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Préservation, renforcement et promotion des systèmes alimentaires, systèmes de connaissances et pratiques traditionnelles des peuples autochtones au service de systèmes alimentaires durables - Consultation du HLPE-FSN sur la portée du rapport

Domaine prioritaire: Amélioration de l’équité et de l’inclusion dans les systèmes agricoles et alimentaires

Lors de sa cinquante et unième session plénière (23-27 octobre 2023), le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a adopté son programme de travail quadriennal (MYPOW 2024-2027), dans lequel il demande notamment à son groupe d'experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE-FSN) d'établir un rapport sur le thème «Préservation, renforcement et promotion des systèmes alimentaires, systèmes de connaissances et pratiques traditionnelles des peuples autochtones au service de systèmes alimentaires durables» qui sera présenté lors de la cinquante-quatrième session plénière du CSA en octobre 2026.

Le texte de la demande du CSA, tel qu'il figure dans le PTPA 2024-2027, est reproduit ci-dessous :

Justification: Les systèmes agricoles et alimentaires des peuples autochtones sont intimement liés à la nature et sont à même de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle tout en restaurant les écosystèmes et en préservant la biodiversité. C’est ce qu’a affirmé le groupe scientifique du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, qui a été à l’origine de la création de la Coalition sur les systèmes alimentaires des peuples autochtones. 

Les connaissances traditionnelles contribuent manifestement à l’amélioration de la durabilité des systèmes agricoles et alimentaires. Les Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial de la FAO (SIPAM) sont un bon exemple d’appui aux systèmes traditionnels et témoignent de la richesse que ceux-ci peuvent apporter sur les plans social, économique et environnemental. Depuis 2022, 62 systèmes dans 22 pays ont été reconnus comme des sites du patrimoine agricole au titre des SIPAM. Ces systèmes représentent des paysages naturels et pratiques agricoles variés qui créent des moyens de subsistance durables et assurent la sécurité alimentaire dans des zones rurales tout en associant de manière particulière la biodiversité, des écosystèmes résilients, les traditions et les innovations des agriculteurs. 

Dans sa note de 2022 sur les questions cruciales, nouvelles ou persistantes intéressant la sécurité alimentaire et la nutrition, le Groupe d’experts de haut niveau déclare que les systèmes de connaissances traditionnelles des peuples autochtones sont de plus en plus appréciés pour leur force méthodologique, substantielle et contextuelle, et qu’ils répondent aux défis des systèmes alimentaires contemporains grâce à une compréhension des mécanismes socioécologiques et des interactions qui s’opèrent dans les environnements de production alimentaire. Par ailleurs, il est très avantageux de reconnaître le lien entre les pratiques modernes et scientifiques et les systèmes de connaissances traditionnelles, et de l’encourager. 

Malgré leur caractère essentiel, les systèmes alimentaires et les systèmes de connaissances des peuples autochtones et leurs pratiques et connaissances traditionnelles sont sous-estimés et risquent plus que jamais de disparaître. L’une des principales difficultés rencontrées est que les systèmes alimentaires et les systèmes de connaissances des peuples autochtones, ainsi que leurs pratiques et connaissances traditionnelles, sont mal compris ou méconnus, ce qui se traduit souvent par le fait que les outils de politique générale sont incomplets ou inadaptés. Il est donc essentiel de créer une volonté politique en vue d’améliorer activement la participation des peuples autochtones à l’élaboration des politiques. 

Cet axe de travail thématique bénéficiera de l’avantage comparatif dont jouit le CSA en tant que plateforme intergouvernementale inclusive qui facilite la coordination et la convergence des politiques au niveau mondial et qui permettra de réunir des responsables politiques, des communautés internationales de scientifiques, des organismes des Nations Unies et des peuples autochtones. 

Objectifs et résultats escomptés: L’objectif de cet axe de travail est la formulation d’un ensemble de recommandations de politique générale ciblées et orientées vers l’action concernant la préservation, le renforcement et la promotion des systèmes alimentaires, systèmes de connaissances et pratiques traditionnelles des peuples autochtones au service de systèmes alimentaires durables qui contribuent à la sécurité alimentaire et à CFS 51 Report 89 une bonne nutrition, comme moyen essentiel pour concrétiser la vision du CSA, l’ODD 2 et une série d’autres ODD, notamment les ODD 1, 10, 12, 13 et 15. L’axe de travail tirera parti des conclusions et des recommandations contenues dans un rapport du Groupe d’experts à ce sujet.

Aperçu général

Ce projet de document exploratoire porte sur les solutions apportées par les systèmes alimentaires et de connaissances des peuples autochtones pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition (SNA) et contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Le champ d'application concerne la préservation, le renforcement et la promotion de ces systèmes et pratiques dans un cadre politique fondé sur les droits, visant à élaborer et à présenter un ensemble de recommandations politiques ciblées et orientées vers l'action. 

Les peuples autochtones entretiennent des liens profonds et durables avec les systèmes alimentaires, les systèmes de connaissances et les pratiques traditionnelles, et ils sont investis de rôles et de droits qui leur sont inhérents et accordés. Les peuples autochtones possèdent des connaissances uniques et sophistiquées sur les systèmes alimentaires, dont une grande partie n'est pas documentée et donc peu ou pas utilisée. Même si elles sont documentées, les connaissances autochtones sont souvent négligées et rarement reconnues comme possédant une valeur scientifique, ce qui a pour conséquence de les exclure des publications.

