4.1. Politique forestière
nationale
4.2. Institutions impliquées
dans la gestion des ressources génétiques
forestières
4.1. Politique forestière
nationale
La politique forestière du pays a évolué
à linstar des changements climatiques qua connus le pays.
Dabord directive entre lépoque coloniale et la
sécheresse de 1975, elle subit de profondes mutations à partir de
1976, année à partir de laquelle lidée de foresterie
participative a pris corps.
Les programmes et les actions forestiers seront
décentralisés avec une forte implication et une pleine
participation responsable des populations bénéficiaires à
travers les ONG, les associations et les groupes organisés (Anonyme
1998). Ainsi, la politique forestière visera t-elle à
rétablir les équilibres socio-économiques et
écologiques en poursuivant les objectifs globaux suivants:
- Contribuer à lamélioration des conditions de vie des
populations en assurant de façon durable leurs besoins fondamentaux
en produits et sous produits forestiers.
- Préserver les capitaux fonciers, biologiques et reconstituer leurs
potentiels productifs.
- Lutter contre la dégradation du milieu et la désertification
- Contribuer à la production alimentaire par le biais dune interaction
efficace entre les techniques forestières et agricoles.
4.2. Institutions impliquées
dans la gestion des ressources génétiques
forestières
Plusieurs institutions soccupent de la gestion des
ressources génétiques forestières à travers les
domaines de la recherche et du développement. Mais il nexiste
aucune coordination entre ces différentes institutions quelles
soient de terrain (comme le CNSF Davié, CARE International, INS, etc.) ou
universitaires (Facultés dAgronomie, des Sciences, etc.).
Dans le domaine de la recherche, on peut distinguer:
- Institut National des Sols (à travers sa Division de la Conservation
de la Fertilité) qui effectue des tests en milieu réel sur les
technologies agroforestières recourant aux légumineuses ligneuses
telles que les Leucaena leucocephala, Cassia siamea, etc.
- Département de la Botanique de la Faculté des Sciences (Université
de Lomé) qui rédige actuellement la flore du Togo.
- CARE International (ONG américaine) à travers son programme
agroforestier et ATDNT dans les Régions Kara et Savanes.
- LEcole Supérieure dAgronomie (Université de Lomé)
qui dresse actuellement un criblage des essences ligneuses fourragères
du Togo.
- LInstitut National de Formation Agricole (INFA) de Tové à
travers son arboretum, tout comme le Village du Bénin de lUniversité
de Lomé.
- Le Centre National des Semences Forestières de Davié (de
la Direction des Productions Forestières) qui semploie à
faire des études phénologiques des porte-graines, à faire
la récolte et le conditionnement des semences. Elle procédera
très bientôt à des actions de leur amélioration.
Dans le domaine du développement on
distingue:
- La Direction des Productions Forestières, à travers deux
de ses divisions, soccupe de la multiplication des jeunes plants et
du reboisement en milieu privé puis des études de la filière
déconomie de bois-énergie;
- La Direction de la Flore qui a en charge la gestion des forêts classées
(où seffectue la conservation in situ)
- LOffice de lExploitation et du Développement des Forêts
qui gère les forêts dEtat.
Si sur le plan des ressources humaines, toutes ces
institutions disposent dassez de personnes qualifiées capables de
diligenter les programmes, ce nest pas le cas sur le plan des ressources
matérielles et financières qui font plutôt défaut et
empêchent ces structures de bien fonctionner. Cest le cas du Centre
des Semences Forestières qui, à sa création, devrait
annuellement mobiliser 30000 kg de semences mais qui actuellement récolte
le quinzième de sa capacité seulement pour une kyrielle de
problèmes matériels et financiers.