Page précédente Table des matières Page suivante


8. EFFORT ET PRISE PAR UNITE D’EFFORT


8.1 Sardinelles (S. aurita et S. maderensis)
8.2 Chinchards (T. trachurus, T. trecae et C. rhonchus)
8.3 Maquereau (Scomber japonicus)

Les statistiques d’effort de pêche et de prise correspondante étaient disponibles pour plusieurs flottes. Cependant, le Groupe de travail a rencontre des difficultés considérables dans l’utilisation de ces données d’effort ou de pue comme indices de la mortalité ou de l’abondance des stocks concernes. Les principales raisons de ces difficultés étaient les suivantes:

i) effets de saturation
ii) changements dans les espèces-cibles (reports d’effort de pêche)
iii) changements dans les schémas généraux de la pêche, spécialement en réponse aux changements intervenus dans les limites de la juridiction nationale.
En outre, il fallut faire preuve de l’habituelle prudence en prévoyant les dérives pouvant exister dans l’évolution de la puissance de pêche ou de l’efficacité de capture. En général, cela fut réalisé en considérant l’effort ou pue pour des catégories particulières de bateaux, par exemple les bateaux polonais de type B.23.

Les effets de saturation sont courants dans les pêches pélagiques; elles ont pour résultat de sous-estimer, parfois sérieusement les variations d’abondance des stocks. La plus grande partie des données d’effort disponibles étaient exprimées en nombre de jours de mer ou de jours passés à terre. La quantité effective de poisson capturé par jour peut ne pas être constante. Quand le poisson abonde, un ou deux coups de filet peuvent être suffisants pour assurer de larges apports aux usines de traitement ou de stockage, à bord des bateaux de pêche ou du navire-usine principal ou à terre. La quantité capturée par jour reflète alors la capacité de traitement ou la capacité de transport du navire plutôt que l’abondance des stocks. Il serait donc souhaitable de collecter des données d’effort plus détaillées que le nombre de jours de pêche, pour les senneurs en particulier. De préférence, ces données devraient comporter des renseignements sur le temps passé à chercher les concentrations de poisson, aussi bien que sur le nombre de coups de filet par exemple.

La plupart des flottes s’intéressent potentiellement à un certain nombre d’espèces pélagiques. Ainsi quand l’abondance de l’une décroît, elles peuvent tourner leur attention vers une autre espèce. Le résultat est que la pue de la première espèce décroîtra alors plus rapidement que la diminution réelle d’abondance, tandis que la pue de la seconde espèce augmentera ou baissera moins vite que son abondance réelle. Cela semble être arrive dans un certain nombre de cas, en particulier plusieurs flottes hauturières ont récemment prêté un plus grand intérêt à la sardine à l’extrémité sud de sa zone de répartition géographique. Pour traiter ce problème il est recommandé que les pays qui peuvent avoir des données disponibles suivent la procédure recommandée par l’ICSEAF et recalculent les données anciennes en ne considérant pour chaque espèce que les chiffres (prises par espèces et par jour) relatifs aux périodes durant lesquelles cette espèce était recherchée plus que d’autres, par exemple lorsqu’elle constituait 30 pour cent ou plus de la prise totale. Il fut reconnu que cette procédure pouvait conduire à une pue qui sous-estime les changements dans l’abondance réelle. Cependant, puisque ce biais éventuel se situerait dans la direction opposée au biais de la pue obtenue en divisant la prise totale par l’effort total, on a pense qu’en examinant les deux séries de valeurs de pue, on devrait pouvoir cerner les tendances réelles de l’abondance.

8.1 Sardinelles (S. aurita et S. maderensis)

Les statistiques concernant la pue des sardinelles des différentes flottes sont données au Tableau 8. Celles qui ont été attribuées à Sardinella aurita seulement sont distinguées de celles concernant les sardinelles non identifiées. La seule longue série est celle concernant la pêche sardinière dakaroise à la senne tournante. Les données en provenance des autres flottes ne portent que sur de courtes périodes, et aucune tendance nette dans les valeurs n’apparaît de façon sure. Les données de Dakar concernent surtout les jeunes poissons (< 25 cm) et ne concernent que les concentrations issues d’une des deux nurseries de ce stock. Il est par conséquent impossible de déterminer l’évolution du stock dans son ensemble. Cependant, le recrutement issu de la nurserie sud, après deux bonnes périodes aux environs de 1967 et 1972, semble maintenant se situer à un niveau bas.

8.2 Chinchards (T. trachurus, T. trecae et C. rhonchus)

Les statistiques de pue et de prise totale de Trachurus spp. et de Caranx rhonchus sont données au Tableau 9. Bien que les espèces ne soient pas séparées, il semblerait que le pourcentage de chaque espèce soit reste à peu près constant (T. trachurus 60-67 pour cent. T. trecae 20-30 pour cent et C. rhonchus 10 pour cent), de sorte que chaque série de données pourraient représenter les tendances propres à chaque espèce. Bien qu’il y ait des différences entre les flottes, on s’accorde généralement à penser que la plupart des flottes voient leur pue augmenter. Afin de comparer plus facilement les tendances dans la pue de chaque flotte, la valeur pour chaque année fut exprimée en pourcentage de la pue moyenne de cette flotte, dans les années 1970-1973. Un indice général de pue fut alors obtenu en faisant la moyenne de ces pourcentages (Tableau 10).

8.3 Maquereau (Scomber japonicus)

Les statistiques de pue pour cette période dans les divisions 34.1.3 et 34.3.1 sont données au Tableau 10. Elles montrent clairement une tendance à la baisse significative à partir de 1968 environ (Fig. 5). Puisqu’il y avait une uniformité apparente entre les flottes, un indice de pue commun fut calcule de la même manière que pour les chinchards en prenant les années 1970 à 1973 comme période de référence.


Page précédente Début de page Page suivante