Le groupe d'experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE-FSN) du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) a été amené à analyser les questions liées aux peuples et aux savoirs autochtones dans tous ses rapports, et de manière de plus en plus fréquente ces dernières années. Dans son rapport Gestion durable des forêts au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition (2017), le HLPE formule dix recommandations concernant spécifiquement les peuples autochtones. Dans son rapport publié en 2019 Approches agroécologiques et autres approches innovantes pour une agriculture durable et des systèmes alimentaires qui améliorent la sécurité alimentaire et la nutrition, le HLPE-FSN recommande l'intégration de la science transdisciplinaire et des connaissances autochtones au sein de processus d'innovation participatifs qui transforment le système alimentaire. Dans sa Note sur les Questions critiques et émergentes dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la nutrition, publiée en 2022, le HLPE-FSN met l’accent sur la nécessité de créer des interfaces significatives pour des connaissances et des pratiques diverses. Selon ce document, les systèmes de connaissances traditionnelles des peuples autochtones sont solides d'un point de vue méthodologique, substantiel et contextuel, et peuvent contribuer à l'élaboration de politiques et de programmes agricoles et alimentaires fondés sur des données probantes, tout en apportant des solutions dans d'importantes domaines  de la SAN.

De nombreuses études ont montré les conséquences pour les peuples indigènes de la séparation de leurs systèmes alimentaires traditionnels. Ces conséquences incluent l'insécurité alimentaire, la malnutrition[1], la perte de biodiversité alimentaire et la perte d'opportunités pour transformer les systèmes alimentaires afin qu'ils soient plus résilients et durables (Kuhnlein et al., 2009, 2013). Dans son rapport de 2023 Réduction des inégalités pour la sécurité alimentaire et la nutrition, le HLPE-FSN recommande que les politiques et la législation s'appuient sur les connaissances autochtones et les données connexes, afin d'élargir le spectre des données probantes pour les politiques et les actions en matière de sécurité alimentaire et de nutrition, et de s'attaquer aux inégalités systémiques qui touchent de manière disproportionnée les peuples autochtones.

L'examen, la consolidation et la présentation des recommandations en matière de SAN provenant des secteurs et disciplines concernés permettront d'attirer l'attention sur les impératifs politiques nécessaires à la réalisation de la vision du CSA et des ODD, ainsi qu'à l'avancement de la concrétisation du droit à l'alimentation et des droits des peuples autochtones.

Des consultations sur ce champ d'application et sur l'élaboration du rapport complet seront menées auprès d'un large éventail de détenteurs de droits et de parties prenantes. Ce rapport sera adressé aux peuples autochtones et à l'ensemble de la communauté internationale, par l'intermédiaire du CSA. 

Principes directeurs

En rédigeant le rapport, les experts du HLPE-FSN adhéreront aux principes directeurs suivants, en plus des procédures de travail établies du HLPE-FSN, afin de garantir la légitimité des parties prenantes et de préserver un niveau élevé de qualité scientifique:

  1. Le cadre politique fondé sur les droits inclut les droits des peuples autochtones, le droit à l'alimentation et les droits de la nature, ainsi que la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948).
  2. Conformément au libellé de la demande du CSA, et dans le respect de la position de l'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones et de celle du rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones, l'accent mis sur les «systèmes alimentaires et de connaissances» concernera exclusivement les peuples autochtones (c'est-à-dire qu'il n'inclura pas de termes tels que «communautés locales»)[2]
  3. Le rapport sera axé sur les systèmes alimentaires et de connaissances des peuples autochtones, tels qu'ils sont définis dans le PTPA du CSA. 
  4. Le rapport abordera également le thème des connaissances et des pratiques traditionnelles, notamment celles des cultures et des communautés ayant un patrimoine et un héritage local (par exemple, les communautés locales), et celles désignées comme Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM). 
  5. Il sera procédé à un examen des recommandations politiques pertinentes issues d'une série de processus scientifiques et intergouvernementaux. 
  6. Les textes et recommandations pertinents des rapports précédents du HLPE-FSN seront revus, mis à jour et corrigés le cas échéant.
  7. Seront abordées les questions actuelles disparates, conflictuelles, contradictoires et controversées, ainsi que les ramifications, les répercussions et les conséquences involontaires pour les peuples autochtones de politiques et de processus déconnectés et/ou bien intentionnés.
  8. Des recommandations seront adressées au CSA, aux organismes des Nations Unies, au secteur privé, aux organisations de la société civile, aux gouvernements nationaux et locaux, au monde universitaire et au secteur de la recherche, ainsi qu'aux mécanismes et aux organes directeurs des peuples autochtones en tant que détenteurs de droits. 
  9. Toutes les consultations, le contenu du rapport et surtout toutes les recommandations devront respecter le consentement préalable, libre et éclairé, les principes d'accès et de partage des avantages (APA, 2011) et les questions de souveraineté en matière d'alimentation et d'information. 

QUESTIONS CLES POUR GUIDER LA CONSULTATION ÉLECTRONIQUE SUR LE CHAMP D'APPLICATION DU RAPPORT HLPE-FSN

1.

Partagez-vous les principes directeurs indiqués ci-dessus?

2.

Les objectifs doivent-ils inclure l'intégration des systèmes alimentaires et de connaissances des peuples autochtones, ainsi que les enseignements tirés de ces systèmes, au profit de tous ou uniquement au profit des peuples autochtones en tant que détenteurs de droits?

3.

Quels sont les défis liés au consentement préalable, libre et éclairé, à l'accès et au partage des avantages lors de la promotion et/ou de l'intégration à grande échelle des systèmes alimentaires et de connaissances des peuples autochtones?

4.

Comment le rapport peut-il garantir l'inclusion des groupes marginalisés, la pérennité et la protection contre les risques de commercialisation des systèmes alimentaires et de connaissances des peuples autochtones?

5.

Comment les connaissances et les traditions orales doivent-elles être documentées et référencées dans le cadre de l'élaboration du rapport?

6.

Quels aspects liés à l'action des populations autochtones, par exemple dans les questions de gouvernance, pourraient être abordés?

7.

Manque-t-il certains documents et instruments politiques importants/pertinents dans la liste des documents de base ?

