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5. PECHERIES


5.1 Pêche marocaine
5.2 Pèche espagnole
5.3 Autres flottilles

5.1 Pêche marocaine

La pêche marocaine de la sardine a une longue histoire et a été décrite par de nombreux auteurs. Elle se pratique principalement dans la Zone A. A l'heure actuelle, plus de 200 bateaux y participent. Ils opèrent à partir de Safi, Essaouira et Agadir, devenu aujourd'hui le port sardinier le plus important.

Les senneurs pèchent assez près de leurs bases et n'appareillent que lorsque les bancs de sardine pénètrent dans leur rayon d'action. La distribution du poisson varie non seulement avec la saison, mais aussi d'une année à l'autre: il est des années où la sardine est beaucoup plus disponible qu'à d'autres. Aussi, l'effort de pêche de la flottille, qui dépend de la disponibilité du poisson, peut-il varier dans des proportions importantes et devenir très intense quand la sardine est localement abondante.

La taille moyenne des senneurs s'est accrue graduellement par remplacement des bateaux de moindre tonnage par de plus grands.

A partir de 1973, on a tenté de développer la pèche à grande échelle au sud d'Agadir. Une société mixte franco-marocaine a été créée, utilisant trois gros cargos approvisionnés chacun par un senneur. Cette opération est maintenant terminée et le Maroc envisage le lancement d'une entreprise nationale de grand taille.

5.2 Pèche espagnole

Les bateaux espagnols ont traditionnellement péché la sardine entre le détroit de Gibraltar et le sud du cap Juby. La flottille basée au Espagne continentale pèche surtout au nord de Casablanca, tandis que la flottille des Canaries opère en Zone B en particulier sur sa frange la plus méridionale. Cette dernière flottille était composée en 1976 de 40 senneurs de 130 TJB et 400 CV environ. Les prises sont conservées en glace et livrées aux conserveries des Canaries. La principale saison de pêche des sardiniers canariens se situe de juin à février.

5.3 Autres flottilles

Au début des années 70, des flottilles de plusieurs autres pays se sont lancées dans l'exploitation des fonds de pèche B et C. Elles comprennent des chalutiers-congélateurs polonais ainsi que des chalutiers soviétiques et norvégiens, plus quelques bâtiments portugais. Les Polonais opèrent surtout dans la zone C (Krzeptowski 1975), le nombre de bateaux varie selon le mois et l'année: aussi, le nombre des bâtiments a l'année n'est-il pas une bonne indication de l'effort de pêche. Néanmoins, les informations présentées au Groupe de travail ont montré que les Polonais péchaient nautiquement toute l'année.

Deux bateaux usines norvégiens ont été signalés a la fois dans les zones B et C, mais ils ont maintenant arrêté leurs opérations. D'autres flottilles, sous pavillons bulgare et roumain, étaient actives dans la zone jusqu'en 1976. Les Bermudes pêchent occasionnellement avec un bateau usine et une flottille de 9 à 14 senneurs.

Quant à la flottille soviétique, on ne sait pas grand-chose de ses opérations, mais on estime à une quinzaine le nombre de bâtiments du type Atlantique, qui pèchent au nord du cap Blanc.


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