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3. GESTION DES RESOURCES GENETIQUES FORESTIERES


3.1. Activités de conservation in situ
3.2. Activités de conservation ex situ
3.3. Amélioration génétique et essais de provenances
3.4. Espèces prioritaires au niveau national

La conservation des ressources génétiques forestières dans le pays se fait à travers les reboisements, la conservation in situ, la conservation ex situ et l'amélioration génétique. Les bosquets sacrés et les pratiques agroforestières font partie des méthodes traditionnelles de conservation in situ.

3.1. Activités de conservation in situ

Les aires protégées

La République de Guinée compte 156 forêts classées d'une superficie totale de 1.186.611,4 ha.. Vingt et un parmi elles ont leur plan d'aménagement approuvé. Il faut noter aussi que quatre aires protégées ont un statut particulier en Guinée: Mont Nimba, le massif de Ziama, le parc national du Badiar et parc national du Haut Niger.

En dehors des forêts classées, deux catégories de réserves ont été créées: les réserves sylvo-agricoles et les réserves partielles de faune. Une seule réserve sylvo-agricole a été créée pendant la période coloniale. Il s'agit de la réserve agro-sylvicole de Kéoulindougou - Kabako dans le cercle de Beyla. En ce qui concerne les réserves partielles de faune, en février 1933, l'administration coloniale a défini pour la Guinée quatre parcs qui n'ont jamais été aménagés. Il s'agit du Parc de Dinguiraye, du Parc de Kankan, du Parc de Boké et du Parc de Koumbia. D'une manière générale, les limites de la plupart des forêts classées ont actuellement disparu. Les périmètres de reboisement, les réserves sylvo-agricoles et les réserves de faune n'existent plus que sur les archives d'où l'urgente nécessité de les réhabiliter. Des démarches sont actuellement en cours pour la création de deux parcs transfrontaliers entre la Guinée et la Guinée Bissau et entre la Guinée et le Mali.

Tableau 2: Répartition des superficies des forêts classées suivant les grandes régions naturelles.

Régions naturelles

Superficie de la région naturelle (ha)

Nombre de Forêt Classée

Superficie de Forêt Classée (ha)

Taux Couverture (%)

Guinée Maritime

3 620 800

36

214 461,4

5,92

Moyenne Guinée

6 360 800

57

334 220

5,25

Haute Guinée

9 666 700

25

318 336

3,29

Guinée Forestière

4 937 400

38

319 534

6,487

Total

24 585 700

156

1 186 611,4

4,38 %

Source: PAFT Guinée 1988

3.2. Activités de conservation ex situ

L'agriculture et la sylviculture ont évolué parallèlement en République de Guinée sous la période coloniale. Cependant, contrairement aux problèmes forestiers, les questions agricoles connurent une intensité sans précédent par la création de Jardin d'essais. Pris dans leur ensemble, ces jardins n'ont pas eu une influence extraordinaire sur l'évolution de la foresterie guinéenne de cette époque. Mais les cas particuliers des jardins de Camayenne et de Dalaba, grâce à leur vocation et aux résultats auxquels ils sont parvenus, ont imprimé à cette évolution un cours spécial. Le premier a été défriché et tracé en 1897 et le second créé en 1904.

Plantations forestières

On dénombre dans le pays 15 périmètres de reboisement. Ils se situent dans les préfectures de Beyla, Forécariah, Guéckedou, Kankan, Kissidougou, Kouroussa, Labé, Mamou, N'Zérékoré et Pita.

Banques de semences

Au plan national, il n'y a pas de structure chargée des semences forestières. Le matériel utilisé dans les reboisements est issu généralement de populations quelconques parfois inadaptées ou dégradées ou des hasards du commerce que les projets forestiers établissent souvent avec des structures internationales.

3.3. Amélioration génétique et essais de provenances

Le projet de Reboisement villageois (PRV) de Dubréka, financé par l'Union Européenne a créé des parcelles d'essais de provenances des espèces dont les résultats -assez concluants-ont permis de choisir la parcelle A de Acacia mangium comme verger à graines. Il a également procédé à des essais d'application d'inoculum bactérien sur 200 000 plants d'Acacia mangium et d'inoculation par des souches de champignons ectomycorhiziens de 2 500 plants de Afzelia africana.

3.4. Espèces prioritaires au niveau national

Liste des espèces méritant des actions prioritaires

1 - Afzelia africana
2 - Borassus aethiopum
3 - Calamus deratus
4 - Carapa procera
5 - Combretum micranthum
6 - Detarium senegalense
7 - Indigofera sp
8 - Khaya senegalensis
9 - Milicia excelsa
10- Oxythenantera abyssinica
11- Parinari excelsa
12- Parkia biglobosa
13- Prosopis africana
14- Raphia (nobilis, sudanica)
15- Rhizophora mangle
16- Vitellaria paradoxa
17-Xylopia aethiopica


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