8.

Pourriez-vous indiquer les références pertinentes à prendre en compte?

9.

Comment les meilleures pratiques, les normes éthiques et les stratégies de lutte contre le changement climatique devraient-elles être mises en évidence dans le rapport?

10.

Comment les meilleures pratiques ou stratégies visant à promouvoir la compréhension interculturelle devraient-elles être mises en évidence dans le rapport?

11.

Les documents juridiques antérieurs, tels que le consentement préalable et éclairé, sont-ils suffisants à la lumière de cette évolution de la réflexion sur les savoirs des populations autochtones, ou doivent-ils être révisés?

Les résultats de cette consultation seront utilisés par le HLPE-FSN pour élaborer le rapport, lequel sera ensuite rendu public dans sa version V0 pour consultation en ligne, puis soumis à un examen par les pairs, avant d'être finalisé et approuvé par l'équipe de rédaction du HLPE-FSN et le comité directeur.

Nous remercions par avance tous les contributeurs d'avoir lu, commenté et fourni des informations sur la portée de ce rapport du HLPE-FSN. Les commentaires sont les bienvenus en anglais, français et espagnol.

La consultation est ouverte jusqu’au 13 décembre 2024. 

Le HLPE-FSN se réjouit de cette riche consultation !

Co-Facilitateurs:

Paola Termine, Coordinatrice ad interim du HLPE-FSN, Secrétariat du HLPE-FSN 

Silvia Meiattini, Spécialiste de la communication et de la sensibilisation, Secrétariat du HLPE-FSN 


[1] La malnutrition est liée à une carence, un excès ou un déséquilibre en matière d'énergie et d'autres macronutriments et micronutriments.

[2] Comme elle l’avait fait lors de sa vingt et unième session, l’Instance permanente demande que soit établie une distinction claire entre les peuples autochtones et les communautés locales. Elle engage toutes les entités des Nations Unies et tous les États parties aux traités relatifs à l’environnement, à la biodiversité et au climat à ne plus utiliser l’expression «communautés locales» en lien avec «peuples 

autochtones», de sorte que l’expression « peuples autochtones  et  communautés 

locales » ne soit plus employée.  (Rapport sur les travaux de la vingt-deuxième session de l’Instance permanente sur les questions (avec les amendements oraux), 2023).

L'Instance permanente réitère la position du Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones, à savoir qu'il est inacceptable de saper le statut et la position des peuples autochtones en les combinant ou en les assimilant à des entités non autochtones telles que les minorités, les groupes vulnérables ou les communautés locales. De telles tentatives, qu'elles soient le fait d'États ou d'entités des Nations unies, sont inacceptables et seront contestées par les peuples autochtones et les personnes chargées de défendre leurs droits. L’instance permanente engage toutes les entités des Nations Unies et tous les États parties aux traités relatifs à l’environnement, à la biodiversité et au climat à ne plus utiliser l’expression « communautés locales» en lien avec «peuples autochtones», de sorte que l’expression «peuples  autochtones et communautés locales» ne soit plus employée.  (Rapport de la vingt-et-unième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones, 2022). 


