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LE RECOUVREMENT DES RECETTES ET LEUR DISTRIBUTION

Recettes totales du gouvernement

En Ethiopie, le gouvernement tire l’ensemble de ses recettes de plusieurs sources :

Les recettes totales du Gouvernement fédéral (aide extérieure comprise) étaient supérieures à 7 milliards de Birr en 1994 et sont passées à plus de 10 milliards de Birr en 1999. Une part importante de ces recettes provient d’impôts indirects sur le commerce international.

Tableau 14 Recettes totales perçues à l’échelon fédéral

Année

Recettes intérieures

Dons extérieurs

Recettes totales

1994

5 913

1 132

7 045

1995

6 966

1 097

8 063

1996

7 985

1 504

9 489

1997

8 298

1 273

9 571

1998

9 019

1 756

10 775

Note: tous les chiffres sont en millions de Birr.

 

Le recouvrement des recettes forestières et leur distribution

Actuellement, l’Éthiopie est une fédération regroupant neuf États régionaux, plus deux administrations urbaines qui relèvent du Gouvernement fédéral (voir Figure 1 page 25). Avant la décentralisation, toutes les recettes forestières étaient versées sur le compte bancaire du gouvernement et l’argent ne pouvait être dépensé et réinvesti dans le secteur sans l’approbation préalable du Ministère des finances. Toutefois, le Ministère des finances autorisait généralement l’administration forestière à prélever un montant fixe des recettes forestières perçues pour le développement et la conservation des forêts.

Après la décentralisation, le contrôle des ressources forestières a été transféré aux gouvernements régionaux. Les recettes forestières perçues sont à présent déposées sur un compte spécial ouvert à la National Bank of Ethiopia dans chaque région. Cet argent est versé dans le Fonds consolidé de chaque région et ne peut être dépensé qu’après autorisation du Conseil régional.

D’une manière générale, les recettes forestières proviennent des activités suivantes :

Avant la décentralisation, la majorité des recettes collectées auprès du secteur forestier provenait des redevances et des ventes de produits forestiers, et les recettes provenant de ces sources s’élevaient à cinq millions de Birr par an en moyenne (voir Tableau 15). Toutefois, si l’on compare les recettes perçues avec le volume de bois produit, elles ont été inférieures aux prévisions basées sur la quantité de bois récolté. Une grande quantité de produits forestiers ont probablement été récoltés sans payer de taxes forestières, en raison des contrôles insuffisants et des faibles effectifs travaillant dans le secteur.

Tableau 15 Taxes sur la production de bois, perçues par le gouvernement central, avant la décentralisation

Année

Recettes perçues (en Birr)

Année

Recettes perçues (en Birr)

1985

7 506 753

1989

5 797 375

1986

4 124 276

1990

4 661 393

1987

4 052 419

1991

6 041 755

1988

5 950 823

1992

6 902 806

Tableau 16 Taxes sur la vente de gommes et d’encens perçues par le gouvernement central, avant la décentralisation

Année

Ventes intérieures (en milliers de Birr)

Ventes extérieures

(en milliers de Birr)

Ventes totales

(en milliers de Birr)

1988

3 908

3 366

7 274

1989

5 652

3 057

8 709

1990

2 779

1 174

3 953

1991

548

848

1 395

Moyenne

3 222

2 111

5 333

Les taxes encaissées par le gouvernement sur la vente de gommes naturelles et d’encens avant la décentralisation, ont varié dans une fourchette allant de 1,4 à 8,7 millions de Birr par an, et ont été en moyenne de 5,3 millions de Birr par an (voir Tableau 16). Depuis la décentralisation, les recettes provenant de ces ventes ont probablement considérablement augmenté. Par exemple, en 1998-99, les recettes perçues sur la vente de 20 672 quintaux de gommes naturelles et d’encens se sont élevées à 8 708 569 Birr, rien que dans l’État régional d’Afar.

Le sous-secteur de la faune sauvage procure aussi des recettes au gouvernement, à travers la chasse d’agrément, l’exportation d’animaux vivants, le tourisme et les ventes de musc de civette (voir Tableau 17). Le recouvrement de ces recettes se fait encore au niveau central (ou fédéral). Les recettes provenant de la chasse se sont montées à environ 4,5 millions de Birr par an entre 1996 et 2000, alors que les taxes sur les exportations d’animaux vivants ont rapporté au gouvernement 2 millions de Birr pendant ces mêmes années (note : les chiffres du Tableau 17 sont donnés en dollars EU par an). On notera également que l’administration est autorisée à retenir sur ces recettes environ 500 000 Birr par an, pour les réinvestir dans le secteur.

