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4.- CONCLUSIONS

Le TILAPIA frais est une denrée alimentaire très appréciée en CENTRAFRIQUE et encore trop rare sur le marché du fait que son prix dépasse presque partout celui de la viande. (excepté à Bangui et en Lobaye).

Les TILAPIA produits dans les bassins piscicoles sont pour ainsi dire produits dans l'assiette du consommateur. Leur production est répartie sur presque la moitié de l'étendue du pays si bien qu'il n'y a pas de problème de transport. Seulement 4,7 % de la production est transportée d'un village à l'autre à cause des problèmes de vente.

La famille du pisciculteur est le premier consommateur de la production. Elle consomme en moyenne 25,6 % de la production totale à la vidange. (Il faut y ajouter les pêches intermédiaires qui ne sont pas prises en compte dans l'enquête). Quatre des neufs régions couvertes par l'enquête nous révélent que la production piscicole suffit à équilibrer le régime alimentaire de la famille du pisciculteur en protéines d'origine de poisson.
Il s'agit des régions de BANGUI, LA LOBAYE, BAMBARI et IPPY, BRIA (2.60I familles), dont les rendements sont très élevés. (I8,4 à 43,9 kg/are/an).
Dans les cinq autres régions (3.035 familles), les pisciculteurs devraient augmenter leur production (rendements actuels 8,5 à I5 kg/are/an) afin d'améliorer le régime alimentaire de leur famille. Actuellement, leur production ne couvre que 5I % des besoins.

Le problème de l'approvisionnement en alevins pour le réempoissonnement des bassins se pose pour presque la moitié des pisciculteurs. Il s'agit des régions de BANGUI, LA LOBAYE, GRIMARI - DEKOA - BOSSEMBELE, BASSE-KOTTO et BOZOUM - BOCARANGA, (manque de 20 % des besoins en alevins).
On voit qu'en général, le pisciculteur en produit une quantité largement suffisante mais il en garde rarement assez pour son propre réempoissonnement (78 % seulement), de façon à ce qu'il se voit obligé d'acheter des alevins à ses voisins pisciculteurs, ce qui entraine souvent une énorme perte de production puisque le bassin reste non ou sous-empoissonné.

Nous estimons que 3,I % de la production totale est vendue comme alevins vivants entre pisciculteurs. Les raisons majeures du manque d'alevins sont:


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