Documents et principes de base

  1. Déclaration universelle des droits de l’homme: La Déclaration a été proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies à Paris le 10 décembre 1948 (résolution 217 A de l'Assemblée générale)  en tant qu’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations. Elle énonce pour la première fois les droits de l'homme fondamentaux qui doivent être protégés de manière universelle. L'article 25:1 stipule que: Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation… Texte intégral: https://www.un.org/fr/about-us/universal-declaration-of-human-rights
  2. Déclaration des Nations Unies sur les droits des populations autochtones: Cette déclaration, adoptée en 2007, définit un cadre global pour les efforts visant à protéger et à faire progresser les droits des peuples autochtones, y compris les systèmes alimentaires et de connaissances. Elle reconnaît que le respect des connaissances, des cultures et des pratiques traditionnelles autochtones contribue au développement durable et équitable et à la bonne gestion de l'environnement, et que les peuples autochtones ont le droit de conserver, de contrôler, de protéger et de développer leur patrimoine culturel, leurs connaissances traditionnelles et leurs expressions culturelles traditionnelles, ainsi que les manifestations de leurs sciences, de leurs technologies et de leurs cultures. Elle couvre notamment les ressources humaines et génétiques, les semences, les médicaments, la connaissance des propriétés de la faune et de la flore, les traditions orales, les littératures, les dessins et modèles. Texte intégral: https://www.un.org/esa/socdev/unpfii/documents/DRIPS_fr.pdf
  3. Directives volontaires à l'appui de la concrétisation progressive du Droit à une alimentation adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale (Droit à l’alimentation): L'objectif du Droit à l'alimentation, adopté par la FAO en 2004, est de fournir des conseils pratiques aux États pour parvenir à la sécurité alimentaire et à l'adéquation nutritionnelle pour tous. Cet instrument reconnaît que les aliments, les régimes et les habitudes alimentaires sont essentiels pour les cultures et les traditions des peuples. Une attention particulière est accordée aux peuples autochtones dans le cadre de l'accès aux ressources et aux biens, à la terre et aux ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture. Texte intégral: https://openknowledge.fao.org/server/api/core/bitstreams/1f6c809c-a7b2-43ff-93f0-1362ec85502a/content 
  4. Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale: Ces directives, entérinées par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale en 2012, appellent les États à reconnaître et à protéger les droits fonciers légitimes des peuples autochtones et à envisager d'adapter leurs politiques et leurs cadres juridiques et organisationnels aux systèmes fonciers des peuples autochtones, dans le but de garantir la sécurité alimentaire, le droit à une alimentation adéquate, la protection de l'environnement et bien plus encore. Les peuples autochtones sont identifiés comme méritant une attention particulière; d'autres groupes sont également mentionnés (par exemple, les communautés locales). Texte intégral: https://openknowledge.fao.org/server/api/core/bitstreams/0aadeac1-84f4-4d27-9961-b0bebe043776/content
  5. Les Droits de la nature: Les droits de la nature constituent un instrument juridique qui décrit les droits inhérents des écosystèmes et des espèces à bénéficier de la même protection que les personnes et les entreprises ; les écosystèmes et les espèces ont le droit d'exister, de prospérer et de se régénérer. Au moins douze pays, et plusieurs territoires souverains à l'intérieur des pays, ont adopté des lois protégeant les droits de la nature ; de nombreux autres pays sont en train d'élaborer une législation. Les visions du monde des populations autochtones s'alignent sur la législation relative aux droits de la nature et en ont accéléré le développement. https://www.garn.org/rights-of-nature/?lang=fr
  6. Lignes directrices sur les questions relatives aux peuples autochtones: L'objectif de cette initiative est d'aider le système des Nations Unies à intégrer les questions relatives aux peuples autochtones dans les processus des activités opérationnelles et des programmes au niveau national. Texte intégral: https://www.un.org/esa/socdev/unpfii/documents/UNDG_guidelines_FR.pdf
  7. Convention relative aux peuples indigènes et tribaux (C-169) : Cette convention de l'OIT, adoptée en 1989, reconnaît les droits des peuples autochtones dans les États-nations où ils vivent ; leur droit à la terre, aux ressources naturelles et à leur pleine participation à la prise de décision. Elle définit les responsabilités des gouvernements en matière de protection de ces droits. Texte intégral: https://normlex.ilo.org/dyn/normlex/fr/f?p=1000:12100:0::NO::P12100_INSTRUMENT_ID,P12100_LANG_CODE:312314,fr:NO
  8. Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal: Cette décision de la COP 2022 souligne la relation et le rôle des peuples autochtones et des communautés locales en tant que gardiens de la biodiversité et partenaires de sa conservation, de sa restauration et de son utilisation durable. Elle précise et réitère dans ses objectifs le respect, la documentation et la préservation des connaissances traditionnelles, des innovations, des visions du monde, des valeurs et des pratiques des communautés autochtones et locales. Texte intégral: https://www.cbd.int/doc/decisions/cop-15/cop-15-dec-04-fr.pdf
  9. Protocole de Nagoya sur l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation relatif à la Convention sur la diversité biologique, également connu sous le nom de Protocole de Nagoya sur l'accès et le partage des avantages (APA), Convention sur la diversité biologique Programme des Nations Unies pour l'environnement, 2011 : Ce protocole est un accord international sur l'accès juste et équitable aux ressources génétiques et le partage des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques, de manière à contribuer à la conservation et à l'utilisation durable de la biodiversité. Ce protocole souligne l'interdépendance entre les ressources génétiques et les connaissances traditionnelles, leur importance pour la conservation de la diversité biologique et l'utilisation durable de ses éléments, ainsi que pour les moyens de subsistance durables de ces communautés. Il prend acte de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. (Note : ce document utilise l'expression «communautés autochtones et locales», comme la plupart des traités et des lignes directrices de la CdB).  Text intégral: https://www.cbd.int/abs/doc/protocol/nagoya-protocol-fr.pdf
  10. Consentement libre, préalable et éclairé: Le consentement préalable, libre et éclairé est un droit spécifique, reconnu dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et l'APA, qui permet aux peuples autochtones de donner, de refuser ou de retirer leur consentement, à tout moment, en ce qui concerne les projets ayant un impact sur leurs territoires, et d'engager des négociations pour façonner la conception, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation des projets.
  11. Le Livre Blanc/Wiphala sur les systèmes alimentaires des peuples autochtones: Ce document, publié dans le cadre du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires de 2021, traite des aliments, des systèmes alimentaires et des savoirs traditionnels des peuples autochtones et de la manière dont ils contribuent à la résilience et à la durabilité des systèmes alimentaires dans le monde entier. Il expose le point de vue selon lequel les savoirs traditionnels des peuples autochtones sont fondés sur des données probantes, c'est-à-dire qu'ils présentent des qualités méthodologiques, substantielles et contextuelles égales, voire supérieures, à celles de nombreux modèles d'études scientifiques (dominants). Texte intégral: https://openknowledge.fao.org/server/api/core/bitstreams/b9033f5f-5fec-401a-bdf4-c2d20994d0b5/content
  12. Déclaration mondiale des Jeunes Autochtones sur les systèmes alimentaires durables et résilients: Ce document, présenté et publié en 2021, présente des perspectives et des recommandations concrètes sur le respect, la préservation et la revitalisation des systèmes alimentaires et des connaissances des peuples autochtones, ainsi que de leurs régimes et pratiques traditionnels. Texte intégral: https://www.fao.org/indigenous-peoples/jeunes/fr/
  13. Perspectives locales de la diversité biologique 2: Ce rapport 2020 souligne le rôle des peuples autochtones et des communautés locales dans l'apport de solutions basées sur la nature pour la conservation, la protection et l'utilisation durable de la biodiversité grâce aux connaissances et pratiques traditionnelles. Il met en évidence les transformations effectives requises pour reconnaître et respecter les diverses façons de savoir et d'être, revitaliser les systèmes alimentaires autochtones et locaux, s'attaquer aux crises environnementales et prendre des décisions inclusives. Texte intégral: https://localbiodiversityoutlooks.net/fr/publications/

Références complémentaires

Assemblée générale des Nations Unies. (2015e droit à l'alimentation. Assemblée générale, soixante-dixième session, A/70/287 https://digitallibrary.un.org/record/3954949?v=pdf

Assemblée mondiale de la Santé. (2023). La santé des peuples autochtones.76e Assemblée mondiale de la santé WHA76.16 Point 16.3 de l'ordre du jour.https://doi.org/10.5334/dsj-2020-043

