemple:
la fermeture de unité de production vont entrainer la chômage et ses fléaux, la baisse de la productivité, la baisse du PIB, la baisse de la croissance économique, la régressions des Indices de développement humains ...au niveau macroéconomie et la dégradation du bien être au niveau microéconomie à cause de manque de ressources pour subvenir au besoins alimentaire et nutritionnel, au besoin de santé, d'éducation...
la fermeture des établissement d'enseignement vont engendrer la baisse du niveau d'éducation en quantité et en qualité.
5 - Ces organisations doivent étre mise sur le système de contrôle et de prise en charge au lieu de la fermeture des frontières, des unités de production ou d'écoles. Mobiliser les fonds pour la prise en charge et accélérer les recherches dans le sens de trouver un remède urgement à cette maladie dévastatrice qui menace toute la terre. Ils doivent aussi prendre de mesure pour empêche la flambé de produits alimentaires (subventions, contrôle de prix…)
6- Il faux nécessairement agir en urgence pour stopper la propagation de la maladie.
Ensuite, participer aux politiques agricoles au niveau national et international et plaider en faveur des petits producteurs et les agriculteurs familiaux pour mettre à leur dispositions les moyens de production nécessaires (terres, eau…).
Les malades de Ébola ou toute autre maladie doivent jouir adéquatement de leur droit à l’alimentation pour combattre victorieusement contre la maladie. Il faux pour cela sensibiliser les centres de prise en charge de ces malades sur les questions alimentaires et nutritionnelles.
Il faux aussi mobiliser les bailleurs de fonds sensible à la question alimentaire pour permettre la disponibilité et l’accessibilité des aliments et particulièrement au moment des épidémies.
Mme SOULAMA/ SOMA Maïmouna
Chargée de Programme et de Développement
de FIAN Burkina
Je pense que cette situation est très tragique car nos pays qui souffrent de cette maladies sont les mêmes dans lesquels sévirent l'insécurité alimentaire. L’interdiction d’exporter ou d’envoyer des denrées dans ces pays sera très catastrophique. Pour ma part je pense que le problème est comme un couteau à double tranchant ou l’on doit vraiment analyser la situation avant de prendre des décisions radicales. Il faudrait créer une banque de ressources alimentaires près des frontières ou l’on n’aura pas à entrer dans le pays avant de laisser les produits agricoles ou manufacturés, éviter donc le contact entre ceux qui fournissent et ceux qui se chargent de la distribution dans le pays. Cette banque sera comme une plate forme ou toutes les mesures de sécurité sanitaires seront prise en vue d’éviter une éventuelle propagation de la maladie. De plus nous savons que, si les individus infectés ne meurent pas de l’effet de la maladie, ils succomberont sous l’effet de la faim. Cet effet fera persister le phénomène intergénérationnel de malnutris. Il s’avère important de prendre des mesures très urgentes mais aussi réfléchies à court et long terme.
Adebayo Ajadi DEPO
Ingénieur Agronome
Nutrition Alimentaire
En Afrique, des pays avec beaucoup de terres fertiles et avec des millions de femmes et des hommes paysans familiaux, pêcheurs artisanaux, pasteurs, etc ne peuvent produire assez de nourriture par manque de moyens, d´infrastructures, d´accès au crédit, de concurrence déloyale des produits vénus de l´exterieur. etc.
Donc, il y a beaucoup des personnes malnoutries, avec un système immunologique faible, qui attrapent n´importe quel virus.
Il faut permettre à l´agriculture familiale de se développer, de nourrir convenablement la population, avec les complément de l´higyène, les services de santé, etc.
Tant que cette situation de misère est maintenue par des gros intérêts nationaux et internationaux, l´ebola sevira toujours en Afrique.
José A. Osaba
WRF-FRM
IYFF-AIAF 2014-Civil Society Coordinator
www.familyfarmingcampaign.net
www.ruralforum.net
IYFF - Feeding the World, Caring for the Earth
AIAF - Alimentar al Mundo, Cuidar el Planeta
AIAF - Nourrir le Monde, Soigner la Planète
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