33. Le Comité a pris note de lhistorique du document et observé que le Comité exécutif avait approuvé à sa 45e session (juin 1998) lélaboration de lavant-projet de directives/recommandations à létape 1 de la procédure[6]. La délégation du Mexique a présenté le document en mettant laccent sur le fait que les directives/recommandations devaient garantir linnocuité des aliments et leur prompte entrée dans le pays de destination. Le Comité a été informé que le texte incorporait les observations formulées par lAllemagne, lAustralie, lEgypte, les Etats-Unis et les Pays-Bas ainsi que les principes du Manuel sur le contrôle de la qualité des produits alimentaires, Inspection des denrées alimentaires importées (Etudes FAO: Alimentation et nutrition 14/15, 1993) et du Manuel pour linspection des denrées alimentaires importées de l'OMS (1992).
34. Le Comité est convenu dentendre les délégations participantes concernant le document sachant que le texte navait pas été officiellement distribué aux gouvernements et aux organisations internationales intéressées pour observations. Le Comité a examiné point par point lAnnexe 1 du document de travail qui contient lAvant-projet de directives/recommandations sur les systèmes de contrôle des importations alimentaires.
QUESTIONS GENERALES
35. Le Comité a remercié la délégation du Mexique pour ce document qui a reçu un large appui de la part des délégations. Plusieurs dentre elles ont fait part de leur intention daller de l'avant tandis que dautres ont été davis que le document devait être davantage élaboré et quil fallait pour ce faire procéder avec soin et sans précipitation.
36. La délégation de lAllemagne, sexprimant au nom des Etats membres de lUnion européenne participant à la session[7], a regretté que le texte ne présente quun seul modèle possible alors quil existe divers moyens de parvenir aux mêmes résultats (tels que les systèmes dauto-surveillance). Le représentant a déclaré que le texte ne devrait être quun document dinformation et que son titre devrait être modifié dans ce sens. Il a cependant été noté quaucun texte de ce type navait pas été publié dans le Codex Alimentarius. Ce point de vue a été partagé par la délégation suisse. La délégation de la Malaisie a souhaité que le texte demeure un document d'information et non une directive, considérant les problèmes que rencontrent bien des pays en développement pour mettre en place des infrastructures telles que des systèmes de communication et appliquer l'évaluation des risques. La délégation de la République de Corée a appuyé ce point de vue.
37. Plusieurs délégations ont déclaré que le document devrait tenir compte des responsabilités relatives des pays importateurs et des pays exportateurs. Il a été souligné que la responsabilité de se conformer aux exigences réglementaires établies par le pays importateur incombait aux producteurs, aux exportateurs et aux importateurs et quil appartenait aux gouvernements de montrer que ces exigences avaient été satisfaites.
38. Plusieurs délégations ont déclaré que la structure du projet de directives devait être modifiée de manière à suivre de plus près la séquence des opérations au lieu de suivre simplement une série de principes. Il a été noté que cette réorientation nécessiterait un profond remaniement substantiel du document.
39. Une question a été posée concernant la différence entre directives et recommandations aux termes des Accords de lOMS. Le Comité a pris note de lavis exprimé par le Comité exécutif à sa 45ème session sur ce point ainsi que des observations du Président du Comité SPS de lOMC.[8]
CHAMP DAPPLICATION
40. Plusieurs délégations ont été davis que le champ dapplication du document devait être élargi pour inclure des questions de protection du consommateur telles que la fraude et linnocuité des aliments. Certaines délégations ont recommandé de supprimer la référence à la détermination de l'équivalence.
DEFINITIONS
41. Le Comité a pris note du fait que les définitions devaient être conformes à celles du Manuel de procédure et des autres textes adoptés par la Commission.
SECTION 3 SYSTEME TRANSPARENT AVEC DES PROCEDURES ET DES NORMES DOCUMENTEES
42. Il a été suggéré que cette section fasse référence à des systèmes dinspection et de contrôle des importations alimentaires plutôt quà des systèmes de contrôle des importations alimentaires. Il a également été suggéré de mettre laccent sur le fait que les informations relatives aux réglementations, politiques et directives appliquées par le pays importateur devraient être communiquées et diffusées en temps opportun.
SECTION 4 DEFINITION CLAIRE DE LAUTORITE DU SYSTEME OFFICIEL DINSPECTION EN MATIERE DE LEGISLATION ET DE REGLEMENTATION
43. Le Comité est convenu que la référence à un élargissement de la souveraineté dun pays qui inclurait un contrôle de la production alimentaire dans dautres pays devrait être supprimée.