Azam-Ali, S. et coll. (2023). Marginal Areas and Indigenous People Priorities for Research and Action. In: von Braun, J., Afsana, K., Fresco, L.O., Hassan, M.H.A. (eds) Science and Innovations for Food Systems Transformation. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-031-15703-5_14

BM, The Indigenous Peoples' Resilience Framework: https://blogs.worldbank.org/fr/voices/resilience-des-populations-autochtones-miser-sur-les-solutions-venant-de-l-interieur

FAO et Alliance of Bioversity International et CIAT. (2021). Indigenous Peoples’ Food Systems: Insights on sustainability and resilience from the front line of climate change. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. https://doi.org/10.4060/cb5131en

FAO. (2016). Le consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause - un droit des peuples autochtones et une bonne pratique pour les communautés locales. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.  https://openknowledge.fao.org/items/650f5d25-2b4d-4a06-89c0-24f383aa97ee

HLPE. (2017). Gestion durable des forêts au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition Un rapport du Groupe d'experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition. https://www.fao.org/cfs/cfs-hlpe/publications/hlpe-11/fr

HLPE. (2017). Nutrition et systèmes alimentaires. Un rapport du Groupe d'experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition. https://www.fao.org/cfs/cfs-hlpe/publications/hlpe-12 https://www.fao.org/cfs/cfs-hlpe/publications/hlpe-12/fr

HLPE. (2019). Approches agroécologiques et autres approches novatrices / Un rapport du Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition. https://www.fao.org/cfs/cfs-hlpe/publications/hlpe-14/fr

HLPE. (2022). Questions cruciales, émergentes et persistantes intéressant la sécurité alimentaire et la nutrition. Un rapport du Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition. https://openknowledge.fao.org/items/9991c5fb-31c8-4f93-b4bb-7a7324f6758d

HLPE. (2023). Réduction des inégalités au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Un rapport du Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition. https://www.fao.org/cfs/cfs-hlpe/publications/hlpe-18/fr

IFAD. (2022). Des systèmes alimentaires durables et résilients pour les peuples autochtones au service d’une meilleure nutrition. Sans titrehttps://www.ifad.org/fr/web/knowledge/-/des-systemes-alimentaires-durables-et-resilients-pour-les-peuples-autochtones-au-service-d-une-meilleure-nutrition

Kuhnlein, H., Erasmus, B., et Spigelski, D. (2009). Indigenous Peoples’ food systems: the many dimensions of culture, diversity and environment for nutrition and health. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture and CINE. https://www.fao.org/4/i0370e/i0370e.pdf

Kuhnlein, H., Erasmus, B., Spigelski, D., et Burlingame, B. (2013). Indigenous Peoples’ food systems and well-being: interventions and policies for healthy communities. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et CINE. https://www.fao.org/4/i3144e/i3144e.pdf 

Nations Unies. (2015). Les Objectifs de développement durable des Nations Unies.

PNUE. (1992). Convention sur la diversité biologiquehttps://www.cbd.int/doc/legal/cbd-fr.pdf

UNESCO. (2018). Politique de l'UNESCO sur l'engagement auprès des peuples autochtones. À Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culturehttps://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000262748_fre

UNPFII. (2022). Rapport sur la vingt et unième session de l'Instance permanente sur les questions autochtones, Pub. L. No. E/2022/43-E/C.19/2022/11, Nations Unies, Conseil économique et social. https://documents.un.org/doc/undoc/gen/n22/355/76/pdf/n2235576.pdf

UNPFII. (2023). Rapport de la vingt-deuxième session de l'Instance permanente sur les questions autochtones (avec amendements oraux), E/2023/43-E/C.19/2023/7. https://social.desa.un.org/fr/unpfii/22eme-session-de-linstance-permanente-sur-les-questions-autochtones-17-au-28-avril-2023


Veuillez noter que parallèlement à cette consultation de cadrage, le HLPE-FSN lance un appel aux experts intéressés qui souhaitent se porter candidats pour faire partie de l'équipe de rédaction de ce rapport. L'appel à candidature est ouvert jusqu'au 16 décembre 2024. Lire la suite ici


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To ensure the inclusion of marginalized groups, sustainability, and protection against commercialization risks for Indigenous Peoples' food and knowledge systems, the report can incorporate the following strategies:

  1. Engagement and Participation: Actively involve Indigenous communities in the report's development through consultations, workshops, and participatory research methods. This ensures their voices, needs, and perspectives are central to the findings.
  2. Cultural Sensitivity: Recognize and respect the cultural significance of Indigenous food systems and knowledge. Incorporate traditional ecological knowledge (TEK) alongside scientific approaches to enhance sustainability practices.
  3. Legal Protections: Recommend legal frameworks that protect Indigenous intellectual property rights over traditional knowledge and food systems, preventing unauthorized commercialization and exploitation.
  4. Sustainable Practices: Highlight and promote sustainable agricultural practices that Indigenous communities use, ensuring that these methods are documented and valued.
  5. Capacity Building: Support training programs for Indigenous communities that enhance their ability to manage and protect their food systems and knowledge from external pressures.
  6. Policy Recommendations: Advocate for policies that prioritize the rights and interests of Indigenous Peoples, ensuring they have a say in decisions that affect their lands and resources.
  7. Monitoring and Evaluation: Establish mechanisms to monitor the impact of any commercial activities on Indigenous food systems, ensuring accountability and adaptive management.
  8. Intersectional Analysis: Address the intersection of various forms of marginalization (e.g., gender, socio-economic status) within Indigenous communities to ensure comprehensive inclusion.

By implementing these strategies, the report can contribute to the resilience of Indigenous Peoples' food and knowledge systems while safeguarding against commercialization risks.