Tableau 17 Recettes perçues par le gouvernement central, sur la faune sauvage

Année

Recettes provenant des ventes de musc de civette

Taxes perçues sur d’autres produits et services, dans le secteur de la faune sauvage

Ventes intérieures (en Birr)

Ventes extérieures (en Birr)

Droits de chasse

(en $ EU)

Taxes sur l’exportation d’animaux vivants (en $ EU)

1991

329 506

10 281

n.d.

n.d.

1992

980 070

10 778

n.d.

n.d.

1993

1 485 488

38 279

n.d.

n.d.

1994

2 035 134

63 954

n.d.

n.d.

1995

3 097 413

73 365

89 734

349 200

1996

1 851 624

56 648

779 635

191 200

1997

962 231

24 601

687 776

532 900

1998

3 233 336

84 826

734 925

519 130

1999

4 155 632

82 592

538 255

245 460

Total

2 014 493

49 480

566 065

367 578

Depuis la décentralisation, on ignore le montant total des recettes recouvrées pour l’ensemble de l’Éthiopie, mais les quelques informations obtenues auprès d’un petit nombre d’États sont présentées ci-dessous. En outre, le montant des recettes perçues dépend de la quantité de ressources forestières disponibles dans chaque État. Par exemple, l’État régional d’Oromiya a plus de forêts et plus de possibilités de dégager des recettes forestières que d’autres régions. A Oromiya, le montant moyen des recettes recouvrées dans le secteur entre 1994 et 2000 a été supérieur à 5 millions de Birr par an (voir Tableau 18). En outre, à la différence d’autres États, une partie de ces recettes (environ 80 pour cent) a été réinvestie dans le développement et la conservation des ressources forestières de l’État.

Tableau 18 Recettes perçues par le gouvernement sur les forêts et la faune sauvage dans l’État d’Oromiya, depuis la décentralisation

Année

Recettes perçues (en Birr)

Année

Recettes perçues (en Birr)

1994

4 492 932

1998

5 228 653

1995

5 817 233

1999

6 272 746

1996

4 779 607

2000

5 065 682

1997

3 639 498

Moyenne

5 042 335

Dans l’État régional de Gambella, les recettes forestières perçues se sont élevées au total à plus d’1 million de Birr par an, en moyenne, depuis la décentralisation. Plus de 60 pour cent de ce montant provenait de taxes sur la production de bois, le restant venant de redevances sur la vente de gommes et d’encens (voir Tableau 19).

Tableau 19 Recettes perçues dans l’État régional de Gambella depuis la décentralisation

Année

Recettes tirées de la production de bois (en Birr)

Recettes tirées des redevances sur les ventes de gommes et d’encens (en Birr)

1994

402 562

n.d.

1995

667 573

342 236

1996

725 308

370 818

1997

1 022 486

430 800

1998

570 540

437 338

1999

619 298

429 404

Moyenne

667 961

402 119

Le niveau moyen des recettes forestières perçues à Addis Abeba a été de l’ordre de 250 000 Birr par an depuis 1993. Ces recettes proviennent des ventes de produits forestiers ; des redevances ; des ventes de plantules ; et d’autres taxes et droits (voir Tableau 20).

Tableau 20 Recettes forestières perçues à Addis Abeba depuis la décentralisation

Source de revenu

Année

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Redevances

n.d.

n.d.

15 017

152 450

110 257

25 835

111 801

Vente de produits forestiers

102 379

306 251

232 596

88 707

11 337

n.d.

n.d.

Taxes sur les produits forestiers non ligneux

57 633

67 372

25 557

49 609

n.d.

n.d.

n.d.

Ventes de plantules

n.d.

n.d.

202 484

21 231

53 231

11 976

33 177

Droits d’accès

72 200

23 461

n.d.

21 136

n.d.

n.d.

n.d.

Autres recettes

1 005

2 092

n.d.

n.d.

1 350

1 792

1 470

Total

233 217

399 176

475 654

333 133

176 175

39 603

146 448

Note: ces recettes sont recouvrées par le gouvernement central, car Addis Abeba est une administration urbaine qui dépend du Gouvernement fédéral

 

 

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