44. Plusieurs délégations ont exprimé le besoin dapprofondir les questions relatives au recours à des organismes tiers pour linspection, le contrôle, lanalyse et la certification. Le représentant de lOMC a expliqué que les Accords SPS et OTC permettaient que les inspections soient effectuées par des tiers. Il a également été noté que des systèmes officiellement agréés étaient inclus dans les principes du Codex applicables à la certification et linspection des importations et des exportations alimentaires.
45. La délégation allemande, intervenant au nom des Etats membres de l'Union européenne participant à la session, a demandé que soit supprimée la référence à une autorisation préalable d'importations alimentaires.
SECTION 5 APPLICATION DE LANALYSE DES RISQUES
46. Plusieurs délégations se sont interrogées sur la déclaration selon laquelle, en matière d'analyse des risques, les priorités devraient être déterminées en fonction des ressources, indiquant qu'au contraire elles devraient être déterminées sur la base des risques pour la santé publique. Certaines délégations ont également fait part de leur inquiétude face à limportance accordée dans cette section aux inspections lot par lot, expliquant quune telle procédure était lourde et peu utilisée. Il a été demandé de définir l'expression "antécédents de conformité".
47. La proposition relative à la collecte et à la diffusion, par les pays exportateurs, de données épidémiologiques sur les maladies dorigine alimentaire a suscité une vive inquiétude. Un certain nombre de délégations ont demandé que cette proposition soit supprimée des directives ou placée dans un cadre qui prévoirait des responsabilités équivalentes des pays importateurs et des pays exportateurs. Le représentant de Consumers International sest prononcé en faveur du maintien de cette disposition. Il a été noté que de telles informations étaient recueillies et diffusées dans le cadre dautres programmes.
SECTION 6 UN SYSTEME DE CONTROLE DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES DEVRA ETRE APPLIQUE DE MANIERE COHERENTE ET PREVOIR UNE PARITE AVEC LES CONTROLES NATIONAUX
48. Un certain nombre de délégations ont fait remarquer quil nétait pas toujours possible dappliquer aux importations alimentaires les mêmes exigences qu'à la production nationale. L'observateur de l'OMC a précisé que les Accords SPS et OTC de lOMC ne limposaient pas, mais exigeaient en revanche que les produits importés ne soient pas traités de manière plus rigoureuse que la production nationale, compte tenu des objectifs des dispositions pertinentes.
49. Des questions ont été soulevées au sujet de certaines obligations qui découleraient de la proposition stipulant que les systèmes dinspection des importations alimentaires devraient être parfaitement documentés, et des incidences de ces obligations sur les pays en développement dotés dinfrastructures insuffisantes. Il faudrait peut être définir des critères quantifiables spécifiques afin de répondre aux obligations découlant de cette disposition.
50. Plusieurs délégations ont mentionné la nécessité de définir le point dentrée. Il a également été suggéré que des dispositions soient prises concernant linspection des aliments pendant le transit dun pays à un autre, et aussi en transit dans un pays tiers.
SECTION 7 RECONNAISSANCE DES CONTROLES DE LINNOCUITE DES ALIMENTS DANS LE PAYS EXPORTATEUR
51. Ainsi quil a été mentionné plus haut, il a été suggéré que cette section soit élargie pour inclure d'autres dispositions, et pas seulement les contrôles de linnocuité des aliments. Il a également été suggéré d'introduire le concept selon lequel les pays importateurs développés devraient fournir une assistance aux pays en développement pour les aider à mettre en place des systèmes de contrôle et à établir des normes permettant d'assurer le niveau de protection requis par le pays importateur.
SECTION 8 RESPECT DU CODE DE DEONTOLOGIE DU COMMERCE INTERNATIONAL DES DENREES ALIMENTAIRES - CODEX
52. Il a été suggéré dharmoniser cette section avec les documents du Codex pertinents dont il est fait mention et de mieux définir les responsabilités des parties et autorités importatrices et exportatrices. Il a été proposé que cette section comporte une disposition prévoyant un retour de l'information au pays exportateur afin daméliorer à lavenir le niveau de conformité avec les dispositions relatives aux importations.
ETAT DAVANCEMENT DE LAVANT-PROJET DE DIRECTIVES/RECOMMANDATIONS SUR LES SYSTEMES DE CONTROLE DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES
53. Le Comité est convenu que lavant-projet de directives/recommandations devrait être remanié et restructuré avant dêtre diffusé pour observations à létape 3. Le Comité a désigné un groupe de rédaction comprenant lAustralie, le Canada, la France, lAllemagne, le Japon, les Pays-Bas, lAfrique du Sud et les Etats-Unis pour mener à bien ces travaux de révision. La délégation du Mexique et le Secrétariat australien coordonneront les travaux.