Indigenous food systems are a crucial repository of traditional knowledge and biodiversity, playing a vital role in sustainable diets and food security (Kuhnlein, Eme & Larrinoa, 2019). These systems are rooted in cultural practices and spirituality; they are resilient to climate change, epidemics, and nutritional issues (Swiderska, Argumedo, Wekesa, Ndalilo, Song, Rastogi & Ryan, 2022). Despite contributing positively to diets, Indigenous Peoples are facing significant threats to their food systems from environmental degradation, marginalization, and loss of traditional knowledge. It is important to recognize that understanding indigenous peoples' sustainable food systems respects cultural heritage and ecological integrity. An examination of Indigenous food systems must focus not only on sustenance but also on encompassing a wealth of traditional knowledge that has been passed down through generations. It is worth noting that the indigenous food system operates within a framework of biodiversity, utilizing local plants and animals in a way that enhances ecosystem resilience. The HLPE-FSN consultation emphasizes the need to include indigenous perspectives in food policy frameworks, advocating for the recognition of Indigenous Peoples as guardians of biodiversity and promoters of sustainable practices.

Advancing Indigenous knowledge systems should be actively integrated into food policies at all levels, both nationally and internationally. This means that Indigenous Peoples should be encouraged to participate in global decision-making while acknowledging their rights to their lands and resources. Integrating Indigenous communities’ ownership will lead to innovative solutions for sustainable food security and climate change (Kuhnlein & Chotiboriboon, 2022). There is a need for global institutions such as the UN to develop a comprehensive approach that values Indigenous practices to enhance food sovereignty, promoting resilience in the face of environmental challenges. Finally, the HLPE-FSN consultation offers a crucial platform for supporting the integration of Indigenous understanding into modern food systems, highlighting the importance of cultural diversity in achieving global food security and sustainability.

References 

Kuhnlein, H.V., Eme, P.E. and Larrinoa, Y.F. (2019). Indigenous food systems: contributions to sustainable food systems and sustainable diets. Sustainable diets: linking nutrition and food systems.

Swiderska, K., Argumedo, A., Wekesa, C., Ndalilo, L., Song, Y., Rastogi, A. and Ryan, P. (2022). Indigenous Peoples’ Food Systems and Biocultural Heritage: Addressing Indigenous Priorities Using Decolonial and Interdisciplinary Research Approaches. Sustainability.

Kuhnlein, H.V., & Chotiboriboon, S. (2022). Why and How to Strengthen Indigenous Peoples' Food Systems with Examples from Two Unique Indigenous Communities. Frontiers in Sustainable Food Systems.

I present an example of the incorporation of indigenous (in this case Māori) world views, concepts and framing into eating and wellbeing guidelines. The Manaora (literally high status of health) Rangatahi (youth) Eating and Wellbeing Guidelines were co-created with Māori youth and peer-tested. They consist of 10 health eating guidelines and 10 wellbeing guidelines (physical activity, sleep, screen time, mental health) incorporating Māori concepts such as 'mauri' (life force) and turangawaewae (a place to belong and feel safe, carrying rights and responsibilities), Māori terms (eg kai, food; whanau, family) and uplifting framing, such as proclaiming Tihei Hauora, Tihei Mauri Ora (celebrating wellbeing and the life force of health) and finishing with a Whakatoki or aspirational saying. The social and environmental aspects of eating and wellbeing are prominent, and all messages are accompanied by detailed explanations and video clips featuring the youth themselves. 

These co-created guidelines are far superior to the official government guidelines for youth and dissemination approaches are currently being tested. (google manaora guidelines Nourishing Hawkes Bay)

Dear colleagues

I am happy to read the contributions so far!! Indeed, indigenous and local peoples, across the globe and diverse ecosystems, have adopted a plethora of strategies for addressing family food securities.

For example, rural Bangladeshi households follow the well-established tradition of ‘’musti chaul’’ – of keeping back one fistful of dry rice each time a meal was cooked, to hold against lean times, to have ready when a beggar called, or to donate to the mosque or temple when called on to do so.

Women being the key strategist of ensuring food security of the family, policies need to pay enough attention and focus on their needs and priorities. Strategies supporting their efforts to save food or the income from sale of crops and livestock need to be tailored to the ‘’seasonalities’’ which affects many rural communities (See HARVEST TIME SAVING draft that our team is proposing). (attached) 

 https://isstdelhi-my.sharepoint.com/personal/akila_isstindia_org/_layouts/15/onedrive.aspx?id=%2Fpersonal%2Fakila%5Fisstindia%5Forg%2FDocuments%2FHARVEST%20TIME%20SAVING%204%20Empower%40Scale%2Epdf&parent=%2Fpersonal%2Fakila%5Fisstindia%5Forg%2FDocuments&ga=1

Such efforts require a radical shift in attitude and behavioiur among professionals and ‘’experts’’ who are often used to top-down model of development interventions. Robert Chambers (of IDS, Sussex, often labeled the ‘’undisputed dean of Participatory Planning) advise that such professionals need to start to Sit down, listen, learn… and ‘’Ask them’’. … He emphasize prioritizing Shutting up, among such experts to empower the locals, which could be surprisingly hard to practice, as it requires ‘’suffering the silence’’.

Looking forward to learn more.

Regards, Getaneh

I think this is a very interesting topic, in most countries in Africa there is promotion of government policies, laws and regulations that dont favour our Indigenous Peoples’ food and knowledge systems and traditional practices, a good example is the seeds sector where most of this policies favour multinationals in seeds sector at detriment of small scale farmers who promote indigeneous seeds, the governments of the day should have robust policies, laws and regulations that are not skewed more so protecting indigenous foods and knowledge systems.

Concerning the best practices or strategies to promote cross-cultural understanding, the report should highlight strategies focused on community-led knowledge sharing, participatory research, and cross-cultural education. Collaborative projects with scientists that involve indigenous communities as active decision-makers can foster mutual respect and enhance integration of traditional practices into broader food policies either at the national or regional levels. Knowledge exchange programs and culturally sensitive educational initiatives will bridge understanding between indigenous and non-indigenous communities, emphasizing the ecological and nutritional benefits of traditional foods. Further, supporting indigenous traditional governance concerning natural resources will help to preserve the food systems sustainably, build cross-cultural understanding and also enhance biodiversity, food security, and environmental resilience.

I believe I can contribute by carrying out a survey among the indigenous communities of Brazil specifically in the state of Parana. About the impacts of the Brazilian Government's food acquisition program on these communities. A proposal that could see indigenous communities as food suppliers for local social entities and programs. Contributing to the fight against food insecurity.

To HLPE and FSN members:

As always, I appreciate the existence of this forum. I will briefly answer some of the suggested questions as a way to foster a healthy dialogue.

I believe we need to start considering the role that culture, society, and behavior play in food systems, especially the distinction between "nutritional needs" (calories, macro and micronutrients, etc.) and "food needs" (satiety, culturally appropriate food, personal tastes). Human beings do not eat calories; they eat food. The issues stemming from food insecurity have dramatic consequences, such as famine, hunger, and everything that comes with nutrient deficiency. However, there are other problems that we are starting to become aware of: the loss of traditional consumption patterns, the spread of the Western diet, and sedentary lifestyles.

All of these are threats to indigenous communities whose eating patterns are being disrupted by food systems increasingly tied to the Western diet. Often, changes in these food systems lead to less healthy diets or an increase in the price of certain foods, causing a lack of availability and access to food, which results in varying degrees of hunger (caloric, macro, and micronutrient), while also eliminating the possibility of choosing culturally appropriate foods. Indigenous groups, therefore, are generally more vulnerable to the "Westernization" of the food system.

2. Should the objectives include mainstreaming Indigenous Peoples food and knowledge systems, and lessons learned from them, for the benefit of all, or solely for the benefit of Indigenous Peoples as rights holders?

Given the points mentioned above, it is logical to think that indigenous groups deserve special attention. However, it must be noted that not all indigenous peoples face these problems. Indigeneity is strong in Latin America, where well-defined groups openly identify as "Indigenous." The reality is that not all minority ethnic groups (especially in Asia) label themselves as "Indigenous peoples." This makes it difficult to determine which communities are "ethnically vulnerable" to the "Westernization of the diet."

It is also true that indigenous peoples are not the only ones who possess valuable traditional knowledge; many other ethnic groups outside the "Indigenous" label hold similar knowledge and are equally vulnerable.

Therefore, I believe it is crucial to study the traditional knowledge of these vulnerable communities (with a focus on Indigenous people). The benefits of that knowledge should be utilized, particularly for vulnerable groups, regardless of their designation as Indigenous.

3. What are the challenges related to Free, Prior, and Informed Consent and Access and Benefit Sharing when widely promoting and/or mainstreaming Indigenous Peoples' food and knowledge systems?

Informed consent is necessary in all cases, whether they involve indigenous, local, or rural communities. The main challenge is that traditional indigenous knowledge may have limited applicability beyond its original context. Like any good practice (indigenous or otherwise), it has been developed in a specific context, and its implementation depends largely on the user. Therefore, it is important to acknowledge that most practices have limited applicability in different contexts, especially at the policy level.

There are also many cases where such knowledge, like ethnobotanical knowledge and seed development, could be potentially harmful to communities if not properly managed. This type of knowledge requires special treatment, allowing the communities more control over its use.

4. How can the report ensure the inclusion of marginalized groups, sustainability, and protection against commercialization risks for Indigenous Peoples' food and knowledge systems?

In this case, I believe it is necessary to focus on national-level policy, creating policies that support planning food systems, and favoring short production and marketing channels while considering the impact of food system changes to Western values on specific regions.

5. How should oral knowledge and traditions be documented and referenced in the development of the report?

I think the inventory should be categorized by the area of impact: agroecology, management, ethnobotany, etc.

Then, it should outline the potential uses of each practice in the inventory according to its type and ensure that informed consent is as comprehensive as possible.

9. What best practices, ethical standards, and strategies for addressing climate change should be highlighted in the report?

I believe agroecological practices adapted to the territory are possibly the most valuable knowledge that indigenous peoples have. These practices allow for comprehensive territorial management and the creation of short marketing circuits, which benefit the sustainable food systems we need.

Thank you for your attention and for the space in this forum.

Best regards,

 

Para los miembros del HLPE y FSN:

Como siempre, agradezco la existencia de este foro. Responderé brevemente algunas de las preguntas sugeridas como una forma de fomentar un diálogo saludable.

Creo que necesitamos empezar a considerar el papel que juegan la cultura, la sociedad y el comportamiento en los sistemas alimentarios, especialmente la distinción entre "necesidades nutricionales" (calorías, macro y micronutrientes, etc.) y "necesidades alimentarias" (saciedad, alimentos culturalmente apropiados, gustos personales). Los seres humanos no comen calorías; comen alimentos. Los problemas derivados de la inseguridad alimentaria tienen consecuencias dramáticas, como hambrunas, hambre y todo lo que conlleva la falta de nutrientes. Sin embargo, hay otros problemas de los que estamos empezando a ser conscientes: la pérdida de patrones tradicionales de consumo, la expansión de la dieta occidental y los estilos de vida sedentarios.

Todos estos son amenazas para las comunidades indígenas cuyas pautas alimentarias están siendo perturbadas por sistemas alimentarios cada vez más ligados a la dieta occidental. A menudo, los cambios en estos sistemas alimentarios conducen a dietas menos saludables o a un aumento en el precio de ciertos alimentos, lo que genera falta de disponibilidad y acceso a alimentos, provocando distintos grados de hambre (calórica, macro y micronutricional), al mismo tiempo que elimina la posibilidad de elegir alimentos culturalmente apropiados. Por lo tanto, los grupos indígenas están generalmente en una situación más vulnerable frente a la "occidentalización" del sistema alimentario.

2. ¿Deberían los objetivos incluir la integración de los sistemas alimentarios y de conocimiento de los pueblos indígenas, y las lecciones aprendidas de ellos, para el beneficio de todos, o únicamente para el beneficio de los pueblos indígenas como titulares de derechos?

Teniendo en cuenta los puntos mencionados anteriormente, es lógico pensar que los grupos indígenas merecen especial atención. Sin embargo, es necesario señalar que no todos los pueblos indígenas enfrentan estos problemas. El indigenismo es fuerte en América Latina, donde hay grupos bien definidos que se identifican abiertamente como "Indígenas". La realidad es que no todos los grupos étnicos minoritarios (especialmente en Asia) se autodenominan "pueblos indígenas". Esto hace difícil determinar cuáles son las comunidades "étnicamente vulnerables" a la "occidentalización de la dieta".

Es también cierto que los pueblos indígenas no son los únicos que poseen un conocimiento tradicional valioso; muchos otros grupos étnicos fuera del rótulo de "Indígena" poseen conocimientos similares y son igualmente vulnerables.

Por lo tanto, creo que es crucial estudiar el conocimiento tradicional de estas comunidades vulnerables (con un enfoque en los pueblos indígenas). Los beneficios de ese conocimiento deben utilizarse especialmente en grupos vulnerables, independientemente de su designación como Indígenas.

3. ¿Cuáles son los desafíos relacionados con el Consentimiento Libre, Previo e Informado y el Acceso y Reparto de Beneficios cuando se promueven o se integran ampliamente los sistemas alimentarios y de conocimiento de los pueblos indígenas?

El consentimiento informado es necesario en todos los casos, ya sea que se trate de comunidades indígenas, locales o rurales. El principal desafío es que el conocimiento tradicional indígena puede tener una aplicación limitada fuera de su contexto original. Como cualquier buena práctica (indígena o no), ha sido desarrollada en un contexto específico, y su implementación depende en gran medida del usuario. Por lo tanto, es importante reconocer que la mayoría de las prácticas tienen una aplicación limitada en diferentes contextos, especialmente a nivel de políticas.

Además, existen muchos otros casos en los que este tipo de conocimiento, como el conocimiento etnobotánico y el desarrollo de semillas, podría ser potencialmente peligroso para las comunidades si no se maneja adecuadamente. Este tipo de conocimiento requiere un tratamiento especial, permitiendo a las comunidades un mayor control sobre su uso.

4. ¿Cómo puede el informe garantizar la inclusión de grupos marginados, la sostenibilidad y la protección contra los riesgos de comercialización de los sistemas alimentarios y de conocimiento de los pueblos indígenas?

En este caso, creo que es necesario centrarse en las políticas a nivel nacional, creando políticas que apoyen la planificación de sistemas alimentarios, favoreciendo canales de producción y comercialización cortos, y al mismo tiempo considerando el impacto que los cambios en el sistema alimentario hacia valores occidentales pueden generar en ciertas regiones.

5. ¿Cómo deberían documentarse y referenciarse los conocimientos y tradiciones orales en el desarrollo del informe?

Creo que el inventario debería clasificarse por área de impacto: agroecología, gestión, etnobotánica, etc. Luego, se deben marcar los posibles usos que cada práctica puede tener en el inventario según su tipo, y asegurar que el consentimiento informado sea lo más completo posible.

9. ¿Qué buenas prácticas, estándares éticos y estrategias para abordar el cambio climático deberían destacarse en el informe?

Creo que las prácticas agroecológicas adaptadas al territorio son posiblemente el conocimiento más valioso que poseen los pueblos indígenas. Estas prácticas permiten una gestión integral del territorio y la creación de circuitos cortos de comercialización, lo cual es beneficioso para los sistemas alimentarios sostenibles que necesitamos.

Agradezco su atención y el espacio en este foro.

Mis mejores deseos

 

Esteemed HLPE Panelists & Dear FSN Members,

My name is Dong-Gill Kim, and I am currently working at the Wondo Genet College of Forestry and Natural Resources, Hawassa University, Ethiopia (https://donggillkim.blogspot.com/)

Climate change is exacerbating drought frequency and severity, posing a grave threat to conventional agricultural systems and global food security. This report can investigate the potential of underutilized plant species and agroecological practices by indigenous peoples and local communities (IPLCs) to enhance drought resilience in vulnerable regions.

The primary objectives of this research are fourfold:

  1. Identify and characterize the drought-resistant traits and adaptations exhibited by underutilized plant species/agroecological practices within IPLCs.
  2. Elucidate the underlying ecological principles and traditional knowledge that contribute to the success of these practices.
  3. Evaluate the feasibility and scalability of implementing these practices in drought-prone areas for wider adoption.
  4. Promote a paradigm shift towards integrating underutilized plants and agroecological practices as cornerstones of climate-smart agricultural strategies.

There are a plethora of strategies for addressing climate change which indigenous and local peoples (IPLCs) have adopted across the globe for diverse ecosystems. These strategies are however driven directly by factors relating to land or sea uses, the extent of the degradation and the dependency of IPLCs on the natural resource base for their livelihoods. To a significant extent, the response and actions to climate change by IPLCs are indirectly driven by the prevailing governance systems, economic trends and demographic changes. Overall, IPLCs response to climate change is not isolated in a vacuum but inherently interlinked to their responses to other stimuli associated with their quest to access food, water, health and energy from their surrounding natural resource base. The drivers of these interlink must be clearly reviewed, examined and documented for comprehensive policy actions.